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Je suis ...


Kayalias

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[center][i]Je suis ...[/i]

Ce grand-père tous me prétendent respectable,
En secret j'ai trompé ma femme, huit fois coupable.
Mon infarctus a fait l'avenir se brider,
Hier pourtant elle m'aimait, son coeur s'est brisé.

[i]Je suis ...[/i]

Chef de famille ma vie fut difficile,
J'ai connu la mort et le soleil de Sicile ;
Je m'étais promis : «  tes rêves scintilleront »,
Aujourd'hui, mes enfants goûtent au ceinturon.

[i]Je suis …[/i]

Étudiant, je veux jouer dans la cour des grands,
Fier de porter le savoir, j'en serai garant.
Arriviste, je fais du sport et lis Socrate,
Demain je soutiendrai les jeunes démocrates.

Parce que nous voulons rejoindre les élites,
Prier, briller comme le soleil au Zénith ;
Souffrir en silence, le calme pour essence,
Chacun porte sa croix jusqu'à la quintessence.

[i]Je suis …[/i]

Sans-abris j'aspirais à devenir actrice,
Je voulais m'enfuir, oublier les cicatrices.
Souvent je déambule tel un chien errant,
Hier mon futur semblait moins désespérant.

[i]Je suis …[/i]

Cette femme qui rêvait de succès et d'or,
L'homme a toujours été pour moi un labrador.
Féministe, j'ai grandi seule avec ma mère,
Aujourd'hui encore je suis célibataire.

[i]Je suis …[/i]

Gabonaise, mes enfants vivent au pays,
Je veux pouvoir les nourrir et gagner ma vie ;
Mais sans papier, sans projet comme tant de dames,
Demain j'arpenterai toujours le macadam.

Parce que nous voulons rejoindre les élites,
Prier, briller comme le soleil au Zénith ;
Souffrir en silence, le calme pour essence,
Chacun porte sa croix jusqu'à la quintessence. [/center] Modifié par Kayalias
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Bonsoir.
C'est juste beau, quelque part cela me rappelle Icare. L'idée qu'il ne faut pas trop se montrer et espérer, le champ lexical du soleil ...

Tu permets que j'utilise le poème à des fins personnelles ? Modifié par Garosh
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Comme toujours, mon cher, comme toujours.
D'une part je trouve le sujet que tu abordes très intéressant et la façon dont tu l'abordes est très intelligente, il y a une vraie réflexions et un sens certains de la mesure, du non-dit qui rend les images vraiment géniales.
D'autre part il y a une absence complète de structure et de rythme dans le poeme que je trouve horrible et rende sa lecture très difficile, le rythme hesite se trouble et chute en permanence, la césure est placée au petit bonheur la chance et tombe souvent mal, bref je n'arrive pas à lire le poème et ça me trouble beaucoup !

Pal' Modifié par Tar Mineldur
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S'lut !

Comme le paladin, je trouve qu'il y a un problème de rythme dans ton travail et quelques choix malheureux en terme de style.

Par contre, je salue le projet : sortir de soi et de ses petits problèmes d'ego pour se confronter à ce qui t'est étranger, hein je ne pense pas que tu aies vécu toutes ces vies "minuscules" (pour paraphraser Pierre Michon).

C'est sans doute ce qu'il y a de plus difficile de parler d'autrui dans un poème. Bravo au fait pour le titre parfaitement antithétique ..."Je suis"...alors que tu es absent du texte (enfin je crois). Je serais curieux de connaître ce qui a déclenché le truc : tu as observé les passagers d'une rame de métro ? Ce sont des gens que tu connais plus ou moins ou c'est un pur travail de fiction ?

Je trouve que ça manque un peu de cohérence entre les différentes vies évoquées même si c'est sans doute inévitable. Il y a un effet zapping assez vertigineux et je ne trouve pas que la petite strophe récurrente apporte la cohérence souhaitée. Si j'ai bien compris ton propos "Vivrre c'est trahir" et se trahir soi-même avant tout. Pourquoi pas mais avec un tel défilé d'images, d'histoires diverses et variées, t'as pris le risque d'être inégal et difficile à suivre. C'est frustrant.

Je trouve qu'il manque un point d'orgue. Michon dans "Vies minuscules" parle de ces gens qui ont traversé son enfance, des gens de peu qui ont marqué un village, une rue juste parce qu'ils y ont vécu. Des petites gens. On est pas si loin de ton projet. Mais en fin de volume, Michon revient sur la soeur qu'il n'a pas connue...la vie minuscule de sa soeur, petite vie de quelques semaines à l'ombre de laquelle Michon a vécu toute sa vie à lui, sans forcément parvenir à en parler. Voilà ce que j'entends par point d'orgue. Parler des autres c'est encore parler de soi de façon plus inattendue, plus complexe et ça peut expliquer le processus d'écriture, l'impérieux besoin d'écrire même et nous lecteurs, on a besoin de ça, pour rentrer dans le texte. Comme c'est absent dans ton travail, on en reste à un exercice de style assez froid finalement. Il manque une chute quoi. Du moins c'est mon impression.

Bref je me félicite que tu ne parles pas de toi dans ton texte puis après je t'invite un peu à le faire quand même. J'me contredis ? Pas grave. <_<

A+, au plaisir de te relire. Modifié par Absalom
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