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Emelia et Frederick


Imperator

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C'est très bien tout ça, ma foi. Bien que je ne sosi pas d'accord avec ta vision des amours adolescentes, mais bref, c'est un détail.

ça m'étonnerais bien que quelqu'un soit d'accord avec un tel raisonnement. Non, ça, c'est un p'tit truc que je tenais à mettre pour rire. D'ailleurs, en terme d'importance dans le récit, c'est absolument insignifiant! Donc je comprends très bien ton point de vue. Maintenant si ça dénature mon texte, là, c'est autres chose... (mais je ne suis pas à même de juger ce point là...)

Ca y est! j'ai trouvé le rapport! je ne dis rien pour ne aps gacher le suspens!

Bon, remarque, je ne pense pas que ça puisse vraiment gâcher le suspens et puis... De toute façon, ce n'est pas sensé être ça le principal sujet du texte(mais je tourne toujours autour de la même chose...)

Allez, si je poste, c'est parce que:

Sauf qu'il y a toujours pas la suittteeee  Vite post je veux savoiirrrr

Ben je l'ai mise, mais vu la coupur trop violente, j'ai décidé d'éditer mon texte.

Imperator, empereur qui continue...

Modifié par Imperator
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ça m'étonnerais bien que quelqu'un soit d'accord avec un tel raisonnement. Non, ça, c'est un p'tit truc que je tenais à mettre pour rire. D'ailleurs, en terme d'importance dans le récit, c'est absolument insignifiant! Donc je comprends très bien ton point de vue. Maintenant si ça dénature mon texte, là, c'est autres chose... (mais je ne suis pas à même de juger ce point là...)

Non, non, c'est un détail sans importance, après tout, ça rajoute une touche d'humour au texte (sacré Will! :lol: )

La suite est d'ailleurs tout aussi réjouissante et drôle. Elle fait revenir le texte dans le côté "léger" (ce n'est pas un reproche, mais je ne trouve pas d'autre mot) de ses débuts.

Mr Petch

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Allez hop, une petite transition avant que je ne complique le tout...

Tout de suite, Will se mit à rassembler ses copains. Le plan proposé lui plaisait, non parce qu’il était ingénieux et avait une chance de marcher, bien loin de là, mais parce qu’il était complètement fou et qu’il n’en fallait pas plus pour le décider. Il ne fallut pas longtemps pour que le groupe soit formé et mit en marche vers l’objectif. Il était constitué d’une vingtaine de jeunes, tous d’accord d’aller rire un bon coup. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, ils arrivèrent devant Damien et Emelia. La suite va certainement vous faire croire que je radote, que je commence à délirer, mais il n’en est rien. Ce que je vous raconte là s’est réellement passé et je ne fais que retranscrire ce dont j’ai été témoin.

La troupe était donc arrivée à pied d’œuvre et ce fut Will qui ouvrit le bal en s’avançant d’un pas décidé vers Emelia. Sans que rien ne put permettre de s’y attendre, il lui mis la main sur l’épaule, la tirant de ses rêveries et, prenant le ton d’un être entièrement saoul, il cria :

« C’est la reine ! »

Tout de suite, les gosiers des vingt autres reprirent ce cris et se mirent à la prendre par le bras pour l’emmener dans une folle ronde qui tournait, tournait à en perdre la tête. Puis, toujours en chantant et en tournant, le groupe se mit à dévier du côté de la fête, emportant avec lui Emelia qui, bien qu’elle ait d’abord voulut se sortir de cette bande d’ivrogne, avait finalement décidé de s’amuser et riait de s’entendre louer et de se voir ainsi entourée. Elle ne remarqua pas Frederick qui passa à côté pour aller faire ce qu’il estimait comme son devoir, aller parler à Damien. Ce dernier, d’ailleurs, restait bouche bée devant autant d’effronterie, d’audace. Il voulut au départ foncer dans le tas pour récupérer son bien, mais il eut vite comprit l’inutilité d’un tel geste et s’était contenté de suivre le groupe, attendant le moment où il voudrait bien lui rendre ce qu’il lui avait pris. C’est à ce moment que Fred l’aborda.

« Damien… »

« Excuse-moi, mais je n’ai pas le temps de discuter. »

« Moi non plus, figures-toi. Je n’en ai que pour une seconde. »

« De quoi veux-tu me parler ? »

« D’Emelia. »

À ce nom, Damien changea de couleur et d’expression, passant du rouge au blanc et de la politesse hypocrite à une sourde rage de jalousie.

« Tiens donc ? Et bien vas-y, parle… Ce ne sera qu’en pure perte. Je t’ai percé à jour tu sais ! »

« Il n’est pas question de cela… »

« …Mais bien sûr que si ! Il n’est question que de cela ! Ainsi, tu veux m’enlever ma dulcinée, hein ? Mais pour qui te prends-tu, petit morveux ? Te crois-tu de taille ? Penses-tu pouvoir me doubler ? »

« Le morveux va peut-être t’en coller une plus tard, mais pour l’instant… »

« De quoi, toi, me frapper ? Des menaces maintenant ? Mais regarde quel ton impérial tu prends pour me parler… Lâche, fourbe ! Tu voulais me poignarder dans le dos, n’est-ce pas ? Je vais bientôt te prouver ton erreur ! Tu vas déchanter, sale petit… »

« Tu vas la fermer oui ? » cria soudain Fred d’une voix forte, puissante et sur un ton à faire frémir les morts.

« Oui, je l’aime, oui, je vais te la ravir si elle le veut bien, mais si je suis venu te parler, c’est parce qu’elle est en danger, alors je voulais surtout que tu veilles sur elle. Mais puisque tu n’es pas prêt à m’écouter, je m’en vais. S’il lui arrive quelque chose, tu sauras au moins à qui revient la faute… »

Sur ce, il s’en alla, fulminant de ne pouvoir faire ravaler ses paroles à son adversaire. Celui-ci, ayant repris ses moyens après avoir été décontenancé par la réaction violente de Fred lui cria :

« C’est ça, fuis… On se retrouvera, et je te ferai mordre la poussière ! »

En vérité, Damien pensait à tout autre chose. Si Fred venait l’avertir d’un danger qui courrait sur Emelia, c’est qu’il y avait quelque chose. Son esprit, dérangé par le mal que l’on nomme amour, ne sut pas réagir d’une façon absolument normale et se mit à lui faire faire les déductions suivantes : Si l’on combine le fait que Fred espère un jour qu’il puisse lui ravir Emelia, ainsi que sa tendance asociale, l’on obtient que Frederick est fou. De là, il vient annoncer un danger qui pèse sur l’objet de leur dispute. Le danger n’ayant jamais existé, il compte le créer… Peut-être veut-il tenter d’assassiner Emelia pour, comme le ferait un fou, croire qu’elle sera à lui une fois au ciel. C’était possible pour Damien et c’était même devenu certain. Aveuglé par la jalousie, ce fut le scénario qu’il retint.

Enfin, après s’être sortit de ses sombres projets et méditations, il alla retrouver sa chère et tendre. Elle l’attendait, si j’ose m’exprimer ainsi, en dansant au milieu de la maison de Marc, sur deux tables qui formaient un podium improvisé et entourée par toute une foule qui criait « c’est la reine », en dansant et riant. Contre les murs s’étendaient les moins résistants, déjà épuisés et désorientés par ce nouveau jeu. Ainsi vont les choses quand personne ne les arrête et il avait suffit d’une petite blague pour finir en une grande fête. Damien n’y prêta pas attention et se contenta d’approcher d’Emelia et de l’emmener à l’extérieur pour lui parler. Elle se laissa faire, et la foule avec elle. De toute façon, la blague avait passé et l’heure était aux réjouissances et au vin.

