Lord Macragge Posté(e) le 11 juin 2012 Partager Posté(e) le 11 juin 2012 (modifié) Petit commentaire sur le dernier livre de la série de l'HH, The Primarchs. Il se compose de quatre nouvelles concernant quatre légions/primarques [b]The Reflection Crack'd[/b] On suit Lucius chez les Emperors Children après Istvaan V, l'intrigue tourne autour du démon qui est dans le corps de Fulgrim à la fin du livre "Fulgrim", l'ambiance dépravé et de plus en plus psychopathique des EC est bien développé, l'intrigue principale étant pas terrible, terrible et ne fait pas avancer des masses le schmilili, le schmileuli... le schmilblick. Comme dans "First Heretic" et "Thousand Sons" l'aspect très hétéroclite de la rébellion d'Horus est mis en avant avec clairement chacun qui fait un peu ce qu'il veux une fois que l'ordre impérial a été renversé par Horus (ce qui se manifestera à la mort de ce dernier par l'éclatement de la rébellion) [b]Feat of Iron[/b] Pas transcendant, l'intrigue principal est du vue est revue avec des eldars qui tentent de changer le future de la galaxie mais avec Ferrus Manus en protagoniste.Pour le reste la mentalité Iron Hand est assez bien traité "Flesh is weak !" [b]The Lion[/b] El'Johnson après les derniers évènements de "Tales of Heresy", en pleine guerre indirecte avec les Night Lords dans un système paumé, intrigue qui renoue il me semble avec l'histoire de "Descent of Angel". Aucune idée si ça respecte le fluff antique mais ça propose une approhe assez singulière du Lion, cad méfiant vis à vis d'Horus mais aussi de Guilliman, semble pas très loyal en tout cas le Lion, à voir comment GW va continuer ce fluff DA. L'histoire prépare probablement la joyeuse réunion de famille entre le lion et Luther sur Caliban. [b]The Serpent Beneath[/b] On repart chez l'Alpha légion avec une intrigue intra AL, structure du récit sympathique et bon rebondissements. Le thème de la nouvelle étant la mentalité de l'AL et en arrière plan la relation entre Alpharius et Omegon, ce qui me semble être le pilier pour le future développement de la AL dans les bouquins de l'HH. [u]Conclusion:[/u] Voilà, si vous avez pas lu les autres livres de la série de l'HH c'est pas vraiment la peine de le lire, sinon ça apporte quelques précisions et amènent pistes pour de futures livres. Modifié le 11 juin 2012 par Lord Macragge Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FreDrich_00 Posté(e) le 13 juin 2012 Partager Posté(e) le 13 juin 2012 Il traine sur ma table de chevet depuis quelques semaines, mais apres la premiere nouvelle je n'ai pas eu vraiment envie de continuer. Dans le genre "I have no idea what I'm doing", il se pose la le Mac Neil. [spoiler]Ah bah en fait, c'est Fulgrim de nouveaux dans son corps, et il y revient parce que ..... parce qu'il est trop fort, voila. Houlalala, ca valait bien les 50 pages de la nouvelle cette conclusion. Insupportable.[/spoiler] Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Celtic_cauldron Posté(e) le 27 juillet 2012 Partager Posté(e) le 27 juillet 2012 Effectivement la conclusion de la nouvelle sur les Emperor's Children est insupportable et sent le travail peu inspiré, et vite conclu... La nouvelle sur Ferrus Manus n'est pas exceptionnelle mais ça se tient quand même bien, dans l'ensemble. Pour le reste, c'est plus intéressant au niveau ambiance qu'autre chose. Mention spéciale pour la nouvelle sur l' Alpha Legion: c'est simplement très bon. enfin, cette Légion semble avoir un fluff qui commence à être très bien construit. A lire pour les ouvertures. CEltic_Cauldron Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
haazehl Posté(e) le 27 juillet 2012 Partager Posté(e) le 27 juillet 2012 On notera surtout en ce qui concerne l'AL que les deux primarques n'ont pas l'air totalement acordés l'un à l'autre, et que visiblement ils se surveillent en douce tout le temps, ce qui laisse penser qu'ils ont des divergences non-légligeables de vues, et pourrait poser des jalons intéressants sur le futur de l'AL en fonction duquel des deux prendra l'ascendant après l'Hérésie... Qui lira vera ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rippounet Posté(e) le 21 août 2012 Partager Posté(e) le 21 août 2012 J'ai fini le bouquin aujourd'hui et l'ai trouvé assez moyen. - Sur les Emperor's Children: on a le sentiment que la nouvelle vise uniquement à "corriger" la boulette de la fin de [b][u]Fulgrim[/u][/b]. Passons. - Sur les Iron Hands: intrigue déjà vue. Les personnage sont assez plats, et seul le credo des IH a un vague intérêt. - Sur les Dark Angels. C'est maladroit, c'est pas super bien écrit, mais l'histoire... m'a plu (merde). La nature ambigüe du Lion continue à être développée, et ça commence à se tenir. La fin [spoiler] avec celui qui regarde dans les ténèbres en conseiller du Lion [/spoiler] m'a agréablement surpris. - Sur l'Alpha Legion. Sans doute la meilleure. L'introduction m'a paru peu utile et un peu plate, mais ensuite ça décolle bien, avec des petits rebondissements et des personnages sympathiques. Pour la fin, Haazehl résume bien: [quote name='haazehl' timestamp='1343392892' post='2182384']On notera surtout en ce qui concerne l'AL que les deux primarques n'ont pas l'air totalement acordés l'un à l'autre, et que visiblement ils se surveillent en douce tout le temps, ce qui laisse penser qu'ils ont des divergences non-légligeables de vues, et pourrait poser des jalons intéressants sur le futur de l'AL en fonction duquel des deux prendra l'ascendant après l'Hérésie... Qui lira verra ![/quote] On se pose même franchement des questions sur qui fait quoi et qui veut quoi au sein de l'Alpha Legion. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Aktaïr Posté(e) le 4 juillet 2015 Partager Posté(e) le 4 juillet 2015 Rapidement : pas de quoi hurler au chef d'uvre. Fulgrim : Lucius n'est pas aimé par la légion. Le primarque, décrit comme complètement ravagé dans le bouquin à son nom, revient parmi les siens on ne sait trop comment. La force de caractère des primarques, je présume. Bof, quoi. Rien de neuf ni d'alléchant dans le bouquin. Iron hands: la trame bien que cousue de fils blanc, reste trop floue. J'ai du mal à comprendre ce qu'apporte cette histoire au schéma global et au fluff des IH. LeLion : c'est du Gavin Thorpe. C'est pas son pire bouquin mais c'est lourd à lire. Si les death guards ne font pas the connerie, Les Dark Angels cogneraient tout le monde. Le lion ne choisit toujours pas son camp alors qu'il tabasse une légion passée à Horus. Bref, le contexte est mal exploité pour moi. L'Alpha Légion: partie que j'ai eu plus de mal à finir. L'histoire est bien ficelée, il y a des idées. L'écriture (ou la traduction) n'aide pas à soutenir le récit. L'Alpha Légion est mis en avant, bien foutue mais pourquoi toujours passer par Omegon et Alpharius? Les autres membres de la légion, ils n'ont pas été formé pour tenir un rôle de premier plan? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Schattra Posté(e) le 5 juin 2020 Partager Posté(e) le 5 juin 2020 (modifié) Je continue sur ma lancée de réanimation de vieux sujets hérétiques. Promis, c'est le dernier. Bonjour à tous et bienvenue dans cette critique de ‘The Primarchs’ (que je ne vous ferai pas l’affront de traduire en français), recueil de courts formats de l’Hérésie d’Horus un peu particulier. Il s’agit en effet d’une anthologie ne regroupant que des novellas (tous les textes ici font au moins 70 pages), et dédiée exclusivement aux exploits et méfaits des fils de l’Empereur, comme le titre de l’ouvrage le laisse entendre. En ceci, il s’agit tout simplement de la première tentative de la BL de capitaliser sur la popularité insoupçonnée de cette fratrie de surhommes parmi son lectorat, bien avant que la maison d’édition ne se décide à lancer une série parallèle dédiée, que je ne vous ferai pas l’affront de nommer (non plus1), en 2016. Le postface de Laurie Goulding nous apprend en effet que le succès rencontré par ‘Promethean Sun’ de Nick Kyme, dont les 3.000 exemplaires de l’édition limitée ont trouvé preneurs en une journée, a incité la BL à donner aux fanboys & girls ce qu’ils voulaient : du Primarque faisant des sidequests. Christian Dunn, éditeur de la série à l’époque des faits, commanda donc quatre novellas aux sieurs McNeill, Kyme, Thorpe et Dembski-Bowden, mission assortie d’un petit concours contre la montre, puisqu’il fut décidé que le premier texte complété aurait le droit à une sortie sous format individuel, tandis que les trois autres formeraient le corps du volume ‘The Primarchs’. Comme vous pouvez vous en douter, les choses ne se déroulèrent pas totalement comme prévu, Dembski-Bowden sortant finalement de la course (même si son ‘Aurelian’ finit par bénéficier du traitement de faveur souligné ci-dessus) et étant remplacé par Rob Sanders. Au final, ‘The Primarchs’ fut mis en tirage avec quatre histoires au sommaire2 : McNeill poursuivant le récit des déboires de Fulgrim, Kyme livrant une autre version, à haute teneur en fer, des événements de ‘Promethan Sun’, Thorpe emmenant le Lion faire un break de la Croisade de Thramas, et Sanders faisant se mordre la queue au serpent de l’Alpha Legion. Si le recul nous permet d’affirmer que l’exercice fut satisfaisant, au vu de la suite qui lui fut donnée, cela ne nous empêche pas de revisiter cet ouvrage un peu à part de l’Hérésie, du temps où cette dernière commençait légèrement à partir dans tous les sens. C’est ça aussi d’avoir 18/9 vedettes au casting du même film… 1 : Un indice : c’est facile. 