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Les contes de l'oasis


Invité Mr Petch

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Ton histoire continue son cours...Pour le scénario, je m'y attendais un peu mais cela reste vraiment agréable à lire...Enfin, ce n'est pas la perfection: Certaines de tes descriptions manquent de clarté, non pas de richesse. Mais de clarté. Ou alors, certains mots sont parfois mals employés à mon goût: Je prends un exemple:

Des bas-reliefs ornaient les murs, formant d’indistinctes volutes rongées par le temps, certes lisses et polies mais qui conservaient encore une certaine rugosité indestructible

Les deux mots en gras ne vont pas ensemble...Et du coup, on visualise mal ce que tu veux dire.

De même, essaye d'alléger un peu tes descriptions:

Son visage moustachu, arborant une barbe de trois jours grisâtre lui obscurcissant le visage de légères taches argentées, apparut à la lueur de la torche, projetant en avant des yeux clairs qui surprirent Kamal. Le vieil ingénieur impérial semblait avoir perdu toute sa bonhomie initiale ; il avait sous les yeux les cernes lourdes de ceux qui n’ont plus besoin de s’inquiéter, car ils savent leur fin proche.

Cinq lignes pour au final, décrire l'expression de ses yeux...Je suis sur que tu peux faire plus simple sans baisser de qualité.

Il y a aussi des mots qui n'ont rien à faire à l'endroit où ils se trouvent:

La(?) plafond était encore bas et pesant au-dessus des têtes des quatre compagnons

Le plafond était bas au dessus de leurs têtes... Pas mieux? Si tu tiens à "pesant", tu peux embrayer ensuite en disant que la taille réduite du couloir créait une atmosphère suffocante...non?

Pour finir, je dirais que tu utilises trop la virgule. Il y a des moments où elle n'est pas nécéssaire. Et lorsque l'on écrit un texte où l'on met déjà beaucoup de descriptions, il vaut mieux limiter son usage au minimum.

exemple:

Ce conduit exigu devait être l’entrée principale, qui menait ensuite dans des couloirs labyrinthiques intérieurs et se perdait en profondeur, jusqu’à la chambre royale, où devait se trouver le sarcophage du roi.

Les virgules hachent la phrase. Supprime en quelques unes.

Bon, eh bien voilà pour la critique; quand est ce que tu me rends la pareille? :)

Pour ma part j'attends la suite avec impatience! :wink:

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Invité Mr Petch

Je tenais à répondre à Warzazatt. :wink:

Tes précédentes remarques orthographiques étaient tout à fait judicieuses et je m'étais empréssé de les corriger, te remerciant d'avoir lu mon texte avant tant d'attention. Maintenant, je ne vais pas te reprocher d'avoir fait une étude si pointue de mon récit, mais tout de même. Les reproches que tu me fais sont essentiellement d'ordre stylistique, elles correspondent à ma façon d'écrire, et en cela, je pense qu'il m'est impossible de les modifier, étant partie de ma façon d'écrire, que ce soit dans un récit ou autrement. Je vais reprendre point par point :

Les deux mots en gras ne vont pas ensemble...Et du coup, on visualise mal ce que tu veux dire.

J'adore les mots qui ne vont pas ensemble ! Tu en trouvers à la pelle dans mes écrits, des "froids silencieux", des "obscurs clartés", etc... J'ai pris l'habitude de placer côte à côte des mots afin de former des expressions qui ne veulent rien dire. Car ces expressions ne veulent en aucun cas traduire un élément palbable mais plutôt une ambiance, une sensation. Essaye de visualiser une "rugosité indestructible". Tu n'y arriveras pas, ça n'existe pas dans la réalité. Maintenant, ferme les yeux et essaie de t'imaginer touchant cette même "rugosité indestructible". Concentre-toi bien sur chacun deux mots, qui ont leur importance. Tu pourras la sentir... C'est impossible à décrire une rugosité indestructible, et pourtant, cela correspond tout à fait à ce que j'avais en tête lorsque je l'ai écrit.

Cinq lignes pour au final, décrire l'expression de ses yeux...Je suis sur que tu peux faire plus simple sans baisser de qualité.