Pendant ce temps, Frederick était sortit du village, se demandant pourquoi il avait tenté d’avertir Damien. Tout d’un coup, il se sentit bête, mais bête au possible. Sa conduite irrationnelle lui parut dénuée de sens et il conclut qu’il devait être devenu fou pour avoir tenté pareille aventure. Il ne lui restait plus qu’une chose à faire, retourner dans son repère et aller s’y plaindre. Une petite pensée vint quand même l’égayer un peu. Demain, il devait aller chez Emelia pour lui apprendre la lecture. Elle savait lire, il le savait, ce n’était donc pas pour cela qu’elle l’invitait. Il préféra ne pas se laisser aller dans des rêves merveilleux teintés du sourire de sa belle, plus, il est vrai, pour conserver une raison de se plaindre que par conscience et réalisme. C’est dans cet état d’esprit qu’il arriva dans son petit chez lui… Mais quelque chose avait changé, profondément changé. Il ne put retenir un cri de stupeur. Un autre lui fit écho.

Non, non, c'est un détail sans importance, après tout, ça rajoute une touche d'humour au texte (sacré Will!  )

J'espère que cette suite lui fait honneur... :wub:

(ce n'est pas un reproche, mais je ne trouve pas d'autre mot)

Ne t'inquiète pas, d'abord parce que c'est un mot que j'emploie fréquemment, et ensuite parce que je voulais justement que le départ paraisse léger, afin de contraster avec la fin (qui devra soit s'avérer légère, soit très dramatique)

Allez allez, la suite ! Je trouve cette histoire passionnante !
J'éspère que ce bout là saura te satisfaire un petit moment...

Imperator, empereur qui promet que la suite de cette suite s'avérera plus intéressante!

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Invité Kyryu

Toujours aussi bien meme si j'ai du mala comprendre pourquoi Fred dit qu'un danger risque d'arriver a Emelia, alors qu'il est censer arriver a cause d'elle meme si maintenant on comprend pourquoi.

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Toujours aussi bien meme si j'ai du mala comprendre pourquoi Fred dit qu'un danger risque d'arriver a Emelia, alors qu'il est censer arriver a cause d'elle meme si maintenant on comprend pourquoi.

Oh la la... Je suis mal... Bon, en gros, Fred pense que l'autre fou (de la scène d'avant) pourrais s'en prendre à Emelia (ben ouais, s'il est fou...). Par contre, Emelia ne devrait pas, normalement, faire arriver un danger, sauf si on en croit l'autre cinglé d'avant (je parle toujours du même, le grand avec une monstre carrure qu'on a récupéré en haut du col.)

En fait, toi, tu crois ce que dis celui que moi je traite de fou mais tu ne crois pas Fred... Bon, c'est normal, vu que c'est d'abord le fou qui s'exprime...

Je m'embrouille... Bon, en gros, Frederick n'a pas cru l'étranger (qui le croirait d'ailleurs?) et a pensé que ce dernier était cinglé. S'il est cinglé et qu'il pense qu'Emelia représente un danger, il pourrait bien, dans un élent de fanatisme, vouloir la tuer... C'est envisageable, et encore plus dans un cerveau rongé par l'amour (tiens, y a un lien entre Damien et Fred... J'avais pas vu ça!).

Voilà voilà... Je pensais avoir assez insisté sur le fait que l'étranger était givré, mais si tu me dis que non, ben je vais en rajouter une couche...

Imperator, empereur qui aimerait toutefois, avant de commencer à en rajouter, savoir si ce que j'ai dit est vrai ou si il y a un autre problème...

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Invité Kyryu

Non non pas besoin d'en rajouter, c'est moi qui n'avait pas compris qu'il(le gros monstre) etait single a ce point la :wub: , meme si je n'y croit pas vraiment (qu'il soit single) mais sa reste mon avis.

Bon ben continu maintenant :skull: :'(

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Je n'ai pas tout lu mais j'ai du lire les deux tiers. C'est vraiment géniale ton texte! Tu as parfois des idées vraiment magnifique et le coté désinvolte qui affaiblit parfois tes textes est totalement absent ici. Le ton à la fois complice et détaché de l'"auteur" est parfaitement maîtrisé et astucieusement utilisé. Je n'ai aucune critique à faire.

Sans rire, c'est sans doute parmi ce que j'ai lu de meilleurs ici!

N'écris pas si vité pour me permettre de rattrapper l'histoire! :D

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Invité Taurnil the Fallen Angel

nonnonnon, ce n'est pas à lui de ralentir, c'est à toi d'accélérer...

La suite, viiiiiiiite, par pitié !!!!!

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Bon, j'essaie de continuer, mais ça devient dur (maladie oblige). Bon, ce passage est sensé être plutôt déroutant et permet un nouveau départ. Enfin bon, vous verrez... Encore une fois, je suis à l'écoute de tout commentaires!

La pièce se ressemblait bien à elle-même, les meubles étaient tous à leur place et seul la luminosité avait clairement changé, passant de l’habituel verdâtre qui avait couvert tous les soupirs de Fred au vert pétant, à ce vert inondant qui semble traverser les habits et qui va jusqu’à ricocher contre les murs pour éclairer le moindre coin d’ombre. C’est justement dans un coin que se trouvait un étrange bonhomme, un elfe pour être précis.

Il regardait Frederick d’un air un peu désabusé et refermait avec lenteur le livre qu’il tenait dans sa main gauche. Doucement, avec précaution, il retira une vieille pipe de sa bouche et se redressa. Fred ne bougeait pas, terrorisé. L’elfe, de moins en moins sûr de lui commença à s’approcher, par petits pas agiles mais lents.

« C’est un rêve »se dit Fred, en murmurant.

Pourtant, le fantôme, car ça ne pouvait être que ça, continuait d’avancer, imperturbable. Bientôt, il ne resta plus qu’un mètre séparant les deux êtres… Ce fut rapidement, trop rapidement, un demi-mètre, puis un quart de mètre. Friedrick réfléchissait à toute vitesse. Soit c’était un rêve, et il ne risquait rien. Soit, et c’était bien plus probable, c’était un fantôme, et il allait le traverser sans qu’il ne ressente rien de plus qu’un léger frissonnement. La distance devint de plus en plus petite et le fantôme semblait ne pas vouloir ralentir.

« Il va me passer au travers » pensa Fred.

L’autre le pensait aussi. Une seconde s’écoula, puis une autre. Le contact arriva enfin et autant le jeune homme que le vieil elfe furent projetés à terre. Le choc avait été assez violent et aucun n’arrivait à croire à ce qu’ils vivaient. Enfin, après quelques minutes de complète réflexion, l’elfe prit la parole :

- Tu peux me voir ?

- Bien sûr que je te vois ! s’écria Fred, comme si cet être était la cause de tous les problèmes du monde.

- Bien sûr, bien sûr… C’est vite dit ! Voilà plusieurs années que je dois te supporter dans mon sanctuaire, que dis-je, dans mon tombeau et voilà soudain que tu te mets à me voir ? Je ne vois pas ce qui est normal, tu m’excuseras.

- Que dis-tu, tu me connais ?

- Et il me demande si je le connais… Mais bien sûr, et là je peux me permettre l’expression, que je te connais ! J’ai put suivre, peu à peu, tes plaintes, tes angoisses, tes doutes ! Même si au départ je ne faisais pas attention à toi, j’ai vite décidé d’arrêter de lire pour t’écouter et, parfois, te conseiller. Mais tu ne m’as jamais écouté, tu n’as jamais tenté de tendre l’oreille. C’est normal, tu es un humain… Toujours est-il que jusqu’ici, je pensais que tu ne pourrais jamais me voir et j’en étais quitte à entendre tes hurlements et tes malédictions à longueur de journée… À ce propos, si tu reviens, c’est qu’il a encore dût se passer quelque chose, non ?

- Attend, je ne crois pas que ce sois le moment de parler de ça… Comment puis-je te voir ? Tu dis tout savoir de moi, mais qu’est-ce qui me prouve que c’est vrai ?

