loilodan Posté(e) le 1 février 2012 Partager Posté(e) le 1 février 2012 Raoul, s’essuya le front pour la centième fois de la journée. Et le maigre abri de fortune qu’avait érigée sa suite n’offrait qu’une maigre protection contre la chaleur étouffante du désert. Trois jours… Cela faisait trois longs jours que René et le mystique étaient partis. Au loin on entendait le grondement sourd de la bataille. Groskase avait lancé sa « Waaagh !! » depuis un mois déjà. Car Telurion, tel était le nom de cette planète d’âmes perdues était hors de portée de toute flotte impériale. Mais pas de l’inquisition. Raoul n’avait pas ménagé ses efforts pour faire de Groskase, alors petit chef de guerre ork, un véritable seigneur de guerre. Il avait armé sa bande avec de l’équipement impériale, éliminé ses ennemis et conseillé sur bien des points. Tout ça dans un seul but : prendre pied sur Telurion, une planète aux mains des hérétiques. Son Vox vibra une fois. Le message de René fut des plus laconiques : « on l’a trouvé ». Raoul regarda les coordonnées affichées sur l’appareil : une journée et demie de voyage à dos de chameau. Raoul se leva, étira ses muscles et dit à ses hommes de se préparer à partir. **** L’aube se levait à peine. Ils avaient voyagés toute la nuit et le désert avait fait place à de petites collines rocailleuses. Mais Raoul n’était pas fatigué, car enfin il touchait au but de sa quête. Et l’excitation (ainsi que quelques stims…) le maintenaient en pleine forme. Bien que se trouvant exactement aux coordonnées émises par la transmission de René, il n’y avait aucune trace du vindicare. Mais Raoul était habitué aux excentricités de l’assassin et attendit patiemment que celui-ci fasse son apparition. « Suivez-moi ». La voix du vindicare provenait d’un rocher un peu plus loin. Sa silhouette floue se sépara du rocher et il commença à partir sans regarder en arrière pour savoir si on le suivait. « C’est ça, ni bonjour, ni merde !! Et ou est le mystique ? » Lança jean à l’assassin, qui comme à son habitude ignora complètement ce dernier. « Laisses tomber Jeannot, je crois que l’on est encore parti pour une bonne petite marche » lui répondit Raoul. Jean était un ancien sergent de la garde, qu’il avait sauvé du peloton d’exécution il y a plusieurs années. Ce fut l’un des seuls actes de bonté (le seul ?) dont il se souvint. Pourquoi lui, le puissant inquisiteur avait sauvé un pauvre sergent condamné à la peine capitale ? Encore aujourd’hui il ne comprenait pas son geste. Mais les voies de l’empereur sont impénétrables. Et de fait, ce simple sergent devint son plus fidèle compagnon. Lui sauvant à maintes reprises la vie. Il fallut près d’une heure pour arriver près de l’entrée d’une petite grotte devant laquelle se tenait le mystique. Celui-ci déambulait de droite à gauche tout en déversant à mi-voix un flot continu de phrases incompréhensibles. Raoul fut étonné de le voir encore en vie. Jamais il n’aurait cru que le vindicare aurait pu supporter le mystique aussi longtemps. Décidément, l’assassin resterait à jamais un mystère pour lui. Laissant le mystique délirer seul, le petit groupe entra dans la grotte qui ne faisait pas plus de vingt mètres de profondeur. « Et on a fait tout ce chemin pour arriver là ? » demanda jean. Raoul se tourna vers lui avec un large sourire : « Homme de peu de foie ! Tu ne vois que la surface des choses ! Dis à tes hommes de prendre les plasmas : on a un tunnel à creuser ». Le travail commença sous la supervision de jean. Bien qu’utilisés à la puissance minimum, la chaleur dégagée par les rayons plasma, ajoutée à celle de la journée obligeait les hommes à se relayer régulièrement. Raoul repensa à ce qu’il était venu chercher : la lame des condamnés. Il avait trouvé sa trace dans des manuscrits sur Ilirion IV. Il était dit que cette épée avait été forgée par Khorne lui-même pour punir ses démons qui faillissaient à leurs devoirs. Le châtiment avait été inspiré par Tzeentch et consistait à obliger les démons punis à servir celui qui brandissait l’épée : un mortel !! D’après ce qu’il avait lu, l’asservissement ne semblait pas durer éternellement, mais de nombreux démons semblaient y être contraints et ce de façon régulière. Mais parmi tous les noms qu’il pu trouver, un revenait régulièrement. Un nom imprononçable dans son entier pour un être humain, mais dont le diminutif aurait approximativement put se traduire par Gérard. Qu’avait donc fait ce démon pour mériter tel châtiment ? Pourquoi Khorne ne l’avait-il tout