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[40K][VO] Critiques Nouvelles Warhammer 40.000


Messages recommandés

Bonjour à tous et bienvenue dans cette revue de ‘Wolves of Fenris’, regroupement de sept courts formats dédiés aux Space Wolves et tous signés de l’aujourd’hui incontournable Chris Wraight. Lorsque ce livre a été publié par la Black Library en 2014, notre homme n’était toutefois pas encore le Seigneur de Terra qu’il est devenu par la suite, mais un jeune auteur ayant déjà signé quelques nouvelles et romans de GW-Fiction, dont un nombre assez conséquent consacrés aux fiers fils de Russ au cours des années 2012 et 2013. Regroupés dans ce petit volume, ces écrits constituent la première anthologie mono-auteur et pluri-franchises de la BL, bien avant que cette dernière ne déroule le tapis rouge à Dan Abnett (‘Lord of the Dark Millenium’). C’est ainsi.

 

Variant du format « 1000 mots » très en vogue à l’époque à la nouvelle de plus de quarante pages, les entrées de ‘Wolves of Fenris’ emmènent le lecteur depuis les prémices de l’Hérésie d’Horus jusqu’aux ténèbres plus récentes du 41ème millénaire. La figure bien connue de Bjorn, Space Wolf légendaire s’il en est, sert de fil rouge à cette déambulation martiale et velue, à travers trois microfictions illustrant la looooooooongue carrière du Space Marine le plus capé de l’histoire (enfoncé, Dante !). Souhaitons à Chris Wraight une même longévité (si possible en meilleure santé que son héros fétiche), et partons sans attendre sur les traces du rout pour quelques bagarres homériques dans le lointain futur.

Wolves of Fenris

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Bjorn: Lone Wolf [HH] :

Révélation

Bjorn_Lone Wolf

Sur une plaine volcanique de Velbayne, les Space Wolves sont engagés dans une féroce bataille contre un ost démoniaque, une préparation adéquate à leur future purge de Prospero (l’univers est bien fait tout de même). Bien que Leman Russ en personne ait fait le déplacement, la star du jour est Bjorn, surnommé le loup solitaire par le reste du Rout depuis que le reste de sa meute a été unsuscribed from life par un Buveur de Sang lors de la campagne de Gryth. Par un heureux hasard, le même démon majeur, reconnaissable à ses mèches blondes effet mouillé (j’imagine), est présent sur Velbayne, et Bjorn est bien décidé à régler ses comptes avec la bête canicide d’une manière définitive.

 

Nous suivons donc sa course folle, son triple saut, son enfonçage de cordon (le joueur Démons était un gros newb) et pour finir son combat acharné contre sa Némésis khorneuse et cornue, en même temps que notre héros jusqu’ici silencieux égrène les noms de ses frères d’armes défunts. Protégé par son statut de personnage nommé et renforcé par une myriade de buffs, Bjorn couche le Buveur en moins de temps qu’il faut à son Primarque pour vider un tonneau de mjød, pour l’honneur de ses morts et la gloire des Space Wolves. On voit qu’il n’a pas perdu la main…

 

Soumission très honnête de la part de Chris Wraight pour cette micro-nouvelle, qui montre à quel point les liens unissant les frères de meute sont forts chez les Space Wolves, et à quel point le jeune Bjorn était une brute de corps à corps. Il n’était pas possible de faire beaucoup mieux que ça en trois pages/1.000 mots, c’est donc une mission accomplie en ce qui me concerne.

 

Kraken [40K] :

Révélation

Kraken

La planète aquatique de Lyses, habituellement si paisible, est confrontée à un mystère inquiétant. Les stations de collecte d’algues parcourant la surface de son océan disparaissent les unes après les autres, éparpillées façon puzzle par une force mystérieuse. Les investigations menées par les enquêteurs locaux (Morren Oen et Preja Eim) ne donnant rien, un appel à l’aide a été envoyé par les Astropathes de Lyses, et l’Empereur, fidèle à sa réputation de générosité, a provaïdé. Un pu(iss)ant guerrier de l’Astartes est en effet arrivé depuis le vide intersidéral, dans sa Twingo1 grise cabossée : Kvara des Space Wolves. Incarnation testotéronée et cradingue de la figure du loup solitaire, le nouveau venu traîne son mal-être et sa lassitude de zone de guerre en zone de guerre depuis vingt ans, cherchant à se confronter à un monstre suffisamment coriace pour apaiser l’esprit des huit guerriers de sa meute qu’il a perdus au combat sur Deneth Teros. Préférant opérer seul, Kvara demande qu’on lui prête un pédalo (énergétique, bien sûr) et qu’on lui indique la direction de la dernière catastrophe, et il se chargera du reste. Intimidé par la carrure et par l’odeur de l’étranger, Oen accède à ses requêtes, mais prend soin de placer une balise GPS sous la coque du véhicule de courtoisie pour pouvoir suivre les faits et gestes du Space Marine.

