Crilest Posté(e) le 19 décembre 2014 Partager Posté(e) le 19 décembre 2014 Bonjour à tous. En faisant du rangement sur mon PC, je suis retombé sur un truc que javais commencé il y a quelques années. C'est sous forme d'un journal de bord. je ne sais pas si je le continuerai un jour, mais je le poste au cas où ---------------------- [b] [/b] [b]1102ème jour de conflit, Moturis, Poste fortifié de Guilturo – 01h47 HT.[/b] Je n'ai pas peur de mourir, mais seulement de souffrir avant d'y parvenir. Cette phrase peut paraître ironique venant d'un soldat servant l'Imperium et devant normalement garder son sang froid en toute occasion pour faire face à toutes les menaces s'abattant sur l'Humanité, mais après mûre réflexion, je ne suis qu'un Garde Imperial insignifiant, sur une planète que je ne connaissais même pas avant d'y avoir atterrit pour la défendre. Et de toute évidence, le jour où je serai tué, et si j'ai de la chance, on retrouvera mon cadavre et on ne prendra dessus que le matériel en état de servir un autre soldat, qu'il soit ami ou hérétique. S'il est ami, mon nom aura alors la mention « Mort au combat » à la place de « Porté disparu », et basta. Mais commençons par le début ; Comme je l'ai écrit juste avant mon nom n'a que peu d'importance, mais, de part ma nature humaine et le souhait d'avoir un document portant au moins une fois mon nom, je me présente réellement : Adjudant Arthur Tshole, Chef de l'escouade Téta, 2ème Régiment du 3ème Bataillon de l'Armée de Renfort envoyée de la planète Dipion IV sur la planète Moturis. Avant la levée de l'armée sur Dipion IV, la seule réalité que j'avais pu voir de la guerre provenait de trois supports : - Les films fait sur ma planète et contenant toujours un Héros Humain venant à bout des Hérétiques des Mutants, et la plupart du temps se déroulant dur Dipion II, lors de sa purge, il y a 15 ans. - Des jeux où l'on pouvait se mettre dans la peau d'un soldat avec un pourcentage de point de vie, que l'on pouvait diriger via un Esprit sommaire de Machine, et où la Guerre apparaissait plus comme du tir au lioudre (un petit oiseau de ma planète, réputé pour son manque d'intelligence) que comme une survie de tout les instants. - Aux informations du sous-secteur, où l'on voyait toujours les armées de l'imperium triomphantes, pleurant ses morts, mais ayant tous ses soldats prêts à en découdre une nouvelle fois dès que le conflit était terminé. Bizarrement, aucune de ses idées ne se rapproche de prêt ou de loin à ce que j'ai vécu depuis trois ans, date du début du Schisme de Moturis : - Les « Héros », ces soldats partant seul avec un couteau et son courage pour détruire des avant postes à eux seul, ceux-là, ils ne reviennent que rarement. Et quand bien même ils survivent, ils sont renvoyés illico avec une escouade de désignés volontaires, car ils connaissent le terrain… Ou alors ils se font dessouder direct quand ils partent à découvert dans le No Man's Land en beuglant des obscénités à l'ennemi… - J'aimerais bien pouvoir survivre à une explosion d'obus, perdre 60 % de ma vie, mais trouver un Médipac soignant instantanément mes blessures, ou alors pouvoir recommencer au début de la mission d'un simple geste… - Les armées triomphantes ayant un moral de Space Marines, j'aimerais aussi en faire partie, car franchement, niveau entrain pour se faire trouer les miches, dans mon régiment, on est loin de ce que ces débiles de journalistes nous montrent. En même temps, avec un Commissaire assigné à chaque équipe d'informations, je les voir mal faire les malins. Au moins, chez nous, tous les Commissaires, à force de vouloir jouer les Héros, sont en train de moisir au fond d'un trou d'obus. Mais bon, de nouveaux renforts arrivent bientôt. A tout les coups, on en aura dans le lot, et puis bon au moins, niveau « Ai le moral et soit positif, Soldat, ou je te flingue », ils sont assez doués [b]1105ème jour de conflit, Moturis, Poste fortifié de Guilturo – 14h16 HT.