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[Astra Militarum] Le 129e de Dorphora


Methos

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Bien le bonjour ! Ici je présenterai mon régiment de la Garde Impériale que je joue depuis quelques années.

 

Bonne lecture et à vos retours !

 

 

 

Le 129e de Dorphora

 

 

 

Planète : Dorphora
Nom du régiment : 129e régiment d'infanterie motorisée
Type : régiment d'infanterie de ligne 
Personnages notables : Major-général Hannon


 

Dorphora se situe dans le Segmentum Ultima, au nord du Maëlstrom. C'est un monde féodal dont les quatre grands continents sont presque entièrement recouverts de savanes s'étendant à perte de vue. Les légendes locales affirment que ce monde fut redécouvert au cours de la Grande Croisade par une flotte des White Scars. L'autorité impériale arriva à point nommé pour mettre fin à une longue période d'instabilité politique qui voyait les guerres intestines se succéder entre les centaines de tribus peuplant Dorphora.

Les archives concernant ce monde ont été perdues au fil des millénaires, et malgré la tradition orale qu'entretient le peuple de ce monde, très peu d'informations ont subsisté sur la colonisation de cette planète.

 

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Toutefois, des fouilles archéologiques à proximité de Dorphora Primus, la capitale planétaire, ont permis de découvrir des traces d'infrastructures relativement avancées ayant été datées de la période pré-impériale et surtout plusieurs artefacts métalliques relativement bien conservés dans des niveaux de sol secs, qui sont attribués à des pièces de vaisseau spatial. Si cette théorie s'avère exacte, cela signifierait que les premiers colons humains ont fait atterrir leur vaisseau sur Dorphora, et s'en sont servi pour édifier une première cité, mais qu'ils n'ont pas su maintenir un niveau technologique suffisant. La civilisation dorphorane aurait alors régressé jusqu'au niveau qu'on lui connaissait lors de sa redécouverte.

Une des particularités de ce monde consiste dans le traditionalisme de sa population, qui a tenu à conserver son mode de vie nomade et pastoral après l'arrivée de l'Imperium. Seuls quelques millions de citoyens sont sédentaires et résident dans les ruches côtières.

Le reste de la population dorphorane est dispersée au sein de clans et de tribus de quelques milliers d'individus au maximum, qui conduisent leurs troupeaux de bovins à travers les plaines. D'autres suivent les hardes de gnous noirs et d'impalas en migration avant de se fixer à un endroit précis pendant les quatre mois de la saison humide où la mousson va rendre vie aux lacs et aux fleuves de ce monde.

 

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Dans les régions plus tempérées, à proximité des pôles, on trouve des fermes géantes qui profitent du climat plus humide pour cultiver des céréales qui sont exportées dans le reste du sous-secteur. Mais Dorphora n'a pas que des soldats, de la viande et du blé à offrir à l'imperium, car les fonds marins sont également riches en prométhéum, extrait via des plateformes offshores qui recueillent et raffinent le précieux liquide en carburant qui est ensuite expédié en orbite avant son exportation.


Pour les dorphorans, l'Empereur est le soleil qui se lève chaque jour au-dessus de la savane et qui leur indique la direction à suivre dans la migration de la tribu. Il est l'astre divin qui réchauffe le monde et fait pousser les récoltes, et qui peut aussi assécher la plaine lorsqu'il est mécontent de son peuple. Les étoiles qui émaillent le ciel de Dorphora sont autant de saints et de martyrs qui ont tout sacrifié pour l’Empereur et l’humanité.


Et pour les habitants de Dorphora, intégrer les rangs de la Garde Impériale est vu comme une chance à ne pas laisser passer. Chaque année, lors de la fête de l'Affirmation à Dorphora Primus, les hommes et les femmes ayant obtenus les meilleures performances lors de leur entraînement sont choisis pour intégrer les rangs d'un régiment de la Garde et partir combattre pour l'Empereur dans les étoiles.

Le clergé procède alors à des bénédictions de masse pour les quelques milliers de volontaires avant que les transporteurs atmosphériques ne les amènent jusqu'aux docks orbitaux, où des vaisseaux-cargos achemineront les nouvelles recrues jusqu'à leurs régiments respectifs.

Les industries de Dorphora ne sont pas en mesure de produire sur place l'ensemble du matériel nécessaire a l'équipement complet de ses soldats. Bien que la planète dispose de quelques gisements de métaux et qu'elle exporte du prométhéum, cela n'est pas suffisant pour l'échelle de production que demanderait la Garde, et d'autre part Dorphora ne dispose simplement pas des infrastructures nécessaires à une production militaire de cette ampleur.

Pour cette raison, les fils et les filles de Dorphora ne reçoivent qu'ultérieurement la majorité de leur armement. Un garde impérial recruté sur ce monde n'en part qu'avec un uniforme, un gilet pare-balles et un paquetage, qui sont produit sur place.

Il est toutefois très courant que les dorphorans quittent leur monde en emmenant quelques objets personnels avec eux dans leur paquetage, comme des colifichets, un talisman, une dague ou une pipe ; voire une arme blanche dans le cas des officiers qui reçoivent souvent un sabre ouvragé comme marqueur de leur rang.

L'ensemble de l'armement du régiment, à savoir les armes antipersonnel, les pièces d'artillerie légère et le matériel de pointe est construit sur le monde-forge voisin de Triplex Phall, qui constitue un point de ralliement pour les recrutements de tout le sous-secteur. L'ensemble des troupes levées dans cette région reçoit le matériel qui lui manque à son arrivée sur Triplex Phall. Ensuite, les bataillons sont assignés a un régiment nouvellement levé ou, plus courant, a un convoi de renforcement, et sont envoyés rejoindre leur formation.

 

Doctrines de combat et traditions régimentaires

 

 

Les dorphorans sont des soldats aussi fiers que stoïques, à la peau burinée et aux yeux noirs, qui raillent facilement ceux qui se laissent impressionner. La philosophie martiale dorphorane affirme en effet que l'Empereur n'a que mépris pour ceux qui renient leur promesse et fuient devant l'ennemi, et que chaque place à la droite de l'Empereur-soleil se doit d'être méritée. Aussi les soldats de Dorphora sont-ils des combattants soudés et courageux qui sont fiers de se battre pour leur peuple et leur dieu.

Ils ont l'habitude de pousser des cris de guerre à la bataille afin d'intimider leur ennemi, et la consommation d'herbe à fumer est assez répandue dans les cantonnements.

D'autre part, il est courant que ces régiments intègrent plusieurs compagnies de cavalerie, car le mode de vie nomade des dorphorans les prédisposent naturellement à l'équitation.

Notons aussi que l'on trouve dans tous les régiments de Dorphora des hommes qui remplissent le rôle non-officiel d'aumôniers militaires, a raison de trois ou quatre par compagnie. Généralement plus âgés que la moyenne, ces prêtres portent le même uniforme que leurs camarades, mais possèdent une influence certaine sur ces derniers. Ils portent sur eux des talismans et des besaces contenant des herbes et des essences de plantes médicinales, et officient de manière à perpétuer la culture dorphorane partout où leur régiment se rend. Ils sont souvent de talentueux orateurs et il est courant de les voir prêcher dans les cantonnements et prendre la parole devant les autres gardes pour narrer une légende de leur monde.

Bien que vus avec suspicions par les commissaires et étroitement surveillés, ces derniers les tolèrent compte tenu de l'effet positif que la présence et le discours de ces hommes ont sur le moral de la troupe.

La culture relativement patriarcale de Dorphora fait que la grande majorité des gardes issus de ce monde sont des hommes. Cependant les recruteurs impériaux acceptent tous les volontaires sans distinction de sexe, et une certaine proportion de femmes désireuses de se battre pour l'Empereur s'est toujours maintenue dans les rangs, à hauteur moyenne de 35%.

Le nombre exact de soldats composant un régiment de Dorphora comme le 129e est en constante variation, selon le rythme d'arrivée des renforts et celui des pertes au combat, mais la formation standard du régiment se divise en huit bataillons d'infanterie composés chacun de six compagnies, elles-mêmes composées de sections, puis d'escouades d'infanterie.

Ce qui donne environ douze mille hommes, ce à quoi il faut rajouter les escadrons de cavalerie rattachés de manière permanente, qui représentent plusieurs centaines de combattants supplémentaires, ainsi que les compagnies logistiques et les pelotons du Génie, les escadrons de blindés légers et enfin l'ensemble du personnel civil qui suit les troupes de la Garde Impériale au quotidien : lavandières, mendiants, cantiniers, marchands itinérants, prostituées, diseurs de bonne aventure et consorts. Au total, le régiment doit totaliser un peu moins de quinze mille personnes environ.

D'un strict point de vue tactique, le 129e régiment d'infanterie motorisée est un régiment de ligne. Il est configuré et équipé pour tenir le front et assurer la défense statique d'un même secteur, ou bien pour assurer l'offensive de la Garde avec ses contingents de grenadiers lorsqu'il agit de concert avec une formation blindée (la plupart du temps, il s'agit des Buffles Rouges, le 34e blindé se son vrai nom, un régiment de Leman Russ qui est la plupart du temps déployé avec le 129e). Il dépend donc du groupe d'armée auquel il est rattaché et fait partie intégrante de la ligne de front impériale lors d'une campagne.

 

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L'artillerie d'appui qu'il possède se présente sous la forme de mortiers, d'autocanons, d'artillerie de campagne et de bolters lourds, ainsi que ses blindés légers Chimère et Hellhound.Si la situation l'exige, une attaque sera lancée avec des blindés lourds du 34e, ou des spahis du 63 régiment de cavalerie dorphorane, qui accompagne la division. Dans ce cas, l'infanterie dorphorane se regroupera en cohortes et suivra de près les chars pour appuyer leur offensive, accompagnés des équipes d'armes lourdes qui devront se redéployer le plus rapidement possible. Le soutien aérien, ainsi que celui de l'artillerie, est lui aussi assuré par d'autres formations de la Garde agissant de concert avec eux.

 

Le 129e



Le 129e régiment d'infanterie motorisée de Dorphora est localisé actuellement vers l'est de la galaxie, devant le bras d'Orion. Ce régiment aurait été levé pour la première fois vers M35 et il en est actuellement à sa sixième reformation, le contingent actuel étant actif depuis cinq siècles. Comme la plupart des régiments issus de Dorphora, le 129e se réfère à un animal tutélaire issu de son monde, qu'il utilise comme mascotte et comme symbole, en l'occurrence le phacochère, qui est arboré sur les étendards, les véhicules blindés, et souvent même sous forme de tatouages sur les soldats eux-mêmes.

Il est actuellement commandé par le major-général Hannon et opère actuellement au sein des divisions de ligne déployées à la frontière de l'Ultima Segmentum et du Segmentum Tempestus pour canaliser les restes de la flotte-ruche Léviathan et réprimer les révoltes des colonies de la zone de Mordant.

Le major-général Hannon est un officier fort en gueule qui compte parmi les hommes les plus imperturbables qui puissent exister. Engagé au départ dans les contingents de parachutistes, il a subi de graves brûlures sur Ophélia IV quand la Valkyrie qui l'emmenait avec son escouade a été abattue par les défenses antiaériennes rebelles pendant l'assaut planétaire. Hannon s'est réveillé en plein no man's land, dans la carlingue fumante de son appareil avec trois autres survivants du crash. Faisant fi des dommages que son corps avait subi, il se contenta de s'injecter une seringue d'antidouleur avant de s'extraire de son appareil comme si de rien n'était et de rejoindre l'objectif qui lui était assigné. Il rallia plusieurs sections de parachutistes et causa de grands dommages dans les défenses extérieures du rempart, ce qui permit l'assaut et la prise d'une partie de la cité malgré un assaut orbital catastrophique.

Une autre rumeur courant sur son compte consiste à dire que pendant la campagne impériale sur Talmont Prime, Hannon eu le privilège de participer à la charge sur la forteresse cardinale aux côtés d'une cinquantaine de Space Marines du chapitre des Novamarines. Alors capitaine, Hannon aurait mené lors de cet engagement six compagnies d'infanterie a l'attaque sur les murailles nord de la citadelle ennemie, et atteint son objectif avec un taux de pertes minimal. Si l'on peut considérer cette rumeur comme vraisemblable, ça n'est qu'une parmi les nombreuses histoires qui courent sur son compte et la plupart sont relativement farfelues, comme celle qui vante comment il aurait détruit un char Predator a lui tout seul avec une unique charge explosive, ou celle qui raconte qu'il aurait dompté un loxodon d'une seule main sur Tesla Tertius.

