gilian Posté(e) le 22 octobre Partager Posté(e) le 22 octobre Bonjour bonjour^^ Après une discussion avec @Schattra on c’était dit que ça serait bien de chroniqué la semaine de la garde a deux pour avoir deux avis. Je pensais poster mes résumés après lui mais je me suis souvenu qu'il était bien meilleur que moi, du coup je le précède. Tattershield par William Crowe Révélation 0 : Avant-Propos Après une première nouvelle plutôt en demi-teinte l'an passé (The Shot that Kills You), William Crowe revient avec une seconde proposition dans le cadre de la semaine de la Garde Impériale. Cette fois-ci, l'histoire se concentre sur les Kasrkin. Voyons si cette nouvelle tentative est plus réussie. 1 : L’histoire du livre Sous le commandement du sergent intrépide Taikon, l’escouade des Kasrkin, surnommée les Tattershields, forme l’élite d’une force de défense à bout de souffle sur un monde presque entièrement tombé aux mains du Chaos. Lorsque l’occasion se présente de frapper un grand coup, Taikon entraîne ses hommes dans une mission audacieuse : éliminer le commandant traître et semer la confusion dans les rangs ennemis. 2 : L’histoire avec un grand H Révélation À la suite de la chute de Cadia, les rares survivants se sont vus contraints de fuir et de se rassembler sur des mondes voisins, vestiges du puissant bastion impérial. Taikon et ses Kasrkin sont ainsi déployés sur Gavaine, un monde désormais déchiré par la guerre. Depuis plus de deux ans, les combats font rage pour reprendre le contrôle de la planète, arrachée aux mains des insurgés réunis sous la bannière du Malinger, un ancien commissaire impérial devenu traître. Progressivement, les forces ennemies se trouvent acculées dans leur dernier bastion, tandis que le Malinger se retranche dans la cathédrale de la dernière ville encore aux mains des hérétiques. La mission de Taikon et de son équipe est cruciale : mener l’assaut sur la cathédrale, tandis que les troupes du front nord lancent une attaque de diversion pour détourner l’attention. Après une lutte acharnée pour percer les défenses ennemies, ils parviennent enfin à atteindre l’imposante bâtisse. Dans les profondeurs du sous-sol, l’équipe se retrouve face au Malinger et à ses adeptes. Dans un ultime acte de désespoir, ces derniers invoquent les puissances du Warp. Transformé en une créature monstrueuse, le Malinger engage un combat féroce. Au terme d'une bataille épique, Taikon et ses hommes réussissent à le vaincre, bien que de nombreux membres de l’escouade en sortent blessés ou profondément marqués. Pour Taikon, c’est une victoire amère, mais c’est aussi la première depuis la chute de Cadia, une lueur d’espoir dans un océan de défaites. 3 : Conclusion Cette nouvelle de Crowe ne révolutionne pas l’univers du fluff, mais elle se distingue par des personnages plus fouillés et intéressants, notamment un groupe de combattants, à l’image de leur sergent, éreintés par les échecs et sur le point de craquer. Sans être la meilleure des nouvelles que j’ai lues, je dois reconnaître qu’il y a un net progrès par rapport à la première. Cette histoire est une introduction efficace pour la semaine de la Garde Impériale. Note : Je reste toutefois déçu par le traitement réservé à l’auteur par la Black Library. Ils se sont contentés de reprendre à l’identique la présentation faite lors de sa première nouvelle, mentionnant simplement que The Shot that Kills You était sa première histoire pour la Black Library. The Strength of Symbols par Carrie Harris Révélation 0 : Avant-Propos Deuxième nouvelle de cette semaine dédiée à la Garde Impériale, et encore une fois, Cadia est au centre du récit, mais cette fois-ci avec un régiment recomposé. Voyons ce que Carrie Harris nous propose pour sa deuxième nouvelle chez Black Library. 1 : L’histoire du livre Le médecin Cathris Korr, autrefois membre du 73e régiment valhallan, est désormais intégrée à une escouade cadienne envoyée en mission spéciale. Leur objectif : récupérer une bannière régimentaire volée par l’armée ork. Lorsque leur Chimera est détruit, Cathris doit non seulement affronter sa peur viscérale des orks, mais aussi s’appuyer sur ses compétences médicales pour mener la bannière à bon port, affirmant ainsi sa place parmi les Cadiens. 2 : L’histoire avec un grand H Révélation Cathris Korr, ancienne médecin du 73e régiment valhallan, a été affectée au 214e régiment cadien sur Thrax III. Alors qu’elle est en pleine assistance médicale auprès des blessés, elle est appelée par son chef d’escouade. L’ordre est tombé : une offensive a été décidée par le haut commandement, et le sergent a une mission bien particulière pour ses hommes – récupérer la bannière du régiment, perdue lors d’une attaque ork. Le début de la mission se déroule sans encombre : la bannière est retrouvée rapidement et presque sans combat. Mais sur le chemin du retour, tout se complique. Le Chimera de l’escouade explose sur une mine, forçant l’équipe à continuer à pied en plein territoire ennemi. Malgré sa terreur des orks, Korr se démarque rapidement. Lorsque le sergent lui confie la direction d’une demi-escouade pendant qu’il détourne l’attention de l’ennemi, elle s’impose en leader. Ses compétences médicales lui permettent de sauver la plupart des soldats, et c’est elle qui finit par récupérer la bannière. Très vite, elle devient la figure de proue de son escouade, incarnant l’esprit de la contre-attaque décisive qui sauvera la base des orks. Finalement, Korr et son escouade recomposée obtiennent la reconnaissance des Cadiens. 