[/b] La dernière fois, je n'ai même pas eu la présence d'esprit d'expliquer le pourquoi de ce journal. Et pourquoi le commencer au bout de plus de 3 ans de conflit, alors que, dans ce laps de temps j'aurais pu mourir de dizaines de façons. Tout simplement par envie de changement de la routine. Cette saloperie de guerre de position me fait devenir dingue ; les 6 premiers mois, les forces de l'Imperium ont bien progressées, mais depuis, c'est « Je te prends un poste avancé, mais je te donne l'autre ». Un putain de mimétisme dans ce conflit qui fait ressembler toutes les journées et les comptes rendus de missions. A devenir dingue et vouloir jouer les Héros pour en finir rapidement. Cette explication rapide donnée, je reprends ma présentation : Avant la levée de l'armée donc, tout semblait simple : j'allais finir mes études supérieures, dégoter un boulot d'ingénieur dans l'une des Grande Entreprise de la capitale, rester avec ma copine, trouver un petit appartement avec elle, me marier, avoir un animal de compagnie, puis un môme après 2 ou 3 ans de vie commune, puis un autre, 4 ou 5 ans après. Les voir grandir, avoir une maison en périphérie de la capitale et couler des jours heureux avec ma femme à la retraite. Manque de bol, la seule loterie ou j'ai gagné de ma vie, c'était celle pour faire partie de la Nouvelle Armée de Renfort, pour la Gloire de l'Imperium, et tout ce qui va avec. Une vie bousillée avec un numéro gagnant… Connerie d'ironie du sort. Remarque, ils ont été sympa, ils m'ont juste laissé finir mes études, et comme j'avais un joli diplôme, ils m'ont nommé Sergent. Chouette, comme ça je devais faire gaffe à neuf autres gars qui n'avaient rien demandé non plus, et, depuis lors, à chaque fois que je perds un homme, je perds un bout de mon ancienne vie. Sympa, très altruiste. C'est amusant en tout cas de voir à la vitesse ou l'on mûrit quand on fait partie de la Garde. On comprend très rapidement un truc philosophique fondamental : Si on vit, c'est pour crever, si possible de façon très subite et pas naturelle du tout. Et si c'est au service de l'Empereur, pour plaire à ces Messieurs du Haut Commandement, alors là, c'est limite héroïque… Remarque, je ne me plains pas, pour l'instant, c'est aux autres que cela arrive, et ça, c'est aussi un réflexe que l'on capte rapidement (si on le capte pas, alors on aime se faire souffrir) : se détacher des horreurs et des malheurs des autres. Faire gaffe à sa pomme, son escouade la plupart du temps, mais surtout trouver un gars de confiance qui surveille tes arrières et qui compte sur toi pour faire la même. Et s'il tombe au combat, en trouver rapidement un autre pour le remplacer, même si tu dois prendre sur toi pour pas griller une durite du fait que ces gars, ils deviennent de vrai potes au fil du temps. Il n'y a qu'un seul avantage à être un peu gradé : les gars sous tes ordres voient comme un signe de confiance de faire d'eux ton bras droit, et donc une sorte de « sous-officier » officieux. [b]1108ème jour de conflit, Moturis, Poste avancé Zone Béta\338-02 – 06h23 HT.[/b] C'est reparti pour les patrouilles. Cette fois, au lieu de me les geler dans ces patrouilles suicidaires, j'aide à les mettre en place, et de temps en temps, j'y participe. J'avoue que d'un côté, cela soulage un peu, mais d'un autre côté, je ne peux rien faire pour mes hommes si un contact ennemi se fait connaître lors de l'une d'elle. Et l'Empereur sait que ça peut vite partir en massacre complet. D'ailleurs, c'est à la suite de l'une de ces patrouilles, il y a deux mois, que j'ai reçu mes nouveaux galons. Manque de bol pour notre adjudant de l'époque, notre patrouille, censée ne rencontrer qu'une résistance mineure de bleus –au pire-, s'est mangée une avant garde soutenue par un blindé. C'est assez con pour lui, vu qu'il choisissait