Gilthanas Posté(e) le 23 octobre 2013 Partager Posté(e) le 23 octobre 2013 (modifié) Vu que je m'occupe (plus ou moins) des critiques des romans d'adaptations (D&D, Warhammer, etc.) pour Elbakin, je me suis dis pourquoi ne pas partager ici aussi mes critiques concernant les romans Warhammer. Je mettrai à jour ce post quand d'autres critiques seront publiées sur Elbakin. [u]Les Défenseurs d'Ulthuan, de Graham McNeill[/u] : [quote][color="#3A3A3A"]Le monde de [/color][i]Warhammer[/i][color="#3A3A3A"] est certainement l'un des univers de Fantasy les plus connus de nos jours. Il est donc normal que [/color][i]Games Workshop[/i][color="#3A3A3A"], propriétaire de la licence, se soit attaqué au marché du livre à travers sa filiale : [/color][i]Black Library[/i][color="#3A3A3A"]. [/color][color="#3A3A3A"]Parmi les nombreux ouvrages déjà publiés, on trouve notamment le diptyque qui nous intéresse aujourd'hui, composé des [/color]Défenseurs d'Ulthuan[color="#3A3A3A"] et des [/color]Fils d'Ellyrion[color="#3A3A3A"]. Ces deux romans, écrits par Graham McNeill, sont techniquement indépendants l'un de l'autre. Cependant, comme la relation qui unit les deux protagonistes de l'histoire, difficile de comprendre l'un sans lire l'autre. [/color][color="#3A3A3A"]Comme souvent dans les livres de la [/color][i]Black Library[/i][color="#3A3A3A"], les batailles sont au cœur de l'intrigue, et le récit de McNeill ne déroge pas à la règle : Ulthuan, demeure des Hauts-Elfes, est assaillie par les Elfes Noirs, leur pendant chaotique, et les plus grands héros de l'île sont mobilisés pour sa défense. [/color][color="#3A3A3A"]Ces deux livres sont l'occasion de croiser les grandes figures issues du jeu de figurines originel, tel que Tyrion, Téclis, ou Morathi. Et au milieu d'eux, deux frères que tout oppose : Caelir et Eldain. Sur fond de rédemption, leur mission est simple : rien de moins que de sauver Ulthuan de la ruine.[/color] [color="#3A3A3A"]Derrière l'originalité de leur quête se cache une intrigue et… non, en fait, on sait déjà dès le premier quart des [/color]Défenseurs d'Ulthuan[color="#3A3A3A"] comment cela va se finir. Au fil de la lecture, on a de plus en plus l'impression que les deux héros ne sont là que pour montrer à quel point les personnages secondaires « officiels » sont habiles et puissants, et que tout n'est que prétexte à la préparation de la bataille finale apocalyptique. De plus, le manque de précision et de descriptions de certains lieux et personnages fait que ceux-ci pourront paraître cryptiques au lecteur novice de l'univers de [/color][i]Games Workshop[/i][color="#3A3A3A"].[/color] [color="#3A3A3A"]Cependant, même si l'intrigue est on ne peut plus légère, il faut bien avouer que les scènes de batailles sont plaisantes : le style de McNeill fait que l'on se sent comme au cœur de la mêlée, tentant de repousser les assauts des Elfes Noirs et de leurs alliés chaotiques.[/color] [color="#3A3A3A"]Finalement, en refermant le second livre, une question m'est venue à l'esprit : pourquoi faire en deux livres ce qui aurait tenu en un, et qui aurait par la même occasion évité des lourdeurs dans le texte, voire des passages carrément inutiles ? [/color]À [color="#3A3A3A"]réserver aux fans de [/color][i]Warhammer[/i][color="#3A3A3A"]. Novice, passe ton chemin, ce n'est clairement pas un passeport pour le Vieux Monde.[/color][/quote] [u]Les Rivages Brûlants, de Robert Earl[/u] [u] [/u] [quote][color="#3A3A3A"]Parmi les différentes régions du monde de Warhammer, la Lustrie reste un territoire à l'image de son modèle : vierge et peu exploitée. Jungle impénétrable habitée par une race de lézards d'inspiration pré-colombienne, elle n'a que trop rarement les honneurs des écrivains de la [/color][i]Black Library[/i][color="#3A3A3A"].[/color] [color="#3A3A3A"]C'est donc avec une certaine curiosité que je me suis lancé dans la lecture des Rivages Brûlants, premier roman de Robert Earl, et qui situe une bonne partie de son aventure dans les terres inhospitalières de Lustrie. On y suit les aventures de Florin d'Artaud, un noble bretonnien, et de son serviteur Lorenzo, qui suite à une histoire de dette, s'embarquent pour une expédition mercenaire visant à explorer les ruines de Lustrie. Mais bien entendu, rien ne va se passer comme prévu…[/color] [color="#3A3A3A"]Si la première partie se veut classique (notamment la description de la traversée), le roman révèle tout son intérêt une fois nos héros débarqués à terre. On ressent un certain souffle épique dans l'histoire quand nos héros s'enfoncent dans la jungle dense et font l'expérience de ses dangers.