3 : Conclusion Encore une fois, la présentation de l’auteur est décevante, une copie conforme de celle de sa première nouvelle. Une petite recherche révèle que Harris est une spécialiste des univers étendus : elle a travaillé sur des franchises comme Marvel et Arkham Horror, et a écrit plusieurs romans de science-fiction. Quant à l’histoire, elle est plutôt réussie, bien que certains passages laissent à désirer. Il est difficile d’imaginer comment l’escouade a pu atteindre l’objectif sans rencontrer aucune résistance, pour ensuite devoir affronter la majeure partie des forces ennemies sur le chemin du retour. Je craignais un récit centré sur une recrue envoyée renforcer un régiment cadien, un thème déjà vu et revu. Pourtant, Harris réussit à tirer quelque chose de spécial de cette histoire classique. L’idée de la bannière régimentaire est bien pensée. Quel meilleur symbole pour prouver son engagement envers son nouveau régiment que de risquer sa vie pour lui rendre son honneur ? Les personnages principaux sont attachants, et la relation entre le sergent Nils Naftig et Cathris Korr, en particulier l’entraînement progressif de cette dernière au commandement, laisse espérer une suite (et, pour une fois, Harris ne tue pas son protagoniste à la fin). Those Withour Mercy par Callum Davis Révélation 0 : Avant-Propos Callum Davis signe ici sa troisième nouvelle dans le cadre de la semaine de la Garde Impériale. Pour les connaisseurs de l’univers de Warhammer 40K, son nom est familier. Rédacteur de background pour cet univers, il a contribué à de nombreux livres de campagne et à diverses nouvelles, notamment dans White Dwarf. 1 : L’histoire du livre Les Savlar Chem-Dogs, une légion pénale, se retrouvent plongés dans un conflit sanglant contre les Orks. Lorsque le commissaire Hasp, aussi impitoyable que rigide, assiste à l’assassinat d’un de ses pairs par une escouade, il jure de les traduire en justice. Mais la réalité est peut-être plus complexe qu'il ne l’imagine... 2 : L’histoire avec un grand H Révélation Rastus est un membre des Chem-Dogs de Savlar. Lui et son escouade survivent en pillant les cadavres, qu’ils soient alliés ou ennemis, fidèle à la réputation de leur régiment. Parmi ses compagnons d’armes, Kazyn, marqué à vie par les tortures infligées par un commissaire, Szank, collectionneur obsessif de dents, et Xiv, une soldate tout aussi endurcie que les autres. Leur mission les conduit à travers des ruines, où ils massacrent Orks et blessés humains tout en cherchant à s’enrichir sur les dépouilles des morts. Hasp, chargé de maintenir l’ordre parmi les Chem-Dogs, est rapidement horrifié par leur comportement. Son dégoût culmine lorsqu'il découvre que l'escouade de Rastus a assassiné le commissaire von Zek. Résolu à les condamner pour cet acte impardonnable, Hasp les voue à la peine capitale. Cependant, à la dernière minute, le commissaire Traig, supérieur de Hasp, intervient. Traig connaît bien Rastus et, au lieu de les envoyer à la potence, il propose une autre alternative : une mission suicide. Voyant en Rastus un soldat encore utile malgré ses nombreux crimes, Traig décide de les employer une dernière fois. Hasp, bien que furieux de cette décision, se voit contraint de l’accepter, tout en continuant de mépriser ces hommes qu’il considère comme indignes de toute rédemption. Contre son gré, Hasp est désigné pour mener cette escouade dans une mission périlleuse. Conscient que Rastus et ses hommes pourraient tenter de le tuer en représailles, il se prépare à cette éventualité, tout en assumant son rôle avec une vigilance froide. 3 : Conclusion Je dois dire que cette nouvelle m’a agréablement surpris. Je ne m’attendais pas à une intrigue aussi riche pour une histoire aussi courte. En moins de vingt pages, Callum parvient à nous plonger dans le monde des Chem-Dogs, tout en tissant une intrigue complexe, laissant plusieurs questions en suspens à la fin du récit. Rastus et le commissaire Traig partagent visiblement un passé commun, mais les détails de leur relation restent mystérieux. De même, Rastus devine que quelque chose cloche avec le commissaire Hasp, mais il ne sait pas encore exactement quoi. La conclusion de la nouvelle laisse clairement présager une suite à cette histoire captivante. The last Psyker par Shauna Lawless Révélation 0 : Avant-Propos Shauna Lawless, auteure irlandaise renommée dans le genre de la fantasy, s’est déjà distinguée par plusieurs romans acclamés ainsi que par une série à succès, The Gael Song. Il est donc quelque peu surprenant de la voir s’aventurer dans l’univers sombre de Warhammer 40K, là où on l’aurait plutôt attendue dans celui d’Age of Sigmar. 1 : L’histoire du livre Karleth, psyker primaris, est craint et méprisé par les soldats avec lesquels il combat. Seule la capitaine pragmatique, Ollana, semble tolérer sa présence et reconnaître son utilité. Lorsque leur régiment est déployé pour enquêter sur une planète évacuée après l’apparition de la Grande Faille, Karleth devient la cible de puissances qui voient en lui bien plus qu’un simple soldat… 2 : L’histoire avec un grand H Révélation Le 199e Infanterie Cadienne a subi d'énormes pertes après une bataille désastreuse contre les Tyranides. Seuls deux survivants s'en sortent : la capitaine Ollana et le sergent Faro. Néanmoins, le Haut Commandement décide de reformer le régiment avec des recrues d’autres unités. Envoyés sur Banvaa, une planète récemment purgée, le régiment doit se reformer et s’entraîner avant de repartir au combat. La capitaine Ollana s’efforce de redonner vie à son ancien régiment, mais les nouvelles recrues peinent à atteindre les exigences strictes de Cadia. Faro, quant à lui, trouve cela humiliant de les voir porter l'uniforme cadien. L’arrivée d’un nouveau psyker assermenté au sein du régiment assombrit encore l'humeur de Faro. Lors du premier exercice d’entraînement dans la ville abandonnée de Cliath, alors qu’Ollana teste ses troupes, Karleth, le psyker, perçoit une présence mystérieuse qu'il est incapable de définir. Trop faible pour la confronter, et alors que les soldats du régiment tombent les uns après les autres, balayés par une vague d’énergie psychique, Karleth succombe à l’influence d’un puissant psyker du Chaos. Ollana, accompagnée de Faro, se lance à sa poursuite. La traque les conduit sous les catacombes d’une vieille cathédrale. Avant d’y pénétrer, Ollana ordonne à Faro de miner le bâtiment et de tout faire exploser s’elle ne revient pas dans un délai de quinze minutes. Elle finit par rattraper Karleth, mais ce dernier est désormais sous l’emprise d’un démon. Il n’y a plus rien à faire pour le sauver. Face à une menace bien plus grande qu’elle, Ollana ne doit son salut qu’à l’explosion provoquée par Faro, qui fait s’effondrer les catacombes et détruit tout sur son passage. En éliminant le psyker qu'il méprisait tant, Faro a certes sauvé la situation, mais quelque chose s’est brisé en lui. Sa dernière once d'humanité a disparu, et désormais, il se retrouve inexorablement attiré par le chaos... 