Véhicule antidéluvien

[Khaela]

Note : le sous-titre de mes post avec la citation : "Lasciate ogne speranza, voi ch'intrate " indique que je ne rembourserai pas les frais psychiatriques ou d'hospitalisation suite à une dépression nerveuse ou une tentative de suicide.


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Khaela regarda longuement ce qui lui avait été présenté comme un véhicule. Cela marchait avec des composés biologiques fossilisés avec forte déperdition d’énergie. Cela était également fortement polluant mais cela ne dérangeait pas l’elfe. Par contre l’épais code qu’il avait du apprendre l’embêtait. Il avait déjà repéré le potentiel possible de l’engin. Les pare-chocs que l’on pouvait améliorer afin de faucher des piétons ou des portières que l’on ouvrait au passage de personnes âgées bref un potentiel inexploité suite à l’absolu absence de sens de l’humour des humains. Il s’assit donc et prit les instruments de contrôles en main.

Il roulait depuis quelques minutes lorsqu’il aperçu une jeune humaine dans le véhicule à coté. Elle avait dans les 25 ans, était jolie selon les critères humains. Accessoirement elle discutait avec animation dans un téléphone portable. Son enfant à l’arrière se tenait debout et non dans le siège prévu pour lui tel que l’elfe se souvenait. Il décida de garder ce véhicule intéressant du coin de l’œil au cas ou il croiserait un humain en uniforme des forces de l’ordre.


Au bout de plusieurs kilomètres, l’elfe s’était engagé sur l’autoroute et le véhicule de l’humaine aussi. Les hasards du trafic avaient placés l’elfe juste devant l’automobile de l’humaine. Khaela ne put s’empêcher de sourire… La jeune humaine discutait toujours aussi passionnément ne prêtant qu’une attention accessoire à ce qui l’entourait. Son enfant était maintenant debout entre les deux sièges avant. Khaela allait appuyer sur le frein afin de faire piler son véhicule. L’humaine allait être obligé de faire de même… mais la distance était inférieure à la distance de réaction d’un humain standard et de plus distraite, il n’y avait aucune chance qu’elle puisse faire quelque chose. L’enfant irait donc percuter le pare-brise. Celui-ci exploserait sous le choc ainsi que le visage de l’enfant. Ce dernier continuerait son chemin qui le projetterait sur l’arrière du véhicule de Khaela décorant celui-ci d’une splendide tâche de sang voire avec un peu de chance si l’énergie était suffisante, le crâne exploserait. Les deux véhicules se séparant sous le choc, le petit d’humain tomberait sur la route mais non sans être percuté par le véhicule de celle qui lui avait donné le jour. Celle-ci sentirait le choc jusque dans sa moelle, un souvenir inaltérable jusqu’à la fin de sa courte vie d’humaine. Bien sur l’impact sur le bitume exploserait les dernières dents intactes de l’enfant, celles-ci crisseraient sur le revêtement une fois que les joues auraient été râpées sur la surface rugueuse.

Les véhicules suivant finiraient de lui broyer les os suffisant afin de donner au petit corps une posture rigolote sur la chaussée. Bien sur on pouvait toujours espérer qu’il reste en vie. Polytraumatisé, handicapé psychomoteur et probablement des séquelles mentales suite au choc. Cela occuperait les dimanches de la mère, les visites au centre de rééducation où son enfant passerait dans les mains pas toujours tendres des kinésithérapeutes sans que cela n’y change finalement quelque chose.

Khaela étouffa un soupir. Il avait un rendez-vous et Humain lui avait expliqué toute la paperasse qu’il aurait sans doute à remplir. Encore une bonne blague qu’il ne pourrait pas faire. Que la vie était donc triste chez les mon kheigs. Modifié le 10 décembre 2014 par Khaela