[/color] [color="#3A3A3A"]De mon point de vue, la grande force de ce roman réside dans le fait qu'il est accessible même aux néophytes du monde de Warhammer. La Lustrie, très peu exploitée, laisse une grande marge de manœuvre à l'auteur, qui ne s'en prive pas. La composition de la compagnie de mercenaire donc un bel aperçu des nations humaines de l'univers, la société hommes-lézards est bien décrite (même si on ressent une certaine volonté de faire intervenir le plus possible d'unités issues du livre d'armée du jeu de figurines), et l'intrigue, bien que classique, tient la route.[/color] [color="#3A3A3A"]On surprend même à faire des parallèles avec les conquistadors du XVIe siècle qui s'avancent vers l'inconnu des jungles sud-américaines, la peur qui les étreint à chaque instant, les merveilles qu'ils découvrent, et surtout les conflits qu'ils déclenchent au contact des autochtones.[/color] [color="#3A3A3A"]L'écriture de Robert Earl reste légère, mais remplit parfaitement son rôle : les événements s'enchaînent, et les temps morts sont peu nombreux. Les puristes pourront se plaindre de quelques incohérences qui ne respectent pas le canon de l'univers, mais le néophyte découvrira lui une aventure riche en rebondissements, qui est un bon point d'entrée à l'univers de Warhammer dans ce qu'il a de plus exotique.[/color] [color="#3A3A3A"]En conclusion, les Rivages Brûlants se révèle être un très bon divertissement, qui se lit rapidement. Si il ne laissera sans doute pas un souvenir impérissable aux lecteurs, il leur permettra de passer un bon moment en compagnie de héros caricaturaux mais attachants, et finalement, on ne lui en demande pas plus.[/color][/quote] [u]Orion, les Voûtes Hivernales, de Marius Hinks[/u] [quote][color="#3A3A3A"]Le royaume des elfes sylvains est certainement l’un des lieux les plus mystérieux et les plus secrets de l’univers de Warhammer. Peuplée d’elfes retournés à l’état naturel, vivant en communion avec la forêt et ses esprits, Athel Loren reste une grande inconnue pour les fans de la franchise de Games Workshop. C’est pourquoi le roman de Darius Hinks fait quelque peu figure d’événement, d’autant qu’il nous propose une découverte du royaume sylvestre non pas à travers les yeux d’un héros quelconque, mais à travers ceux d’un dieu, Orion, avatar de Kurnous, et roi d’Athel Loren. Rien de moins. [/color][color="#3A3A3A"]Contrairement aux idées reçues, le royaume d’Athel Loren n’a rien d’idyllique. Darius Hinks nous décrit ici une société proche de celle des elfes de la Forêt Noire de Tolkien du Hobbit, hédoniste et à la limite de la décadence. Très hiérarchisée, la société des Asrai se révèle pyramidale et cloisonnée, et les rapports sociaux entre les différents protagonistes sont au cœur de l’intrigue (voir la déclenche dans une certaine mesure).[/color] [color="#3A3A3A"]L’intrigue en elle-même reste basique : la forêt est envahie par de monstrueuses créatures du Chaos, et il faut les repousser pour assurer la survie de la forêt. L’habitué de Warhammer reste ici en terrain connu, balisé. Encore une fois, comme de coutumes dans les ouvrages issus de cette licence, tout le bestiaire elfique y passe, allant des simples guerriers sylvestres aux créatures de la forêt (aigles, dryades, esprits, etc…). N’oublions pas qu’il s’agit avant tout de pousser les lecteurs à jouer (et donc à acheter les figurines correspondantes!).[/color] [color="#3A3A3A"]Malgré tout, les Voûtes Hivernales se situe un cran au-dessus de la production moyenne de Black Library. Notamment car il lève le voile sur un pan de l’univers de Warhammer peu exploré. Il nous permet de découvrir des personnages connus (Orion et Ariel, sa reine) sous un jour nouveau, et inattendu. Mention spéciale à la « naissance » d’Orion, que je trouve très originale. Et l’intrigue, si classique soit-elle, recèle d’assez de rebondissements pour tenir le lecteur en haleine jusqu’à la fin. Parlons de la fin justement : celle-ci arrive abruptement, trop rapidement. On sent bien que l’auteur en a encore sous la pédale, mais qu’il garde tout ça pour le prochain roman, qui prendra une fois de plus Orion comme protagoniste principal. Mais il n’apparaît nul part sur le livre ou le site de l’éditeur que le livre est le premier d’une série, d’où la surprise des dernières pages.[/color][color="#3A3A3A"]Pour conclure, c’est un livre à conseiller à tous les fans qui souhaitent approfondir leurs connaissances de l’univers. Mieux écrit que la plupart des autres romans inspirés de l’univers Warhammer (n’oublions pas que Marius Hinks a gagné un Gemmell Awards), il leur permettra de passer un agréable moment de lecture. Pour les novices, ce n’est clairement pas le roman par lequel il faut commencer pour s’initier à l’univers, car il contient trop de références, qui entraveront la lecture si elles sont inconnues du lecteur.