Les dorphorans ont le goût des histoires glorieuses et il est probable que d'autres légendes urbaines naissent encore sur le compte de cet officier a la peau crevassée que l'on aperçoit rarement sans un long cigare qui ne s'éteint jamais, même en plein cœur de la bataille, et sa longue-vue en cuivre dont il se sert pour observer les positions ennemies avant de vociférer ses ordres aux radios.

 

 

 

Chronicon Filiorum Dorphorae

 

Historique connu du 129e.

 

 

 

Vers M38 : Fondation du 129 régiment d’infanterie de Dorphora. Les sources restent peu claires sur l’origine de la fondation, et les archives conservées sur place se contredisent : une première version affirme que cinq régiments d’infanterie, deux d’artillerie et deux de cavalerie furent levés vers le début du IXe siècle afin de contribuer aux campagnes de reconquête dans le cadre de la guerre civile de l’Interrègne ; mais une seconde prétend que le 129e fut levé au début de ce millénaire dans le cadre d’une levée de troupes destinée à fournir le contingent envoyé dans le secteur de Badab pour y réprimer des incursions orks.

Le premier chef du régiment semble avoir été le colonel Ajis Ila-Shukal. Il reçu son épée et ses galons des mains même du maréchal Engdahl, le jour même du départ de son unité.

670M39 : Le 129e est piégé sur Asalla Primus. Le régiment se retranche dans Einsal City et parvient à y survivre deux ans avant le retour de la Flotte Impériale dans le système, qui volent au secours des survivants in extremis. Suite à la victoire loyaliste, les rescapés sont décorés et exceptionnellement renvoyés sur Dorphora. Le régiment y est reformé pour la 5e fois.

629M40 : Le 129e est en cantonnement sur Atria Prime avec cinq autres grandes unités de la Garde, attendant d’être transférés vers les offensives en cours vers Golgotha ; lorsqu’une flotte de pirates eldars noirs surgit du Warp sans signes avant-coureurs. Les vaisseaux noirs frappent très rapidement et désemparent les croiseurs Eternal Vigilance et Steadfast en orbite, avant de provoquer la poursuite du reste de la 164e flotte. Au cours des douze heures suivantes, la flotte pirate débarque un ost drukhari sur Atria, mené par une certaine Seirenth, « Danseuse de l’Ombre », qui décime le régiment au cours d’une bataille à sens unique.

Les dernières transmissions enregistrées par les vox ne relatent que le dernier carré tenté par le colonel Marius Kellan, qui meurt les armes à la main lorsque les eldars encerclent les derniers soldats en vie pour les étriper. Lorsque les impériaux reviennent en orbite d’Atria et se posent sur la planète, ils ne retrouvent que la bannière ensanglantée du 129e et plusieurs centaines de corps suppliciés, les autres ayant été emmenés comme esclaves. Les insignes du 129e sont renvoyés sur Dorphora pour que le régiment soit reformé, pour la sixième fois de son histoire.

702M41 : Le 129e de Dorphora est engagé sur Jam's Reach aux côtés des 140e, 141e et 75e de Dorphora contre les forces du Tyran Ocre, anciennement le gouverneur Phillipus II.

704M41 : Le 129e parvient a briser le front ennemi sur Jam's Reach et s'empare coup sur coup de cinq forts aux côtés des tirailleurs de Mennheim.

705M41 :  le 129e est ravitaillé et redéployé à l'est du Segmentum.

775M41 : Le 129e se couvre de gloire sur Asaheim lors d'une charge héroïque qui surprend et bouscule les défenseurs qui refusaient de se joindre à l'Imperium. Le lieutenant-colonel Sulla plante la bannière impériale et l'étendard du 129e sur la plus haute flèche de Asaheim Quatuor, mettant fin a une guerre de positions de cinq ans.

830M41 : les bataillons de grenadiers du 129e participent a l'abordage du Calth's Agony, un croiseur lourd de classe Styx. Au terme de six heures de combats, ils parviennent à s'emparer des ponts d'artillerie et a en saboter les moteurs.

836M41 : Au sein du 8e groupe d’armée du maréchal Hamitti, le 129e tient sa position sur Vaxhallia Secundus face à la charge de toute une maisonnée de machines infernales appartenant à la légion Krytos. Les marcheurs légers chargent les tranchées impériales à la faveur de la nuit. Malgré une contre-charge des Buffles Rouges du 34e, les impériaux subissent de lourdes pertes et doivent battre en retraite, bien qu’ils aient infligé des dommages significatifs aux marcheurs noirs.

842M41 : Cinq compagnies d'infanterie du 129e sécurisent le titan impérial Darius après qu'il fut désemparé par plusieurs tirs concentrés d'artillerie ennemie, et le défendent jusqu'à ce que les technaugures du Mechanichum restaurent ses systèmes énergétiques et désengagent le géant.

843M41 : En reconnaissance du sauvetage du Darius, le Magos Jullian offre au 129e un étendard de grande valeur, une bannière resplendissante tressée de nanofibres ignifugées et autoréparatrices montée sur une hampe de plastacier.

889M41 : le 129e rejoint Molech pour défendre le monde-forteresse, assailli par des éléments de la flotte-ruche Magalodon. Des dizaines de milliers de créatures se précipitent pour boucher par leur propre masse les bouches d’aération des immenses réacteurs alimentant les canons lasers de la forteresse australe. Le régiment provoque l’attaque d’une grande partie de l’essaim, qui finit par le submerger à l’issue de quatre heures de combat. Il doit battre en retraite avec des pertes sévères, mais non sans avoir tué des milliers de créatures et abattu l’énorme Prince Tyranide guidant l’essaim par un coup au but adroit du char Leman Russ n°73. Ce dernier reçoit la médaille du Courage à titre posthume.

914M41 : Bataille de Marnel. Après la destruction de l'essentiel de leurs moyens de transport par l’aviation ennemie, les hommes du 129e parcourent à pied la distance qui les sépare du groupe d'armée principal et parviennent à secourir les défenseurs assiégés du fort Tertio IV.

006M42 : le 129e reconstitué est redéployé dans le système d’Arandra pour faire face à une incursion des astartes hérétiques des Fallen Angels. Le régiment subit l’assaut des traîtres lors de la bataille de Cyra'Vakar et encaisse de lourdes pertes, mais parvient à éliminer une vingtaine de renégats. Les cavaliers dorphorans se distinguent lors d’une charge désespérée dans les rues de la cité-ruche, qui aboutit à la destruction d’un marcheur de combat corrompu.

 

 

 




Le Gué du Passeur

 

 

 

Le gué du Passeur est un conte récurrent dans le folklore dorphoran, et c'est une histoire largement répandue dans les cantonnements. Il relate que lorsque les seigneurs commandeurs de l’Imperium engagèrent une campagne de pacification du bras du Sagittaire vers 400M39, ils se heurtèrent à l'opposition obstinée de certains gouverneurs locaux qui avaient entrepris de se rebeller contre l'autorité impériale. Jusqu'à ce que les forces loyalistes arrivent sur place, ils pouvaient prendre autant de libertés qu'ils le souhaitaient et appliquer leur propre loi en lieu et place du credo impérial.

Calmenc III comptait parmi les planètes entrées en rébellion, dans le secteur Korianis. Nul ne sait si le vent de la révolte était ancré depuis longtemps dans le cœur de ses habitants, mais les archives impériales mentionnent surtout la répression qui l'a punie, et l'acharnement des fils de Dorphora qui y combattirent.


Calmenc III était un monde civilisé comme il en existe des millions. Et bien qu'elle n'égale pas les capacités de production d'un monde-forge, elle disposait d'immenses usines et chaînes de production qui étaient capables de construire chaque année plusieurs milliers de véhicules blindés.

Et cette manne militaire était désormais aux mains d'individus qui ne se soumettaient plus à l'autorité de l'Empereur.

Pour faire rentrer ce monde dans le rang, le Seigneur-général Glabrio, commandant de la trente-et-unième armée impériale, disposait d'une flotte composée du Pride of Khosarro, un croiseur impérial de classe Dictator qui tenait lieu de vaisseau-amiral, d'un croiseur de classe Lunar, de six croiseurs légers Dauntless et d'autant de vaisseaux de transport de troupes acheminant quatre divisions d'infanterie dont une mécanisée, deux régiments de chars Leman Russ ainsi qu'un nombre non précisé d'escadrons de cavalerie de Quintarn.

Constatant que les habitants de Calmenc ne répondaient que par le silence aux ultimatums qu'il leur adressait, Glabrio ordonna l'assaut planétaire après que les deux croiseurs eurent bombardé pendant toute une nuit la capitale, une ruche tentaculaire située dans les montagnes.


Le débarquement impérial se fit sans encombre et sans rencontrer aucune résistance sur la planète, et bien que plusieurs haut gradés firent part de leurs inquiétudes quant à une telle facilité de déploiement à Glabrio, celui-ci n'en tint pas compte, arguant que ce n'était pas la première fois que le simple déploiement des forces impériales suffisait à intimider l'ennemi et qu'il s'attendait à recevoir une délégation parlementaire des calmencs dans les heures qui suivaient pour présenter leur reddition sans conditions.

Après avoir sécurisé la péninsule où les impériaux avaient débarqué, Glabrio ordonna a ses troupes d'avancer en direction du nord en direction des jungles qui précédaient les montagnes où se trouvait Calmenc Primus, la capitale et l'objectif à atteindre.

C'est le cinquième jour de la campagne, alors que les unités de reconnaissance avancée de la Garde entraient sous les frondaisons des jungles, que Calmenc s'éveilla enfin. Les stations de surveillance des vaisseaux impériaux s'affolèrent en détectant une multitude d'échos radars a la surface de la planète qui masqua presque les écrans par leur seul nombre. Camouflés dans les montagnes, des dizaines d'aérodromes troglodytes ouvrirent de gigantesques portes cachées dans la roche pour cracher des escadrons de chasseurs et de bombardiers, qui se ruèrent en direction des colonnes impériales prises par surprise pour les bombarder. A peine Glabrio eut-il ordonné le décollage immédiat des Lightnings impériaux pour protéger ses troupes que les jungles de Calmenc vomirent à leur tour des dizaines de milliers d'hommes et de blindés qui étaient restés cachés silencieusement sous le couvert de la forêt. Des bataillons de Leman Russ Conqueror et d'autres chars de conception locale s'élancèrent aussi vite que leurs moteurs le leur permettaient et bousculèrent violemment les avant-gardes impériales prises au dépourvu, en causant des pertes catastrophiques dans les colonnes de soldats et de véhicules qui eurent toutes les peines du monde à se reformer en une ligne de bataille convenable.


Ce n'est que quatre heures après cette contre-offensive surprise que la Garde réussit à former une ligne de front plus ou moins correcte. Rendu furieux par cette manœuvre, Glabrio se rendit personnellement à la tête de ses troupes et en voyant les premières unités calmencs se replier précipitamment, il ordonna à ses propres régiments de chars de poursuivre l'ennemi et de l'écraser.

Ce fut une nouvelle erreur qui se révéla lourde de conséquences quand les Leman Russ impériaux furent a nouveau pris en embuscade par des formations de blindés équipés de canons antichars à longue portée, qui taillèrent en pièces les malheureux escadrons de la Garde.

Sans laisser le temps aux loyalistes de poursuivre leur attaque, les calmencs inondèrent à nouveau le ciel de bombardiers qui pilonnèrent de projectiles au phosphore chaque mètre de terrain parcouru par les impériaux, minutant leurs raids pour que chaque bombardement soit immédiatement suivi d'un assaut de leurs propres forces, qui maintinrent une pression terrible sur la ligne impériale.


Lorsque les forces rebelles eurent enfoncé le front au soir du cinquième jour, les choses allèrent de mal en pis. La chasse ennemie se fit plus intense encore, interceptant presque toutes les sorties aériennes que les impériaux tentaient d'effectuer. Au bout de quelques jours, les Lightnings et les Thunderbolts furent obligés de ne mener que des sorties défensives, car l'ennemi saturait le ciel d'appareils. L'épaisse couverture nuageuse et les anomalies atmosphériques compliquaient l'appui au sol des vaisseaux de la Flotte.

Le vingtième jour après le solstice d'hiver, le haut commandement ordonna aux unités combattantes de battre en retraite en bon ordre en direction de Port Sevro, la seule ruche en possession des impériaux. Cela ne fit qu'inciter l'ennemi à attaquer avec toujours plus de férocité avec tous les moyens à disposition. Le fleuve Hisa devint une ligne de défense naturelle au long duquel les troupes du génie s'évertuèrent à édifier des positions défensives tandis que le seigneur-général Glabrio suppliait des renforts immédiats ou une évacuation totale des forces qui lui restaient depuis son poste de commandement mobile.