2 : Et une couverture qui ne demandait qu’à se faire détourner. Dont acte. The Reflection Crack’d // Et le Reflet se Brisa – G. McNeill: Notre histoire commence par un vilain cauchemar fait par Lucius, quelques temps après les événements d’Isstvan V. Dans son rêve, le bretteur se retrouve à arpenter seul les allées de la Fenice, le théâtre de l’Emperor Pride, fermé pour travaux depuis la première triomphale, mais salissante, de la Maraviglia, et dont l’accès a depuis été interdit sous peine de mort par Fulgrim. Ce qui trouble le plus notre narcissique héros n’est pas d’avoir bravé l’interdit du Primarque, ni de patauger jusqu’au genou dans les restes mortels du public de cette soirée mémorable, mais bien d’être tout seul. Lucius n’aime en effet pas être seul, car personne ne peut alors admirer sa bogosserie surnaturelle. Au fur et à mesure qu’il s’approche de la scène, attiré par le genre d’intuition que seuls les rêveurs des œuvres de fiction ont, Lulu distingue la présence d’un miroir sur les planches, dans lequel il se voit tel qu’il était avant que ce petit joueur de Loken lui pète le pif. Un peu plus loin, il distingue le portrait de Fulgrim peint par D’Angelus, dont les yeux semblent être habités par une souffrance indicible. C’est sur ce constat suspect qu’il finit par se réveiller, dans sa piaule encombrée par tous les souvenirs et trophées accumulés au cours de sa longue et distinguée carrière de champion de kendo. Il ne lui faut cependant pas traîner, car le Phénicien a convoqué ses Capitaines pour leur annoncer le théâtre d’opérations sur lequel la Légion, un peu désœuvrée depuis le massacre fraternel d’Isstvan, va combattre. Sur le chemin de la réunion, il croise ce bon à rien d’Eidolon, qui lui balance quelques aménités à la figure mais se dégonfle comme la grosse baudruche froussarde qu’il est dès que Lucius fait mine de se mettre en garde. Ce dernier laisse partir le Seigneur Commandant le plus inepte de l’histoire de l’humanité sans découper la cantatrice chauve en rondelles, car, comme il le dit lui-même : « Pas (encore) de violence, c’est (toujours) les vacances ». La magnanimité de l’épéiste le plus doué de l’univers (selon lui-même) ne sauvera cependant pas Dodo la Saumure du déplaisir de son Primarque, qui arrive comme une rock star devant son public en extase, dans un sons et lumières tellement extrême que même le festival d’Avignon n’en a pas voulu. C’est dire. Comme la diva démoniaque qu’il est devenu, Fulgrim se délecte de l’adoration sans limite de ses fils envers sa précieuse personne, avant de passer aux choses sérieuses et de leur dévoiler leur prochaine cible : l’Amas de Primastica, où le Mechanicum mine de précieux cristaux dont le Phénicien souhaiterait se faire des boucles d’oreilles. Eidolon a alors le malheur de lancer la question que tout le monde se pose, sans oser la soumettre au mercuriel Primarque : WTF ? Et ça, Fulgrim ne le supporte pas. Malgré les protestations de loyauté de son sous-fifre, il finit par le décapiter avec l’Anathame, utilisant le sang de cet immonde fayot pour parfumer le vin de la victoire qu’il a fait amener pour célébrer le début de la prochaine campagne. Au milieu de ces libations un peu crispées, Lucius se remémore l’exécution de son rival et en vient à la conclusion que Fulgrim n’est pas tout à fait dans son assiette, l’enchaînement fatal à Eidolon lui ayant fait remarquer une minuscule faiblesse dans le style du Primarque. En plus de prendre un peu trop la confiance, au point de se persuader lui-même qu’il serait capable de vaincre son boss en duel, notre héros se retrouve surtout conforté dans son sentiment que quelque chose de tourne pas rond chez la grande folle de Chemos. Ce sentiment d’étrangeté est renforcé par la bataille qui se tient sur Prismatica V entre les Emperor’s Children et la garnison du Mechanicum. L’affrontement en lui-même n’a pas grand intérêt pour un esthète de la trempe de Lucius, mais il est témoin d’une démonstration de pouvoirs psychiques inédits de la part de Fulgrim, qui transforme l’équipage d’un Titan Warhound en pâte à modeler vivante en claquant des doigts, chose qu’il n’était certainement pas capable de faire précédemment. Après la victoire, le Primarque va se balader dans les forêts cristallines de la planète1, où il reçoit la visite d’une présence peu amicale qui interrompt son trip Blanche-Neige2 et lui met en tête celle de Ferrus Manus. Le dialogue qui s’engage entre Fulgrim et ses millions de reflets vient faire réaliser au lecteur que le corps du Phénicien est le sujet d’une guerre larvée entre deux consciences cherchant à revendiquer cet hôte de marque. L’un est un démon, et l’autre le vrai Primarque, mais qui est qui (et où) ? That is the question. Pendant que les petites mains de la Légion s’activent à collecter les cristaux de Prismatica V, Lucius tue le temps en se combattant lui-même dans le dédale cristallin de la planète, exercice de style qui le voit réduire à néant un total cumulé de 827 milliards d’années de développements géologiques. Il croise également le Premier Capitaine Julius Kaesoron, dont le fier profil a été quelque peu esquinté par Gabriel Santar sur Isstvan V. Entre deux insultes et menaces de mort, qui sont la manière dont les Emperor’s Children se saluent ces temps-ci, les deux Capitaines arrivent tout de même à partager leur suspicion commune à propos de Fulgrim. Ceci pousse Lucius à se rendre à la Fenice IRL, bravant l’interdit primarquiel et massacrant une poignée de Gardes Phénix pour entrer dans le théâtre, où il acquiert la conviction que la conscience du Primarque a bien été enfermée dans le tableau de la défunte Commémoratrice. Égoïste certes, mais tout de même fils fidèle, Lulu résout de libérer son père de cet exil artistique, et convoque pour ce faire l’Ordre Silencieux, seul capable d’exécuter le plan un peu fou qu’il a imaginé pour parvenir à ses fins. Tout semblant de fraternité et de bonne intelligence entre les membres de ce club select ayant depuis longtemps disparu, Lucius éprouve d’abord quelques difficultés à faire passer son message à ses interlocuteurs sans que ces derniers ne lui sautent dessus lui faire la peau. Le soutien de Kaesoron et de Fabius permet toutefois au bretteur de convaincre ses acolytes de la justesse de sa cause, et la petite troupe décide de capturer le possédé pour l’exorciser de la seule manière qu’ils peuvent le concevoir : très trèèès douloureusement. Cette opération de sauvetage d’un genre un peu particulier prend place dans la Galerie des Épées de l’Emperor Pride, avec Kaesoron dans le rôle de l’appât (sans doute parce qu’il ressemble à une boulette de viande) et le reste des comploteurs en mode commando, prêts à sauter sur le râble de Fulgrim. Le combat qui s’en suit permet à quelques Capitaines non-nommés de faire preuve de leurs techniques et arsenal de combat contre le Primarque, avec plus ou moins de succès il faut dire, jusqu’à ce qu’une petite berceuse crachée à 40.000 décibels dans l’oreille de Fulgrim par Marius Vairosean mette fin aux débats. On notera au passage que Lucius a pris soin de ne pas intervenir dans la bagarre, sa certitude de venir à bout d’un tel adversaire, même après qu’il se soit pris quelques coups de lattes de la part des autres participants à la Battle Royal, ayant mystérieusement disparue au moment décisif. On n’est jamais trop prudent. La suite du récit prend place dans les quartiers de Fabius Bile, où le Primarque se fait consciencieusement torturer par ses fils dévoyés mais bien intentionnés, dans le but de forcer l’entité qui habite son corps à laisser place nette. Petit problème : Fulgrim a développé des penchants sado-masochistes extrêmement poussés depuis quelques mois, que sa possession n’ont fait que renforcer. Il accueille donc les sévices infligés à sa chair par ses fistons avec des petits cris de joie parfaitement malaisants, et, par-dessus le marché, ses capacités de guérison surnaturelles ne mettent pas longtemps à réparer les dégâts commis par ses tortionnaires. Mutilé, écorché, poinçonné, passé au chalumeau, à la gégéne, au sérum de vérité et à la poire d’angoisse, Fulgrim s’occupe en partageant avec ses fils ses théories sur l’histoire de l’Univers, ce qui met ces derniers sur les nerfs et provoque quelques prises de bec et bris de glace regrettables dans le laboratoire de Fabius. Tout cela aurait pu durer très longtemps si Fulgrim, qui en avait à ce moment là littéralement plein le c*l, ne décide de sonner la fin de la récré en se libérant de ses entraves en un claquement de doigts… Révélation …Ce n’est cependant pas la fin pour notre équipe de bras cassés, car Lucius se persuade soudainement qu’en fait, il s’était trompé sur l’état du Phénicien, et que ce dernier est vraiment lui-même, haha, c’est une regrettable méprise. Magnanime, et peut-être reconnaissant de cette séance de bondage qui l’a sans doute amené un peu plus près de son ascension démoniaque, Fulgrim accepte le repentir de ses fils, et passe l’éponge sur cette petite péripétie. Notre histoire se termine alors que le Primarque, remis de ses blessures ou en tout cas, capable de donner le change, instruit sa Légion sur la prochaine étape de son plan : faire construire à ce tâcheron de Perturabo une cité des miroirs (qui n’est pas Shadespire), afin d’attirer une certaine Angèle Esther Mina Tuche dans le Materium. Vaste projet… Très intéressante soumission et addition à la saga phénicienne de Graham McNeill, ‘The Reflection Crack’d’3 est la conclusion/transition parfaite entre les événements narrés dans ‘Fulgrim’ et ‘Angel Exterminatus’. En plus de donner un aperçu saisissant de ce qu’est devenu la Légion des Emperor’s Children et quelques unes de ses têtes d’affiche après l’orgie de violence d’Isstvan V4, cette novella explore de façon fine l’un des paradoxes, ou questions ouvertes, propres à cette faction hérétique, à savoir : qu’est-il advenu de Fulgrim après la décapitation de Ferrus Manus ? Sachant globalement de quoi ‘The Reflection…’ parlait sans l’avoir lu jusqu’ici, je dois avouer que je m’attendais à être déçu par McNeill, qui a donc dépassé mes attentes (ou plutôt, mon absence d’attentes) de façon magistrale. Car (et c’est mon interprétation personnelle de cette histoire, qui peut donc être sujette à discussion) en faisant le choix de ne pas trancher cette question cruciale, le Mac permet à chacun de se faire son opinion sur la destinée du Primarque peroxydé. Si les indices semblent indiquer que Fulgrim a bien été possédé par un démon, qui a relégué sa conscience à un tableau gardé sous clé, le fait que Lucius nous apprenne en fin de nouvelle que son patron est en fait maître de lui-même, et l’a toujours été, donne à réfléchir. Peut-on vraiment se fier au jugement du Capitaine, qui avait à ce moment précis tout intérêt à aller dans le sens du Primarque en rogne lui faisant face ? Peut-on croire les explications de Fulgrim sur sa victoire miraculeuse sur le démon, alors que c’est précisément ce que ce dernier dirait pour convaincre les Emperor’s Children que la situation est sous contrôle ? Qui est vraiment enfermé dans ce tableau au final ? À mon sens, rien n’est définitivement tranché, et c’est ce qui fait de cette histoire une vraie réussite (et en bonus, Eidolon se fait remettre à sa place légitime – citron pressé pour mojito – ce qui justifie tout à fait la lecture de cette novella), et un passage obligé pour tous les amoureux de la IIIème Légion et de son troublant et troublé Primarque. 1 : Où McNeill se permet un petit clin d’œil lovecraftien bien senti (‘In the Walls of Eryx’). 2 : Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle… 3 : Titre très classe hérité d’une légende arthurienne mis en poème par Lord Tennyson. Ne me lancez pas là-dessus car ça pourrait durer des heures et des pages. 