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[W40k] L'ultime de Mankiev


Jesus-from-Jungle

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[quote]Note de l'auteur : Bonjour/bonsoir à tous/toutes ([size="1"]si des femmes traînent ici, je suis à la recherche d'une compagne, belle grande svelte intelligente grands yeux entre 18 et 50 ans et... AÏE AÏE AÏE pas taper pas taper m'sieur le modo !!![/size]). (OKAY, z'aurez tous remarqué que j'ai un humour plus que pourri =F) Bon, voilà, je profite de cette section pour poster le Fluff de mon armée (en cours de création). Il sera accompagné de deux "documents" : le <i>Fluff de la Confrérie Noire</i> & les <i>Chroniques de Mankiev</i>. Il s'agira donc d'un triple document, étayant la somme des informations concernant mon armée. Tout ceci est en cours de création, et est donc un sujet à très long terme =). Je vais donc vous présenter le début du Fluff de l'Ultime de Mankiev. Ne soyez pas trop sévère, cela fait un bail que je n'écris plus d'histoires/nouvelles/écritures d'inventions... Bonne lecture ![/quote]


[font="Times New Roman"][size="3"][/size][/font][font="Calibri"][font="Arial"][size="6"][b][center][u]D-Day[/u][/center][/b][/size][/font][/font]

[size="3"][/size][size="3"]Il s'appelle Mark. Un mètre quatre-vingt-cinq, plutôt mince, presque maigre à présent. Les cheveux mi-longs d'un brun sombre et les yeux aussi noirs que vides. Ses mains sont sèches, durcies par de la corne, bien implantée dans ses chaires. Son uniforme semble avoir vécu pour dix, rafistolé par-ci, par-là, encore déchiré au niveau de son genou gauche, son gilet pare-balles constellé d'impacts divers. Il fait partie de l'escouade Bêta-012 du IIIe Régiment d'Infanterie de Mankiev... Ou du moins, le faisait-il.[/size]

[size="3"][/size][size="6"][b][u][center][size="6"][size="6"]Prologue[/size][/center][/size][/u][/b][/size]

[size="3"][/size][b][size="3"]*** Troisième jour du printemps, une année parmi tant d'autres, J-785 ***[/size]
[/b]
[size="3"][/size][size="3"] [i]Quartier résidentiel d'Orusa, Cité-ruche, Capitale de Mankiev[/i][/size]

[size="3"][/size][size="3"]« [size="2"]Mark ! Mark viens voir à la fenêtre ! Il y a un homme en uniforme sombre, avec une cape et tout...[/size]»[/size]

[size="3"][/size][size="3"]Ce jeune homme, là, qui vient d'interpeller son meilleur ami, c'est Malik, un étudiant d'ascendance noble de la cité. Plus petit que Mark, il a la peau légèrement ambrée, les cheveux d'un blond presque blanc et les yeux d'un bleu électrique. Il est vêtu de la toge classique des étudiants, d'un blanc immaculé et maintenue par une ceinture ornementée. Son regard est encore tourné vers la rue en contrebas lorsqu'arrive enfin à sa hauteur Mark. Mark, ce jeune homme de dix-neuf ans, qui porte le tabard comme la majorité des artisans dont il fait partie, a un beau visage, rasé de près. Ses yeux noirs brillants de vie et de rêves, il jette un oeil dans la rue.[/size]

[size="3"][/size][size="3"]En effet, il y a là un homme, vêtu sombrement et protégé par une cape noire, entouré d'une vingtaine de soldats, qui arpente la rue en conversant avec un homme d'allure officielle. [/size]

[size="3"][/size][size="3"]« [size="2"]Tu as vu avec qui il parle ? C'est le Gouverneur ! Et cette casquette... je crois bien que c'est un Commissaire ! Je me demande bien ce qu'ils viennent faire dans ce quartier... [/size]»[/size]

[size="3"][/size][size="3"]Mark demeura silencieux. C'était étrange en effet, le Gouverneur ne se donnait généralement pas la peine d'arpenter les quartiers résidentiels, préférant s'abreuver d'oisiveté et de mets fins dans son immense palais. Mais là, il semblait en grande conversation avec un officiel de l'Imperium. L'Imperium se mêlait peu des affaires ici, loin de Terra. Pourtant, même Mark et son statut d'artisan ne pouvait ignorer les rumeurs... On parlait de monstres, des Xenos qu'on appelait cela, et d'hommes et de femmes qui aimaient d'autres dieux, qui faisaient la guerre au Saint Empereur immortel... cela semblait si loin, jamais on n'avait parlé de guerre ici, sur Mankiev, ni d'ailleurs sur aucune des Lunes qui l'entouraient.[/size]

[size="3"][/size][size="3"]Tout cela dépassait Mark, et de loin. Lui préférait s'occuper de ses affaires : reprendre la boutique de son père, travailler dur et fonder sa famille. Un instant, la vision fugitive d'un doux et beau visage aux yeux bleus et aux cheveux d'un noir de jais passa devant son regard, avant qu'il ne replonge [/size][size="3"]son attention sur la ruelle lorsque Malik parla :[/size]

[size="3"][/size][size="3"]« [size="2"]... pas trop ces hommes. Ils ne font pas partie des Forces de Défense Planétaires... Tu as vu leurs uniformes ? Et leurs armes, et leurs grenades ![/size] »

[/size]
Edit : ajout de points et virgules qui ont sautés au c/c... désolé pour le court texte, mais je préfère couper là avant de donner la suite... L'histoire est extrèmement "coupée", faite de petites parties... vous comprendrez plus tard le pourquoi du comment ;) Bonne lecture ! Modifié par Jesus-from-Jungle
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[Quote]Bon, je déchaîne pas les foules et les commentaires. Pas grave, j'espère que ça viendra. Surtout les critiques =) Voici un petit extrait de la suite, qui j'espère vous plaira. Toujours pas de réponses à vos éventuelles questions, mais un contexte qui se dessine petit à petit. Je me pose beaucoup de questions quant à la probabilité de telles évènements (sont-ils fluff, vis-à-vis de W40k, en somme ?)... N'hésitez pas à critiquer à ce sujet et à dire ce qui va pas, le but étant d'obtenir un Fluff des plus "40k" possible !!! Merci, bonne lecture...[/quote]

[b][size="3"]*** Septième jour du printemps, dans l'après-midi, J-781***[/size]
[/b]
[i][size="3"]Place d'Armes, devant le Palais du Gouverneur[/size]
[/i]
[size="3"]Tous avaient été convoqués, chaque homme de dix-sept, l'âge de la majorité, à quarante-cinq ans et faisant parti de la classe ouvrière ou artisane. Ils étaient là, des centaines de jeunes et de moins jeunes, massés devant les marches de marbre du Palais, attendant sans savoir pourquoi. Malik n'était pas là, lui ayant été convoqué le soir avec le reste des personnes de sa classe sociale. Mark reconnu quelques visages avec qui il avait était à l'école jusqu'à ses dix ans, avant de les perdre de vue lorsqu'il avait débuté sa formation auprès de son père… Joey, Turil, Bobby… Soudainement, dans la foule auparavant bruyante de chuchotis, le calme se fit, comme tétanisé, lorsque l'on remarqua l'arrivée du Gouverneur sur les marches. A son côté se tenaient deux des soldats que Malik avait identifiés comme n'étant pas des Forces de Défense Planétaires, ainsi que l'homme à l'allure officielle, sa casquette toujours visée sur sa tête, enroulé dans sa cape noire malgré le soleil brillant et chaud. La voix du dirigeant de la planète s'éleva, amplifiée.[/size]

« [size="2"]Chers concitoyens ! Le bonjour à vous. Je vous ai réunis aujourd'hui pour vous faire part d'une grande nouvelle. Nous avons l'honneur d'avoir été choisis par notre Très Saint Empereur pour intégrer la Garde impériale, la plus puissante force armée de l'Univers, afin de l'aider à protéger Ses domaines ! Ainsi, chacun d'entre vous aura la possibilité, dès demain à l'aube, d'intégrer l'un de nos Régiments nouvellement fondés. Vous serez entraînés, équipés, formés, puis vous vous envolerez vers la Gloire ![/size]

[size="2"]Le Commissaire Jules McTonnish, ci-présent,[size="3"] il montra l'homme à la casquette et la cape[/size], va vous expliquer plus en détails le fonctionnement de l'intégration de nos Glorieuses armées…[/size] »

[size="3"][b]*** Dans la nuit du septième au huitième jour du printemps ***

[/b][i]Quartier résidentiel d'Orusa, Cité-ruche, Capitale de Mankiev[/i]
[/size]

[size="3"]TOC… TOC… TOC… Trois coups lents, secs, sur la porte, et Mark se précipite, ouvrant à son ami.[/size]

[size="3"]« [/size][size="2"]Tu es en retard…[/size] [size="3"]»[/size]

[size="3"]De sa voix d'adolescent presque adulte, Mark accueille son ami d'un sourire, ouvrant les bras et l'étreignant un court instant, avant de refermer la porte et de l'inviter à monter dans la petite pièce où il dort et qui lui tient lieu de salon. Là, ils s'installent, baignés à la lueur de quelques bougies et du clair des trois lunes de Mankiev, dont les raies lumineux percent à travers la fenêtre ouverte.[/size]

[size="3"]« [/size][size="2"]Tu bois quelque chose ? [/size]

[size="2"] - Oui, avec plaisir, lui répond la voix grave et profonde de Malik, [size="3"]s'installant sur le canapé[/size].[/size]

[size="2"]- Alors, ils vous voulaient quoi ? [/size][size="3"]interrogea de suite l'artisan, tout en servant deux verres d'une substance ambrée, spécialité des îles du Nord que Malik lui avait offert pour l'anniversaire de sa majorité.