Pour te répondre clairement : non, je ne peux pas faire plus simple, j'en suis incapable. Chaque mot que tu lis dans cette description a été mûrement réfléchi, sous-peser, pour arriver au résultat escompté. Mes descriptions, chacun ici te le dira, sont longues, peut-être ennuyeuses, ce n'est pas à moi de juger, mais longues c'est un fait. Cinq lignes pour décrire un regard ne sont pas de trop lorsqu'on souhaite faire passer par ce regard une sorte de message inconscient au lecteur. Chacun le comprend comme il veut, mais le regard doit faire passer une idée de façon poétique, c'est à cela que je m'intéresse chaque mot que je tartine sur plusieurs lignes mes descriptions.

Le plafond était bas au dessus de leurs têtes... Pas mieux? Si tu tiens à "pesant", tu peux embrayer ensuite en disant que la taille réduite du couloir créait une atmosphère suffocante...non?

Là, je te répondrai comme pour la rugosité indestructible, que c'est une sensation que j'ai voulu faire passer. Peut-être ai-je échoué, mais je ne modifierai pas pour laisser le texte dans son originalité.

Les virgules hachent la phrase. Supprime en quelques unes.

Les virgules hachent la phrase ? Point du tout ! Les virgules sont les respirations des phrases, et j'ai le souffle court, il faut que je respire souvent, sinon j'étouffe. Alors je mets des virgules pour pouvoir reprendre mon souffle au moment où je sens qu'il manque... Ca aussi, c'est inné et je ne pourrai pas en changer.

Tout ça pour te dire que je ne pense pas qu'il soit juste de s'arrêter sur le style d'un auteur, c'est injuste. Chacun écrit à ses manières, avec ses propres sentiments et si chacun perd et renie son style, c'est l'âme poétique du texte que l'on perd. Dans un texte, ce ne sont pas les mots qui importent, c'est la façon dont on les agence pour former une ambiance, donner un caractère particulier au texte.

J'ai toujours considéré l'acte d'écrire comme un acte égoïste : on écrit quelque chose qui nous plait, pas quelque chose qui doit plaire aux autres. Si ce qu'on écrit ne nous plait pas, ça devient un calvaire et il n'y a plus de sentiments. Feurnard l'a assez répété, il n'y a pas de bon ou de mauvais auteurs, il y a des manières d'écrire différentes, car chaque individu est différent.

Voilà pour cette réponse, longue certes, mais je tenais à m'expliquer. Au passage, tu m'auras permis de m'exprimer sur mon processus d'écriture, ce que m'avaient demandé certaines personnes fut un temps. Allez, je continue ce récit et je vous livre la suite et la fin avant la fin de la semaine, car après je pars en vacances et je m'en voudrais de laisser ce texte pendant trois semaines !

Mr Petch

:)

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^_^

Les reproches que tu me fais sont essentiellement d'ordre stylistique,

Excuse moi...Je ne voulais pas m'attaquer ton style. Je ne voulais pas que tu le prennes comme ça... :) Je faisais juste des remarques qui "à mon goût" étaient susceptibles d'améliorer le récit. ^_^

Car ces expressions ne veulent en aucun cas traduire un élément palbable mais plutôt une ambiance, une sensation. Essaye de visualiser une "rugosité indestructible". Tu n'y arriveras pas, ça n'existe pas dans la réalité.

Je me suis mal exprimé... ^_^ Je voulais dire en vérité que je ne ressentais pas "l'ambiance" ou l'émotion (décidemment je sais pas comment dire!) que tu voulais faire passer...Je sais que le message n'était pas un élément palpable...Disons que je n'arrivais pas "à ressentir"...?...Oui c'est ça! Ressentir. :wink:

De toute façon et de manière générale, une critique est avant tout subjective... :wink: Laisse tmber si je dis parfois des trucs...Bah qui ne sont pas très objectifs, comme par exemple, critiquer le style de l'auteur! :D

Je mets ce que je pense. (C'est bien ça que l'on attends du lecteur dans sa réponse.) et l'auteur fait le tri de ce qui l'intéresse ou trouve incorrect. Voilà. ^_^

Enfin, désolé encore... :D

P.S: J'attends ta critique sur mes textes! :D

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Invité Mr Petch

C'est plutôt à moi de m'excuser, Warzazatt, j'avoue m'être un peu emporté lors de mon dernier post... :D . On va dire que je suis trop sensible à la critique ! :) Tout cela rejoins l'actuel débat sur les réponses et commentaires qui a lieu ailleurs... Peut-être devraièje y fourrer mon nez...

