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Sur les Terres des Parjures


Loup Noir

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[b]Voilà donc le début d'un récit qui, je l'espère, se poursuivra. Je vous en avez parlé il y a... plus de six mois, mais ai eu énormément de mal à le commencer (moult excès de flemme...).

L'histoire se déroule dans les Principautés Frontalières, où je détaillerai les aventures de plusieurs personnages.

Place au récit maintenant, en espérant que cette lecture vous sera plaisante ^_^ [/b]




[i]Snorak avançait, les mains crispées sur le manche de sa hache d'arme, munie d'un bec-de-corbin, scrutant fébrilement les alentours. Où que son regard portait, il ne voyait que la pierre, lisse, dur, immuable. Toujours, le minéral l'avait fasciné. Toujours, il l'avait aimé. Mais à présent, ces murs soufflaient la peur. Froids depuis trop longtemps. Vides depuis trop longtemps. Et pourtant toujours habités. Karak Varn... Le Roc Solitaire... Un nom magnifique. Snorak était le premier nain de sa famille à passer les portes de la vieille forteresse depuis des années. Ses ancêtres avaient réussi à fuir la ville peu de temps avant que ses niveaux inférieurs ne soient inondés. Réfugiés à Zhufbar, ses aïeux lui avaient souvent conté les légendes des trésors que renfermait l'antique cité. Le flots des anciennes fables lui revint en mémoire. Tout comme les récits des quelques aventuriers à avoir bravé ces profondeurs, souvent submergées, et à en être revenu.
D'un geste de la main Balgr arrêta l'avancée de ses hommes. Il souffla quelques mots. L'ordre se rependit en un instant parmi la vingtaine de prospecteurs. « Tenez vous prêt ». Snorak raffermi encore sa prise sur son arme et senti les spasmes de la peur se répercuter par échos dans tout son être. « Qu'on en finisse » se dit-il.
Les orcs jaillirent de toutes parts. Environ vingt cinq. Balgr poussa un cri de guerre et se jeta sur deux ennemis. Tous les hommes reprirent courage instantanément devant la fougue du maître de prospection. Snorak para le coup d'estoc d'un orc de taille moyenne, maniant un glaive à large lame. Le nain entreprit une attaque vers le genou, mais son adversaire la bloqua sans difficulté avec son bouclier. Snorak battit en retraite, esquivant du même coup un revers de lame, puis reprit le combat. La peur s'était atténuée, remplacée par la frénésie du combat. Après avoir repoussé le glaive de l'orc, il feinta un coup d'estoc à l'abdomen avant de le transformer d'un mouvement des poignets en frappe de taille. Sa lame pénétra l'avant bras de l'orc et trancha une lanière de son bouclier, qui pendait à présent, accroché au poignet de la peau verte. La créature attaqua circulairement. Snorak esquiva mais s'y prit mal et le glaive pénétra sa veste de peau et son épaule, y laissant une longue estafilade. Grognant de douleur, il frappa tout de même l'orc au genou. Son adversaire perdit l'équilibre, et le nain l'acheva d'un grand coup de bec-de-corbin en plein plexus solaire.
Il arracha l'arme du cadavre, releva la tête ; et resta bouche bée devant le spectacle qui s'offrait à ses yeux. Là ou les ennemis n'étaient une vingtaine quelques instants auparavant, se trouvait au moins quarante orcs et goblins et tout juste une douzaine de nains. Balgr sonna la retraite, et ce fut un rang décousu, distribuant des coups à tord et à travers pour repousser les attaques des peaux vertes, qui se débanda. Après quelques minutes de course effrénée, ils repassèrent enfin les portes du Roc Solitaire, à peine une heure après le début de l'exploration des sombres couloirs. Snorak contempla ce qui restait de la prospection. Il compta huit nains tout au plus. Étonné d'être encore en vie, il suivit un Balgr maussade à l'abri du petit campement fortifié duquel ils étaient parti, situé à quinze kilomètre de là. Ce n'est qu'une fois arrivé qu'il se demanda pourquoi il avait survécu...
[/i]

Une larme roula sur la joue de Snorak, alors que, auprès de quelques flammes mourantes, dans une caverne perchée au beau milieu des Montagnes Noires, il repensait à ce lointain jour et à ces funestes événements qui l'avaient décidé à partir sur les routes. Ses yeux se perdirent alors définitivement dans les flammes...