Mais les rebelles avaient visiblement préparé leur rébellion de longue date et connaissaient la structure de commandement impériale. Dans les seize heures qui suivirent le repli des impériaux derrière le fleuve Hisa, un raid particulièrement massif brava les défenses antiaériennes impériales et le rideau de feu des Hydres pour se diriger vers le Capitol Imperialis alors stationné en bordure de la cité. Sur la vingtaine d'appareils qui parvinrent jusque-là, une dizaine parvint à frapper leur cible et le Capitol Imperialis fut transpercé par au moins six projectiles à charge creuse qui dévastèrent le monstre de métal, décapitant du même coup les forces impériales encore présentes dans la zone.


C'est à ce stade de la bataille que le 129e de Dorphora se couvrit de gloire. Alors que le désespoir s'abattait sur les forces accablées de la Garde et que les plus haut gradés survivants se concertaient pour établir un nouveau plan de bataille et joindre la Flotte en orbite, le lieutenant-colonel Faysal, qui commandait alors le 129e, eu le sang-froid nécessaire pour prendre le commandement des unités de son secteur, ce qui comprenait non seulement le 129e mais également trois sections de tireurs d'élite squats, un escadron de chars Leman Russ fonctionnels bien qu'ayant déjà subi des dommages légers, et deux bataillons de sapeurs du 43e de Calderon.

Il n'était pas très difficile de comprendre que la panique risquait de se répandre comme une traînée de poudre dans les rangs des impériaux sans directives claires, aussi Faysal ordonna de fortifier aussi vite que possible le gué des Passeurs, un point précis du fleuve Hisa où les hauts-fonds étaient suffisamment stables pour permettre le passage des troupes et des véhicules des deux camps. Comme les deux autres ponts franchissant le fleuve avaient été dynamités par les impériaux quelques heures auparavant, il ne faisait nul doute que les forces rebelles allaient tout faire pour prendre ce gué afin de poursuivre leur offensive.


Les sapeurs et les fantassins s'efforcèrent de creuser des réseaux de tranchées, des emplacements d'armes lourdes et entreprirent également d'enterrer partiellement les trois blindés à disposition des impériaux, afin de leur fournir un bon couvert contre les tirs et surtout les frappes aériennes adverses. On abattit tous les arbres pouvant gêner les lignes de tir et pour terminer, Faysal lui-même hissa l'étendard du 129e a la hampe du clocher d'une chapelle bordant le fleuve, en jurant a ses hommes assemblés devant lui qu'ils allaient démontrer à l'ennemi que les fils de Dorphora étaient les gardes les plus têtus et acharnés qu'ils allaient avoir le malheur de rencontrer, et qu'il ne décrocherait ce drapeau que quand la résistance ne serait plus nécessaire.

L'attaque survint moins de cinq heures après ce serment. L'ennemi se présenta en nombre avec trois colonnes de grenadiers accompagnant un gigantesque char super-lourd Baneblade. Bien que l'on apprît après la fin de la campagne que les Baneblades dont disposaient les rebelles de Calmenc n'étaient en réalité que des copies bon marché, ce mastodonte était néanmoins capable de causer d'épouvantables ravages dans les rangs adverses. La machine s'avança lentement et eu le temps de tirer une première fois, pulvérisant d'un seul coup le premier Leman Russ dont disposaient les maigres forces impériales. Heureusement, Faysal avait anticipé la présence d'une telle force offensive et avait fait astucieusement disposer des charges explosives de forte puissance combinées à des mines Mk IX sous les sables des hauts fonds, qui explosèrent sous le monstre blindé, en le faisant décheniller et causant de graves dommages à l'équipage.

Les autres charges décimèrent les colonnes de fantassins qui encadraient le grand char, qui se replièrent précipitamment. Ainsi Faysal avait réussi à barrer le passage à tout véhicule sur ce gué, car il était impossible de faire bouger ce qui était désormais une barricade de métal.

Ce fut accueilli avec de nombreux cris de joie dans les tranchées impériales, mais l'ennemi fut rendu enragé par un tel revers et revint à la charge. Les assauts se succédèrent pendant quatre jours de façon presque ininterrompue, avec des vagues d'infanterie hurlantes, des marcheurs de combat, des lance-flammes, précédés de tirs de mortiers au phosphore qui répandaient les flammes sur la terre maltraitée de Calmenc. Mais les dorphorans s'accrochèrent toujours plus fort en refusant de céder du terrain, en contre-attaquant pour prendre les points que l'ennemi parvenait parfois à leur arracher.


La chapelle fut transformée en bunker pour accueillir des emplacements de mitrailleuses et de canons lasers qui carbonisèrent les marcheurs ennemis. Là où les rebelles ne pouvaient pas profiter de leur supériorité numérique, les gardes de Dorphora les obligèrent à se jeter à l'assaut sur un terrain totalement découvert en subissant des pertes effroyables. Quand l'ennemi tenta de jeter des ponts mobiles en travers du fleuve, les tireurs d'élite squats abattirent un à un les pontonniers avant qu'un quelconque passage ne fut créé.

Quand l'ennemi tenta d'installer des canons automoteurs sur la rive opposée du fleuve pour pilonner les positions dorphoranes, ces derniers envoyèrent des commandos nocturnes pour se faufiler jusqu'aux batteries d'artillerie et faire sauter les dépôts de munitions.

Et quand les munitions vinrent à manquer au bout du troisième jour, Faysal fit mettre les baïonnettes au canon pour une charge d'infanterie destinée à faire reculer l'ennemi encore une fois avant d'ordonner de ramasser les munitions manquante sur les cadavres ennemis.

Les dorphorans s'entêtèrent pendant quatre jours durant à tenir le gué des Passeurs à n'importe quel prix afin de permettre l'évacuation en catastrophe des forces impériales qui stationnaient encore dans la zone.



Le matin du cinquième jour, les navettes Devourers avaient réussi à évacuer plus de huit régiments de la Garde avec l'essentiel de leur soutien blindé pendant que la chasse impériale se démenait pour sécuriser autant que possible l'espace aérien.

Les dorphorans furent parmi les derniers à être évacués, quand une vingtaine de vaisseaux de descente furent envoyés pour permettre aux quelques trois mille survivants du 129e de s'échapper, non sans avoir décroché leur drapeau troué de projectiles.


D'un point de vue tactique, la bataille de Port Sevro fut une défaite humiliante pour les forces impériales, dans la mesure où le haut commandement ne réussit pas à renverser la situation, ni à envoyer suffisamment de renforts a la surface pour permettre de maintenir une ligne de front stable. Le seigneur-général Glabrio fut accusé à titre posthume d'avoir gravement sous-estimé l'ennemi, et notamment la puissance de son aviation qui prit les impériaux totalement au dépourvu.


Néanmoins, nul n'a contesté par la suite que c'est le courage et l'obstination entêtée du 129e qui a permis l'évacuation et la sauvegarde de tout un corps d'armée de la Garde, un héroïsme qui a valu aux dorphorans les félicitations du haut commandement et le décernement de l'Ordo Imperialis à Faysal.

 


Siluse la Boueuse

 

 

 

 


Siluse, ou Siluse la Boueuse comme elle est surnommée par les dorphorans, est un agri-monde du Segmentum Obscurus qui eut le malheur de se trouver en 559M38 sur le chemin de la Waagh ! du Big Boss Lugbag« le Manifik' », un ork qui parvint à fédérer plus d'une centaine de tribus courant 555M38 à l'est de Dimmamar en défiant leurs chefs en combat singulier.

Plusieurs mondes impériaux et trois stations orbitales furent mis à sac par Lugbag et ses pillards, qui avaient reçu l'ordre de prendre chaque objet de valeur et de le ramener au big boss. D'une nature orgueilleuse, Lugbag « le Manifik' » était doté d'un égo proportionnel à la taille de sa hache énergétique qui le persuadait qu'il était né pour égaler et dépasser les plus grands seigneurs orks.


Lorsque le monde de Siluse fut attaqué à son tour par la horde verte, le 129e de Dorphora était en transit vers Port Maw avec de nombreux autres régiments de la Garde issus de six mondes différents, au sein de la 54e armée, sous le commandement du Seigneur-Général Lakia.

L'appel au secours de Siluse fut intercepté par la flotte et il fut décidé par le commandement impérial de se porter au secours du monde assiégé. Il fallut quatre jours aux vaisseaux de l'Empereur pour arriver dans le système de Siluse et se mettre en orbite autour de la malheureuse planète qui était déjà mise à sac par les boyz de Lugbag. L'amiral Kaiwon ordonna la mise en formation de ses croiseurs et attaqua derechef la flotte ork qui s'empressa de s'égailler dans l'espace (il est en revanche difficile de dire si cette fuite est due a un commandement totalement anarchique ou à un plan astucieusement préparé). Lugbag disposait d'une quinzaine de vaisseaux gros porteurs et d'une myriade d'appareils plus petits, qui s'éparpillèrent à l'arrivée des impériaux. Cela ne faisait pas l'affaire de ces derniers car il fallait désormais pourchasser et détruire chaque vaisseau xéno, ce qui allait prendre du temps dont on manquait, d'autant que les vaisseaux transporteurs de troupes ne pouvaient se passer de leur escorte. Il fut décidé de débarquer les troupes le plus tôt possible et d'engager les opérations au sol, avant de former plusieurs groupes de chasse qui allaient poursuivre les vaisseaux de Lugbag.



En tant qu'agri-monde, Siluse était une planète fertile au sol riche, mais également dotée d'un climat plutôt humide, à la saison des pluies plutôt longue. Malheureusement, la bataille de Siluse s'était engagée alors qu'elle venait de rentrer dans cette période de précipitations, qui constitua un véritable calvaire pour les impériaux qui devaient désembourber les véhicules plusieurs fois par jour et reconstruire les ponts emportés par les crues.

Menant personnellement ses hommes au sol depuis son Baneblade personnel, Lakia ordonna de déployer des groupes d'infanterie légère dans les zones occupées par les orks afin d'informer le commandement impérial de leurs agissements. Dans les premiers jours de la guerre, il fut impossible de joindre les autorités locales dans la capitale planétaire, malgré les tentatives répétées de la flotte et des tacticiens descendus sur place. Pourtant, les premières observations tactiques indiquaient que les hordes de Lugbag n'étaient pas parvenues jusqu'aux agglomérations principales de Siluse.



Des équipes d'observations ratlings de la Garde apportèrent bientôt la réponse, alors que les colonnes impériales progressaient tant bien que mal vers le front.



Il se trouve que Siluse n'avait pas que de la nourriture à offrir à l'imperium. Si ce monde exportait en priorité des céréales et de la viande de grox en masse, les massifs montagneux du nord de la planète avaient un certain potentiel minier et il s'y trouvait plusieurs gisements exploités d'or et de métaux précieux. Inutile de dire que Lugbag ayant eu vent de la chose, il eut tôt fait d'ordonner que l'on capture ces mines et qu'on lui amène tout l'or qui s'y trouvait. Certains enregistrements de communications découverts ultérieurement lors de l'abordage de son vaisseau amiral ont révélé qu'il avait la ferme intention de l'utiliser pour en recouvrir la coque.


Cette ruée vers l'or faisait l'affaire des impériaux, dans la mesure où la Garde disposait de temps supplémentaire pour se déployer et fortifier ses positions tant que les orks étaient occupés à piller les mines.


Cependant, le huitième jour de la guerre, une navette Arvus fut détectée par les radars au décollage de Siluse Primus, la capitale planétaire. Sans répondre aux tentatives de communication des pilotes impériaux, elle se dirigea vers les concentrations d'ork et l'on perdit sa trace lorsque les escadrons de chasse reçurent l'ordre de ne pas la poursuivre, le risque d'engagement avec les appareils orks étant trop élevé.

La navette fut toutefois à nouveau repérée par deux groupes d'observation de la 31e brigade de voltigeurs de Menneiha, dissimulés aux alentours du principal campement xéno pour espionner les mouvements de l'ennemi.


Sous les yeux des soldats médusés, la navette Arvus se posa au milieu des tentes et des bidonvilles et une délégation humaine en sortit avec force courbettes, se dirigeant en tremblant vers le big boss Lugbag en personne, qui s'apprêtait à ordonner aux boys de mettre en pièces ces intrus. Un individu au costume chamarré et a l'embonpoint évident s'avança et déposa un coffre rempli d'or aux pieds du big boss en s'inclinant bien bas. Il se mit à genoux et bredouilla avant de déclarer qu'il se soumettait à la domination du seigneur des orks et qu'il lui offrait ce monde en le suppliant d'épargner son peuple.