Quoi qu'il en soit, voilà l'avant-dernier épisode des aventures d'Abdul El Kasaar... Bonne lecture à tous ! :)

Le professeur s’approcha lentement d’un pilier. La statue qui le composait était celle d’un dieu antique, à tête de faucon, un de ces oiseaux noir qui survivent dans les étendues chaudes du désert. L’ingénieur chercha avec sa main, parcourant à tâtons les replis de la statue. Puis, ses doigts arrivèrent au niveau du spectre que brandissait la statue. D’un geste ferme, il le tira en arrière.

On entendit alors comme un grondement dans toute la pièce qui se mit à trembler. Kamal s’agrippa à une des lances des guerriers morts alignés le long du mur. Mais celle-ci se brisa et le soldat tomba au sol, ses bras couverts de sa sueur. Il avait peur. Ce bruit n’était pas normal. Lentement, il tenta d’orienter ses yeux vers ses trois autres compagnons.

Klara se tenait dans les bras d’Abdul dont les chevilles ne flanchaient pas, il était fixé au sol comme les statues qui l’entouraient, ses deux pieds nus posés sur la pierre froide. Le professeur, quant à lui, se trouvait un peu en avant, toujours face à son pilier. Il semblait attendre quelque chose. Ses deux yeux étaient clos. Kamal se demanda ce qu’il pouvait bien penser.

Puis, dans un bruit bref mais sonore, il vit partir des parois de la pièce deux rangées de flèches aux pointes acérées. Il se recula encore plus, de frayeur, mais heureusement pour lui, il ne se situait pas dans la zone de tir. Il se protégea les yeux de la poussière qui, à la suite du tremblement avait envahi la salle et l’avait transformé en une sorte de lieu opaque et étouffant. Le soldat enfoui son visage sous sa tunique et attendit.

Lorsqu’il se leva, vérifiant que le nuage brunâtre s’était un peu dissipé, il regarda à l’endroit où devait se trouver les trois autres. Sans trop réfléchir, il courut les rejoindre. Abdul et Klara était penché sur le corps du professeur. Kamal compris vite que ce dernier avait succombé au flèches. En effet, le long de sa tempe étaient plantés quatre traits, deux de chaque côté, et la peau semblait comme pourrie autour. Des dards empoisonnés sans doute.

Kamal eu le réflexe de se pencher sur Klara pour voir son état. Mais la jeune impérial ne semblait pas pleurer, son visage était impavide, sans expression. Abdul l’entourait de son bras. Le soldat, n’en pouvant plus, se tourna vers ce dernier et lui demanda :

« - Qu’est-ce qui s’est passé ?

- Le professeur a actionné une trappe qui a ouvert un passage, sur le côté gauche. Il a aussi déclenché une volée de flèches. Un piège sans doute. Je savais que ces pyramides étaient truffés de pièges.

Sa voix était atonale, sans vie, sans sentiments. Une voix morne qui provoqua chez Kamal un léger frisson le long de l’épine dorsale. Puis il se tourna vers le visage du professeur. Lui aussi n’avait aucune expression, comme s’il savait qu’il allait mourir au moment où il avait actionné la trappe. Sa peau avait blanchi, sa main droite était enfoncée dans la poche intérieure de son veston. Kamal l’observa attentivement, ce cadavre sans âme. Il était venu ici pour découvrir le secret de sa femme… Et il n’aura rien découvert.

Le soldat se risqua à toucher le bras droit et en suivit la courbe, jusqu’à parvenir dans la poche. Il en tira un carnet. Le carnet sur lequel le professeur avait noté la traduction de la stèle. Il lui servait aussi de carnet de bord. Kamal l’ouvrit à la première page et en lut rapidement les premières lignes, écrites en arabien : Départ de l’expédition. Sommes accompagnés d’un soldat et d’un jeune arabien, qui semble savoir l’emplacement de la nécropole. Le professeur devait bien connaître cette langue pour écrire avec.

