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Emelia et Frederick


Imperator

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Voilà, j'ai un peu retravaillé le texte d'avant, et j'ai fait une (courte) suite. Bon, j'aimerais vous demander de reprendre la lecture depuis le moment où Fred pète un plomb (c'est à dire lorsqu'il va toiser son professeur) afin de voir si la coupure que j'ai cherché à faire est suffisante ainis que de savoir si mon amélioration du passage problèmatique a servi à quelque chose, ou s'il me faut faire quelque chose de vraiment radical (ce qui peut être entreprit) afin de permettre une bonne lisibilité. Si jamais vous décidiez de le faire, essayer d'oublier ve que vous aviez lut et d'aller jusqu'au bout, comme celui qui le ferait d'une traite, et non pas morceau par morceau. En clair, ce morceau fait partie d'un tout et seul, il est inabordable.

Voilà donc la suite:

Le soleil s’était levé depuis longtemps mais il y a fort à croire qu’il fut pour fort peu dans le réveil de Fred et Willy. Ceux-ci, se souvenant des évènements de la veille, ou tout du moins, de ceux qu’ils croyaient s’être déroulé la veille, car cela faisait deux jours qu’ils dormaient, ne purent réprimer un fou rire. Ils avaient quitté, d’une manière grave et dans des circonstances plutôt mauvaises, un village où semblait s’abattre une malédiction des plus terrible, et ils se retrouvaient soudain dans une charrette conduite par un gaillard plus qu’imposant, à suivre un chemin bordé de vertes prairies, sur une terre inconnue, mais hospitalière. Pour un peu, ils auraient crut rêver, et c’est d’ailleurs avec cette idée en tête que Willy demanda au conducteur :

- Alors, mon brave, où va-t’on, dans ce monde-ci ?

Cerbère ne mit pas long à répondre :

- Nous allons là où veut aller le maître, et le maître n’a pas dit où il voulait aller.

- Et bien, si tu considère toujours que c’est moi, le fameux maître en question, commença Frederick, je t’ordonne, car tu me laisse ordonner, de nous mener, moi et mon ami, vers la gloire et la fortune, ou tout du moins, cers une belle ville joyeuse. Si aucune de ces destinations ne te plaît, et bien va là où tu me verrait bien aller, car je vais te l’avouer, je n’ai aucune envie véritable de quitter ce merveilleux endroit.

- Tiens, Fred, pourquoi ne pas aller visiter le ciel, puisque le temps est beau ? Ne verrais-tu pas d’un bon œil que notre ami ici présent…

- Cerbère, ajouta Friedrick, amusé d’une telle ambition.

- …Notre amis Cerbère nous emmène voler parmi les oiseaux que l’on entend chanter ?

- Personnellement, poursuivi Fred, je préférerais trouver une auberge, tu sais, un de ces lieux de rencontre dont regorge les villes, suivant les écrits de la bibliothèque et dont on nous a tant parlé. Je meurt de faim et j’ai crut comprendre que l’on y mangeait. Alors, mon bon Cerbère, peux-tu me mener, moi et Will, jusqu’à une auberge, que ce soit en volant, si la perspective t’amuse, ou simplement en roulant rapidement, si tu trouve ce moyen de locomotion plus enchanteur ?

Il y eut un silence, puis Cerbère se retourna, le visage gêné et un peu honteux, il articula :

- Monseigneur, ne pourriez-vous pas choisir pour moi ? Si vous voulez voler, et bien nous volerons, mais si vous voulez rouler, et bien nous roulerons… Mais si je dois choisir, et bien nous mourrons avant que je n’ai put élaborer une réflexion suffisante sur le mode qui vous plairait le plus et…

- Bon, n’en dis pas plus, et contente-toi de nous mener à l’auberge la plus proche, si tant est qu’il en existe vraiment. Dit Fred, lui coupant la parole.

La charrette recommença à avancer, mais moins joyeusement, car l’atmosphère venait soudain de s’alourdir d’une manière brutale, mais bien banale. Will, pourtant, finit par refaire sourire son ami et, ensemble, il recommencèrent à rire et rêver, que ce soit de plats exquis ou d’exploits surnaturels. Quand vint le moment où ils furent fatigués d’imaginer, ils commencèrent à se poser des questions sur l’avenir proche.

- Par où, commença Will, allons-nous débuter notre glorieuse nouvelle vie ? Car si manger un morceau ne nous ferait pas de mal, il nous faut penser à s’amuser, à aller combattre des monstres et des hommes, puis partir à la découverte du monde. Mais pour tout cela, il nous faudra des moyens qui nous sont encore indisponible…

- Tu n’en pense pas un mot… Comme moi, tu te dis que le grand gaillard derrière nous peut nous être utile. Tu dois avoir raison, car il a réussi à nous faire sortir de l’enfer et à nous amener ici.

- Mais d’où vient-il, qui est-il et pourquoi t’appelle-t’il seigneur ?

- Je n’en sais rien. Je crois qu’il est fou.

- Dans ce cas, nous le sommes tous, car, bien que la situation soit on ne peut plus enviable, il n’en reste pas moins que nous reposons nos vies sur les épaules de cet homme.

- De toute façon, que peut-il arriver, au pire ? Nous pourrions mourir… Mais je suis sensé être déjà mort, car sans lui, l’on m’aurait jeté du haut de la falaise, par un des dreeks…

- …Comment ? Qui, quand, comment ? Dis-moi qui a osé et je m’en vais le tuer !

- Inutile, l’autre s’en est déjà chargé. Il a massacré, et le terme est faible, mes agresseurs, et m’a libéré. Je ne m’explique toujours pas son apparition, ni sa dévotion pour ma personne, ni certains détails, mais je pense qu’il vaut mieux oublier tout cela et se concentrer sur ce qui nous attend. Après tout, le passé est le passé, et le futur sera soit souriant, soit malheureux. Pour le moment, ça s’annonce plutôt bien, et si ça devait venir à changer, et bien, nous aviserons.

- Soit.

Sans vraiment le dire, les deux venaient de s’entendre sur un point : Tout ce qu’ils avaient quitté, tout ce monde enfermé dans les montagnes devait y rester. Ne plus y penser était la règle capitale. D’ailleurs, Fred savait que rien ne jouait. Autant il pensait avoir put constater par lui-même que l’endroit où il avait toujours vécu n’était qu’une immense falaise, autant cela impliquait trop de choses, et il valait mieux douter que de s’enfoncer dans des réflexions inutiles et vaines d’où aucune réponse ne sortirait. Finalement, ils étaient là, en pleine santé et à l’entrée d’un univers à explorer et cela seul comptait. C’est à ce moment qu’ils aperçurent les murailles de la ville de Maurenstend, grande ville à une époque, mais ravagée par la guerre à une autre et donc dépeuplée de la majorité de ses habitants. Il n’en restait pas moins que Maurenstend fut, à cette époque où se déroule notre récit, encore prospère et remplie d’une fébrile activité commerciale. Que dire de plus sur cette ville sinon qu’elle était indépendante et s’auto-gérait sous la tutelle d’un petit seigneur plutôt honnête et qui avait permis à sa cité de se rétablir. Savoir tout cela est inutile et je peux vous assurer que Fred et Willy ne songèrent jamais à enquêter sur les origines de la ville, non plus que de son histoire. La seule chose qu’ils firent fut d’aller à une auberge s’attabler et commander à manger. L’opération en elle-même fut assez drôle, car ils n’avaient aucune idée de comment faire et leur compagnon de voyage ne leur fut pas bien utile en la circonstance. Pourtant, ils finirent par attirer à eux l’aubergiste et le prièrent d’aller leur concocter un petit repas. À la question : Avez-vous de quoi payer, posée à tout ceux qui, comme eux, voyageaient dans des vêtements pas toujours des plus propres et mieux faits, ils eurent un moment de gêne avant que Friedrick ne se souvienne de la bourse du barbare. Celui-ci, soucieux de se faire bien voir de son patron, fit immédiatement tinter une quarantaine de pièces d’or sous les yeux exorbités du tavernier. Celui-ci, d’ailleurs, se mit soudain à prodiguer bien des génuflexions et des flatteries à ceux qu’il considérait désormais comme des seigneurs, vu la somme d’argent dont ils disposaient. C’est, malheureusement, souvent le cas, et vous pouvez être l’être le plus gentil, honnête et bien formé du monde, appartenir à une grande famille et vous illustrer par un respect sans condition des lois, votre seigneurerie ne sera souvent considérée que selon les vêtements que vous portez, l’argent de votre bourse ou l’épée à votre flanc.

Mais si le geste de Cerbère attira les faveurs de l’aubergiste, il fit de même pour les regards assoiffés d’or des quelques bandits de la pièce. Toutefois, aucun ne fut assez fou pour aller affronter de face le colosse qui détenait la bourse et il n’y eut donc que peu de remous, à tel point que Fred et Willy ne se rendirent pas compte de l’impact de la richesse de leur ami. Le second, bien vite, alla se joindre à un groupe à côté, toujours à la recherche de contact et en arriva à draguer la fille du groupe, ce qui ne manqua pas d’attirer les foudres du chef qui, malgré l’affront, n’osa pas lever la main sur un étranger aussi bien escorté. C’est grâce à cette protection que Will put emmener sa nouvelle amie à l’étage sans avoir d’abord à démontrer sa force et son habileté à donner et à recevoir.

Pendant ce temps, Friedrick mangeait. La bonne humeur du matin s’évanouissait lentement et seul restait pour lui une profonde mélancolie, comme un manque. Il en arriva à se surprendre en train de ronger un os depuis longtemps dépourvu de toute chaire et de l’avoir réduit à l’état de cure-dent de par son entrain à le mastiquer. Il préféra abandonner la nourriture un moment pour observer la pièce dans laquelle il se trouvait. Je vous propose de retranscrire ici ce qu’il vit, bien que cela n’ait eut qu’une influence mineure sur ce qui arriva par la suite.