Siluse venait de faire sécession.


Cette reddition spontanée fit beaucoup rire Lugbag qui ordonna que l'on « chope cé zumains » et qu'on les enferme dans des cages suspendues comme trophées. Il accepta ensuite cette capitulation sans conditions et s'autoproclama « saigneur suprême de la galakssie ». L'affaire confortait le big boss dans son orgueil démesuré, mais ses troupes avaient soif de combats. Lugbag vociféra alors que l'on ne l'empêcherait pas de piller ce monde. Il fit sonner le rassemblement et marcha sur Siluse Primus. Ils allaient mettre à sac la capitale planétaire et s'emparer des insignes impériaux avant de partir ravager un autre monde.

Les mouvements des xénos furent rapportés aussi vite que possible au commandement impérial. Le seigneur-général Lakia décida astucieusement de se servir de l'égo sans limites du big boss pour piéger les orks. Il divisa les troupes de la Garde en deux corps d'armée d'une dizaine de régiments chacun, accompagnés de blindés rapides, qu'elle positionna aux abords de Siluse Primus, et ordonna le black-out. Toutes les communications furent interdites et les feux prohibés, afin de dissimuler autant que possible les troupes jusqu'au dernier moment. Des batteries d'artillerie furent installées sur les collines du palais et recouvertes de filets de camouflage afin de se prémunir des raids aériens.

Enfin, le 129e de Dorphora fut désigné pour mettre en œuvre le piège destiné à la horde. A cette époque, le régiment était commandé par le colonel Haakon, lequel disposa quatre compagnies, soit environ trois mille hommes, aux portes de la cité, avec des positions défensives mineures.

Lorsque Lugbag parvint jusqu'à la ville, il se délecta d'avance du massacre et brailla à ses gars de le suivre à l'assaut. Les orks hurlèrent à l'unisson leur joie et se ruèrent à l'attaque par milliers en faisant rugir leurs moteurs.

Les dorphorans firent à leur tour parler la poudre et leurs autocanons creusèrent des trouées sanglantes dans les rangs des orks excités par la perspective d'une ville qui leur était offerte au pillage et au massacre. Mais ils se moquaient des pertes subies et ils eurent tôt fait de déborder les positions impériales, dont les défenseurs battirent rapidement en retraite selon le plan prévu. Les quatre compagnies, ou ce qu'il en restait, se replièrent aussi vite que possible sur l'avenue principale de la ruche en direction du palais, talonnées par le big boss Lugbag et ses nobz goguenards. C'est seulement quand Lugbag fut en vue du palais que le piège minuté par Haakon se referma.

Trop occupé à poursuivre les humains qui s'enfuyaient devant lui, le big boss Lugbag n'avait visiblement pas remarqué que toutes les voies latérales à l'avenue étaient barricadées, et que les immeubles étaient fortifiés à la hâte. Plusieurs coups de sifflet stridents retentirent de chaque côté de la grande avenue de Siluse Primus, et des milliers de gardes impériaux se révélèrent alors à chaque fenêtre, chaque balcon, chaque ouverture donnant une ligne de tir dégagée sur l'avenue, et ouvrirent le feu à l'unisson. Des bolters lourds dissimulés derrière les portes crachèrent une pluie de projectiles mortels sur la masse verte des orks qui enrageaient d'être tombés dans un tel piège. Des centaines de boyzs moururent en quelques dizaines de secondes, pris dans les feux croisés de tout un régiment d'impériaux sur un terrain où ne se trouvait aucun couvert. Les nobz constituant la garde rapprochée de Lugbag hurlèrent leur rage et se mirent à riposter en utilisant leurs lance-flammes, incinérant plusieurs escouades avec des jets de prométhéum enflammé.


Des porteurs de lance-missiles approchèrent alors du bord des toits et expédièrent une volée de projectiles qui transpercèrent les méga-armures et les véhicules bricolés des xenos. Le coup de grâce vint quand les batteries d'artillerie mobile disposée sur la colline palatiale tirèrent une salve d'obus Séisme soigneusement préparée pour ne pas toucher les blocs d'habitation, qui pulvérisèrent la colonne des orks.


Lorsque la fumée fut dissipée, l'étendue verte et rouge qui recouvrait l'avenue malmenée fut une vue réjouissante qui entraîna des cris de joie dans les rangs des dorphorans. La plupart des orks gisaient éventrés sur le bitume, et surtout, Lugbag était mort, achevé par les tirs des fuseurs d'une escouade de grenadiers. Les quelques survivants furent achevés méthodiquement et un signal radio fut rapidement envoyé au commandement impérial, qui ordonna aux corps d'armées positionnés aux abords de la capitale de passer à l'attaque.

Les régiments blindés se mirent en branle et se refermèrent comme la pince sanglante d'un crabe sur la horde des orks, qui se disputait déjà le commandement en apprenant la mort de son chef. Plusieurs boss avaient commencé à se défier en duel pour obtenir le leadership quand les chars impériaux apparurent avant d'ouvrir le feu, suivis de près par les cohortes de fantassins.

La bataille dura deux jours et malgré plusieurs contre-attaques audacieuses des orks, ces derniers furent inexorablement exterminés dans le piège orchestré par le seigneur-général Lakia.

Ainsi Siluse fut-elle débarrassée du péril vert. Avec la mort de Lugbag « le Manifik' », ce qui restait des armées orks se désagrégea rapidement. La délégation silusienne emprisonnée par les xénos fut finalement délivrée lorsque les impériaux s'emparèrent des camps orks, et le gouverneur ainsi que ses aides de camps furent accusés de lâcheté, d'incompétence, de manquement à l'honneur et enfin de trahison envers l'Empereur par un tribunal militaire, ce qui leur valu d'être exécutés en place publique. Un nouveau gouverneur impérial issu de l'élite silusienne fut nommé et la première tâche qui lui fut confiée fut de restaurer les dégâts causés aux infrastructures locales afin que l'agri-monde puisse s'acquitter de sa dîme, et de brûler méthodiquement les dépouilles des orks afin d'empêcher leurs spores de s'éparpiller et de renouveler leur population. Les troupes de Forces de Défenses Planétaires se mirent également en devoir de patrouiller aussi longuement que cela serait nécessaire les zones traversées par les orks afin de traquer et d'éliminer les survivants et les chrysalides. 

 

 


 


Huit cent cinquante-neuf jours



 

 

 

 


Le récit des huit cent cinquante-neuf jours d'Asalla est reconnu dans la culture dorphorane comme la démonstration la plus marquante de l'obstination des gardes issus de ce monde.

En 668M39, le monde minier d'Asalla Quatuor, situé dans le système d'Asalla et localisé dans l'extrême ouest du Segmentum Ultima, fit état de troubles parmi la population de travailleurs qui y vivait. Certains rapports mentionnant l'apparition de cultes hérétiques furent envoyés à l'Administratum qui, comme à son habitude, ne répondit que trop tard à cette nouvelle. Quelques mois après les premières alertes à l'ordre public, Asalla Quatuor se rebella ouvertement contre l'autorité impériale et manifesta des signes évidents d'allégeance au Chaos au sein d'un culte voué à Tzeentch.


Le collège de cultistes dégénérés qui avait pris la tête de la rébellion se mit à diffuser sur tous les canaux de communications planétaires et extra-planétaires sa volonté d'offrir Asalla Quatuor au grand dieu du Changement, la seule divinité qui avait su répondre à leur prière de les arracher à leur vie misérable de mineurs pour un imperium qui ne leur avait jamais adressé d'autres remerciements qu'un silence froid et continu.

La réponse impériale se traduisit par une expédition de répression brutale menée par la 65e escadre de la Flotte, qui amena dans le système d'Asalla trois régiments d'infanterie de Joura. Une fois Asalla Quatuor mis sous blocus et bombardé comme il convenait, le commandement de la Flotte entreprit de débarquer les troupes de la Garde et d'établir une tête de pont. Cependant, quand il fut apparent que la rébellion planétaire ne concernait pas qu'une frange de la population mais que le culte déviant avait soulevé la quasi-totalité des millions de travailleurs que comptait Asalla Quatuor, une demande de renfort fut émise par la flotte, car trois régiments seuls ne pouvaient entreprendre une reconquête planétaire contre une opposition aussi nombreuse.


Le 129e régiment de Dorphora faisait partie des troupes mobilisées pour la vague de renfort et envoyée par convoi pour appuyer la tête de pont impériale. Avec cinq autres régiments d'infanterie, le 129e fut mis en cantonnement sur Asalla Primus, un monde civilisé au climat chaud où devaient se rassembler les autres contingents appelés pour reprendre Asalla Quatuor.

Mais au cours du troisième mois de la campagne, alors que les gardes jouranais luttaient pied à pied pour conserver leur tête de pont sur Asalla, les détecteurs à longue portée de la 65e escadre de la Flotte repérèrent l'ouverture d'un saut Warp à la limite éloignée de l'espace d'Asalla Quatuor. Un imposant vaisseau identifié par les logi impériaux comme étant la barge de bataille Clavius, appartenant au chapitre space marine des Minotaurs, surgit dans l'espace et se dirigea droit vers Asalla Quatuor.



Le contre-amiral Achello, qui commandait l'escadre impériale, fit plusieurs tentatives pour contacter les Astartes nouvellement arrivés, tentatives qui restèrent toutes sans réponses. Malgré plusieurs messages envoyés sur les fréquences impériales habituelles, le Clavius ne répondit pas à la Marine. Connaissant l'indépendance notoire des Astartes et ne sachant comment agir sans réponse de leur part, Achello ordonna à ses équipages de se tenir prêts à toute éventualité et de ne pas chercher à gêner les mouvements des Space Marines.

Toujours sans émettre un mot, le Clavius se positionna en haute orbite d'Asalla Quatuor en deux heures et expédia aussitôt plusieurs Thunderhawks à la surface de la planète.

Impatient de savoir de quoi il retournait, le contre-amiral Achello confirma ses ordres précédents mais dépêcha aussi un escadron de Valkyries à la suite des appareils Astartes, avec pour consigne d'observer leurs mouvements à distance.



Loin d'improviser leurs mouvements, les Minotaurs paraissaient parfaitement connaître le terrain, car les Thunderhawks couleur de bronze foncèrent à pleine vitesse vers DX-331, un ancien cratère rocheux de plusieurs kilomètres d'envergure qui, outre ses puits de mine de fer, accueillait aussi un centre urbain qui servait de temple aux insurgés. La Flotte en orbite avait depuis les premiers jours observé et détecté ce site comme étant le lieu de rassemblement de ce qui tenait lieu de chefs aux rebelles. Il était prévu de frapper l'endroit plus tard au cours de la campagne mais un tel objectif était hors de portée des gardes jouranais qui luttaient encore pour conserver leur tête de pont.

Ce n'était évidemment pas le cas des marines, qui fondirent comme des météores vers DX-331et débarquèrent en quelques secondes une cinquantaine de frères de bataille, qui ouvrirent le feu sans mot dire sur les traîtres qui commençaient à se rassembler dans la vallée.



L'escadron de Valkyries de la Flotte qui survolait DX-331 à des fins d'observations rapporta par radio au commandement en orbite qu'au cours d'une bataille, ou plutôt d'un carnage, qui dura vingt-deux minutes, les Minotaurs massacrèrent les forces rebelles qui s'étaient rassemblées dans l'agglomération. Les Astartes taillèrent en pièces les rares bandes de mineurs qui osèrent s'opposer à eux sans subir une seule perte, avant d'incendier tous les bâtiments et de poser des charges a fusion sur les montants d'un temple à la gloire du Chaos encore en construction. Quant au chef (présumé) de la rébellion, qui fit une sortie à la tête d'une trentaine de brutes armées d'outils de forages et d'armes laser volées, il fut décapité par un sergent des Minotaurs sans autre forme de procès et son cadavre incinéré.


A peine la dernière douille de bolter était-elle retombée sur le sol de terre battue de DX-331 que les Minotaurs rembarquèrent dans leurs aéronefs, lesquels firent rugir leurs moteurs pour rentrer au Clavius. Moins d'une heure plus tard, et toujours sans répondre aux messages de la Flotte impériale, la barge de bataille mis le cap sur l'extérieur du système et s'éloigna d'Asalla Quatuor avant de sauter dans le Warp et de disparaître.


Les Minotaurs avaient décapité la rébellion en moins d'une journée. Privés de leurs têtes pensantes, les forces rebelles se désagrégèrent en quelques semaines et acceptèrent de déposer les armes devant les troupes de la Garde.