Kamal se retourna et se rendit compte que Klara et Abdul étaient partis, le laissant seul dans la pièce. Ravivant la flamme de la torche du professeur, il scruta les murs et distingua l’ouverture dont Abdul lui avait parlé. Un escalier montant. Il mit le carnet dans sa poche et courut jusqu’à la sortie, en criant pour appeler ses deux compagnons.

C’est en marchant sur une des dalles qu’il entendit le déclic. Il ne voulut pas y croire, mais un bruit sourd arrivait du couloir sombre où avaient pénétré Abdul et Klara. Paralysé par la peur, complètement tétanisé, il resta immobile et vit alors arriver vers lui, roulant sur les marches de pierre du couloir une énorme boule ocre, un rocher sphérique qui s’approchait de lui. Une fois encore, il tenta de se protéger sous sa tunique.

Mais la chance devait lui sourire. En effet, en ouvrant les yeux, il remarqua que la boule, de deux mètres de haut, avait été stoppée dans sa lancée par un bloc de pierre effondré du plafond, sans doute pendant le tremblement. Elle bouchait à présent le couloir, mais pas assez pour que Kamal puisse y passer son corps souple. Il avait échappé à une fin bien tragique. Kamal adressa une prière à son dieu et aux dieux de cet nécropole antique pour leur clémence. Il s’apprêta à s’engouffrer dans ce nouveau tunnel, quand le visage austère d’Abdul apparut dans la fente laissée entre la boule et les parois. Kamal sourit. Il l’avait donc attendu.

« Abdul ! Je suis content de te voir ! Je l’ai échappé belle ! »

Abdul le regarda d’un air sombre, presque cruel. Il ne lui répondit pas, et se contenta de sourire, en marmonnant, comme pour lui-même :

« C’est sans doute mieux comme ça… »

Puis, enfin, d’un coup de pied bien placé, il frappa dans le bloc de pierre qu maintenait la boule. Celui-ci se désagrégea de telle manière qu’il ne protégeait plus rien… La boule continua son roulement funeste dans le conduit, vers les deux yeux épouvantés de Kamal.

Il attendit une nouvelle fois sa mort, mais elle ne vint pas. La boule se coinça dans l’entrée étroite du couloir. Il comprit vite que son utilité n’était pas d’écraser, mais de boucher la sortie. Et en effet, Kamal était à présent prisonnier dans la chambre funéraire, avec pour seul compagnie les squelettes immobiles et le cadavre rigide du professeur.

Il se demanda quel dieu était assez cruel pour l’épargner par deux fois afin de le laisser mourir enterré vivant dans une tombe royale. Mais il s’interrogea surtout sur le regard d’Abdul. C’est lui qui avait enclenché le départ de la boule, et donc était la cause principale de sa mort. Il se prit à le haïr, et cette fois, ce n’était plus le gamin des rues, qu’il haïssait, non, malgré les moqueries incessantes, le gamin des rues Abdul El Kasaar ne l’aurait pas laissé mourir seul dans une tombe. Il pesta contre lui… Que s’était-il passé ? Comme si son esprit fonctionnait mieux dans des moments de stress intense, il comprit que la réponse à sa question se trouvait dans le carnet du professeur…

Son premier réflexe fut de lire la traduction de la stèle. Il cala la torche entre deux pierres pour éclairer sa lecture. Tournant fébrilement les petites pages du carnet, il chercha l’emplacement de cette traduction. Enfin, il put la lire dans son entier, alors qu’il n’avait pas prit le temps de l’écouter lorsque Abdul l’avait énoncé à haute voix, la nuit dernière :

« Moi, grand prince Rahmameb, exige que ma dépouille soit enterrée dans ce lieu sacré, à l’abri des mauvais esprits et des démons chahuteurs. J’y vivrai pour l’éternité, en compagnie de tout ceux qui m’ont servi et aidé pendant ma vie terrestre. Mes fidèles conseillers, mon intendant, Djekhen, mes femmes, mes enfants, et surtout ma reine Rekhenté. Nos deux âmes, dispersées au gré du vent, se rejoindront par delà la mort, quels que soient les obstacles, et se lieront d’un amour chaste et éternel dans ce lieu sacré, dédié à la mort mais aussi à l’impérissable puissance de la vie. Puissions-nous nous aimer alors pour toujours, d’un amour plus fort car indestructible…»

