Vallac Posté(e) le 3 avril 2014 Partager Posté(e) le 3 avril 2014 Bonsoir, ceci est mon premier (et fort bref) essai de texte. Nouvelle ou à suivre, je n'en sais fichtrement rien, mais ça m'a amusé d'écrire quelque chose de nordique, qui sent bon la baston et le barbecue. Avis, critiques et glaviots sont plus que bienvenus [img]http://www.warhammer-forum.com/public/style_emoticons/default/laugh.gif[/img] [i]Vallac, qui file mettre son gilet.[/i] --------------------------------------------------------------------------------------------------------------- [font="Arial"][size="6"]L[/size]e sang gelé qui couvrait ses mains pétrifiées par le froid n'était qu'une distraction de plus en cet instant suspendu. Une distraction qu'il écarta comme les autres. Il avait su oublier sa cuisse perforée, ses côtes fracturées et la balafre qui ornait désormais son flanc d'où sourdait une hémoglobine poisseuse. Malgré ses sens obscurcis par la vie s'écoulant de son côté, il avait pu saisir de l'œil cette fraction de seconde qui annonçait son trépas. Tombé à genoux, la cape détrempée par la pluie battante, son sang se mêlant à la boue qui l'avait fait déraper et choir si honteusement à la merci de son adversaire, il sut que c'était la dernière fois que l'ondée viendrait battre son visage tuméfié par un duel rituel pour lequel il n'aurait jamais été prêt. Le bras musculeux de son adversaire aveuglé par la rage s'achevait par une hache portée trop haut pour un coup précis. La bave coulait le long du menton du guerrier triomphant, dégoulinant en un filet qui trahissait la défaite de son esprit à la merci d'une dévotion infinie envers un dieu avide de sang.Celui qui avait échoué put lire, dans l'œil du sauvage, la capitulation d'un homme face à des puissances par trop méprisantes envers la vie des mortels. Une chaîne retenait au fond de l'arène la bête, d'un bronze si lourd que ses épaules en étaient constamment voûtées. Ce n'était pas même un homme qui allait l'abattre, mais un animal dont l'âme blessée à mort cherchait le soulagement dans le sang. Son destin n'était pas plus enviable que celui des autres qui attendaient leur tour. Il avait échoué, et n'avait jamais eu la moindre chance d'abattre le guerrier armuré d'une haine viscérale envers tout ce qui vit. Il allait crever tombé comme un pleutre, et son cadavre à peine inerte serait profané de la façon la plus brutale qui soit. Mais l'homme du Nord savait que les frères de son clan allaient, eux, avoir le temps de se pisser dessus de peur avant de mourir. Il avait été le premier désigné, et au moins ses braies demeureraient-elles sèches. La hache broya son crâne autant qu'il affaissa sa nuque tant le choc avait été violent. La vision répugnante d'une tête éclatant sous un coup d'une force surhumaine décuplée par la fureur fit vomir l'un des plus jeunes maraudeurs qui couvrit du contenu de son estomac les pieds de son voisin par trop pétrifié pour s'en offusquer. Si ses aînés auraient d'ordinaire moqué le jeune homme, ce jour là ils étaient aussi livides que lui. Tous savaient que leur tour viendrait. L'un d'eux songea à fuir, vite et loin, loin du cadavre secoué de spasmes, mais il savait qu'aucun des lourds guerriers qui se tenaient derrière eux n'hésiterait à le torturer des heures avant de planter ses dents dans sa jugulaire pour cela. Il tenta de songer à l'honneur de leurs lignages, qui ne serait terni que par le sang versé. Alors que le dément abattait encore et encore son arme sur le défunt, un autre fut choisi par le vitki. Celui-ci non plus n'avait pas trempé ses chausses, et dans un geste tenant de la bravade il dévoila son torse balafré déjà moult fois lors de rudes combats. Sa cape en peau d'ours remise au vitki en offrande, il se dirigea à pas lents en hurlant vers le cinglé enchaîné à quelques mètres qui s'acharnait sur un petit tas de viande. Six hommes urinèrent dans leurs chausses quant le cri fut stoppé net par une hache lancée avec une force phénoménale dans la gorge de leur chef qui mourut sur le coup. Un sourire raide apparut sur le visage du vitki. Ce soir, nul ne gagnerait l'honneur de revêtir l'armure de plaques des hommes de Tormr, mais chacun mangerait à sa faim. « Que l'on allume les fourneaux ! » lança-t-il à la volée en laissant choir au sol la peau d'ours, ce à quoi répondirent des rires rauques jaillissant de gorges couvertes d'un épais métal et affamées de chair humaine. Alors qu'il quittait la fosse de combat, soixante-quatre pilons en sursis étaient poussés dans le gouffre, et le dément lâché sur eux. Ce soir là, le repas réchauffa des corps dévorés par le froid. L'on déplora seulement la pluie qui s'entêtait à éteindre les braises, et certains se résignèrent à manger cru.[/font] --------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 4 avril 2014 Partager Posté(e) le 4 avril 2014 Hola ! Bienvenue dans le coin. C'est pas mal pour un premier one-shot. Ca pourrait poser les bases d'un premier récit ! Le style est simple et compréhensible si bien que ça se lit vite et bien. Pas trop de choses à dire puisque ça ne se contente que d'être une description donc on a pas trop de remarques à faire. La partie psychologie est pas mal mais bon le personnage survit pas assez longtemps pour qu'on ressente la moindre émotion En tout cas, une suite pourra être sympa et hésite pas à aller lire les autres dans le coin @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Thomov Le Poussiéreux Posté(e) le 11 juin 2014 Partager Posté(e) le 11 juin 2014 Yop! Désolé de répondre un peu tard, j'espère que ce ne sera pas considéré comme de la nécromancie... Juste pour dire que je trouve que pour une première tentative c'est franchement réussit Bien sûr tout cela aurait mérité d'être plus longuement travaillé, mais la brièveté n'est pas toujours un défaut Et puis, j'adore plonger dans les rituels barbares des hommes du nord et je trouve qu'on ne se focalise en général pas assez sur les maraudeurs. C'est juste assez gore, brutal et désespéré; bref, j'aime beaucoup Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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