 

Kvara, qui avant de boire au Canis Helix était chasseur de calmar-l’ermite colossal sur Fenris (le terme vernaculaire est hvaluri), et avant ça, apprenti sorceleur à Kaer Morhen, n’a aucun mal à traquer les mouvements de sa proie en fermant les yeux et humant la brise une fois arrivé sur les lieux du naufrage, ce qui est illogiq… bien pratique pour faire avancer le scénario. On va dire qu’il a pris la spécialisation « vieux loup de mer » lors de sa dernière formation professionnelle obligatoire. Pendant qu’il pédale à toute berzingue dans la direction que lui pointe son instinct infaillible, on a le temps pour un petit flashback, qui raconte comment, tout gamin, il s’était illustré en trépanant en solo un hvaluri lors d’une sortie en mer. Il avait pris un méchant coup sur la tête et s’était cassé le bras en glissant sur une bernacle mal fixée, mais cela en valait tout de même la peine, puisque ce haut fait avait attiré l’attention des Space Wolves, sans doute à la recherche d’ingrédients frais pour monter un buffet froid dans le Croc. La qualité des ingrédients, c’est important.

 

Retour à notre histoire : Kvara finit par arriver sur une autre plateforme, cette fois-ci intacte, mais suspicieusement calme. Comprenant que ça va commencer à barder, l’homme loup s’équipe de pied en cap, pendant que ses surveillants réalisent un peu tard qu’une station qui n’émet pas depuis dix jours, c’est assez suspect. Surtout quand un compte rendu quotidien est demandé. Comme l’explique le préposé aux commandes : « il y a trop à faire, je suis complètement sous l’eau ». Expression malheureuse puisque Preja Eim le prend au mot et le balance par-dessus bord2. Malgré tous leurs efforts, les vaillantes forces de l’ordre lysesiennes n’arriveront qu’après la bataille, laissant Kvara affronter seul, dans les ténèbres claustrophobiques de la station désertée…

 

Révélation

…des Hormagaunts. Ce qui est difficilement concevable quand on y réfléchit plus d’une seconde et demie, car la planète n’a connu aucun problème particulier pendant les cinq derniers siècles, ce qui ne colle pas tellement avec la possibilité d’une invasion tyranide. C’est pour cela qu’il est grand temps pour un nouveau flashback, qui explique cette fois-ci comment Kvara a perdu sa meute, occise par les forces du Chaos (dont un Terminator de Slaanesh assez peu commode) sur Deneth Teros. Traumatisé par l’expérience, le Chasseur Gris se fit Loup Solitaire, faisant graver les noms de ses frères disparus sur son armure pour ne jamais oublier son devoir envers eux. Tout cela est fort triste, mais n’explique pas comment les plateformes dérivantes de Lyses ont été détruites, sabotage hors de portée même des plus motivés des Hormagaunts. Il est donc temps pour le boss de fin de faire son apparition, et, ô surprise, il s’agit d’un Kraken.

 

Le combat qui s’engage, après que Popol le Poulpe ait ouvert une voie d’eau dans les niveaux sous marins de la plateforme, pile à l’endroit où se trouvait Kvara (c’est pas de chance, hein), voit le chasseur ultime se confronter à la proie suprême, affrontement aussi titanesque que foutraque dont le Space Wolf finit par sortir d’un vainqueur, grâce à une paire de grenades krak astucieusement camouflée au bout d’un appât irrésistible (son bras). Amputé d’un membre, blessé à de multiples reprises, gisant sur le plancher océanique et avec son casque qui se remplit rapidement d’eau, on se dit que Kvara est bon pour le Valhalla, mais ce serait faire fi du dévouement des Lysesiens, qui parviennent à le sortir de là et de l’eau pour le mettre sur un lit d’hopital (par contre après ils ne font plus rien car ils ont trop peur qu’il se réveille et leur foute des baffes). Après deux mois de coma réparateur, Kvara finit par émerger, et décide que son honneur, comme son enveloppe corporelle, est enfin lavé. Il est temps pour lui de reprendre sa place parmi le Vlka Fenryka… à supposer qu’il puisse conduire sa Twingo avec une seule main.

 

Drôle d’histoire que celle-ci, qui parvient être à la fois très satisfaisante d’un point de vue narratif, et beaucoup moins aboutie sur le plan de l’intrigue et du respect du fluff. Le principal reproche que je ferai à Wraight sera son utilisation complètement contrintuitive des Tyranides comme antagonistes de Kvara. Et là où cela est particulièrement dommage, c’est que son histoire aurait pu tenir debout s’il avait utilisé des Genestealers à la place de bêtes et « impossibles » Hormagaunts. Quant à la Némésis de notre Space Wolf, rien n’indique qu’elle soit un rejeton de la grande dévoreuse (ou alors j’ai raté un truc dans la description du combat), ce qui pose les questions, logiques, du « pourquoi ? » et « pourquoi maintenant ? ». Moins flagrants, mais tout aussi embêtants, les problèmes posés par le vaisseau spatial du héros et sa capacité miraculeuse à suivre les monstres marins (qui nagent donc profondément sous la mer, et ne laissent pas d’empreintes ou d’odeur à suivre…), empêchent de prendre trop au sérieux cette soumission d’un – à l’époque – jeune Chris Wraight, déjà conteur fort habile, mais scénariste maladroit. Il s’est amélioré depuis, mais ce ‘Kraken’ aurait mérité d’être rejeté à la mer par la BL le temps qu’il murisse un peu plus.