[/size][size="2"]- Nous parler de la Garde Impériale…[/size]

[size="2"]- Ah ah ! Nous aussi… nous pouvons nous enrôler… qu'en dis-tu, toi ?[/size]

[size="2"]- Je ne sais pas… Nous étudions peu l'armée, sais-tu… et, disons que… [/size][size="3"]»[/size]

[size="3"]Sa voix s'abaissa légèrement, comme s'il fût gêné de quoi que ce soit, et il y eut un très bref silence, vite interrompu par Mark [/size]:

[size="3"]« [/size][size="2"]Disons que quoi ?[/size]

[size="2"]- Disons que… ils ont proposé aux étudiants et aux… aux gens comme moi, de devenir officiers… »[/size]

[size="3"]Les yeux de Mark s'exorbitèrent, puis il se fendit d'un sourire, et, offrant son verre à Malik, lui demanda :
[/size]
[size="2"][size="3"]« [/size]C'est cela qu'il te gêne tant de m'annoncer ? Que tu puisses être officier et pas moi ? Tu comptes le faire, au moins ?[/size]

[size="2"]- Je ne sais trop… je…[/size]

[size="2"]- Allons Malik ! De quoi parles-tu ?! Tu as toujours rêvé de voyager, de voir l'Univers… quelle meilleure opportunité ? Les chercheurs et étudiants ne voyagent guère, sais-tu…[/size]

[size="2"]- Oui… Oui tu dois avoir raison… Mais tout de même… c'est un engagement, pas une croisière de détente… [/size]

[size="2"]- Allons allons, c'est la Garde Impériale, l'armée… Pas un camp de concentration ni une prison… [/size][size="3"]»[/size]

[size="3"]Encore une seconde, le jeune étudiant sembla hésiter, puis il reprit la parole, souriant à son ami d'enfance dont les yeux brillaient de la flamme de l'aventure, ses rêves évanouis un instant loin d'Orusa, de Mankiev, des cheveux de jais :[/size]

[size="2"][size="3"]« [/size]- Tu as raison. Demain, j'irai m'enrôler… ou tout du moins, me renseigner.[/size]

[size="2"]- Parfait mon ami ! Alors, je t'accompagnerai. Il faut bien que quelqu'un veille sur toi... Trinquons ! [/size][size="3"]»[/size] Modifié par Jesus-from-Jungle
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  • 3 semaines après...
[quote]L'histoire de Mark se poursuit, sans pour autant apporter de réelles réponses... Dans ce prologue, on s'enfonce dans les questionnements... Il vous faudra beaucoup de patience pour en découvrir les réponses ;) Bonne lecture ![/quote]

[size="3"][b]***J-0***[/b][/size]

[size="3"]Les yeux du soldat émacié brillaient d'une étrange lueur, comme emplis à demi de larmes, à demi de bonheur. Ses yeux semblaient perdus vers un horizon ombré de fumées, loin au-dessus d'une cité en ruines. D'ici, il voyait tout… Toute la ville, étendue sur des kilomètres. Tout là-bas, sur fond d'aube naissante, l'immense Palais du Gouverneur, ses colonnes à demi éboulées sur la centaine de marches qui menaient à ses halls de marbre et d'ébène, à ses portes massives autrefois ornementées de dorures finement ouvragées, et à ses bureaux luxueux et plus à même d'accueillir des vacanciers que des administrateurs. Devant le Palais, l'immense Place d'Armes, avec en son centre la statue brisée dite du Libérateur, invisible d'ici : celle d'un immense soldat, en armure épaisse et tenant un lourd fusil à chargeur courbe entre ses mains, son visage austère tourné vers le sol, vers un peuple « libéré » en des temps immémoriaux. Le regard froid du jeune Mark glissa tout du long de la cité, pour se rapprocher du bâtiment de plusieurs étages dans lequel il se tenait. Là, à une centaine de mètres du pied du building, se dressait une grille plus haute qu'un homme, ouverte au Nord et au Sud par un portail ouvragé…[/size]
[size="3"][b]
[size="3"][/size]***J-1900***[/b][/size]

[size="3"][i]Parc Central d'Orusa, Cité-ruche, Capitale de Mankiev
[/i][/size]
[size="3"]La chevelure sombre passa la grille juste devant lui, emportant le rire cristallin de la jeune fille dans l'ombre des arbres…[/size]

[size="3"]« [size="2"]Reviens ! On n'a pas le droit d'aller ici…[/size] »[/size]

[size="3"]A l'encontre de ses propres paroles, il la suivit, franchissant les grilles avec souplesse, les laissant entrouvertes derrière lui et s'élançant à la recherche de la demoiselle, guidé par le son de ses rires.[/size]

[size="3"]« [size="2"]Magda ! Tu es où? Magda ! Si on se fait choper i... Ah![/size] »[/size]

[size="3"]Il l'avait aperçue, se détachant derrière un arbre face à lui, et il lâcha un petit soupire de soulagement... On racontait de drôles de choses sur le Parc Central de Orusa, et il ne doutait pas qu'il était interdit d'y pénétrer non sans raisons. Se détachant dans l'ombre, son visage encore indistinct, elle s'avança lentement vers lui, et il ne put s'empêcher de la contempler, silencieux sous le clair des lunes.[/size]

[size="3"]« [size="2"]Allons Mark… Tu es trop à cheval sur les règles... [/size]»[/size]

[size="3"]Sa voix était douce, et elle lui souriait, ses yeux électriques, brillants dans l'obscurité, plongés dans les siens. En ce chaud printemps elle portait une tunique fine et blanche, qui mettait en valeur sa jolie poitrine et ses hanches harmonieuses, sur lesquelles reposait une ceinture en cuire, fermée par une boucle dorée en forme de feuille de lys. Le temps sembla figé un instant, leurs regards enlacés sous les étoiles dont l'éclat perçait entre les branches des arbres puis, sans prévenir autrement que par un sourire au coin de ses lèvres fines, la demoiselle s'élança, droit dans l'obscurité opaque des arbres derrière elle.[/size]

[size="3"]« [size="2"]Magda ![/size] » La voix de l'adolescent s'était élevée, mi-amusée, mi-inquiète, avant qu'il ne s'élance à sa poursuite, fonçant droit dans les profondeurs inquiétantes de la forêt. Il courut un moment, guidé par le bruit des branches qui craquaient légèrement sous les pas de son amie, jusqu'à ce que, soudain, il n'entende plus rien… Mark s'immobilisa, seul et perdu au milieu de la forêt, ses sens en éveil. Alors, ici, dans le noir presque total, son ouïe accrue, il crut entendre un bruissement de feuille, et pivota vivement sur sa droite, ses yeux sombres cherchant dans l'obscurité l'origine du son. Un autre bruit, derrière lui, le fit se retourner avec une fébrile vivacité : un cri d'oiseau, puis un bruissement d'ailes firent vibrer l'air alors que le prédateur nocturne s'envolait d'un arbre proche. Le jeune homme sentit son cœur battre fort, comme s'il cherchait à quitter sa poitrine, à déchirer sa cage thoracique et à s'évader… Tentant de contrôler son souffle, il sentit alors que, ce poids qui pesait sur lui, cette impression d'être observé depuis qu'il avait pénétré dans la forêt, s'était accru… l'étrange sensation que quelqu'un était là, juste derrière lui, l'envahit…[/size]

[size="3"]Vif comme l'éclair qui zébra au même instant le ciel, Mark pivota sur ses talons, les poings fermés et serrés, à demi-levés dans une attitude de protection… [/size]

[size="3"]«[size="2"] Bouh…[/size] » Ce ne fut qu'un murmure, même pas une tentative de l'effrayer, et il ne sursauta même pas. Les lèvres fines et douces de la jeune demoiselle étaient proches des siennes, leurs visages se touchaient presque et leurs regards étaient plongés l'un dans l'autre. Mark sentit son souffle chaud, comme la brise douce qui agitait ses longs cheveux noirs, et toute crainte quitta son esprit. Pourtant, tandis que ses poings se desserraient, son cœur battait toujours fort contre son poitrail mince...[/size] Modifié par Jesus-from-Jungle
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[quote]Salut Kodai !
Merci pour le commentaire, ça fait plaisir =) Même si je suis pas très satisfait de ma mise ne page... elle rend mieux sur mon traitement de texte... Bref! Je me suis permet de commenter tes textes aussi ;) Pour ce qui est de la suite, elle s'écrit doucement, et je pense vous la présenter sous peu, peut-être déjà ce soir. (j'éditerai ce post même ;)). J'espère avoir un peu plus de commentaires et d'avis, surtout sur la partie à venir, qui AMHA "cloche" quelque part...[/quote]

[quote]Histoire de vous faire poireaute rjusqu'à demain ou Jeudi, un tout petit bout, à peine deux petits paragraphes... Cailloux, bonbons, fleurs (pas de roses svp, ça pique) et autres insultes bienvenu(es) bien entendu. Bonne lecture ![/quote]

[font="Calibri, serif"][size="3"][b]***J-0***[/b][/size][/font]

[size="3"]Un éclair illumina les ombres tombées à présent sur la ville, et Mark rouvrit les yeux. La fraction de secondes de clarté sur la ville à présent obscure suffit à lui faire remarquer des tâches sombres et mouvantes, en contrebas. Autant pour quitter ses rêveries que pour se contraindre à délaisser et oublier la vision presque agréable du Parc Central de Orusa, il agita la tête vigoureusement. S'éloignant du mur délabré contre lequel il s'était appuyé pour contempler la ville, il s'enfonça dans la pièce, se dirigeant vers le matelas mangé aux mites posé dans un coin, seul mobilier du lieu. Dessus étaient posés un sac, un vieux fusil à la crosse en bois rayée et un grand papier chiffonné et tâché, de la couleur du parchemin vieilli.[/size]

[size="3"]Passant la sangle du fusil sur une épaule, il hissa son sac, trop léger à son goût, et l’arnacha solidement. Derrière lui, un autre éclair zébra le ciel, et le tonnerre gronda sur les montagnes du Pic aux Lupus, loin derrière le Parc Central, loin après les quartiers ouvriers, le complexe industriel et la raffinerie de Orusa. Loin encore après les remparts abattus de la Cité-ruche, loin après les plaines des Aéroagriculteurs, à des milles et des milles de ce bâtiment près de s'effondrer où Mark avait trouvé refuge pour la journée passée...[/size]

[size="3"]Il porta la main au papier, le saisissant et l'ouvrant. Un instant, il contempla l'immense carte de Mankiev, puis plia sans grande attention le parchemin et le fourra dans une poche fermable de son pantalon gris délavé par la pluie...et pour cause, il en avait vécu, des choses, ce pantalon...[/size] Modifié par Jesus-from-Jungle
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Bien, tu as du potentiel pour faire une bonne histoire :) Seulement :
Mais, je cite le règlement de la section : [quote]2) Ne pas poster un texte trop court. [b]Interdiction formelle[/b] de de poster une histoire dont les lignes se comptent sur les doigts d'une main de Simpson ! Ceci n'est pas une exagération, il y a déjà eu des histoires de 3 lignes postées ici. La taille recommandée est de 1 page Word taille 9 ou de 2 pages Open Office standards taille 12 MINIMUM.[/quote]
[b]Voilà, c'est clair? Il faut étoffer un peu avant de poster.[/b]
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[quote] Autant pour moi Haldu, mon deuxième rappel à l'ordre ='(. Vraiment désolé, je voulais juste faire patienter un poil, j'étais censé éditer directement avec la suite dans la soirée ou au pire le lendemain matin, et finalement j'ai été pris par le temps. [url="http://www.youtube.com/watch?v=tGDyzxgK-Co&feature=fvst"]Pardon[/url] Saint modérateur ! Que tes foudres ne s'abattent point sur moi!
Pour la peine, la suite de ma pettie histoire : cette fois, un gros pâté. Je suis vraiment pas satisfait de cette partie, donc les critiques sont plus que bienvenues (même par mp, pour les timides ;)). J'arrive pas à donner l'effet recherché, je sais pas ce qu'il manque. Je trouve mon récit dans cette partie monotone... Avis, cailloux, remontrances & insultes (sauf sur ma môman!) bienvenus... Bonne lecture ![/quote]