- Et bien, tu es complètement fou d’une certaine Emelia, que tu nomme ta bien-aimée, tu adore ton ami Willy, tu es plutôt gentil et enclin à croire en la bonté de l’être humain…

Il y eut un silence. Les deux avaient souris à ces derniers mots… L’elfe, préférant ne pas s’attarder, reprit :

- En fait, tu es d’une timidité à faire peur et tu déteste la foule. Ton principal soucis est de passer inaperçu et tu veux simplement vivre sans ennuyer personne… Enfin, ça, c’était avant…

- En effet, avant…

Ils se comprenaient. Nul doute pour Fred que cet étrange bonhomme le connaisse et, sans plus se poser d’autres questions, comme le font tous ceux qui approchent du désespoir, il se mit à le questionner, comme un ami, comme s’il l’avait bien connu et qu’il avait un secret à lui révéler. Pour tout dire et satisfaire un peu cotre soif de savoir, Fred se fichait bien pas mal de pouvoir discuter avec un mort et ses pensées restaient concentrées en un point, Emelia. Toutefois, il tenta de se distraire un peu :

- Ainsi, vous êtes mort. Dit-il, d’une manière tout à fait banale, comme si ce fait n’avait rien de plus étonnant que de manger une pomme.

- En effet. Je me nomme… Enfin… Oh, je ne sais plus ! Voilà des années et des années, des siècles et des siècles que je suis enfermé ici et je n’ai eut pour compagnie que quelques livres… Mon nom, de toute manière, importe peu.

- Comment êtes-vous mort ?

- Tu vois le plafond ? Cette pierre verte m’a tué. Je l’avais dérobée pour l’étudier, et elle m’a complètement détruit. J’ai finalement dut m’exiler dans cette grotte pour continuer mes recherches et j’ai put, avant de mourir, l’enfermer dans ce réceptacle. Ce fut bien trop tard et elle éclaire depuis mon long sommeil.

- Ah…

- Je vois bien que ça ne t’intéresse pas… Je sais à quoi, ou plutôt à qui, tu penses. Allons, raconte donc ton problème. Tu sais, je commence à avoir l’habitude…

- Non, je ne vais pas vous ennuyer… De toute façon, je la vois demain et puis… Dites, vous est-il arrivé de sortir ?

- Non… Vois-tu, je ne suis plus aussi jeune que toi et j’aurais bien du mal à escalader la falaise. De plus, mon grand ami l’aigle m’a abandonné depuis longtemps, avec mon consentement, ça va de soit…

- La falaise, quelle falaise ?

- Tu sais bien, la falaise sur laquelle débouche la grotte. C’est pour ça que j’ai choisi ce lieu ! Je suis d’ailleurs assez étonné que tu puisses venir ici aussi facilement et je m’étais promis de te demander des explications… Enfin voilà quoi. Je peux sortir, mais la falaise m’arrête et j’ai trop peur d’une seconde mort pour m’élancer dans le vide.

- Vous savez, il n’y a pas de falaise. La grotte débouche sur une série de tranchées qui mènent à une plaine. Au-dessus, il y a le village.

- Oh, excuse-moi… J’oubliais… Oui, évidemment.

- Comment ça, que veux-tu dire, qu’y a t’il ?

- Oh, rien… Juste que… Il n’y a pas plus de village ou de plaine que de rayons du soleil dans cette caverne.

- Tiens donc ? s’interrogea Fred, qui commençait à en avoir marre d’apprendre que toutes les nouvelles rencontres qu’il faisait étaient folles.

- Ne t’inquiète pas, je dis ça, je ne dis rien…

- Attend… Si je te suis dans tes dires, il n’y pas de village… Comment peux-tu soutenir une chose pareille ?

- Et bien, c’est assez simple. Il n’y a pas de village car il n’y a pas d’être pour le construire. La grotte débouche sur une falaise, et il faut être aveugle pour être trompé par ces visions.

- Sais-tu que je marche sur ces visions ? ajouta Fred, un peu amusé par de pareils propos…

- Je sais, je sais… De toute façon, tout ça n’a pas de sens ! Cette illusion est apparue du jour au lendemain, comme ça, dit-il en claquant des doigts, et moi, je ne suis pas assez fou pour ignorer la vérité.

- Je ne comprends rien à ce que tu dis, mais…

- … Mais tu vas la voir demain, et seul ça compte, n’est-ce pas ?

- En effet…

Ils s’arrêtèrent là. Frederick, sans même penser à toutes les histoires du vieil elfe, et sans faire attention à ce dernier, alla se coucher dans le lit. Le colocataire fit un pas vers celui-ci, puis, se ravisa. En effet, il ne traversait plus son ami à présent. Il s’assit en tailleur et l’observa. La nuit passa ainsi, tranquille, paisible.

Vous vous demandez peut-être dans quelle histoire sans sens je vous emmène, dans quelle folle élucubration je m’aventure ? Je ne peux que vous répéter que je me fais ici le narrateur uniquement de ce que j’ai put voir. Je ne vous raconte que ce que je sais et j’ai put assister à cette scène. Peut-être voudriez-vous que je vous explique tout, que je me mette à donner des raisons à chaque choses ? Comment le pourrais-je ? Encore une fois, ce que je dis n’est que la vérité, et il est bien normal que vous vouliez la rejeter, mais c’est tout de même la vérité. Arrêtons là nos discussions et revenons-en à l’histoire.

La journée accueillit Friedrick à bras ouvert. Il s’était levé et, sans apercevoir la présence de l’elfe, s’en était allé. Dehors, le temps était splendide, resplendissant ! Pendant son sommeil, Fred avait réfléchi, beaucoup réfléchi. À quoi bon jouer à se cacher, à quoi bon réfléchir. Il en devenait fou, car il avait déjà crut voir un barbare à la mine de tuer le traiter en seigneur et s’aplatir devant lui, ainsi qu’une sorte d’elfe mort depuis longtemps. Une seule raison possible à de pareils visions, la folie. Et une seule cause possible à cette folie : Emelia. Il lui fallait tenter sa chance, foncer quelles qu’en soit les conséquences ! De plus, ne lui avait-elle pas fait signe ? Ne l’avait-elle pas invité ? Aujourd’hui serait le jour du désastre ou du début du rêve… C’était aujourd’hui ou jamais !

Imperator, empereur fatigué...

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Empereur fatigue et qui voit des fantome (je n'ai aucun mal a te croire :innocent: , car j'en vois aussi :clap: )

Quelque chose de tres interessant arrive, alors repose toi vite et envoie la suite B)

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  • 2 semaines après...

Bon, ma convalescence n'est pas encore terminée, mais je me suis remis à écrire (à lire aussi, mais je n'ai pas encore terminé de texte... Je vais m'y remettre, ce n'est qu'une question de temps...).

J'ai donc continué l'histoire de Frederick et d'Emelia (faudra quand même me dire quand ça devient absolument trop de la folie, que je freine à temps avant d'entrer dans le mur). J'espère faire la suite un peu plus tard (en jours), si tout continue à aller un peu mieux comme en ce moment.

Allons donc pour le texte:

Inutile de vous dire quelle résolution ressortait de son allure, de vous dire avec combien d’assurance il traversa le village, obnubilé, complètement fixé sur son objectif. Le résultat seul compte, et le résultat fut de le voir propulsé de son point de départ jusque devant la porte du palace de sa bien aimée. Son bras faillit défaillir au moment de toquer, geste banal d’habitude, fatal pour tout ceux qui se seraient retrouvé dans cette situation, mais il eut la présence d’esprit de ne pas reculer, de se rappeler son but et ses raisons. Il était décidé, il était certain de ses capacités et de ses chances, il savait que ce n’était qu’ainsi qu’il pouvait réussir.