En lisant ses mots, Kamal eut comme une sorte d’intuition. Il relut plusieurs fois le passage. Son esprit s’attarda alors sur les fresques murales. Partout était représenté le motif invariable des deux époux, Rahmameb et Rekhenté, le premier tenant un coffret et la seconde un médaillon doré… Il ressentit le frisson impalpable de tenir le secret de la nécropole. Peu à peu, il assemblait les pièces du puzzle. Mais il lui manquait encore un élément. Le professeur. Pourquoi cette soudaine résignation, cette abnégation à entrer dans lé nécropole pour y mourir ? Pourquoi cette expression, comme s’il savait sa mort

si proche et inexorable qu’il était impossible de lutter ? Et pourquoi connaissait-il le chemin exact pour se rendre à la chambre funéraire ? Comment avait-il eu connaissance du passage secret pour y accéder ? Il avait agi comme si quelqu’un lui avait déjà expliqué le parcours… Mais qui ? Kamal repensa au moment où ils avaient du laisser le professeur seul pour aller rattraper un chameau, qui s’était enfui. Il aurait pu rencontrer quelqu’un qui lui aurait tout dit… Mais qui ? Fébrilement, le soldat tourna les pages en sens inverse pour arriver à ce jour où le professeur avait été seul. Vite… la flamme de la torche commençait à se fatiguer. Il s’arrêta un instant, ayant cru entendre comme des cliquetis d’armes derrière lui. Mais son esprit ne décollait pas de cette idée fixe : trouver la page qui lui confirmerait ce qu’il pensait être la vérité. Il n’entendit donc pas, derrière lui, bouger les os, vibrer le bronze des armes, se lever les innombrables crânes coincés ici pour l’éternité. Il lisait les mots écrits par le professeur, tremblant à chaque instant de l’absurde réalité de ce qu’il comprenait. Depuis le début, il avait été un pion… Il sentait dans tout son être brûler le feu intense de la révolte, comme un orage inapaisé qui bouillait et grondait en lui, le symbole d’une force démesurée… Il leva les yeux et ferma le carnet, le fourrant nerveusement dans sa poche. Puis il fixa intensément l’image de Rekhenté sur le mur. Un mot arriva à ses lèvres tremblotantes et rougies par l’amotion…

« Klara… »

Modifié par Mr Petch
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Le soldat enfoui et l’amotion sont les deux sols fautes que j'ai pu relever :) Donc voilà au niveau de la forme ! Pour le fond c'est genial ! Franchement bravo, tu lances une nouvelle intrigue et ca c'est pas donné dans ce stade du texte ! Y a quelque chose qui palpite en moi qui descend cette ***** de page pour voir s'il n'y a pas un autre chapitre ! Mais non :):D Je suis triste, tu sais ce qui te reste à faire ?

@+

-= Inxi =-

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Bravo! La suite est très bien! :)

J'aime bien la façon dont tu clarifie peu à peu l'intrigue, juste assez pour augmenter le suspens! :) Je veux savoir la suite! Je parie qu'aucun d'entre eux ne ressortira de la pyramide! :P

Bon, une petite critique quand même: J'ai eu du mal à visualiser les lieus: la salle où ils descendent par la corde puis l'escalier, etc...La boule tombe dans un escalier? Mais après tu parles d'un tunnel...Enfin bref, je trouvais pas ça très clair...Mais ça ira mieux en le relisant! :)

Bon, ben: la suuuuuiitte!! Viiiiite! :D

P.S: Je me répète: :clap: J'attends ta critique sur mes textes! :D Karl Baker t'attend! :clap:

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Invité Mr Petch

Voilà la fin des aventures d'Abdul El Kasaar, sous le soleil du désert. Warzazatt, je te promets de m'attarder sur Karl Baker avant la fin de la semaine ! :D .

Bonne lecture à tous !

Abdul et Klara gravissaient paisiblement les marches abruptes de la pyramide, d’un pas lent et harmonieux. La jeune impériale souriait, le visage tourné vers Abdul, ses longs cheveux retombant sur ses épaules comme une cascade d’or fin, une étincelle de plénitude brillant dans ses deux yeux bleus pâles, à l’image d’une mer calme qu’aucun tempête ne serait venu troubler. Abdul la tenait par le bras, son regard sombre fixé vers l’avant, un port royal et majestueux le faisait ressembler à un capitaine de navire, en route vers son destin, plein d’une fierté immense. La couronne doré scintillait sur ses cheveux d’ébène, les joyaux bleus qui l’ornaient étincelaient à la lumière blafarde de la torche qu’il tenait tel un sceptre dans sa main droite.