toujours les patrouilles sans risques « pour préserver intacte la chaîne de commandement ». Le seul maillon de la chaîne de commandement à être revenu intact, c'est un sergent toujours resté sans histoire pour éviter de partir trop souvent en temps que désigné volontaire : moi… Voir cinq des hommes de sa section mourir d'un coup, puis trois autres rapatriés en arrière pour blessures graves, alors que l'on ne reçoit qu'un tir léger de laser dans le haut de la cuisse droite pile sous la fesse, ça fait réfléchir à sa chance. Et ça continue de faire penser à tout un tas de problèmes sur lesquelles on n’a aucune prise après avoir reçu une médaille pour « blessure reçu héroïquement en tenant face à l'ennemi ». Toujours leur débilité d'héroïsme à ressortir à tout bout de champs. Ils ne sont vraiment pas futés à l'état-major… Ma blessure, comment je l'aurai reçue, si j'avais tenu « face » à l'ennemi ?! Résultat : catapulté Adjudant. Pourtant, j'ai simplement essayé de garder mes hommes en vie lors de la retraite, après le premier obus tombé. Obus qui, au passage, a coupé l'adjudant en deux. Seulement, l'un des soldats, Haarlon Ghites, le porteur de charges de mortier, un vrai Héros selon moi mais qui ne sera reconnu en tant que tel, a couru vers le tank alors qu'il venait de se prendre un décharge de laser à pleine puissance dans le torse. L'Empereur seul sait comment il a pu survivre à un tel coup, vu que ça l'a traversé de part en part, mais le fait est que ce gars a pu traverser la plupart de l'avant garde sans recevoir un autre pruneau dans la tronche, se jeter sur le tank, monter dessus pour atteindre les réservoirs à l'arrière et déclencher l'une des charges. Par un heureux coup du sort, son sacrifice anéantit complètement le tank et toutes les troupes à trente mètres alentours. On aurait dit un bal de lucioles, sauf que chaque luciole était une torche humaine. Enfin, humaine est un bien grand mot, vu que c'était des hérétiques. Je n'oublierai jamais l'odeur. Après ça, les survivants du camp adversaire ont abandonnés l'avance et se sont repliés. Nous, nous avons pu rapatrier tout le monde, blessés et morts, sauf Haarlon… Et donc, recette miracle : blessure + survivant = promotion. Et comme j'étais blessé à la jambe, je n'ai pas eu droit au deuxième round en temps qu' « expert du terrain ». Parfois, c'est bien d'avoir de la chance. Le problème, c'est quand cette chance montre sa face cachée. [b] [/b] [b]1115ème jour de conflit, Moturis, Poste avancé Zone Béta\338-02 – 15h46.[/b] Nous allons être relevés. Après une semaine à être sur le qui-vive, ça va faire le plus grand bien à tout le monde. Je n'aurais jamais cru qu'avoir à organiser toutes ces patrouilles, les raids et autres routines du soldat de base soit aussi exténuant. Je comprends mieux pourquoi la plupart des officiers sont toujours d'une humeur de chien ; prendre en compte tout ce qu'il y a à faire, le moral des hommes, la répartition des vivres, munitions et paquetages, plus les aléas arrivant pile quand il ne faudrait pas… Remarque, si tout allait toujours comme c'était prévu, on retomberait dans les jeux ou les films dont j'ai parlé plus tôt. Là on comprend que quand on a de la merde jusqu'au cou, il y a toujours un débile plus haut placé ou ayant un poste stratégique pour t'enfoncer encore plus. L'exemple le plus récent, il ne faut pas chercher bien loin, il date de ce matin ; On devait être réapprovisionné, et dans le lot, il y avait normalement le nouveau modèle de Fusil Laser. Plus résistant, plus précis, consommant moins pour chaque tir avec un chargeur légèrement plus grand que l'actuel et le must : une baïonnette rétractable intégrée. Forcément, les planqués du Munitorum ont cru bon de nous faire une blague et d'envoyer les nouveaux Fusils, avec les chargeurs-cellules des anciens. Résultat, si on veut utiliser les nouveaux Fusils faisant la fierté des chercheurs en armement, va falloir attendre d'être à portée de baïonnette. Mais bon, elle est rétractable, intégrée et faite d'un alliage pouvant percer les armures carapaces si on vise bien, alors je ne vois pas pourquoi les hérétiques ne nous tireraient pas dessus avant que l'on soit au contact… Bande d'abrutis. [b]1115ème jour de conflit, Moturis, Poste avancé Zone Béta\338-02 – 20h57.