[GW]Rapport semestriel financier 2014

[Olorin]

Le soucis, c'est que l'on est dans un domaine où les prévisions fiables sont à peu près impossibles à établir, pour plusieurs raisons:

 

- le développement de technologies qui permettent de récupérer un pourcentage plus important de pétrole, puisque pour rappel, on ne parvient pas à sortir tout le pétrole de la nappe, mais juste une fraction. C'est au point que certains puits de pétrole considérés comme épuisés ont été rouverts, les nouvelles technologies permettant d'extraire un plus grand pourcentage. Mais comme on ignore quelle sera l'évolution des technologies, et que le pourcentage de pétrole exploitable dépend de multiples facteurs (nature des molécules, du sol,...) pouvant être partiellement au moins influencé par les nouvelles technologies... du coup, même avec des réserves parfaitement connues, il est très difficile de prévoir ce qui sera effectivement accessible, et sous quels délais;

 

- en parlant de réserves connues (mélangeant les exploitables et les potentiellement exploitables), les sources les plus complètes sont les informations fournies par l'OPEP et les compagnies pétrolières, qui recensent énormément de champs. Mais c'est aussi des sources très peu fiables, les chiffres étant complètement manipulés, et par les CEO des compagnies (allant jusqu'à multiplier par 2 ou par 3 les chiffres réels, ou les sous-estimant largement), ce qui leur permet de faire monter ou descendre le cours de leurs actions, ainsi que par certains pays de l'OPEP, qui l'utilise plus comme un outil géopolitique. Cependant, il existe aussi une inconnue: le développement technologique permet d'envisager une exploitation en mer à des profondeur de plus en plus importantes. Les réserves accessibles sur terre et en faible profondeur sont toutes connues et répertoriées, mais, comme jusqu'à présent, l'exploitation à grande profondeur n'était pas envisageable, personne n'a véritablement examiner les zones les plus profondes. Il est donc possible qu'il y ait des champs là, mais on a en en réalité qu'une très mauvaise perception pour le moment. Ce paragraphe et le précédent me permettent de dire que le pic de Hubert sera sans aucun doute atteint, un jour, mais il est impossible d'estimer quand. D'ailleurs, plus personne (de sérieux) ne s'essaye à l'exercice, cotrairement à ce que l'on voyait il y a encore 15-20 ans (un certains nombres de ces prédictions ayant déjà été avérées comme fausses, d'autres ont vu leurs postulats invalidés);

 

- il existe des modes de production alternatifs, mais pour le moment, rien de très crédible sans un développement important: dans les biocarburant, seule la troisième génération pourrait potentiellement présenter un ratio surface occupée/potentiel énergétique fourni véritablement intéressant, mais on en est pas encore à ce stade là. La biométhanisation a un potentiel énergétique important, mais au niveau exploitation pour la production de molécules organiques d'intérêt, c'est peut-être pas tout à fait un cul-de-sac, mais au moins très peu crédibles et probablement fort couteux en énergie (et alors là, ce sera le choix entre produire de l'énergie, et consommer de l'énergie pour produire des molécules d'intérêt). Les synthèses Fischer-Tropsch ont du potentiel, mais leur productivité, spécialement pour les alkanes à longues chaines, reste encore pitoyable. Et tant qu'il n'y aura pas une pression socio-économique qui poussera à investir largement dans ces recherches, cela restera plus de l'ordre du serpent de mer que de l'option future crédible;

 

- les moteurs électriques, c'est mignon, mais comme cela ne se recharge pas en se branchant à un paratonnerre au prochain orage, cela ne fait que déplacer le problème: il faut produire de l'énergie pour avoir l'électricité pour charger la batterie de ta bagnole/machine agricole. Or actuellement, une part non négligeable de notre électricité (je parle au niveau européen, étant donné que les réseaux sont totalement interconnectés) est produite par le trio des énergies fossiles gaz/pétrole/charbon. Tant qu'on a pas une solution fiable à cela, le développement du tout électrique aura toujours un frein (et comme au niveau tokamak, on n'espère rien de commercialisable avant la fin de siècle, pour les années 2050-2075, on reste dans le flou pour le moment). Les piles à combustibles, c'est inutiles d'en parler: au niveau possibilités d'exploitation courante par le citoyen lambda, c'est une blague (d'ailleurs, pas mal de recherches ont été abandonnées au niveau industriels, si je me souviens bien).

 

En bref, pour moi, GW ne craint rien à cours terme au niveau de l'inflation des prix de ses matières premières, en tout cas pas dans les 15-20 ans à venir. Pour après, c'est impossible à prédire fiablement, puisque trop de paramètres entre en jeux. Mais la question serait plutôt, alors, de savoir si GW sera encore là pour affronter ces challenges potentiels. Ce qui, au vu de son comportement parfois à la limite de l'autisme, ses incohérences, ses choix incompréhensibles,... laisse planer un doute.

[Invité]

J'avoue que j'avais plutôt espéré une fine analyse financière dont cracou a le secret :unsure:

J'ai pas l'impression que ces histoires de pétrole impactent notre bon vieux wargame ^^ Surtout que dans 200 ans GW aura coulé tout seul (*sifflote*).

 

Là ya du HS ultraviolent ^^

[Xoudii]

C'est du HS, même si c'est du HS intelligent, mais ça reste du HS.

Donc on recentre s'il vous plaît, car après ça passera direct à la trappe vomito