[center]***[/center]


« Voilà votre vin, naine » lança la serveuse en déposant un pichet de vin rouge sur la table. Affalée sur sa chaise, Ylla la remercia d'un signe de tête. Elle en était à sa deuxième cruche. Elle reprit son observation enthousiaste des quelques acteurs saluant devant elle. Elle se joignit aux applaudissements. Les acteurs avaient joués une pièce s'intitulant « Le coup d’État », mettant en scène le coup d’État manqué du lieutenant-colonel Hérik, désireux de prendre par la force le pouvoir du prince Dieter. La pièce tournait cet épisode en éloge du prince, le montrant comme un martyr face à l'insatiable appétit de pouvoir de son ennemi. Ylla sourit en se disant que les acteurs avaient bien volontairement omis de préciser que Dieter, après avoir fait pendre tous les conjurés au sommet d'une colline, avait fait mettre à mort dix habitants innocents de chaque villages de sa principauté « pour l'exemple ». Néanmoins, Ylla avait à l'époque salué le courage de Dieter, qui avait rapidement reprit sa demeure princière avec l’appui d'une petite unité d'élite, défié et tuer lui-même Hérik en combat singulier. Et la représentation épique de ces combats, accompagnée de danses et de chants et poèmes déclamés par un cœur, avait séduit la naine. Elle avait toujours aimé le théâtre, et plus encore et plus encore lorsqu'il était accompagné de musique. Elle oublia un instant la profonde lassitude qui la tenaillait depuis plusieurs jours déjà.
Elle suivit des yeux les comédiens sortant du cabaret, se versa un verre, bu une longue gorgée, et reporta son attention sur l'assiette remplit de chou et de volaille devant elle.

Après plusieurs bouchées, elle jeta un discret regard circulaire à la salle. Rien de bien intéressant. Hormis quelques buveurs endormis ou divagant, la pièce était essentiellement peuplée de fermiers, d'ouvriers agricoles, ou de miliciens venus se détendre. Ylla remarqua tout de même un groupe jouant aux dès, à deux tables d'elle. À la vue de leurs vêtements banals mais usés par les voyages et de leurs armes aux poignées patinées par l'usage, elle comprit qu'il ne pouvait s'agir que de mercenaires, cherchant une quelconque besogne dans la région. Le groupe, bien qu'attentif à ce qui l'entourait, ne lui accorda pas un coup d’œil. Ylla détourna son regard...qui fut rapidement attiré par un autre personnage, richement habillé.

Grand, les cheveux blonds et les yeux pâles, il était vêtu de cuir souple. Son pourpoint, strié de fils d'ors, était frappé d'anciennes armoiries de l'Empire qu'Ylla ne put identifiées. Les mêmes motifs étaient gravés avec de l'argent pur dans les protèges poignets de l'homme. Il portait également des gantelets de mailles qui cliquetaient à chacun de ses mouvements. Les seuls éléments en plaques de son armure, des épaulières, lui donnaient une splendeur aristocratique. Serties de pierres précieuses, incrustées de perles d'or, elles semblaient tout droit sorties des coffres d'un compte électeur. Mais plus que ces épaulières, ce fut l'arme du gentilhomme qui impressionnât la naine. Une épée fine, rangée dans une gaine de cuir brodée de de fils de soie, à la garde balayée par l'usage et au pommeau serti d'un gros diamant. La rapière parlait de son porteur, un homme expérimenté, ne craignant en aucuns cas les Principautés Frontalières. Ylla croisa un instant le regard du noble. Elle y vit une détermination farouche, et sentie que ces yeux distinguaient dans les moindres détails ce qui se passait dans la taverne. Lorsque la main de l'homme vînt effleurer la poignée de son arme, la naine aperçu furtivement une chevalière frappée d'une effigie de faucon tenant un serpent dans ses serres. Elle sourit intérieurement. Le faucon était le signe des courtisans du Grand prince Lyrd, l'un des rares souverains des Frontalières à exercer son autorité sur un vaste territoire. Bien que n'étant pas extrêmement puissant militairement, le poids territorial et agricole de sa principauté adossée aux Montagnes Noires le rendait très influent, et les nombreuses alliances conclues avec différents princes ne faisait qu'augmenter son pouvoir. Lorsque que noble tourna une nouvelle fois la tête vers elle, Ylla leva son verre, lui portant un toast muet.