 

1 : Le descriptif qui est donné de l’engin laisse en effet à penser que ce dernier est trop petit pour accueillir d’autres passagers que son pilote et quelques Serviteurs. Donc pas de Navigateur. Ce qui est embêtant pour voyager dans le Warp.

 

2 : C’est pure invention de ma part, mais reconnaissez que ça aurait pu être approprié. Un peu d’humour dans une galaxie en guerre, ça ne peut pas faire de mal.

 

Iron Priest [40K] :

Révélation

Iron Priest

Olvar est un jeune guerrier de Fenris, décidé à rejoindre le Chapitre des Space Wolves par la grande porte : celle de la forge. Plutôt que de se contenter de taper dans l’œil d’un Prêtre Loup, comme l’aurait fait un impétrant banal, notre héros s’est donné pour mission de relever le défi de la forge, qui semble consister à traîner à proximité d’une montagne littorale (ça existe sur Fenris), jusqu’à ce qu’un loup fenrissien daigne passer à l’assaut, par l’odeur alléché.

 

Il convient ensuite de calmer les velléités anthropophages de la bête en lui défonçant le crâne avec l’arme tranchante et/ou contondante de son choix (une hache pour Olvar), avant de terminer par une réanimation en bonne et due forme du cadavre, que l’on peut pimper comme bon nous semble, grâce au matos de pointe mis à disposition par le Chapitre. Dans l’esprit, c’est un peu comme nos cours de techno de 3ème, le côté grimdark en plus.

 

Comme on peut s’en douter, Olvar réussit brillamment cette épreuve (même s’il se fait un peu mordiller la jambe au passage). Bien des siècles plus tard, celui qui se fait désormais appeler Ragnvald et est devenu Prêtre de Fer, se fait sauver d’une fin prématurée par l’intervention de son cyber caniche, alors qu’un berzerker de Khorne mal luné s’apprêtait à le hacher menu. Si le chien est le meilleur ami de l’homme, celui du surhomme est indubitablement le loup fenrissien zombifié…

 

Chris Wraight essaie mollement de nous intéresser à l’une des entrées les moins folichonnes du Codex Space Wolves (à mon humble avis) : le Prêtre de Fer, dans cette microfiction qui joue la carte de la surprise sans vraiment se donner les moyens de réussir sa sortie. C’est vrai que quatre pages, ce n’est pas beaucoup pour ménager un suspens digne de ce nom, mais quatre pages c’est bien assez pour cette nouvelinette qui ne restera pas dans les annales de la GW-Fiction ni dans celle du Croc.

 

Wolf’s Claw [HH] :

Révélation

Wolf's Claws

Les retrouvailles entre Space Wolves et Alpha Legion dans la nébuleuse d’Alaxxes se passent ou très mal, ou parfaitement bien, selon à qui on demande. Du côté des loulous, ce n’est pas la grande forme, et nous retrouvons le bon-mais-pas-encore-vieux Bjorn alors qu’il mène un assaut dans les coursives d’une frégate renégate avec quelques sous-fifres. Confronté à un ennemi de taille (un champion en armure Terminator), il reprend son souffle planqué derrière le comptoir avant de se ruer à nouveau au combat, et c’est le moment que choisit Chris Wraight pour nous balancer un petit flashback des familles.

 

Quelques heures plus tôt, et dans les entrailles du Hrafnkel, le même Bjorn cherchait une audience auprès du maître de la forge Slejek, sur recommandation de Leman Russ en personne. Le but pour l’impétueux Garde Loup était d’obtenir un coupe-file et bénéficier en urgence d’un appareillage sur son moignon de main gauche, perdue pendant l’Incendie de Prospero et bricolé au petit bonheur la chance depuis. Englués dans leur campagne contre l’Alpha Legion, les Space Wolves ont bien besoin de disposer de tous leurs champions et meneurs en pleine possession de leurs moyens, et Bjorn ne doute donc pas que sa demande trouve une oreille attentive de la part de Slejek… Mais en cela, il avait bien tort.

 

L’irascible et incorruptible Prêtre de Fer rabattit en effet le caquet du jeune loup en lui rappelant qu’il n’avait pas que son cas à traiter, et qu’avec une main encore attachée à son poignet et des jambes en parfait état de marche, il était loin d’être le plus à plaindre de la meute. À défaut de s’armer d’une prothèse en adamantium dans les plus brefs délais, il fut recommandé à notre héros de s’armer de patience et de prendre un ticket à l’entrée de l’arsenal, un Serviteur ne tarderait sans doute pas à venir s’occuper de son cas.