3 : Conclusion Pour cette quatrième nouvelle de la semaine de la Garde Impériale, j’ai été agréablement surpris par la structure du récit. Dix chapitres condensés sur vingt-cinq pages, alternant les points de vue des protagonistes (en réalité trois^^) – une approche peu courante dans l’univers de la Black Library, où seul Chris Wraight semble avoir exploré cette forme narrative. En introduction, je me demandais ce qu’une autrice de fantasy comme Lawless pouvait apporter à Warhammer 40K, et je dois dire que l’expérience s’avère intéressante. Si l’on troque les fusils laser contre des arcs et des épées, l’histoire conserve tout à fait l’essence de la fantasy. Toutefois, bien que l’intrigue soit captivante, il semble que le format de la nouvelle ne convienne pas pleinement à Lawless. Elle semble avoir beaucoup plus à dire sur ses personnages et a dû réduire son récit pour rester dans les limites imposées par le format, ce qui est regrettable. Nous ne découvrirons jamais pourquoi Faro nourrit une telle haine envers les psykers, et le twist final laisse un sentiment d’inachevé… mais peut-être est-ce l’effet recherché. Exterminator par Mike Vincent Révélation 0 : Avant-Propos Mike Vincent revient avec la dernière nouvelle consacrée à la Garde Impériale, après avoir offert une excellente contribution lors de la semaine dédiée aux Space Marines. Voyons s’il parvient à maintenir cette qualité. 1 : L’histoire du livre Les Raiders du désert de Tallarn se retrouvent loin de leurs terres arides lorsqu'ils sont déployés sur une planète au climat glacial et hostile. Le soldat Larno Semic, fraîchement affecté comme pilote d'un Leman Russ Exterminator, doit faire face non seulement à un équipage peu accueillant, mais aussi à la mission d'escorter un mystérieux chargement à travers des étendues glacées. Cependant, lorsque le contenu du convoi se libère, l'équipage devra puiser dans ses ultimes ressources pour espérer survivre à la tempête qui les encercle. 2 : L’histoire avec un grand H Révélation Larno Semic, jeune conducteur récemment affecté au légendaire char Leman Russ Exterminator du 668e Régiment blindé de Tallarn, est envoyé sur Enbael IX, une planète glaciale, avec pour mission d’escorter une cargaison énigmatique. L’expédition, à travers les plaines gelées, est semée d'embûches, et la tension monte rapidement entre les membres de l’équipage, composés du caporal Mebethé, du tireur principal Raqesh et du mitrailleur Dmekinou. Le commissaire Goroth, un homme rigide et sans compromis, les accompagne pour veiller à la bonne exécution des ordres. Lorsque le convoi est surpris par une tempête déchaînée, l'un des véhicules chavire, et les soldats découvrent avec effroi que la cargaison n’est autre qu’un Space Marine hérétique. Ce géant, vêtu d’une armure pervertie, sème le chaos en décimant l'équipage de soutien. Larno et Mebethé, horrifiés par ce carnage, s'échappent dans une tentative désespérée de prévenir les autres. Sous la houlette du Commissaire Goroth et du jeune et inexpérimenté lieutenant Gebirsk, l’équipage tente de stopper la créature. Mais le Space Marine corrompu se joue d'eux, les traquant et les éliminant un à un. Larno, paralysé par la peur face à cette menace surhumaine, se bat de toutes ses forces, mais le combat est inégal. Un à un, les membres du convoi succombent à la brutalité implacable du Space Marine. Mebethé tombe à son tour, et Larno, dans un dernier sursaut de panique, tente de fuir, mais il est abattu par Goroth avant d’être lui-même annihilé par l'hérétique. 3 : Conclusion Mike Vincent nous livre une fois de plus une histoire percutante, mêlant violence et confusion, à travers les yeux d'un personnage perdu dans une situation qu’il ne maîtrise pas. L’auteur démontre une parfaite maîtrise du lore de l’univers. Semic, simple conducteur dans un régiment blindé de Tallarn, est projeté sans préparation sur un monde glaciaire pour une mission de combat urbain. À peine arrivé, il se voit confier une mission obscure, sans informations claires, dans un environnement où chaque détail crucial lui échappe. Le commissaire Goroth, quant à lui, incarne l’endoctrinement absolu, préférant sacrifier l’intégralité de son équipe plutôt que d’avouer la fuite d’un Space Marine hérétique au Haut Commandement. Malheureusement pour eux, il n’y aura pas de retour glorieux. Et voila, je suis assez content de la semaine garde impérial, j'attend de voir la suite de certaines histoires. Pour ceux qui liront mes résumés vous verez que je me suis un peu laisser aller sur le style, j'ai profité pour tester un truc nouveau Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hammerstein Posté(e) le 23 octobre Partager Posté(e) le 23 octobre Et bien, une fois de plus, on nous livre de sympathiques nouvelles. On sent bien que Lawless aurait gagné à écrire son histoire sur un plus grand format, mais dans l'ensemble ces courts récits rendent hommage aux divers aspects de la Garde. Entre les pillards de cadavres, les psykers toujours aussi fiables, et ENFIN une menace utilisée à sa juste valeur dans la dernière nouvelle (d'habitude, ce genre d'adversaire se fait bêtement fumé, sans avoir représenté un réel danger, par les braves impériaux; on remet un peu les pendules à l'heure !). Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Schattra Posté(e) le 11 novembre Auteur Partager Posté(e) le 11 novembre (modifié) Le 22/10/2024 à 23:15, gilian a dit : Après une discussion avec @Schattra on c’était dit que ça serait bien de chroniqué la semaine de la garde a deux pour avoir deux avis. Je pensais poster mes résumés après lui mais je me suis souvenu qu'il était bien meilleur que moi, du coup je le précède. Tu es toujours le bienvenu ici @gilian, et tu as été beaucoup plus efficace que moi pour suivre l'actualité de la Black Library ! Avec bien du retard, voilà mes retours sur cette semaine thématique. *** Bonjour à tous et bienvenue dans cette revue de l’Astra Militarum Week 2024, proposée par la Black Library en octobre 2024. Quatrième semaine littéraire thématique de la GW-Fiction pour cette année, l’AMW 2024 prend la suite de l’AMW 2023, et suggère peut-être le début d’une série annuelle consacrée par la BL aux braves combattants de l’Imperium pas assez baraqués pour pouvoir manier le saint bolter comme leur arme de base. Nous verrons. Constituée de cinq nouvelles rédigées par des nouveaux contributeurs de la Black Library – même si seule Shauna Lawless fait figure de débutante ici, ses camarades ayant tous signés au moins une histoire pour la maison d’édition de Nottingham précédemment, l’AMW 2024 explore à la fois des thèmes classiques de la faction à laquelle est dédiée, comme la mise en scène de régiments bien connus du fluffiste (Kasrkin Cadiens, Tallarn Raiders, Chem-Dogs de Savlar), mais s’attarde également sur des sujets beaucoup plus contemporains, comme l’intégration des « transplants » au sein d’unités cadiennes rendues orphelines par la chute de leur monde natal au Chaos. Comme quoi, la Garde meurt certes toujours autant, mais change tout de même un peu au fil des ans. Le décor étant posé, il est temps de nous plonger dans le quotidien tumultueux du Marteau de l’Empereur. Tattershield – W. Crowe : Révélation Sur la planète 04 du système Gavaine, les forces de la Garde Impériale mènent un combat difficile contre les armées de l’Archennemi, qui assiègent le monde depuis deux années et dix-neuf jours (soyons précis). Le front nord-est est placé sous le commandement de facto du Sergent Kasrkin Kostantin Taikon, rescapé comme son escouade de la Chute de Cadia, et réfugié sur la planète impériale habitable la plus proche après ce cataclysme. Rebaptisés Tattershields en pénitence de la perte de leur monde natal, ces coriaces vétérans ont une mission particulièrement complexe à accomplir aujourd’hui : s’infiltrer jusque dans la Cathédrale de l’Empereur Implacable, en plein territoire chaotique, pour aller assassiner l’un des meneurs hérétiques, un Commissaire renégat s’étant rebaptisé le Maligner après sa trahison. D’après les informations apportées par le seul membre non Cadien de l’escouade, Orrich, un local ayant résisté à la peer pressure et refusé de renier l’Empereur en même temps que ses camarades de régiment, le Maligner a installé son QG dans l’ancien lieu de culte, et sa mort pourrait permettre de remotiver les défenseurs impériaux, durement éprouvés par des mois de combats1. En plus de Taikon et d’Orrich, nous faisons donc la connaissance du Medic pince-sans-rire Savos Linnd, de l’éclaireur édenté Petro Yarin, de la fervente experte en explosifs Auber, du robuste radio Cennovich et de l’inscrutable Vigen. Ah, il y a aussi Gunner, le porteur de fuseur de l’escouade, dont l’esprit a été fissuré par ce qu’on appellera poliment les événements, et qui doit être babysitté comme un Ogryn un peu lent à la comprenette lorsqu’il n’est pas dans le feu des combats. Grâce à la manœuvre de diversion engagée par le bataillon Enclume, les spécialistes ont les coudées franches pour se frayer un chemin jusqu’à leur cible, et faire preuve de leur classe américaine cadienne. Bien que l’entrée de la Cathédrale soit défendue par un cordon de troupes d’élite, renforcé par un Leman Russ tétraplégique, il en faut plus pour inquiéter les Tattershields, qui annihilent l’ennemi au prix d’une légère perte d’audition pour Taikon, ce qui n’est pas cher payé. À l’intérieur du bâtiment, une désagréable surprise attend toutefois les commandos. Le lieu semble tout à fait vide, modulo les cadavres de Gardes crucifiés qui décorent l’autel, bien entendu, ce qui créée un peu de crispation entre Auber et Orrich, accusé par la première d’avoir fourni de fausses informations à ses camarades pour leur tendre un piège. Tout rentre cependant dans l’ordre lorsque nos héros s’aperçoivent que leur Némésis a installé son bureau en sous-sol de la cathédrale, ce qui est somme toute assez logique quand on se bat dans une zone urbaine contre un ennemi disposant d’autant d’artillerie que la Garde Impériale. À Maligner, malins et demis : l’escouade Taikon fait donc un raid souterrain, durant lequel elle vient difficilement à bout de sa cible, surprise en plein rituel de possession démoniaque en compagnie de son cénacle de cultistes, et donc plutôt résistante à l’arsenal des Kasrkins en conséquence. Il n’est toutefois pas de figurine d’infanterie qui soit immunisé à l’attrition d’attaques Force 3, et les Tattershields repartent de la Cathédrale avec la tête la casquette du Maligner, avant de faire s’écrouler l’édifice grâce à quelques charges bien placées. Mission accomplie pour notre fine équipe, qui s’empresse de relayer la bonne nouvelle sur Radio GI, et prend un peu de repos bien mérité dans l’attente de sa prochaine assignation. Depuis 35 ans que le sous-genre de la nouvelle de Gardes-Impériaux-en-mission existe (coucou aux ‘Devil’s Maraudeurs’ de William King, qui ont lancé le mouvement), on a eu droit à