Loup Noir Posté(e) le 23 octobre 2011 Partager Posté(e) le 23 octobre 2011 (modifié) Je reviens après un petit temps d'absence avec le rondeau que voici. N'ayant écrit que des sonnets, je ne sais pas trop ce qu'il vaut du point de vue de la forme. Enfin, j'espère qu'il vous plaira. Tu dors, sage et sereine, sous le déclin du jour. Le Soleil s'éteint paisiblement dans l'onde Et la Lune nouvelle, en régente du monde Franchit ses portes noires, nimbant pics et tours. Caché dans la Montagne, veillant sur la vallée, J'observe, sombre et ému, une averse de feu S'abattre sur la terre, comme un dernier adieu Offert aux exilés, à Gaïa et Borée. Tu dors, sage et sereine. Je rêvais de batailles, de cors flamboyants, Sonnant, rythmant, chantant la dernière mêlée. Malgré la fin d'un monde, sous la voûte étoilée, Resteront les veilleurs et l'astre rougeoyant, Enfin, le sable froid en une mer voilée. Tu dors, sage et sereine... En espérant pourvoir vous offrir bientôt le début d'un récit à grande échelle dans la section "Fantasy et Historique". Modifié le 23 octobre 2011 par Loup Noir Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lord Paladin Posté(e) le 24 octobre 2011 Partager Posté(e) le 24 octobre 2011 Je vais sans doute encore passer pour le puriste de service, mais je trouve dommage que tu ne choisisse pas un rythme plus fixe et je pense ici notamment au placement de la césure dans tes vers, pour reprendre brièvement la première strophe de ton poème en mettant en exergue le rythme, j'en ai souligné les différents accents que j'y trouve : [quote name='Loup Noir'][center]Tu [u]dors[/u], sage et se[u]rei[/u][color="#FF0000"]ne[/color], sous le dé[u]clin[/u] du [u]jour[/u]. Le So[u]leil[/u] s'é[u]teint[/u] paisible[u]ment[/u] dans [u]l'onde[/u] [i](faute ?)[/i] Et la [u]Lu[/u]ne nou[u]vel[/u]le, en ré[u]gen[/u]te du [u]monde[/u] Fran[u]chit[/u] ses portes [u]noir[/u][color="#FF0000"]es[/color], nim[u]bant[/u] pics et [u]tours[/u].[/center][/quote] Il y a donc deux remarques principales à faire sur cette strophe : la première c'est que tu as sans doute oublié une syllabe dans le deuxième vers. La seconde plus dommageable à mon sens c'est que tu commence bien mal le deuxième hémistiche de tes vers, ça ne saute pas forcément aux oreilles (plus qu'aux yeux) mais commencer une partie de vers par un "e" muet c'est vraiment dissonant à la lecture. (pour la peine je te les met en rouge, nah !) [Attention cher auteur, il y en a d'autre dans la suite du texte, saura tu les retrouver ?] Dans le même genre de petite faute dommage, le [url="http://fr.wikipedia.org/wiki/Hiatus"]hiatus[/url] du 6ème vers, c'est le genre de faute que l'on apprend doucement à éviter à force de les faire (ce qui ne t’oblige pas non plus à en faire le plus possible, non mais !). Bon de temps en temps je fais aussi des commentaires sympa donc en vrac ce que j'ai aimé : - Le rythme ternaire du vers 11 qui répond agréablement au texte lui même. - Les échos dans le texte (le soleil vers 2 & 13) qui jouent sympathiquement sur la forme du sonnet - L'accent mit sur l'alternance des rimes féminines/masculines, je dois avouer avoir rarement le courage de m'astreindre à cette contrainte. Voila c'est tout pour tout de suite parce qu'il faut bien que je bosse un peu mais peut être que je reviendrais rajouter une couche de méchanceté bientôt... d'ici là continue d'écrire et ne te décourage pas ! Pal' Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Loup Noir Posté(e) le 24 octobre 2011 Auteur Partager Posté(e) le 24 octobre 2011 (modifié) En effet, commencer un hémistiche avec un "e" muet est dissonant à la lecture. Ce n'étais pas mon intention. Le rythme que j'ai choisi est en 6/6, et j'ai essayé de le respecter. Prenons les vers suivants : [quote][i]Tu dors, sage et sereine, sous le déclin du jour.[/i] et [i]Franchit ses portes noires, nimbant pics et tours.[/i][/quote] Voilà le détails (phonétique) des syllabes que je donne: "Tu /dors /sag /é /se /reine, //sous /le /dé /clin /du /jour." et "Fran /chit /ses /por /tes /noires, //nim /bant /pi /cs /zé /tours." Lorsque j'énonce ces vers, je fait une pause à la virgule, donc je ne prononce pas le "e" muet, comme lorsque je suis en fin de vers. Je ne dis pas par exemple: "J'ob /ser/ve, /som /br /é /é /mu..." Mais bien: "J'ob /serve, /som /br /é /é /mu..." C'est comme ça que je vois les choses, mais peut être que ce n'est pas ainsi qu'un vers s'énonce, peut être que ça ne se dit pas comme ça. Modifié le 20 décembre 2012 par Loup Noir Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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