Malheureusement pour lui, il n’était qu’un homme, un simple homme et quand Emelia lui ouvrit en personne, toutes ses résolutions faillirent partir en fumée. Pourtant, il n’était plus temps de reculer, et Fred articula difficilement, mais avec assez de fermeté pour que ça paraisse suffisamment étrange à Emelia pour la faire sursauter :

- Salut, je viens pour la lecture.

Il regretta sa phrase, la façon et le moment où il l’avait prononcée. Mais il ne trembla pas, comprenant que seul sa détermination pouvait le sortir de sa situation. Il lui fallait aller jusqu’au bout et ne pas regarder en arrière. C’est donc dans cette optique qu’il « força », pour ainsi dire, le passage et entra dans la maison. Il se sentait fort, plus fort que jamais et il y a fort à parier que si on lui eut demander de faire l’impossible sur le moment, il aurait haussé les épaules et se serait mis à la tâche. Son zèle, sa fierté étaient merveilleux à voir et tout aurait put aller pour le mieux si Emelia n’avait pas soudain exprimer le souhait qu’il s’en aille, prétextant un rendez-vous pressant.

- Mais l’on pourrait se voir demain ? ajouta t’elle.

Frederick n’entendit pas cette partie, comme il ne vit pas les lèvres tremblantes et la mine désabusée et penaude de celle qui lui parlait. Lui, ce qu’il voyait, à ce moment précis et pendant environ une seconde et demi, ce fut la mort, sous toutes ses formes. Aurait-il été un matérialiste à qui l’on vient arracher sa maison et ses biens, un roi que l’on détrône, un dieu que l’on arrête soudain d’aduler, un enfant à qui l’on arrache sa mère, il n’aurait put se trouver plus perdu, se sentir plus malheureux et déchu. Comment, alors qu’il arrivait, sur sa demande, elle le renvoyait de chez elle ? Pour quels motifs, qu’avait-il fait ? Était-ce donc sa froide détermination qui l’avait ainsi condamné ? Il voulut se défendre, mais une main s’abattit sur son épaule avant qu’il n’eut put formuler le moindre mot. Il se retourna juste à temps pour voir Damien, un vaste sourire sur le visage et une expression dans le regard qui semblait dire : « J’ai gagné, tu perds » qui entrait dans la maison et alla embrasser Emelia pendant que lui, sans rien comprendre, se retrouvait sur le perron, les deux pieds sur le magnifique paillasson.

Un moment, il eut envie de hurler, de hurler à faire tomber les montagnes, à faire s’écrouler les plaines et faire trembler le monde. Mais son râle mourut dans sa gorge. Complètement hébété, il restait comme mort devant la porte, et Will qui l’aperçut poussa un hurlement en le croyant mort. Dans ces conditions, L’ami voulut sauver le trépassé en l’emmenant loin, chez lui, dans sa grotte, afin qu’il y renaisse. Pas un seul instant il ne se douta de l’activité phénoménale qui se développait dans la tête de son ami.

En effet, Friedrick réfléchissait. Pourquoi, avait-il commencé à se demander, pourquoi crier, alors que ce cri ne dépassera pas les cent mètre et n’effrayera que les moineaux ? Pourquoi crier alors que ça ne ferait qu’amuser Damien ? Pourquoi crier, donc ? Ce qui venait d’arriver semblait irréel, et, pensée diamétralement opposée, complètement logique. Il aurait dut s’y attendre, il aurait dut comprendre à nouveau, comme il avait compris il y a longtemps, qu’il n’avait rien à attendre. Lui, paysan, moins que paysan car il ne savait même pas retourner la terre, lui que seul le gazouilli des oiseaux intéresse d’habitude, lui ne pouvait pas avoir de chance avec Emelia. Mais l’amour ? Cette pensée le fit tressaillir. Et oui, l’amour laissait une chance, un maigre espoir. Et puis, elle l’avait invité, elle l’avait amené vers elle ! Alors pourquoi le rejeter soudain ? La réponse fut longue à venir, car effrayante dans ce qu’elle impliquait et de par sa simplicité. Seul Damien pouvait avoir provoqué ce revirement. La suite est facile à imaginer. Elle a eut à choisir et elle a vite comprit qu’entre le petit solitaire naïf et le beau, le gracieux et socialement fort Damien, il n’y avait pas à transiger ni à débattre. Fallait-il être triste, fallait-il pleurer ? Il aurait dût, s’aurait été normal. Pourtant quleque chose manquait. L’envie n’y était plus. Un terme, mille fois répété, convient parfaitement à la situation : quelque chose s’était brisé en lui.

Non pas qu’il fut blessé ou qu’il eut mal, mais que son esprit s’était cassé, que sa base, ce sur quoi s’appuyait toutes ses pensées, toute sa psychologie et sa manière de vivre avait cessé d’exister. Plus d’espoir, plus d’amour. Emelia était le centre de sa vie, le point culminant de ses pensées et l’organisatrice de celles-ci. Dès lors, sa disparition entraînait avec elle la totalité des capacités de raisonnement de Fred. Enfin ,quand je dis la totalité, je mets de côté une petite partie, un morceau longtemps caché de sa personnalité, une miette qu’il avait depuis longtemps vaincue et qui, elle, n’était en rien lié avec Emelia. Ce grain de sable, c’était la haine, la haine éternelle, celle qui dévore le cœur du premier qui l’appelle. Il se sentit soudain envahit par un violent courant de dévastation, par des envies et des besoins qu’il n’avait encore jamais ressentit ! Il essaya un moment de combattre, mais s’aurait été résister à un démon avec absolument rien du tout, avec le néant. Il succomba à la facilité de haïr, à la débauche et il sombra dans une abîme de terreur, un monde de chaos et de destruction.

Lorsqu’il ouvrit les yeux, Willy, qui était resté à côté de lui pendant les deux jours qu’avaient duré ses délibérations et sa chute en enfer, ne put réprimer un sursaut de frayeur. Le regard était vide de joie ou d’amusement, seul restait une insondable noirceur à faire pâlir les morts.

- Est-ce que ça va Fred ?

- Non, mais ça va être terrible !

- De quoi parles-tu ?

- Will, je n’ai qu’une question : Tiens-tu à la vie, à cette vie que tu mènes ?

Tout autre que cet ami aurait eut un grand frisson et se serait crut menacé de mort dans une telle situation, mais Will avait confiance et se contenta de répondre :

- Je n’en vois pas d’autre, et celle-ci me convient.

- Et si je te demandais de venir avec moi vivre une autre vie, une existence certes plus incertaine, mais dans laquelle nous serions les maîtres ?

Il pensait à ce moment uniquement à tuer Damien par tout les moyens qu’il lui serait possible d’avoir et pensait aider son ami en lui proposant de quitter le mode de vie infâme, ou tout du moins qui lui semblait soudain infâme, pour le rejoindre dans sa folie. Après tout, une fois son crime accompli, ils mourraient certainement, tués par une foule en colère et quitteraient ce monde inhospitalier pour un autre où, il en était certain, ils commanderaient.

- Tu me propose de partir de ma vie tranquille, de cesser de mener une existence paisible pour aller chercher autre chose ? Voyons… J’ai tout ce que je veux, cet endroit est un formidable paradis, je crois avoir enfin trouvé l’âme sœur et… Et puis quoi ? Vais-je nier que j’en ait marre ? Vais-je me défiler alors que tu m’offre ce que j’attends depuis bien longtemps ? Quelles que soient tes projets, j’en suis, tu peux compter sur moi, même si tu décidais d’aller te faire bandit de grand chemin, je serais le premier à t’aider.

Vous allez croire que Willy était mauvais, qu’il était en tout cas fou, et bien c’est faux ! Plus calme, plus pondéré que son ami, il avait sut éviter de trop s’accrocher à Emelia, mais ce ne fut pas sans heurt et ce qui venait d’arriver à Frederick avait, chez lui, pris bien plus de temps pour mûrir et éclore, uniquement ralenti par la constante recherche de Will pour une campagne pouvant lui donner les bases dont il avait besoin. Le destin, s’il existe, a vraiment bien calculé pour que Friedrick succombe au moment même où Will se trouvait désemparé. De toute façon, que dire de plus à part que ces deux être se sentaient abandonnés et trahis, et qu’ils n’avaient fait que se laisser aller au désespoir, comme il est fréquent dans ce genre de cas.