une quantité impressionnante de variations de ce trope bien connu, certaines plus réussies que d’autres. Avec ce ‘Tattershield’, un autre William vient prendre sa place dans le véritable régiment de contributeurs de la GW-Fiction ayant mis en scène ce genre d’histoires, et parvient à atteindre la mention assez bien. Le récit de l’assassinat d’un gradé ennemi par le Sergent Taikon et sa bande de spécialistes hauts en couleurs ne révolutionnera certes pas le genre, mais Crowe livre un travail sérieux et très honnête, et a de plus la bonne idée d’investir plus de pages sur la description des membres de l’escouade – qui parviennent ainsi à se singulariser les uns des autres, à l’exception de Vigen et Cennovich – que sur les combats entre nos héros et leurs ennemis, scènes d’action qui sont à mon avis les parties les plus difficiles à réussir dans ce type de littérature. On verra si le regard de l’Empereur, et plus important celui des Hauts Seigneurs de Nottingham, se reportera un jour sur les Tattershields, mais si ce n’est pas le cas, on peut dire qu’ils ont accompli leur devoir à double titre : en assassinant un dangereux hérétique d’abord, et en le faisant de manière distrayante ensuite. 1 : Surtout que sur 04, les jours durent au moins 26 heures. The Strength of Symbols – C. Harris : Révélation La campagne pour débarrasser Thrax III des envahisseurs Orks qui la squattent se passe exactement comme prévu pour le contingent de Gardes Impériaux à qui cette noble tâche a été attribuée. À savoir que malgré des pertes importantes et une certaine lenteur à l’exécution, la stratégie mitonnée par le haut commandement porte ses fruits, et l’ennemi est maintenu en respect, voire plus. À l’arrière des combats, nous faisons la connaissance de Cathris Korr, une Medic made in Valhalla récemment rattachée à une escouade du 214ème Cadien, grâce à la magie de la transplantation. Bien qu’elle soit de son propre aveu plus utile à l’effort de guerre en remettant les blessés sur pied, au rythme exigé par la hiérarchie1, qu’à foncer dans le tas en première ligne, les aléas de la campagne vont la mener à participer à une mission plus exposée qu’à l’accoutumée, en compagnie de ses camarades de l’United Colors of Imperium (un Mordian, une Vostroyenne, un Highlander de Finreht, le tout sous le commandement du Sergent cadien Nils Naftig) : récupérer la bannière du 220ème Cadien, perdu à l’ennemi au début des combats et localisée dans un camp secondaire ork2. Vous ne serez pas surpris d’apprendre que, malgré un briefing assez rassurant sur la dangerosité de cette expédition, cette dernière se révèle assez agitée. Si la bannière est récupérée rapidement et furtivement par l’escouade de Naftig, la Chimère qui ramenait tout ce petit monde au bercail saute malheureusement sur une mine sur le chemin du retour, blessant grièvement le Sergent ainsi que quelques grouillots nommés, et tuant des bidasses anonymes. C’est l’occasion pour Korr de prouver sa valeur et d’utiliser le master pansement tro tro rare qu’elle avait précisément gardé en réserve pour un patient digne de ses talents. Après avoir stabilisé l’officier en enroulant son bras carbonisé dans du cellophane au mercurochrome, la Medic est catapultée Sergente adjointe de l’escouade. Logique de la part de Naftig : puisqu’il n’a plus de bras gauche opérationnel, autant se reposer sur un nouveau bras droit. Isolés dans le no man’s or Ork’s land qui sépare les antagonistes, et alors que la nuit commence à tomber, les Gardes Impériaux n’ont d’autres choix que de partir en petites foulées en direction de ce qu’ils pensent être le bercail. Ce trail en équipe est rapidement interrompu par l’arrivée d’un Trukk bourré jusqu’aux jantes de Boyz avides de carnage, que nos héros repoussent tant bien que mal lors d’un accrochage dans un petit bosquet bucolique. Quelques minutes plus tard, leur route croise celle d’une autre bande de peaux vertes gardant un dépôt de munitions. Dans l’impossibilité scénaristique de contourner l’obstacle, les Gardes optent pour une démonstration de leur acumen stratégique, et effectuent une attaque sur deux fronts en s’aidant des soleils couchants pour aveugler leurs ennemis, durant laquelle Korr a l’honneur d’être choisie comme meneuse d’une sous-escouade par Naftig. Cette brillante (à plus d’un titre) manœuvre leur permet de remporter haut la main l’escarmouche, et de retrouver le chemin du bercail sans plus de difficultés notables. La nouvelle se termine sur l’arrivée salutaire de nos héros éprouvés mais vaillants dans leurs pénates, alors que la bataille fait rage, et sous les couleurs retrouvées du 220ème. Pour un symbole, c’est un symbole. J’ai moyennement apprécié cette histoire d’initiation au combat/récupération de relique, dont aucun des deux axes n’est exploité à fond, et qui se révèle donc être tristement insipide. Comme c’est le cas dans les nouvelles et romans mettant en scène la Deathwatch, je m’attendais à ce que la diversité des cultures des membres de l’escouade de Naftig serve le récit, mais mis à part apprendre que Korr est incapable de marcher sans faire de bruit car elle a toujours été déployée sur des planètes gelées, et que la neige, ça crisse sous la botte, on n’aura rien de saillant de ce côté. Pareillement, la bannière ne sert littéralement à rien jusqu’au dernier paragraphe de la nouvelle, alors que je m’attendais à ce que Harris mette son pouvoir symbolique au cœur de son intrigue (ahem le titre ahem). Je réserve mon jugement définitif, mais ce que j’ai pu lire me fait penser que cette auteure n’est pas la plus qualifiée pour écrire pour la Garde Impériale. 1 : On la voit sérieusement réfléchir à déclarer apte au combat un Garde ayant été amputé de son bras la veille. On reconnaît bien là l’approche Valhalliste des ressources humaines. 