 

C’était cependant mal connaître Bjorn, dont le respect pour les procédures ne fit jamais partie des points forts. Avisant un gantelet monté de griffes éclairs gardé en réserve pour un commanditaire mieux organisé que lui, il « convainquit » un serf de le lui monter en bout de bras, et c’est avec cette griffe de loup que Big B. réalise une trachéotomie d’urgence sur l’Alpha Terminator qui lui barrait la route quelques instants plus tôt. Même s’il serait indélicat de conclure notre propos par la mention a star is born, on peut au moins reconnaître que ce moment marque le début d’une longue et fructueuse collaboration entre un (sur)homme et une machine. Qui se poursuit d’ailleurs encore, plus de dix millénaires plus tard…

 

Clairement un filler dans l’épopée hérétique des Space Wolves, et même dans la saga de Bjorn, ce petit ‘Wolf’s Claw’ est néanmoins assez sympathique car il permet à Chris Wraight de dépeindre le côté impulsif et rebelle de son héros manchot, pour lequel ni « non » ni « plus tard » n’est une réponse. Pas indispensable mais plutôt bien fait.

 

Wulfen [40K] :

Révélation

Wulfen

Dans la forteresse de très haute sécurité du Seigneur Inquisteur Coteaz, l’Inquisitrice (junior) Alisa Damietta a été chargée de mener l’interrogatoire de routine du Sergent Mattias Morbach, Cadien déserteur ayant rejoint une armée de cultistes (toujours impériaux, pour changer) baptisée la Lame du Crédo, dont le grand projet a été de conquérir un monde… démon. Lumineuse et heureuse idée, comme vous pouvez vous en douter.

 

A la demande insistante de Damietta, Morbach raconte ses souvenirs de cette piteuse expédition dont il fut l’un des seuls rescapés, et au cours de laquelle il se trouva confronté à une horde de Sanguinaires bien décidés à apprendre à l’envahisseur que la planète Voidsoul resterait farouchement indépendante. Emporté par ses émotions et toujours profondément traumatisé par l’expérience, Morbach attaque l’Inquisitrice par surprise, la confondant sans doute avec la cousine de Valkia la Sanglante et forçant notre héroïne à lui mettre un coup de crosse sur la tempe pour lui apprendre la bienséance. A toute chose malheur est bon car ce contact non désiré permet à Damietta de localiser puis d’extraire de l’épaule du prisonnier groggy une griffe oubliée par l’équipe médicale en charge de la quarantaine à laquelle l’immuno-déprimant Coteaz soumet tous ses invités. Après avoir établi que ce corps étranger n’était pas souillé par le Chaos (et même étonnamment propre, si on considère l’état de Morbach au moment de son extraction), il est temps pour l’Inquisitrice de faire son rapport au Big Boss.

 

Ce dernier, aussi grincheux et conciliant qu’à son habitude, refuse tout net de repousser l’exécution programmée de Morbach, comme le proposait une Damietta persuadée qu’elle pourrait tirer des informations intéressantes de ce sujet plutôt coopératif et disert. Malgré cette rebuffade, et le respect et la crainte qu’elle éprouve envers son mentor, l’Inquisitrice décide tout de même d’aller rendre une nouvelle visite au déserteur au cœur de la nuit, afin de connaître la suite et la fin de son histoire.

 

Réveillé en sursaut par un cocktail de stimulant et une canette de Redbull, un Morbach un peu hébété reprend son récit et raconte à sa confidente comment il a été sauvé in extremis par l’arrivée de créatures bestiales menées par un colosse barbu au noble visage, qui sont tombés sur les Démons comme la misère sur le bas monde et leur ont mis une dérouillée sans merci. C’est à cette occasion que le renégat a hérité de l’estafilade à l’épaule remarquée par Damietta, l’intervention salutaire du Wulfen (car c’en était un, évidemment) pour le mettre à l’abri d’un horion fatal de Sanguinaire n’ayant pas été sans conséquence.

 

Pour Damietta, c’est une information absolument cruciale, et elle se hâte hors de la cellule de Morbach pour plaider à nouveau sa cause auprès de Torquemada, qui aura sans doute un nouvel avis sur la question grâce à cet éclairage inédit de la campagne de Voidsoul. Elle n’a cependant pas le temps d’aller loin avant que l’éclairage tombe mystérieusement en rade dans la forteresse, et que des bruits suspects se mettent à résonner à proximité. Revenant sur ses pas pour traquer l’origine de ces échos mystérieux, Damietta croise fugacement le chemin d’un Wulfen en vadrouille, qui esquive sans problème ses tirs en état d’alerte et accomplit ce qu’il était venu faire avec ses camarades poilus : évacuer les survivants de Voidsoul, très probablement davantage pour garder l’existence de la 13ème Compagnie des Space Wolves secrète que par grandeur d’âme.

 

La nouvelle se termine sur la grosse colère de Coteaz, furieux que son chez lui ait été envahi par des malotrus malgré le fric de dingue claqué en protection en tout genre, et sur le concert de hurlements que les Wulfens taquins donnent à l’extérieur de la forteresse de l’Inquisiteur pour lui faire les pied. Mais peut on empêcher des hommes loups de hurler à (et sur) la lune, hein ?

