Musique conceptuelle et texte

[jehan de la tour]

Hello !

Parfois les grands anciens se réveillent et la plume démange. Voici un texte écrit un soir, à la suite de l'écoute de deux musiques : Song to the Siren interprétée par cocteau twins, et dark side of the moog part VI de Klaus Shultz. La longueur est celle des toutes dernières notes et paroles de ces deux morceaux.


Voici :

Sur un air de statocaster, un moog pleure un passé révolu, un avenir qui ne sera jamais, une musique expérimentale oubliée :

[i]Les mondes sont silencieux. Le feu des forges et des usines s'est éteint. L'espace est désert.

La rumeur des milliards de voix de l'humanité s'est progressivement tue, et l'humanité s'est enfin endormie.

Les dieux du chaos eux-mêmes se sont retirés, le voile de la réalité est devenu impénétrable.

Le grand carnassier s'est détourné, les mondes nécropoles sont à nouveau en stase, les races les plus jeunes ont disparues et les plus anciennes ne sont plus.

Les aurores illuminent des mondes de glaces,

Plus de douleur, plus de souvenir, plus d'avenir, de présent ou de passé.

Seules des architectures torturées ou élégantes, se dressent vides et froides, incompréhensibles,

Enfin la paix règne[/i]

la statocaster se tait et le moog tient son ultime note inimitable, lui aussi se tait.

Enfin, la paix règne.

[haldu]

[b]Ah, pouvoir modérer un autre modérateur, le plaisir suprême ! [/b]

Non, je rigole Jehan Mais sache qu'ici, il est conseillé de poster des texte qui fassent au moins 1 page Word taille 9 ou 2 pages OpenOffice standards taille 12.
Sinon, le principe est intéressant, et mériterait d'être creusé.

[Kayalias]

[quote]Ah, pouvoir modérer un autre modérateur, le plaisir suprême !
[/quote]

Je n'ai malheureusement pas ce privilège mais je peux néanmoins critiquer !

Tout d'abord, la longueur est trop courte, Haldu l'a dit. Le style est élégan et planant. Attention cependant aux répétitions : humanité - humanité disparues - ne sont plus.

Bien qu'il soit court; ton " poème " en prose si l'on peut ainsi l'appeler, m'a laissé une sensation " d'apaisement " magnétique, presque hypnotique. L'apaisement n'est décidément pas le bon terme puisque derrière, la nostalgie est bien présente.

La guerre, c'est la paix. La paix, c'est la guerre.

L'on devine que cette paix mélancolique a été atteinte au prix de nombreuses souffrances, qu'elle en a ainsi perdu sa saveur. Il ne reste qu'un sentiment de vide glacial ou seules " quelques architectures torturées " nous rappellent que le passé a bel et bien existé. Finalement, la paix était-elle vraiment ce que nous désirions ? Modifié le 19 août 2012 par Kayalias

[jehan de la tour]

Bonsoir,

Merci de vos retours et heureux que ce texte vous ait fait réagir. D'ailleurs j'ai corrigé un oubli de forme.

Une petite question : Vaut-il mieux ajouter un texte modifié, ou modifier le texte initial ?

D'avance merci

[haldu]

Tout dépend de ta volonté. Si tu veux qu'on puisse comparer, ajoute le nouveau texte. Si tu ne veux pas, modifie l'ancien.

[jehan de la tour]

D'abord le silence. La musique s'élève alors, lente, douce presque imperceptible.
Une Statocaster et un moog entament un dialogue aérien.
Les notes se mêlent, s'entremêlent et se séparent et se réunissent à nouveau créant une treille arachnéenne,

[indent][i]Une fée aux ailes diaphanes danse sur un fragile rayon de lune, tandis qu'au loin d'antiques vaisseaux portés par des courants plus ignorés, se dirigent majestueusement vers les eaux mortes.[/i]
[/indent]
La musique se fait lamento, presque un cri. La statocaster ose un riff vers les aigus,
tandis que le moog se pose en contrepoint, basse continue,

[indent][i]Je suis là et personne ne me remarque. Je crie et personne ne m'entend. [/i]
[i]L'âme glacée, la nuit m'étreint, je suffoque presque. Quelqu'un est présent dans ma tête mais ce n'est pas moi[/i].
[/indent]
Les deux instruments pleurent alors un passé révolu, un avenir qui ne sera jamais, une musique expérimentale oubliée,
[i]
[/i][indent][i]Les nuages ont cessés de brûler et le tonnerre s'est tu[/i].

[i]Les mondes sont silencieux. Le feu des forges et des usines s'est éteint. L'espace est désert.[/i]

[i]La rumeur des milliards de voix s'est progressivement tue, et l'humanité s'est enfin endormie.[/i]

[i]Les dieux du chaos eux-mêmes se sont retirés, le voile de la réalité est devenu impénétrable.[/i]

[i]Le grand carnassier s'est détourné, les mondes nécropoles sont à nouveau en stase, les races les plus jeunes ont disparues et les plus anciennes ne sont plus.[/i]

[i]Les aurores illuminent des mondes de glaces et de cristaux.[/i]

[i]Plus de douleur, plus de souvenir, plus d'avenir, de présent ou de passé.[/i]

[i]Seules des architectures torturées ou élégantes, se dressent vides et froides, incompréhensibles,[/i]

[i]Enfin la paix règne[/i].
[/indent]
la statocaster se tait et le moog tient son ultime note inimitable, lui aussi se tait.

Enfin, la paix règne.