2 : La dernière fois que j’ai lu quelque chose sur une bannière à récupérer envers et contre tout à 40K, Ben Counter en a fait une parabole de la stupidité martiale (‘Irixa’). Je ne sais pas si Carrie Harris avait la référence, mais puisque je l’ai, autant vous la partager. Those Without Mercy – C. Davis : Révélation On le sait, la vie dans les Légions Pénales de la Garde Impériale est souvent dure et ingrate, et le lot des membres du 9ème Chem-Dogs de Savlar n’est pas différent de celui des milliards de last chancers qui se battent et meurent au nom de l’Empereur à travers la galaxie. Engagé sur un théâtre d’opération quelconque et confronté à une horde de peaux vertes belliqueuses, le régiment se comporte aussi mal que l’on peut s’y attendre, tant sur le plan militaire que civique. L’escouade (Kazyn, Judd, Palik, Xiv et Szank) que nous suivons au combat, menée par un certain Rastus, passe ainsi plus de temps à faire les poches (et tout le reste1) des cadavres jonchant le no man’s land qu’à attaquer les positions ennemies, bien qu’un malheureux Ork manchot croisant la route de nos francs-tireurs put témoigner de leur puissance de feu, à défaut de leur discipline. Les choses prennent cependant un tour bien plus grave lorsque le petit groupe localise la Commissaire Gezemel von Zek dans les ruines d’un bâtiment, grièvement blessée au cours des combats et à l’article de la mort. La rafale que tira la Chem-Bitch Palik dans le torse de l’officière était elle un acte charitable ou une vengeance mesquine ? Seuls l’Empereur et l’auteur le savent. Malheureusement pour la tireuse, son geste est surpris par un autre Commissaire (Hasp), égaré à l’arrière de l’assaut impérial après avoir endommagé son respirateur au cours des combats, et forcé en désespoir de cause de récupérer celui d’un Chem-Dog mort. Rendu hyper agressif par le cocktail chimique que les Légionnaires Pénaux se prennent dans les bronches pour améliorer leur performance au combat, Hasp (qui venait d’étrangler à mains nues un Chem-Dog mourant qui l’avait regardé de travers) abat Palik sans sommation, et profite de l’arrivée d’une autre escouade accompagnée par un Ogryn (Grukkur), attirés par les détonations, pour placer Rastus et ses sbires aux arrêts. Un peu plus tard, et alors qu’il se réjouit d’avance de l’exécution de ces misérables mutins, Hasp a la désagréable surprise d’assister à l’intervention en leur faveur du Seigneur Commissaire Hellugh Traig, qui sauve Rastus et Cie de la potence au motif qu’il a une mission particulière à leur confier. Fou de rage devant ce coup de théâtre, Hasp oublie qui est le boss et conteste la décision de son supérieur devant la cour martiale, provoquant un mini scandale dont il ne tarde pas à payer le prix. Convoqué par Traig à son bunker de commandement, l’impétueux Commissaire se voit attribuer le rôle peu enviable de chaperon de l’escouade de Rastus lorsque cette dernière sera déployée au cœur des lignes ennemies pour accomplir sa mystérieuse prochaine mission. Seule consolation pour Hasp, il peut prendre avec lui un Ogryn pour se tenir compagnie, et c’est bien sûr Grukkur qui aura le job. La suite au prochain épisode… Une bande de soldats de second ordre, considérés par leurs supérieurs comme étant totalement sacrifiables, est envoyée accomplir des missions très sensibles dans le plus grand secret, sous le chaperonnage d’un officier aussi incorruptible qu’impitoyable. Pourquoi cela me dit-il quelque chose2 ? Si on ne peut pas décerner à ‘Those Without Mercy’ et à son auteur la palme de l’originalité, le contenu de cette courte nouvelle qui est très clairement l’introduction à une œuvre plus conséquente (roman, novella ou cycle de nouvelles), est par contre tout à fait appréciable. Des Gardes Impériaux vraiment antipathiques en tant que protagonistes ? Une bonne idée pour différencier ces bidasses de leurs cohortes de prédécesseurs dans les publications de la BL. Une narration fragmentée, avec des changements de perspective et un déroulé achronologique ? Rien de tel pour piquer l’intérêt du lecteur et l’impliquer dans la compréhension de l’intrigue. Vous l’aurez compris, Callum Davis m’a convaincu avec cette soumission, et j’espère que la suite qu’il donnera des aventures tragi-épiques de Rastus, Hasp et leurs comparses (sans oublier le fidèle Grukkur, bien sûr), sera à la hauteur de cette mise en bouche. 1 : Jusqu’aux photos de leurs fiancées que les Gardes morts au combat gardaient sur eux pour se remonter le moral, collectées par Rastus pour sa… collection personnelle, et aux asticots qui grouillent dans les cadavres (très utiles pour désinfecter les plaies et comme snacks sur le champ de bataille). 2 : Et le concept a même été transposé à Warhammer Fantasy Battle avec le cycle des Black Hearts de Nathan Long. The Last Psyker – S. Lawless : Révélation La planète Banvaa, récemment purgée par l’Adeptus Astartes, était censé être un safe space pour le tout aussi récemment reformé 199ème Cadien, dont les seuls soldats d’origine sont la Capitaine Ollana et le Lieutenant Faro. Dans une galaxie aussi tumultueuse que celle que nous connaissons au 41ème millénaire, cependant, même les zones didacticielles ne sont pas sûres à 100%. C’est ainsi que la mission de reconnaissance des ruines de la cité de Cliath confiée à nos héros et leurs nouveaux frères et sœurs d’armes – clairement pas au niveau d’un honnête Garde cadien, soit dit en passant – tourne rapidement à la foire d’empoigne. Malgré la présence d’un Psyker sanctionné (Karleth) sur la feuille de match côté impérial, le Marteau de l’Empereur se fait embusquer par une bande de Cultistes chaotiques horriblement mutés dès son entrée dans les décombres de la ville. Heureusement que la mission de Karleth était spécifiquement de scanner les lieux afin de repérer un éventuel guet-apens, hein. Bien que cette première empoignade se termine par une victoire mineure pour les Cadiens, en grande partie grâce au