Mais, habituellement, une telle chute se termine par un simple suicide, chose plutôt banal et risible lorsque l’on y pense, acte lâche et faible de celui qui n’en peux plus et qui n’ose pas lever la main sur une autre personne que lui. Seulement, vous l’aurez compris, un tel acte ne mis pas fin à la vie de Frederick, et ce qu’il advint fut bien plus funeste. N’y voyez pas un besoin de continuer à vous raconter cette histoire, mais un fait logique découlant d’une seule chose : Si une personne normale, un peu faiblarde comme l’était Fred et suffisamment aux abois va, dans la majorité des cas, se donner la mort pour, soit dans un ultime élan d’honneur, éviter à quelqu’un d’autre de trépasser, soit s’en être pris à la seule victime potentielle, et bien Frederick lui, pas. Simplement, parce qu’il n’était pas une personne normale, un peu faiblarde. Non… Le malheur de la situation fut que Friedrick était au contraire une personne anormale et loin d’une quelconque faiblesse, bien que ce fut à son insu. Mais n’anticipons pas.

Imperator, empereur du néant.

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Allons, je vais continuer... (ajoutez la voix lasse pour avoir la vraie version de cette phrase.). Bon, ce passage-ci revêtant une certaine importance pour moi, je m'excuse d'avance pour les puristes qui ne supportent pas la moindre injure dans un dialogue, mais la situation l'exigeait. J'espère que la lecture de ce morceau vous sera agréable, ou en tout cas, fera ressortir un petit quelque chose en vous...

On peut toutjours espérer...

Le jour arrivait, il fallait agir. Mais que faire ? Quelque chose en lui de rationnel l’appelait à la prudence. Autant il avait envie d’aller directement chez Damien pour lui couper la gorge, autant une petite voix rationnelle lui démontrait rapidement l’inutilité d’une telle tentative, ne serait-ce que par le risque qu’elle avait d’avorter. Le mieux, se dit Frederick, était d’aller analyser la situation et de se préparer à frapper avec méthodologie et efficacité. Au moins serait-il sûr d’avoir sa cible.

Voyons, Will lui avait appris qu’il avait passé deux jours depuis le malheureux incident… Après un rapide calcul, il se rendit compte qu’il devait aller cet après-midi recommencer les études. Les choses commencèrent à s’éclaircir dans son esprit et il ne douta plus que la providence l’avait devancé dans ses réflexions et lui avait préparé le terrain. Il se mit donc en route pour la vieille demeure de sagesse. Se coulant dans les rues à la manière d’un évadé, rasant les murs comme s’il voulait se cacher des autres ou, dans ce cas précis, se cacher de lui-même, il parcourut le chemin le séparant de sa destination. Une foule était agglomérée devant l’entrée.

Lorsqu’il la vit, Fred se mit à réfléchir. En temps normal, il l’aurait évitée, préférant attendre pour savoir ce que faisaient tout ces gens attroupés devant son école. Il hésitait pourtant. Une parole émergeant de la compacte masse retentit soudain dans ses oreilles. « Tu sais ce qui se passe ? Qu’a fait Friedrick, qu’arrive-t’il ? ». Tout cela le concernait donc… Il comprit immédiatement qu’il valait mieux partir et attendre que l’orage passe ou, à défaut d’orage, que la foule se disperse. C’est donc sur cette lâche pensée qu’il s’avança en direction du grand groupe, d’un pas sûr et décidé, le regard plein d’arrogance. Il traversa avec une démarche dédaigneuse cet ensemble de personnes et alla vers celui qu’il jugeait le plus proche de la porte, sans toutefois s’approcher du petit comité d’accueil qui le regardait s’avancer, comité composé d’Emelia, d’un Damien souriant au possible et Vechnos. Ignorant ces derniers, il demanda, d’un ton railleur :

- Alors, comment ça va ? Tiens, il se passe quelque chose ? Mais c’est ce bon vieux Damien ! Dis-moi, que fait-il ici, il vient aussi étudier ? Il peut donc apprendre quelque chose dans la vie ?

Et il continuait, badinant avec l’autre pendant que celui-ci le regardait, décontenancé de tant de détachement devant le sérieux de la situation. À voir Fred, vous auriez pensé qu’il était à l’aise, amusé de tout ce fatras, de cette réunion. En réalité, vous vous en doutez bien, il n’en menait pas large. Effaré devant une effronterie qui ne lui était en rien familière, il cherchait une solution pour calmer le jeu et s’éclipser. « Mais qu’est-ce qui m’a pris ? » se répétait-il sans cesse. Il n’imaginait même pas avoir succombé au besoin de se voir tout puissant, de s’imaginer tranquille comme le sont les guerriers et les seigneurs. Pour lui, il était fou, et il avait raison. C’est d’ailleurs dans cette folie qu’il s’escamota de la discussion et vint s’appuyer sur l’épaule de Vechnos pour déclamer haut et fort :

- Mon cher professeur, c’est une belle journée, non ? Moi, je vous le dis, il y a tout de même de l’orage dans l’air, j’en suis certain, mon petit doigt ne m’a jamais trompé.

L’autre, un peu surpris de cette attitude peu habituelle, répondit :

- Frederick, nous nous sommes réunis ici pour discuter de faits graves et décisifs te concernant. Vois-tu…

Fred n’écoutait pas, ou plutôt, fit semblant de ne pas écouter, car lorsqu’il lança à Emelia :

- Ma chère, c’est un enchantement, non partagé peut-être, mais un enchantement que de vous voir ici en ce lieu pour m’accompagner dans mes déboires… Figurez-vous que le vieux à côté de moi me cherche des cross et que je crois…

Si un jour quelqu’un fut complètement outré de sa conduite, ce fut bien ce jour-là, car, intérieurement, Fred rageait de s’être empêtré dans une histoire pareille et se maudissait de continuer. Pourtant, rien n’y fit. Il avait mis la main, le bras devait passer, sous faute de se retrouver manchot sans raison. Et puis, se dit-il, ce ne pourra pas être pire, maintenant.

- … Frederick, vous outrepassez les bornes ! Si vous ne quittez pas à l’instant ce sourire moqueur et que vous ne me présentez pas vos excuses, je vous préviens que je vais positivement me fâcher, s’écria Vechnos, bouillonnant de rage à peine contenue.

- Monsieur, quand on est aussi bête que vous, il ne convient certainement pas d’utiliser le terme « positivement me fâcher », mais plutôt « comme une vieille femme crier ». De plus, vous feriez mieux de surveiller votre langage, il risque de vous amener à dire des choses que vous pourriez regretter… Et ce serait dommage, car une espèce de petit con, de connard comme vous se doit de rester digne dans toutes les situations, non ? Et puis, regardez-vous, vous fulminez ! Allons, on se calme, on apaise ses petits muscles, on détend son corps de sac à merde, et on se met tranquillement au garde à vous. Si vous êtes sage, je vous donne un biscuit, mais il faudra d’abord faire le beau.