[size="3"][font="Arial, sans-serif"][b]***Huitième jour du printemps, dans l'après-midi, J-780***[/b][/font]

[font="Arial, sans-serif"]TOC,TOC, TOC. Cette fois, les coups portés sur la porte furent vifs, traduisant sans doute l'impatience de leur auteur et, un instant plus tard, celle-ci était ouverte, découvrant un Mark paré d'une tunique beige et ayant ôté son tabard. Pour une fois, ses cheveux épais étaient coiffés, et il avait ôté l'anneau à son oreille.[/font]

[font="Arial, sans-serif"]« [size="2"]Tu es prêt [/size]? » S'enquit, en guise de salut, son ami Malik qui, pour sa part, était vêtu d'une de ses plus belles tuniques d'étudiant, sans doute celle réservée aux remises de diplômes et aux bals mondains, et portait un sac de cuir en bandoulière, visiblement bien remplit.[/font]

[font="Arial, sans-serif"]« [size="2"]Biensûr ! Allons-y.[/size] »[/font]

[font="Arial, sans-serif"]Sortant en claquant la porte derrière lui, Mark suivit Malik, jusqu'à la place du Palais. Leur trajet fut ponctué de rires, de conversations enthousiastes. Ils furent rejoints, à la sortie du quartier, par trois de leurs anciens collègues de classe : Loyk, Lufio et son frère jumeau, Lofy. Davantage encore, leur trajet leur paru agréable : le soleil brillait chaudement, ils étaient entre amis de toujours, Lofy avait fait le plein de bonnes blagues et Loyk avait amené quelques douceurs de la cave de son père et des fourneaux de sa mère, sous la forme d'un vin doux et sucré et de viennoiseries aux fruits. Pendant quelques temps, il leur sembla être hors du temps, simplement s'en aller pour un quelconque pique-nique, une ballade champêtre sous le soleil de printemps, quelque part dans les douce étendues des plaines s'étirant des remparts de la ville aux pieds des montagnes du Pic aux Lupus, là-bas sous les arbres fruitiers du bord du Loch Zuss, l'immense étang proche des remparts nord.[/font]

[font="Arial, sans-serif"]Le retour à la réalité s'en fit d'autant plus brutal, lorsqu'ils arrivèrent aux abords de la place : ses dalles aux nombreuses variantes de gris et de blanc cassé étaient dissimulées sous les pieds bottés de dizaines de soldats, et ceux en sandales de centaines de civils venus s'enrôler, entassés en files devant deux tentes, l'une vaste et d'un gris sombre, l'autre plus petite et plus claire. Il fallut se renseigner, et, bientôt, le groupe se scinda. Malik partit vers la plus petite des tentes, tandis que ses quatre collègues se rendaient dans la file devant la grande tente d'un gris terne et triste. En effet, ils apprirent avec déception mais sans réelle surprise que soldats et officiers n'étaient pas enrôlés au même endroit, ni sélectionnés par les mêmes agents de l'Imperium. La file semblait infinie, traversant et serpentant sur tout l'espace de l'immense place, composée de jeunes de tous horizons : agriculteurs venus des campagnes, ouvriers venus des abords directs de la ville, ou artisans comme Mark. Il semblait même que certains d'entre eux étaient des Bannis, ces malheureux sans domicile et sans le sous, qui dormaient généralement sous un pont ou dans une usine désaffectée.[/font]

[font="Arial, sans-serif"]Quand enfin, Mark put pénétrer dans la tente, il crut étouffer tant la chaleur qui y régnait était oppressante, lourde. Elle sentait le renfermé et la transpiration, auxquels s'ajoutait une troisième odeur, que Mark n'identifia pas sur le coup. En effet, le nez froncé, son attention fut attirée par un bureau de fortune, face à lui, formé de tréteaux sur lesquels avaient été déposés d'immenses planches d'un bois clair et tâché. Derrière ce bureau géant et improvisé se tenaient, assis sur des tabourets pliables autant que branlants, une dizaine de jeunes gens aux uniformes gris clair, chacun muni d'un stylo et d'un épais cahier. Derrière eux, marchant tout le long du bureau, se tenait le Commissaire que Mark avait aperçu la veille dans les rues de Orusa : de près, il n'en n'était que plus impressionnant, avec son visage austère et clos, son regard froid et sombre, sa casquette fermement vissée sur ses cheveux bruns. A la ceinture, il portait un pistolet dans son holster, ainsi qu'une longue épée à la garde ornementée.[/font]

[font="Arial, sans-serif"]« [size="2"]Suivant ! [/size]»[/font]

[font="Arial, sans-serif"]Mark fut tiré de sa rêverie par la voix cassante de la jeune femme face à laquelle il avait fait la queue. À sa droite, Loyk parlait avec le jeune homme auquel il faisait face, et c'est en vain que Mark voulut croiser son regard. Résolut autant que décidé, il fit un pas en avant, entrouvrant la bouche pour parler :[/font]

[font="Arial, sans-serif"]« [size="2"]Nom, prénom, état civil et date de naissance. [/size]»[/font]

[font="Arial, sans-serif"]La jeune femme aux cheveux blonds crépus avait dit cela très vite, sans le regarder. Un épais monocle tenait en équilibre contre son œil droit, et elle était plongée dans son cahier. Elle n'accorda pas un regard à un Mark quelques peu décontenancé tant que dura leur conversation, se contentant de noter vivement sur une page auparavant vierge, avant de se redresser, de déchirer la-dite page du cahier et de la tendre à l'artisan.[/font]

[font="Arial, sans-serif"]« [size="2"]125-C-13. Signez ici et allez à l'infirmerie. Bonne chance. [/size]»[/font]

[font="Arial, sans-serif"]Une fraction de seconde, lui tendant le cahier ouvert aux première pages pour qu'il appose sa signature à côté de son propre nom, elle le regarda, et il put noter que ses yeux étaient d'un vert pâle, et son visage agréable à la vue, bien que gâché par l'absence de tout sourire, avant qu'elle ne replonge dans son cahier, lui indiquant du pouce une ouverture que Mark n'avait pas remarquée auparavant, dans l'un des coins de la tente. Se faufilant entre les différentes files, et cherchant du regard ses compagnons, il alla jusqu'à la porte de fortune, simple ouverture dans le tissu épais de la tente. Là, il se trouva sous une allée de toile, qu'il parcourut jusqu'à arriver à une tente d'un blanc qui l'éblouit après la relative obscurité de la tente précédente. Un homme le héla, lui bloquant l'accès à la tente : c'était un grand brun, aux épaules carrées et au cou épais, les cheveux si courts qu'il était impossible d'en déterminer la couleur.[/font]
[font="Arial, sans-serif"]
« [size="2"]Matricule ? [/size][/font]

[size="2"] [font="Arial, sans-serif"]- Euh... 126... non 125... » L'hésitation du jeune artisan sembla lui coûter la patience de son interlocuteur, car l'homme face à lui, en toge blanche et trop étroite pour ses épais bras, lui arracha le papier des mains, y jeta un coup d'œil puis lui indiqua un homme roux en plein milieu de la tente.[/font]

[/size][font="Arial, sans-serif"][size="2"]- 125 – C – 13. Va chez Bono, il est libre. [/size]»[/font]

[font="Arial, sans-serif"]Reprenant son papier en évitant le regard froid de l'homme, Mark jura l'entendre marmonner entre ses dents quelque chose qui ressemblait à « Fichue bleusaille... ». La tente était extrêmement claire, et ses bords étaient parsemés de lits de camps, sur lequels étaient assis, pour chacun, un jeune homme visiblement civil, en grande conversation avec un homme en robe blanche : certains les mesuraient, d'autre les pesaient, prenaient le tour de leurs bras, voire observaient le fond de leur gorge. Bono s'averra être un homme souriant, de petite taille et à la chevelure clairsemée. Comme ses collègues, il portait une robe blanche qui lui donnait l'aspect d'un médecin, et pour cause...[/font]

[font="Arial, sans-serif"]« [size="2"]Bonjour jeune homme ! Permettez ? demanda-t-il en tendant la main vers le papier à présent chiffonné que tenait Mark, qui se contenta d'acquiescer en le lui présentant.[/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="2"]- Enchanté, euhm... Mark, reprit le petit homme, ayant jeté un coup d'œil rapide sur le document. Je suis Bono, médecin-recruteur. Je vais t'expliquer comment nous allons procéder... [/size]»[/font]

[font="Arial, sans-serif"]L'entretien dura une quinzaine de minutes, Bono questionnant Mark sur des points aussi divers que son âge, son travail, ses études et ses ambitions, puis enchaînant ensuite par diverses prises de mesures corporelles et physiques, telles que sa taille, son poids, la largeur de ses épaules et de sa taille. Puis il fut congédié, repartant avec un autre papier à la main, vers une troisième tente.[/font]
[font="Arial, sans-serif"]Cette tente-ci était ouverte sur un côté, donnant sur l'arrière d'immenses camions bâchés, devant lesquels étaient posées des tables à tréteaux. Sur chaque table, des piles de vêtements différents étaient posées : sacs beiges à nombreuses poches sur celle-ci, lourdes bottes cloutées sur celle-là, t-shirts blancs sur l'une, chaussettes noires sur l'autre, pantalons gris sur la dernière. Mark alla de l'une à l'autre, commençant par la table sur laquelle étaient entreposées des sacs. Chaque fois, une femme en tenue militaire, teintée d'un camouflage nuancé de verts et de bruns, chacune portant une casquette, lui tendit un ou plusieurs habits, remplissant chacune leur tour, petit à petit, le papier que Mark avait reçu de Bono. Bientôt, il fut paré, son barda bien remplit. Alors, on le renvoya chez lui, lui précisant qu'il serait contacté dans les jours à venir pour suivre sa formation de vaillant et fier Garde Impérial...[/font][/size]
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Certes, deuxième rappel à l'ordre. Mais le premier, tu avais été victime d'un bug et des apparences ;)
Bon, j'accepte de retenir mes foudres et d'épargner ta vie pour cette fois. Mais c'est uniquement parceque le Grand Tzeentch a d'autres plans pour toi :lol:
Non, plus sérieusement, mettre un bout et éditer plus tard n'est pas interdit, mais très fortement déconseillé. Premièrement, parceque plusieurs lecteurs risquent de ne pas s'apercevoir que l'histoire avance. Et ensuite, si on oublie ou qu'on se trouve dans l'incapacité de continuer, on se retrouve avec des micro bouts d'histoire.

