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Warhammer Forum

M2


Lord Paladin

Messages recommandés

Il y aura sans doute des corrections :

Pages après pages,
Larmes après larmes,
Nuits après nuits,
Sous le soleil diffracté par le verre,
Sous le tableau au port froid et sévère,
La magie ne tient plus.
Elle monte du papier
En volute de sel,
Et brûle dans l'espace
Et à travers le temps
S’enroule sur elle même
En flux désordonné
Tourbillonne dans l'air
Et poussé par l’éther
S'enfuit.

Pages après pages,
Nuits après nuits.

Tout sous la plume noire
Tourne comme le lait
En lourdes vérités,
Les dessins s'accompagnent
D'infinis, de symboles
et de pages encore
Noircies par le feu saint
De la vérité nue.

Etoiles,
Poussières d'étoiles
Et le sachant.
Ils déchirent l'espace
De failles inexactes ;
Et ni leurs cents erreurs
Ni l'unique raison
Ne change d'un seul poil
La toile.

Et puis,
On les dits semblables aux dieux
Pleins d'arrogance et de mépris !
Mais devant les réseaux
De flèches alignées,
Devant les temps passés,
Futurs, imaginaires,
Lorsqu'une fois montés
Aux racines des choses
Pour n'y apercevoir
Qu'un plus haut poids encore,
Devant les vérités
Froides et nues et belles,
Ils n'auront retenus
qu'humilité,
Éternelle.

Pal'
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  • 3 semaines après...
Salut !
Une lecture agréable qui trahit une vraie facilité d'écriture :clap:.
Chapeau bas car je suis absolument incapable d'obtenir la moitié de ce que tu parviens à faire et je suis surpris de voir l'absence de réponse (bon la section me paraît assez sinistrée ces temps-ci).
J'aime bien les volutes de sel comme métaphore de la création littéraire (si j'ai bien compris).

Allez, les pinaillages :
- Je crois que tu écris sur l'acte même d'écrire. Pourquoi pas. C'est un genre en soi mais un genre difficile et tu prends le risque que le texte se replie sur lui-même de façon un peu onaniste et stérile. Il faut oser ouvrir les perspectives.

- Il y a bien des occurences du registre religieux (infini, saint, dieux) ou du registre aérien (les volutes, l'éther, les étoiles) ou encore du registre nocturne (étoiles, nuits). J'ai peur que ce soit de fausses perspectives qui n'ouvrent sur rien. Un symptôme de cette emphase un peu vaine, on le trouve ici :
[quote]Nuits après nuits,
Sous le soleil diffracté par le verre,[/quote]
Ce soleil nocturne est-il un oxymore volontaire ? A la deuxième lecture, ça donne vraiment l'impression que tu te prends un peu les pieds dans le tapis.

Cette emphase, on la retrouve dans les références un peu archaïsantes (la plume noire, la magie ou le papier). alors certes, le forum a un faible pour les ambiances médiévales mais il me semble que ton ambition est ailleurs. Ca contribue à éloigner un peu du texte sans que cela apporte grand chose.

Ton texte est assez obscur, je pense que c'est volontaire. Le problème est qu'il est difficile de partager quelque chose que tu es le seul à comprendre. Ton texte pourrait être accessible de prime abord, quitte à ce que son mystère s'épaississe au fil des lectures plutôt que le contraire.

A mon avis, il est plus intéressant de découvrir la beauté cachée dans l'ordinaire d'un petit pied endormi sur le drap ou dans le spectacle trivial d'une théière posée sur les flammes que d'admirer le mystère insondable de l'éther étoilé quand bien même c'est le poète lui-même qui soliloque en dessous... tu prends le risque d'être "cliché" même si l'emphase est là.

Voilà quelques critiques sur ton texte.

