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Trois gouttes de poussieres


Lord Paladin

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Trois gouttes de poussières
D'eau
Scintillent dans l'air
Bleu.

Car le thé est brulant
Et arrête le temps.
Oui le thé est brulant
Et le jeune homme attends.

Trois souffles de grand vent
Passent dans les pins noirs,
Sifflants et délaissant
Trois flocons de neige et d'espoir.

Il n'y a rien que ce jeune homme
Assis. Cette foret que découpe le vent
Comme le matin découpant les fantômes,
Cette chaumière dressée contre le temps,
Cette table de bois noir et basse,
La bouilloire qui refroidit lentement,
Ce bol de thé doux et brulant,
Cet homme dont rien ne trouble la face.

Et pourtant au dehors ou le vent se dechaine,
Dans cette âme rongée de remords et de haine,
Les démons terrifiants parcourent les chemins,
Hurlant dans leur parler lourd, froid et inhumain.
Cent millier de malheurs et autant de promesses
Qui tombent sur les cœurs, tombent, tombent sans cesse ;
Les vieilles pierres ont peur sur les flancs escarpés,
Les pins serrent leurs cœurs de vieux bois fatigués
Et toute la montagne, attente frémissante,
Cherche de ses yeux noirs l'aurore nonchalante
Qui danse sur la plaine et laisse aux longues nuits
La profonde vallée ou résonne le bruit
Sourd de milles passions secouant sa poitrine,
Le cri puissant des trolls, la source cristalline
Gelée, La neige blanche au-dessus du chalet
Et la sérénité infinie de ce thé. Modifié par Tar Mineldur
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Joli poème. J'aime d'autant plus le thème que je viens de finir un excellent livre sur le japon : Nomura, où la cérémonie du thé est souvent évoquée et peu détaillée.

Le rythme est bien géré à l’exception de la transition "Trois flocons de neige et d'espoir." qui me semble trop brutale.
Autre souci : "Passent dans les pins noirs," tu avais déjà utilisé cette image dans un poème précédent. Alors je sais bien que ce n'est pas à moi de dire ça et que si on cherche avant tout à créé LE poème plutôt qu'une oeuvre globale qui va bien, cette critique ne se justifie pas. Toujours est il que cette sensation de radotage ne m'a pas vraiment plu à la lecture.

Enfin, je trouve la dernière phrase un peu longue. On se laisse certes porter le rythme fluide et la beauté des vers, mais on oubli un peu de quoi on parle. Après, c'est peu etre du pinaillage inutile que de dire cela, d'autant plus que Victor Hugo en est probableament mille fois plus coupable.
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