Cette tirade, dite sur un ton insultant, insolant et railleur, accompagnée de petits clins d’oeil, d’une gestuelle parfaitement expressive ne pouvait que conduire à la catastrophe. Vechnos était à bout. D’ailleurs, peu d’être humains sur terre auraient accepté de se faire insulter plus longtemps. Pourtant, ce fut devant un public ébahi, absolument choqué de ce comportement, que Fred continua à l’insulter, à le ridiculiser, à l’humilier. Lui, Frederick, qui considérait son professeur comme une personne, certes un peu ennuyeuse par moment, mais profondément intelligente, capable et gentille, qui lui vouait un respect incroyable et qui n’aurait put tarir d’éloges à son sujet il y a peu, et bien lui tentait par tout les moyens d’exprimer un dégoût qui n’était même pas destiné à celui qui se trouvait en face, qui n’était même pas destiné à qui que ce soit dans le village, si ce n’est lui-même. Et d’ailleurs, il se dégoûtait, à parler ainsi, à jouer ainsi à ce qu’il considérait à juste titre comme des manières absolument haïssables et ne s’arrêta pourtant que lorsque Vechnos, ivre de rage, lui cria :

- Espèce de petit co**illon ! Si je ne t’arrache pas le cœur maintenant de mes mains, c’est bien parce que j’ai le plaisir de t’annoncer que tu es radié de cette école, pour mauvais comportement qui se trouve maintenant justifié ! Vous êtes fini, vous entendez, fini ! Allez donc maintenant faire ce que vous voulez, crier sur qui vous voulez, mais ne remettez jamais les pieds par ici, vous entendez, jamais ! Si je vous croise sur mon chemin, je vous écharpe sur place.

Il fit une pause de deux secondes avant de reprendre, un peu plus calme :

- Damien, ici présent, va prendre votre place. Adieu et au plaisir de ne plus vous revoir.

Sur ce, il se retourna, les jambes tremblantes de par le violent effort fait par tout les muscles pour utiliser l’énergie produite lors de sa colère, et entra dans le bâtiment, non sans claquer la porte d’une manière si violente qu’elle sortit de ses gonds. Frederick restait là, un peu hébété de ce qu’il venait d’apprendre, puis, désorienté, il arrêta de réfléchir, permettant ainsi à lui-même d’aller vers Damien en lui tendant la main, dans l’espoir de l’étrangler sur le moment, juste par plaisir. Peut-être se seraient-ils réellement entretués si Emelia ne s’était pas interposée. Son regard, rempli de tristesse au moins autant que d’un dédain qui se voulait naturel, cloua Fred sur place, lui ôtant son sourire. Elle parla sans que ce dernier ne l’entende, et il crut comprendre qu’elle voulait protéger son chéri et qu’il devait partir à présent. Moi qui était là à ce moment, je puis vous redire la réelle phrase prononcée :

- Frederick, que t’es t’il arrivé ?

Ce fut la dernière chose que put dire Emelia à Frederick, car celui-ci s’en alla, non sans marquer soudain un arrêt au dernier moment pour déclarer à la foule stupéfaite de la scène qui s’était déroulée sous ses yeux : « Mes chers compatriotes, je m’en vais ! Je quitte le village et vous conseille de bien veiller sur le pauvre Damien, car sans votre entourage, je crois que je ne me retiendrai jamais de le tuer. Sur ce, braves compagnons abrutis, je vous donne mon bonjour. ». Qui l’eut vu s’enfuir ce jour-là aurait compris qu’il n’avait rien pensé de tout ce qu’il avait dit, rien qu’à le voir pleurer. Et il pleurait, je peux vous l’assurer. Que ce soit pour avoir blâmer son bon professeur, pour avoir menacé quelqu’un de mort, pour s’être mis le village à dos ou tout simplement pour avoir détruit sa dernière chance de rédemption, il pleurait.

Dans ces conditions, il lui aurait été difficile de ne pas tomber dans le traquenard tendu par les fanatiques d’Emelia qui, sur les ordres d’un Damien un peu honteux de cette action, mais tout de même décidé, devaient supprimer l’être en le jetant au milieu d’un des dreeks, d’un des trous de la falaise. Fred fut une proie facile et, avant même qu’il n’eut put comprendre ce qui lui arrivait, il se trouva enfermé dans un sac et balloté sur des caillous.

Imperator, empereur en colère.

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Et il est ou celui qui etait arrive dans le village, et qui traitait fred de seigneur ou je ne sais plus, car avec will ils pourraient faire un bon petit carnage :wub:

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Et il est ou celui qui etait arrive dans le village, et qui traitait fred de seigneur ou je ne sais plus, car avec will ils pourraient faire un bon petit carnage

Et bien, pour tout avouer, il va justement arriver. Et quant à parler de carnage... On verra, je ne sais pas encore. Mais, comme tu l'as facilement deviné, c'est bel et bien l'étranger qui va débloquer la situation, non sans que j'en rajoute par derrière sur ce qui se serait passé sans lui.

Bon, entre deux lectures, je fais la suite (ce soir normalement, car l'inspiration devrait suivre.)

Imperator, empereur qui aime quand sa pensée rejoins celle du lecteur.

ps: mis à part ça, ça t'as plus? Ce n'était pas trop embrouillé, confusant, trop prévisible ou ennuyeux??

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Waow, ce récit m'a attendri(voire même ému :wub: ). Moi qui aimait les récit avec de grandes batailles, plein de sang, des quètes épique, je me trouve devant un des meilleurs récit que j'ai jamais lu et qui parle d'amour ! Sa me fait penser a l'exellent livre "l'assassin royal" de Robin Hoob. Franchement bravo !

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Voilà la suite (et la fin de la première partie, car la suite va devenir un peu différente). J'attends, je l'avoue, vos commentaires poura méliorer cette partie, car je n'arrive pas à me relire. Le tout ayant été écrit "à chaud" (on écrit et on réfléchit après), il doit y avoir des incohérences. Enfin bon, on verra. Je vous conseille de relire le dernier paragraphe d'avant pour reprendre la lecture, car c'est sensé se suivre.

Allez, je vous laisse voir par vous-même:

Sa première réaction fut de se débattre, comme l’on se débat dans ces situations. Mais rapidement, son orgueil prit le contrôle et ne le lâchera d’ailleurs plus depuis. Premièrement, il ne pouvait se permettre de gesticuler inutilement au fond d’un sac alors qu’il se voulait puissant, ça n’avait aucun sens. Deuxièmement, il ne supportait pas l’idée d’avoir, lui, Frederick, été enfermé dans un vulgaire sac à patate. Il pensa un moment faire expier les attaquant par le feu, leur trancher la gorge, les empaler… Mais ses velléités s’arrêtèrent devant la surface de tissu, en même temps que ses mains. « Perdu pour perdu, se dit-il, cela vaut peut-être mieux… Après tout, si j’étais assez puissant pour me libérer et tuer ceux qui m’ont agressé, que ne ferais-je pas par la suite ? ». Devant la réalité matérielle des fibres, il redevenait lucide et comprenait les funestes conséquences de sa témérité. « Pourquoi ais-je levé les yeux sur elle ? Pourquoi m’être accroché comme un fou à cette idée ? Me voilà bien pitoyable, dans mon carrosse de lin et incapable de même bouger un doigt sans perdre l’équilibre. ». Il repensa à Will et à sa mère, les deux seules personnes qui ait compté. Le premier le préoccupait certes bien plus que la deuxième, qu’il n’avait que peu connu. De toute manière, qu’il pensât à l’un ou à l’autre, il comprenait qu’il ne pourrait de toute façon bientôt plus rien faire. Il éclata soudain de rire en repensant à l’étranger. « Et bien, il est beau, son seigneur. S’il me voyait en ce moment, il comprendrait vite son erreur et aiderais bien mes ennemis à me tuer. ». Par un de ces curieux processus de l’esprit humain, il s’imagina en seigneur, avec l’étranger comme bras droite et Willy à ses côté. Ensemble, ils levaient une armée, ils allaient tuer des monstres et conquérir de vastes terres. « Si j’en étais capable, je ne serais pas dans ce pétrin. ».

« Monseigneur, vous n’êtes pas dans le pétrin, vous n’êtes que dans un sac. ».