4 : J’ai particulièrement apprécié les passages où McNeill insiste sur le fait que les conjurateurs ne sont pas seulement animés par un amour filial envers leur Primarque, mais également par les sensations inédites que la trahison et la torture de leur père génétique peut leur apporter. C’est tout à fait slaaneshi comme logique. Feat of Iron // Triomphe de Fer – N. Kyme: L’ambiance est morose sur One-Five-Four Four, planète difficilement mise en conformité par moins de trois Légions Space Marines, menées par leur Primarque respectif qui plus est. Pendant que Vulkan et Mortarion commettent un biocide décomplexé dans les jungles de ce monde Exodite, Ferrus Manus, qui se considère comme le chef naturel de l’expédition en tant que candidat-peut-être-shortlisté-par-l’Empereur-pour-devenir-Maître-de-Guerre-mais-qui-s-est-fait-éconduire-au-final, piétine dans le désert aride de ce théâtre ingrat, comme lui (on en reparlera plus tard). Ces fourbes d’Eldars ont en effet organisé leur défense autour de nodes psychiques, protégés par des VPN tellement puissants que même la proverbiale appétence technologique des Iron Hands se trouve mise en défaut. Incapables de localiser le véritable emplacement des pylônes adverses parmi les myriades de leurres s’affichant sur leurs écrans, les Légionnaires de la Xème sont à la traîne par rapport à leurs cousins. Conséquence: Ferrus Manus en a marrus. Et cela se ressent sur son caractère, déjà pas facile en temps normal, mais qui gravite ces derniers jours entre l’exécrable, le sinistre et le violent. Seul son Premier Capitaine et Écuyer, le fidèle Gabriel Santar, ose encore lui dire ses quatre vérités, et encore, en mettant des gants de fer par-dessus ses mains de fer. Facteur aggravant, mais tenu secret par le pudique Ferrus, il est troublé par des rêves de désert de sable noir, et une irritation persistante au niveau de la nuque et du cou, comme si une lame était posée en permanence à cet endroit. Encore un peu, et il en perdrait la tête… En plus de l’infâme FM et du p’tit Gaby, on retrouve au casting de notre nouvelle quelques Capitaines et Légionnaires Iron Hands, dont seuls trois valent vraiment le détour. Le premier parce que c’est une célébrité qui s’ignore encore (Shadrak Meduson), les deux autres parce qu’ils incarnent les vues les plus extrêmes de leur Légion sur la question carnée. Dans la team « la chair prend cher », on retrouve le Capitaine Vaakal Desaan, qui ne jure que par les bielles et les boulons. En face, c’est le Sergent Bion Henricos qui représente la team « la chair m’est chère », formule qu’il s’est fait fièrement tatouer sur la fesse gauche, constituée de tissus mous, comme la grande majorité de son anatomie. Nos deux polémistes s’opposent sur le « support » de l’Armée Impériale dont disposent les Iron Hands, bien à la peine dans l’enfer torride de cette partie de 154-4 : Desaan voudrait laisser les lambins se débrouiller tous seuls, et tant pis pour les pertes que cela représenterait, tandis que le plus altruiste Henricos est persuadé que les bidasses qui leur collent au train peuvent encore se montrer utiles. En tout cas, force est de reconnaître que ce sont les Iron Hands qui se tapent le gros du boulot, comme la bataille introductive de notre histoire, livrée contre des vers des sables d’Arakis et des scorpions des tombes de Khemri, le démontre amplement. La victoire acquise, Santar va sans tarder faire son rapport à son père, qui décide de pousser plus avant sans attendre, et tant pis pour les traînards. La route des Paluches de Fonte les amène à travers une petite vallée, que le Primarque impatient décide de traverser sans regarder à gauche ni à droite, à la tête de ses fidèles Morlocks Avernii. Bien évidemment, il s’agit d’une erreur lourde de conséquences pour nos héros. Avant d’aller plus loin, je me dois de signaler la présence dans cette novella de deux Prophètes Eldars, un certain Lathsarial, qui est persuadé qu’il peut guider le surhomme d’acier sur de bons rails (un chemin de fer, en quelque sorte), par le biais d’une petite manipulation psychique dont sa race perfide a le secret. La mort programmée de Ferrus Manus aurait en effet des conséquences néfastes pour les Zoneilles, ce qui pousse notre grand marabout à tenter le coup, malgré le pessimisme non masqué de son interlocuteur, qui se fait appeler le Devin. Et qui n’est certainement pas Eldrad. Non non non. Bref, nos deux complices complotent en arrière-plan de notre histoire pour tenter d’offrir un futur au Primarque, évidemment sans que ce dernier ne s’en rende compte. Passons à la suite. Fœtus Minus, suivi de Santar et de ses Terminators, s’enfonce donc dans la vallée, lon-la, et est bientôt assailli par une tempête de sable de force 19 sur l’échelle de Beaufort. Un malheur n’arrivant jamais seul, c’est le moment que choisit un gang de Banshees glapissantes pour attaquer Gaston Deferre et sa tribu, dont l’appareillage donne en plus de sérieux signes de fatigue. En clair, toutes les prothèses, bioniques et augmétiques des Avernii se mettent soudainement à attaquer leurs porteurs, dont plus d’un fini donc empalé par son propre bras, ou piétiné par ses propres jambes (ce qui doit être douloureux). Dans la mêlée confuse qui s’ensuit, Henricos parvient à sauver la vie de Desaan, sur le point de se faire seppuku à son corps défendant, tandis que Santar manque de se faire une Wolverine avec ses griffes éclairs. Une fois la tempête calmée grâce à quelques bolts bien placés dans la tête des Psykers Eldars en charge de la météo, et les assauts des grognardes hystériques matés manu militari, il faut se rendre à l’évidence pour les survivants : Ferrus a disparrus. Le Primarque est en effet entré dans une caverne/dimension parallèle à son insu, persuadé que ses fistons étaient sur ses pas. Il lui faut toutefois bientôt reconnaître qu’il est seul dans sa galère, ce qui ne le décourage pas de poursuivre sa route. Il en sera quitte pour quelques visions et expériences assez perturbantes, allant d’un teaser sanglant d’Isstvan V, assorti des meilleures morts de ses fils préférés, jusqu’à la visite d’un statuaire un peu particulier, représentant les Primarques sous forme symbolique1, en passant par une prise de tête avec la sienne, dupliquée en dizaines d’exemplaires sous forme décapitée. C’est bien sûr Lathsarial qui est à la mise en scène et aux décors de ces tableaux très symboliques, sensés prévenir Manu qu’il y a une douille dans le potage. Malheureusement pour notre Prophète tragique, et encore plus pour son sujet d’expérimentation, les manigances du premier ont attiré un démon curieux dans le sad trip2 du second. Prenant la forme d’Asirnoth, le lombric de fer blanc que FM a noyé dans la lave sur Medusa, héritant au passage de ses mimines chromées, l’entité clandestine attaque le voyageur, qui ne doit son salut qu’à la spatha que lui avait remis en cadeau Vulkan. L’occasion pour notre héros de réaliser qu’il a été vraiment mauvais ce jour là, puisque tout ce qu’il a trouvé à dire lorsque son frangin lui a remis ce surin fut « Méheu, pourquoi t’as fait des free hands, moâ j’déteste les fioritureuuuuuuh ». Et après, il s’étonne de ne pas être populaire auprès de la famille. Menfin. Toujours est-il que c’est grâce à ce coupe papier personnalisé que Ferrus Manus parvient à blesser son assaillant, qui va l’attendre quelques salles plus loin pour finir le boulot, laissant notre héros recouvrer ses forces dans un coma (causé par le venin de la bestiole) réparateur. Un peu plus loin ailleurs, Santar, qui était resté sur les lieux de la disparition de son Pôpa avec 50 Légionnaires pour retourner des cailloux et coller des affichettes, finit par laisser tomber la traque pour se rendre sur le front, le reste de la colonne ayant finit par localiser le node ennemi. Petit problème, ce dernier est défendu par une forte garnison et un bouclier psychique quasiment infranchissable, même pour les robustes Avernii. Encore une fois, ce sont les malfonctions malfaisantes de leurs membres artificiels qui contraignent les fiers guerriers à battre en retraite, malgré qu’ils aient réussi à ébrécher les défenses adverses. Comment faire pour vaincre cet ennemi qui a réussi à retourner la plus grande force des Iron Hands contre eux-mêmes, se demandent Santar et ses collègues ? Et la réponse, je vous le donne en mille, est apportée par Henricos, défenseur du bio devant l’éternel, qui demande l’autorisation de mener un régiment de soldats impériaux ayant enfin réussi à refaire son retard sur le peloton de tête, à l’assaut des Xenos. Le Premier Capitaine finit par accepter la proposition hétérodoxe et blasphématoire (Henricos va jusqu’à retirer sa main mécanique pour éviter de se mettre des pains par mégarde pendant l’assaut) du Sergent, qui entraîne donc ses troupes à la boucherie, dans la joie et la bonne humeur. Et ça marche (évidemment). Retour à Battoirs d’Acier, réveillé de son petit roupillon. Déterminé à briser le 4ème mur, et à coups de marteau si nécessaire, Ferrus finit par arriver dans une salle où l’attend l’Empereur en format 40.000, soit le cosplay minable d’un Skeletor sous perfusion assis sur fatboy moisi. Derrière le trône, le démon attendait l’arrivée du Primarque, et se jette sur sa proie sans faire plus de chichis, laissant choir au passage deux mots lourds de symbole, si ce n’est de sens, pour la suite de l’Hérésie : Angel Exterminatus. Pas de quoi troubler notre héros, qui étrangle la sale bête à mains nues, puis concasse son cadavre avec son fidèle Forgebreaker jusqu’à n’en laisser que de la pulpe. Ceci fait, il passe en coulisse, où l’attend (enfin) Lathsarial, dont le PowerPoint représentant le système d’Isstvan ne passionne pas des masses son auditoire. Pas plus que les cinq premières secondes de sa tirade, sans doute mûrement réfléchie et longuement répétée, ne convainquent la Gorgone de laisser sa chance à l’Eldar de plaider sa cause plus longtemps. Beuglant comme un veau, il se met à courser le Psyker en jupette en agitant son maillet, ce qui persuade Lathsarial d’écourter son exposé, de s’éclipser sans attendre et de rendre à son sujet d’expérimentation sa liberté. Dommage pour les Eldars, et dommage pour Ferrus Manus, qui n’échappera donc pas à son destin entêté et étêté. Pour l’heure, le patron de la Xème se retrouve au cœur de l’assaut sur le node psychique, à temps pour donner un coup de main à Henricos et ses derniers survivants, avant que les renforts ne débarquent. Tout est bien qui finit donc bien, au moins pour le moment, pour les Iron Hands, qui peuvent enfin mettre un pylône à leur tableau de chasse, et sont de plus invités à prêter main forte (leur spécialité) aux Salamanders à la demande de Vulkan. Dans la Toile, le pauvre Lathsarial pleure comme madeleishaine l’échec de sa tentative et la bastonnade qu’il a prise de la part du monkeigh buté qui cherchait à le buter. Tout n’est cependant pas perdu pour les visionnaires Zoneilles, comme le révèle le Devin en conclusion du récit, car un autre serviteur de l’Empereur pourrait, lui, se montrer ouvert aux négociations avec les Eldars… Je ne m’attendais à pas grand-chose de la part de cette novella, consacrée à un Primarque qui ne passionne pas par un auteur dont je pourrais dire la même chose. Eh bien, je dois reconnaître à Nick Kyme qu’il a su faire mentir