Lorsque la nouvelle de l'intervention soudaine et silencieuse des Astartes, et de la victoire sur les hérétiques fut connue, cela fut vécu comme un soulagement dans tout le système, ainsi que pour le commandement local de la Garde, qui se vit ainsi épargné d'une énième guerre de répression.

Sur Asalla Primus, l'annonce de l'écrasement du culte de Tzeentch provoqua des scènes de liesse dans les rues des cités-ruches, et donna lieu à plusieurs jours de célébrations et de messes publiques où les citoyens d'Asalla adressèrent une prière de remerciement aux soldats de la Garde et surtout aux anges de l'Empereur pour avoir rendu la paix au système.


Asalla, ou Asalla Primus comme elle est connue dans les registres de l'Administratum, était un monde civilisé qui tirait sa richesse de fermes hydroponiques et de l'extraction des gisements de prométhéum et de minerai souterrain, que l'on exploitait dans les immenses réseaux de cavernes qui parcouraient les montagnes. A la surface, Asalla était majoritairement recouverte de plaines rocheuses et de formations géologiques brûlées par le soleil où ne poussait qu'une végétation parsemée, qui peinait à pousser sous les fortes températures du climat local. La température à la surface ne descendait que rarement en dessous des trente degrés et les ruches étaient pour la plupart construites à flanc de montagne, voire dans la montagne comme c'était le cas pour de nombreuses agglomérations troglodytes, et équipées d'immenses systèmes de ventilation et de régulation de la température afin de rendre l'espace habitable.


Mais Asalla n'était pas qu'un simple monde civilisé au climat étouffant. Ce monde était aussi connu pour être un candidat au titre de monde-cathédrale auprès de l'Administratum. La foi dans le culte impérial faisait partie intégrante de la culture asallane et on ne comptait plus les chapelles, monastères, cathédrales baroques, autels et autres statues édifiées à la gloire de l'Empereur et des saints de l'Imperium. A tel point que les asallans se revendiquaient souvent d'être les plus pieux citoyens de l'Imperium et qu'on ne trouvait pas de serviteurs de l'Empereur plus fidèles, hormis sur Terra elle-même.



Sur un monde aussi attaché au credo impérial, la nouvelle de la rébellion d'Asalla Quatuor avait été vécue comme un véritable traumatisme, une trahison incompréhensible, car le peuple d'Asalla était réparti sur l'ensemble de son système et beaucoup de citoyens travaillaient sur les mines d'Asalla Quatuor.


Laissant le peuple d'Asalla à sa joie, le commandement de la Garde envoya un message astropathique au quartier général du secteur du Segmentum pour annoncer la fin prématurée de la campagne et une demande de nouveaux ordres. En attendant d'être redéployés sur d'autres fronts, les régiments de la Garde appelés pour renforcer les jouranais sur Asalla Quatuor furent mis en cantonnement et les équipages de la Flotte reçurent une permission partielle à la surface.


Mais lorsque les célébrations de victoire prirent fin, l'affaire d'Asalla Quatuor ne fut pas enterrée et oubliée. Le gouverneur Joachim Ol'run, aussi pontife de son état, ordonna que se tiennent plusieurs conciles par les responsables du culte impérial local, afin de décider quelle suite donner à la rébellion du monde minier et les mesures à prendre pour que jamais pareille trahison ne se reproduise.

Les élites asallanes n'étaient pas seules à se poser ces interrogations, car le peuple vint peu à peu à vivre dans la même psychose d'une nouvelle rébellion. Comment une population aussi pieuse avait pu renier sa foi et vendre son corps et son âme aux puissances de la Ruine ? Les débats publics prirent de l'ampleur, retransmis par les canaux vidéo et audio dans les ruches d'Asalla. Bientôt, des prêcheurs se mirent à parcourir les cités et les agglomérations rurales, clamant que seule la foi la plus absolue pouvait protéger un homme de la tentation du mal.
 

 


Une série de lois draconiennes furent adoptées par le sénat asallan pour renforcer la présence du culte impérial dans la vie de chaque citoyen de ce monde et contrôler la fidélité à l'empereur. Au fur et à mesure que les semaines passèrent, on vit naître peu à peu des manifestations dans les villes, des pogroms et des tribunaux populaires montés de toutes pièces qui accusaient plus ou moins gratuitement ceux que l'on suspectait de vouer un culte au Chaos.

Loin de calmer les esprits, le clergé encouragea le peuple a toujours plus de démonstrations de foi et d'allégeance à l'empereur. Elevés parmi la population locale, les hommes et les femmes de l'Adeptus Arbites fermèrent les yeux sur un grand nombre de passages à tabac et de mises à sac d'immeubles supposés abriter des citoyens qui ne faisaient pas montre de la fidélité qu’on attendait d'eux.

Bientôt, les exécutions sommaires et les bûchers illuminèrent les nuits d'Asalla, alors que son peuple s'enfonçait toujours plus loin dans la paranoïa et la peur omniprésente d'une nouvelle trahison. Partout la pensée était la même : plus jamais une telle situation ne devait se reproduire. Le mal devait être traqué sans pitié, où qu'il se trouve, et il était impensable qu'une nouvelle rébellion éclate. Et si d'autres cultes déviants existaient ? Et si d'autres traîtres se permettaient de vivre encore, répandant leur corruption et leur perfidie ?

Des milices populaires montées à la hâte ne tardèrent pas à seconder les Arbites dans leurs missions quotidiennes, patrouillant les quartiers des ruches pour commettre leurs exactions. Lorsque certaines familles nobles protestèrent auprès du gouverneur Ol'run pour les violences commises par ces bandes de fanatiques, des enquêtes approfondies furent menées sur chacune d'entre elles et plusieurs furent condamnées pour hérésie, leurs membres exécutés ou emprisonnés et leur possessions confisquées.


Les choses empirèrent lors de la fête de l'Affirmation qui eut lieu quelques semaines plus tard. Lors des célébrations organisées à Asalla Prime, une compagnie d'artillerie des Forces de Défenses Planétaires rendue téméraire par la foule qui les exhortait à faire preuve de foi mit en batterie plusieurs de leurs canons de 105 mm, et ouvrirent le feu sur un quartier de la ruche abritant des familles d'ouvriers des mines travaillant sur Asalla Quatuor.

Les obus au phosphore firent des milliers de morts parmi la population et déclenchèrent des incendies ravageurs qui en causèrent des centaines d'autres. Le scandale atteignit des sommets quand l'enquête menée sur cet incident révéla que les autorités locales avaient délibérément laissé les soldats commettre leur crime.

Cela provoqua la colère d'un certain nombre de familles nobles qui réagirent en armant leurs propres milices afin de protéger leurs domaines et leurs serfs des bandes de fanatiques qui appliquaient leur propre loi, encouragées par les autorités officielles. Plusieurs affrontements violents eurent lieu, ce qui préfigurait un début de guerre civile.


Lorsqu'une délégation de la noblesse asallane rencontra le seigneur commissaire Kubasov abord du Sicalus, le grand croiseur lourd tenant lieu de vaisseau amiral a la 65e escadre, pour lui présenter leurs doléances, il leur fut répondu qu'un excès de zèle était préférable à l'autre extrême et que les choses se tasseraient d'elles-mêmes au fil du temps.

La délégation fut contrainte de rentrer bredouille à la surface et au cours des semaines qui suivirent, la planète alla de plus en plus loin dans l'escalade de violence et de fanatisme. Des prophètes autoproclamés dressaient de plus en plus de citoyens asallans contre leurs voisins, appelant à la purification systématique, quel qu'en soit les conséquences.

Lorsque quatre bataillons d'infanterie mécanisée des Forces de Défense Planétaire, accompagnés de plusieurs bandes de miliciens, rasèrent l'agglomération de Halon's Ridge et exécutèrent sommairement l'intégralité de ses habitants pour "hérésie", le 389e régiment d'infanterie légère de Lazzaret, cantonné à quelques kilomètres de là, envoya plusieurs demandes d'ordres au commandement de la Garde en orbite, les officiers hésitant à intervenir pour stopper le massacre.

Plusieurs transmissions similaires parvinrent au quartier général à bord du Sicalus quand des groupes de réfugiés fuyant la répression asallane se présentèrent aux portes du cantonnement du 129e de Dorphora et du 28e blindé de Ryumin en implorant de leur donner asile.

La réponse qui leur parvint était sans appel : interdiction totale de s'immiscer dans les affaires d'Asalla. Cette affaire relevait de l'Adeptus Arbites et pas de la Garde, et il était hors de question de consacrer des moyens à la pacification des troubles alors que les contingents présents à la surface d'Asalla étaient sur le point d'être redéployés ailleurs dans le secteur.

Les officiers commandant les régiments respectifs donnèrent donc l'ordre de renvoyer d'où ils venaient les réfugiés qui venaient toujours plus nombreux se réfugier devant les cantonnements de la Garde.



Cet état de fait changea moins de deux semaines plus tard, quand la ruche Kisilo élut comme maire un duc appartenant aux familles nobles s'opposant au gouvernement d'Ol'run. Les Forces de Défenses Planétaires reçurent l'ordre direct du gouverneur impérial d'investir la ruche et de la purger. Ce qui fut fait quelques jours plus tard, donnant lieu à une épuration massive où un habitant sur dix fut pendu pour "manque de foi et soutien à la rébellion".
 

Lorsque des rapports préliminaires parvinrent à la Flotte en orbite, même les commissaires les plus obtus du haut commandement admirent que les autorités asallanes étaient en train de commettre un véritable génocide à l'échelle planétaire.

Une section de troupes de choc aéroportées convoyée dans un escadron de Valkyries fut dépêchée à Asalla Prime, directement dans le Palais Pontifical, avec pour ordre d'appréhender le gouverneur Joachim Ol'Run et de le ramener au Sicalus pour qu'il y réponde de ses actes et qu'il soit jugé.


Ce que le maréchal Baretvoy n'avait pas prévu, c'est qu'Ol'Run avait déjà pris des dispositions pour assurer sa sécurité. Au moment où le lieutenant des troupes de choc le sommait de le suivre sans résistance, la garde palatiale ouvrit le feu et abattit en quelques secondes toute la troupe envoyée pour ramener le gouverneur. Les Valkyries qui tentèrent de décoller furent détruites avant d'avoir pu s'éloigner.


Sans perdre de temps, Ol'Run fit une allocution planétaire dans lequel il déclara avoir échappé de peu à une tentative d'assassinat de la part de l'autorité impériale qui avait voulu l'empêcher de rendre la justice de l'Empereur. Arguant que les troupes de la Garde n'avaient jamais tenté de les aider dans leur entreprise "civilisatrice" et qu'ils tentaient maintenant de le réprimer, il s'érigea en martyr au cours de son discours ronflant et implora l'Empereur immortel de lui venir en aide.


Il n'en fallait pas plus pour diriger toute la haine et la paranoïa accumulée par la population enfiévrée d'Asalla vers l'Imperium.

Ol'Run décréta les troupes de la Garde comme étant ennemies, les accusa d'hérésie et d'invasion, ainsi que les vaisseaux de la 65e Escadre en orbite. Il mobilisa toutes les Forces de Défense Planétaires à sa disposition et demanda aux serviteurs de la "Vraie Foi" de s'en prendre aux infidèles et aux rebelles sans montrer de pitié.


Alors que le maréchal Baretvoy et le contre-amiral Achello perdaient un temps précieux quant à la manière de rétablir le calme à la surface d'Asalla, celle-ci se retourna en quelques heures contre un Imperium qu'elle considérait hérétique et apostat. Dans la plupart des ruches de la planète, les bureaux de recrutement impériaux furent incendiés, leurs employés lynchés, les bureaux de l'Administratum mis à sac et leur matériel confisqué. De nouvelles messes publiques et oraisons à l'Empereur eurent lieu et pendant la nuit, se produisit l'impensable.

En sept points différents des continents d'Asalla, la roche glissa lentement sur elle-même en faisant trembler la terre, révélant de vastes silos souterrains qui amenèrent à la surface les fûts de gigantesques canons laser qui constituaient les batteries de défenses planétaires d'Asalla. Des solutions de tir furent calculées en quelques courtes minutes et une heure plus tard, la 65e escadre de la Flotte était complètement décimée.