Il y avait comme une sorte d’aura lumineuse les entourant, était-ce dû aux innombrables bijoux du collier de reine qu’arborait Klara ou bien à un autre mystère latent que contenait cette nécropole ? Eux semblaient le savoir, et leur pensées devaient être bien loin. Loin des rues animées de Middenheim, de ses écoles, de ses auberges, de la vie grouillante des quartiers de Nuln, de la demeure familiale, du visage tourmenté d’un père pour sa fille, des guerres et des bruits effrayants des canons et des armes ; loin, si loin aussi des murailles imposantes de Ka-Sabar qui renfermaient toute l’essence profonde de l’orient, la foule mouvante des hommes, les intrigues et les mystères impalpables, des nombreux antiquaires du grand souk de Khan Al-Khalili, des commerçants affables des coursives internes, des virées nocturnes à la faveur du couchant, des palmeraies, des légendes, de la vie des hommes. Tout cela, tout ce passé était bien trop loin pour les deux amants progressant tels deux spectres sereins, deux âmes apaisées allant à la rencontre d’un fin heureuse. Le temps s’était suspendu pour eux, ils ne faisaient plus partis du monde des vivants mais, pour un instant, et peut-être pour toujours, de celui des morts. Là, dans ces souterrains où vivaient tant de fantômes attendant leur heure. Là où le roi commençait peu à peu à s’éveiller et à reprendre sa place sur le trône…

Ils accédèrent à une immense salle baignée d’une clarté intense venant du plafond où un petit orifice au centre du pyramidion laissait entrer une quantité immense de lumière. Au centre, sur un grand piédestal se trouvaient deux sièges de marbre, encore éclatants et imposants. Deux trônes royaux sans doute, posés là pour accueillir les deux époux, attendant l’accomplissement de la prophétie.

Toujours serrés l’un contre l’autre, Abdul et Klara s’en approchèrent. Ils en caressèrent les rebords, effleurèrent le dossier gravés d’augustes insignes, le sceptre au serpent de la déesse Aspic et le symbole sacré du dieu-scarabée Khépra. Puis, Abdul regarda Klara, droit dans les yeux, et lui tendit la main pour l’inviter à monter sur le trône. Il la suivit, s’asseyant à ses côtés sans la quitter d’un regard réjoui. Puis, il sortit de sa ceinture la cassette ; elle détacha son médaillon. Ils les posèrent tous deux sur le rebord adjacent des sièges. Se regardant une nouvelle fois, leurs lèvres murmurèrent ensemble :

« Enfin, nous nous retrouvons »

C’est à cet instant précis qu’une flèche vint se ficher dans l’épaule gauche d’Abdul, le forçant à pousser un cri de douleur. Klara se retourna pour voir d’où venait le coup. Kamal. Il s’écria avec une puissance incroyable dans la voix :

« Tu ne la garderas pas pour toi ! Elle doit partir d’ici ! Idiot de fantôme, je n’ai pas peur de toi, je n’ai pas peur des légendes qui sont mortes depuis des millénaires ! Je sais tout de tes manigances et je ne te laisserai pas l’entraîner ! »

Il y avait quelque chose d’inhumain dans la voix du soldat. Il tenait fermement dans sa main droite un arc courbe. Une expression de colère incontrôlable se lisait sur son visage émacié. Il était maculé de sang, de son propre sang car les adversaires qu’il avait eu à combattre n’en avait pas. Tout son être paraissait doué d’un pouvoir divin. Sorti d’on ne savait où, comme un diable de sa boîte ; sorti d’un néant vertigineux. Il rangea son arc et se saisit de sa lance, dont la pointe paraissait un peu rouillée. Il s’élança dans un cri bestial vers Abdul, près à lui planter la lance dans le cœur. Celui-ci eu juste le temps d’esquiver en se roulant par terre. Klara regardait la scène avec une expression figée de crainte et d’effroi. Elle ne savait pas quoi en penser.