Bon, sinon, je n'ai pas trouvé ton passage trop monotone. C'est sûr que tu feras difficilement une histoire entièrement ainsi. Mais, par contre, un passage comme ça de temps en temps, ça se lit facilement.
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  • 2 semaines après...
[size="3"][b]***J-0***[/b][/size]

[size="3"]Mark descendit vivement les marches du bâtiment, jetant un coup d'œil rapide à chacun des cinq étages, puis il s'immobilisa soudainement en arrivant au rez-de-chaussée, l'oreille tendue. Un grattement, presque imperceptible, comme d'ongles contre de la pierre, accompagné de reniflements, plus forts, réguliers. Le soldat avança lentement, sans un bruit, l'oreille toujours aux aguets alors qu'il tournait sur la gauche, passant dans une pièce qui, aux dires des meubles brisés et des bibelots retournés, avait dû être un coquet et doux salon. Mark le traversa vivement, puis s'immobilisa à la porte arrière, prêt à sortir, il colla son dos au mur, et ferma les yeux, son fusil fermement cramponné entre ses mains, contre son torse qui se soulevait au rythme de sa respiration profonde. Le grattement s'était tut, et tout dans l'air semblait immobile, comme si le temps avait été arrêté par quelques forces mystiques, attendant quelque signal.[/size]

[size="3"]Le silence fut soudainement brisé, et l'orage frappa, accompagné de coups de tonnerre toujours plus proches qui illuminaient un ciel noir de nuages menaçants. La tempête déferla alors, Mark rouvrant les yeux et se précipitant hors du bâtiment alors que d'énormes gouttes commençaient à tomber du ciel noir, s'écrasant sur le sol parsemé de décombres.[/size]

[size="3"]Il traversa la large rue à grandes enjambées, trébuchant à demi dans un trou déjà emplit d'eau avant de franchir le portail abattu du Parc Central d'une foulée. Derrière lui, une ombre immense se dressa au même instant dans l'ouverture du mur où, seulement quelques minutes auparavant, lui-même se tenait à scruter la ville. Mais déjà Mark courrait sous le couvert des arbres, ses cheveux détrempés dégoulinant sur son visage émacié. Le hurlement, soudain et inattendu, lui glaça le sang plus efficacement que la pluie glacée qui déferlait sur la ville. Il s'était élevé, juste là, derrière lui,dans les ruines tout juste quittées. C'était un cri de haine, mêlé de douleur et de tristesse, comme si l'on avait arraché son cœur et son âme à un être vivant, à un homme ou une femme, à des milliers d'enfants en même temps voire à toute une planète. A ce hurlement, une candeur répondit, comme des dizaines d'hommes et de bêtes dans les ruines qui hurlaient les mêmes mots, tous en même temps.[/size]

[size="3"]Mark ne s'arrêta pas, son cœur battant à toute allure de terreur et d'effort, il continua de courir, car il savait que s'arrêter reviendrait à se condamner…. La chasse était lancée, encore une fois.[/size]

[size="3"][b]*** Dixième jour du printemps, un peu avant l'aube, J-778***
[/b][/size][size="3"]
BOM BOM BOM... De lourds coups furent portés contre la porte, réveillant toute la maisonnée. Se retournant sous ses fines couvertures blanches et posant l'oreiller sur son oreille, Mark tenta de se rendormir sans plus attendre... Ça devait être un client matinal de son père, quelque chose de ce genre-là. Pourtant, une voix au son étouffée par l'oreiller parvînt à son oreille, puis la porte de sa chambre s'ouvrit vivement.[/size]

[size="3"]« [size="2"]Mark ! Debout, c'est pour la Garde Impériale. Ils...[/size] »[/size]

[size="3"]La voix de son père fut interrompue par celle, sèche et grave, d'un homme qui fit un pas dans la chambre.[/size]

[size="3"]« [size="2"]Debout recrue. Prenez le barda que l'on vous a confié il y à de cela deux jours. Enfilez-le, et emmenez le reste dans votre sac. Vous avez deux minutes.[/size] »[/size]

[size="3"]Se redressant sur le lit, Mark eut la vision fugitive d'une cape noire sortant de la chambre, puis aperçut le visage rieur et moqueur de son père, avant que celui-ci ne sorte à son tour de la pièce. Ni une, ni deux, Mark bondit sur ses pieds, et s'attela à la tâche de s'habiller. En moins d'une minute, il fut paré, son sac sur le dos, le visage encore humide après l'avoir passé sous l'eau pour bien se réveiller. Sans même prendre le temps d'ouvrir ni le volet, ni la fenêtre, il dévala quatre à quatre les marches jusqu'à l'entrée, où il trouva son père, amenant un verre de PureFire,un alcool fort et ambré généralement réservé aux apéritifs entre amis proches, qu'il tendit à l'homme qui avait réveillé Mark. L'observant un instant, Mark remarqua qu'il s'agissait du commissaire qui marchait dans la tente, l'avant-veille. Il portait la même tenue qu'alors, et semblait, contrairement à Mark, parfaitement réveillé. Dehors, un léger brouhaha indiqua au jeune homme qu'il n'était pas le premier à avoir été réveillé de la sorte, fait confirmé lorsque, ayant avalé son verre d'une traite, le Commissaire lui indiqua de sortir. Faisant un dernier signe à son père, debout dans l'entrée et le verre vide à la main, la jeune recrue s'exécuta.[/size]

[size="3"]Dehors, une vingtaine d'hommes attendaient déjà, chacun vêtu de la même sorte que Mark, portant sur le dos le même sac, la même mine à demi-endormie sur le visage.[/size]

[size="3"]« [size="2"]Nous sommes au complet. En route ! [/size]»[/size]

[size="3"]En silence, la petite troupe se mit donc en branle, quittant silencieusement le quartier résidentiel et marchant vers la place du Palais. En chemin,ils furent rejoints par d'autres groupes, menés certains par des hommes au crâne rasé, portant une à la ceinture épée dont la lame était semblable à celle des vibro-tronçonneuses utilisées par les exploitants forestiers, à des centaines de kilomètres d'ici, dans les immenses forêts d'Alastie, de l'autre côté du continent. D'autres étaient guidés par des soldats, pour la plupart couturés de cicatrices et portant, chacun, un gilet pare-balle. Dans la masse qui les suivait à présent à travers les rues de la ville, Mark distingua ses amis de la veille, Loyk et les jumeaux Lufio et Lofy. Il lui sembla avoir déjà marché une journée complète, quand le soleil daigna se lever, les inondant d'une douce chaleur printanière et de ses rayons clairs. Bientôt,ils arrivèrent au quartier de la raffinerie. Ici, on affinait du Plotrinium en Plotrinia, élément relativement instable que l'on extrayait de sous la glace, à l'autre bout de la planète, dans la ville de Cilii. Le Plotrinia était en fait un carburant, utilisé par les vaisseaux et vendu depuis quelques siècles à l'Imperium. Ici,sur Mankiev-la-pacifique, il n'avait d'autre rôle que celui de combustible pour le chauffage des bâtiments gouvernementaux. Sous le regard curieux des ouvriers se rendant au travail, la colonne piétonne continua donc de marcher, en direction de l'immense porte Nord. Là, ils franchirent l'immense arche ornementée aux herses levées, sous l'œil scrutateur des quelques Forces de Défense Planétaires postées là.[/size]

[size="3"]Ses pieds bottés foulant à présent l'herbe épaisse de la prairie bordant les remparts, Mark eut une vague pensée pour les énormes tartines au miel de bigoya qu'il pourrait être entrain d'avaler, confortablement installé sur un large transat sur le toit plat de sa maison, à profiter des rayons du soleil. Mais non, il était là, son estomac grognant bruyamment dans le silence oppressant, son front commençant à suinter de sueur alors que le soleil était au plus haut au moment où ils contournèrent le Loch Zuss. Zuss, un étrange nom pour un lac aux eaux si claires. On disait qu'il y a de cela plusieurs millénaires, des hommes grands et forts, aux armures épaisses, arrivèrent des étoiles. On racontait aux enfants que, ici, sur les plaines qui s'étendaient du bord de Orusa jusqu'aux pieds des montagnes, avaient eu lieu de grandes batailles, et que les hommes en armure avaient sauvé les habitants de la planète, en enfermant, loin au fond des eaux profondes du Loch, un monstre dénommé Zuss. Un monstre... Les vieilles femmes ne savaient décidément pas quoi raconter, pour faire peur aux enfants et les inciter à ne pas aller nager sans surveillance. Souriant pour lui-même, Mark regarda le Loch, tout en marchant, se remémorant les après-midi sur ses bords, à tremper les pieds dans l'eau, avec ses amis...[/size]

[size="3"][b]***J-1895***[/b][/size]

[size="3"]Le clair des lunes illuminait la plaine silencieuse, une légère brise adoucissant l'oppressante chaleur de l'été qui les assaillait depuis plusieurs jours déjà. Ce soir, ils s'était donné rendez-vous au bord du Loch, et il avait fallu toute son adresse et sa ruse à Mark pour pouvoir sortir à cette heure-ci. Retardé par ses parents, il avait dû courir pour atteindre le petit passage secret que lui et ses amis avaient découvert il y a de cela de nombreuses années, dans les conduits souterrains qui serpetaient en réseau sous la ville. Légèrement essoufflé, il s'arrêta un instant pour respirer, passant nerveusement sa main dans ses cheveux décoiffés par la course. Une petite voix s'éleva alors du bosquet proche...[/size]

[size="3"]« [/size][size="2"]Mark, c'est toi ?[/size]

[size="3"][size="2"]- Bien sûr, qui d'autre ! [/size]»[/size]

[size="3"]Souriant, il vit alors sortir du bosquet la belle Magda, vêtue ce soir d'une robe d'une grande finesse, d'un bleu pâle aux liserés dorés, qui faisait ressortir ses yeux brillants. Lentement et sans un bruit, ils s'avancèrent l'un vers l'autre, souriant de ce sourire quelques peu niais qu'ont les adolescents en proie aux affres de leur jeune âge. Elle était pieds nus, et bientôt Mark se mit à son aise lui aussi, délaissant ses fins souliers de cuir pour sentir l'herbe épaisse encore tiède du soleil brûlant de l'après-midi sous ses pieds.[/size]
[size="3"]La chaleur était étouffante, et le jeune homme, ayant remonté quelques peu son pantalon beige et laissée son amie étendue sous un arbre, alla marcher au bord du Loch, trempant ses pieds dans l'eau fraîche, respirant à plein poumon l'air pur de cette campagne trop peu visitée à son goût. Car ici, il ne venait que peu, trop pris par son travail la journée et par ses lectures la nuit, il ne venait que rarement par de tels temps.[/size]