[/color][/quote] [font="Trebuchet MS, Bitstream Vera Sans, Arial, sans-serif"] [/font]N'hésitez pas à réagir ! Modifié le 24 octobre 2013 par Gilthanas Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gilthanas Posté(e) le 24 octobre 2013 Auteur Partager Posté(e) le 24 octobre 2013 Rajout de la critique des Voûtes Hivernales de Marius Hinks. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tallarn's Men Posté(e) le 24 octobre 2013 Partager Posté(e) le 24 octobre 2013 Bonnes critiques ! Tu as déjà eu le plaisir de lire les fameux Gotrek & Félix ? [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/whistling.gif[/img] Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gilthanas Posté(e) le 25 octobre 2013 Auteur Partager Posté(e) le 25 octobre 2013 [quote name='Tallarn's Men' timestamp='1382640963' post='2454164'] Bonnes critiques ! Tu as déjà eu le plaisir de lire les fameux Gotrek & Félix ? [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/whistling.gif[/img] [/quote] J'ai eu l'occasion de les lire il y a longtemps, mais une relecture est prévue à plus ou moins long terme pour les chroniquer Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gilthanas Posté(e) le 16 avril 2014 Auteur Partager Posté(e) le 16 avril 2014 Je me suis fendu d'une nouvelle chronique pour [url="http://www.elbakin.net"]Elbakin[/url], cette fois sur [i]Le flambeau des rancunes[/i], de Gav Thorpe : [quote]Parmi les auteurs de la Black Library, Gavin Thorpe est certainement l’un des plus connus des fans. A la fois comme créateur pour le jeu de figurines et comme auteur de romans dérivés de la licence de Games Workshop, Gavin Thorpe fut à la fois le symbole de l’évolution des mondes de Warhammer et de Warhammer 40000, mais aussi la cible de nombreuses critiques. En 2008, il quitte officiellement la firme de Nottingham, et devient auteur freelance, en grande partie pour la Black Library. Aussi prolifique dans l’univers médiéval-fantastique de Games Workshop que dans le futuriste, il a livré de nombreux romans pour les deux univers, dont [i]le Flambeau des rancunes[/i]. Ce court roman (moins de 300 pages) nous relate l’histoire de Barundin, qui souhaite venger la mort de son père Throndin Pierrecoeur, roi de Zhufbar, l’une des dernières cités naines du Vieux Monde, suite à la trahison d’un noble humain sur le champ de bataille. Mais les Nains sont sujets à la rancune, et celle-ci mènera Barudin dans de nombreux conflits dans les Montagnes du Bord du Monde, contre les orques, les gobelins, les skavens, les engeances du Chaos, etc… Ce roman permet donc de mettre le focus sur les Nains, parent pauvre de la littérature issue du monde de Warhammer, qui lui préfère d’habitude les hommes ou les elfes. Cependant, comme dans de nombreux autres romans de la Black Library, les fils de Grungni n’échappent pas à la caricature : rancuniers au point de défier toute logique, tapageurs, ivrognes (si la place de la bière dans la société naine est capitale, on a ici à faire à des alcooliques non-anonymes), et l’amour immodéré de l’or. La grande noblesse des Nains est ici occultée pour laisser la place à leurs défauts, exacerbés à l’extrême. De plus, le style brouillon de l’auteur, et de nombreuses incohérences (par exemple, on parle d’une armée naine de cinq mille soldats, puis la même armée en compte huit cents deux pages plus loin…) ne facilitent pas la lecture. Mais malgré tout, si on aime les Nains de l’univers Warhammer, le livre se lit rapidement, et sans prise de tête. On vogue de combats en combats, on a un éventail complet des différentes unités naines disponibles pour le jeu de figurines, et un large éventail des ennemis que les Nains combattent traditionnellement. Certaines idées sur la société naine (le mariage, la descendance, les luttes de clans) sont bien trouvées, et donnent de la profondeur à cette race emblématique. Finalement, si vous ne connaissez pas l’univers de Warhammer, [i]le Flambeau des rancunes[/i] pourra être une bonne porte d’entrée si vous aimez les Nains. Les fans quant à eux trouveront quelques idées intéressantes, mais bondiront plusieurs fois devant certaines entorses faites au sacro-saint [i]fluff[/i]. On est ici devant l’archétype même du roman dérivé, avec ses défauts (écriture plus que moyenne, incohérences avec l’univers de référence, histoire banale) et ses qualités (lecture rapide sans prise de tête en territoire connu). [b]4.5[b]/[/b]10[/b] [/quote] Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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