[/b] J'ai parlé trop vite. Les têtes pensantes ont tilté que le Fusil Laser SdM Mk3 allaient de pair avec les munitions SdM Mk3. Remarque, vu que« Mk3 » est marqué sur 1m² sur les caisses de munitions Mk3, et que « Mk2 » l'est sur ceux des caisses de munitions de nos anciens fusils, faut pas être super évolué pour comprendre et faire le rapprochement. Donc, en plus d'avoir de munitions à foison pour nos anciens fusils, on nous a largués les nouvelles, les Mk3. L'aléa dans cette histoire c'est que, vu qu'il pleut depuis 12h30 environ, que les routes déjà boueuses en temps normal sont devenues un vrai marais, le ravitaillement de ce matin qui s'est fait en camion n'était plus possible. Et logiquement ; largage aérien. Donc maintenant, je suis certain que dans l'armée aérienne, ils ont enrôlés soit des aveugles, soit des autistes. Voire un mix des deux. Et à l'heure actuelle, c'est de l'autre côté du No Man's Land qu'ils ont les fameuses cellules Mk3, mais sans les fusils qui vont avec. Bon il n'y a que 5 Km entre les deux camps avancés, c'est presque à côté… Faudrait que j'organise des pourparlers : nos cellules d'énergie contre certains des gars du Munitorum et de la Navy… Faut juste convaincre l'un des nouveaux Commissaires fraîchement arrivé. Bordel, la prochaine fois, j'en étripe un... [b]1116ème jour de conflit, Moturis, Poste avancé Zone Béta\338-02 – 10h12.[/b] Des Bleus... Des PiouPiou... Des mômes de seize ans appeurés au moindre hululument provenant de la forêt, et qui seront tétanisés à la première recontre avec l'ennemi. Commandé par un sergent ivrogne s'intéressant plus à la présence de douches qu'au moral de ces pauvres mômes sont ses autres. Et c'est nôtre relève. Pour une fois que j'aurais voulu qu'il y ait un Commissaire dans le lot, on a le droit qu'à de la chair sur patte ayant, sur ce poste avancé, une espérance de vie de 48heures. La section a perdue près de vingt hommes pour avoir ce trou perdu, et dans deux jours, cela n'aura servit à rien. L'une des choses qui me fait tenir, ce que, même si je sais que je ne suis rien, c'est un adage:"Le plaisir de la mort est de savoir que l'on meurt, son devoir accomplit." Ou un truc dans ce style. Là, tout le monde comprend que personne n'en a rien à faire, on est juste des pions. C'est vrai, je ne nierais pas que l'on s'en doute, que les hommes en parle dès qu'ils pensent que je n'entend pas, et qu'ils savent que le commissaire le plus proche est à cinq cents mètres, mais se prendre cette vérité en pleine tronche, au réveil, après une nuit de veilles stressantes, et de bombardements aveugles, et bein cela ne fait pas que du bien. J'ai donc fait la seule chose sensée à laquelle j'ai pensé : j'ai convoqué les six sergents sous mes ordres. Ils m'ont confirmés ce que je redoutais; les hommes étaient soit avec un moral sous la semelle, soit avec des envie de meurtres, voire parfois un peu des deux. Tous ces hommes n'ont plus rien, savent qu'ils n'ont quasiment aucune chance de revenir sur Dipion IV, et que, même s'ils reviennent, en entier au niveau physique, toutes les personnes qui les ont connus trouveraient une personne différente. Plus taciturne, pessimiste, sèche, avec un régard contenant tout, sauf des pensées joyeuses. La seule famille qui leur reste, c'est nous. Et si on peut réussir à faire en sorte que des gamins encore plus paumés que nous survivent un jour de plus,alors on se sacrifiera en sachant qu'on moins, notre cause est réèlle, en face de nous. Et j'aime