[size="3"]Soudainement, une rumeur sur l'eau le fit revenir à la réalité, et il ouvrit les yeux, découvrant la jeune femme à quelques pas devant lui, l'eau s'arrêtant un peu sous ses hanches, dissimulant avec sensualité ses fesses. Elle lui tournait le dos, ses longs cheveux noirs flottant légèrement dans la brise dissimulant son dos dénudé. Hagard, Mark réalisa que sa bouche était entrouverte en état de surprise, et il la referma de suite, immobile. Magda tourna alors légèrement la tête vers lui, l'invitant d'un sourire en coin et de paroles murmurées :[/size]

[size="3"]« [size="2"]Viens... elle est bonne. [/size]»[/size]

Edit bis : lisible ! Modifié par Jesus-from-Jungle
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  • 2 semaines après...
[quote] Bonsoir à tous ! Une longue absence, dûe à mon manque de motivation pour écrire la suite. j'ai déjà rédigé presque 2/3 du prologue, et vous avez pu en lire à peu plsu de la moitié. Je vous lâche ici un morceau assez conséquent par rapport aux précédents. A vos commentaires, critiques et autres cailloux ! Je désire améliorer l'ensemble d utexte au maximum, docn n'hésitez pas à tout signaler, même par mp (même si vous voyez des fautes d'orthographe/grammaire/syntaxe !) Bonne lecture, bon week-end de Pâcques (pour les Alsaco-mosellans du moins... pour les autres bah... Pas de bol, bon taff demain =F[/quote]
[font="Arial, sans-serif"][size="3"]
[b]***Dixième jour du printemps, milieu de l'après-midi, J-778***[/b][/size][/font]

[size="3"][font="Arial, sans-serif"]Il n'en pouvait plus, à présent. De grosses gouttes de sueur perlaient de son front, son dos était trempé et son sac lui paraissait avoir doublé en poids au cours de la journée. Cela devait faire bien deux bonnes heures qu'ils n'avaient fait de pause depuis celle au pied des Pics aux Lupus, ordonnée par les Sergents et, depuis, ils n'avaient eu de cesse de gravir d'étroits chemins glissants, longeant des falaises toujours plus abruptes et manquant de peu de se rompre le cou en trébuchant sur des cailloux et rochers instables. Derrière lui, le silence avait laissé la place aux grognements et aux souffles courts. Soudainement, le chemin prit un grand virage vers la droite, et ils se retrouvèrent devant une falaise. Était-ce une simple falaise ? Non, c'était un véritable précipice, une fosse dont le fond était dissimulé sous un brouillard stagnant. Les premiers arrivés sur ce petit plateau commencèrent à s'entasser autour du Commissaire, dont la voix s'éleva pour la première fois depuis leur départ de laville.[/font][/size]

[size="3"][font="Arial, sans-serif"]« [size="2"]Voici la Fosse du Grizzly. Là-bas[/size], il désigna l'autre côté de l'immense fosse, large d'une centaine de mètres, [size="2"]se trouve votre objectif : le centre de formation des Forces de Défense Planétaire. Poursuivez, ou faites demi-tour. C'est maintenant ou jamais. [/size]»[/font][/size]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"]Un court instant, il les dévisagea, semblant les sonder du regard, puis il tourna les talons, se dirigeant vers la fosse. Alors, tous remarquèrent ce qu'aucun n'avait vu : une minuscule passerelle en « V », qui traversait la fosse de part en part. Elle était constituée uniquement de trois cordes disposaient en "V", une pour les pieds et deux pour les mains, et semblait peu stable. Alors que le Commissaire s'engageait sur celle-ci, tous se regardèrent. Bientôt, une voix s'éleva :[/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"]« [size="2"]J'ai pas signé pour me balancer du haut d'un précipice. Qu'ils aillent tous se faire voir, j'retourne à mon usine.[/size] »[/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"]Une vague de murmures approbateurs suivit cette déclaration, et plusieurs hommes se détachèrent, tournant les talons. Alors, les jumeaux rejoignirent Mark.[/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"]« [/size][size="2"]Tu y vas toi ? Loyk a fait demi-tour...[/size][/font]
[size="2"][font="Arial, sans-serif"]- J'hésite... Mais bon, j'ai pas fait tout ce chemin pour rien.[/font]
[/size][font="Arial, sans-serif"][size="3"][size="2"]- D'accord. Quoi qu'il en soit, on te suit. [/size]»[/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"]Le premier après le Commissaire, Mark s'engagea donc sur la passerelle. Elle s'averra plus stable qu'il ne l'aurait cru et, regardant devant lui, il vit que le Commissaire attendait de l'autre côté du ravin. A sa suite, s'engagèrent rapidement les jumeaux puis, dès qu'ils eurent tout trois atteint le milieu, de nombreux autres suivirent, parmi lesquelles beaucoup de leurs connaissances, mais aussi énormément des Bannis qui avaient fait l'ascension jusqu'ici.[/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"]« [size="2"]C'est bien mon garçon. T'as une bonne paire de corrones, c'est utile de nos jours[/size]. »[/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"]La nuit commençait à tomber, et un vent frais commença à souffler entre les hauts pics. Le dernier sergent de la Garde finit par traverser, et l'ordre de marche fut donné. La suite de l'ascension parut plus aisée à Mark : reposés pendant l'attente des traînards, lui et ses collègues avaient eu tout le temps de recouvrer leurs forces et leur souffle. Pourtant, ses pieds étaient las, ses jambes lourdes et son pantalon déjà sali de la poussière des sentiers emprunté. Après quelques dizaines de minutes de marche le long d'un chemin pentu et étroit, sur lequel deux hommes pouvaient à peine se tenir côte à côte, ils atteignirent un large chemin, sur lequel un camion, voire même deux, auraient pu passer sans difficulté. Le chemin, presque une route, semblait plus lisse, moins caillouteux, et montait en pente plus douce encore. Il était creusé de légers sillons,prouvant de réguliers passages routiers.[/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"]« [size="2"]Voici la Route de la paix. Nous y sommes presque. Elle mène à la poterne est de Orusa. [/size]»[/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"]Mark, à l'encontre de sa volonté, grogna, comme plusieurs autres. Ainsi,tout ce trajet difficile dans les montagnes aurait pu être évité en empruntant la route des marchands et des Forces de Défense Planétaires, bien plus praticable et bien plus courte...[/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"]Encore une vingtaine de minutes, ils grimpèrent, jusqu'à enfin atteindre un énorme plateau, encadré de pics culminants. Des expressions admiratives s'élevèrent alors de la foule derrière lui, car enfin à leur vue se présenta l'immense forteresse de défense planétaire : des remparts plus hauts encore que ceux de Orusa, parsemés ci et là de tours, de tourelles et de meurtrières, desquelles dépassaient les canons d'armes lourdes que Mark n'avait jamais vues auparavant, pas même dans les quelques livres qu'il avait lus à ce sujet, rares sur Mankiev. Tout à leur ébahissement, ils avancèrent donc bon train à présent, contemplant les épaisses portes d'acier et d'adamantium, encadrées par deux statues représentant le même soldat que sur la place du Palais, là-bas, en contrebas, à Orusa...[/size][/font]

[b][font="Arial, sans-serif"][size="3"]***J-0***[/size][/font]