Imperator, empereur qui compte continuer, mais pas avant d'avoir mis en ordre ce qui précède.

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Sa me fait presque rever ton histoire, surtout avec ton dernier poste, ce debut d'aventure, ils partent sans reellement savoir ou et a quoi s'attandre, il n'y a rien de mieux a mon gout. :'( :)

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C'est trop court  ! Ecrins-nous vite la suite sinon....
Tout est dit! Sauf que si tu n'ecris plus la suite c'est moi qui .....

Bon, on se calme, tranquille! La voilà, la suite...

A part l'excellence de tes textes, une chose que j'ai remarqué c'est que tu ne te sous estime plus et ca c'est

Pour l'excellence de mes textes, je t'avoue aisément ne pas vraiment y croire... Mais pour ce qui est de ne plus me sous-estimer... Que veux-tu, je l'ai assez répété pour penser que vous l'ayez compris. Et puis, je sais que ça devient vite ennuyeux, et je ne veux pas vous ennuyer (quoi que je mette ce récit sur le forum.)

Sa me fait presque rever ton histoire, surtout avec ton dernier poste, ce debut d'aventure, ils partent sans reellement savoir ou et a quoi s'attandre, il n'y a rien de mieux a mon gout.

Désolé, mais ce n'est qu'un faux départ. Ce n'est pas l'histoire de Will et Fred, mais de Frederick et d'Emelia (qui la mérite!). Donc ce nouveau départ durera, le style va un peu chager, histoire de déserrer un peu l'étau, mais il ne faut pas trop rêver non plus. Reste que je suis content que tu ressente quelque chose à la lecture.

Pour commencer, les yeux sont fatalement attiré par le comptoir, sorte d’auge malsaine quand on y regarde de près, mais banal bout de bois comme il est de coutume d’en voir dans toute taverne, ou auberge quand celle-ci en a l’ambition, qui se respecte. Ici, ce comptoir avait ça de particulier qu’il trônait un tableau au-dessus, représentant une femme entièrement nue, ce qui frappait tout ceux qui y posait le regard. Pour Frederick, ce fut une grande honte que de regarder l’image, ressentant en faite une gêne à observer pendant ne serait-ce quelques secondes ce qu’il considérait comme un sanctuaire sacré, qui doit rester inviolé. Réaction stupide et naïve d’un être bien trop timide pour appréhender normalement les choses, ça n’en restait pas moins une forme de respect, un respect qu’il pensait devoir à tous et à toutes. Certains considèrent qu’il faut absolument se saluer lorsque l’on se connaît et lui, de son côté, estimait qu’il était interdit de chercher à voir de telles choses.

Mais à force de vous parler de cette manie que l’on a à toujours se fixer un code d’honneur et à le suivre, j’en oublie ma description. Donc passé le fameux tableau, l’on pouvait contempler les mêmes groupes de gredins, de voleurs et de mendiants qui se retrouvent inlassablement dans toute taverne, dans toute auberge, à moins que le tenancier de cette dernière n’ait pas suffisamment de scrupule à faire décamper ce que certains considèrent comme de la pourriture. Évidemment, je parle là des mendiants, car si l’on a l’habitude de chasser les gredins, il faut comprendre que le mot gredin défini tout être sans le sou. Mais passons là-dessus. Après tout, nous pouvons facilement comprendre, comme le fit Fred en observant l’ensemble, que l’âme humaine le veut ainsi, et que la cupidité a depuis bien longtemps remplacé les mains secourables qui allaient jusqu’à se sacrifier pour le bien de l’autre, ce qui n’était pas nécessaire vu que chacun s’entre aidait. Ce temps révolu, il vaut mieux se tourner vers le futur, même si celui-ci est indigne et mauvais. Dans cette pensée, nous pouvons à présent apercevoir un groupe de bourgeois, bien nombreux, à la même table. Précaution utile, il est vrai, car bien des gens n’hésiterait pas à leur chercher un peu de mal, pour peu qu’ils en aie l’occasion. Que ce soit pour l’or qu’il possède ou pour l’or dont il ont dépossédé, ils comprennent normalement rapidement que leur vie ne vaut que si elle est bien protégée et c’est pourquoi il leur faut se regrouper, bien s’armer et même, dans certain cas, amener avec soit un garde du corps, voir au minimum un guetteur. Mais si le bourgeois est similaire au gobelin. Lâche seul, il devient d’une folle témérité dès qu’il se retrouve en forte compagnie, et il fut facile pour Friedrick de s’apercevoir de ce fait lorsqu’ils s’amusèrent à railler et humilier une petite compagnie de six mendiants dont l’aspect inspirait, sinon la pitié la plus profonde pour des êtres frappés par le malheur de la guerre, au moins une peur profonde de l’étranger déchu et que l’on croit même volé de sa personnalité d’humain, et donc prêt à tuer.

Un moment, Frederick voulut même se lever pour aller montrer à ces pathétiques gros porcs ce que c’était que d’aider. « Surtout aider à dévisser la tête du corps, se dit-il, car sinon, elle ne passera jamais le pas de la porte, vu leur ventre ! ». Mais il se rassit immédiatement, abattu d’un côté par une sensation de plaisir à voir quelqu’un d’autre que lui souffrir, comme s’il trouvait juste que d’autres payent, même innocents, et d’autre part de par la réalité qui voulait que même s’il ne se faisait pas proprement humilier, lui aussi, son action ne servirait à rien. Triste fait, il ne pensa pas à aller demander à son Cerbère un peu d’or de la bourse pour donner aux malheureux. Fut-ce par oubli, par compréhension de l’inutilité du geste, qui veut aider alors qu’il ne fait que donner une chance de plus au pauvre de se faire truander, ou simplement parce que c’était vrai qu’il aimait à voir ces hères se faire maltraiter ? Je n’en sais rien. Connaissant Fred, j’aimerais croire à l’une des deux premières solutions, et plutôt la deuxième, mais il y fort à croire que ce fut la troisième qui prédomina et que le futile plaisir de voir quelqu’un torturé suffit à l’arrêter. Mais il rageait tout de même en voyant le spectacle et qui n’eut pas sut ce que je sais, n’eut jamais pensé qu’il put à un seul moment s’en régaler, et n’aurait eut qu’à moitié tort.

C’est donc complètement absorbé par les rires des bourgeois que Frederick fut abordé par Joseph. Ce dernier, comme il allait l’expliquer plus tard dans la discussion, était un petit marchand, bien humble et qui, régulièrement, dépensait son argent en aumônes et autres dons. Il avait remarqué la tentative avortée du jeune homme et venait lui parler, n’ayant jamais vu jusqu’ici une personne qui s’intéressa au sort des mendiants. Friedrick l’apprécia vite, et en vint même à l’admirer pour son dévouement. Cette pensée, pourtant, l’ennuyait un peu et il en vint à lui demander, après bien des débats un peu stériles qui permettent de faire connaissance :

- Dites-moi, pourquoi les aidez-vous ?

L’autre répondit rapidement :

- Cette question, voyez-vous, m’obsède. Pourquoi, en effet, me souciez d’eux ? J’en ai vus mourir sous mes yeux, alors que je venais de les aider. J’ai put constater l’inutilité de mes actions, que ce soit à cause de l’ivrognerie de certain de mes protégés, ou simplement à cause de la cupidité des autres, qui, par tout les moyens, tentent de soustraire les trois sous que j’ai put apporter en présent à un mendiant ou un malade. Je n’ai pas la réponse à votre question, mais je vous donnerais celle-ci, celle que vous attendez ! Je les aide, parce que j’ai besoin de me soulager la conscience.

- C’est faux, je ne vous crois pas. Racontez donc le vrai motif qui vous pousse à ainsi repousser toujours plus loin toute espoir de fortune, et donc de vie agréable. Vous n’avez pas l’apparence de quelqu’un quo veut soulager sa conscience.

- Alors peut-être que je veux me faire une bonne réputation ?

- Non plus. J’ai put voir les gestes que font les autres qui nous voient parler. Ces derniers n’ont aucun égards pour vous, et je pense qu’il se moque de votre bravoure. Cessez de jouer et donnez donc ce motif, je vous en prie.

- Allons, pas d’empressement. Si vous voulez un motif, et bien disons que j’espère ainsi me prouver que si, un jour, je me retrouve sans rien, une bonne âme veuille bien me donner trois sous.

- Faux, faux et encore faux ! Voyons, si c’était la raison, vous économiseriez, vous chercheriez à éviter tout problème. Non, vous me cachez toujours le motif !

- Comme vous y allez, jeune homme. Peut-être est-ce la même chose qui vous fait vous lever, à moitié fou de colère, quand vous avez aperçu ce groupe de bâtards ?

- Je ne crois pas. J’ai voulu agir parce que je crois en la dignité de chacun. Mais ce ne peut être ce qui vous pousse plus avant, car vous avez dut comprendre, comme moi, que la dignité est une chose qui n’a plus court dans notre société, et j’en sais quelque chose. Il suffit de réunir une foule, de crier un peu et hop, plus rien.

- Auriez-vous vécu quelque chose, ou déliriez-vous ?

- Non, rien. Et ne profitez pas de mon inattention pour détourner la conversation de son sujet. Alors, ce motif ?

- Je peux, soit aimer voir la face des gens s’illuminer quand renaît l’espoir, soit chercher à ne pas ressembler à ces porcs.

