Les bas-fonds

[Ivoria]

Les bas-fonds des niveaux inférieurs des cités-ruches de l'Impérium... La représentation réelle de l'enfer...
Un enchevêtrement de ruelles salles et sombres, de bâtiments noircis par la pollution saturant l'air ambiant et l'absence quasi-totale des forces de l'ordre sont autant de conditions réunies pour provoquer l'explosion de l'insécurité.
Les gangs règnent en maîtres absolus sur ces bidonvilles, ils sont le seul avenir que la jeunesse puisse espérer.


[center]***[/center]
Dwayne ouvrit les yeux et regarda machinalement sa montre à quartz. Quinze heures quarante-deux... Il soupira, à quoi bon se soucier de l'heure, le temps n'a pas d'importance ici. De minces filets de lumières filtraient a travers ses stores et laissaient apercevoir leur direction dans la poussière volatile omniprésente.
Il se leva enfin, se dirigea vers sa cuisine et jeta son dévolu sur le dernier bout de pain sec qu'il avait à sa disposition.
Quelqu'un tapa à la fenêtre, Dwayne tourna la tête et vit son ami Juan, tout sourire, lui demandant par geste s'il pouvais entrer. Sans même attendre la réponse, il étais déjà à l'intérieur.


« - Dway' mon pote ! Ca va ? » S'écria Juan avec sa voix enjouée habituelle.
« - On fait aller Juan, mais je t'en prie, parles moins fort, je crois que j'ai abusé de la liqueur de la mère Nicole hier … » Dwayne fût lui même surpris par sa voix tellement elle étais rauque.
« - Comme quasiment tous les soirs quoi, tes finances doivent être dans le rouge non ? T'aurais pas un petit truc à me filer, j'ai une faim de loup ! »
« -Abuse pas Ju', j'y suis pas tous les soirs non plus … Non j'viens de finir ma dernière ration, et j'ai plus un rond ... »
« C'est pas grave, viens dehors,on verra bien si quelqu'un laisse traîner quelque chose par terre... »


Naguère, les niveaux inférieurs étaient de beaux quartiers, avec de larges avenues, des commerces animés, une vie grouillante et un éclairage correct imitant parfaitement les rayons du soleil.
Les larges avenues du passé ont été investies par des stands sauvages et des habitations en toile, créant un tout nouveau réseau de rues totalement inconnues de tous étrangers aux bas-fonds, forces de l'ordre comprises. Les lampadaires ont fait leur temps et n'émettent plus qu'une faible lumière. Les principales sources de lumière des niveaux inférieurs sont désormais les braseros disséminés un peu partout, les feux des vendeurs de nourritures, et les installations électriques des personnes qui ont payé les gangs pour utiliser leur groupe électrogène.


Des effluves de viande grillée mêlées à l'huile de moteur, au charbon de bois et à des centaines d'autres odeurs indistinctes sautèrent au narines des deux compères quand ils posèrent le pied dehors.
D'un simple regard, ils se dirigèrent vers un endroit bien précis. Tandis que leurs chaussures usées venaient tasser un peu plus l'épaisse couche de dépôts divers qui avaient remplacés depuis bien des années les pavés originels de l'avenue, leurs yeux suivaient la même direction.
La distance se faisait de plus en plus courte entre eux et cette enseigne rose clignotante si familière, plus que quelques dizaines de mètres, ils percevaient déjà cette voix chaleureuse et ces yeux pétillants.
Puis, une lumière vive les forçant à fermer les yeux, un bruit assourdissant et un souffle d'une puissance telle qu'il envoya Dwayne et Juan s'écraser sur un étal une dizaine de mètre en arrière.

Le trou noir, le vide...










Voilà voilà, j'attend vos avis, il y aura probablement une suite si elle est demandée. Je prend toutes critiques, bonne ou mauvaise ! ;D

[Ignit le Fourbe]

Il y a du pour et du contre.

Dans le pour, ça joue sur le côté bref, ça apporte une chute assez brutale et donc inattendue, etc..

Le récit est également assez original et plutôt pas mal écrit.


Dans le contre :

- Orthographe (des erreurs de conjugaison assez graves ("il étais"), des problèmes dans la syntaxe ("il soupira, à quoi bon se soucier de l'heure, le temps n'a pas d'importance ici" => soit tu mets deux points après soupira, soit un point ; en tout cas, tu ne sépares pas avec une virgule).

- Trop court. C'est paradoxal par rapport à ce que je dis au-dessus, mais je l'assume. L'idée de faire une chute inattendue comme celle-ci n'est pas mauvaise mais pour qu'on s'inquiète ou qu'on s'interroge, il faut que le lecteur soit pris par le récit. Il faut que tu crées quelque chose qui l'intrigue ou qu'il s'attache un minimum aux personnages. Là, sur ces quelques lignes, j'avoue avoir un peu tendance à hausser les épaules parce que tu n'as pas essayé de créer un tel effet. Tu gagnerais peut-être, du coup, à densifier le texte ; qu'on sache à quoi ressemble l'endroit où Dwayne dort. S'ils descendent, ils passent sans doute par une cage d'escalier, je suis sûr qu'il y a moyen d'en faire quelque chose d'intéressant. Egalement, ton premier paragraphe, qui sert d'introduction, devrait être inséré dans le texte, peut-être via les pensées de Dwayne ou via la simple description. Mais en le séparant du corps du texte, tu crées une sorte de distance.

- Les changements de registre dans le dialogue. Le même type alterne entre des "je t'en prie" et des "j'viens de finir" ; soit entre du niveau courant, correct et une expression assez familière.



Cordialement,

Ignit.

[Illuminor Szeras]

Ma foi, c'est pas mal du tout !

Les autres confirmeront ou infirmeront, mais j'ai l'impression que ton style descriptif est extrêmement proche de ce que l'on peut trouver dans les comics comme Spawn. Chaque ligne semble correspondre à une petite case commentant l'image plutôt que la dépeignant.

Du coup, si l'on considère ton texte comme quelques planches de BD, c'est plutôt sympathique. La brièveté n'est pas un problème, pas contre la fin est un peu abrupte. Mais cela semble être l'effet recherché, une impression d'inachèvement dans un quotidien monotone finalement.

Un texte qui fait plaisir à lire dans tous les cas. [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/wink3.gif[/img]