[/b][font="Arial, sans-serif"][size="3"]La pluie n'avait de cesse de tomber, et ses habits collaient à son torse déjà humide de sueur. Chaque enjambée lui coûtait, amoindri qu'il était par ces dernières semaines de sous-régime et de course à travers la ville. Les arbres défilaient autour de lui, ses lourdes bottes faisant voler la boue à chaque enjambée alors qu'il tentait de filer le plus droit possible entre les troncs, droit vers le sud. Derrière lui, il le savait, des dizaines d'ennemis le suivaient, le traquant depuis l'astroport et à travers toute la ville. A présent, ils n'étaient plus qu'à quelques dizaines de mètres, séparés de lui par seulement quelques arbres et un rideau de pluie toujours plus dense.[/size][/font]
[font="Arial, sans-serif"][size="3"]Il trébucha, une racine, une bête racine qu'il n'avait pas vue, à demi aveuglé qu'il était par la pluie et les ombres devant ses yeux qui dansaient de plus en plus souvent. Il sentit la boue, froide et épaisse contre son visage, l'eau qui inondait ses vêtements et manquait de pénétrer sa bouche et de le noyer. Un instant, il fut tenté de rester là, allongé dans la boue, loin de tous soucis, elle qui lui offrait un lit plus confortable que les sols durs sur lesquels ils pouvaient à peine fermer l'oeil. Des ombres dansaient devant ses yeux, le manque de nourriture se faisait de plus en plus ressentir, et il entendit même des rires, peut-être des rires d'enfants, juste là, tout près, ils s'approchaient, rapidement, ils étaient tout près. Pourtant, même ici, allongé dans la boue, sale et trempé, il ne put en douter… ces rires avaient quelque chose d'étrange, de peu naturel, et, à présent, il n'était même pas sûr que ce soit des rires, ou du moins pas des rires d'enfnts et, après tout, qui rirait, en pleine guerre.[/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"]La réalité sembla le rattraper et le frapper au visage aussi durement que le sol venait de le faire. Il eut crut être resté étendu là des heures et pourtant, seules quelques courtes secondes s'étaient écoulées entre sa chute et sa remise sur pieds. Ses idées étaient parfaitement claires, et il fut pris d'un élan de vigueur nouvelle, comme ravivé par la même volonté qui l'avait fait tenir jusqu'à présent. Il réalisa qu'il avait mal, son abdomen l'élançait violemment là où il s'était écrasé contre son fusil lors de sa chute. Tentant de passer outre la douleur, il se releva, ses mains s'enfonçant dans la boue alors qu'il se redressait.[/size][/font]
[font="Arial, sans-serif"][size="3"]Sans même un regard par-dessus son épaule, il reprit sa course, un léger goût de boue dans sa bouche autrement desséchée, le pas quelques peu titubant. Il le savait, la sortie du Parc n'était plus très loin, quelques dizaines de mètres et il y serait, il quitterait ces arbres inquiétant et pourrait, ou du moins il l'espérait, semer ses poursuivants dans les ruines de la raffinerie proche.[/size][/font]
[font="Arial, sans-serif"][size="3"]Chaque pas l'épuisait davantage encore, courir lui devenait insupportable et pourtant, comme pour lui redonner espoir, il sembla que la pluie diminuait quelques peu d'intensité, levant quelques peu le voile devant ses yeux. Alors, il les aperçut, les hautes grilles sud du Parc. Motivé davantage encore par cette vision, il tenta d'accélérer, donnant tout ce qu'il pouvait jusqu'à les atteindre. Il le savait, il ne pouvait les enjamber, du moins pas dans cet état d'épuisement, aussi son regard se porta de droite et de gauche, à la recherche d'une ouverture, ou d'un repère afin qu'il sache dans quelle direction aller pour trouver le grand portail. La chance sembla lui sourire à nouveau, car il reconnut de suite le grand building, juste de l'autre côté des grilles : c'était un vieil immeuble, construit pour les ouvriers de la raffinerie, où ils pouvaient loger avec leur famille, entassés dans de petits appartements humides. Mark put ainsi s'orienter sans trop de difficultés et, quelques instants après seulement, il fut devant le portail. Celui-ci était totalement décroché de ses gonds, jeté à bas par quelques chocs ou explosions, il reposait sur la rue bitumée et crevassée. L'enjambant, Mark trébucha sur l'une des barres de fer qui, il y a de cela peu de temps encore, constituaient les hautes grilles aujourd'hui déchirées du Parc Central de Orusa. Poussé par quelque instinct, il se saisit de la barre, lourde et épaisse, et repris sa course. Arrivé au milieu de la rue, il jeta un regard sur les arbres derrière lui, puis s'élança vers le building des ouvriers, traînant derrière lui la barre de métal, s'engouffrant sans plus attendre à l'intérieur, et claquant la porte vitrée, délabrée et constellée d'impacts, il la bloqua à l'aide de la barre tout juste trouvée, empêchant l'accès au bâtiment par cette issue. Un court instant, le jeune artisan s'autorisa une pause, reprenant son souffle dans l'air empoussiéré du hall d'entrée du bâtiment, ses yeux scrutant les ombres mouvantes de la forêt.[/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"]Une main sur son ventre endolori par la chute, l'autre cherchant à tâtons dans une poche de son pantalon, il commença à marcher, s'enfonçant dans la structure près de s'effondrer. Ressortant la main de sa poche, il alluma une lampe torche, éclairant son chemin et son environnement : il était parsemé de gravats, le plafond arraché par endroit donnant sur des étages ravagés, les portes pendant tristement sur leurs gonds. De longues traînées rouges inconstantes coloraient les murs noirs de suie. Il n'y avait pas un bruit, l'air immobile pesait sur ses épaules bien plus que son sac presque vide. Ici, il lui faudrait trouver à manger, à boire. Dehors, c'était bien trop dangereux, il ne pouvait s'accorder le temps de puiser un peu d'eau dans quelque flaque boueuse, ou bien même dans une des rares fontaines décoratives encore dressées fièrement dans les ruines de Orusa.[/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"]La fouille lui prit un temps, bien qu'il n'explora pas l'ensemble du bâtiment. Çà et là, il trouva un morceau de pain rassie, une bouteille de quelque soda alcoolisé dans un vieux meuble, quelques barres céréalières dures comme les panneaux préfabriqués qui avaient permis de dresser ce building, qui vinrent accompagner la gourde presque vide qui remplissait son sac. Pas d'eau, pas une goutte d'eau, dans aucune des pièces saccagées et pillées. Bien sûr, il savait où il pourrait en trouver, où il pourrait en puiser à volonté et en boire tout son saoul. Mais y parviendrait-il…[/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"]Le jeune homme aux traits tirés descendit les étages, se faufilant jusqu'au sous-sol : ces bâtiments, il les connaissait bien.Tous étaient identiques, et il avait, pendant ses jeunes années,passée plus d'une après-midi à jouer dans de tels locaux désaffectés, de l'autre côté de la ville. Au sous-sol, il trouva quelque chose qui ressemblait à un vieil établi, vidé de ses outils, hormis d'un épais rouleau de fil de fer rouillé, que Mark s'empressa de fourrer dans son sac, avant de se diriger vers la petite porte donnant sur l'arrière du bâtiment, côté usine.[/size][/font]

[font="Arial, sans-serif"][size="3"]Là, il s'immobilisa, hésitant. Il fouilla rapidement son sac, en sortant une des barres qu'il venait de trouver, l'ouvrant et jetant le papier sur le sol crasseux. Un court instant, il fut pris de l'envie de le ramasser, il avait toujours détesté les gens qui jetaient les détritus au sol, puis, quand il sa situation lui revint à l'esprit, il laissa le papier là, et il mordit avidement dans la barre, trop avidement. Le goût était horrible, la barre dure comme le meilleur acier autour et presque liquéfiée tant elle se décomposait à l'intérieur, Mark se força à avaler, les yeux clos, l'esprit rivé sur un plat en aluminium, dans lequel reposaient des Gradètes sautées, un morceau de viande réhydratée, quelques légumes et une épaisse sauce brune...[/size][/font]
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  • 3 mois après...
[quote]Bonsoir à tous !
De retour après 3 mois sans avoir posté ici (pourtant mon texte est bien avancé sur traitement de texte, m'enfin bref). On continue donc l'aventure de ce jeune artisan qui s'engage dans la Garde Impériale... Comme toujours, n'hésitez pas à commenter/critiquer.
Bonne lecture ![/quote]

[font="Times New Roman"] [/font][b]***Forteresse des Pics aux Lupus, Cantina,J-770***[/b]

[font="Times New Roman"] [/font]

[font="Times New Roman"] [/font]« [size="2"]Mark, passe la cruche ![/size] »

[size="3"]Cruche en aluminium, plats en aluminium, couverts en aluminium et verre en plastique recyclé. Mark attrapa la cruche devant lui, la passant à Jack un peu plus loin après s'en être servi un verre. Les conversations autour de lui étaient animées, presque joyeuses : on parlait de pause de deux jours, de retourner en ville maintenant que la formation était achevée. Attrapant quelques morceaux de Grabètes avec sa fourchette, Mark les trempa abondamment dans la sauce, la seule chose vraiment bonne ici, puis les porta à sa bouche.[/size]

[font="Times New Roman"] [/font][size="3"]Cela faisait sept jours, sept jours à trimer dans les montagnes, à démonter et remonter en boucle un Fusil Laser, à ramper sur des cailloux et à dormir deux heures par nuit, réveillés pour quelques exercices de tirs nocturne. Sa tête semblait sur le point d'exploser, tant il en avait appris en sept jours, ses mains étaient légèrement calleuses, à force de creuser à la pelle dans un sol où les cailloux semblaient avoir pris le pas sur la terre, et ses yeux soulignés de cernes. Tout son corps semblait hurler, il avait l'impression d'avoir mal partout, et il avait perdu le peu de graisse qu'il avait eue jusqu'à présent. Demain, ils auraient enfin le droit de redescendre, à pieds, bien entendu, en ville, chercher des affaires, raconter leur formation, voir leur famille et leurs compagnes, avant de rejoindre le Spatioport et d'embarquer pour leur première affectation.[/size]

[font="Times New Roman"] [/font][size="3"]« [size="2"]Fin d'la boustifaille, au pieu les gars ! On s'lève à l'aurore pour la perm'. [/size]»[/size]

[font="Times New Roman"] [/font][size="3"]Mark se leva avec ses collègues, tout autour, on grommelait de contentement : enfin une nuit de près de six heures plus que bienvenue. Chacun attrapa son plateau, et l'emporta en suivant son collègue devant lui : on balance le plateau dans un énorme broyeur-recycleur, puis on continue, on descend la cinquantaine de marches du complexe, et on se retrouve dans les dortoirs de dix lits, un dortoir par escouade. Depuis son arrivée ici, Mark n'a plus revu ses amis, affecté dès son entrée dans la forteresse à l'Escouade Bêta-012. Il se déshabille, conservant uniquement son sous-vêtement, tandis qu'autour de lui on s'allonge déjà. Il dort au-dessus de la couchette de Jimmy, formé en tant que radio. C'est un mec bien, plutôt petit et maigre, l'artisan n'a pas compté le nombre de fois où ils l'ont ramassé, lui et les autres : Harry, le sergent, Turik, Dio et tout le groupe. Ils vivent ensemble, depuis une semaine, ils ont dû devenir amis, presque frères, on leur apprend qu'ils devront compter les uns sur les autres, qu'ils doivent se faire totalement confiance.[/size]

[font="Times New Roman"] [/font][size="3"]« [size="2"]Extinction des feux ! [/size]»[/size]

[size="3"]Ils se contredisent, dans tous leurs discours. Ici, on leur dit qu'ils vont affronter les pires horreurs, que tous ne reviendront pas et qu'il faudra lutter pour survivre. Là-bas, on leur disait que la Garde Impériale est la plus vaste et la plus puissante armée de la galaxie, qu'elle refoule au pied tous ses ennemis, que nul ne peut l'arrêter. Qui croire... le discours a tant changé, alors que seule une signature a été apposée sur un papier...[/size]

[font="Times New Roman"] [/font][size="3"][b]***Immeuble abandonné, quartier des ouvriers,Orusa, J-0***[/b][/size]

[size="3"]Mark se força à avaler le reste de la barre, puis, saisissant son fusil, il ouvrit vivement la porte : une dizaine de marche, puis le court sentier, sauter le muret et traverser aussi vite que possible la raffinerie. Ensuite, il n'y aurait plus qu'à retrouver le petit passage souterrain qu'il connaissait bien, celui qu'il empruntait pour quitter discrètement la ville avec ses amis. Courir, encore et encore, il n'en pouvait plus, son ventre le tiraillait de faim, mais aussi de douleur due à la chute dans la forêt, ses jambes hurlaient à la pause, et ses mains étaient d'ores et déjà gelées par la pluie sous laquelle il venait de se précipiter à nouveau.[/size]

[size="3"]Elle n'avait pas cessé de s'abattre depuis son entrée dans le bâtiment résidentiel, et il semblait même qu'elle avait redoublé d'intensité, formant d'énormes flaques çà et là. Enjambant le muret, il manqua de se rompre le cou en atterrissant dans l'une d'elles, désireux qu'il était de ne pas ralentir sa course. Il savait ce qu'il y avait, derrière lui, sans doute pas loin, il avait vu ce que ces créatures, quelles qu'elles soient, avaient fait. Il avait vu de quoi elles étaient capables.[/size]

[font="Times New Roman"] [/font][size="3"][b]***Dortoir Bêta-012, Forteresse des Pics auxLupus, J-769, vers 03 heure du matin***[/b][/size]

[size="3"]Un hurlement strident fit jaillir Mark de ses rêes, et il réalisa alors que ce n'était pas un hurlement, mais une sirène hurlante. Jamais il ne l'avait entendu, et il bondit sur ses pieds, sautant du lit et évitant tout juste d'atterrir sur la tête de Jimmy.[/size]

[font="Times New Roman"] [/font][size="3"]« [size="2"]Qu'estcequispasse ? [/size]»[/size]