Les croiseurs de classe Lunar Choson et Amaranth' Belle furent les premiers à être mis hors de combat, leurs moteurs à plasma atteints par plusieurs salves de lasers. Plusieurs autres coups au but eurent pour effet d'anéantir leurs ponts d'artillerie et de les réduire à l'état d'épaves brûlantes. Le Sicalus reçut trois tirs concentrés qui éventrèrent sa poupe et causèrent de graves brèches dans sa coque sur plusieurs centaines de mètres. Grâce à la présence d'esprit de l'équipage, les boucliers purent être activés immédiatement après les premiers impacts mais quelques minutes plus tard, les auspex à courte portée du grand vaisseau annoncèrent le verrouillage du vaisseau par plusieurs groupes de torpilles.

L'escadron Omicron, composé de quatre frégates de classe Sword et deux frégates de classes Falchion rattaché à la 65e escadre, venait de se rebeller en faveur des forces Asallanes. L'enquête menée après la guerre révéla que la trahison d'Omicron était venue de l'équipage de ces vaisseaux légers, convertis aux dogmes et aux discours radicaux des prophètes asallans pendant leurs permissions à la surface de la planète.

Quand Ol'Run s'était retourné contre l'Imperium, des mutineries avaient éclaté à bord des vaisseaux et leurs officiers tués ou emprisonnés. Après quoi les mutins avaient dirigé leur armement contre ce qu'ils considéraient maintenant être des hérétiques. Les torpilles éclatèrent à l'arrière du vaisseau, détruisant deux des réacteurs à plasma et la plupart des tours de détection.

Deux transports de troupes lourds furent également pris pour cible et désemparés, l'un d'eux allant s'écraser à la surface des océans d'Asalla.

Le croiseur de classe Gothic Maverick tenta de manœuvrer pour secourir le Sicalus et se mettre hors de portée des batteries de canons laser, mais il fut rapidement ciblé et pris sous le feu à son tour. Le capitaine Mackallag prit finalement le risque de se rapprocher à distance de tir et ouvrit le feu sur la planète, pulvérisant quatre silos de défenses planétaires et une des frégates avant d'être contraint de battre en retraite, ses boucliers ayant cédé sous la surcharge. Le Sicalus et le Maverick tentèrent de s'éloigner aussi rapidement que possible de la planète, poursuivis par les tirs des batteries de laser et par l'escadron rebelle Omicron qui profitait de la petite taille et de la vélocité de leurs vaisseaux pour les harceler de torpilles et de tirs concentrés. Lorsque les deux vaisseaux loyalistes furent enfin hors de portée, ils avaient tous deux subi de graves dommages moteur mais purent faire usage de leur formidable puissance de feu pour tenir à distance l'escadron rebelle qui les poursuivait. Deux autres frégates furent détruites avant qu'ils ne décident de rompre l'engagement de retourner en orbite d'Asalla.

Suite à cet affrontement, une semaine entière fut nécessaire aux deux vaisseaux pour que leurs équipages puissent remettre en service les moteurs Warp qui leur étaient indispensables pour quitter le système. Quand ce fut fait, ils ouvrirent un saut Warp et s'enfuirent en direction du système loyaliste de Madrigos, qui était la base navale la plus proche d'Asalla dans ce sous-secteur, abandonnant de fait les forces loyalistes encore présentes à la surface.


Celles-ci se résumaient à cinq régiments : le 389e régiment d'infanterie légère de Lazzaret, le 129e régiment d'infanterie de ligne de Dorphora, le 28e blindé de Ryumin, et les 89e et 90e régiments d'infanterie lourde d'Akilmis. Etant donné leur état de cantonnement, ces contingents étaient au début de la guerre d'Asalla à plein effectifs, car ils avaient été ravitaillés et renforcés en prévision de leur déploiement sur Asalla Quatuor. Mais ils étaient en revanche totalement privés de commandement unifié avec la fuite hors du système du Sicalus et du Maverick, qui avaient emporté avec eux le quartier général de leur division, à condition que les officiers en question aient survécu à la bataille spatiale qui avaient laissé les vaisseaux gravement endommagés.


Communiquant par leurs propres canaux radiophoniques, les officiers supérieurs des différents contingents prirent la décision de joindre leurs forces aussi vite que possible afin d'éviter d'être attaqués et détruits séparément par les armées asallanes qui n'allaient pas tarder à lancer leurs forces contre eux.

Ce fut malheureusement plus difficile que prévu à mettre en œuvre, car si les régiments lourds d'Akilmis et le 28e blindé étaient relativement proches les uns des autres, ce n'était pas le cas du 389e léger de Lazzaret qui était stationné loin au nord, en bordure d'une ruche boréale ; ni du 129e de Dorphora qui se trouvait pour sa part cantonné près du spatioport Epsilon, c'est-à-dire a plus de deux cent kilomètres de là.

Et ce plan s'avéra tout à fait impossible lorsque des miliciens asallans infiltrèrent la nuit suivante le parc de véhicules du 28e blindé, capturant ou tuant leurs équipages et détruisant les blindés dont ils ne pouvaient pas s'emparer. Seulement quatre chars Leman Russ purent se regrouper et s'échapper du piège, arrivant juste à temps aux portes des camps de leurs alliés pour voir le 89e et le 90e déjà aux prises avec toute une division d'infanterie des forces de défenses planétaires.


Les hommes du 389e et du 129e de Dorphora ne purent qu'assister impuissants, via l'écoute de leurs canaux radios, a l'écrasement des gardes d'Akilmis et de Ryumin. Les communications finirent par être coupées et la surveillance des canaux planétaires leur confirmèrent ce qu'ils craignaient : moins d'une heure après, Ol'Run en personne annonçait une grande victoire sur "l'envahisseur hérétique" et le supplice des prisonniers.

A deux cent kilomètres de là, le major-général Borya, commandant du 129e d'infanterie de Dorphora, fit sonner immédiatement le branle-bas de combat.

Amid Borya était un officier quinquagénaire expérimenté, au nez fort et à la barbe grisonnante impeccablement taillée. Bien qu'étant parfaitement conscient de la situation extrêmement critique dans laquelle lui et ses hommes se trouvaient, Borya savait que la peur, la panique et l'indiscipline ne tarderaient pas à apparaître dans ses rangs sans des directives claires. D'autre part, chaque minute de plus à demeurer dans leur cantonnement augmentait le risque d'y être assaillis.

L'ordre fut immédiatement donné au régiment de faire mouvement vers le sud, où se trouvaient des territoires sous contrôle des familles nobles hostiles au gouvernement extrémiste d'Ol'Run. En quelques heures, tous les bataillons se mirent en route vers le sud avec armes et bagages, dans l'espérance de trouver refuge à Einsal City.

Einsal City n'était pas une ruche à proprement parler. Sa population ne dépassait pas les 170 000 habitants et n'affichait pas le gigantisme habituel des ruches impériales. C'était une agglomération nichée au cœur d'une région montagneuse du sud d'Asalla, écrasée sous le soleil, qui tirait sa richesse des immenses nappes phréatiques d'eau fossilisée située sous les montagnes ; et des quelques gisements miniers qu'on y trouvait. Les premiers habitants avaient édifié leur cité dans cette vallée nichée dans les montagnes arides et ceintes par un réseau de canyons très encaissés, qui laissaient à peine la place de circuler à bord de véhicules.

Et Einsal City était assujettie à la maison Mualim, qui n'adhérait pas au nouveau dogme planétaire. Dix-sept jours furent nécessaires aux hommes du 129e pour traverser les montagnes et arriver sous les remparts d'Einsal City. Les premières chimères du régiment se présentèrent aux portes et furent accueillis par le conseil d'administration local et par le comte-maire.
Un accueil qui fut des plus glacials.


Car même si les forces impériales loyalistes et les cités sous contrôle des baronnies "rebelles" avaient un ennemi commun, personne n'avait oublié l'indifférence avec laquelle la Garde avait traité les réfugiés fuyant la répression asallane, ni leur refus de s'impliquer dans la crise que traversait ce monde. Mais personne n'ignorait non plus que les armées fanatiques d'Ol'Run ne tarderaient pas à lancer des offensives d'envergure sur les territoires considérés comme hérétiques et que les purges seraient sanglantes.

Aussi le comte-maire ouvrit à contrecœur les portes de sa ville aux vingt mille gardes poussiéreux qui venaient la défendre.


Rétrospectivement, le choix d'Einsal City comme place forte apparaît beaucoup plus compréhensible qu'il ne le fut alors, vu de premier abord comme un véritable piège à rat. En effet, très peu de voies terrestres entraient et sortaient de la cité, et une fois enfermée à l'intérieur, une armée était coupée de tout approvisionnement, sans presque aucune possibilité de sortie.

Cependant, à défaut d'être la meilleure solution, c'était indéniablement la moins mauvaise option stratégique. Car Einsal City était la seule place forte rebelle un tant soit peu digne de ce nom dans un rayon de trois cent kilomètres, les autres cités n'étant pas défendues ni même fortifiées. Tenter d'atteindre un territoire plus sûr pour peu qu'il en existe un, aurait multiplié par cent les chances du 129e de Dorphora d'être intercepté par les troupes asallanes et engagé sur un terrain où la supériorité numérique de l'ennemi aurait invariablement fini par faire pencher la balance en sa faveur.

Ce n'était pas le cas à Einsal City, qui se situait dans des montagnes si encaissées que son siège était rendu extrêmement difficile par la topographie du terrain. Et le manque d'espace sur les voies d'accès à la ville interdisait le déploiement de grandes formations de fantassins ou de blindés.

Amid Borya et plus de vingt milles gardes impériaux loyaux à l'Imperium s'enfermèrent ainsi derrière les hautes murailles d'Einsal City.

Les fils et les filles de dorphorans reçurent un accueil froid et distant de la part de la population, et ne furent pas accueillis en libérateurs par la population qui leur reprocha longtemps l'attentisme de la Garde. Amid Borya établit son état-major dans le palais local et tint plusieurs jours de conseils stratégiques avec le comte-maire et les notables d'Einsal City. S'adressant à eux en des termes clairs et sans détours, il leur expliqua qu'une méfiance réciproque n'apporterait aucun bien et qu'au jour présent, tous devaient travailler de concert pour défendre la ville. Le survol d'Einsal City par un escadron de Valkyries des Arbites asallanes quelques jours plus tard confirma au major-général que les forces armées ennemies avaient suivi et localisé le129e de Dorphora et que si ce n'était pas déjà le cas, des troupes du gouverneur Ol'Run seraient bientôt en route pour assiéger la cité.

Une cité qu'il fallait maintenant défendre coûte que coûte, pas seulement pour préserver l'Imperium sur Asalla mais aussi pour la survie pure et simple, car personne ne se faisait d'illusion sur le fanatisme des asallans et le sort qu'ils réservaient aux "impurs".


Borya ordonna a ses commandants de compagnies d'établir des positions fortifiées dans différentes zones de la ville, secondé par les troupes du Génie qui se mirent au travail immédiatement pour dégager des champs de tir devant les remparts, placer des charges explosives aux points de passage, miner les aqueducs et installer des postes de tir dans les plus robustes édifices. Il travailla ensuite avec les officiers de milice d'Einsal City pour armer aussi bien qu'il était possible chaque citoyen et citoyenne entre dix-sept et cinquante-cinq ans, leur dispenser un entraînement accéléré, les regrouper en bataillons et les déployer sur les différents districts de la ville.

Dorphorans et einsaliens travaillèrent jour et nuit pendant trois semaines pour faire de leur cité une forteresse. On entassa un maximum de provisions dans les cavernes et les pompes à eau furent redirigées pour en stocker au maximum. Les technaugures du 129e démontrèrent leurs talents en œuvrant à la mise en place de chaînes de production rudimentaires mais fonctionnelles afin que les citoyens exclus du service puissent produire les munitions dont on finirait par manquer un jour ou l'autre. Au sein des vastes réseaux de cavernes, ces ateliers permettaient la production d'explosifs basiques et d'obus de mortier et d'artillerie légère.

La ville était construite sur quatre niveaux successifs et concentriques, tous disposant de leur propre enceinte qui furent fortifiées autant qu'il était possible. Les caves et les souterrains furent transformés en abris anti-bombardement et en entrepôts d'armes et de munitions. Les blindés du régiment furent disposés à des endroits précis à des fins de contre-attaque et les sections d'appui-feu prirent leurs quartiers sur les toits, prêts à tirer jour et nuit.

Lorsque les avant-gardes des forces d'Ol'Run atteignirent les abords d'Einsal City, cette dernière pouvait compter sur presque 80 000 défenseurs, bien que seul un quart de ce nombre soit constitué de troupes aguerries.