- Ni l’un ni l’autre. Si, dans le premier cas, vous ne supporteriez pas la vue du visage abattu lorsqu’il se fait ravir le bien et l’espoir que vous venez de lui dispenser, dans le deuxième, c’est le fait de savoir que vous leur êtes différent et de ne pas avoir à le prouver qui me fait croire que vous cherchez toujours à m’égarer. Allons, vous faites quelque chose de formidable, de vain, certes, mais de formidable ! Vous avez un cœur, une âme. Dites-moi ce qui, au fond, vous pousse à agir ?

- Mon jeune ami, je vais te l’avouer, puisque tu me le demande si ardemment, mais tu en seras pour tes frais. Voilà donc l’histoire. C’est celle d’un jeune homme, un peu perdu, qui a hérité du commerce de son père et qui se met à travailler. Un jour, il rencontre un mendiant qui lui fait l’aumône, et pris de pitié, il lui donne ce qu’il a dans sa poche, c’est à dire bien peu de chose. En peu de temps, il se retrouve entouré par une foule véritable de démunis qui cherche à savoir si sa bonté peut encore trouver une chose secourable en lui. Cette scène émut profondément le jeune homme qui, en rentrant chez lui, se mit à réfléchir. Pourquoi avoir donné six sous à un mendiant, si l’on ne peut aider les autres ? Puis, il en vint à se demander l’utilité de son action. Rapidement, il comprit que ce fut vain et que l’argent retournerait bien vite dans la poche de l’un de ses confrères. C’est donc sûr de ne pouvoir rien faire qu’il se leva, le lendemain, en se promettant de ne plus succomber à l’appel du désespéré. Il retomba vite sur un malade qui, au seuil de la mort, ne demandait qu’un bout de pain. Le jeune homme voulut partir, mais, contre sa volonté, il alla vite chercher de quoi aider le malade. Sa vie se trouva bientôt rythmée par des aumônes et des aides qui lui arrachèrent sa fortune avec tant de soin entassée et il dut faire d’immense efforts pour apprendre à se contrôler et ne pas donner tout ce qu’il avait, avec, comme arrière pensée et pour aide, l’idée de sauvegarder de quoi continuer à donner. Il est aujourd’hui devant toi, ce jeune homme. Ses traits son devenus mous et pleins de rides, son front s’est plissé et ses yeux ne brillent pas d’avoir manqué les joies de la vie. En vérité, il est bien malheureux d’aider les autres, ce jeune homme, bien malheureux car ça lui aura coûté sa famille, sa jeunesse et son âme.

Il y eut un silence sur fond des discussions de l’auberge, puis Joseph reprit, avant de se lever et de s’en aller :

- Alors, jeune homme, auriez-vous préféré que je vous leurre encore avec une histoire de cœur déchiré par les plaintes, une histoire de pitié ou de foi ? Ou pouvez-vous accepter d’avoir admiré le dévouement d’un être qui ne désire qu’une chose : arrêter d’être esclave de lui-même et redevenir normal, redescendre sur terre et arrêter de dépenser en vain sa fortune. C’était mon histoire, petit, et si tu ne me comprends pas, moi, je te comprendrais. Il est difficile d’imaginer que le seul dans la région qui veuille bien prêter une main secourable aux pauvres gens est en fait une crapule qui n’a rien à envier aux plus immondes gredins. Je suis ce que je suis, et j’admire, moi, ceux qui ont une raison d’aider, ceux qui ont put trouver au fond d’eux-mêmes la force de croire en ce qu’ils font. Pour ce qui me concerne, la nuit m’a enveloppé lorsque j’ai lâché les premiers sous, et j’ai rejoins le rang des miséreux dans le même temps. Au-revoir, petit seigneur, si un jour ta bourse se refait trop lourde, réfléchi bien avant de donner quoi que ce soit au premier venu.

Frederick eut à peine le temps de répondre :

- Au-revoir, brave Joseph. Je veux bien croire à ton ultime explication, mais je ne fais que croire que tu pense que c’est là le motif, car selon moi, tu est vraiment un type bien.

Avant même qu’il n’eut fini, l’autre s’en était allé par la porte et les derniers mots finirent donc en murmure sur les lèvres d’un Fred qui s’accrochait désespérément à l’idée que Joseph fut un type bien, car l’esprit humain veut un espoir, aussi bête soit-il. C’est dans cette recherche de réconfort qu’il se tourna vers Cerbère dont il savait qu’il avait silencieusement suivi la conversation, et lui demanda :

- Et toi, pense-tu qu’il faille donner son argent aux nécessiteux ?

La réponse fut simple et non dénuée d’une sorte de bon sens :

- Mon seigneur, c’est à vous de décider, non à moi.

Là est peut-être la sagesse, sagesse de celui qui ne veut pas savoir, ni réfléchir. Toutefois, ce genre de sagesse n’allait nullement dans le sens que recherchait Fred et ce dernier, de dépit, partit dans un grand rire étouffé de spasmes nerveux puis se leva pour s’en aller coucher, suivi du colosse qui se crut sans doute forcé lui aussi de rire, bien qu’il le fit de bon cœur. Le seul de l’équipée qui ne se posa pas la question fut Will, qui, à défaut de donner, bien que ce dernier fait soit discutable, se donna, ce qui est sans équivoque, ne serait-ce que par le léger tremblements et gémissements des vieux murs de l’auberge. « La nuit porte conseil, se dit Frederick, sûr d’y trouver la réponse qu’il voulait. ». Mais soucieux d’autre chose, il ne put se concentrer et, quand il se leva le lendemain, avait totalement oublié Joseph et son histoire, ainsi que les mendiants ou tout autre personne. Seul restait le problème de sa nouvelle vie, qu’il ne pouvait uniquement consituer de repas tranquille et de nuit paisibles. C’est visiblement préoccupé par cette question qu’il alla trouver Willy dans le hall. Ce dernier avait, non content de réunir autour de lui une douzaine de jeunes filles fières de pouvoir l’approcher, revêtu une armure et un case, soulevé une gigantesque épée, de telle sorte que l’on aurait crut voir à sa place un puissant guerrier habitué aux pires batailles.

De plus, lorsque Friedrick s’entretint avec son ami, ce dernier lui avoua avoir entendu parler d’un rassemblement de gobelins dans la forêt proche, et qu’il serait intéressant d’y faire un tour.

Voilà. Vous l'aurez compris, mon but est de m'attaquer un petit peu à la pensée, mais je ne crois pas bien y arriver. Ce serait sympa de me dire ce qu'il faut faire pour améliorer, voir de me dire s'il faut que j'abandonne tout de suite (ce que je pense.). Bon, on arrêt l'auto-flagélation et on dit simplement:Imperator, empereur du néant, écrivain pour votre plaisir.

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Ecrivain pour le plaisir, et on est servit! C'est clair que tu t'es attaqué à l'esprit et tu l'as tres bien reussit! Je vois pas grand chose à ameliorer (deja au top) par contre en conseil que je peux te donner c'est de ne pas en faire trop. Faire reflechir c'est bien mais trop lassant. Là c'est pile poil, donc moi ca me va si tu en fais de temps en temps.

@+

-= Inxi =-

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Bon, voilà la suite. Encore une fois, je crois être allé trop loin. Mais on verra.

Donc: le texte:

Comment avait-il put l’apprendre ? Où ? De qui ? Friedrick ne voulut jamais le savoir. La seule chose qui comptait, c’était qu’il ait là un beau prétexte pour partir à l’aventure. Il se voyait déjà, tel le preux chevalier des légendes, chevauchant son fière destrier, levant l’épée magnifique dans les cieux merveilleux. Toutefois, il fallait rester un peu réaliste. Pas d’épée ni de fier destrier sous la main. La question fut vite réglée par Will qui, s’étant déjà procuré une arme et une armure put aiguiller son ami vers le marchand, le forgeron.

S’il entra dans la maison de ce dernier habillé comme un paysan, il en ressortit avec l’allure d’un grand combattant, grâce au plastron, au bouclier et au glaive procuré par l’argent de Cerbère. Restait le cheval. Ni une ni deux, le fidèle serviteur sacrifia sa petite charrette à son maître et lui fournit par là deux montures. Lui-même en prit une d’une façon qui, si elle indisposait légèrement Fred, ne s’approchait pas suffisamment du vol pur et simple. Quelque pièces conclurent rapidement l’affaire. Maintenant équipé en vrais aventuriers, les deux compères et le suivant commencèrent leur chevauchée en empruntant le premier chemin trouvé, du moment que celui-ci se dirigeait plus ou moins vers la forêt visible au loin. Quelques chansons vinrent amener la touche de gaieté qui manquait et rien n’eut put enlever aux trio la sensation de totale liberté qui les avait saisi à ce moment.

Enfin, après bien des rires et des plaisanteries sur la façon de tuer un gobelin, ils arrivèrent à la lisière. Un petit regard d’entente donna le départ de la chasse. Sans qu’il n’y ait quoique ce soit devant eux, ils chargèrent les fourrés, sautant par dessus les trop hautes racines et se jouant des branches basses. Il y a fort à croire qu’ils ne faisaient que charger pour le plaisir, plus que dans l’espoir de rencontrer un quelconque adversaire, car si c’eut été le cas, ils ne se seraient pas séparés au grès des sentiers.