Cette voix ranima toute la mémoire de Fred et le ramena à la réalité. D’où venait-elle ? Ce grand gaillard se serait-il donc allié à ses ennemis ? Non, il ne lui parlerais pas, ou alors, il le raillerais…

- Excusez-moi de vous importuner, mon maître, mais je pensais pouvoir vous être utile en une telle situation où vous semblez vouloir vous laisser tuer.

- Me laisser tuer ? Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, je suis emprisonné et ma faible constitution ne risque pas de m’aider à me sortir de là ! Je ne suis pas Will…

Il s’arrêta, comprenant qu’il était en train de crier comme un dément à une personne qui devait faire partie de ses agresseurs. Pourtant, ceux-ci ne semblaient pas s’émouvoir de cela et continuaient leur route normalement. Ce n’était pas possible… Si le barbare était là, les autres auraient dut le voir ! Il voulut demander ce qui se passait, mais fut coupé dans ses pensées par le guerrier qui reprenait la conversation :

- Voulez-vous que j’appelle cet être ?

- Non, surtout pas ! Il serait capable de venir. Je ne doute pas de son courage, mais seul, il se ferait écharper… Si je dois en finir avec la vie, mieux vaut qu’il survive.

- Bien, mais dès que vous aurez fini de jouer, il me faudra vous rappeler, car c’est le devoir que vous m’avez confié, que l’ennemi se rapproche !

- Je l’avais remarqué, merci ! D’ailleurs, je peux même vous affirmer qu’il tient en ce moment le sac dans lequel je gît.

- Soit, mais il n’en reste pas moins qu’il faut partir d’ici au plus vite ! Nous reviendrons plus tard, quand sa majesté sera en sécurité. Je vous supplie de m’écouter, il faut me suivre. Cette nuit, il sera là et le temps passe. Si vous êtes sur le plateau à son arrivée, il pourra vous trouver et il faudra tout recommencer.

- As-tu parlé de partir ?

- Oui, votre grandeur, je sais qu’une telle demande vous offense, mais il me faut la formuler, car ce serait mal vous servir que de me taire.

- Au contraire, cette nouvelle m’enchante, répondit soudain Fred, qui, ne croyant toujours pas aux élucubrations du fou, faisait tout de même confiance en la carrure de ce dernier. Libérez-moi, et je vous assure que je vous suivrai !

- Très bien, je suis content que vous ayez pris une telle décision.

- Mais est-ce que Willy pourra venir avec nous ? demanda Fred, inquiet de laisser son ami en arrière alors qu’il lui avait promis une nouvelle vie.

- Il en sera comme vous le désirerez, monseigneur. Si vous voulez qu’il vienne, il viendra, je puis vous l’assurer.

- Bien, il ne me reste plus qu’à sortir de là.

Il attendit une minute, qui lui parut un bon siècle, que le colosse abatte ses adversaires pour sortir de sa prison de toile, puis, avec une pointe de désappointement, émit en un grognement :

- Alors, c’est pour aujourd’hui ou pour demain ?

En réalité, sa voix tremblait de la peur de la folie, car il pensait avoir simplement rêvé, comme il avait rêvé l’elfe dans la caverne et l’invitation d’Emelia. L’espoir d’être libéré, de pouvoir partir et mener la vie d’aventurier ou de seigneur l’avait envahi le temps de son dialogue, mais il commençait à comprendre à quel point son esprit était dérangé lorsque aucune réponse ne lui vint. Fou de colère, il fit la seule chose que lui permettait encore l’exiguïté de sa prison, il bouda. Une seconde de plus passa :

- Mais qu’attendez-vous donc, mon maître ?

Frederick sursauta, puis, répondit :

- J’attends tranquillement ma mort, c’est pourtant clair, non ?

-Monseigneur, il vous faut sortir d’ici, l’ennemi n’est vraiment plus loin...

« Mais ce colosse est donc stupide en plus d’être fou ? » pensa Frederick avant d’ajouter à voix haute et avec un petit ton railleur :

- Bon, je commence à en avoir marre ! Je veux que tu me fasse sortir de ma cachette à l’instant et que tu me débarrasse de ces gêneurs qui ont osé m’y mettre.

- Dois-je les tuer, monseigneur ?

- Quoi ?

Il n’y avait pas pensé… Devait-il, en effet, les tuer. À cette idée, un large sourire se dessina sur sa face, avant de s’évanouir devant l’idée du sang. Encore humain, Fred répugnait au massacre.

- Fais-en ce que tu veux.

À l’instant où il eut terminé sa phrase, il se sentit chuter. Au-dessus de lui, quelques cris étouffés se firent entendre, puis une série de gémissements macabres. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le sac fut tant couvert de sang que ce dernier passa au travers des mailles et vint perler sur Frederick. Une arrivée d’air vint chasser l’odeur caractéristique du liquide et une légère pénombre qui ressemblait à une vive lumière pour l’ex-prisonnier, accueillit ce dernier hors de sa geôle. Il s’était bien promis de ne regarder que le barbare, s’il était là et tint sa promesse.

- Il est temps, maintenant, d’aller chercher mon ami.

Il ne put réprimer un frisson en disant cette phrase sur un ton de peur, car le grand guerrier tenait encore dans sa main droite la moitié d’une tête sur laquelle se lisait une profonde expression de détresse et de terreur.

- Bien mon maître. Répondit l’impassible fou, lâchant simplement la tête pour se mettre en route sans faire attention aux corps empalés et aux membres déchiquetés de la troupe qu’il venait de banalement tuer.

La suite est simple à comprendre. Will ne posa même pas de question pour suivre son ami, les deux se mirent en route en montant dans la charrette du tueur et, d’une manière bien peu naturelle, s’y endormirent avant même d’avoir commencé à bouger, de sorte qu’ils ne virent jamais la façon dont ils purent sortir du village, précaution prise par celui qui se disait le serviteur, certainement dans le but de cacher à son maître le chemin emprunté. De toute manière, cette précaution était inutile, vu que, si Fred et Will avaient voulu trouver une faille, ils auraient facilement put comprendre qu’une charrette ne pouvait passer le col, de même qu’elle n’avait put le passer pour venir. De plus, comment ce barbare avait-il put prétendre posséder cette même charrette, alors qu’il était venu à pied ? Aucune de ces questions ne furent posées et la seule préoccupation du moment fut de s’éloigner des villageois pour de bons. Ceux-ci, une fois le constat de la disparition de Frederick et de Willy fait, voulurent, pendant un premier temps, oublier l’existence des deux, bien que le premier fut plus facile à effacer des mémoires que le second. Mais la découverte du charnier fit considérablement changer les choses. La première réaction de la foule en colère fut de chercher un coupable et, une fois l’affaire révélée et la tentative de meurtre démontrée et dévoilée, l’on déduisit que seul Fred avait put faire une pareille chose. Les menaces prononcées le soir même démontrèrent la justesse de l’observation. Si l’on ajoute au tout la peur de l’orage qui s’était déchaîné sur le paisible endroit le soir du départ, sans raison apparente, l’on comprendra aisément que les villageois décidèrent de porter leur colère et leur déception sur la dernière personne de l’entourage de Friedrick, sa mère. Je ne sais pas si son sort vous intéresse réellement, vous que l’énoncé d’un massacre laisse aussi froid que le marbre et que l’idée du meurtre, tant que c’est raconté et non vécut, amuse. Toutefois, je vais vous dire qu’elle fut tout simplement torturée, pendant de longs mois, puis qu’on lui creva les yeux et qu’on lui coupa les jambes, avant de la jeter dans le flot tumultueux de la rivière en crue. Ils espéraient la faire tomber dans un des dreeks, ils ne surent jamais qu’elle finit sa course dans une fissure bien connue de son fils. Mais cela, c’est une autre histoire. Pour terminer ma synthèse des faits ayant suivi le départ de Fred, il me faut vous parler d’Emelia. Elle fut étrangement triste la première semaine et ne réapparut que bien plus tard pour annoncer qu’elle trouvait la conduite de Damien haïssable et que, même si elle devait avouer que Frederick était un fou meurtrier, celui qui avait tenté de le tuer n’en savait rien lors de sa tentative. Ce fut pris comme un prétexte pour se séparer de son amant, ce qui ne fut pas sans heurts car elle l’aimait véritablement, comme il l’aimait, et seule une volonté sans fondements lui permit de mener cette entreprise à bien.