cette impression initiale, et qu’il a fait de ‘Feat of Iron’ une lecture assez intéressante, ce dont je lui sais gré. Pour faire simple, chacune des deux intrigues parallèles de cette histoire contient, derrière des apparences pas folichonnes, des éléments rédempteurs. Du côté de Ferrus Manus, c’est l’exploration de la psyché du Devon Larratt de la bande à Pépé qui vaut le détour, Kyme parvenant à donner un peu de relief à celui qui n’était jusqu’à présent connu pour… à peu près rien mis à part ses phalanges chromées. On apprend ainsi que derrière ses extérieurs de gros dur colérique et assez imbuvable, Ferrus est travaillé par un sentiment permanent d’infériorité par rapport à ses frangins, dont il jalouse le succès des plus populaires, surtout aux yeux de l’Empereur, qu’il est terrifié de décevoir. En témoigne ce passage frappant du récit, où on s’aperçoit à quel point ce surhomme rugueux et implacable peut douter de lui-même. Notons également l’amour et l’attachement sincère qu’il éprouve pour Gabriel Santar (qui le lui rend bien), qu’on ne retrouve pas ailleurs entre un Primarque et un Space Marine, mis à part peut-être entre Horus et Sejanus. En bonus, Kyme nous sert quelques pépites de fluff cryptiques à souhait, comme le statuaire souterrain (où on apprend que Ferrus Manus ne se souvient pas du visage de ses frères disparus), la destinée non réalisée de la Gorgone (contenir l’Hérésie sur Isstvan V avec Roboute Guilliman et ses Ultramarines), où encore l’identité du candide candidat repéré par Eldrad. Que du bon. De l’autre côté du ring, l’affrontement entre Iron Hands et Exodites, s’il n’est pas exaltant à proprement parler, permet à Kyme de mettre en avant la relation particulière de la Légion avec le monde du vivant, par opposition au goût prononcé de ces Space Marines pistonnés pour la chose mécanique. Ce sont en effet de simples humains qui permettent aux fils de Medusa de remporter la victoire contre des adversaires trop retors pour eux, ce qui les pousse à reconsidérer leur jugement critique sur la fragilité de la chair. C’est d’ailleurs de cette campagne de la Grande Croisade que Nick Kyme fait naître la division Chainveil, les régiments de l’Armée Impériale, puis de la Garde Impériale, reconnus comme fils adoptifs de Medusa par les Iron Hands en récompense de leur bravoure. Quand on voit le tournant qu’a pris le background du Chapitre au cours des dernières années, avec une remise en question de plus en plus forte du dégoût pour le muscle historiquement éprouvé par ces Space Marines, on peut voir dans cette bataille un signe avant-coureur de cette évolution… ou pas. En tout cas, cela fait plaisir de voir un auteur utiliser de façon habile et satisfaisante l’identité de la faction qu’il met en scène dans son intrigue. Là encore, on peut apprécier un petit bonus additionnel, en la présence de quelques unes des figures hérétiques des Iron Hands dans le récit, depuis le regretté Gabriel Santar, à l’entrejambe encore intacte, jusqu’à l’insaisissable guérillero Shadrak Meduson, et son fidèle Bion Henricos (vu dans ‘Little Horus’). Bref, je rends à César ce qui est à César, et à Kyme ce qui est à Kyme, et annonce sans détour que j’ai apprécié cette novella, que je place donc parmi les meilleures soumissions de notre homme pour cette série. 1 : Petit défi pour le lecteur attentif : identifier tous les Fils de l’Empereur décrits par Nick Kyme dans cet extrait (sachant que les #2 et 11 ne font pas partie du lot). Bonus pour qui arrive à m’expliquer pourquoi le cheval c’est génial (et surtout, de qui il s’agit). 2 : On ne dirait pas comme ça mais l’expérience attriste profondément Ferrus Manus, notamment la mort horrible de Santar. C’est un tendre, en fait. The Lion // Le Lion – G. Thorpe: Prenant la suite de l’affrontement entre les deux self-made Primarques sur Tsagualsa (épisode narré dans le ‘Savage Weapons’ d’ADB), dans le cadre de l’affrontement larvé entre Dark Angels et Night Lords, Thorpe centre logiquement son propos sur la Première Légion et sur Lion El’Jonson, tout à la fois frustré par l’impossibilité de mettre un terme à la croisade de Thramas et de se porter au secours de Terra, et travaillé par la déclaration du Night Haunter à propos de la loyauté vacillante des Dark Angels restés sur Caliban. La réception d’une demande d’assistance émise par la garnison d’un complexe isolé de l’Adeptus Mechanicum (eh oui, encore un !) localisé dans le système de Perditus vient tirer le Lion de la bouderie contemplative dans laquelle il s’était plongé depuis la tentative de strangulation dont il avait fait les frais de la part de ce coquin de Kurze. Ni une ni deux, Jonson décide de se rendre sur place à la tête d’un contingent d’une taille plus que respectable (30.000 légionnaires tout de même), afin de s’assurer que le secret détenu sur Perditus ne tombe pas entre de mauvaises mains, Iron Warriors, Iron Hands et Death Guard ayant été repérés en train de rôder dans les environs. Le gros de la première partie de The Lion décrit donc le voyage de l’Invincible Reason et de son escorte vers le système de Perditus, odyssée pimentée par la prise en filature du vaisseau amiral des Dark Angels par un mystérieux poursuivant, phénomène normalement impossible du fait de la nature particulière du Warp. Soucieux de préserver la confidentialité de son arrivée, Lionel parvient à attirer son poisson pilote dans l’univers réel pour une petite explication de texte, qui se solde au final par l’invasion de l’Invincible Reason par une flopée de démons pas vraiment concernés par les désirs d’intimité des DA. Too bad. Jonsy (à ne pas confondre avec Jónsi, bien que les deux partagent la même coquetterie à l’œil droit) s’apprête alors à aller coller quelques baffes aux séides des Dieux Sombres afin de leur apprendre à respecter la propriété d’autrui. Non mais. Réalisant que ses sous-fifres sont incapables d’expulser les indésirables sans un petit coup de main de sa part, Lionel part s’équiper dans ses quartiers pendant que son fidèle Corswain réorganise la riposte des Anges (dit comme ça, on dirait un teaser pour une émission de la TNT). Malgré l’urgence de la situation, le Primarque réfléchit longuement aux options s’offrant à lui1 en matière de stuff (le bougre a une pièce entière remplie d’armes de corps à corps), et finit par opter pour une paire d’épées bâtardes, choix certes kikoolol dans l’absolu mais assez dévastateur dans la pratique, comme on le verra plus tard À la tête de ses légionnaires, Lionel s’enfonce donc dans les entrailles de son vaisseau en direction du réacteur Warp, qu’il sait être la cible principale des vils résidents de l’Immaterium ! Les premiers mobs ayant le malheur de spawner sur son chemin sont rapidement réduits à l’état de protoplasme, pour un gain d’expérience assez minime pour notre héros, tant la différence de niveau est criante. Bien décidé à rattraper son retard sur Sanguinius et Fulgrim, qui eux ont passé le niveau 105, le Lion enclenche la vitesse supérieure et initie un raid de la base adverse… en solo. Dommage pour les PNJ qui constituaient son « escorte », et doivent maintenant se débrouiller tout seuls contre des ennemis dont ils ne soupçonnaient même pas l’existence une heure plus tôt. Big brother is not watching you any longer, suckers. De leur côté, Corswain et sa garde rapprochée finissent par pénétrer dans la salle du réacteur, où les attend un Duc du Changement bicéphale (qui n’est pas Kairos, sauf erreur de ma part) qui insiste lourdement pour avoir une discussion avec le shift manager. Son sénéchal ayant perdu une guerre mentale contre Super Poulet et se trouvant par conséquent sous la domination de ce dernier, Lionel n’a d’autre choix que de la jouer fine et échange donc quelques banalités avec sa Nemesis avant de profiter de la nuque roide de ce dernier pour lui tomber sur le râble gésier et lui faire avaler son bâton. L’Angry Bird Alpha ayant été mis hors d’état de nuire, les autres démons sont rapidement bannis par l’équipage de l’Invincible Reason, qui peut alors reprendre sa route vers le système de Perditus et rallie bon port sans plus d’incidents. La deuxième partie de notre histoire met sur le devant de la scène les forces en présence à la surface de la planète, en particulier les Iron Hands du capitain Lasko Midoa et la Death Guard de ce bon vieux Calas Typhon. L’arrivée en orbite de la flotte des Dark Angels venant mettre fin au statu quo atteint par les belligérants depuis plusieurs jours, les poings nickelés saisissent l’occasion se présentant à eux pour attaquer les positions des prouteux. On ne peut plus suspicieux, le Lion décide toutefois d’envoyer un ultimatum indiscriminé par le biais de ses Archivistes2 aux factions présentes sur Perditus, que l’on peut résumer en cinq mots : « Cassez-vous de ma planète ». Et si les Iron Hands trouvent plus prudents d’obtempérer, Typhon ne l’entend pas de cette oreille et profite du désarroi de ses adversaires pour monter une contre-attaque, ce qui manque de convaincre tonton Lionel, passablement énervé de voir son autorité bafouée par ses neveux, d’envoyer quelques mégatonnes de glaçons sur la station de recherche afin que tout le monde puisse en mettre dans son slip. Zut à la fin. Le troisième acte de ‘The Lion’ débute par la proclamation d’un fragile cessez le feu entre les belligérants de Perditus, la mauvaise volonté manifeste exprimée par Typhon ne faisant au final pas le poids face aux méthodes de négociations musclées d’El’Jonson3. Ce dernier arrive (finalement) à la surface de la planète aussi sapé qu’un maquereau de GTA, et pénètre dans la station de l’Adeptus Mechanicus, où l’attend Tuchulcha, boule à facette géante et accessoirement intelligence artificielle ayant asservi le système de Perditus jusqu’à ce qu’il soit libéré par l’effort combiné des Dark Angels et de la Death Guard. Epargné après sa défaite à fins d’études par le Mechanicum, Tu-pues-le-chat est le prix tant convoité par Typhon et Midoa, chaque camp cherchant à priver l’autre de la possession d’une machine au potentiel aussi extraordinaire que son humeur est taquine (du genre à envoyer des vaisseaux dans le Warp sans prévenir – ce qui n’est pas sympa – ni enclencher leurs champs de Geller – ce qui n’est franchement pas sympa –). Au début pas franchement emballé par le tour qu’ont pris les expérimentations des prêtres rouges depuis son départ de Perditus, puis carrément effrayé par la puissance de HAL 30.000, Lionel décide de finir ce qu’il avait commencé il y avait des années et de détruire Tuchulcha… en apparence. Il annonce donc aux capitaines des autres Légions que la station de recherche de Perditus va être oblitérée afin que nul ne puisse être tenté d’utiliser le Tuch’ à des fins malavisées. Peu satisfait par cette décision, Typhon profite de la clémence du Lion à son égard pour se téléporter au cœur du complexe du Mechanicum4 