Il fallut bien une demi-heure pour que Frederick s’aperçoive qu’il était perdu au milieu de l’inconnu, au milieu de grands arbres menaçants à l’ombre terrifiante. En se retournant, il n’aperçut que d’autres arbres, de même sur ses flancs. Encerclée, cerné, il ne savait plus où donner de la tête pour faire face à cette folle végétation. Où pouvait donc être Cerbère ? Et Willy surtout ? S’il lui était arrivé malheur ? Peut-être se faisait-il attaquer en ce moment ? Friedrick imagina rapidement son ami se faire écorcher au détour d’une futaie tandis que lui rerstait là, immobile, vaincu par l’oppressante végétation. Il allait peut-être mourir ici ? Cette pensée, bien loin de l’effrayer, le soulagea. Mais il n’eut pas le temps de penser plus, car un orc plutôt gros surgit soudain des fourrés et s’écrasa contre les pattes de son cheval, faisant se cabrer celui-ci, ce qui projeta le cavalier à terre. La créature verte ne fut pas longue à reprendre ses esprits, et lorsqu’elle vit cet humain dans son armure, qui se relevait en s’époussetant, inconscient du danger, il s’élança pour trancher le cou de l’imprudent. Ce dernier réussit, plus par miracle que par réflexe, à éviter l’assaut et sortit son arme pour combattre.

Bizarrement, la perspective de ce duel avec cet énorme orc n’enchantait plus tant Fred que lorsqu’il en riait avec son ami. Maintenant, il voyait l’ennemi, et l’ennemi voulait le tuer. Sans chercher bien loin, il tenta une attaque, projetant son épée en direction de l’agresseur. Celui-ci para facilement et avec tant de force que l’arme échappa des mains du jeune homme. À la merci de son adversaire, il fit deux pas en arrière, puis commença une rapide prière d’adieu pour ses proches. Mais il eut à peine le temps de penser à Will que l’orc attaqua et Friedrick put à peine voir la puissante lame fuser en sa direction. Il ferma les yeux et s’apprêta à mourir honorablement, seul chose, se dit-il, qu’il ferait honorablement. Puis, paisiblement, il eut une dernière pensée pour Emelia.

Mais l’assaut n’arriva jamais jusqu’à lui. Lorsque ses paupières se rouvrirent, ce fut pour constater la mort de l’orc, coupé en plusieurs morceaux qui jonchaient le sol au pied de Cerbère. Le grand guerrier avait une large coupure sur son torse, seul dégâts qu’avait put provoquer l’attaquant défait. De toute manière, le colosse ne semblait pas souffrir, ni faire attention à sa blessure. Pour lui, c’était clair, seul comptait la vie de son maître, de son seigneur. Frederick, pris dans une rage sans fondements, s’écria :

- Mais ce n’est pas possible, qu’est-ce qui t’as pris ?

- Il allait vous tuer…

- Suis-je donc ici pour me faire humilier ?

Il venait de résumer toute l’affaire. Il avait suffit des trente secondes du combat pour qu’il perde toute illusion quant à son statut de preux chevalier, et quant à ses capacités de combat. Honteux de n’avoir même pas put garder son arme en main, de n’avoir pas put combattre un simple orc, alors que les légendes parlent d’homme massacrant ces créatures comme s’il s’agissait d’une chose banale, bref, honteux de se voir humain, et donc vulnérable et faible, il s’en prenait à son sauveur de lui avoir ravi la victoire, même si celle-ci était hors de sa portée. Il le savait, il comprenait la puérilité de cette rage et se calma donc, penaud d’être en plus la victime de ses émotions. Le barbare, cherchant à se justifier et à faire plaisir à son maître, répondit :

- Je suis navré. Voulez-vous que je le ressuscite ?

- Ne dis pas de bêtise. Je te pardonne, allez. Sais-tu où es Will ? rajouta-t’il, inquiet du sort de son ami.

- Certes, mon seigneur. Il est un peu plus loin, au milieu de ces créatures. Je vais vous mener, si vous le désirez.

- Quoi ? Willy est entouré d’orc et toi, tu attends sagement ici qu’il meurt ? En avant, tout de suite, il faut le sauver !

Il se mit à courir derrière le colosse qui, lui, s’était aussi élancé. Par pitié, se dit Fred, qu’il ne lui soit encore rien arrivé, il faut qu’il soit encore temps de le sauver. Il espérait, il est vrai, se racheter de sa lâche conduite face à son premier ennemi, en allant charger les orcs et tenter de sauver son ami. Il n’en eut jamais le besoin. Quand il déboucha dans la vaste clairière où l’avait mené Cerbère, ce fut pour voir un formidable regroupement d’orcs qui formaient un cercle autour de deux combattants : Will et une sorte d’immense molosse. Mais point de kikoup ou de masse, seulement deux fronts, face à face. Aussi fou que cela puisse sembler, Willy faisait un concours de Kou d’boul avec un orc en pleine forêt, tout en rigolant et se raillant de son adversaire qui mordit soudain la poussière pour la cinquième fois. Il ne se releva plus à la sixième et La tribu se dispersa, sans même faire attention aux nouveaux arrivants. Par quel miracle ce fut possible ? Par quel enchantement les gobelins acceptèrent-ils la présence d’humains dans leur camp ? Je ne le sais toujours pas, et ne le saurais probablement jamais. Devant les yeux ébahis de Fred, Willy alla même jusqu’à partager des morceaux de champignons avec un chamane gobelin un peu cinglé et la journée se termina sous les rires et les glapissements de la tribu qui avait littéralement adopté Willy. L’on ne s’étonnera pas d’apprendre que Friedrick n’apprécia vraiment pas la chose, même s’il accepta de partager une table avec Will et ses nouveaux amis.

J’ai tout de même put, dans mes recherches pour m’expliquer l’événement, réunir une ou deux possibles causes. La première est l’appartenance de cette tribu à un mouvement faible et rapidement réprimé à l’intérieur de la société orc de pacification. La chose peut sembler absurde, mais il y eut, sous la bannière d’un chamane orc nommé Grozbulls un tel mouvement. Mais, comme il faut s’en douter, cela ne dura guère et les membres de mouvement se firent massacrer soit par leurs propres frères, soit par des humains qui ne firent jamais la différence entre un orc pacifique et un orc normal. La seconde est le formidable potentiel de Will, qui n’avait pas, à ce moment, fini d’éclater au grand jour, au grand désespoir de Fred, qui, sans en vouloir véritablement à son ami, n’en pouvait plus de passer au second plan, sans que sa prétendue grandeur n’éclate elle aussi. C’est là le sentiment des faibles face aux forts, des normaux face aux génies. Dans la banalité, l’on cherche à devenir plus grand, surtout lorsque notre meilleur ami fait partie des grands et qu’il nous élève un piédestal. De toute manière, une pensée entretint Friedrick dans son inaction, ce fut celle d’un moment meilleur ou il pourrait monter plus haut et amener son ami avec lui vers des sommets encore plus prestigieux, comme nous le verrons par la suite.

Mais n’anticipons pas.

Imperator, empereur que ça amuse.

Je vois pas grand chose à ameliorer (deja au top) par contre en conseil que je peux te donner c'est de ne pas en faire trop. Faire reflechir c'est bien mais trop lassant. Là c'est pile poil, donc moi ca me va si tu en fais de temps en temps.

Suis-je sur le bon chemin?

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Pour la pensée moi je la verrais avec un peu plus de passages ou il imagine plusieurs possibilités. Sinon je me demande si finalement le general que cerbere croit proteger en la personne de fred n'est en faite will.

Tu decris exactement la societe francaise, ceux qui on plus son detesté et puis c'est tout, et le gens, aulieu d'essaille de les egale, ce renferme sur eux meme e ne font rien pour avoir le meme statut.

Je dirais donc que ton recit est troublant de verite.

Donc un tres grand bravo :wub:

Modifié par Kyryu
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Un soleil resplendissant vit s’en aller le fameux trio.

Willy était en tête, amusé à la perspective de futures aventures. Frederick le suivait trois mètres en arrière, morose, sombre, rongeant lentement son frein. Enfin venait Cerbère, la tête basse, calquant son attitude sur celle de Fred. Après plusieurs heures de voyage, Will, fatigué de s’amuser seul, fit ralentir sa monture afin de parler avec son ami :

- Alors, comment as-tu trouvé les gobelins ? Ils sont marrants, non ?

- Marrant, c’est le mot, fut la seule réponse de Friedrick.

Comprenant l’envie de son camarade, Willy le laissa seul et tenta sa chance vers le suiveur, leur gardien.

- Et toi, Cerbère, crois-tu que nous trouverons encore quelque chose de plus fabuleux que ces petites créatures ?

Le colosse, avant de répondre, chercha du regard une approbation de son maître, comprenant l’ambiguïté de la situation puis, finalement, ne recevant aucun ordre, se permit de murmurer :

- Vous savez, monsieur Willy, les gobelins sont chose courante, et vous verrez rapidement que le monde est plein de ce que vous appelez « fabuleux » et « marrant ».

Will, content d’avoir enfin une personne avec qui parler, recommença à le questionner, sur le monde d’abord, puis sur le temps et les aventures. L’autre, enhardit par le silence de son seigneur, commença rapidement à se prendre au dialogue, si bien que le groupe se reforma de manière à laisser Frederick seul à l’arrière, à ruminer ses sombres pensées. Un poète voyant passer l’équipage aurait vite fait de décrire la scène comme deux aventuriers insouciants suivis par la mort en tunique sombre. Par moment, Cerbère se retournait, pour voir si sa conduite n’offusquait pas son maître, puis recommençait à parler, rassuré par la tête baissée et la quasi-absence de réaction de Fred.