[size="3"]Marmonna vaguement celui-ci. Le sergent portait déjà son pantalon, et enfilait son débardeur blanc à toute allure, Mark et les autres faisant de même.[/size]

[font="Times New Roman"] [/font][size="3"]« [size="2"]Bougez ! Bougez ! Bougez ! [/size]»[/size]

[size="3"]De l'agitation, tous les dortoirs se vident et on courre dans les couloirs. Une voix, amplifiée par les haut-parleurs, s'éleva, hurlant des consignes plus que claires et compréhensibles malgré les esprits encore embrumés du réveil difficile et soudain :[/size]

[size="3"]« [size="2"]Laissez vos affaires personnelles, prenez vos sacs. Rendez-vous sur la place dans une minute ! [/size]»[/size]

[size="3"]La tête de Mark était encore embrumée du sommeil trop vite interrompu, son corps encore las et fatigué des exercices de la veille. Des lumières rouges clignotaient dans le couloir qu'il rejoignit, courant juste derrière Harry, son sac vide sur l'épaule. Ils grimpèrent à toute allure les escaliers, passant devant la porte des cantines puis se précipitant dehors. Tout le monde semblait être ici, réuni en ordre par escouades, chacune derrière son sergent, des centaines de soldats aux yeux bouffis et cernés, sac à l'épaule. Un groupe de soldats, ceux qui les avaient cherchés chez eux, le jour du départ, jaillit alors d'un bâtiment, au volant d'énormes camions bâchés qui s'immobilisèrent dans un crissement de pneus et de chenilles qui glissaient sur le gravier de la cour. Les hommes bondirent des camions, les débâchant à toute allure et révélant un spectacle ahurissant : des dizaines de caisses se trouvaient dans chaque camion, d'énormes caisses en bois marquées « A » ou « B ». La voix amplifiée s'éleva à nouveau :[/size]

[size="3"]« [size="2"]Equipez-vous ! Une caisse A et une caisse B par escouade. Vous avez dix minutes ! [/size]»[/size]

[font="Times New Roman"] [/font][size="3"]Les sergents et leurs seconds se dirigèrent sans plus attendre vers les camions, emmenant des caisses et les ramenant à leur escouade. Mark aida Harry à porter une caisse marquée « A », et la déposa devant ses collègues, l'ouvrant rapidement. A l'intérieur, ils trouvèrent neuf Fusils Lasers, chacun possédant une sangle, une cinquantaine de cellules énergétiques et une dizaine de couteaux dans leur gaine protectrice, auxquelles s'ajoutèrent un unique Pistolet Laser et une étrange épée, la lame remplacée par une chaîne et des dents de tronçonneuse, telles qu'en portaient les Commissaires présents durant la formation. Ils vidèrent la caisse, s'équipant tous, puis se dirigèrent à nouveau vers le camion pour récupérer l'autre caisse, dans laquelle ils trouvèrent des casques et des gilets pare-balles. Kodq, enfilant son propre casque et le fermant, murmura :[/size]

[font="Times New Roman"] [/font][size="3"]« [size="2"]Mon rêve depuis qu'j'suis gosse... un vrai fusil et un casque... j'aurais préféré qu'on m'les file de jour, sous un grand soleil, mais bon... [/size]»[/size]

[font="Times New Roman"] [/font][size="3"]« [size="2"]Silence, [/size]coupa Harry. [size="2"]Rassemblement, en colonnes. [/size]»[/size]

[size="3"]Il leur avait fallu moins de cinq minutes pour s'équiper, glissant les cellules énergétiques dans leurs sacs et enfilant leurs protections. Bientôt, la place redevînt silencieuse, les escouades ayant retrouvées leur formation initiale, alignées silencieusement dans l'attente, interminable.[/size]

[size="3"]«[size="2"] Quatre escouades par camion. En route soldats ! Pour l'Empereur ! [/size]»[/size]

[size="3"]L'escouade de Mark grimpa dans le camion qui lui faisait face, se retrouvant avec les Escouades Alpha et Bêta 013, ainsi que la Alpha-012. A peine le dernier d'entre eux avait-il grimpé dans la soute du camion que déjà celui-ci démarra, s'élançant hors de la cour à vive allure et commençant à descendre la Route de la Paix en direction de Orusa.[/size]

[font="Times New Roman"] [/font][size="3"]« [size="2"]Une idée de ce qui s'passe ? [/size]demanda l'un des sergent à un autre.[/size]

[font="Times New Roman"] [/font][size="3"]-[/size][size="2"] Aucune, on était censé rentrer chez nous...C'tait quoi cette alarme, on l'a pas vue à l'entraînement.[/size]

[font="Times New Roman"] [/font][size="3"]- [size="2"]J'sais pas... P'tèt un dernier exercice avant la première perm', histoire de finir en beauté. [/size]»[/size]

[size="3"]Les cahots de la route les obligèrent à se taire et à se concentrer pour tenir debout, se percutant les uns les autres et manquant de chuter par l'arrière ou les flancs du camion, sans voir où celui-ci allait.[/size] Modifié par Jesus-from-Jungle
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Tiens donc ? Ce qui s'est passé au centre d'instruction se reproduirait-il sur le champ de batailler ? (Ou l'inverse, vu comment le récit est construit).

En tout cas, je n'ai rien à redire, je trouve que c'est toujours aussi prenant. Cependant, il ne se passe pas grand-chose, alors je suis content que ça commence à s'agiter enfin un peu.
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  • 8 mois après...
[quote]De retour après une longue absence, dûe à de nombreux soucis & à la mort prématurée de mon PC, et donc de tout ce que j'avais déjà rédigé de cette histoire =( Voici la suite, en espérant que je pourrai un peu plus m'y consacrer à l'avenir ;) Bonne lecture !!![/quote]

[b][size="3"]***Usines désaffectées, Orusa, J-0***[/size]

[/b][size="3"]Trempé. Dégoulinant. Gelé. L'eut-on plongé dans un lac glacé qu'il n'aurait pas eu de sensations différentes. Chaque articulation de son corps lui hurlait sa douleur, brûlante et lancinante, et, pourtant, il continua de courir, sans se retourner. Les vieilles usines étaient un endroit dangereux à présent, emplies de trous, de poutrelles à demi arrachées des toits, de murs à demi effondrés. La pluie battante l'empêchait d'entendre le moindre son à part celui de ses bottes qui pataugeaient dans la boue et la crasse, s'enfonçant par instant dans quelque flaque plus profonde et manquant de lui tordre le genou, glissant à d'autres moments sur un morceau de tôle caché sous les débris et détritus. Ici, il y a de cela quelques années, avant son départ, on produisait de tout, de grande qualité. Qu'il s'agisse de véhicules à roues ou à chenilles, de moteurs pour aéronefs ou plus simplement d'ustensiles de cuisines en grandes quantités. Et puis plus rien. Quand il était revenu, les usines avaient cessé de tourner, même la vie avait semblé s'être arrêtée, ici...[/size]

[size="3"]Lui pourtant, ne pouvait s'arrêter. Pas après tous ces efforts. Pas après tout ce qu'il avait traversé, enduré. Il ne pouvait fléchir, il avait à faire.[/size]

[size="3"]Il enjamba un autre muret, sortant du secteur des usines et se retrouvant face à l'immense rempart qui cernait la cité. Il le longea à vive allure, cherchant la petite bouche d'égout par laquelle, il y a un temps qui lui paru avoir duré dix vies d'hommes, il s'était glissé au dehors pour aller retrouver Magda, près du lac...[/size]
[size="3"]La bouche était similaire à celle qu'il avait franchie à l'époque, comme figée dans le temps : à peine un peu plus de un mètre de haut, fermée par une vieille grille mobile et rouillée. Il se baissa et s'engouffra à l'intérieur, poussant la grille grinçante derrière lui. Avec de la chance...[/size]

[b][size="3"]***En orbite basse de Terkio II, J-730, à la l'aube***[/size]

[/b][size="3"]Pas un bruit dans le véhicule. Autour de lui, chacun avait fini de vérifier son équipement. Au cours du voyage jusqu'ici, qui avait duré près d'un mois et demi, on les avait muni de grenades, de baïonnettes, et de bottes plus épaisses. Ils avaient passé leurs journées à tirer, dans d'énormes simulateurs installés dans l'une des soutes du transporteur impérial. Mark ne comptait plus le nombre de coups qu'il avait dû déchaîner, le nombre de cibles à viser, de formes et tailles diverses. D'ordres auxquels réagirent, d'objectifs divers à atteindre, à nettoyer, de paysages où combattre.[/size]
[size="3"]Aujourd'hui, le grand jour était enfin arrivé. Toute son escouade était à ses côtés, entassés dans la soute sombre et silencieuse d'une Valkyrie, au milieu de dizaines d'autres véhicules de ce type, tous chargés d'autres escouades venues de Mankiev. [/size]

[size="3"]Mark ferma les yeux, se vidant l'esprit et songeant à quelque ciel bleu et clair, n'ayant vue la lumière du soleil depuis bien trop longtemps à son goût. Kodq à son côté mâchait bruyamment un chewing-gum, et il entendait Jimmy murmurer pour lui-même un peu plus loin. Soudain, une voix s'éleva tout autour d'eux, jaillissant de deux hauts-parleurs proches de l'issue de la soute :[/size]

[size="3"]« [size="2"]Salut les gars, j'm'appele Jo et j'serai vôt' hôte pour c'te voyage. Vous serez au sol dans une quinzaine de minute. Vous r'joignez Alpha 12 et 13, ainsi que Bêta 13, pour nettoyer un p'tit spatioport de quartier, on vous dépose aussi près que possible hein. Z'aurez d'autres ordres ensuite. Bonne route les filles ! [/size]»[/size]

[size="3"]Le silence les cerna à nouveau, vite interrompu par le lourd ronronnement des moteurs qui se mettent en marche. Toute la structure autour d'eux se mit à trembler, et ils se cramponnèrent un peu plus fermement à leurs harnais, la majorité d'entre eux fermant les yeux tandis que la Valkyrie, et toutes ses comparses, décollèrent du hangar et s'élancèrent dans les cieux de Terkio II.[/size]

[size="3"]Plusieurs minutes s'écoulèrent, avant que la voix de Jo ne vienne briser le silence installé entre les gardes dans la soute. Harry avait le regard vide, fermé, perdu dans quelques pensées...[/size]

[size="3"]« [size="2"]On arrive au d'ssus de Kalipolis, la capitale les gars. Ça risque de s'couer, serrez les fesses, on y est dans deux ou trois minutes. [/size]»[/size]

[size="3"]L'escouade Bêta 12 l'ignorait, mais autour d'eux volaient en formation trois autres Valkyries, chacune transportant l'une des escouades avec lesquelles ils allaient devoir combattre pour le spatioport. Lorsque le grésillement de la radio du pilote cessa, Harry prit une profonde inspiration, puis parla.[/size]

[size="3"]« [size="2"]Bon, les gars. On reste ensemble, pas de héros, on avance doucement et on surveille nos fesses. Kodq et Mark, vous fermerez la marche. [/size]»[/size]

S[size="3"]ilence, quelques acquiescement discrets, signe de la bonne compréhension. On déglutit difficilement à la gauche de Mark. Les visages et les yeux se ferment. Grésillement, la radio qui s'allume, et la voix, stressée, de Jo, qui s'élève :[/size]

[size="3"]« [size="2"]Chassa-Ork ! À Trois heure. Chassa Ork, rompez la formation ! Q.G., demande soutien, soutien aérien, attaque de Chassas ! [/size]»[/size]

[size="3"]La réponse ne parvînt pas jusque dans la soute, où tous se cramponnèrent à ce qu'ils pouvaient tandis que la Valkyrie effectuait une violente embardée. Au-dehors, par-dessus le vrombissement des moteurs de la Valkyrie, s'éleva le claquement bruyant de quelque arme rudimentaire. Encore une embardée, les harnais leur évitèrent d'être projetés les uns sur les autres, leurs tripes à rude épreuve.