Dans le camp adverse, le gouverneur-pape Ol'Run avait ordonné une expédition punitive rassemblant quatre divisions d'infanterie des FDP, six régiments d'artillerie lourde, six osts de miliciens et de fanatiques menés au combat par des évêques et des prophètes autoproclamés. Ce qui totalisait environ 190 000 hommes. Un certain nombre d'unités de blindés légers les secondaient, et leurs renforts sont aujourd'hui encore difficiles à quantifier.

Lorsqu'Einsal City fut entièrement encerclée, une délégation parlementaire s'avança jusqu'aux portes majeures de la cité, demandant palabres avec les défenseurs. Amid Borya accepta la négociation et s'avança avec sa garde personnelle de vétérans, l'arme à l'épaule.


Pendant une demi-heure, sous le soleil écrasant, l'officier vétéran écouta le consul asallan déblatérer un discours ronflant sur la Vraie Foi, rempli de menaces et achevé par une proposition de reddition sans conditions.

Quand l'individu eu achevé sa tirade, Borya se contenta de bourrer sa pipe en ivoire et de l'allumer, avant de préciser à son interlocuteur qu'il avait moins d'une demi-minute pour décamper avant que ses hommes postés sur les remparts ne lui logent une balle dans la tête.

Ainsi commença la bataille d'Einsal City, qui devait durer plus de deux années.


Pendant des semaines, l'armée asallane pilonna la ville à l'artillerie lourde, et les gardes dorphorans répondirent de leur mieux aux barrages par leurs propres canons.

Les obus causèrent d'immenses destructions dans la ville et déclenchèrent des incendies ravageurs que l'on ne pouvait pas éteindre la plupart du temps, car les assiégeants avaient pris soin de couper les relais d'énergie et d'eau dès que la ville avait été encerclée.

Lorsque les obusiers lourds et les canons de 120 mm des asallans cessèrent le feu, la plus grande partie des niveaux inférieurs de la ville n'était plus que ruines et débris enflammés.

Heureusement, les hommes du génie et les ouvriers einsaliens n'avaient pas économisés leurs efforts et des centaines de vies furent sauvées grâce aux bunkers et aux souterrains aménagés sous chaque rue et chaque quartier de la ville. Grâce aux précautions prises, les effets des bombardements furent plus spectaculaires que réellement gravissimes pour la défense impériale.


Borya ordonna aux troupes massées sur les premières lignes de défenses de ne donner aucun signe de vie pour mieux surprendre l'ennemi.

Quand les asallans se lancèrent à l'attaque un matin, leurs officiers pensaient donner le coup de grâce en achevant un adversaire traumatisé et épuisé par leur artillerie. Ils réalisèrent leur erreur quand les défenseurs ouvrirent le feu à l'unisson. En une poignée de secondes, des dizaines de mitrailleuses et de bolters lourds inondèrent la plaine de projectiles qui fauchèrent les assaillants par centaines.

Les premières vagues d’infanteries furent ainsi décimées avant d’arriver jusqu’aux remparts. Furieux de la résistance des impériaux, les officiers asallans ordonnèrent un nouveau barrage sur les remparts de la ville avant de relancer leur assaut avec des troupes régulières des forces de défenses planétaires, appuyées par des blindés.

Ce fut le tour des lance-missiles et des canons lasers, qui détruisirent un par un les chars et les transports blindés asallans. Ceux-ci tiraient sans discontinuer sur les remparts mais ils se trouvaient complètement à découvert alors que les artilleurs impériaux avaient d’excellentes lignes de vues sur leurs cibles, et des positions enterrées qui leur donnaient un couvert avantageux. Plusieurs brèches furent ouvertes dans les murailles sous l’effet du pilonnage mais aucune ne put être exploitée, car les éléments blindés de l’ennemi subissaient trop de pertes pour pouvoir s’introduire dans la ville et y établir une quelconque tête de pont. De nouvelles vagues d’infanteries furent lancées à l’attaque sous couvert de l’artillerie asallane, mais celle-ci éprouvait maintenant le plus grand mal à ajuster son tir à cause des panaches de fumée noire et âcre que crachaient les épaves fumantes des blindés. Les mortiers des impériaux crachèrent à leur tour, transformant la plaine en un vaste no man's land de cratères noircis parsemés de cadavres.

Plus d'un mois fut nécessaire aux asallans pour percer les défenses impériales et parvenir à franchir les remparts.

Ce fut alors le début d'une guerre urbaine aussi pénible que sanglante pour les deux camps. Une fois l'ennemi attiré dans la ville, il leur était impossible de profiter pleinement de leur écrasant avantage numérique, et l'usage des chars était rendu difficile par l'étroitesse des passages dans la cité dévastée.

Amid Borya avait réussi à engluer leurs adversaires dans un interminable conflit urbain. Cela dura près d'un an et demi. Le jour, les canons des deux camps pilonnaient les positions supposées de l'ennemi tandis que la nuit, les combats éclataient un peu partout. Les gardes du 129e et leurs alliés einsaliens établissaient sans cesse de nouvelles positions dans les tranchées, les immeubles, les ruines, les hangars, dans chaque endroit qu'il était possible de défendre. Divisés en sections, les soldats de Dorphora ne restaient jamais plus de 24 heures sur la même position, et en changeaient chaque nuit. Lorsque les troupes asallanes pensaient avoir localisé leurs adversaires, ils attaquaient alors une position qu'ils trouvaient vide à leur arrivée pendant que les impériaux frappaient ailleurs.

Appliquée sur le long terme, cette tactique eu des effets désastreux sur le moral des assiégeants, qui subissaient les raids nocturnes des sections de gardes loyalistes et s'échinaient à éliminer un ennemi qui changeait constamment ses lignes de front dans la cité dévastée par les combats. Les dorphorans se battaient avec le pragmatisme et la ténacité qui les caractérisaient, entendant des embuscades chaque fois que cela était possible, en attaquant les blindés aux chenilles à l'aide de charges magnétiques et en détruisant les dépôts de matériel de l'ennemi.

D'autre part, pendant tout le siège les forces loyalistes firent un usage extensif de petites charges explosives baptisées « cadeaux-surprises » par les soldats, ou « ganatas », du nom d'un petit mammifère de la faune dorphorane, qui a pour habitude de se camoufler dans son environnement pour surprendre ses proies.



En effet, au cours de la deuxième année de la bataille, le manque de munitions commença à poser un problème pour les troupes loyalistes.

Malgré l'emploi économisé des cartouches, les réserves finirent par s'épuiser et les bolters lourds employés par les servants d'armes lourdes du régiment tombèrent à court les uns après les autres, de même que les mortiers et les mitrailleuses.

S'il était possible de produire des balles rudimentaires grâce aux chaînes de production sommaires installées sous la montagne par les technaugures, la fabrication des bolts et des projectiles antichars était absolument impossible, car trop complexe à produire.

La facilité de rechargement de la technologie laser permettait de continuer le combat relativement longtemps, mais toutes les armes utilisant des projectiles balistiques ne pouvaient compter que sur les réserves engrangées avant la bataille et sur le maigre apport des ouvriers d'Einsal City qui continuaient à travailler de leur mieux pour produire des munitions.

Mais du fait du manque de matériaux, même les bandes de munitions pour les mitrailleuses et les simples cartouches de fusils vinrent à manquer. Le major-général Borya ordonna de généraliser l'emploi des fusils lasers et de privilégier les combats à l'arme blanche à chaque fois que cela était possible.



Un jour, un sergent du corps du Génie suggéra d'exploiter les immenses quantités de salpêtre recouvrant les grandes cavernes qui accueillaient depuis plus d'un an les réfugiés civils d'Einsal City, les entrepôts et les hôpitaux de campagne.

L'idée fut retenue après expérimentation, quand on s'aperçut qu'il était possible de fabriquer des charges explosives en combinant le salpêtre avec du charbon et des composants chimiques de base que l'on pouvait trouver en grandes quantités.

Les ganatas étaient nées. Fabricables facilement et en quantités astronomiques, ces petites mines artisanales munies d'un déclencheur a fil pouvaient se dissimuler dans à peu près tout et n'importe quoi, et bien que leur force explosive soit trop faible pour endommager les cibles blindées, elles étaient toutefois suffisantes pour être mortellement dangereuses pour les fantassins.

Les combattants loyalistes se mirent alors à faire un usage très répandu de ces petites mines, qui présentaient l'avantage de pouvoir être camouflées n'importe où dans l'environnement urbain dévasté où la bataille se déroulait. Les ganatas pouvaient être dissimulées sur des cadavres, sous un tas de gravats, dans des tuyaux, des boîtes de conserves, partout. Et elles devinrent une véritable psychose pour les troupes asallanes qui perdirent un grand nombre de soldats grâce à ces pièges avancée fut ainsi considérablement ralentie. Mais contrairement aux défenseurs impériaux, les asallans ne manquaient pas d'hommes. Dans les tranchées et les abris de la ville dévastée, les prophètes autoproclamés et les prêcheurs fous haranguaient jour et nuit les miliciens fanatiques et les soldats des FDP, et les exhortaient à anéantir les « hérétiques », sans tenir compte des pertes subies. Malgré la bravoure des dorphorans et les tactiques visant à épuiser et intimider l'ennemi, la guerre d'usure qu'ils menaient ne jouait pas en leur faveur. Les asallans repartaient sans cesse à l'assaut. Peu importait au commandement asallan combien de dizaines de soldats devaient être perdues pour capturer un seul pâté de maison, car les recrues ne manquaient pas. Les discours enflammés d'Ol'Run et la propagande extrémiste poussait les asallans à retourner au combat encore et encore, et repoussaient toujours plus loin le 129e régiment d'infanterie et les miliciens d'Einsal City.

Le conflit prit un autre tournant quand, au cours d'une nuit d'automne, la trahison d'un groupe de notables d'Einsal City permit a tout un bataillon d'infanterie des FDP asallanes d'envahir les cavernes, rapidement suivies par des franches-compagnies de fanatiques qui entamèrent le massacre systématique de tous les malheureux qui se trouvaient sur le chemin.


La bataille fit rage pendant toute la nuit, faite d'engagements féroces, de fusillades à courte portée et de corps à corps violents. Les 5e, 6e et 7ecompagnies des dorphorans tentèrent désespérément de bloquer les accès aux cavernes et de repousser les attaquants mais chaque minute qui passait permettait a toujours plus d'assaillants de s'engouffrer dans les voûtes. Au milieu de la nuit, une offensive brutale d'infanterie lourde mécanisée ouvrit plusieurs brèches dans le second rempart, forçant les défenseurs à se battre sur deux fronts.

Amid Borya s'était lui-même engagé dans les combats avec ses vétérans, et fut porté disparu quelques heures avant l'aube. Son dernier ordre connu intimait d'organiser le repli général sur la troisième ligne de défense.


En l'absence du major-général, c'est le lieutenant Bàdya qui prit le commandement des opérations et ordonna à toutes les forces loyalistes d'abandonner leurs précédentes positions et de se replier.


Au petit matin, lorsque la lueur du jour vint éclairer la ville martyre, les soldats du 129e et ce qu'il restait des milices einsaliennes ne purent qu'assister horrifiés au supplice de centaines de leurs frères et sœurs d'armes, capturés et crucifiés a portée de la troisième muraille. Amid Borya figurait parmi eux, écorché vif et saigné à blanc par les tortionnaires des hordes fanatiques. Avant midi, une nouvelle délégation asallane se fraya un chemin dans les ruines jusqu'au rempart où se tenait Bàdya et une section de soldats de la 2e compagnie. Encore une fois, les émissaires proférèrent des menaces sanglantes et ordonnèrent aux dorphorans de se rendre s'ils ne voulaient pas voir les dépouilles de leurs camarades profanées et eux-mêmes, subir le même sort. Bàdya écouta le discours pompeux de son ennemi haï en frémissant de rage. Lorsque l'envoyé d'Ol'Run acheva sa tirade, elle arracha des mains le fusil laser d'un de ses vétérans avant d'abattre l'émissaire d’une rafale.

Et la bataille continua, fauchant toujours plus de vies dans les deux camps.

Deux ans, quatre mois et une journée s'était écoulés depuis le triste jour où le premier coup de feu avait retenti à Einsal City. Les dorphorans ne tenaient maintenant plus que l'Acropole, un espace de quelques hectares de terre dévastée par les tirs d'artillerie, perché au sommet de ce qui n'était plus qu'un gigantesque champ de ruines.

Les munitions étaient épuisées depuis des mois, de même que les provisions médicales et alimentaires. Seul un rationnement extrême de la nourriture et de l'eau permettait de tenir ce maigre territoire, qui était tout ce que contrôlait encore l'Imperium sur Asalla.