Absorbée par la contemplation du noble, la naine n'avait pas remarqué les deux nouveaux arrivants qui venaient de franchir le seuil de l'auberge. Elle jeta un nouveau regard circulaire à l'assemblée avant de vider son verre d'un trait. Les effets de l'alcool se faisaient sentir. Elle poussa un long soupire et se resservit à boire. Ylla joua un instant avec son pendentif en forme d'aile de dragon. Elle croyait entendre une voix intérieure qui lui conseillait de ne pas se réfugier dans la boisson.

« Au diable la prudence » ce dit-elle. Et elle vida de nouveau son verre. Elle se laissa aller à la fatigue, ferma les yeux, senti la brume de l'alcool l'envelopper peu à peu... Elle se mit à somnoler paisiblement...


Le bruit d'une chaise qu'on repousse bruyamment tira Ylla de sa rêverie. Elle ouvrit une paupière. Les effets de l'alcool s'était presque estompés. Un regard au rayon de Lune passant par fenêtre qui se trouvait sur sa gauche lui indiqua que son demi-sommeil avait duré un long moment.

-Aller, jette nous ta bourse, tes bijoux et tes armes ! cria quelqu'un.

Alors que les occupants de la taverne faisaient mine de regarder ailleurs, deux hommes de grande taille, vêtus de braies de cuirs et armés d'épées courtes, toisaient le gentilhomme que la naine avait dévisagé, qui sirotait tranquillement son verre, sans daigner leur accorder de réponse.

Ylla tira d'un fourreau pendant à sa ceinture un long coutelas à large lame sur lequel était dessinée une montagne frappée par la foudre. Elle le plaça sur sa table tout en gardant la main dessus, et se cala dans sa chaise pour observer la scène, curieuse de voir comment le courtisan de Lyrd s'en sortirait. Se faisant, elle bénit les dieux, qui lui avaient permis de garder les idées claires, malgré le vin ingurgité.

Devant l'absence de réaction du noble, le bandit l'ayant interpellé le saisit par le col. Il n'eut pas le temps d'esquisser un autre mouvement. Le pied de l'homme avait jaillit de sous la table, frappant son agresseur au bas-ventre. Ce dernier fut projeté en arrière. Humilié, il tira son arme, et fit signe à son compagnon, qui l'imita. Ce fut une erreur. L'aristocrate se leva et dégaina sa rapière. Il fut sur ses assaillants en une seconde. Il para le coup de taille du détrousseur l'ayant interpellé, avant de le repousser d'un violent coup de poing ganté de fer en pleine bouche. Il se tourna en un éclair vers son deuxième adversaire, qui frappa d'estoc vers sa tête. Le noble esquiva de justesse, puis fit virevolter son épée autour de lui pour faire reculer son adversaire. Il exécuta ensuite un mouvement de bas en haut, le frappant violemment au visage. Il repoussa d'un coup de pied le blesser qui alla s'écraser sur une table, la brisant à moitié. Le suivant de Lyrd fit face à son premier adversaire, de nouveau en lice, la lèvre inférieure ruisselant de sang. Ylla comprit immédiatement que si ce truand était plus expérimenté que son compagnon, il n'avait aucune chance face à son formidable ennemi, qui l'attendait, indemne, l'arme au poing.

Avec un grognement de colère, le détrousseur se jeta sur l'aristocrate tentant de l'embrocher sur sa lame. Son coup fut aisément dévié et suivit d'une contre attaque fulgurante. Le bandit esquiva habillement, puis repartit à la charge, feintant à l'épaule pour rebondir vers le visage. Le noble fut surprit, mais parvînt à esquiver au dernier moment. Il répondit par un violent coup de taille qui fit reculer son adversaire, puis le doubla d'une frappe d'estoc en pleine poitrine. Le truand effectua une parade si rapide qu'Ylla eût à peine de le temps de voir la lame bouger. Néanmoins, le noble attendait visiblement un telle ouverture. Il monta au corps à corps, puis pirouetta de façon à coller son dos au buste de son adversaire. Ylla fut surprise lorsqu'il effectua le même mouvement que si il rengainait son épée. Ce n'est que lorsque la lame jaillit du dos du bandit que la naine comprit qu'il l'avait transpercé en donnant un coup d'estoc derrière lui.

Elle sourit devant la technique et les bottes du noble, qui se rassit à sa table comme si de rien était, et demanda au patron de lui servir un hydromel. Ylla remarqua à se moment précis, alors que les conversations reprenaient, qu'un homme encapuchonné dévisageait le courtisan de Lyrd. Elle se décida à sortir du cabaret. Elle jeta le prix de sa consommassions sur la table, rengaina son coutelas, ajusta sa lourde cape de voyage sur ses épaules et se dirigea vers la sortie.