Vous vous dites soudain : Alors elle l’aimait !. Trop rapide déduction. Moi-même, qui ai vécu le récit, je ne peux le dire et j’étais pourtant là lorsqu’elle critiqua Fred d’une manière froide, détachée, comme si elle voulait simplement cacher ses pensées derrière un mur inattaquable d’impassibilité. Mais, si elle quittait son amant que, et ça je peux vous l’affirmer, elle aimait, pour un être qui s’avérait selon toute vraisemblance être un meurtrier et un cinglé, essayer de me trouver la logique lorsqu’elle le rejeta ? Faut-il, pour aimer, rejeter l’autre, le désespérer ? Si certains faits le laisse à penser, d’autre montre que le véritable amour sait s’arrêter au bon moment et voir la détresse de l’autre. Et puis, vous n’avez put, vous, assistez à ses discussions avec sa mère où elle critiquait son camarade de cour, le raillait de la pire manière et s’amusait à faire ressortir chacun de ses défauts… Si, malgré ça, vous continuez à croire qu’elle a put l’aimer, sachez que votre avis n’y changera rien, car ce qui est passé est passé et que l’on croie quoi que ce soit ou non n’y changera jamais plus rien.

Mais, quittons maintenant ces réflexions inutiles car vaines sur cet amour que l’on ne saura jamais définir ni cerner, faisant partie de ces choses inconcevables à l’esprit humain, pour suivre à présent les trois voyageurs, Will, Fred et son condisciple. Seul les deux derniers étaient réveillés, Frederick ayant rouvert les yeux lors d’un cahot pour apercevoir, au loin, la falaise d’où ils venaient. Fatigué, il fit tout de même l’effort de demander au conducteur du chariot, le guerrier :

- Dis-moi, c’est bien l’endroit où nous étions ?

- La falaise ? Oui, en effet.

- Mais où est le village ? Je ne vois que des rochers à pic et rien qui ne ressemble à ce que l’on a quitté.

- Monseigneur, c’est normal et vous pourriez scruter cet endroit de fond en comble, vous ne l’apercevriez jamais.

- Nous étions donc sur la falaise.

- Contre la falaise.

- Ah oui, bien sûr.

Il ne put rien déduire, rien retenir et se contenta d’ajouter, avant de fermer les yeux pour un bon sommeil réparateur :

- À propos, je ne sais toujours pas votre nom.

- Je n’en ai pas, mon maître, car vous ne m’en avez jamais donné.

- Soit, ajouta Fred, épuisé, tu te nommera Cerbère.

Il avait voulu, d’abord, lui donner un nom ridicule, pour voir s’il l’acceptait, puis, ne réussissant à en trouver de par la fatigue, s’était arrêté à celui-là.

- Merci monseigneur. Répondit l’autre, sur un ton qui ne reflétait aucune surprise, ni contestation.

Ce fut la fin du dialogue. Friedrick se rendormit et le chariot continua son chemin pendant que son passager rêvait de vengeance, non pas contre le village, mais contre la terre entière. L’image d’un guerrier elfique chevauchant un impressionnant dragon vint troubler un moment son repos, mais ce fut de courte durée et il put somnoler paisiblement au milieu des cris et des hurlements de douleur des victimes de ses rêves tout le long du trajet. Il ne savait pas qu’il lui fallait se réveiller pour que celui-ci ai une destination. Jamais il ne chercha à comprendre sa descente de la falaise, ni la véritable existence de celle-ci, ni la façon dont il s'était libéré. Tout ce qu’il savait, c’est que sans Cerbère, il serait mort après une terrible chute. Et en vérité, il aurait dut mourir, c’était sa destinée, ou en tout cas celle de n’importe qui. Mais il fallut, et c’était d’un côté parfaitement compréhensible, qu’il ne fut pas normal. Je peux vous l’affirmer, j’aurais été bien plus heureux de le savoir faire partie du commun des mortels, car je n’aurais pas besoin de vous raconter la suite des aventures d’Emelia et Frederick, de Frederick et d’Emelia. Car ce n’est pas fini, loin de là. Par ce départ, Frederick commençait son retour, retour qui ne pouvait s’effectuer sans comprendre les raisons du départ. Il lui fallait apprendre à vivre dans le monde et il ne se doutait pas que son voyage devait le mener bien plus loin en terme de lieu et d’esprit qu’il ne l’aurait jamais souhaité.

C’est ainsi que, sous la garde de Cerbère, il débuta la seconde partie de son aventure avec Emelia, avec celle qui, malgré la déchirure, hantait toujours ses rêves d’une manière certes diffuse et peu visible, mais tout de même sensible. La lune vit avec douceur le convoi s’éloigner pour disparaître dans l’horizon.

Imperator, empereur qui devrait bosser, un jour... (mais avec votre aide, ça peut s'arranger.)

Waow, ce récit m'a attendri(voire même ému  ). Moi qui aimait les récit avec de grandes batailles, plein de sang, des quètes épique, je me trouve devant un des meilleurs récit que j'ai jamais lu et qui parle d'amour ! Sa me fait penser a l'exellent livre "l'assassin royal" de Robin Hoob. Franchement bravo !

Content qu'il t'ai attendri (parce que moi, il me tue!!!). Je dois avouer n'avoir jamais lu l'assassin royal (mais ça ne saurait tarder) ainsi que le fait d'être ravi de tes félicitations. Pour ce qui est des grandes batailles, des quètes épiques et autres, et bien... Peut-être, qui sait? Mais j'habite un univers où se battre n'a pas de sens et où il vaut mieux réfléchir que foncer dans le tas. De toute façon, il y a toujours plus fort que soit (sauf dans mon cas, mais ça, c'est personnel et faux.)

Waow, ce récit m'a attendri(voire même ému  ).

En tout cas, si ça t'as réellement touché, alors c'est que j'ai réussi. Mais est-ce que (j'avoue en avoir eut l'ambition, mais je me repents...) ça amène à réfléchir? Parce que, si je ne fais pas les raisonnements moi-même (inutile, je ne sais rien!), j'espérais inviter le lecteur à en faire...

Mais je rêve, certainement.

Imperator, empereur du néant.

Modifié par Imperator
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Je pense que sa doit en amener a reflechir.

Pour ton dernier post il est un peu bizard car je ne comprend pas comment fait Cerbere pour parler a Fred, je trouve ce passage un peu confu car il y a toujours les deux kidnapeur, et ils ne semble pas gener de la presence de Cerbere ni de la discution qu'il a avec Fred.

Bon la c'est peut etre moi qui suis brouillon, mais voila.

Tres bon :wub::wub::wub::P

(ils sont cruel avec la mere)

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Ben dis donc, la pauvre mère !!!!! Je suis aussi perplexe que Kyryu au sujet du passa ge ou fred parle à son sauveur, un peu bizzare. Le reste reste par contre exellent. :wub:

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D'accord, merci pour l'info, c'est vrai que c'est absolument incompröhensible...

Je retravaille ça et je m'occupe de la suite. (mais d'abord, je vais voir ce que c'est que ces nouveaux textes...).

Imperator, content de savoir où il doit retravailler.

ps:

(ils sont cruel avec la mere)
Ben dis donc, la pauvre mère !!!!!

Ouais ouais... Mais si vous vous faites écharper vos amis, il vous faut bien une vengeance... Quand celui qui a commis l'acte s'est cassé, vous avez un peu tendance à vous rabattre, furieux, sur ce qui reste... Elle a fait les frais de la colère de la foule, ça arrive...

Modifié par Imperator
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