afin de convaincre Tuchulcha de repartir avec lui sur le Terminus Est. Confiant dans sa survie (d’ailleurs il n’était même pas sûr qu’un Exterminatus soit capable de venir à bout de cet engin démoniaque – sans doute conçu par Nokia à la base –), ce dernier renvoie gentiment les Death Guards à leurs chères études et sur leur vaisseau, juste au moment où un Lionel vraiment furax de constater qu’absolument tout le monde le prend pour un con(combre) arrive à son tour dans la station et commence à botter des derches de Prouteux (résultat des courses : une paire de pompes en croco de Caliban5 bousillée). La novella se termine avec un Lion El’Jonson ruminant de bien sombres pensées, seul dans sa salle du trône (NDR : non, il n’est pas aux chiottes). Ayant au final récupéré Tuchulcha, qu’il compte utiliser pour mettre fin à la Croisade de Thramas une bonne fois pour toutes, il médite sur les derniers développements de la rébellion d’Horus et sur le comportement plus que suspect de Roboute Guilliman (qu’il ne semble d’ailleurs pas vraiment porter dans son cœur6) avec un de ses Jawas de compagnie (qui lui confirme ce que Cruze lui avait susurré à l’oreille sur Tsagualsa : les Dark Angels restés sur Caliban sont sur le point de faire sécession). Il en profite également pour exposer ce qui sera son grand dessein pendant l’Hérésie : s’assurer qu’aucune Légion, loyale ou non, ne sorte du conflit assez puissante pour pouvoir menacer le règne de Pépé. Une ligne de conduite plus que borderline, en cohérence avec les agendas secrets développés par la plupart des Primarques au cours du conflit (j’écris la plupart car je ne pense pas qu’Angron goûte aux plaisirs de la realpolitik), dont l’exposition permet de conclure ‘The Lion’ de fort belle manière. Malgré quelques longueurs dans son déroulement, The Lion s’est révélée être une lecture assez agréable, même si Gav ne parvient pas à rendre une copie du même niveau que Dembski Bowden, dont les nouvelles ‘Savage Weapons’ et ‘Prince of Crows’ restent à mes yeux les deux must read pour tous les amateurs de l’Horésie d’Hérus (j’invertis des lettres si je veux). On peut d’ailleurs tout à fait considérer que la soumission de Thorpe comme un side event de la croisade de Thramas, El’Jonson prenant un break bien mérité après trois années de cache-cache avec les Night Lords pour accomplir une quête annexe, sans que la VIIIème Légion n’intervienne de manière significative dans l’intrigue. En choisissant de faire d’un Primarque le personnage principal de son propos (même si le Sénéchal Corswain tente également d’exister aux côtés de son père génétique), Gawin prenait le risque de ne pas rendre justice à cette figure surhumaine, trop souvent décrite comme un simple super Space Marine dans les œuvres romancées de la Black Library. Je dois reconnaître qu’il s’en est plutôt bien tiré, en grande partie grâce à la description en clair-obscur qu’il fait de son héros, dont les motivations comme l’allégeance finissent par apparaître bien plus floues que ce que son image de loyaliste radical laissait à penser. Méfiant jusqu’à la paranoïa, faisant preuve d’un goût prononcé pour l’isolation (certains diront pour la bouderie), ne supportant pas la contestation de la part de ses subalternes (au point de décapiter à main nue un Chapelain ayant refusé de révoquer l’édit de Nikea), et éprouvant un indéniable, même si coupable, plaisir à imposer son point de vue par la force, le Lion de Thorpe n’est pas le parfait chevalier décrit par la propagande impériale, ce qui rajoute une profondeur intéressante à un personnage autrement ennuyeux de surpuissance. À l’inverse, j’ai trouvé la baston de l’Invincible Reason assez dommageable du point de vue du character development mis en place par Gav depuis le début de la nouvelle, Jonson apparaissant certes à cette occasion comme un guerrier insurpassable (et suffisant), mais également (et surtout) comme un stratège très limité et un meneur d’hommes abominable. De la part du frère ennemi de Leman Russ, je m’attendais à une approche moins rentre dedans de la chose militaire, même s’il est somme toute assez logique qu’un Primarque aussi renfermé et méfiant que Lionel choisisse d’agir comme la one man army qu’il est en définitive, sans prendre le temps de coordonner ses actions avec ses alliés. Si l’utilisation de Lion El’Jonson comme protagoniste est donc assez réussie, les autres personnages de Thorpe, à commencer par Corswain, aka le Loken de la Première Légion (il en faut bien un), se révèlent malheureusement bien fades, tout comme la plupart des péripéties mises en scène au cours de la première partie. Typhon en prend aussi pour son grade, notez. Dépeint comme un demeuré fini en matière stratégique (toutes ses décisions intelligentes lui sont en fait soufflées par un sous-fifre) et comme une grande gueule prompt à insulter un Primarque, tout en sachant pertinemment que cela risque de se retourner contre lui et ses hommes7 (il doit faire des Périscopes, c’est pas possible autrement), le premier Capitaine de la Death Guard ne sort pas grandi cette nouvelle. Autre source d’insatisfaction, les quelques failles de cohérence relevées en cours de route, la plupart découlant directement d’une utilisation trop bornée des pouvoirs de téléportation dont bénéficient les protagonistes de l’histoire, et qui auraient dû selon toute logique empêcher l’apparition du statu quo mis en scène par Thorpe sur Perditus (seul moyen pour que Lionel puisse arriver sur place à temps pour régler la situation). Entre Typhon qui se souvient soudainement qu’il n’a pas besoin de jouer au tower defense avec les Iron Hands pour accéder à Tuchulcha, et ce dernier qui attend obligeamment sur sa planète minable que Lionel vienne le chercher alors qu’il a certainement les moyens de précipiter leur entrevue, la crédibilité SF du récit est largement battue en brèche, ce qui est toujours dommage dans un nouvelle de 40K. Jamais avare en matière d’affrontement entre vaisseaux spatiaux, le Gav sert une nouvelle fois la soupe en consacrant une part non négligeable de sa nouvelle à la description de la « poursuite » entre l’Invincible Reason et son admirateur secret, à la fois dans, hors et entre (je me comprends) le Warp. Comme le bonhomme maîtrise son sujet, la pilule passe sans douleur, mais sans plaisir non plus. En complément, et comme souvent dans les publications relatives à l’Hérésie d’Horus, les détails de fluff (d’un intérêt plus ou moins grand) abondent, surtout dans la dernière partie du récit, ce qui justifie amplement la lecture de cette nouvelle par tous les fans des Dark Angels. En auteur vétéran, Thorpe prend de plus bien soin de donner aux fanboys ce qu’ils veulent, c’est-à-dire des révélations fluffiques ayant une véritable portée sur le développement de l’Herésie d’Horus. Même si on n’est pas au niveau du twist final de Legion, c’est toujours sympa de voir des personnages importants se « griser » au fil des pages, et force est de reconnaître que Gav a fait honorablement le job de ce point de vue-là. Le bilan reste au final assez positif pour The Lion, qui se révèle être un long format digne d’intérêt et à la lecture divertissante. À l’inévitable question : « n’y avait-il pas moyen de faire la même chose en trente pages ? » j’apporterai une réponse négative, la longueur du récit permettant à Thorpe de peindre son sujet par petites touches, un parti pris s’avérant au final plus judicieux qu’un descriptif ramassé sur quelques lignes ou pages. Cet espace supplémentaire permet de plus à l’auteur de débuter quelques intrigues secondaires (Lionel qui doute de la loyauté du capitaine de l’Invincible Reason, Typhon qui voulait récupérer Tuchulcha pour le compte d’un mystérieux commanditaire, la probable présence d’agents du Dark Mechanicus parmi les gardiens de Tuchulcha) ne demandant qu’à être explorées dans d’autres récits. Pas mal Gavin, pas mal du tout. 1 : On me signale dans l’oreillette que cet épisode de la geste d’El’Jonson est entré dans la postérité au point de se retrouver dans une comptine bien connue des bambins de l’Imperium quelques dix mille ans plus tard : Révélation "Promenons-nous dans le vaisseau Pendant que le Lion s’fait beau Si le Lion y était Il nous défoncerait Mais comme il n’y est pas Il nous butera pas Lion y es-tu ? Que fais-tu ? M’entends-tu ?" Lionel : Je mets mon armure d’artificier (au refrain) Lionel : Je ceins ma pelisse en peau de panthère de Caliban (au refrain) Lionel : Ah merde, j’ai oublié de mettre mes chaussettes, du coup il faut que j’enl- (au refrain) Lionel : C’est bon, je suis prêt ! Maintenant, il faut que je choisisse une arme. (au refrain) Lionel : Hmmm… (au refrain) Lionel : J’hésite. (au refrain) Lionel : … (87 refrains plus tard) Lionel : Ok pour la paire d’épées longues. ME VOILAAAAAAA !!! 2 : On notera au passage que Lionel n’a pas suspendu l’Edit de Nikea de manière temporaire, comme on aurait pu s’y attendre de la part d’un fiston loyaliste. Il aurait été logique que le commandement de Pépé redevienne loi une fois l’Invincible Reason débarassé de ses parasites démoniaques, l’utilité de psykers de bataille une fois cette crise surmontée n’étant plus que marginale. Reste que le Primarque de la première Légion avait visiblement un autre avis sur la question. 3 : Lionel : Bon je te préviens coco, si tu ne fais pas exactement ce que je t’ai dit de faire, ça va très mal se passer pour toi. Je compte jusqu’à trois. Typhon : Whatever, bitch. Lionel : Un. Typhon : Parle à ma fau- – BOOOOOOOOOM – Typhon : Oh, c’était quoi ça? Tu avais dit que tu comptais jusqu’à trois ! Lionel : Oui, et je balance une torpille cyclonique pour marquer le décompte. Deu- Typhon : Okokokok, tu l’as ton armistice espèce de grand malade. Lionel : Tu vois quand tu veux. On se retrouve en bas, bises. 4 : On se demande pourquoi la Death Guard n’a pas commencé par ça au lieu d’assiéger la station de manière conventionnelle. 5 : Ce jeu de mots vous a été gracieusement offert par Privateer Press. 6 : Il le considère au mieux comme un imbécile heureux et au pire comme un ignoble traître, le projet du grand Schtroumpf de commencer un Imperium 2.0 ne plaisant pas du tout à un Lionel se voyant en parangon de loyauté à son Pôpa. C’est assez savoureux de la part d’un Primarque qui a révoqué l’Edit de Nikea sans états d’âme et a décapité à mains nues un de ses Chapelains qui lui rappelait que ce faisant, il défiait ouvertement la volonté de l’Empereur. 