Dehors Ylla frissonna sous l'effet du contraste de température. Elle resserra un peu plus sa cape sur ses épaules. Les rues de la petite bourgade étaient désertes, ce qui était logique vu l'heure avancée. Le cabaret se trouvait au bord de la route traversant le village. Les maisons et les échoppes qui le composaient étaient reliées entre elles par de petites rues étroites et sombres, menant à l'allée centrale. La naine était seule, sans richesses, sans terres, sans seigneur, sans but. Et comble de tout, elle était en fuite. Il était temps que cela change. Elle se dirigea vers l’écurie où elle avait laissé son poney, le détacha, le sella et l'enfourcha. Elle lui murmura quelques mots à l'oreille et le talonna pour qu'il avance au pas. Ylla parcourut une centaine de mètres ainsi, puis bifurqua dans un ruelle perpendiculaire. Après quelques mètres, elle mit pied à terre et attacha la bride de sa monture à un poteau. La naine fouilla ensuite dans les fontes de sa selle, pour en extraire un arc long et quatre flèches, traversa quelques ruelles, et rejoignit la rue centrale. Elle se dissimula à l’orée de celle-ci, face à la taverne, encocha une flèche et attendit. Avec un peu de chance, son plan fonctionnerai...

Au bout d'une heure d'attente, Ylla s'était habituée à la température. Toujours immobile, elle assista à la sortie de l'homme encapuchonné qu'elle avait aperçu dans l'auberge. Il était accompagné de deux comparses. L'homme siffla et deux autres silhouettes vêtues de capes les rejoignirent. L'une tenait un arc, l'autre portait une épée courte à la ceinture. L'homme au capuchon, qui semblait être le chef, donna quelques ordres brefs. Ses sbires se dispersèrent. La naine vit l'homme à l'arc disparaître complètement de sa vue. Le chef alla se dissimuler dans l'écurie et un autre homme, possédant aussi un arc, se dirigea vers l'endroit où Ylla était cachée. Elle jura entre ses dents et tira son coutelas en essayant de faire le moins de bruit possible. Lorsque que le bandit fut entré dans la ruelle, elle se jeta rapidement sur lui, lui couvrit la bouche et lui asséna un violent coup sur la nuque avec la poignée de son arme. L'homme fut étourdit, mais ne perdit pas connaissance. La naine le frappa une nouvelle fois au même endroit. Cette fois-ci, il s'effondra sans un râle. Ylla rengaina son poignard, puis saisit l'arc de l'homme qui gisait inconscient au sol et prit sa place, restant hors de vue des autres brigands.

Quelques minutes après, le gentilhomme sortit de la taverne et se dirigea vers l'écurie. Ylla raffermit sa prise sur son arc. Elle connaissait les Frontalières. Elle avait comprit que ces hommes voulaient tendre une embuscade au noble. Néanmoins elle ne savait pas comment intervenir. Si elle avait neutralisé un des conjurés, il restait quatre adversaires, dont un archer qu'elle ne pouvait pas voir. Ylla jura et se décida à tenter le tout pour le tout. Elle tira une flèche, vers le noble, ratant exprès sa cible. Ce dernier roula à couvert dans l'écurie. Elle entendit un cliquetis de lames. Le noble avait tiré sa rapière et s’apprêtait à se défendre contre l'homme au capuchon qui le défiait. Elle attendit. Les trois autres bandits sortirent de leurs cachettes pour venir en aide à leur chef. La naine décocha une autre flèche. L'homme à l'arc s'effondra. Lorsque ses compagnons comprirent ce qui étaient arrivé, ils se mirent aussitôt à couvert. Ylla reposa son arc et tira une épée courte qui pendait à sa ceinture ainsi que son coutelas. Les deux brigands s'étaient séparés, l'un était parti aider son chef, l'autre venait à la rencontre d'Ylla. Dès qu'il apparu, elle se jeta sur lui. Il esquiva ses deux coup puis riposta. Sa lame siffla et érafla la joue de la naine, qui dut reculer. Tout en repartant à l'assaut, elle pria pour que l'homme assommé derrière elle ne se réveille pas à ce moment là. Heureusement, il demeura dans les pommes. Ylla était sur la défensive. Son adversaire était fort. Il avait déjà faillit l'embrocher à deux reprise sur son fleuret. Un coup à la cuisse lui fit perdre l'équilibre. Elle se rétablit de justesse et parvînt à parer le coup d'estoc de son adversaire au dernier moment. Abandonnant alors toute prudence, elle lâcha son arme et se jeta au sol. Atterrissant aux pieds de son ennemi, elle lui donna un violent coup à la cheville avec son poignard. Son assaillant perdit l'équilibre, tomba sur elle, et vînt s'empaler sur la lame. Ylla se releva, essoufflée, ramassa ses armes et rejoint à grand-rue en boitillant. Dans l'écurie, le noble était parvenu à mettre le chef des bandits hors d'état de nuire. Mais il était à présent blessé au bras et devait encore vaincre un des acolytes. Ce dernier parvînt, d'un habile mouvement du poignet, à désarmer son adversaire. Ylla encocha une flèche, tendit la corde et ouvrit les doigts. Le projectile atteint l'homme à la jambe. Il se retourna juste à temps pour entrapercevoir une deuxième flèche se planter au milieu de sa cage thoracique, avant de s’effondrer, sans un souffle d'agonie. Le suivant de Lyrd regarda la naine, qui s'approcha de lui, les mains en évidence.