[/size][size="3"]« [size="2"]J'peux pos l'éviter éternellement. J'vous lâche dans la grande artère, 'serez à deux-cents mètre du spatioport, plein Nord. Ouverture porte ! [/size]»[/size]

[size="3"]Immédiatement, la lourde porte de la soute s'ouvrit, mais peu de lumière entra à l'intérieur. La vue qui s'offrit à eux les glaça, car sous eux, c'était un quartier d'habitations qu'ils survolaient à toute allure, totalement ravagé, pas un bâtiment encore dressé sur plus d'un étage. Le ciel était obstrué de fumées, et quelques incendies étaient visibles dans certaines des ruines. Des claquements, lourds, partout dans la ville, qui semblaient résonner entre les allées désertées, des tirs, des éclairs au loin comme de quelque arme à feu. Derrière eux, une Valkyrie se glissa, à cinq heures.[/size]

[size="3"]"[size="2"]Valkyrie Alpha 12, c'est toi ? On les largue dans cette rue.[/size][/size]
[size="3"][size="2"]-Bien reçu, ouverture s... Merde merde merd.... [/size]»[/size]

[size="3"]Sous les yeux de l'escouade, la Valkyrie de Alpha 12 effectua une embardée, mais il était trop tard, le déferlement avait commencé. Ils entendirent, avant d'en voir le responsable, la détonation de ses armes, arrivant de la gauche de leur propre Valkyrie, pour couper le convoi. Les balles traversèrent les cieux, et, malgré l'embardée du pilote, vinrent traverser le transport, déchiquetant l'un de ses moteurs. En une demi-seconde, celui-ci explosa, arrachant l'aile gauche et envoyant la Valkyrie de Alpha-012 s'écraser contre les restes d'un bâtiment.[/size]

[size="3"]« [size="2"]Réveillez-vous ! Sautez, sautez ! [/size]»[/size]

[size="3"]La voix de Jo les frappa au visage comme un fouet, et ils ouvrirent promptement leurs harnais. Pourtant, Billy demeurait immobile; le regard vide. Quelqu'un lui mit une claque, et il s'activa. Leur Valkyrie était au ras du sol à présent, à peut-être un mètre ou plus, et tous se cramponnaient à ce qu'ils pouvaient.[/size]

[size="3"]« [size="2"]Go, go les filles ! [/size]»[/size]

[size="3"]Sauter. Les uns après les autres, ils bondirent de la Valkyrie, se jetant vers le sol au moment où le Chassa entrait dans les six heures de leur transport. La chute fut relativement lourde, mais les détonations menaçantes des armes du Chassas les firent réagir plus sûrement que toutes les alarmes au monde. Ils se remirent vivement sur pied, et foncèrent vers le bâtiment le plus proche, dans lequel ils se jetèrent, sans un regard pour le transport de Jo, qui reprit vivement de l'altitude et engagea le combat avec le Chassa ork.[/size]

[size="3"]« [size="2"]Tout... tout le monde va... bien ? [/size]» demanda Harry, le souffle quelques peu court. « [size="2"]'manque personne ? [/size]»[/size]

[size="3"]D'un rapide coup d'oeil, le Sergent les compta, puis il poursuivit :[/size]

[size="3"]« [size="2"]Allez on s'bouge, on rejoint l'objectif. Virez les sécurités d'vos fusils, et ouvrez l'oeil. [/size]»[/size]

[size="3"]Chacun saisit son arme, attachée à son sac, et vérifia le chargeur. Puis ils ôtèrent la sécurité,s'engagèrent dans la ruelle derrière Harry, Kodq et Mark fermant la marche, et prirent dès que possible sur leur gauche, dans un dédale de ruelles toujours plus étroites. Ils marchaient en colonne, leurs yeux se baladant partout, furetant ça et là, d'une fenêtre à demi brisée à l'autre, cherchant le moindre signe de vie. Plus ils avançaient, plus les claquements et les détonations semblaient se rapprocher, et la poussière les environnant s'épaississait. Harry s'immobilisa devant un énorme bâtiment, dont l'étage était encore dressé, et murmura, se tournant à demi vers eux :[/size]

[size="3"]« [size="2"]Mark, Kodq, en reco avec moi dans ce bâtiment, les autres sécurisent le rez-de-chaussée.[/size] »[/size]

[size="3"]Sans un mot, chacun commença à avancer, mettant son arme en joue. A présent, les bruits de combats semblaient provenir tout juste de derrière le building dans lequel la majorité du groupe entra par une petite porte à l'arrière, tandis que le Sergent grimpait à l'échelle de secours qui pendait encore tristement juste devant eux. Lorsqu'ils arrivèrent en haut, Mark rejoignit Harry, accroupit au bord opposé du toit du bâtiment. La fumée était si épaisse en contrebas qu'ils ne purent voir quoi que ce soit d'autre que des éclairs lumineux, les détonations qui les accompagnaient résonnant entre les bâtiments qui cernaient ce qui semblait être une petite place. Sur leur droite s'éleva alors une clameur, un rugissement, comme de dizaines d'animaux sauvages qui s'élanceraient dans une chasse urbaine. Soudainement, les tirs de lasers dont ils percevaient les flashs lumineux dans la fumée semblèrent s'intensifier, alors qu'une ombre progressait à travers la place...[/size]

[size="3"]« [size="2"]Ca doit être des impériauxx, leurs lignes [/size][size="2"]vont être submergées... on descend dans le bâtiment, on va prendre ces peaux-vertes de flanc... envoyez-moi le radio... dès que j'ouvre le feu, vous suivez... moi, j'reste ici. [/size]»[/size]

M[size="3"]ark et Kodq acquiescèrent, et descendirent l'échelle l'un à la suite de l'autre, faisant ensuite passer le mot à leurs collègues tandis que Jimmy sortait pour rejoindre le Sergent sur le toit du bâtiment. Chacun des impériaux s'installa à une fenêtre, parfois par d'eux : d'ici, la fumée paraissait moins épaisse, et les ombres énormes formées par les peaux-vertes semblaient plus distinctes... Jamais Mark n'aurait cru que des créatures puissent être aussi grandes, et leurs cris aussi sauvages, terrifiants. Leur férocité semblait être telle que même les tirs de lasers et les pertes qu'ils subissaient ne semblaient les ralentir dans leur course à travers la place. Soudainement, un tir traversa le ciel, provenant clairement du toit de leur bâtiment, déclenchant une avalanche de tirs depuis l'escouade de Mark. Ils cherchaient à cibler les ombres, leurs tirs disparaissant dans la fumée. Il y eut des cris, des chocs, puis le grondement de la troupe peaux-vertes, s'atténua,comme s'éloignant ou disparaîssant alors que le petit groupe changeait de chargeurs et continuait à tirer. Ils ne cessèrent que lorsque le Sergent les rejoignit, hurlant...[/size]

[size="3"]«[size="2"] Cessez-le feu, cessez-le feu ! [/size]»[/size]

[size="3"]Un instant, tous demeurèrent crispés sur leurs armes, puis ils se redressèrent, se tournant les uns vers les autres, légèrement haletants.[/size]

[size="3"]« [size="2"]Jimmy, établis une communication, on doit savoir qui on a aidé à l'instant, être sûr qu'on a bien fait. [/size]»[/size]

[size="3"]Il ne fallut que quelques minutes au jeune radio pour savoir de qui il s'agissait sur leur flanc, mais l'attente leur parut à tous interminable : deux escouades locales, défendant un important bâtiment de l'Administratum, qui les invitèrent à les rejoindre. Sans plus attendre, mais avec prudence, l'escouade Bêta-012 sortit du bâtiment, s'approchant de la place et marchant entre les corps de quelques dizaines de xenos. Ils n'avaient parcouru tout au plus qu'un tiers du chemin lorsque le sergent s'immobilisa : Mark aussi l'avait entendu, ce sifflement strident qui leur fit lever à tous les yeux au ciel...[/size]

[size="3"]« [size="2"]Moooooortiers ! [/size]»[/size]

[size="3"]Ils s'élancèrent comme un seul homme, rebroussant chemin, bondissant, volant presque par-dessus les corps alors qu'ils courraient, arme à la main, vers le bâtiment d'où ils venaient tout juste de sortir. Mark sauta, volant littéralement, allant s'écraser douloureusement contre le sol alors qu'un mortier venait exploser juste devant le bâtiment, là où le jeune Mankiev s'était trouvé quelques instants auparavant.[/size]
[size="3"]Avec difficultés, Mark se releva, regardant dans la pièce : tous se redressaient sur leurs jambes, et le jeune homme les compta... un,deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, et lui-même... neuf. Les jeunes recrues se dévisagèrent, livides...[/size]

[size="3"]« [size="2"]Où... Où est Dio ? [/size]» interrogea Mark, déglutissant avec difficulté. Dehors, le déluge n'avait duré que quelques instants, mais la poussière tombait encore du plafond tant les fondations même des bâtiments avaient tremblé.[/size]
[size="3"]Lentement, Mark se retourna... Là, juste où le dernier tir de mortier avait atterrit, manquant de le faucher, le sol était ouvert en un petit cratère ensanglanté, dans lequel gisaient un membre arraché, de la chaire et des vêtements déchirés. Mark pâlit davantage encore si c'était possible, puis se précipita à toute allure vers le coin de la pièce le plus proche, se penchant en avant pour recracher le peu de petit-déjeuner qu'il avait pu avaler... derrière lui, plusieurs bruits d'éclaboussures lui indiquèrent qu'il n'était pas le seul secoué par cette vision...[/size] Modifié par Jesus-from-Jungle
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