Profitant de ce que son adversaire fût au sol, Kamal pointa sa lance vers lui, le menaçant, l’empêchant de bouger. Le jeune arabien était encore sous le coup de la surprise, et il laissa Kamal terminer son discours :

« J’ai tout appris ! Je sais tout. Je sais tout grâce au carnet du professeur ! Lui aussi tu l’as manipulé, apparition blasphématoire. Ces mots qu’il avait écrit l’après-midi où ne l’avions laissé seul ! Je les connais par cœur, tellement ils ont résonnés dans mon esprit. Je pourrai te les réciter de mémoire.

Il prit alors une autre voix, alors qu’un sourire carnassier s’afficha sur son visage. Il énonça :

« Aujourd’hui s’est passé une chose extraordinaire, et je suis fébrile à l’idée de la raconter. Mes jeunes compagnons sont partis chercher le chameau qui s’est enfui pendant la nuit. Je suis seul au campement, une intuition, peut-être, m’y a fait rester. Je les ai regardé s’éloigner à l’horizon, puis me suis couché sur le sable. C’est là que j’ai commencé à entrevoir une vague nuage blanchâtre coulant sur le sable. J’ai ouvert grand les yeux pour m’assurer que je ne rêvais pas, mais il y avait bel et bien une forme indistincte qui se promenait dans le désert. J’ai d’abord mis ça sur le compte d’une fatigue passagère, un mirage à la suite de mon accident. J’ai alors entrepris d’aller me reposer dans ma tente à l’abri du soleil. Mais c’est là que j’ai entendu une voix dans ma tête qui me disait « Reste, je ne te veux pas de mal ». encore une fois, j’a cru à une hallucination, et j’ai cherché des yeux la gourde d’eau pour m’abreuver. Je l’ai vu alors, dans toute sa magnificence, sa grandeur royal. Le prince Rahmameb, de la nécropole de Nétchér Ah. Il était devant moi et je me suis tut pour le laisser parler. Il m’a tout d’abord expliqué son destin d’errance, à la recherche de sa bien-aimée, la reine Rekhenté. Il s’est excusé pour la mort de Katrina, en me disant qu’elle vivait à présent dans le faste luxueux des palais des dieux Nehekhariens, car elle avait donné sa vie pour leur permettre de renaître. Il m’a expliqué que l’âme de sa femme était prisonnière de ce médaillon, et qu’en s’échappant, elle avait dû capturer de la puissance humaine dans le corps de Katrina qui l’avait libéré. Puis, il a continué en me disant que l’âme de Rekhenté avait dû trouver un hôte, et la présence de Klara dans la chambre lui permit d’habiter dans ce corps d’enfants. Evidemment, cela avait été un tel choc pour ma petite Klara qu’elle resta muette pendant ces longues années. Puis, Rahmameb me dit qu’il en avait été de même pour lui. Il avait dû puiser sa puissance par l’oncle d’Abdul lorsqu’il avait ouvert le coffret où son âme demeurait prisonnière, et s’était ensuite transmis dans le corps de ce dernier. Il s’est justifié en me disant qu’Abdul et Klara allaient vivre une éternité de bonheur, à travers l’amour des deux époux royaux millénaires, une fois qu’ils seraient arrivés à la nécropole de Nétchér Ah, leur demeure première. Il m’a révélé le chemin à prendre pour accéder à la chambre royale, et m’a dit que maintenant que je connaissais le mystère autour de la mort de Katrina, il m’accueillerait à ses côtés pour me permettre de la rejoindre. »

Kamal s’était arrêté, il regardait toujours Abdul, couché sur le sol, le tenant en joue de sa lance. Il acheva son discours :

« Je sais que je ne peux pas te tuer, tu es une âme immortel. Mais je t’empêcherais de prendre avec toi Klara. »

Disant cela, il enfonça dans un dernier accès de violence, comme pour exorciser la force maléfique qui l’avait envahi, sa lance dans la gorge d’Abdul. Puis, il saisit Klara qui s’était évanoui et s’en alla de la grande salle.

Abdul se tourna une dernière fois vers lui et lui cria avec la voix du prince Rahmameb :

« Sois maudit Kamal Askri ! Tu partageras mon tourment par une vie d’errance ! »

Puis, il se leva, retira la lance de sa gorge et marcha vers son trône. Face à lui, la fresque au visage de Rekhenté. Il s’agenouilla près d’elle. Rahmameb, le prince millénaire pleura par les larmes d’Abdul.