 

Contrairement à ce qu’on pouvait attendre d’une nouvelle avec un tel nom, le Wulfen se fait rare dans cette courte histoire proposée par un Chris Wraight plus inspiré par l’Inquisition (et le célèbre Torquemada Coteaz, dont c’est ici la seule apparition dans une œuvre de la Black Library, à ma connaissance) que par les Space Wolves. On peut arguer que les membres de la 13ème Compagnie sont par nature élusifs, et que Wraight n’est pas le premier à les suggérer plus qu’à les décrire dans ses propos (voir ‘Hunter/Prey’ et ‘Engage the Enemy’), même s’il a été moins timide dans ‘Leman Russ : The Wolf King’, dans lequel les loups garous énergétiques jouent un rôle majeur. 

 

Si ce traitement ne me déplaît pas dans l’absolu, le propos de ce ‘Wulfen’ oscille cependant entre le très commun, l’inexpliqué (pourquoi la 13ème Compagnie irait s’embêter à récupérer quelques Gardes Impériaux renégats dans une forteresse inquisitoriale ?), et n’a débouché sur rien de concret en matière d’arc narratif, autant d’occasions manquées à mes yeux. J’aurais bien aimé que la BL prenne la balle au bon et mette en place une rivalité entre l’inflexible Coteaz et les plus borderline et poilus des Space Wolves, mais cela n’a pas été le cas, pour autant que je puisse le dire. On sera donc pardonné de laisser ce ‘Wulfen’ dans son cul de sac narratif et de se consacrer à de la prose plus marquante.   

 

Failure’s Reward [40K] :

Révélation

Failure's Reward

Tarolf est ce qu’on peut considérer comme un loser du 41ème millénaire, ou plutôt, un lo(up)ser. Né sur la planète Fenris, il a tenté pendant sa jeunesse de rejoindre les fiers Guerriers Célestes (aussi connus sous le nom de Space Wolves par l’Administratum) mais quelque chose s’est mal passé pour lui pendant le sévère processus de sélections des aspirants du Chapitre le plus cabotin de l’Imperium. On ne saura jamais ce qui est parti en cacahouète pour le pauvre Mister T. mais toujours est-il qu’il s’est fait recaler. Heureusement, les Space Wolves ont une fibre sociale bien connue et ont proposé au candidat malheureux de servir l’Empereur d’une autre manière qu’en zlatanant ses ennemis à travers la galaxie, et Tarolf est donc devenu assistant armurier dans les forges du Croc.

 

Comme il nous le raconte avec ses propres mots (assez simples, car il est probable que les Prêtres Loups l’aient un peu lobotomisé sur les bords pour s’assurer de sa docilité1), sa tâche consiste à customiser des genouillères d’armures énergétiques, afin que les Space Wolves puissent guerroyer avec le style flamboyant pour lequel ils sont réputés à travers tout l’Imperium. Free hand de dragon, de wyrm, de troll ou de loup : Toralf est un as du poinçon, de la cire et de l’acide, et même s’il reconnait sans mal que le moindre boulot peut lui prendre des mois (ce qui est long tout de même quand on considère la taille de la pièce), l’important est d’assurer un rendu irréprochable. La qualité totale, que voilà une belle doctrine !

 

Chris Wraight lorgne clairement du côté des encarts fluff des Codex et suppléments de jeu de rôle avec ce contemplatif ‘Failure’s Reward’, qui décrit avec un luxe de détails le quotidien d’un des milliers de serfs anonymes qui triment pour le compte des Space Wolves. Pas d’intrigue passionnante ou de conclusion tonitruante à attendre ici, seulement la réalité terne, assez triste et souvent violente du 41ème millénaire, « filmée » à hauteur d’homme (ou d’humanoïde, un aspirant Space Wolves n’ayant pas un physique ordinaire). Assez proche dans l’esprit du ‘Sacrifice’ de Ben Counter, qui était une autre bonne surprise du corpus de 40K.

 

1 : Et fait stériliser pour les mêmes raisons, mais en cela il ne diffère sans doute pas des recrues confirmées du Chapitre…

 

Bjorn: The Fell-Handed [40K] :

Révélation

Bjorn_The Fell-Handed

Bjorn contre le Buveur de Sang anonyme, 3ème acte. Après les affrontements s’étant déroulé lors de la Grande Croisade, et racontés dans ‘Bjorn: Lone Wolf’ par le même Chris Wraight, il est temps pour les deux ennemis jurés de remettre ça. Cette fois-ci, cela se passe sur la planète salée de Moreal, et près de dix millénaires après la dernière empoignade entre l’homme et le démon. Si ce dernier n’a pas pris une ride, ce qui est logique pour une entité de l’Immaterium, le passage des années a été plus cruel envers Bjorn. Confiné dans son caisson de Dreadnought depuis une petite éternité, l’ancien confident de Leman Russ n’est plus que l’ombre de son ancienne gloire, même s’il impressionne toujours autant les nouvelles générations de Space Wolves ayant l’honneur de combattre à ses côtés.