pouvoir « Lumen au Maxxx » de Karlito, qui carbonise le mutant baraqué qui était sur le point de déchiqueter la pauvre Ollana, leur situation reste précaire. Les hérétiques disposent en effet de leur propre Psyker, qui prend un malin plaisir à rendre fou les bidasses impériaux sans que Karleth semble en mesure de s’y opposer. Et pour cause, notre ami est en grande conversation psychique avec une hot single girl in his area, Allivandra de son petit nom, qui cherche à le convaincre de renier un Imperium mutophobe et liberticide. Bien qu’il sache que son devoir lui impose de repousser les avances de cette tentatrice, Karleth n’en est pas moins douloureusement indécis, et lorsque la situation tourne réellement au vinaigre (tous les Gardes Impériaux survivants à part nos protagonistes – et une blessée comateuse à laquelle il manque une jambe – s’égaient aux quatre vents dans les ruines après une attaque psychique soutenue), il en profite pour se faire la malle pendant qu’Ollana et Faro tentent de regrouper leurs ouailles. L’intrigue se dénoue dans le temple de Cliath, où nos trois personnages finissent par se retrouver. Karleth, qui a suivi la voix d’Allivandra et est tombé sous la coupe de cette dernière, est à deux doigts de finir en hôte du Démon que cette dernière voulait invoquer dans le Materium pour continuer la lutte contre l’Imperium. Ollana interrompt le rituel et abat la Cultiste, mais arrive trop tard pour tirer Karleth de sa transe. La Capitaine se serait sans doute fait laver au corps à corps par le Psyker possédé, n’eut été le timing impeccable de Faro, resté à l’extérieur du temple pour en miner les fondations, et qui fait tout péter à l’heure dite, comme demandé expressément par sa cheffe. Au final, Ollana et Karleth finissent donc sous quelques tonnes de roche, et Faro peut retourner au camp de base et demander à ce qu’on re-reforme le 199ème autour de sa modeste personne, même s’il semble porter la poisse… Révélation …On ne connaîtra jamais la suite de la carrière de cet ultime survivant cependant, car la nouvelle se termine sur la réalisation qu’il a lui aussi succombé à l’infestation chaotique qui imprègne les ruines de Cliath, et qu’il n’est plus désormais qu’un réceptacle vide pour la première entité chaotique qui passera par là. GAME OVER… Press Start to try again… Débuts assez corrects pour Shauna Lawless dans l’univers sans foi ni loi de Warhammer 40.000 avec ce ‘The Last Psyker’ (dont on ne sait pas s’il s’agit de Karleth ou d’Allivandra, au passage). Même si le déroulé et le rythme de l’histoire qu’elle nous sert apparaissent de temps à autre assez heurtés, et que les motivations des antagonistes auraient gagné à être davantage éclaircies (là ça fait un peu trop random culte chaotique qui a miraculeusement survécu à une purge et attend patiemment qu’une proie facile se présente), j’ai bien aimé la fin très grimdark qu’elle donne à son histoire, et qui montre qu’elle a bien compris que cette franchise n’était pas faite pour les âmes sensibles. Voyons ce que ça donnera par la suite. Exterminator – M. Vincent : Révélation Sur le monde glacé d’Enbael IX, un convoi militaire s’ébranle depuis Refinery City One (RC1) en direction de l’astroport le plus proche, afin d’y livrer du matériel à haute valeur stratégique. Pour le pilote Larno Semic, il s’agit d’un baptême du feu et du froid, puisqu’il vient prendre la place du précédent conducteur du Leman Russ Exterminator Nawa, mort pendant le siège de RC1. À peine le temps de faire la rencontre de ses camarades d’habitacle (la Caporale Mebethé, les artilleurs Raqesh et Dmekinou, et – surprise du chef – le Commissaire Goroth) qu’il faut partir à travers la toundra pour une escapade de plusieurs jours, en compagnie d’un autre Leman Russ (Tarva), d’un véhicule citerne et du transport du Munitorum contenant la précieuse marchandise précitée. Si la mission a l’air simple sur le papier, l‘influence délétère de Goroth sur le moral de l’équipage et le manque d’adéquation entre le climat glacial d’Enbael IX et les compétences des (Hot) Desert Raiders de Tallarn, monde d’origine de Larno et ses camarades, transforment rapidement l’expédition en chemin de croix. Alors qu’une tempête est sur le point de s’abattre sur le convoi au soir du second jour de trajet, un appel à l’aide retentit soudain sur la radio du Nawa : le véhicule du Monitorum s’est renversé, et son équipage a besoin d’aide… Révélation …Réquisitionné par Mebethé pour investiguer à ses côtés, Larno est aux premières loges quand la raison de l’accident se fait connaître : un Night Lord émerge en effet de la carcasse du véhicule et commence à étriper à mains nues les membres d’équipage. Courageux mais pas téméraires, les deux Tallarn rebroussent illico chemin et vont se barricader dans leur Leman Russ. Sur l’ordre du commandant du convoi (un poisson nommé Wanda Mordian nommé Gebirsk), les trois véhicules survivants se lancent dans une traque de l’Astartes hérétique, qui a cependant beau jeu de faire tourner ses poursuivants en bourrique dans l’épais blizzard qui souffle désormais. Le Tarva et son équipage sont les premières victimes du Space Marine psychotique, qui pour n’avoir pas d’arme à disposition, reste tout à fait capable d’arracher la coupole du tank sans d’autre assistance que son armure énergétique, et de faire la tête au carré à ses occupants. Gebirsk comptant parmi les victimes, Mebethé devient l’officier en charge de la mission, et décide de rebrousser chemin vers RC1 pendant qu’il est encore temps. Elle s’heurte toutefois au déni catégorique du Commissaire Goroth, qui menace de l’exécuter sur le champ si elle ne continue pas la traque du Night Lord en goguette, que l’on comprend être le « colis » à livrer à l’astroport. Contrainte par l’inflexibilité de son copilote, qui n’hésite pas à abattre Raqesh pour avoir invoqué le nom de l’Empereur du Trône