***

Ainsi s’achève la légende d’Abdul El Kasaar, devenu par la force du destin Rahmameb, prince de Nétchér Ah, condamné à errer à jamais dans les couloirs sombres de sa nécropole, à la recherche de sa reine envolée. Beaucoup racontent qu’après être sorti de la nécropole, Kamal Askri, le soldat borné de Ka-Sabar était mort dans le désert, laissant Klara, ou plutôt la reine Rekhenté, trouver le chemin vers sa demeure. Mais de nombreux faits troublants tendent à montrer qu’il serait encore en vie. En effet, on évoque parfois l’existence d’un marchand ambulant suivant les caravanes de bédouins, répondant au nom de Sid Askri, et qui serait accompagné d’une figure féminine au regard mélancolique, le suivant comme son ombre dans un périple sans fin. Certains disent l’avoir vu, et ne doutent alors plus de la véracité de la légende d’Abdul El Kasaar.

Quant à ce dernier, ou plutôt au prince Rahmameb, sa douleur est éternelle, il pleurera pour toujours sa reine Rekhenté, subissant l’atroce malédiction qui poursuit tous les rois de Khemri. Des nomades aventureux ont cru voir des formes s’élever près de la nécropole abandonnée, des vautours affluer et des statues se réveiller, des nuées d’insectes sortirent du sable. On dit que le prince a relevé une nouvelle armée pour accomplir sa vengeance sur les hommes et apaiser un peu son tourment. Mais l’on a dit tant et tant de choses sur cette légende, qu’il en est impossible de déceler la part de vérité…

Rien ne semble avoir changé sur la terre des morts, tout paraît paisible et silencieux. Mais trop de gens ignorent qu’elle est le spectacle des supplices inapaisables des rois et princes de Khemri.

FIN

Et voilà... Un nouveau récit achevé, que j'ai eu un grand plaisir à écrire et j'espère avoir pu vous communiquer ce plaisir dans votre lecture !

En tout cas, je reviendrai dans cette section bientôt, après trois semaines de vacances bien mérité, avec un autre récit. Sans doute me pencherai-je une nouvelle fois sur mes chers lézards !

A tous merci d'avoir daigné lire ce modeste récit (mention spéciale à Inxi qui a mis une réponse à chacun de mes nouveaux postages ! :) )!

Atchao !

Mr Petch

Modifié par Mr Petch
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:):D

Trop bien la fin! C'est trop beau! :clap:

Excellent récit! Dans son ensemble, il forme une histoire épatante! :)

Bon, j'ai relevé tout de même quelques choses

qu’aucun tempête

qu'aucune tempête

couronne doré

couronne dorée

Voilà, je crois que c'est les seules....

Encore bravo! :):D:P

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Invité Gotrek Gotrekson Poing de Fer

Toutes les bonnes choses ont une fin, et ce que je t'ai déjà dit, je vais le répéter devant tout le monde pour te faire un petit hommage: magnifique. :D (y a déjà beaucoup de claps, pas vrai? :) et ça risque pas de s'arrêter)

Encore une fois, j'admire ton style, ses intrigues, mais aussi ta capacité à achever un récit aussi long! :)

GGPF, "pof! y a pu..."

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Invité Feurnard

J'imite direct Gotrek parce que ça le mérite vraiment : un texte long qui est court, qui est fini et qui est génial. Que demander d'autre ?

Allez, faisons les points forts que j'aurais retenu de ce récit :

- une intrigue prenante

- des descriptions géniales

- l'atmosphère parfaitement rendu

- des descriptions géniales

- des personnages auxquels on s'attache

- des descriptions géniales

- le fait qu'on puisse même prendre en pitié le couple royal...

Ai-je mentionné des descriptions grandioses ?

Et maintenant, les quelques bémols du texte :

- on a trouvé des fautes !

- une linéarité parfois étouffante

- euh...

Bref, je te préfère dans la jungle que sur les dunes mais vu que c'est ton lieu de prédilection (et tu le prouves), ce récit reste une belle oeuvre de plus à ton répertoire. Je pense même que ce pourrait être le genre d'histoire à relire rien que pour le plaisir...

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