Le manège continua jusqu’à une croisée de chemins au bord de laquelle mangeait un groupement de mercenaires. À leur aspect, il était facile de comprendre qu’ils étaient en pleine mission, ne serait-ce que par le nombre de cartes, de plans et d’armes qui pullulaient au milieu des tentes. Ils étaient douze au total, comme allait l’apprendre Will qui, ni une ni deux, s’arrêta pour faire connaissance avec ces gens. En vérité, il avait espéré que ce fut là des bandits avec lesquels il pourrait mener une aventure un peu dangereuse, mais quand, après avoir dût montrer patte blanche, on lui apprit le véritable but de la troupe, il ne put que s’exalter. Le groupe devait, en effet, retrouver la trace d’un puissant monstre, une araignée à la taille imposante qui avait menacé pendant longtemps les villages des environs. Un riche notable, furieux de l’impact de la bête, avait finit par engager quelques hommes assez braves ou fous pour s’opposer à la créature, et ce furent les douze qui vinrent. Rapidement, ils trouvèrent l’antre de l’araignée, et la combattirent, mais elle réussit à s’échapper. La poursuite les avait menés là, à cette intersection et au pied d’une petite montagne où, ils en étaient certain, le monstre avait trouvé refuge.

- Mais laissez-moi vous présenter notre compagnie, dit le meneur qui avait précisé ces faits au nouveau venu :

Et, tour à tour, il présenta à Willy et à Cerbère trois guerriers à l’aspect barbare et assez inquiétant, mais que le chef décrivait comme de merveilleux compagnons, deux archers, dont, aux commentaires qu’on en faisait, aucun adversaire n’avait, jusqu’ici, réchappé, cinq chevaliers, noble d’allure, en train d’étriller leurs chevaux et qui étaient, de toute évidence, les cadets de leur lignée et donc dépossédés de tout droit sur la demeure familiale et poussés à l’aventure par la nécessité, et un magicien, entouré de fioles diverses et à la barbichette trop courte pour cacher le manque d’expérience.

Quant à vous décrire celui qui parlait, et bien, c’était un être assez petit, mais à l’air joyeux et entreprenant. Il connaissait tout le monde et semblait être le trait d’union de toutes ces personnalités, ce qui avait dût lui valoir son rang de chef.

Il ne fallut pas longtemps pour que Will sympathisa avec tous et qu’on ne lui proposa de participer à la quête, quitte à devoir lui donner une partie de la récompense. Cette pensée l’enchanta, mais juste avant de donner son accord à la proposition qui lui était faite, il demanda tout de même son avis à Frederick, signe de son amitié. C’est à ce moment là que les douze s’aperçurent de la présence de cet être chétif, sombre et ténébreux, plus étrange qu’inquiétant et plus misérable qu’impressionnant. Un silence de mort s’abattit sur l’ensemble de groupe, dans l’attente de la réponse. Celle-ci ne se fit pas attendre bien longtemps. D’un signe de tête dédaigneux, Fred, en seigneur qui n’en a rien à faire, donna à Will son aval quant au projet, puis se retourna pour aller méditer derrière un rocher. En vérité, il y allait surtout pour comprendre le pourquoi de sa froideur. Il aurait put sauter, joyeux, au milieu de ces nouveaux compagnons, et peut-être se faire des amis, il aurait put profiter du soutien de Will pour acquérir une certaine notoriété, il aurait put se montrer gentil avec son ami et lui montrer son attachement, plutôt que de le mépriser. Il avait fallu qu’il mette son arrogance d’abord, arrogance sans fondements, car il savait mieux que personne son incapacité, tant à se battre qu’à s’amuser. Sa conduite était celle d’un enfant gâté, pourri jusque dans ses entrailles par la folie et la cupidité. Il s’en rendait compte, et ne s’expliquait pas. Il se remémora son altercation avec Vechnos, et eut vite fait de se rappeler la bêtise de sa conduite d’alors.

Tristement, Fred détourna la tête pour apercevoir, dans la nuit tombée, les quatorze fêter leur accord autour d’un feu en poussant des rires phénoménaux lorsque Will démontra avec une facilité déconcertante sa capacité à supporter l’alcool, laissant son adversaire étendu à terre, complètement ivre. Ce qui fit le plus mal à Fred fut de voir Cerbère danser et rire avec eux. Réaction idiote, mais compréhensible, il se sentit alors vraiment abandonné. Il avait eut beau savoir que Will voulait l’aider et le soutenir, il n’avait put, par fierté, accepter cette aide. C’était donc naturellement qu’il avait reporté ce besoin sur le barbare, sur Cerbère qui, non content de se rabaisser d’une main devant lui, lui montait de l’autre un piédestal sur lequel il aimait à trôner. Il avait finit par croire à sa seigneurie, comme n’importe qui croit en ce qui lui convient le mieux pour vivre. Mais là, il comprit que tout n’avait été qu’illusion et pensa que, quitte à accepter la vérité, il valait mieux le faire tout de suite. Ce fut donc avec une certaine détermination ponctuée de regrets et d’un puissant chagrin que Friedrick se mit à s’éloigner de son ami, lui laissant la gloire qu’il méritait et à laquelle il avait osé se croire digne, lui laissant le colosse comme gardien, sûr qu’il serait là bien plus à sa place, pensant véritablement lui rendre sa liberté en le libérant du boulet qu’il constituait, comme il avait put le constater lorsque Will lui avait demandé son accord.

« Moi partit, il pourra enfin accéder à la place qui lui revient, à ce rang qui est le sien. »

Au fond de son cœur, au plus profond de son âme, il se sentait inutile, pathétique et il aurait eut raison, s’il avait été un être normal. Mais trop lâche pour accepter sa condition, il préférait la fuir, pour rester jusqu’au bout celui qu’il avait toujours voulu être, et que jamais il n’avait put égaler.

La nuit, bien vite, enveloppa le voyageur.

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Bien... Non, je n'ai pas continué mon histoire, mais j'ai peut-être fait mieux.

Après mûres réflexions, j'ai décidé qu'il me fallait relire mon oeuvre, afin d'en faire une autocritique. Je dois avouer avoir pâli.

Voici ce qui en est ressorti:

- ce texte n'a que peu de structure, l'intrigue n'est pas élaborée, les personnages trop peu approfondi.

- les liens entre les différents postages sont trop fins, voire même inexistants.

- certains passages (nombreux en fait) méritent franchement d'être retravaillés et approfondis

- le sujet et dit et répété, ça devient lassant à la longue

- des passages n'ont pas été relus (ça je le savais déjà) et beaucoup de fautes d'orthographes sont passées (ça, je le savais pas...).

Bref, ce texte pars sur le n'importe quoi, et c'est un fait que je ressentais déjà auparavant. Dès lors, une seule solution s'impose à moi: tout reprendre depuis le début.

Je vous annonce donc que je prévois de réécrire le début de mon histoire (toute la première partie) avant de continuer. Je vais donc devoir abandonner ce post (là, il me faut savoir ce qu'en pense notre modérateur, car en fait, ce sera la même histoire... Donc il serait logique que je continue sur ce post-ci(en effaçant tout ce que j'y ai mis...).

Bon, quoi qu'il en soit, ce devrait être fait. Afin de ne pas vous ennuyer avec le début que vous connaissez déjà, il va me falloir écrire toute la première partie avant de poster, ce qui va me prendre un certaint temps, et qui risque même de mobiliser toutes mes ressources. Il ne faudra donc pas s'attendre à ce que je vous en donne l'aperçu avant au mieux un mois (je le suppose, du moins.).

En espérant améliorer ce texte qui, pour moi, en vaut plus que la peine, Imperator, écrivain réaliste. (mais cette fois, au lieu d'abandonner pour passer à un autre, je recommence.)

ps: je ne sais vraiment pas quoi faire de ce post...

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Pas de panique! Si tous les textes du forum pouvait être sur ce niveau, je ne crois pas que beaucoup personne pleureraient...

Si tu doit tout réecrire, à la limite, faisons simple: lance un nouveau poste!

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D'accord.

Si tous les textes du forum pouvait être sur ce niveau, je ne crois pas que beaucoup personne pleureraient...

En ce qui me concerne, le niveau importe peu, mais l'amélioration est primordiale. Je veux faire passer quelque chose, et mon histoire est insuffisante à ce niveau (de même que le travail que j'ai effectué dessus.).

Enfin bon. Vous verrez bien la différence lorsque je mettrais la première partie. D'ici-là...

Imperator, empereur tatillon.

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  • 1 mois après...

Bon, plus par besoin que par envie de m'améliorer (enfin, mettons que je garde mon avis sur ce texte), je vais continuer (peux pas m'en empêcher). Je compte un peu sur vous pour m'empêcher de refaire les même erreurs qu'auparavent.

Sur ce, un tout petit morceau, le temps que je sache ce qui suit (mettons, par rêve):t

La nuit, alors, s’écoula aussi lentement qu’une année, laissant, à vrai dire, à peine le temps au jeune homme de réfléchir. Torturé entre son honneur et la vérité, déchiré par les griffes du rationnel, il n’en pouvait plus de douter. Un peu consciemment, il recherchait au long de ses pas quelque chose pour le tuer, quelque gredins qui essaie sur lui de se venger, quelque loups pour le dévorer ou, qui sait, quelque falaise dans laquelle il puisse tomber et disparaître.

Une seule fois il pensa à Emelia, et ce fut une fois de trop. Il se promit, au moment même, d’aller la chercher si jamais le destin mettais en ses mains des moyens suffisamment puissant pour une telle fin. Promesse idiote et très répandue qui devait, dans son cœur, avoir des répercussions terribles. Il sentait bien, au fond de ce dernier, battre le fer de la haine et de la colère, mais l’impossibilité d’extérioriser ce qui lui dévorait l’intérieur le rendait fou de fureur, lui faisait tantôt s’imaginer comme beau, riche et roi, allant simplement se montrer pour, d’un geste, effacer tout ceux qui lui avaient autrefois résisté, tantôt comme un mendiant qui, pieds nus, regarde la rivière en se demandant jusqu’à quand il va attendre pour s’y jeter.