cette famille. Avec l'accord du commandant, dont c'est la première fois que je l'entend être à cours de mots, et surtout d'insultes, on a ressigné pour une semaine. Le point positif, c'est que nous sommes une centaine maintenant, et que le sergent des Cadets va rester à faire des papiers toute la journée. Le négatif, c'est qu'il va falloir que je réassigne toutes les escouades, et que je choisisse quatre nouveaux sergents, en gardant une bonne cohésion dans le groupe. J'ai bien fait de dormir deux heures cette nuit... [b]1117ème jour de conflit, Moturis, Poste avancé Zone Béta\338-02 – 08h12.[/b] 86 hommes de rang dont 40 cadets, 10 sergents secondés par autant de caporaux, 2 sergents-chefs, et moi, un adjudant. 108 soldats dont j’ai la responsabilité, et que je dois garder en vie. Ce que je ne donnerais pas pour avoir un lieutenant, ou même un major sous la main… Je lui filerai ma charge, mes galons, et irai me creuser un trou de souris pour dormir. Dormir sans me soucier d’autres choses que moi. Dormir… pour me reposer. Mais je ne peux pas. C’est ma famille, et tous me voient comme le patriarche, même les cadets, que j’ai débarrassés du sergent Hector Bruz. Pour le coup, je l’ai rétrogradé Caporal, et l’ai placé directement sous mes ordres, avec d’autres cadets, pour l’aide de camps. C’est un bon soldat avec une bonne analyse du terrain, mais sorti de ça, il est out, totalement deconnecté de la réalité, avec certains vices impardonnable du point de vu d’un commissaire. Cependant, chaque soldat compte, surtout avec de l’expérience quand on a près de 50% des effectifs sans connaissance du combat, et puis on m’a toujours dis que j’étais trop gentil… J’ai réparti la section selon un modèle standart. Et les équipes sont en train de s’entraîner en profitant d’une accalmie de l’activité ennemie. La plupart des Cadets sont dans les escouades d’Infanterie basique, vu qu’il suffit de suivre les ordres, et tirer. Cependant certains se sont fait remarquer. Huit cadets, ceux dont la carrure désignait comme porteurs de charges lourdes ou ayant une très bonne endurance, ont été intégré aux équipes d’armes lourdes. Pour l’instant il est trop tôt pour savoir s’ils ont une quelconque affinité avec ce type d’arme, mais ils sont là principalement pour porter les munitions, et recharger. Un des Cadet, Nil Jarn, qui a réussit tous les tests de rapidité, de tir et de déplacement, a même été pris sous l’aile du Caporal Gal Hern,l’un des trois leader des groupes de reconnaissance, en temps que jumelles. Je lui ai accordé rapidement cette requête, car, plus notre force est diversifiée, moins on a de chance de se faire enfoncer connement la ligne de front. Les dix soldats les plus aptes, selon moi, dans les attaques surprises, au plus proche de l’ennemi, je les ai regroupés en deux unités de cinq, et ils me servent d’Infiltrateurs. Je les connais tous depuis que je suis arrivé sur Moturis, et j’ai une totale confiance en eux. Comme dit plus haut, le Caporal Hector Bruz me sert d’ordonnance, avec trois autre Cadet qui sont tellement dépaysés qu’ils ne nous serviront à rien avec un Fusil Laser dans les mains pour l’instant. Ils servent de liaison et de cuistots. Les trois derniers Cadets, je les ai également placés sous mes ordres, mais cette fois-ci, pour une raison très logique. L’un, Mat Ruil, m’a tenu la jambe pendant toute la journée d’hier, en me récitant des passages de livrets tactiques dès qu’il pouvait. Sa connaissance en matière de tactique sur le terrain est, en théorie, réellement hallucinante, héritage d’une éducation de famille d’un Colonel Arbites. Seulement, en plus de l’avoir apprise, il la comprend. Je l’ai nommé aide Tacticien. Les deux autres, Vern Fuh et Set Kol, ont, soit-disant, passés leurs jeunesses dans les bas-fonds de la capitale de Moturis, et ont acquis une connaissance dans la bidouille et la récupération en tout