Au plaisir de te relire. ^_^ Modifié par Absalom
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Ah, je ferais une réponse plus longue quand j'aurais un peu plus de temps, mais il faut savoir que ce texte écrit d'une manière assez automatique et sans réflexions livre mes pensées de l'instant sur mes cours, à savoir, de la physique des plus théoriques.
D'où en fait les notions d'espace et de temps qui s'enchaînent, de flux, d'éther, de failles dans l'espace (allusion à des problèmes de coordonnées en relativité générale qui créent des infinis juste parce qu'on n'a mal choisi noter description de l'univers), et je passe sur les réseaux de flèches ([url="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_d%27Ising"]Ising ?[/url]), aux racines et aux poids (théorie des groupes) etc. D'où le côté, mystère et cryptique. En fait il est très terre à terre, où plutôt très reliés à mon quotidien (deux choses finalement très différentes) et extrêmement personnelle d'où tes remarques je pense.

Pal'
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Je comprends mieux ta démarche et je répète que je trouve ton poème particulièrement bien écrit et encore plus sympathique à la relecture).
Je suis par contre toujours aussi peu réceptif au thème abordé et étant moi même enseignant en mathématiques (en collège hein...j'ai pas non plus la médaille Fields), j'ai toujours été gêné que des étudiants (ou des collègues) jouent sur la confusion entre d'une part une difficulté liée à un modèle mathématique non intuitif et d'autre part, la poésie (et son éventuelle étanchéïté). C'est deux choses très différentes et lorsque je vois les deux associées, je me dis attention "arnaque". Du coup ton com' me laisse un peu perplexe. J'avoue m'être plusieurs fois disputé à ce sujet car à mon sens, on profite de la confusion des gens pour créer un mystère là où il n'y a que noms étranges et compléxité des calculs.

J'y vois plus une manipulation de l'ignorance (éventuelle) des auditeurs qu'un réel impératif poétique. Je sais que le terme est fort. Je m'en excuse.
Du coup je m'explique en reprenant ton com' très riche en références qui écrasent un peu : par exemple, parler de théorie de groupe (Galois ?) dans ton commentaire, je trouve que c'est plus du jargon pour rajouter une couche de mystère et j'ai peur que tu y aies cédé plus par facilité que par élan poétique.
Dans le même ordre d'idée, je ne vois pas le rapport entre l'éther et l'espace et le temps que tu associes dans ton com'. Que je sache; l'éther dans le sens de composant de l'espace est une notion obsolète (abandonnée quoi) alors que le reste de ton com' fait référence à des théories mathématiques précises et valides. En tant que matheux, je trouve qu'il est dangereux de mélanger ces deux notions de natures si différentes sauf si la contradiction est pleinement assumée. Malheureusement ici, cette partie du com' a pour effet de m'éloigner davantage de ta rêverie que je ne demandais qu'à partager.

Quant à nous faire partager ta rêverie personnelle suite à un cours, je trouve cela tout à fait bienvenu et sympathique et je serai ravi d'en lire d'autres. L'authenticité et la sincérité du voyage onirique sont plus essentiels au poème qu'un sabire un peu confus.
Attention, je comprends bien qu'il n'est pas facile d'avoir un retour un peu critique sur son propre travail ou sur son explicitation (surtout que tu n'as pas à en rougir, tu sais écrire), je te fais part de mes réserves comme je peux le faire en section Modélisme sur une figurine techniquement bien peinte mais avec un truc qui me gêne (le socle, le choix des couleurs).


Au plaisir de te relire. ^_^
A+
[b]Edit :[/b] Je viens de relire ton poème et mon com'. Je me trouve super sévère. On pourrait croire en me lisant que ton texte est prétentieux et péremptoire alors que c'est tout le contraire. Je crois que je me suis entêté sur un détail et que j'ai fini par ne plus voir que ça. Par contre, il faudrait peut-être changer le titre pour aider le lecteur qui n'aurait pas les clés du texte (genre "impressions sur tableau noir" ou "rêverie du jeune physicien solitaire" ^_^ ) Modifié par Absalom
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Hihi, moi au contraire je suis plutôt charmé par le thème. Comment dire... Cette image du scientifique qui, à force d'expériences, de théorie et d'analyse pense (ou est pensé) détenir la clé de l'univers, ce scientifique qui essaye d'écrire sur du papier tous les mystères de l'univers, qui tente de scruter tout ce qui tenait autrefois du divin, qui décortique avec méthode chaque phénomène, pour finalement se rendre compte qu'il ne sait rien, ou si peu, et découvrir devant lui une immensité de mystères plus grande encore... C'est comme cela que je le perçois, et j'aime à penser que j'ai raison.