Ces pensées ne pouvaient qu’encore plus exciter la rage désormais impossible à contenir. Il se mit à courir, comme jamais être vivant n’eut couru, distançant toute chose, toute vie. Sa vue se rétrécit, jusqu’à devenir un rideau noir parfois taché de rouge au reflet éclatant à l’odeur âcre et suave. Plus rien en comptait, plus personne. Juste lui et le noir, la mort et le néant. Il s’y abandonna, laissant le corps continuer sa folle équipée pour se contenter de, en esprit fatigué par les questions et les dilemmes, s’asseoir au bord du sentier sombre et tortueux sans lequel il se voyait engagé. Était-il mort ? Il s’en fichait éperdument. Un regard à droite, un regard à gauche, seul le silence et l’immobilisme. Suivre le chemin ? À quoi bon ? Au bout en se trouvait rien d’utile à son pouvoir, il le sentait ? S’en écarter ? N’était-ce pas s’écarter de la raison pour entrer dans la folie ? N’était-ce pas tenter bêtement l’impossible ? En tout autre temps, Frederick eut reculé devant une tâche aussi ardue, mais là, perdu, faible et affaibli, mort de froid et insensible à cette mort, il n’y voyait plus qu’un moyen comme un autre d’en finir avec une existence qui avait par trop duré. D’un pas sûr, il s’engagea sur une voie qu’il se créait lui-même, laissant un enveloppe de bonté au bord de la chaussée.

Bientôt, une vision lui apparut, puis, rapidement, celle-ci se précisa. Il ne fallut pas longtemps pour qu’il aperçoive l’immense, titanesque forteresse à l’allure sombre et menaçante, aux portes froides et aux fossés remplis d’ossements. Pour une raison inexplicable, il décida d’avancer, défiant sa peur, ignorant le doute, se laissant guider par une envie incontrôlable de défi. Il se retrouva en un clin d’œil devant un grand escalier qui, invisible dans la masse sombre, grimpait le long d’une face pour déboucher sur un poterne à fleur de paroi. Il agrippa une épée rouillée, plus par instinct que par réflexion, puis se mit en marche. Le bruit métallique de la lame sur les marches de pierres le suivirent lors de son ascension, plus efficace à prévenir son arrivée que mille cors de guerre. Arrivé en haut, il s’arrêta une seconde, puis, sans raison, se mit à frapper la porte de vieux métal. La réaction était ridicule, l’effet fut instantané. La porte s’ouvrit, laissant apparaître à sa vue une immense salle à la voûte soutenue par quatre piliers monumentaux. Un trône couvert de fourrure rouges et blanches était la seule chose, avec quatre statue à l’aspect de manticore, qui ornait la pièce. Sur ce trône, une femme.

Alors, vous en pensez quoi (je demande, parce que je pense que c'est pas mal, mais pas assez travaillé).

Imperator, empereur qui continue... (et je vous assure que la suite va être violente, sang et carnage en perspective (ainsi que torture, chagrin, etc...)). Ah oui, pour le cas où, je vous autorise largement à faire la critique que vous voudrez, qu'elle soit flattante (j'aime) à complètement destructive pour me dégoûter de jamais plus toucher au clavier (marchera pas de toute façon, mais j'écouterai!).

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Moi je suis bien content que tu ne l'es pas abandonné et la seule critqiue est: l'attente ! En effet quand un texte est mis trop longtemps de coté j'ai du mal à me rappeller de quoi il parle! J'ai pas trouver de fautes majeures (j'ai pas beacoup cherché!) Donc continues !

@+

-= Inxi =-

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Alors un petit résumé...:

- Frederick, un jeune garçon moyen, un peu solitaire, tombe amoureux fou d'Emelia, une fille plus que superbe. Mais elle est prise et s'engage alors une lutte qui semble perdue, le tout coulé dans le mystère d'un barbare étrange qui appelle le jeune garçon (fred) "monseigneur". Après quelque péripéties, le colosse emmène Fred et Will, le copain de Fred et grand séducteur, loin du petit village paumé dans la montagne pour aller en plaine, loin de tout les anciens problèmes. Mais pour Fred, l'aventure ne fait que commencer. Alors que, par un drôle de hasard, ils tombent sur des mercenaires partis tuer une grosse bestiole, Fred décide soudain de s'en aller, afin de mourir pour que son ami puisse vivre sa vie. Commence ainsi son troisième voyage au royaume des ténèbre.

C'était un petit résumé. Faut pas non plus oublier les dreeks, la mère de Fred écorchée vive par les villageois en furies et... Enfin bref. Une petite histoire courte.

Imperator, qui ressort cette histoire pour une drôle de raison, et qui va la continuer en même temps que trahison.

ps: tu réponds drôlement vite!

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  • 1 mois après...

P'tite suite... Bourrinisme déguisé, à vous de voir si ça l'est assez

- Qui donc ose entrer chez moi ? questionna-t-elle avec une voix autoritaire et mielleuse.

Friedrick ne répondit pas, impressionné par ce qu’il apercevait. La créature, visiblement frustrée de ne pas avoir de réponse, se mit à aller à sa rencontre pour, arrivée à quelques mètres de lui, se camper sur ses deux fines jambes et demander, plus fermement :

- Qui es-tu et que viens-tu faire ici ?

Cette fois, il ne put reculer et, bien qu’il hésita entre la vérité et un mensonge promptement inventé, il finit par lâché, un peu lassé :

- Je me nomme Frederick, et je n’ai absolument aucune idée de ce que je viens faire en ces lieux, pas plus que je ne sais vraiment qui je suis, pourquoi je suis et qui vous pouvez bien être.

Avant qu’elle ne puisse reprendre, il continua :

- D’ailleurs, j’en ai un peu marre de tout ça. Si vous voulez absolument rassasier votre curiosité, sachez que, paraît-il, je suis aussi un empereur de je ne sais quoi et, de plus, je serais tout puissant.

Il avait dit cela d’une manière si arrogante, si pleine de défi que la femme ne put s’empêcher de regarder une fois de plus le jeune homme ridicule, de juger à nouveau ses vêtements et son épée rouillée, son teint blême et sa silhouette squelettique. Elle pensa un moment l’écorcher vif et s’en débarrasser ainsi sans plus faire d’histoire, mais elle décida de s’amuser un peu.

- Et bien, puissant empereur, je vois que vous êtes aussi un guerrier, vu la fière compagne qui accompagne votre bras. Peut-être accepterez-vous le défi que je vous lance à l’instant !

Sans plus prévenir, elle sortit une magnifique lame, finement forgée et ornée de runes sombres. Telle un reflet de nuit, elle fendit l’air trois fois avec une grâce sans égale et s’arrêta face à Frederick. Ce dernier voulu soulever la sienne, mais, fatigué par sa trop longue marche, il arriva à peine à la ramener à son avant.

- Allons, je vous laisse attaquer en premier, fier empereur, s’amusa la femme.

Rassemblant ce qui lui restait de force, Fred tenta de foncer sur son adversaire, se laissant guider par une rage incontrôlable, imaginant par ce moyen mourir au combat, mort plus digne que celle qu’il s’imaginait quelques heures plus tôt. Mais la nature repris ses droits et le faible jeune homme chuta misérablement sur le sol, entraîné par le poids d’une épée qui fila sur le sol, désertant son maître. À peine rouvrait-il les yeux que la magnifique lame de nuit vint le menacer au front.

- Tu n’es vraiment qu’un petit bouseux, je ne sais pas pourquoi je perds mon temps ave toi…

La dame s’arrêta là. Son regard venait de rencontrer celui de Friedrick et, pour la première fois, elle connut le doute. Quelque chose n’allait pas, quelque chose clochait. Il était là, à sa merci, mais elle le sentait plus invincible que jamais. Finalement, décidée à en savoir plus et sûre de pouvoir toujours l’achever, elle ramena sa lame à son étui.

- Allons, le jeu est fini. Venez, il est temps d’aller rire.

Et comme l’enfant à ses pieds semblait ne pas vouloir bouger :

- Bon, vous vous levez oui ? On dirait un esclave devant sa maîtresse.

Le point sensible était touché, l’arrogance releva Fred.

- Bien, très bien. Maintenant, vous allez m’accompagner. Je vais vous présenter à des amis et, ensuite, vous nous raconterez votre histoire autour d’un bon festin.

Il ne répondit rien, se contentant de la regarder d’un air furieux, car furieux il était de ne pas avoir été tué, réaction ridicule il est vrai, mais compréhensible dans le cas du jeune homme. Il décida de se laisser faire, abandonnant son corps au bon-vouloir de la femme. Cette dernière, en chemin, décida de se présenter :

- À propos, grand seigneur, j’espère que vous saurez pardonner mon impolitesse, mais j’ai omis de faire les présentations. Je me nomme Nocturia et suis la reine de cet endroit. Le reste, vous l’apprendrez bien assez vite…

Elle venait de terminer sa phrase qu’ils entrèrent dans une vaste salle. Jamais, au grand jamais, Frederick n’avait put voir spectacle plus grandiose que celui qui s’offrait à ses yeux à ce moment même. Une foule de seigneurs en armure, de créatures immondes et de femmes au sourire sournois festoyaient dans des gerbes de feu et de sang que propulsait de grandes fontaines pourpres. Un cliquetis infernal semblait rythmer la scène, produit de rouage à la taille monumentale qui semblaient actionner de grands pièges dans lesquels des hommes étaient déchiquetés pour la plus grand hilarité des guerriers en armure et la satisfaction intérieure de leurs compagnes. De jeunes esclaves apportaient des montagnes de nourriture sous les coups de fouet des invités, certains se faisant massacrer sur place pour le plaisir. Un vol de chauves-souris fit sursauter Frederick qui, plongé dans ses pensées, arrêta là son observation et se concentra sur la filature de la reine. Plusieurs fois, de grands barbares vêtus de noir se retournèrent sur son chemin et éclatèrent de rire en le voyant dans ses guenilles, l’appelant d’une voix suave en brandissant qui des faux, qui des massues… Il ignora les menaces, se contentant de marcher droit et d’un pas fier, défiant toute la racaille qui l’entourait. Un filou ayant bu plus que les autres voulu lui rentrer dedans, mais Nocturia s’interposa en coupant en deux l’importun sous les rires dédoublés de la foule. Finalement, l’étrange couple atteint une coupole un peu moins agitée où quelques humains discutaient tranquillement, tous vêtu mieux que des rois et pourvu d’une étincelle de haine au fond des yeux que seule celle de Friedrick éclipsait. La reine entreprit immédiatement, tout en riant, de présenter le nouveau venu au cercle d’intime :