7 : Extrait de la nouvelle fable du Lion et du Rat. « … Et Typhon lui tint à peu près ce langage: “Wesh bolos, les DG sont dans la place, prêts à te ravager la face ». Et Lionel répondit : « J’ai entendu ». Et Typhon ne dit plus rien car il s’était fait dessus… ». The Serpent Beneath // Le Serpent en dessous – R. Sanders: Alors que l’Hérésie bat son plein dans la galaxie, Omegon, directeur adjoint de l’Alpha Legion enchaîne les échanges téléphoniques holographiques avec ses centaines d’opérateurs et d’agents pour s’assurer de la bonne conduite des affaires. Nous nous glissons dans le bureau de la légende pendant qu’il s’entretient avec Ursinus Echion, Archiviste reconduit dans ses fonctions occultes à la suite du ralliement de la XXème Légion à Horus, et expert psychique en charge du fonctionnement de la base Tenebrae 9-50. Bien que tout semble se passer aussi bien que possible, malgré quelques frictions d’ego entre Ursinus et Volkern Auguramus, tech-adepte du Mechanicus dont les compétences mécaniques sont indispensables au bon fonctionnement du mystérieux pylône Xenos autour duquel la base est construite, Omegon a un vieux doute sur la confidentialité et la sécurité de cette installation capitale dans l’effort de guerre hérétique (on saura pourquoi plus tard). En maître stratège aussi retors que cryptique, il demande donc tout simplement à son interlocuteur de lui envoyer les plans détaillés de la station ainsi que la composition de sa garnison, dirigée par le Commandant Arvas Janic, pour pouvoir les étudier de son côté, et faire quelques remarques pertinentes. En tout bien tout honneur, bien sûr. Pourquoi faire compliqué, quand on peut simplement donner des ordres à ses grouillots, aussi. Une fois l’entrevue terminée, le Capitaine Ranko Sheed, qui s’était mis dans l’angle mort de la webcam du Primarque pour assister à la discussion sans se faire gauler, est invité par son hôte à donner son avis et ses conseils sur la marche à suivre. Omegon a pour projet d’infiltrer et de détruire Tenebrae-50, qu’il a de bonnes raisons de considérer comme étant compromise. Qu’importe pour les « loyaux » serviteurs, personnels, gardes et Légionnaires stationnés sur place, qui devront payer de leur vie la présence d’une taupe dans le marais de l’hydre (avouez que c’est pas banal). L’opération sera toutefois très délicate, car on ne prend pas facilement l’Alpha Legion à son propre piège. C’est donc à une équipe de choc que la mission sera confiée, et ce sera Omegon lui-même qui en prendra la tête. Le petit verre de l’amitié échangé par les deux conspirateurs à la fin de leur échange laisse toutefois un goût amer dans la bouche de Sheed. Il semblerait que le Primarque lui ait glissé des roofies dans son jus de tomate. C’est trop bête. Nous partons ensuite à la rencontre de nos spécialistes, plus ou moins volontaires, lors de leur recrutement. Le gros des forces sera constitué de l’escouade du Sergent Goran Setebos, recommandée par Sheed du fait de l’obéissance totale dont fait preuve son officier, qui n’aura donc pas de scrupules à tuer ses propres frères si le besoin s’en fait sentir. Setebos et ses hommes étaient auparavant en mission sur Phemus IV, où ils s’appliquaient à mettre des bâtons dans les roues (de moto) des White Scars, engagés dans une campagne peu fructueuse d’extermination des Orks locaux. À l’aide de déclenchement d’éruptions volcaniques canalisatrices, l’Alpha Legion a en effet réussit à maintenir groupées les hordes Xenos, empêchant les motards du Khan d’en venir à bout une bande à la fois. Lorsque la convocation de Mémé Gon leur est parvenue, ils venaient juste de réduire au silence un trio de bikers un peu trop curieux, avec l’expertise des super soldats (pensez à un James Bond où le grand méchant serait vulcanologue) qu’ils sont. Pour mettre en échec les pouvoirs psychiques d’Ursinus, c’est vers une psyker free lance que se tourne ensuite le Primarque, qui craint d’employer un autre Archiviste de sa Légion du fait de l’implication de sa cible dans l’entraînement des novices. C’est sur Drusilla qu’il dégote la perle rare, en la personne de la Calamity Jane de ce monde ruche, aussi appelée Xalmagundi, ou « Sup(syk)er sans plomb » par les Sœurs du Silence cherchant à la ramener sur Terra pour des raisons que notre paria juge suspectes. Télékinésiste à haut potentiel, Xalmagundi n’a pas son pareil pour déclencher des séismes, faire s’effondrer des bâtiments et compresser des véhicules1, ce qui lui a permis d’échapper jusqu’ici aux poursuites des autorités et des Vaisseaux Noirs. Cependant, elle ne refuse pas l’aide apportée par Sheed et son escouade pour la débarrasser d’une bande de Sœurs du Silence un peu trop collantes, et accepte de marcher dans la combine en reconnaissance de ce fier coup de main. Pour finir, Omegon en personne organise le kidnapping de Volkern Auguramus pendant l’une de ses permissions hors de la base, convaincant sans mal l’adepte pirate (il avait entrepris de copier le pylône de Tenebrae sur une planète mineure, pour la science et le bien commun) et caustique2 de faire office d’agent double pour faciliter la progression du reste de l’équipe à l’intérieur de l’astéroïde où l’installation est localisée. Et parlons un peu de cet astéroïde, car il n’est pas banal. En plus d’abriter un obélisque gigantesque de construction Xenos (sans doute un pylône Necron détourné par des hooligans sur la route de Cadia), agissant comme un anticyclone warpien aux alentours3, Tenebrae 9-50 a également été investi par les machines des Démiurges, une autre race Xenos spécialisée dans les opérations de minage dans l’espace. Pour faire simple, notre patate cosmique est en fait une sorte de colis Amazon géant, se dirigeant lentement vers son heureux acquéreur pendant que les automates installés par les Démiurges à l’intérieur collectent, transforment et raffinent les précieux minerais enfermés dans l’astéroïde. Il faudra en tenir compte dans la conduite de la mission, qui commence par un peu de physique vectorielle en mode hardcore, notre fine équipe devant dériver jusqu’à une faille de Tenebrae 9-50 avec le moteur, l’auto-radio et la climatisation de leur vaisseau éteint afin d’éviter toute détection de la part de la station. Une fois la Twingo (volée, évidemment) garée en sous-sol, s’engage une longue session de spéléologie à travers les grottes et tunnels de l’astéroïde, en prenant bien soin de ne pas perturber les machines démiurges, myopes comme des taupes (c’est logique) mais très territoriales. Ceci fait, au prix d’une première perte du côté des infiltrateurs (le pauvre Vermes, écrasé par une faille tectonique), il n’y a plus qu’à entrer discrètement dans le complexe à proprement parler, grâce à la complicité d’Auguramus. Commencent alors les choses sérieuses. Pendant que Setebos et la moitié de son escouade vont déclencher une bataille de polochons dans les dortoirs des Légionnaires, Omegon et les autres se dirigent vers l’aile où sont gardés captifs les Psykers dont le pylône a besoin pour fonctionner. C’est en effet ici que les attend Xalmagundi depuis qu’elle a été placée dans une cargaison de mutants envoyée par l’Alpha Legion sur Tenebrae en même temps que les ramettes de feuilles A4 et les gobelets de la machine à café. Ayant réussi à attirer Ursinus sur place grâce à une fausse alerte déclenchée par Auguramus, Omegon le fait neutraliser par Xalmagundi, avant de l’exécuter de façon très obscure (comprendre : après lui avoir expliquer ce qu’il faisait sur place, sans avoir de preuves de sa trahison, et dans une cellule plongée dans le noir). Ceci fait, et constatant que la résistance se corse, il envoie la Psyker et ses derniers hommes foutre le feu au parking de la station, tandis que lui se chargera de réduire au silence les Astropathes de l’astéroïde. Plus facile à dire qu’à faire cependant, car Omegon ne tarde pas à réaliser que les plans qui lui ont été transmis ne sont pas tout à fait exacts. Le rusé et méfiant Commandant Janic a en effet fait réaliser quelques aménagements et travaux sur son lieu de travail, ce qui a conduit Setebos et ses hommes droit dans une embuscade : au lieu du dortoir, c’était en fait un pas de tir qui attendait les Légionnaires, mettant ces derniers en mauvaise posture. Omegon a cependant d’autres chats à fouetter, puisqu’il est également victime des fourberies de Janic, et se fait molester par quatre Space Marines imprévus sur le chemin de la chorale astropathique. Bien que plus petit que le Primarque moyen, notre héros parvient tout de même à se défaire de ses assaillants et à exécuter les Psykers assez mal défendus par ces derniers, jusqu’à ce que Janic en personne n’intervienne et lui colle quelques bolts en haut des fesses pour lui apprendre à envahir la propriété d’autrui. Le Commandant commet cependant l’erreur fatale d’engager la conversation avec son adversaire mal en point, et de s’approcher suffisamment près de ce dernier pour qu’il lui subtilise son casque. Et alors ? Et alors, c’est le moment où, enragées par les explosions déclenchées quelques temps auparavant par Setebos, les machines démiurges envahissent la base, pétant suffisamment de cloisons au passage pour provoquer une dépressurisation de l’installation, qui envoie le pauvre Janic nager le papillon dans l’espace… sans son casque. Et comme tout le monde n’a pas les gros poumons ni la peau épaisse de Roboute Guilliman, je pense que cette expérience lui a été fatale. En tout cas, on ne le reverra plus (comme Auguramus d’ailleurs, exécuté par la garnison après qu’elle se soit rendue compte que le tech-adepte avait un comportement très bizarre). Un peu fatigué par sa journée, Omegon prend enfin la direction du hangar-parking de la station, où l’attendent les derniers survivants de la mission. La phase finale du plan consiste à dévier la trajectoire de l’astéroïde en direction de l’étoile du système, afin de ne laisser aucune trace de son existence. C’est un job pour Xalmagundi, qui ruine son maquillage et son acuité visuelle au passage, et se prend un bolt dans la tête en récompense de ses loyaux services quand elle a l’audace de demander la prise en charge de ses verres correcteurs par la mutuelle de l’Alpha Legion. Cette exécution sommaire choque un peu le jusqu’ici peu sentimental Sergent Setebos, tout comme le retard du Thunderhawk du Capitaine Sheed (réputé pour sa ponctualité, il faut croire), sensé évacuer les infiltrateurs de l’astéroïde avant que ce dernier ne finisse à la corbeille. Mais, bien sûr, c’est une éventualité qu’Omegon a prévu dans son plan… Révélation …Puisque le plan d’Omegon consistait à ne pas être là du tout. C’est en effet Sheed en personne qui a agi comme doublure pour son Primarque3, de manière tellement convaincante qu’il a bluffé tout son monde, en plus du lecteur. Il avait cependant pu bosser le rôle de sa vie lors du verre de l’amitié du début de l’histoire, le petit goût aigre détecté par son palais sensible n’étant pas du tabasco mais du sang d’Omegon, ce qui lui a permis d’assimiler une grande partie des souvenirs de son modèle. La mission impossible était donc une mission suicide, et Sheed enjoint donc ses hommes à chiller un peu en attendant le coup de soleil fatal, puisqu’ils n’auront jamais le temps de rejoindre leur Twingo au 1739ème sous-sol avant