CodoulePou Posté(e) le 19 décembre 2012 Partager Posté(e) le 19 décembre 2012 (modifié) [center][/center]Face à l'inactivité relative de la section RPD, je me suis dit que j'allais mettre un peu la main à la pâte. La nouvelle qui va suivre aura plusieurs parties, les suivantes étant en cours d'écriture et donc sensibles aux critiques éventuelles. Concernant le récit en lui même, s'il peut paraitre en partie philosophique ou didactique, il n'en est rien, et les thèses éventuellement développées n'ont pour but que de véhiculer les états d'esprits des personnages. Sur ce, le récit [i]himself[/i]. [size="4"][u][b] Dia-logue[/b][/u][/size] [i]Nulle part.[/i] « Salut ! — … — Eh ! Quelle tête tu fais ! — … — Tu es fâché, c’est ça ? Fâché de me rencontrer enfin ? — … — Dis, tu vas l’ouvrir un jour ou je vais devoir me la faire en monologue du début à la fin ? — Non, je… C’est juste que… Je ne m’y attendais pas. — Et à quoi tu t’attendais ? — A… A tout sauf à ça. — Eh bien ! Regarde ! Regarde autour de toi ! Regarde ces sapins ; ne sont ils pas magnifiques ? Regarde cette neige ; n’est-elle pas pure comme celle des sommets éternels ? Regarde ce sentier ; est-il trop étroit à ton goût ? Hein ? — Ce n’est pas le décor qui importe, mais les personnages. Pourquoi toi ? — Parce que moi ! Il fallait bien que tu me rencontres un jour, non ? Et où et quand cela aurait il pu arriver, si ce n’est ici et maintenant ? Surprenant mais logique, non ? — Oui, mais… — Mais ? — C’est si déstabilisant… On m’avait dit… — On ? On t’avait dit ? Mais il ne faut pas croire les gens : les gens sont stupides. Réfléchis par toi même, bon sang ! [i]Un temps.[/i] — Bon. Venir ici n’a pas été trop dur ? — Le choc était douloureux. Enfin pas vraiment douloureux, plutôt un genre de douleur qui vient de l’inconnu, de l’inattendu… Un genre de stress je pense… — Enfin, il pense ! — Une vie sans se rencontrer, et c’est cette ironie amère que tu me déverse, comme une bile, une aigreur de l’esprit qui te ronge depuis si longtemps ! ARRETE ! — Arrête ? Mais je n’ai pas commencé… Enfin, soit. Soyons amis. Nous sommes proches après tout. Peut être que je devrais calmer tes angoisses. Tu veux une cigarette ? — Moi angoissé ? Rire nerveux. Cela doit être vrai. Raconte moi, toi, puisque je ne peux pas faire confiance aux gens. — Hum… Par où puis-je commencer ? — Pourquoi pas ici et maintenant ? — D’accord. Ici, on n’est nulle part. Maintenant n’existe pas au sens où tu l’entends. — Alors ? — Alors tu ne pouvais pas le prévoir, car personne ne le savait, avant. Tu t’imaginais peut être un champ ruiné sur un ciel apocalyptique, ou une marmite géante, ou une campagne lumineuse et immaculée ? Eh bien non. Rien de tout cela. Pas de divinité accueillante, de cris de bienvenus, de comité d’accueil. Juste moi. Mais ce n’est pas ici, la fin. Peut être qu’il y a quelque chose, après. Peut être pas. Toi tu y crois, tu espères. Il ne peut pas ne pas y avoir d’après. Mais moi ? Qu’est ce qui m’empêche de sombrer dans le néant, ici et maintenant ? Et si ce n’est pas le néant, alors quoi ? Le chaos ? L’oubli ? Qu’est ce qui me rattache à la vie ? Hein ? Oh, c’est bien facile pour toi de te contempler inlassablement, tu peut toujours trouver des moyens d’écarter tes peurs ; mais même en les éloignant, elle ne cessent pas d’exister pour autant. Tu comprends ? TU COMPRENDS ? Non, évidemment, tu ne comprends pas. Tu me prends pour un fou. Mais le fou, entre nous, qui est-ce ? Toi, qui crois aveuglément à un destin heureux, ou moi, qui remet en cause jusqu’à mon existence et qui ne peut au mieux qu’espérer ? J’aurais espéré que tu comprennes. Toi seul aurais pu. Mais non, monsieur préfère enterrer sa tête dans le sable, sans regarder ce qu’il y a autour de lui. Et dans son aveuglement, cet homme, ce frêle individu hésite sur l’attitude à adopter face à mon discours. Dois tu être