- Mes bons amis, j’ai le grand honneur de vous présenter l’immense, le magnifique empereur que voici, grand seigneur du nom de Frederick et qui est venu nous voir pour une raison qu’il a perdu en chemin… Mon cher empereur, voici Ether, Idaël, Gandis, Asphenos, Dekl et Malik. Les autres sont sans importance…

Bien qu’il resta un moment interdit, Frederick finit par comprendre que c’était à lui de dire un mot. Il pensa un moment rendre hommage à ce qui devait être un amas des plus puissants êtres de la région, mais, dans une folie qui lui plaisait plus, il déclara simplement :

- Jolie écurie… Si vous n’avez pas d’autres étalons à me présenter, vous aurez, j’en suis sûr, l’obligeance de me dire ce qu’est ce cirque ?

La réaction ne se fit pas attendre et plusieurs lames vinrent subitement apparaître sous sa gorge, arrêtées simplement par la plus grande, l’éclat de nuit. Un moment, les attaquants firent mine de continuer l’assaut, mais, devant le regard ferme de leur maîtresse, ils rengainèrent leurs armes et, dans un éclat de rire qui ne sut cacher leur hargne, ils invitèrent Fred à s’asseoir à leur table, espérant que le fin mot de la plaisanterie de leur reine arriverait bientôt. Peut-être cette dernière voulait-elle simplement leur rappeler une fois de plus que c’était elle qui commandait. Le festin débuta donc comme si rien ne s’était produit et, bientôt, personne n’aurait put dire que Friedrick était étranger à ce cercle, à part pour ses guenilles, qu’il se vit bientôt échanger contre un costume de riche bourgeois bien ridicule au milieu de cette bande de guerrier. Il comprit facilement l’insulte, la raillerie, mais garda la tête droite, pensant avoir encore l’occasion de les défier un peu avant de mourir. Finalement, après un bon moment, la reine fit mine de s’intéresser à lui :

- Bien, occupons-nous de vous à présent… Vous savez que vous êtes très mal élevé ? Voici des heures que nous sommes tous attablés ensemble et vous n’avez parlé à personne. Dites-nous au moins d’où vous venez, quand est-ce que votre mère doit venir vous reprendre et toute votre histoire. Je suis sûr que vous ne nous cacherez rien.

Le premier intéressé comprit bien assez vite que sa vie dépendait de ce qu’il allait dire et de la manière qu’il allait le dire. Il voulut, dans un premier temps, se moquer de l’assemblée, mais, soudain, le souvenir d’Emelia, l’idée de la revoir dans ses pensées, milles raisons inconnues encore le poussèrent à dire la vérité. Plus que l’histoire de sa vie, il offrit sa confession, se méfiant dans un premier temps, se lâchant complètement à la fin, rassuré par l’attrait que semblait avoir Nocturia à ses propos. Cette dernière, à vrai dire, s’amusait bien tant que l’enfant restait un petit humain sans importance, mais, en entendant parler de Cerbère, le colosse, elle commença à prendre peur. Se pourrait-il que… Elle ne pouvait le croire, elle ne pouvait l’admettre. Il lui fallait s’en assurer, il lui fallait une preuve, ce qu’elle chercha à obtenir lorsque Fred eut terminé son récit .

- Ainsi, vous avez une mère ?

- Oui, j’en ai eut une…

- Et un père ?

- Mort dans un accident, inconnu pour moi.

- Un grand-père ?

- Je ne sais pas.

- Dites-moi… Votre grand ami, Cerbère, comme vous dites l’avoir nommé.

- Oui ?

- Qu’a-t-il sur la poitrine ?

Frederick resta interdit. Comment savait-elle ce qu’il n’avait vu que très peu de temps avant de quitter le colosse ? Il y avait anguille sous roche, mais il décida de répondre honnêtement :

- Il a un grand signe qui semble faire partie intégrante de son corps, un signe étrange.

- À quoi ressemble ce signe ?

Les autres personnes attablées avaient cessé de manger et mêmes les grands rouages avaient arrêté leur bruit de mort. Le temps semblait suspendu et plusieurs balbutièrent des « impossible », « non »…

- Une tige parallèle au sol et deux autres qui lui sont orthogonale et attachée à elle. Le tout fait penser à l’entrée d’un temple symbolique.

- Est-ce ce signe ? demanda la reine dans un souffle, en lui tendant un morceau de chair sur lequel elle avait rapidement gravé un symbole.

- Non, c’était plutôt quelque chose comme cela.

Le jeune homme dessina les trois barres. Un silence profond succéda à son acte. Il partit dans un grand éclat de rire et déclara :

- Je ne sais pas ce qui vous prend, les gars, mais vous en tirez une drôle de tête.

Il se retourna vers la rêne, mais celle-ci ne lui laissa pas le temps de s’amuser. D’un geste brusque, elle se leva et le prit par le bras. Tout aussi violemment, elle le tira derrière elle pour l’amener dans une petite chambre bien meublée. Là, tout en sueur, mais bien plus maîtresse d’elle qu’il y a peu, elle l’abandonna, sans mot dire. Sans chercher à comprendre, Fred se coucha et s’endormit.

À son réveil, il aperçut la reine, qui semblait veiller sur lui. Son regard avait perdu toute la dureté de la première rencontre et il y ressentit même un peu de joie. Mais, rapidement, lorsqu’elle se rendit compte que le jeune homme était réveillé, elle reprit son masque de pierre et lui dit promptement :

- Il est l’heure de vous lever, mon cher. La journée s’annonce longue.

Avant qu’il n’aie comprit comment, il se retrouvait à cheval, devant la lourde forteresse, en compagnie des mêmes gens de la veille, mais en moins agressif, presque en sympathique. Défiant devant de telles attitudes, Fred préféra se protéger derrière un bouclier de fermeté, au moins jusqu’au moment de savoir ce qui lui valait un tel traitement. À peine eut-il jeté un ou deux regards dégradants à ses compagnons que la chasse commença. Ce ne fut que la première d’une longue série. Dès ce moment, il ne connut plus que la joie de la course, du pillage, du meurtre, du viol et de l’omniprésence de la mort. Il alla de tuerie en tuerie, massacrant de tout son saoul, aveuglé par sa colère et toujours plus assoiffé de sang. Par moment, bien sûr, sa conscience le rattrapait, mais elle s’accompagnait inévitablement du souvenir d’Emelia, et celui-ci ne pouvait qu’augmenter la folie de Friedrick. Chaque tête sautant sous sa lame devait le libérer de l’image de sa chère et tendre, mais il se bluffait, rentrant chaque soir plus triste que le matin, et s’il voyait encore, au début, dans les êtres qu’il tuait, des entités douées de vie, il finit rapidement par les considérer comme de la chair à pâtée, comme des objets sur qui il devait déverser sa fureur. Il se mit à boire, raisonnablement au départ, puis à en perdre la raison, dans l’espoir de ne pas voir le lendemain arriver. Il s’abandonna à tout ce que l’homme peut avoir de mauvais, et bien plus encore, mais, étrangement, il ne put accepter les orgies de chaires que faisaient les autres et auxquelles on le conviait souvent, et ce simplement parce qu’il voyait en chaque femme une Emelia se moquant de lui, ou dégoûtée de ce qu’il était devenu. Il finit d’ailleurs par ne plus violer les paysannes, au grand désespoir de ses compagnons qui, bientôt, n’eurent plus rien à se mettre sous la dent, devenant les simples spectateurs de boucheries auxquelles ils restaient indifférents, simplement frustrés de ne pouvoir y participer ou de n’en ramasser que les miettes. Ce furent des heures bien sombres, des journées de débauches sans sens. Frederick crut bien en mourir, et l’espérait de tout son cœur… Il en aurait peut-être péri sans le soutien soudain et étonnant de la reine. Elle prit soin de lui, recueilli ses pleurs et, patiemment, le réconfortait. Il finit par s’y attacher, croyant, d’un côté, qu’elle lui saurait faire oublier un amour sans sens, et d’un autre, qu’elle l’aimerait vraiment. Dès ce moment, il réussit à se contrôler, canalisant sa haine et en faisant une énergie dont il commença à se nourrir. Il arrêta lentement les débauches, redevenant plus réfléchis, plus sombre aussi. Abandonnant sa confiance à Nocturia, il la laissa pénétrer son être. Il finit par concevoir la vie en ces lieux, avec cette femme. Cet étrange destin aurait certainement été le sien, si un événement pour le moins étrange n’avait soudain eut lieu. Un rêve pour être précis.

Il dormait depuis bientôt trois heures, satisfait d’une journée en compagnie de sa nouvelle amie avec qui il avait put parler tard dans la nuit. Ils s’étaient laissé un moment plus tard, sachant se revoir le lendemain. Il savait que, dans peu de temps, il saurait tout, ce qu’il faisait là, son destin, tout… Déjà, elle lui avait confié que sa venue annonçait la destruction de bien des entités, sa venue allait bouleverser le monde pour enfin assurer la domination de ses vrais maîtres. L’idée même lui semblant absurde, il l’avait laissée dire, et avait décidé de rêver de cette vision d’anarchie. Seulement, à ce moment, il se mit à penser à tout autre chose.