Et c'est très beau, justement, car toute ces références à la science pour aboutir sur un presque échec, je dirais, ne font que renforcer l'autre pendant du texte, à savoir la magie, le surnaturel, les croyances ésotériques... C'est en quelque sorte un triomphe de l'inconnu sur le connu, qui étend toute l'envergure de ses branchages sans âge au dessus de nous.
Ou alors j'ai tout faux, et ce n'était pas ce que tu voulais dire. Parce que c'est peut être aussi juste un éloge des scientifiques :rolleyes:

Mais c'est sympa, et la forme libre rend le tout assez accessible en vérité ( et assez chantant, comme une mélopée, une incantation... C'est ce que tu voulais, je pense :P )
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Alors pour répondre aussi bien à Absalom qu'à Silverthorns (malgré le fait que vos deux commentaires soit très différents) il s'agit avant tout d'une extériorisation de mes sentiments sur un cursus scolaire très éprouvant ! Donc il ne faut pas forcément y voir de la métaphysique non plus.
Il s'agissait donc de montrer le désarroi d'une personne devant une masse de connaissance pour le moins impressionnante et terriblement exacte mais qui révèle à chaque fois une petite incompréhension qui le pousse à chercher plus loin encore. Mais aussi à reconsidérer l'étendue de son savoir devant l'immense masse que constitue déjà le petit domaine de savoir qu'il étudie. D'un autre côté pour répondre à Silver' certes à chaque découverte on s'apperçoit qu'on repousse le problème et qu'on ne saura jamais Tout (je répondrais d'abord qu'on ne connaîtra jamais rien du monde, puisque l'on ne peut comprendre que les rapports qu'ont les choses entre elles et non les choses elles mêmes.) mais on n'en sait déjà énormément et avec une précision tout simplement inimaginable il y a encore un siècle (ou même 50 ans). Et puis encore heureux que l'on ait pas tout découvert sinon on ne saurait plus trop quoi faire... (moi en tout cas je ferais du JdR !)

Ce n'est donc ni un éloge, ni une critique, pas même un constat, juste un sentiment.
Mais j'aimerais souligner un point brièvement abordé dans le poème et qui montre assez bien ma vision de la science.
"Etoile, // Poussière d'étoiles // et le sachant"
Pour faire court, le seul endroit de l'univers où peut avoir été fabriqué le carbone composant la terre et donc notre corps (du moins dans la théorie actuelle mais celle là se porte plutôt bien) et le coeur des étoiles ou se réalise la fusion de l'hydrogène et de l'helium primordiaux en corps plus lourds. Ce qui signifie que l'on est effectivement constitué de poussière d'étoile. Et personnellement, je trouve cela à la fois très joli et très poétique ; tout en étant résolument scientifique.

Voila, le poème entier raconte cela, comment non pas faire passer la magie au premier plan après la "défaite" de la science conventionnelle, mais plutôt ouvrir les yeux sur la science que l'on croit froide et austère, mais qui sait aussi être très jolie et très belle. Tout en étant parfois très difficile je le reconnais... et le subit. Montrer que l'apprenti (la notion d'étudiant qui est primordiale dans le poème) scientifique peine dans son dialogue avec la vérité et qu'il ne s'agit certainement pas d'arrogance que de tenter de comprendre l'univers, pas plus qu'il n'y a d'arrogance à s'émerveiller devant les techniques utilisées par un peintre dans la réalisation de son oeuvre. Il y a bien plutôt de l’émerveillement devant la beauté des plus récentes théories qui bien qu'âpres et revêches à se laisser comprendre n'en demeure pas moins profondément élégante et belle une fois qu'on les a apprivoisé avec humilité !

Mais je le dis une dernière fois avant de retourner à tout autre chose, le poème à été écrit assez automatiquement donc il ne faut pas forcément allez chercher trop loin non plus.

Pal'

PS : Non, je ne suis pas encore sorti de mes exams ! M'en reste quatre (et des pires) à la rentrée. Je vais donc joyeusement passer toutes mes vacances à apprivoiser les monstres ici mentionnées (sauf la relativité générale aujourd'hui terminée ouf !)
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