en vain, Mebethé s’exécute mais les choses vont de mal en pis pour les Gardes Impériaux, qui perdent coup sur coup leur véhicule citerne dans une explosion et leur train de chenille gauche, laissant Nawa en plan au milieu de la toundra. Afin d’attirer l’attention du haut commandement sur l’échec de leur mission, les tankistes décident d’utiliser leur reste de carburant pour allumer un feu de signalement, dans l’espoir qu’il sera détecté par les satellites impériaux. C’est le moment que choisit Night Shyamalord pour passer à l’attaque, et comme on peut s’y attendre, nos héros ne font pas le poids face à ce colosse génétiquement modifié aux penchants sadiques. Témoin du suicide par immolation de Dmekinou et de l’agonie interminable de Mebethé, Larno décide qu’il en assez vu et s’extrait de l’habitacle pour piquer son meilleur sprint à travers la pampa gelée. Avec un peu de chance, il parviendra bien à distancer son ennemi, très occupé à apprendre à cette nuque roide de Goroth les vertus de la psychologie appliquée, pas vrai ? Révélation …Malheureusement pour Larno, s’il y a une chose que les Commissaires détestent plus que les Space Marines du Chaos, ce sont les couards. Le Tallarn finit donc sa course folle avec un bolt dans le dos, et survit assez longtemps étendu dans la neige pour recevoir les sincères remerciements du Night Lord, après qu’il ait terminé son rendez-vous prise de tête avec Goroth. Les fils de Konrad Curze ont bien des défauts, mais au moins ils sont polis, on ne peut pas leur retirer ça. ‘Exterminator’ aurait pu prétendre au macaron Warhammer Horror, vu l’ambiance glaçante qui se dégage de ces quelques pages1, l’ironie étant que le titre ne s’applique pas uniquement au char impérial, mais également et surtout au colis que ce dernier devait livrer. Mike Vincent propose ici une nouvelle efficace et maîtrisée, illustrant parfaitement l’absurdité – envoyer un régiment de Tallarn sur une planète de glace – et le fanatisme – abattre ses propres troupes alors que l’on est confronté à un ennemi pratiquement invulnérable – de la machine de guerre impériale, même si un détail (en quoi le fait que Gebirsk ne soit pas Mordian au final est-il important ?) aurait pu être davantage explicité. Tebba sur le gâteau, on a le droit à un peu de fluff sur la culture de Tallarn, ce à quoi je ne dis pas non. 1 : On notera que la mode semble être aux histoires d’horreur se passant dans l’habitacle confiné d’un tank impérial, puisque Richard Strachan a également exploité cette idée dans son ‘Imperator Gladio’ (2021). Et voilà qui conclut cette revue de l’Astra Militarum Week 2024, qui aura été assez qualitative dans l’ensemble. Avec des milliers de régiments se battant pour l’Imperium à travers la galaxie, chacun avec sa propre culture et approche de la guerre, la Black Library peut continuer longtemps à nous proposer ce genre de semaine thématique, surtout si elle décide de se détourner un peu de ses chers Cadiens et à se pencher sur d’autres combattants de la Garde Impériale. Le fera-t-elle ? Rendez-vous dans quelques mois pour le savoir… Schattra, "hommage aux vétérans" Modifié le 11 novembre par Schattra Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
deathshade Posté(e) le 12 novembre Partager Posté(e) le 12 novembre Merci Shattra pour ces revues de nouvelles, toujours aussi plaisantes à lire. J'ai juste une question pour la dernière, je ne suis pas sûr d'avoir bien compris. Révélation Le Night Lord est le paquet. Il s'agit d'un prisonnier de guerre ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Schattra Posté(e) le 12 novembre Auteur Partager Posté(e) le 12 novembre Merci pour ton retour @deathshade ! Je te confirme, c'est bien le cas. On n'en sait pas plus sur comment il est arrivé là, ni ce que le camp impérial avait comme plan pour lui, mais en tout cas, certains échantillons sont plus sûrs morts que vivants... Schattra, "il est reparti comme il est venu" Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Miles Posté(e) le 13 novembre Partager Posté(e) le 13 novembre Il y a 2 heures, Schattra a dit : On n'en sait pas plus sur comment il est arrivé là, ni ce que le camp impérial avait comme plan pour lui Quand il as appris qu'on aller le traiter dans le respect de la convention de Genève, il as paniqué... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Schattra Posté(e) dimanche à 09:33 Auteur Partager Posté(e) dimanche à 09:33 Le 13/11/2024 à 02:28, Miles a dit : Quand il as appris qu'on aller le traiter dans le respect de la convention de Genève, il as paniqué... Et on peut le comprendre... Finalement, la seule faction qui traite ses prisonniers de guerre de façon honorable, ça reste les Tau (et même eux, je ne sais pas s'ils seraient prêts à laisser le bénéfice du doute à un Night Lord...). Ajout des retours de @gilian sur Necromunda ('Necromunda Underhive - Uncut Short Stories' ; 'Underhive' ; 'Uprising') et des nouvelles de l'Astra Militarum Week 2024'. 'The Battle For Dome Seven-Seven-Three', 'Pit Fights', 'Spider Daemons', 'Medecine Man', 'Retribution', 'Urban Legend' et 'Paradise' (J. Green) 'The Birth of Hunger' (D. Annandale) 'His Terrible Visage' (G. Kloster) 'Sludge Harbour Payback' (J. D. Hill) 'Low Lives' et 'The Last Voyage of Elissa Harrow' (D. Flowers) 'Banner-Jarl' (W. McDermott) 'Long Way Home' (F. Wiltgren) 'Cut and Gut' et 'Emp-rah’s Eye' (G. Haley) 'Wanted: Dead', 'Dead Drop' et 'A Common Ground' (M. Brooks) 'Dirty Dealings' (R. Harrison) 'Redemption' et 'Burned' (D. Hinks) 'Death’s Head' et 'Red Salvage' (J. Reynolds) 'Once a Stimm Queen' (R. MacNiven) 'Scar Crossed' (N. Kyme) 'Tattershield' (W. Crowe) 'The Strength of Symbols' (C. Harris) 'Those Without Mercy' (C. Davis) 'The Last Psyker' (S. Lawless) 'Exterminator' (M. Vincent) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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