genre. A eux deux, ils ont fait l’inventaire des équipements que nous avions et ont même trouvés des armes oubliées par nos prédécesseurs dans les sous-sols du bunker de commandement. Et quelles armes ! Deux Lance-Plasmas et un Fuseur, ce qui, avec celui que nous avions, nous en fait deux. Les munitions qui vont avec, ainsi que des grenades, charges de démolitions et une cuve de Prométheum. Il faut avouer que j’ai eu l’air très fin quand ils sont ressortis avec, couvert de poussières, avec de propre seulement leurs sourires. Je ne sais pas si ces armes sont Loyalistes ou non, mais en fin de compte, je m’en cogne. Tout ce que je sais, c’est que si les Technoadeptes l’apprennent, ils font tous une syncope. D’autant plus que, et l’Empereur seul sait comment, ces deux Cadets ont remis en marche ces technologies. Et en passant, ils ont fabriqué une douzaine de lance-flammes, de beau Zypos, car cette arme « un môme sait le faire dès 8 ans dans les bas-fonds». Je commence à me demander si j’ai bien fait de les laisser faire… [b]1119ème jour de conflit, Moturis, Poste avancé Zone Béta\338-02 - 14h12.[/b] La calme, le silence, même les bruits, d'habitude si redondants, des canonnades, nous a abandonné. Cela fait trois jours que cette absence de présence extérieure nous oppresse. Cela en devient même assourdissant la nuit, lors du quart de repos. Le premier jour, tout le monde était sur le qui-vive, car nous pensions que l'ennemi avait appris pour notre renfort non expérimenté. Mais au fil des rapports de reconnaissance, nous avons compris que ce n'était pas cela. Ma première nuit de plus de 5 heures depuis une semaine. Un vrai bonheur. Le seul problème, c'est que le deuxième jour ; la même. Aucune activité ennemie à 5 km alentour. Même leur poste avancé semblait désert. Je dois avouer que je n'y ai pas de suite cru, les hommes encore moins. Ca sentait méchamment le coup foireux, mais on ne pouvait qu'attendre et subir. Subir, oui, les Garde Imperiaux sont très bon pour subir. Nous sommes quand même l'Enclume de l'Imperium, le Mur sur lequel les menaces, quelle qu'elles soient, s'écrasent, le temps de leur donner le coup de grâce... Avec une centaine d'homme, ce n'est pas trop un mur de plasbéton dont je dispose. Au mieux, là, vu comment ça sent l'embrouille à grande échelle, mon mur sera un caillou dans la botte de l'Ennemi. Bah, avec un peu de chance, il peut se couper le pied, ça s'infecte, gangrène et Hop! Amputation de jambe... Bon sang, ça serait trop demander de nous tenir informés ? Et aujourd'hui, troisième jour d'attente... Je n'ai rien écris avant car je n'avais rien à écrire, mais au moins ça m'occupe. Les hommes, eux, je leur ai trouvé des occupations. C'est l'un des avantages d'être gradé : donner des occupations, aussi inutiles qu'elles soient. Cependant, avec le nombre de nouvelles recrues, le topo a été simple : Réveil 4h00, Petit déjeuner + toilette 4h00-4h30, entraînements de terrain en tout genre 4h30-12h00, déjeuner + repos 12h00-13h30, entraînements de tirs + tactique 13h30-16h00, fortifications du camp + élagage de la forêt alentour 16h00-20h00. Puis dîner et quartier libre. Extinction de feux à 22h00. Bon, pour l'extinction, aucun ne s'est fait prié les deux fois. Pendant ce temps là, moi, je me ronge les sangs. Ce n'est pas normal, surtout cette saloperie d'absence d'infos de notre côté. Il ne manquerait plus que le QG se soit mangé un obus... En ce moment, je me dis que mon grand père avait raison. Il sortait souvent des citations, la plupart sans aucun rapport avec la discution, et les rares qui l'étaient, il n'y avait que lui qui comprenait le sens. Enfin, le sens de mots surtout. L'alcool n'aide pas à la diction. Bref, une fois, il m'a dit « Les gradés, dans tout système militaire, c'est comme les étagères ; plus c'est haut, moins on en voit l'utilité. » Sur le coup, à douze ans, je dois avouer que