 

C’est d’ailleurs de la bouche du skjald d’une des escouades de Chasseurs Gris envoyées sur Moreal pour castagner du chaoteux que nous apprenons comment ce troisième tête à tête s’est déroulé. Témoin de l’affrontement titanesque entre le Dreadnought et le Démon Majeur, Finnvid a pu constater que le vioque avait toujours bon pied bon œil, compensant par sa résistance et son inflexibilité la perte de sa vitesse et de sa férocité légendaires.

 

Bien que mis à terre par sa Némésis, le Buveur du Sang remporta toutefois une victoire morale en faisant remarquer à un Bjorn un peu confus sur ses vieux jours qu’il avait oublié un de ses camarades de meute. Et en effet, quand vint le moment de la mise à mort, le vétéran ne put se rappeler le nom de Hrani. La vieillesse est un naufrage. Très troll sur les bords, le démon consola l’aïeul en lui indiquant que, lui, n’avait pas oublié, et qu’il était donc le seul être de la galaxie à se souvenir de ce frère d’armes de Bjorn. Malaise malaise…

 

Notre histoire se termine donc de manière ambivalente : bien que les Space Wolves aient vaincu leurs ennemis et que Bjorn ait inspiré ses petits frères au combat, ce trou de mémoire ennuyeux, et la rage et la honte manifestes du Dreadnought devant la faillite de la dernière chose qui lui reste : sa mémoire, achèvent la campagne de Moreal sur un constat mitigé. Bjorn lui-même n’est pas éternel, malgré ce que les Space Wolves (et Games Workshop) choisissent de croire…

 

Chris Wraight conclut de belle manière, et de façon douce-amère, son cycle bjornesque avec ce ‘The Fell-Handed’, contrepoint parfait aussi bien sur le fond que la forme du ‘Lone Wolf’ de l’Hérésie d’Horus. C’est très bien trouvé de sa part de mettre l’accent sur la sénescence de son héros pour permettre à ce dernier d’évoluer par rapport à ce qu’il était des millénaires plus tôt, et sachant que son armure en scenarium feuilleté le met à l’abri de toute disparition définitive (pour le moment). Je ne suis pas un grand fan des microfictions de la Black Library, mais je dois reconnaître que ce diptyque vaut vraiment le coup, pour peu qu’on réalise ce que Wraight avait voulu faire avec ces deux histoires1.

 

1 : Ce qui est loin d’être évident car elles n’appartiennent pas aux mêmes franchises, et n’ont été regroupées que dans le calendrier de l’Avent 2013 et dans Wolves of Fenris’…   

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***

 

Et voilà qui conclut cette revue de ‘Wolves of Fenris’, recueil peu spectaculaire mais assez agréable à parcourir, et dans lequel Wraight montre qu’il a le talent et le métier nécessaires pour livrer avec consistance des nouvelles très convenables. Pour moins de 6€, la proposition est fort honnête, et tout amateur de littérature Space Wolves devrait songer à enrichir sa collection de ce petit ouvrage.

 

Schattra, "Wolves, in spaaaaaaaaaaaaaaaaaaace"

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  • 3 semaines après...
Le 18/03/2024 à 01:12, Kaptain a dit :

Très sympa la dernière. :)

 

Merci pour le retour Kaptain ! J'avais ce petit recueil sous la main, il fallait bien que je publie les critiques un de ces jours ! :D

 

Je reviens aux affaires avec des nouvelles inédites proposées par la Black Library dans le cadre de la Space Marine Successor Chapters Week. Sept nouvelles à chroniquer, et ça commence tout de suite avec le retour de Jon Flindall.

 

Death's Toll - J. Flindall :

Révélation

Death's TollLorsqu’une quinzaine de Space Marines débarque sans prévenir dans le bunker désaffecté qu’il partage avec les seuls deux autres notables du planétoïde minier Dispassion n’ayant pas choisi de coopérer avec l’envahisseur T’au, le Maître de la Maintenance (Gordus) Marahn, alias Triple M, pense que ses prières ont été exaucées par le miséricordieux Empereur. Il se voit déjà bombardé Gouverneur (ou au pire, triumvir) en récompense de sa loyauté sans faille envers Terra, une fois que les invincibles Anges de la Mort auront botté le derche bleuté des Xenos invasifs, ce qui ne saurait trop tarder, pas vrai ? En cela, il n’a pas tout à fait tort, mais il se berce tout de même de malheureuses illusions, car au 41ème millénaire, aucune promotion ne s’obtient depuis le confort de son canapé. Lorsque les Iron Lords du Chapelain Endarcha et du Sergent Caliden repartent en petites foulées en direction du centre névralgique de Dispassion, une fois les schématiques conservées par Marhan dûment consultées, c’est donc avec ce dernier comme accompagnateur, et tant pis s’il a des petites jambes et des poumons de hamster asthmatique. Un peu de cardio pour s’entretenir, c’est important.

