Tar Mineldur Posté(e) le 4 janvier 2012 Partager Posté(e) le 4 janvier 2012 (modifié) Le carrefour et l’attente. Sur la table céleste il est deux avenirs, Je l’ai vu cette nuit comme on voit un fantôme Dans l’arcane subtil où songe l’astronome Et le doux musicien que le soir sait bénir. J’ai vu comment mes pas, pareils à ces étoiles Se perdraient dans l’abîme et le voile des nuits. Ces traces d'ombre et de destins épanouis Se jetaient dans cet œil que Sélène dévoile. Est-ce amour ou que sais-je ? Un large égarement. Si les dés sont jetés, je n’ai plus qu’à l’attendre Cette immense déesse au yeux couleurs de cendre. Et ce regard sévère, dans ce haut firmament, Je le sens qui me juge et retient sa sentence Tant l'espoir en mon coeur fait place à l’Espérance. Ce n'est pas sans une joie non dissimulée que je poste à nouveaux. Je m'en croyais devenu définitivement incapable. Il semblerait que cela ne soit due qu'a la malheureuse modération qui s'est emparé de moi ces dernières années et que ma plume ne reparaisse que dans mes moments les plus fous. J'espère qu'il n'est pas trop hermétique si tant est que cela fut possible tant Nerval semble avoir démontrer le contraire. Donnez moi vos impressions, soyez pas timides ! EDIT : Merci Sok, j'ai fait les ajustements jugés nécessaires. D'autres viendront peu à peu. Modifié le 6 janvier 2012 par Tar Mineldur Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SonOfKhaine Posté(e) le 4 janvier 2012 Partager Posté(e) le 4 janvier 2012 (modifié) Alors, alors. D'abord, fort content de te relire (et dire qu'il a fallu parler de beuverie pour en arriver là. Poutoux, Celt, au passage). Le second hémistiche du premier vers me gêne. "Il y est" sonne mal à mon oreille, et le e absorbé de "avenir" me déplait aussi un peu. La rupture de rythme, quoique s'intégrant bien dans le poème, le met hélas encore plus en valeur (ta fourbe édition en faveur de "il est deux avenirs" a le désavantage de le mettre en 3/3//3/3 alors que justement une 3/3//4/2 aurait annoncé le songe de l'astronome d'une manière fort bienvenue, je pense) La répétition de "nuit" me dérange. Les "coupes épiques" sur le dernier tercet sont voulues, je suppose ? Par ailleurs, le v.6 a un accord défectueux : perdraient. Je parlais de rythme, globalement ça me convainc bien, du 3/3//3/3 avec des variations plutôt bien senties. Au niveau du fond, je n'ai guère à raconter, c'est de l'assez classique de ta part mais ça fait du bien de te retrouver. Modifié le 4 janvier 2012 par SonOfKhaine Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Celt Posté(e) le 11 janvier 2012 Partager Posté(e) le 11 janvier 2012 Oui oui oui... Un poème très contemplatif, très passif, finalement. Tout le poème se résume dans un seul vers : [i]"Si les dés sont jetés, je n’ai plus qu’à l’attendre"[/i] Partant, on sait que rien de puissant ne peut se produire - du moins physiquement. Car la fin du poème nous laisse sur notre fin, nous exposant plutôt un changement de l'intellect, ou bien de l'âme, jugé par la lune. J'aime bien cette image, elle me rappelle - peut-être parce que tu en parles auparavant - Nerval et sa crise de folie parisienne, dans [i]Aurélia[/i]. Je demeure dans l'ensemble dubitatif, avec l'impression tenace en moi que le poème se situe entre deux eaux, se cherche encore un peu. On a à la fois un aspect contemplatif, d'observation du futur, de scrutation du ciel... Et le dernier tercet, qui témoigne d'une plus forte évolution interne ; évolution interne que tu n'as hélas pas réellement développée dans ce qui précédait. Alors oui, je vois le carrefour des possibilités, puis je saisis l'attente. Mais autre chose se produit dans cette attente, moins développé, et que le titre ne souligne d'ailleurs pas. Or je trouve que même si c'est bien là que tu veux parvenir, la transformation est trop allusive. Parallèlement à cela, le vocabulaire employé dans le premier quatrain me gêne. Tu as un bon champ lexical du ciel :[quote]Sur la table [b]céleste [/b]il est deux avenirs, Je l’ai vu cette nuit comme on voit un fantôme Dans l’[b]arcane [/b]subtil où songe l’[b]astronome[/b] Et le doux musicien que le soir sait [b]bénir[/b]. [/quote]Mais... Que fait le fantôme ? Autant les avenirs, la nuit, le songe, le musicien, le soir, entrent bien en harmonie avec le champ lexical du ciel, autant le fantôme me choque. Réellement. Je ne saisis pas sa pertinence (par pour ce qui est de la cohérence de l'intrigue, mais bien vis-à-vis de la cohérence et de l'harmonie des mots, indépendamment à la fois des sonorités et du sens). Pour ce qui est de la forme pure, je m'exprimerai peu, dans la mesure où ce n'est pas non plus spécialement ma tasse de thé (préférée). Mais disons que rien ne m'a choqué à ce sujet, et que l'ensemble glisse harmonieusement. excepté peut-être [i]"Est-ce amour ou que sais-je ?"[/i], donc je ne suis pas très friand, sans trop savoir pourquoi. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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