-Qui est tu ? lui demanda-t-il. Et pourquoi est tu intervenue ?

Pour toute réponse, Ylla lui présenta son pendentif en forme d'aile de dragon. Le noble l'avisa à la lumière de la Lune et reprit :

-Tu es l'une des dames d'honneur de la cour de la princesse Alexa ? J'ai entendu dire qu'il y avait une naine parmi elles.

-Exactement, répondit Ylla. Mais parlez donc au passé. Alexa est morte dans l'assaut de sa forteresse par les troupes du roi Armx.

L'aristocrate nota la profonde note de dégoût qui flottait dans ces dernières paroles.

-Je sais, renchérit le noble, songeur. Une perte considérable. C'était une femme remarquable, bien qu'elle ne comptait pas parmi nos alliés. De plus, sa chute marque un nouveau niveau dans la montée en puissance d'Armx... Laisse moi deviner, exilée de ta principauté, tu cherche un nouveau protecteur, une nouvelle cour ? Et puisque tu as remarqué que j'appartenais à celle de Lyrd...

Ylla ne répondit pas. Il alla chercher sa rapière, l'essuya sur le cadavre de son adversaire et la rengaina. Il parla de nouveau.

-Si tu m'avais mentit et que tu voulais ma mort, tu aurais laissé faire les brigands. Si tu avais ordre de ramener ma tête, tu aurais attendu que le dernier me tue avant de l'occire d'une flèche. Tu te bats bien, et tu m'as sauvé la vie. A la mémoire d'Alexa, j'aurais envie de te faire confiance. Il faudra que tu me prouve d'abord ta valeur. Je suis actuellement en mission pour mon souverain. Elle sera achevée dans trois jours. Tu m'accompagnera, et tu disposera de ce laps de temps pour me prouver que je peux avoir confiance en toi. D'ici là je ne veux courir aucun risque. Donne moi tes armes.

-Impossible, protesta Ylla. Comment vais-je faire si jamais il me faut combattre ?

-Je te les rendrai à ce moment là, répondit le noble en allant chercher son cheval. Au fait, mon nom est Félix.

-Ylla, dit Ylla en lui tendant à contrecœur son coutelas, son épée et son arc long lorsqu'il fut de retour.

Avisant le motif sur la lame du poignard, Félix sourit :

-J'y ferais attention, promis. Tu as une monture ? -la naine acquiesça- Parfait, allons la chercher. Nous chevaucheront pendant une heure, le temps de nous éloigner de ce village, puis nous bivouaqueront. Nos blessures sont superficielles, nous nous en occuperont à ce moment là.

Il mit son cheval au pas. Ylla le suivit, alla chercher son poney et l'enfourcha. À la sortie du village ils talonnèrent leurs montures qui partirent au trot, et se perdirent dans la nuit...



[b]Suite ajournée par manque d'inspiration. Désolé.[/b] Modifié par Loup Noir
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  • 2 semaines après...
Petit récit fantastique bien sympa quoiqu'un peu classique.

La narration est plutôt bonne, les personnages originaux ( du moins la naine est plutôt rare dans les récits du genre ). Enfin, je ne saisis pas encore tous les liens mais je pense que la confusion est du au fait que le récit s'imbrique dans une suite.

Suite que j'attends avec impatience et ce post est d'ailleurs plus sensé te stimuler que de véritablement commenter.

PS : attention aux fautes d'orthographe assez vilaines, relis toi ;)
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  • 2 semaines après...

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