 

Comme on peut se l’imaginer, le périple des Space Marines et de leur guide/otage/ballon de DreadBall (au bout d’un moment, Marhan se fait tout bonnement porter par l’aimable Intercessor Pelassia) n’est pas de tout repos, et après s’être mis en jambe en massacrant quelques Guerriers de Feu mal réveillés et leurs auxiliaires humains, les Astartes se retrouvent confrontés à un cadre d’Exo-Armures autrement plus coriaces. Transbahuté sans ménagement de corridors en impasses, Marhan croit à de nombreuses reprises sa dernière heure arrivée, mais grâce au sacrifice de sa nounou énergétique et à l’intervention minutée de Caliden pour lui remettre le gantelet dessus au moment où il allait se faire coincer par la patrouille, Triple M parvient en un seul morceau devant la porte blindée du terminal central de Dispassion. Ses « protecteurs » avaient en effet besoin de son code génétique pour accéder à leur objectif, ce qui explique la prévenance inhabituelle dont ils ont fait preuve envers un simple mortel…

 

Révélation

…La gentillesse toute relative des Iron Lords prend cependant fin dès que les survivants accèdent aux terminaux de la station. Contrairement à ce qu’avait espéré Marahn, les Space Marines n’ont pas de temps à perdre avec une reconquête en bonne et due forme de Dispassion, quand une dépressurisation brutale du planétoïde suffira amplement à débarrasser ce caillou minable des envahisseurs et de la population humaine qui a commis l’impardonnable crime de coopérer avec ces derniers.

 

Même si cela plus de trois millions1 de mineurs à une mort horrible, l’Imperium ne manque pas de main d’œuvre et d’ici à quelques mois, la colonie aura repris une activité normale, avec Marahn comme nouveau patron des opérations. C’est ce qu’on appelle un win win pour les principiels Iron Lords, et un ouin ouin pour le fragile Marahn, qui finit tout de même par s’exécuter avant que de ne l’être lui-même par ses gros copains en céramite. Charité bien ordonnée…

 

Après avoir tâté du White Scars dans sa première soumission pour la Black Library (‘Confession of Pain’), Jon Flindall nous revient avec une nouvelle histoire de Space Marines frappée du sceau du sacrifice et du nihilisme, et tout aussi satisfaisante que son coup d’essai. En plus de nous servir une histoire grimdark en diable, dans laquelle le sujet impérial lambda n’est qu’une variable d’ajustement plus ou moins (mais toujours) remplaçable, et dont le but ultime est systématiquement de se sacrifier pour permettre à l’Imperium de se perpétuer2, Flindall se et nous fait plaisir en faisant contraster la profonde inhumanité des serviteurs de l’Empereur avec le (relatif) progressisme des T’au, qui osent améliorer la vie des forçats de Dispassion grâce à leurs machines sophistiquées. Et puis quoi encore ? Les 35 heures, les congés payés et le Pass Navigo ? BANDE DE COMMUNISTES !!!

 

J’ai également apprécié les détails fluff que l’auteur livre sur son Chapitre d’adoption, les farouches, inflexibles et xénophobes Iron Lords, dont la légendaire poigne de fer est amplement confirmée dans ces quelques pages. Ce n’est pas (encore) assez pour placer ces descendants des Iron Hands parmi mes Chapitres de prédilection – un classement évidemment trusté par mes chers Angels Penitent – mais Flindall se tire de manière honorable de cet exercice faussement simple qu’est la nouvelle de Space Marines d’action.

 

1 : 3,4 millions comme le souligne l’impavide mais techniquement correct Caliden. Parce qu’il y a des choses avec lesquelles on ne peut pas rigoler.

 

2 : C’est vrai aussi bien pour les mineurs de Dispassion que pour les Space Marines des Iron Lords, et je trouve ça approprié.

 

Schattra, "Iron Iron, petit patapon" (comptine des Astres de Grendl)

Modifié par Schattra
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Je poursuis avec désormais un jour de retard mais toujours un moral intact avec une petite incursion du côté du lore des Angels Vermillion, le Chapitre le plus taciturne de la Sangui Family.

 

The Blooded - D. McDougall :

Révélation

The BloodedSur la planète de Glabia(n), le sergent Varis Ukter du 51ème Keava(n)1 se trouve confronté à un Balrog ennemi plus fort que lui lorsque la position qu’il défend avec son escouade de sidekicks tous moins mémorables les uns que les autres – et donc littéralement innommables – se retrouve assaillie par la Death Guard. Comme on peut s’y attendre, l’affrontement ne tourne pas en faveur de nos braves Gardes, qui, courageux mais pas téméraires (surtout après la mort du dernier Commissaire du secteur), décident de battre en retraite vers des cieux plus cléments et des atmosphères moins viciées.

 

Malheureusement pour Varis et ses survivants, leur course effrénée vers les lignes arrière n’est pas suffisante pour distancer les grandes enjambées flegmatiques des Prouteux, qui déciment et même plus les bidasses éperdues jusqu’à ce que seuls le sergent et ses deux soldats les plus « notables » (la tireuse d’élite et le radio) restent debout. La messe serait-elle cuite pour nos braves Kevins Keavanniens ?