compatissant ? Moqueur ? Rassurant ? Convaincant ? Persuasif ? Mais non, il reste sans bouger, presque tremblant. Qui est tu ? QUI ? Qu’est ce qui te définit, bordel ? » [i] Un silence. [/i] ClP, qui reprend la plume Modifié le 19 décembre 2012 par CodoulePou Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Illuminor Szeras Posté(e) le 25 décembre 2012 Partager Posté(e) le 25 décembre 2012 (modifié) Salut ! Il y a si peu de textes en ce moment dans la section, aussi ne pas gratifier l'un des rares nouveaux écrits d'un commentaire serait assez ingrat. [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/smile.gif[/img] Critique rapide cependant, car il n'y a pas selon moi matière à discourir longuement, surtout lorsque l'auteur annonce que ce n'est qu'un début. Critique donc, avec tout d'abord une simple remarque : est-ce que, par hasard, tu ne donnerais pas dans la lecture de pièces de théâtre ? Les didascalies en italique qui ponctuent tes dialogue m'y font fortement penser. D'ailleurs, l'ensemble est un dialogue, comme le promettait déjà le titre. Voilà pour la forme. Maintenant, le fond : c'est une mise en abyme. Pour ceux qui auraient oublié leur cours de français, je ne suis pas en train d'insulter le texte en disant qu'il s'enfonce dans le ridicule, mais d'évoquer un procédé par lequel une œuvre met en scène une autre œuvre du même type, afin de créer un effet de réflexivité. Ici, les personnages vivent une histoire théâtrale, pratiquement une pièce de théâtre dans laquelle ils ont conscience de jouer, et leurs pensées reflètes celles du lecteur. Enfin, elles essaient. La critique commence maintenant et elle est, hélas, un tantinet négative (désolé ) car je n'ai pas particulièrement accroché à l'histoire. Pour quelle raison ? Parce qu'il n'y a pas vraiment d'histoire justement, on dirait que tu ne sais pas trop où tu veux aller, ni même comment amener ton récit. Cela sonne comme de l'impro, un exercice difficile et risqué qui se prête davantage au One Man Show des cabarets qu'aux nouvelles. Du coup, en fait de refléter les pensées du lecteur, on a un peu l'impression que ce sont les tiennes qui transparaissent, en une sorte de grand mutisme pourtant bavard, à travers lequel tu exprimes ton désarroi face à ton histoire, ne sachant trop qu'en faire. "Bon alors, c'est l'histoire d'un mec et heu... bon merde, ça y est, il est dans la place, comment je justifie ça moi maintenant... donc, c'est l'histoire d'un mec et, heu... IL EN RENCONTRE UN AUTRE ! Voilà, ça c'est bien, on peut faire quelque chose avec ça. Bon, et maintenant, déjà pourquoi il le rencontre ? Ben il fallait bien commencer quelque part. À tiens, je vais carrément lui faire dire, comme ça il se justifiera lui-même auprès de lecture. Bien. Bien, bien, bien... je raconte quoi maintenant, moi..." Tu comprends ce que je dis ? [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/smile.gif[/img] Ce n'est pas une méchanceté ou une moquerie, j'ai simplement l'impression que, dans ton intention de bien faire et d'animer la section, tu as tenté de pondre une histoire que tu n'avais pas en toi. Je ne dis pas qu'il faut tout savoir de ce que l'on veut raconter, il arrive même que l'on s'égare dans son propre récit, mais il faut au moins avoir une idée de là ou l'on veut aller, et même un plan (plus ou moins sommaire selon l'auteur) de comment y parvenir. Voilà, j'espère ne pas avoir été trop dur ni, surtout, injuste dans ma critique. J'espère au contraire qu'elle te poussera à reprendre tes personnages, à travailler un peu ton histoire, et à revenir avec une idée plus claire pour toi, comme pour nous, de ce que tu veux nous raconter. [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/wink3.gif[/img] Modifié le 25 décembre 2012 par Illuminor Szeras Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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