qu’il ne soit trop tard. Dont acte. Probablement. Notre histoire se termine avec la destruction par l’Alpha Legion de la lune Parabellus, où Auguramus avait commencé à installer son propre pylône. Pour un faussaire éhonté, je trouve qu’Alpharius tient beaucoup à la notion de propriété intellectuelle tout de même. Omegon, qui était là aussi, discute un peu avec son frangin, et on sent que la belle concorde entre les jumeaux est en train de battre de l’aile. Le rideau finit par tomber sur la vision de notre héros, seul dans ses quartiers, devant ses deux armures, dont l’une semble apparemment très spéciale, sans l’être. La suite, ce sera Chondax et la lutte acharnée entre l’hydre et le faucon… Rob Sanders donne à l’Alpha Legion la novella de démonstration que cette faction attendait depuis la sortie de ‘Legion‘ quelques années plus tôt, dont l’un des manquements avait été de placer Alpharius et consorts au second plan de l’histoire, derrière les péripéties balistiques des soldats de l’Armée Impériale et des coucheries cabalistiques de John Grammaticus. Ici, ce sont bien les hydres énergétiques qui tiennent le haut du pavé (dont bon nombre de personnages précédemment croisés, ce qui est toujours un plus), et on a plaisir à les voir évoluer dans une opération tout à fait typique de leur science si particulière de la guerre. Infiltration, espionnage, trahison, mensonge, frappe préventive et sacrifice sans état d’âme: Sanders utilise toute la palette des coups fourrés à disposition de ses héros pour faire vivre au lecteur the Alpha experience. Le résultat est prenant, et les conditions très particulières dans lesquelles cette mission se déroule ajoutent au suspens de ce ‘The Serpent Beneath’5. Pour autant, je dois avouer avoir été un peu déçu par la fin de cette novella, sans doute parce que j’attendais un retournement de situation ou un coup de théâtre digne de ceux concoctés par Abnett dans son bouquin. Car s’il est une chose que l’on ne peut pas reprocher à ‘Legion‘, c’est bien de distiller quelques révélations de premier plan sur son sujet d’étude, et les rouages de l’Hérésie en général. Depuis la gémellité des Primarques jusqu’à la cause de leur ralliement à Horus, en passant par le fameux gimmick « You got a friend Alpharius in me« , voilà un bouquin qui laisse sa trace dans l’inconscient du lecteur et du fluffiste. ‘The Serpent Beneath‘ est moins percutant dans son approche, gratifiant son public d’une pirouette conclusive certes bien trouvée et bien mise en scène, mais qui m’a personnellement laissé sur ma faim (et d’autant plus que le destin final des protagonistes est, volontairement et poétiquement, laissé en suspens par l’auteur, ce qui m’a amené à faire quelques recherches pour être certain de tout comprendre6). En plus de cela, j’ai eu la désagréable sensation de passer à côté de certains indices et teasings laissés par Rob Sanders sur la suite de la mission trouble de l’Alpha Legion, comme cette mention d’une armure suspicieusement normale, ce qui m’a un peu chagriné. Ceci dit, s’il y a bien une Légion pour laquelle j’accepte d’être mené en bateau, c’est bien celle des jumeaux, donc je n’en tiens pas grief à l’auteur. En définitive, il s’agit d’un travail solide, sérieux et assez inspiré, dont j’attendais peut-être un peu trop. Je ne vois cependant aucune raison de ne pas conseiller ‘The Serpent Beneath‘ à tous les amateurs de la vingtième Légion passée cinquième colonne, et pas nécessairement dans cet ordre. 1 : Le revers de la médaille étant sa nullité crasse au Jenga. 2 : En témoigne cette remarque pleine de bon sens, guère au goût de ce hipster d’Omegon. 3 : Ce qui fait tout l’intérêt de cette base, car elle a permis à l’Alpha Legion de plonger le système de Chandax dans une dépression Warp soutenue, qui a empêché le Khan de recevoir les SMS d’alerte de Rogal Dorn depuis la rebellion d’Horus. Petit cadeau de la Cabale. 4 : « J’peux pas, j’ai Alpha-poney. » 5 : Cela permet aussi de remettre en question la mort de l’un ou l’autre des Primarques de l’Alpha Legion au cours de l’Hérésie. S’ils ont accès à des doublures aussi convaincantes, dur d’être certain que l’hydre a bien été décapitée par Dorn ou Guilliman. Et c’est tant mieux! 6 : On va appeler ça la jurisprudence Loken, mais je préfère m’assurer que ceux qui ont 99% de chances de mourir meurent bien. Et comme on a également une jurisprudence Eidolon, ce n’est parfois pas suffisant. *** Et voilà qui termine cette revue de ‘The Primarchs‘, anthologie d’un genre un peu particulier, mais loin d’être désagréable à lire. Je pense même qu’il s’agit du recueil bénéficiant de la plus haute qualité intrinsèque de l’Hérésie à ce jour, aucune histoire ne m’ayant déçu (ce qui est rare). Fidèle à son titre, cet ouvrage permet une plongée intéressante dans l’histoire, la personnalité et la destinée de quatre fils de l’Empereur, dont certains jusqu’alors assez peu mis sur le devant de la scène, ce qui renforce l’intérêt du bouquin. Sans présager de la suite de la série, je subodore également que les événements couverts dans ces pages permettent de mieux comprendre les intrigues, de plus en plus complexes, déroulées et entremêlées dans les romans postérieurs à ce tome, faisant de la lecture de ‘The Primarchs‘ un passage peut-être pas obligé, mais utile et conseillé, pour l’aficionado du 31ème millénaire. Bref, un petit plaisir de connaisseur à s’offrir pour les amateurs et les acharnés, mais pas vraiment l’achat obligatoire pour le casual heretic, si un tel concept existe. Pour ma part, même si je vais continuer à suivre l'Hérésie, et notamment les travaux de @gilian à ce sujet (et d'autres je l'espère), de près, je ne prévois pas de poursuivre tout de suite sur cette série afin de pouvoir me consacrer à d'autres projets dans un futur proche. Il faut aussi avouer que les recueils suivants sont proprement monstrueux, approchant/dépassant la barre des vingt nouvelles par tome, ce qui nécessitera un certain temps de lecture, d'analyse (si si, je vous assure) et d'écriture. Petite pause hérétique en perspective donc, luxe que bien des contemporains du 31ème millénaire peuvent m'envier je pense. Schattra, "to be continued" Modifié le 5 juin 2020 par Schattra Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gilian Posté(e) le 6 juin 2020 Partager Posté(e) le 6 juin 2020 J'ai pas encore tout regarder mais je voulais parler du reflet se brisa. Dans Fulgrim a la fin du livre, le démon réunit ces capitaines et il se rend compte que le seul capitaine qui a l'air de se douter que quelque chose se passe c'est Lucius . Du coup même apres lecture de la nouvelle je suis pas vraiment sur que Fulgrim soit pas encore prisonnier du tableau Révélation Il s’en délecta, et resta un moment à savourer les fruits de son influence sur Fulgrim. Les fous qui servaient au sein de la 3e légion ne se doutaient pas que leur commandant bien-aimé griffait devant leurs yeux les murs de la prison qui le retenait. Seul cet épéiste, Lucius, semblait avoir réalisé quelque chose d’anormal, mais sans rien en dire. Le démon avait senti le contact du Warp commencer à bourgeonner à l’intérieur de ce guerrier. Il lui avait donc offert la lame d’argent à laquelle les laers avaient lié un fragment de son essence. Bien que son esprit eût maintenant quitté l’arme, une certaine puissance y était restée, une puissance qui rendrait Lucius plus fort dans les années de tueries à venir. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Schattra Posté(e) le 6 juin 2020 Partager Posté(e) le 6 juin 2020 il y a 26 minutes, gilian a dit : Du coup même apres lecture de la nouvelle je suis pas vraiment sur que Fulgrim soit pas encore prisonnier du tableau De ce que j'ai lu jusqu'ici (peut-être que 'Angel Exterminatus' apporte d'autres éléments), et de mon point de vue, je pense que c'est toujours le démon qui est aux commandes, et que Lucius a sagement choisi d'aller dans le sens de l'histoire quand Fulgrim a sonné la fin de la récré. Comme c'est lui qui a convaincu les autres Capitaines que quelque chose n'allait pas, ils ont dû se rallier à son jugement lorsqu'il a affirmé que tout était en fait normal. Et de toutes façons, j'ai l'impression qu'ils ne sont plus intéressés par l'identité de leur Primarque au fond. Tant qu'ils ont une figure d'adoration parfaite, ça leur va. Ceci dit, McNeill donne aussi des éléments qui peuvent laisser penser que Fulgrim est redevenu maître de lui-même, mais je trouve cette hypothèse décevante. Sa possession s'est faite après des années d'un travail de sape de la part d'un puissant démon, et au moment où son hôte était le plus vulnérable, après avoir assassiné son frère le plus proche, dont la défiance l'a profondément blessé. Bref, un alignement quasiment parfait pour une possession, et dont la victime n'a aucune chance de se remettre "naturellement". Ce serait un peu comme sortir sans séquelle de la zone de Tchernobyl en Avril 86, simplement parce qu'on a pris des vitamines. Même pour un Primarque, ce genre de come-back serait exagéré. Du coup, je préfère la version du protagoniste non omniscient/de mauvaise foi. Schattra, 'tis just a scratch' Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
deathshade Posté(e) le 6 juin 2020 Partager Posté(e) le 6 juin 2020 Alors, je tente le who's who des primarques : Révélation La gorgone : Ferrus himself La Mort squelettique : Mortarion Janus : Alpharius et Omegon Le chien : Angron Le dragon : Vulkan Les deux chevaliers, l'un avec bouclier, l'autre avec masse : Dorn et Perturabo ? La chauve-souris : Konrad Le cheval : le Khan L'oiseau de proie : Corvus Corax L'humain avec les lauriers : Roboute Le moine lion : Lionel Le masque parfait : Fulgrim ? Pour Serpent Beneath, je te trouve un peu dur avec la fin de la novella. Révélation On apprend quand même qu'Omegon est sans doute plus loyaliste que son frangin, et ne suis pas vraiment le plan de la Cabale. Ce qui va aussi avec la conclusion de Deliverance Lost. Pour l'armure sans couleur, je suis dans la même position que toi, je ne vois pas trop. Mais ça correspond sans doute aux armures portées par l'Alpha Legion quand elle était encore la Ghost Legion. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lagnar Posté(e) le 6 juin 2020 Partager Posté(e) le 6 juin 2020 il y a une heure, Schattra a dit : De ce que j'ai lu jusqu'ici (peut-être que 'Angel Exterminatus' apporte d'autres éléments), et de mon point de vue, je pense que c'est toujours le démon qui est aux commandes, J'ai lu Ange Exterminatus au sein de l'Omnibus sur les Emperor's Children et je t'avouerais que les auteurs m'ont un peu perdu ^^ J'avias du mal à discerner quand Fulgrim pensait ou quand c'était le démon et du coup même après la lecture du Roman je ne sais pas trop qui est en place, le Primarch ou le démon ^^ Après ça vient peut-être de ma lecture, j'ai sûrement raté des détails, comme lorsque je me suis trompé sur la cible dans la nouvelle "Partie de chasse" sur les Custodes ^^ J'arrive bientôt à ce recueil, je viendrais faire mon retour détaillé à ce moment Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Schattra Posté(e) le 6 juin 2020 Partager Posté(e) le 6 juin 2020 il y a une heure, deathshade a dit : Alors, je tente le who's who des primarques : Bien vu le coup du cheval. J'étais sûr que l'oiseau de proie était le Khan, mais Corax marche/vole aussi. ^^ il y a une heure, deathshade a dit : Pour Serpent Beneath, je te trouve un peu dur avec la fin de la novella. C'était la novella dont j'attendais le plus, et ça a dû me jouer des tours. Révélation Citation On apprend quand même qu'Omegon est sans doute plus loyaliste que son frangin, et ne suis pas vraiment le plan de la Cabale. Ce qui va aussi avec la conclusion de Deliverance Lost. Pour l'armure sans couleur, je suis dans la même position que toi, je ne vois pas trop. Mais ça correspond sans doute aux armures portées par l'Alpha Legion quand elle était encore la Ghost Legion. Je n'ai pas lu Deliverance Lost, donc j'ai peut-être raté des trucs. Mon impression est plus que les deux frères ne sont plus aussi fusionnels qu'avant, pas que leur divergence porte sur leur degré de loyauté. Et je n'étais pas au courant du fluff de la Ghost Legion non plus (que de lacunes de mon côté! ). En fait le lien le plus fort que je fais avec la suite de l'Hérésie est la "mort" d'Alpharius sur Terra dans Praetorian of Dorn (que je n'ai pas lu - non plus! -). S'il existe des combines pour faire passer un Capitaine pour un Primarque de façon absolument réaliste, comme c'est le cas ici, je me dis qu'on est pas si sûr que ça que Dorn a ferré le bon poisson. Même si la conclusion de Praetorian of Dorn est écrite du point de vue d'Alpharius au moment de son trépas, il reste une possibilité que ce soit une doublure qui a bu son sang, et est persuadée d'être le Primarque. il y a 59 minutes, Lagnar a dit : J'ai lu Ange Exterminatus au sein de l'Omnibus sur les Emperor's Children et je t'avouerais que les auteurs m'ont un peu perdu ^^ J'avias du mal à discerner quand Fulgrim pensait ou quand c'était le démon et du coup même après la lecture du Roman je ne sais pas trop qui est en place, le Primarch ou le démon ^^ Après ça vient peut-être de ma lecture, j'ai sûrement raté des détails, comme lorsque je me suis trompé sur la cible dans la nouvelle "Partie de chasse" sur les Custodes ^^ J'arrive bientôt à ce recueil, je viendrais faire mon retour détaillé à ce moment McNeill doit sans doute faire planer un doute sur qui est qui dans ce bouquin également. Sachant que c'est notre dernière chance de trancher ce débat, car après cela Fulgrim devient un Prince-Démon, et la question ne se pose plus. Ou alors c'en est une autre (est-ce qu'un possédé peut devenir un Prince-Démon?), à réserver à la section Background. Tous nos espoirs (les miens en tout cas) reposent donc sur toi.^^ Schattra, "et au final, on apprend que le démon qui a possédé Fulgrim est... Alpharius" Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
deathshade Posté(e) le 6 juin 2020 Partager Posté(e) le 6 juin 2020 il y a une heure, Schattra a dit : Bien vu le coup du cheval. J'étais sûr que l'oiseau de proie était le Khan, mais Corax marche/vole aussi. ^^ J'avoue que je ne me suis même pas poser la question. C'est vrai que le Khan pourrait aussi être l'oiseau de proie, mais le cheval ne va qu'à lui. il y a une heure, Schattra a dit : Masquer le contenu Mon impression est plus que les deux frères ne sont plus aussi fusionnels qu'avant, pas que leur divergence porte sur leur degré de loyauté. Révélation Disons que ce que je retiens de cette novella, c'est qu'Omegon est encore fidèle à l'empereur, et n'aime pas trop le projet de la Cabale. La destruction de la station permet aux White Scars de revenir en jeu, ce qui sert les loyalistes. Alpharius n'est pas mis au courant du projet d'Omegon, donc pour moi il reste fidèle aux souhaits de la Cabale. C'est ce que j'entends pas divergences de loyauté. Pour la Ghost Legion, les divers wiki m'ont bien aidé. Mais même si c'est ça, je ne comprends pas trop le sens donné à cette armure. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Schattra Posté(e) le 6 juin 2020 Partager Posté(e) le 6 juin 2020 il y a 45 minutes, deathshade a dit : J'avoue que je ne me suis même pas poser la question. C'est vrai que le Khan pourrait aussi être l'oiseau de proie, mais le cheval ne va qu'à lui. J'avais pensé à l'effrayant sagittaire au début (Horus), mais la crinière flamboyante pour décrire un mec chauve comme œuf, ça l'aurait fait moyen. Pour le reste, on est aligné. Révélation il y a 48 minutes, deathshade a dit : La destruction de la station permet aux White Scars de revenir en jeu, ce qui sert les loyalistes. Ah c'est intéressant ça. J'étais resté sur l'idée que si Omegon veut détruire la station, c'est qu'il est persuadé qu'elle est compromise et ne veut pas risquer qu'elle soit retournée contre la Legion. Le fait que les White Scars reviennent dans la course n'est qu'une conséquence, certes désagréable, à ce premier dessein. Mais j'avoue que le coup de l'agent double qui donne un coup de pouce aux loyalistes sous le manteau est séduisant. Schattra, qui va finir par relire cette novella Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
deathshade Posté(e) le 6 juin 2020 Partager Posté(e) le 6 juin 2020 Il y a 2 heures, Schattra a dit : Masquer le contenu Ah c'est intéressant ça. J'étais resté sur l'idée que si Omegon veut détruire la station, c'est qu'il est persuadé qu'elle est compromise et ne veut pas risquer qu'elle soit retournée contre la Legion. Le fait que les White Scars reviennent dans la course n'est qu'une conséquence, certes désagréable, à ce premier dessein. Mais j'avoue que le coup de l'agent double qui donne un coup de pouce aux loyalistes sous le manteau est séduisant. Révélation Disons qu'Omegon ment à Alpharius sur la mort d'Auragamus : il lui dit qu'il l'a tué sur la planète où il l'a retrouvé, alors qu'il l'a utilisé pour infiltrer la base. Et il ne dit pas à Alpharius qu'il a nettoyé la base, et fait semblant d'être surpris que les tempêtes warp se soient calmées. Ca fait quand même beaucoup d'indices qui montrent qu'il ment à son frère. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lagnar Posté(e) le 17 octobre 2020 Partager Posté(e) le 17 octobre 2020 Et 20ème Tome terminé avec ce roman "Les Primarques". Je vais essayer de revenir sur les points positifs et négatifs à mes yeux de ces quelques nouvelles. Et le Reflet se brisa : Je l'ai lu il y a un moment lors de ma lecture de l'Omnibus "Le Dernier Phoenix" donc mon souvenir est un peu lointain mais j'avais beaucoup apprécié ma lecture qui donnait une profondeur intéréssante à Lucius qui est un connard arrogant mais malgré tout relativement fidèle. Mon camarade @gilian développe bien dans sa critique toute la problématique autour de Fulgrim où l'inconnue est de savoir s'il est ou non possédé par un démon. Révélation A mes yeux, après ma lecture, il me semblait qu'il l'était toujours et que son "retournement" à la fin n'était qu'une ruse du démon pour qu'ils le laissent tranquille. Car s'il y a bien une constante dans l'hérésie c''est que le mensonge et la duperie sont les armes du chaos dans cette guerre. Néanmoins le point de vue de @gilian se tient aussi donc je suis dans le flou haha Le Triomphe de Fer : Nouvelle intéressante, qui plus est sur un Primarque peu connu ou mal connu sur ce n'est son passage en mode guillotine contre notre Phoenix favoris. J'avoue qu'au premier abord j'ai été un peu agacé par le côté sur-énervé du primarque qui semble s'enrager tout seul. Mais on finit par découvrir cette "fierté" teintée d'un désir profond de rendre fier son père et on comprend alors que son agacement est plutôt tourné contre lui-même que réellement contre ses hommes. Les personnages Iron Hands introduit sont aussi intéressant et dépeint de façon positif lorsqu'ils parviennent à se ressaisir malgré la "perte" de leur Primarque. J'ai particulièrement apprécié la dualité qui oppose les partisans de la branche dure de "la chair est faible" au courant plus modéré mis en avant par le Sergent qui mène les vétérans humains sur la fin. En bref, une bonne nouvelle qui met en place quelques jalons de plus pour la suite avec notammment ce que se disent les Prophètes Eldars. Le Lion : Après la rencontre avortée contre son homologue des Night Lords, nous retrouvons notre Lion qui cherche un moyen de mettre fin à cette chasse. Mais ses officiers lui parlent d'un avant-poste du Mechanicus qui est attaqué et notre Primarque favoris décide d'aller mener une force expéditionnaire pour calmer la Death Guard et/ou les Iron Hands. En tant que joueur Dark Angel, je rejoint les propos de Gilian, après 20 romans dans l'Hérésie, je me demande d'où vient cette persistante rumeur sur l'ambivalence du Lion et notamment de sa loyauté. S'il y a bien une chose que les romans montrent jusqu'à maintenant c'est l'infini loyauté de ce dernier envers l'Empereur et il le prouve une fois de plus en mettant son devoirs envers l'Empereur devant tout le reste. Il a une manière à lui de mener son combat mais clairement aucun doutes possible et on apprend même que malgré ce qu'il sait de la situation sur Caliban, l'avenir de l'Imperium passe en premier. D'ailleurs j'ai bien aimé lorsque le Lion rencontre un démon sur son vaisseau et se rend compte en parlant avec lui que l'Empereur est vivant, ce qui renouvelle son énergie. Nouvelle une fois de plus intéressante qui approfondi le personnage du Lion et le dilemme des Primarques Loyalistes entre le fait de rallier Terra ou combattre les traîtres où ils sont. J'ai hâte de voir la rencontre entre le Primarque DA et son homologue en bleu Le Serpent en dessous : J'ai eu plus de mal à lire cette nouvelle. Le style était, je trouve, moins fluide, la construction à base de mission - briefing pré mission m'a un peu ennuyé et les phases d'infiltrations étaient lourdes. A côté de ça néanmoins, on poursuit notre apprentissage de ce qu'est et/ou fait l'Alpha Legion et nous sommes toujours maintenu dans le flou quant à leurs réelles intentions. On nous dit/écrit que l'Alpha Legion veut qu'Horus gagne pour vaincre le chaos mais dans le même temps leurs actions semblent plus complexe que juste faire gagner Horus. Omegon semble en effet avoir des buts (et intentions ?) différents de ceux d'Alpharius mais jusqu'à quel points leurs points de vue diffèrent-ils ? Et diffèrent-ils vraiment ? Tout le paradoxe de l'AL ^^ Roman intéressant dans ses révélations et touches de fluff, lourdingue dans le style. Prochain arrêt : Signus Daemonicus et l'arrivée des Blood Angels dans cette hérésie Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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