Des 80 000 défenseurs de la cité, il ne restait plus que trois cent vingt-cinq soldats du 129e d'infanterie et cent-dix-sept des milices einsaliennes, tous des hommes et des femmes amaigris et épuisés par plus de deux ans de combats ininterrompus. Le lieutenant Bàdya avait fait l'impossible pour maintenir l'ordre et la ténacité dans les rangs de ses hommes, mais même elle ne pensait plus pouvoir tenir très longtemps. Les assauts des asallans étaient maintenant sporadiques et irréguliers, préférant laisser les défenseurs pourrir lentement de désespoir et les harceler jusqu'à un point de rupture psychologique. Les prévisions les plus optimistes donnaient encore trois mois de résistance acharnée à l'attaquant avant que les seules options ne se résument définitivement à un baroud d'honneur ou à une reddition sans conditions, une hypothèse à laquelle personne n'adhérait plus, car on n'ignorait pas quel sort allait leur être réservé.


Pourtant cette nuit-là, un petit groupe d'étoiles apparut dans le ciel d'Asalla.

Ce qui fut vu comme un banal phénomène d'astrophysique par les sentinelles impériales se transforma en un espoir éperdu quand les postes radios poussiéreux du régiment, qui n'avaient plus servi depuis des années, se mirent à crépiter et à émettre des messages reconnus par les fréquences de communications de la Garde.


« A l'attention du gouvernement planétaire d'Asalla Primus, ici le maréchal Baretvoy, commandant suprême de la 79e armée de l'Astra Militarum, au service du Très Saint Empereur de l'Humanité. Je vous ordonne de désactiver vos défenses planétaires et de vous soumettre sans attendre aux forces de la 65e escadre sans opposer de résistance. »

L'Imperium n'avait pas oublié le système d'Asalla, et la Flotte était revenue. Les étoiles apparues dans le ciel asallan étaient les sauts Warp des vaisseaux de la 65e escadre reconstituée, qui comprenait le Sicalus, le Maverick, les croiseurs Dictator Agamemnon et Bayreuth's Pride, ainsi que quatre escadrons de frégates de classe Firestorm et trois transporteurs lourds.


N'osant croire à un salut qu'ils avaient cessé d'espérer, les opérateurs radio du régiment se jetèrent fébrilement sur leurs appareils et tentèrent de communiquer avec les vaisseaux de la Flotte.

Après plusieurs essais infructueux, le lieutenant Bàdya parvint à entrer en contact avec les tours radios du Sicalus et donna ses codes d'identification pour se faire reconnaître. Le commandement impérial se montra d'abord incrédule et méfiant, refusant de croire que les régiments abandonnés de force sur place il y a plus de deux ans aient pu survivre. Lorsqu'on lui rapporta la chose, le maréchal Baretvoy ordonna le survol d'Einsal City par un escadron de chasseurs pour que l'on puisse établir une confirmation visuelle de ce que prétendaient les survivants. L'apparition dans le ciel d'un escadron de Thunderbolts frappés de l'aigle impérial déclencha des ovations retentissantes sur l'Acropole où s'étaient retranchés les rescapés. Hurlant leur joie et leur espoir, les gardes du 129e agitèrent leurs fusils et brandirent aussi haut que possible leurs étendards au passage des avions.

Informé par radio, le commandement impérial accepta de croire à la survie du 129e et avant que le jour tombe, les positions de siège des asallans étaient massivement bombardées par un raid de Marauders et de Vendetta.

Deux régiments de tirailleurs parachutistes de Maledun VII furent débarqués sur les abords de la ville et bousculèrent en quelques heures les troupes asallanes paniquées et désorganisées. D'autres renforts furent à nouveau déposés à la surface de la planète pour lever le siège de la ville et six jours plus tard, le colonel Sackville du 39e parachutiste de Maledun fit officiellement jonction avec les survivants du 129e de Dorphora.


La répression d'Asalla se conclut en l'espace de deux mois. Ne désirant pas commettre deux fois la même erreur, le maréchal Baretvoy et l'amiral Strader organisèrent des frappes orbitales ciblées détruisant les défenses planétaires, conjointement à un déploiement massif de troupes à la surface de la planète. Les ruches furent soumises les unes après les autres, Asalla Prime étant la seule à opposer une réelle résistance aux forces de la Garde, étant donné du niveau de fanatisme religieux qui continuait à imprégner la population autant que les élites dirigeantes. De brutaux pilonnages d'artillerie des canons Medusa et Basilisks achevèrent les velléités guerrières des asallans.

Ol'Run ne fut jamais capturé, car lorsque des sections de troupes de choc envahirent le palais impérial, ils ne trouvèrent que son cadavre aux lèvres bleuies par le poison, au milieu de son conseil de clercs et de diacres qui s'étaient suicidés avec lui.

Asalla fut ainsi pacifiée, et le siège d'Einsal City levé après deux ans, quatre mois et sept jours de combats ininterrompus. Lors du défilé de la victoire organisé après la fin des hostilités, le haut commandement accorda une place d'honneur aux 325 survivants du 129e, marchant en tête des forces impériales jusqu'au palais gouvernemental pour y accrocher leur étendard.

Chacun des hommes et des femmes survivants du 129e de Dorphora reçu l'Ultima Honorifica lors des célébrations officielles, des mains même du maréchal Baretvoy, pour leur bravoure et leur obstination à survivre.


Enfin, constatant que le taux de pertes subi par le régiment était beaucoup trop élevé pour qu'il soit considéré comme opérationnel, le maréchal Baretvoy accorda une faveur exceptionnelle à celles et ceux qui avaient survécu, en leur permettant d'être rapatriés sur Dorphora via un convoi de transport et rendus à la vie civile. Le 129e serait ainsi reformé sur place et redéployé ailleurs.


Aujourd'hui, Asalla est loyale à l'Imperium et ne présente plus de tensions religieuses au sein de sa population, grâce à une surveillance étroite de l'Arbites et du Commissariat.

Einsal City a été rasée et reconstruite après la guerre, et sur l'Acropole le sacrifice des soldats de la Garde fut commémoré avec un groupe de statues à l'effigie du major-général Borya, du lieutenant Bàdya et des soldats triomphants du 129e.


 

 

 

Modifié par Methos
Ajouts divers
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Ah un fluff perso pour un régiment de la garde, c'est trop rare pour ne pas être salué :clap: (amha tu es au bon endroit, la section n'est pas réservée aux SM).

De bonnes idées, la thématique est intéressante et tu écrit assez bien, c'est vraiment plaisant à lire.
Le major-général Hannon a du caractère, ses exploits "légendaires" ne versent pas dans le trodarktrofor et rien que ça c'est agréable.
Bonne continuation en attendant d'avoir la suite.
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Pas grand chose à dire si ce n'est : j'aime bien ton fluff.

Tant sur le fond :
- Le crédo adapté à la civilisation (et son petit bout d'histoire)
- Le cadre (ok, il sont imperiaux et sa transparait mais sans le côté "grim" et, à peine, le côté "dark")
- Le major-général (avec son petit côté Stracken)
- Le caractère (et les traditions) des Dorphorans

Que sur la forme :
- Du 40k sans le Grimdark à outrance (la photo aide pas mal[img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/happy.gif[/img] )
- La relation simple (et sans grandiloquence) GI/Space Marine esquissé en une simple phrase
- L'image que m'évoque Hannon (Un grand black avec un paquet de clope dans le casque... Un genre de GI s'extirpant de sa Valkyrie avant de récupérer un fusil laser)

Yep, t'as un chouette de concept à creuser (au fait, j'ai dit que j'aimais bien ton concept pas trop grimdark ?[img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/wink3.gif[/img])
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Merci [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/biggrin.gif[/img]

Effectivement, j'ai volontairement atténué le côté tr0tr0d4rK de l'univers en essayant de ne pas trop m'en éloigner non plus, j'avais l'intuition que ça serait plus crédible en virant le côté "on va tous crever yarrrh" où on en fait souvent des caisses.

Et pour Hannon, j'avais en tête quelque chose comme ça:

[img]http://i68.servimg.com/u/f68/12/68/37/46/kilgor10.jpg[/img]
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Ben du coup le seul truc qui pourrait clocher, c'est qu'en dehors du contingent de la GI on dirait que l'administratum leur fiche une paix royale.

En revanche, je ne sais pas : le contingent est contabilisé dans la dime normalement ou c'est en plus de celle-ci ?

Pour Hannon :
Bah, c'est ton perso, il a la tête que tu veux[img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/happy.gif[/img].

Dison que je voyais plutôt ça :[Spoiler]
[img]http://1.bp.blogspot.com/-6R5j54mcLc8/UYzN2X4OQMI/AAAAAAAAB6A/8WseRR_Gf3Y/s400/full-metal-jacket-1987-07-g1.jpeg[/img][/Spoiler]
Mais avec la tête de Samuel L. Jackson, façon Nick Fury...
[Spoiler]
[img]http://geekmodeonline.com/wp-content/uploads/2012/02/NickFuryHeader-600x450.jpg[/img][/Spoiler]
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Ah oui, la dîme. Je ne me suis pas étendu là-dessus mais j'ai quelques idées, je rajouterais ça a la présentation de Dorphora plus tard. Mais ça ne se limite pas aux renforts pour la Garde.

Pour Hannon, ça serait la tête de Samuel L.Jackson mais avec la personnalité de Bill Kilgore.
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  • 3 semaines après...
  • 4 semaines après...
C'est un régiment motorisé. Dont avec du matos spécifique, ils ne sont pas seulement de l'infanterie. Qui leur fourni leur matériel ? Fabriqué sur place ? Un monde forge a proximité ? Récupéré sur un monde arsenal de regroupement ?

Quelle est l'organisation de ton régiment ? Unité mixte ou exclusivement masculine ? Combien d'hommes en tout, combien de compagnies, ? Avec ou sans soutien blindé et d'artillerie? Il y a de la cavalerie, mais quel pourcentage ?

Et puis quel est le role tactique de ton régiment ? Multirole ( donc avec du matériel varié) ou spécialisé ? Apte ou non à etre déployé en autonomie ?

Coté monde, une fondation par me semble un peu beaucoup, surtout si tu leves plusieurs milliers d'hommes à chaque fois. Ton monde ne me semble pas très peuplé, ce qui est logique avec une civilisation nomade et tribale. Tu risques d'appauvrir ta planete en perdant l'elite de ta jeunesse. Une tous les dix ans peut être ....

Hummm tu as des docks orbitaux.. Quelle est l'exportation de ton monde qui nécessite une telle infrastructure ?
Vaisseaux cargos, c'est pour les marchandises.. Pour les hommes, on utilise des transports de troupes... Un seul gros navire peut emmener toute ta levée annuelle.

Tu as des ruches cotieres... Est ce bien necessaire d'entasser ta population dans des ruches si tu as de l'espace à revendre ? En plus, une ruche a besoin de technologie spécifiques et assez pointues pour fonctionner, alors qu'une simple ville est beaucoup plus facile à organiser et à faire vivre. C'est tout à fait possible d'avoir des ruches, du moins des petites, mais ce mode de vie va plus avec une communauté industrielle et manufacturiere qu'avec des bergers nomades. A moins que tu ais deux types de population bien distincts l'un de l'autre.

Tu as apparemment toute la viande qu'il faut mais quid des cultures ?? Des fermes marines aquacoles ?
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  • 2 semaines après...
Je ne m'attendais pas a des questions aussi précises [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/laugh.gif[/img]

J'ai approfondi les sujets qui devaient l'être et modifié le topic en conséquences. En revanche pour le rythme des levées, ça ne me semble pas excessif où un monde qui possède dans les quinze ou vingt millions d'habitants peut très bien se permettre de "perdre" quelques milliers d'hommes chaque année. Surtout que le 129e n'est, par définition, pas le seul régiment actif et que d'autres nécessitent également des recrues pour recevoir des renforts.

Et pour ce qui est des ruches, je pensais plutôt le terme "ruche" comme un synonyme de ville au sens large. Je n'avais pas en tête des mégapoles monstrueuses a la Nécromunda mais quelque chose de plus soft; cela dit j'ai modifié l'appelation en conséquence là aussi. Je ne vois pas les dorphorans citadins comme entassés mais simplement concentrés dans les villes portuaires tandis que l'autre partie de la population préfère rester nomade par tradition.
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  • 5 mois après...
  • Methos a modifié le titre en [Astra Militarum] Le 129e de Dorphora

 Dix ans plus tard (!), j'ai réécrit pas mal de choses, ajouté des images, corrigé des erreurs ; et enfin j'ajoute un petit historique; je me suis mis en tête d'inscrire à mon fluff les parties que j'ai jouées récemment. 

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