simplement pas anéanti ? Alors qu’il se posait ces questions, son regard se porta sur jean qui essayait de donner à manger au mystique. Parfois, il n’y a pas de réponses. Lui non plus n’arrivait pas à comprendre pourquoi il avait sauvé le sergent, ni pourquoi il gardait l’insupportable mystique. Alors que le soir approchait, un des hommes cria qu’ils avaient trouvé quelque chose. Raoul rejoignit aussitôt l’équipe de forage. Ce qu’il vit le déçut. Alors qu’il s’imaginait trouver une magnifique épée élégamment ouvragée, il n’y avait en fait qu’une simple épée courte et toute noire enchâssée dans la pierre. Puis Raoul se souvint de la signification de cet objet pour les démons : la punition par l’humiliation. Et la forme même de l’arme était un moyen de leur rappeler cela. « Dégagez-la de la pierre, mais surtout n’y touchés pas ! Nous devons la ramener sur Albion III pour l’étudier. » *** Cela faisait huit jours qu’ils avaient trouvés l’artefact et qu’ils voyageaient à travers le désert pour rejoindre le point d’extraction. Raoul en avait marre : la chaleur était étouffante, les chameaux dégageaient une odeur exécrable et pour couronné le tout, le mystique était de plus en plus insupportable. Le groupe avait encore dut s’arrêter pour permettre à ce dernier de déféquer. Des protestations écœurées provenant de ses hommes firent tourner la tête à Raoul. Et son regard se posa sur le mystique en train de manger ses excréments. « Ce coup-ci c’est juré, je l’abat dès notre retour ! »Dit Raoul. « Vous dites ça à chaque fois, mon seigneur. » Lui répondit jean d’un air à la fois las et amusé. Raoul allait répondre lorsque le Vox se mit à vibrer : c’était René parti en éclaireur. « Nous sommes repérés. Une bande d’orks se dirige à pleine vitesse vers nous et ils sont plus d’une centaine. On dirait un culte de la vitesse et ils seront là dans 15 minutes maximum. » Raoul regarda autour de lui : des dunes à pertes de vue et sa troupe ne comportait que huit hommes, dont le mystique… Et le point d’extraction se trouvait encore à plus de 3 semaines de voyage. Raoul se précipita alors vers le mystique, lui tapa sur la tête en lui criant dans les oreilles : « Cornélius !! » Le mot implanté dans le subconscient du mystique activa le lien psychique avec la barge de bataille Empereur’s fury des chevaliers gris. « Cornélius, nous avons besoin d’une extraction immédiate, mais nous ne sommes pas au point de rendez-vous. Repérez notre position grâce à la perturbation Warp que vous allez repérer. Surtout ne vous occupez pas des démons. Je répète, ne vous occupez pas des démons, je les contrôles. » La réponse arriva par l’intermédiaire de la bouche du mystique rempli d’excréments. C’est un Vox, pensa Raoul, un Vox d’une portée de plusieurs années lumières et qui mange ses crottes… « Sortez l’artefact, c’est notre seule chance ! » dit Raoul à ses hommes. Une première détonation venant du fusil de René ouvrit les hostilités. Jeannot avait placé ses hommes juste derrière la crête d’une dune de sable. Raoul se saisit de l’épée courte et commença à prononcer l’incantation. Aussitôt l’épée vibra, grandit jusqu'à prendre la taille d’une respectable claymore. L’air se chargea d’énergie démoniaque alors qu’apparaissaient autour de la troupe des sanguinaires et des chiens de khornes. Il y avait aussi un démon juché sur un antique chariot tiré par une énorme créature que Raoul reconnu pour un Juggernaut. Raoul pointa alors la lame des condamnés vers les orks massés en contre-bas. Et dans un cri de fureur, les démons chargèrent les peaux vertes. Alors que le combat faisait rage depuis 10 minutes, l’air se chargea d’ozone et dans un éclaire aveuglant deux escouades de terminators chevaliers gris apparurent et se joignirent au combat aux coté des démons. Dès le dernier ork tué, les démons disparurent. Un chevalier gris que Raoul reconnut comme Cornélius malgré son armure terminator s’approcha de l’inquisiteur. « Comment avez-vous fait ? Quelle est donc cette magie ? » Demanda Cornélius à Raoul. L’inquisiteur lui montra l’artefact : « Grace à ceci mon ami. Si nous arrivons à percer le mystère de cet objet, alors nous pourrons contrôler les créatures du Warp. » « Et bien moi, je me demande pourquoi un objet aussi puissant était caché dans un endroit aussi désert. » demanda jean. Raoul se tourna vers son sergent : « Et bien ça, c’est l’œuvre d’un démon mineur de Nurgle… » Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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