je m'étais un peu moqué... Je n'aurais pas dû. Avec le recul, c'est sûrement l'une des phrases les plus censée que j'ai jamais entendu... Bordel, que fout le Major ! Je vais devenir dingue. Même les hommes vont manquer de trucs à faire ! Les armes loures et spéciales sont distribuées, un zypo par escouade, Vern Fuh et Set Kol en ont pris un chacun. C'est d'ailleurs très rassurant de les avoir dans mon escouade... Les deux escouades de vétérans, en plus du crâmeur, ont un plasma et un rôtisseur chacun. Vu la rareté et l'efficacité de ces dernières, autant minimiser les risques. Pour les charge de démo, idem. Les armes lourdes, elles ont été déployées dans les nouvelles fortifications, vu le terrain dégagé dont nous disposons... Je ne vois rien d'autre à faire, à part entraîner les hommes. Même le bois va commencer à manquer. Tout arbre à 300 mètres a été abattu. Ca va assez vite avec l'entraînement à la grenade d'ailleurs, et ça fait d'une pierre deux coups. De plus, vu le stock de munitions que nous avons trouvé, de ce côté-là, on peut tenir plusieurs semaines. Non, le problème va venir des hommes, il va falloir trouver quelque chose qui... « Mon Adjudant ! Mon Adjudant ! » Arthur Tshole sursauta. Le nouveau Radio de l'adjudant, le cadet Arl Frol, fraîchement promu grâce à ses aptitude avec les ondes, se retrouva avec un canon de pistolet laser collé contre le front. « Mon adjudant ?! Je... » Une flaque se formait petit à petit sous les bottes tout juste cirées du jeune soldat. « Mais merde Cadet Frol ! Ca ne va pas de hurler comme si vous aviez un char au cul !? Vous savez très bien que j'ai donné l'ordre de ne me déranger sans aucun prétexte quand je rédige le carnet de bord, à moins que... On a un appel ? Cadet ? On a enfin nos foutus ordres ? Le Major Glank a daigné bouger son cul pour m'informer ? » « Euh... Ou..oui mon Adjudant, m...mais ce n'est pas le Major, c'est le Colonel R'tsock...» « Ah... Merde !! Ca sent mauvais... » L'Adjudant Tshole sorti en trombe de son bureau. Le Cadet, surpris, pressa le pas pour pouvoir le suivre. « Ou...oui, il a dit que c'était très urgent, que l'ennemi préparait quelque chose. » « Ben voyons !!... J'en ai marre d'avoir raison... » « Pardon mon adjudant ? » « Non, rien... Allez vous changer et nettoyez la marque de votre passage dans mon bureau. Rompez. » « Adjudant Tshole au rapport mon Colonel. Vous m'avez fait demander ? » « Ah ! Adjudant ! Effectivement. Bien, je serais bref, je n'ai que peu de temps...» « Ben voyons, c'est bientôt l'heure du thé? » Pensa subitement Arthur « ...n'êtes pas sans avoir remarqué que la présence ennemie s'était affaiblie dans votre secteur depuis 72 heures... » « Ah bon ? Ben mince, moi qui croyais que c'était moi qui ne trouvais personne à cache-cache... » « ...est identique sur toute la ligne de front. Ils se regroupent, et ces hérétiques vont contre-attaquer d'ici la fin de la journée. Et en force. Selon nos experts tacticiens, il semblerait que... » « Et ils font le thé aussi ? » « ...dirigera vers votre secteur. » « Ben voyons... » « Qu... PARDON ? » « Oui, Adjudant Tschole, la pointe de l'attaque se déroulera dans votre secteur. J'ai alloué le maximum de renfort possible. De plus, un Baneblade épaulé par une demi compagnie de Leman Russ devrait prendre l'ennemi par le flanc. Votre mission est de tenir coûte que coûte au moins jusqu'à l'arrivée des renforts d'infanterie. » « Euh...Bien mon Colonel, mais je... » « Non Adjudant, j'ai confiance en vous, l'Empereur vous garde... Ah, et un dernière chose Adjudant. » « Oui mon Colonel ? » « Félicitations, Major Tschole... Terminé » Arthur Tschole, dont la promotion était relayée dans les informations classées 'inutiles' de son esprit, ne put dire qu'une phrase: « Des putains d'étagères... » Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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