Il se trouvait assit à une table, juste en face de lui-même, et il se parlait.

- Alors, que penses-tu de Nocturia ?

- Je l’aime bien…

- Dis la vérité.

- D’accord, elle me plait vraiment et, ce que je n’arrive pas à contrôler, je crois que je l’aime un peu.

- Dis donc, t’es fais d’euphémisme toi… Tu sais très bien que je suis toi. Dès lors, je sais ce que tu sais. Pourquoi me mentir ?

- D’accord, je l’aime. Pourquoi me demander ça ?

- Et elle, qu’est-ce que tu crois ?

- Je pense qu’elle m’aime aussi.

- Tu crois ?

- Oui.

- Bien. En tout cas, moi, je te dis qu’il y a quelque chose de louche. Elle se sers de toi. Regarde comme elle te laisse te foutre en l’air, jouer à tes petits jeux de massacre, tout à fait répugnants du reste, pendant qu’elle prépare le grand jour où tu es censé prendre, selon elle, le monde.

- Et alors ?

- Tu es borné, c’est ça ? Tu es son pantin, elle se joue de toi. Teste-là, tu verra.

- Si je la teste, elle comprendra que je n’ai pas confiance, et elle n’aura plus confiance non plus.

- Et si tu es son pantin, aura-t-elle besoin d’avoir confiance ? De toute manière, tu comprendras bien assez vite ses sentiments pour toi, crois-moi.

- Mais qui es-tu ?

- Ta sauvegarde, semble-t-il… Ne discute pas, fais-le.

Simple dialogue, monologue même, mais qui a toujours le même effet : le doute. Et ce dernier avait envahi Fred, envahi de toute part. Après tout, si l’autre avait raison ? Non, il refusait d’y croire. Pourtant, les minutes passant, il décida de se prouver à lui même la bêtise qu’il y avait à avoir des doutes. Mais comment vérifier sa franchise sans moyen ? Il ne vit qu’une solution, très mauvaise mais qui s’imposait. À cet instant, Nocturia entra dans la pièce.

- Tu as bien dormi ?

- Non, bien réfléchi. Tu sais, je crois qu’il est temps que tu arrête de te foutre de moi et que tu m’avoue la vérité. Après tout, une vipère comme toi ne pouvait éviter de prendre au piège un idiot comme moi, non ? Bof, on aura bien rit, mais il est temps d’arrêter ces bêtises. Je pense que tu n’a pas arrêté de me mentir, et plus que de le penser, je le sais. Alors je te conseille d’abréger tout ça et de m’oublier.

Elle resta un moment interdite. Que pouvait-elle bien penser à cet instant, je ne le sait pas, et ne pense pas vouloir le savoir. Soit qu’elle l’aima vraiment et qu’elle ne supporta pas de se voir ainsi rabaissée, soit qu’elle aie vraiment prévu quoi que ce soit contre lui, elle répondit :

- Ah oui ? Est-ce bien le gueux que j’ai recueilli qui me répond ainsi ?

Elle n’eut pas besoin d’en dire plus, il avait déjà pris sa décision. Ivre de rage, furieux d’avoir été trahi, il voulu un instant la tuer sur place, sans autre jugement, mais l’incapacité dans laquelle il était de lui faire le moindre mal lui revint en tête. Alors, tout en éclatant de rire pour cacher la tristesse qui commençait à l’envahir, il sortit de la pièce, non sans chercher à avoir le dernier mot sur le pas de la porte :

- Tu sais, ça aura été sympa, petite, tu m’as presque eut…

Il ferma la porte, désespéré devant le silence de celle en qui il avait laissé sa confiance. Il dévala deux escaliers, longea des couloirs, s’attendant à tout moment à se faire écharper par le premier monstre venu, mais atteint à sa grande surprise la porte principale sans encombra aucun, de sorte qu’il en vint à se demander s’il n’avait pas rêvé toute la foule de guerriers en armure noire, le sang dans les fontaines et Nocturia. Mais la forteresse était là pour le convaincre et il en sortit, un goût amer au fond de la gorge.

Longtemps il marcha sur la plaine déserte, presque une éternité. Se croyant mort, il ne s’étonna pas de ne jamais rien manger, comme le ferait certainement un fantôme. Combien de temps exactement dura son voyage ? Je n’en sais rien, comme je ne sais rien de bien des choses que personne exceptés les dieux ne savent. Toujours est-il que, un jour, il rencontra un chemin qu’instinctivement il suivi. Le chemin le mena à une route, qu’il suivit aussi, et que je sois pendu si je mens, mais il ne tarda pas à rencontrer une charrette tirée par un malheureux et misérable cheval qui semblait se tirait à une lenteur telle qu’on pensait le voir reculer. Elle mit un moment incroyable à dépasser Frederick et ce dernier le passa à regarder l’équipage de celle-ci, l’équipage le regardant. Tandis que eux voyaient un mendiant pathétique se traînant comme un damné au bord de la route, lui aperçut un jeune homme à la mine froide et malheureuse, ainsi qu’un grand être défiguré par maints cicatrices et à la peau brûlée en plusieurs endroits. Pourquoi ils ne se reconnurent pas tout de suite, je ne le sais. Ils auraient put passer et continuer chacun de leur côté, mais un déclic se fit lentement. Les esprits semblant aller aussi lentement que la charrette, ils ne réagirent d’abord pas, puis, petit à petit, la vie repris son droit et ils s’arrêtèrent net. Les visages s’illuminèrent, les bouches s’ouvrirent et les yeux s’écarquillèrent. Fred venait de rencontrer, et certainement pas par hasard, Willy et Cerbère.

Comment une telle chose a bien put arriver, par quel prodige Friedrick put-il se trouver sur la bonne route au bon moment, je ne saurais en fournir une explication qui puisse me satisfaire moi-même, et j’ai rapidement fini par me persuader que tout avait été soigneusement préparé par une intelligence que certains nomment dieux. Je ne vais pas débattre de la question, ni même m’y attarder, car ce serait sans fin, mais je peux seulement affirmer de toute mon âme et toute ma force qu’ils se rencontrèrent à ce point là, à ce moment là.

Rapidement, un campement fut installé et des explications demandées. Ce fut Frederick qui, le premier, s’enquit de ce qu’étaient devenus ses amis après son départ. Ceux-ci se regardèrent puis, finalement, Willy prit la parole.

Modifié par Imperator
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et il dit : ???????? Je veux savoir !

Bon je suis mal placé pour faire la morale mais j'ai zieuter une petite faute

Elle se sers de toi

Rhoooo, ca me rappelle une soit disante faute :lol: Bon sinon le seul reproche que je peux faire, c'est l'apect maman que la reine prend au début ! C'est trop déroutant pour ce qu'il se passe ensuite!

Par contre un bon point positif, c'est que ton perso tue mais on a l'impression qu'il est victime du sort ! Et ca c'est bien car à nos yeux, il reste gentil ! ^_^

@+

-= Inxi, toujours la suite =-

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  • 9 mois après...
  • 2 semaines après...
Invité Elgalen

J'ai beaucoup aimé cette histoire d'amour qui nous est racontée par un narrateur un peu mystérieux. Tu nous plonges ainsi très rapidement et aisément dans l'ambiance de ce petit village perdu.

Mais en parlant de ce narrateur, je serai curieuse d'en savoir plus... Il ne me semble pas que ça pourrait être un habitant du village, par exemple, car il arrive à suivre en même temps Frederick et Emelia à deux endroits différents. On dirait donc tout simplement un narrateur omniscient, et pourtant il utilise souvent des phrases du type: "Vous me demandez si elle l'aimait? Je n'en sais rien, toujours est-il que..." Il n'est donc pas si omniscient que cela. En tout cas tu joues très bien là-dessus, ton récit y gagne un certain suspens vu que l'on ne peut pas lire toutes les pensées des personnages et que l'on se trouve donc amenés à interpréter nous-mêmes leurs actions.

J'apprécie aussi tous les objets symboliques et situations classiques de ton récit, ils simplifient l'histoire, ce qui n'est pas une mauvaise chose car cela nous permet de mieux nous rendre compte du désespoir de quelqu'un qui se trouve piégé parmi tous ces faits immuables: la plus belle fille du village qui sort avec le plus beau garçon, tout cela pour éviter trop de commérages... D'ailleurs la seule manière que Frederick a trouvée pour s'en sortir a été quelque peu sanglante, pour ainsi dire.

Je me demande juste si l'histoire d'Emelia et Frederick, de Frederick et d'Emelia a une suite vu que tu ne l'as pas continuée depuis un bon moment. Ou voulais-tu symboliser par sa rencontre avec son meilleur ami que toutes les mauvaises aventures étaient finies, que Frederick a échappé à Emelia ainsi qu'à Nocturia et qu'il pourra enfin vivre une vie paisible? Car au fond, je trouve que les deux femmes étaient dévastatrices dans sa vie: Nocturia par sa méchanceté et les actes immondes qu'elle l'a amené à faire; mais aussi Emelia car le fait de ne penser qu'à elle l'empechait de vivre une vie pleine.

En même temps, ça ne te ressemble pas d'avoir développé toute une histoire avec Cerbère, qui prétend que Frederick serait un grand seigneur, et qui a un symbole sur le torse, que Nocturia reconnait d'ailleurs... tout cela sans nous donner d'explications et sans l'exploiter? Je n'y crois pas vraiment.

Donc je me lance:

Elgalen, qui attend la suite :innocent:

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