 

Non ! (Vous ne vous y attendiez pas, pas vrai ?) Car du ciel tombe soudain le Sergent Itarus des Angels Vermillion, accompagnés de son escouade de Vétérans Vanguard et du Prêtre Sanguinien Malev, et sa première action est de faire une Chuck Norris au Death Guard qui était en train de baver sur les rouleaux du pauvre Varis2, prélude à une baston aussi violente que brutale, mais qui a au moins le mérite d’apprendre au lecteur à faire un compte à rebours. On reconnait bien là la fibre pédagogique des Blood Angels et de leurs descendants.

 

Quand la poussière retombe, Itarus et les siens ont prévalu, et bien que le Sergent se fasse embêter par ses canines à cran d’arrêt, qui menacent de lui perforer la lèvre inférieure dès qu’il a le malheur de penser au terme « sang » (ce qui arrive assez fréquemment dans cette profession, je vous prie de le croire), il garde suffisamment de self control pour ne pas décapsuler les trois mortels concussés et traumatisés qu’il a contribué à sauver. Au contraire, un début de camaraderie s’installe entre humains et surhumains (j’en veux pour preuve qu’Itarus répond aux questions qu’on lui pose sans avoir l’air grognon), mais cette bromance naissante est tuée dans l’œuf par la poussée de bubons que les comparses de Varis développent quelques minutes après la fin des combats. Saleté de masques à oxygène pas étanche. Contraints et forcés, les Space Marines accordent la miséricorde de l’Empereur aux Gardes condamnés avant que ces derniers ne passent corps et âme à Nurgle, ne laissant que Varis comme seul survivant de cette journée mouvementée du côté de l’Astra Militarum. La Garde meurt, comme on dit.

 

Ce n’est pas toutefois la fin pour le sergent éprouvé, qui obtient comme lot de consolation « l’honneur » d’être sélectionné par Malev pour un voyage vers Corinal, monde chapitral des Angels Vermillion, afin de participer à la cérémonie du Sorrowing, ce qui se traduit par Lamentationage Merci pour votre sacrifice Projet X trotro cool dans le dialecte local. La nouvelle se termine sur le départ des Space Marines et des heureux élus qu’ils ont kidnappés conviés à cet événement très select. J’adore les histoires qui se terminent bien…

 

David McDougall rate quelque peu ses débuts dans la GW-Fiction avec ce pataud ‘The Blooded’, qui s’avère être une longue succession de scènes d’action tout à fait quelconques (Garde Impériale vs Zombies de la Peste ; Garde Impériale vs Death Guard ; Angels Vermillion vs Death Guard), culminant par la mise en situation à demi-mots de la soif de sang littérale et codifiée de ce Chapitre. Manque de bol, l’auteur passe alors de la brutalité primaire aux références destinées aux seuls fins connaisseurs du fluff des Angels Vermillion, ce qui forcera les autres (la grande majorité du lectorat, je gage) à se rendre sur le Lexicanum pour avoir la confirmation du triste mais glorieux sort qui attend Varis Ulker et les autres survivants « récoltés » par les Space Marines rougeauds.

 

Certes, la nature et le déroulé du Sorrowing ne surprendra pas des masses les lecteurs de cette nouvelle – qu’ils soient familiers du lore des Blood Angels, ou simplement capables de déceler la subtile aura sanguinaire qui s’exsude d’Itarus et consorts – mais on aurait pu attendre un peu plus de maîtrise de la part McDougall sur ce point, l’un des objectifs de ‘The Blooded’ restant de se familiariser avec un Chapitre relativement méconnu par rapport aux iconiques Blood Angels. Espérons qu’il fera mieux la prochaine fois.  

 

1 : Vous n’aurez pas mon « n » (en fait je ne sais pas si c’est le nom de la planète qui se termine comme ça ou si c’est la déclinaison adjectivale qui donne ce résultat… ma vie est passionnante).

 

2 : En même temps, c’est normal qu’un adepte du Dieu de la Maladie s’intéresse aux varices, vous me direz.

 

Schattra, premier sang

Modifié par Schattra
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Troisième soumission de cette semaine placée sous le signe de la succession (une bonne série, à ce qu'on dit), avec le retour de R. S. Wilt et des Howling Griffons, dans cet ordre.

 

The Guns of Enth - R. S. Wilt :

Révélation

The Guns of EnthLe monde d’Enth est renommé pour deux choses : le miracle enthien (je ne sais pas ce que c’est, don’t ask), qui l’a catapulté dans la catégorie très select des mondes reliques il y a plusieurs millénaires, et les batteries stellaires qui y ont été installés pour protéger la planète des invasions. Plus belle alliance du sabre et du goupillon ne s’est pas vue depuis la dernière édition des plus grands classiques de Jean Ferrat, au début du M3 (Malcador avait une cassette bootleg dans son appartement de Terra).

 

Le problème, c’est que ce même monde d’Enth a été balayé par une vague de mécontentement envers le juste et noble et pur règne de Pépé, et a donc fait cession de l’Imperium, ce qui ne peut être toléré par ce dernier. Parmi les forces dépêchées par les Hauts Seigneurs pour reprendre la planète, on trouve les Howling Griffons du Sergent Metis, qui commencent la nouvelle en fâcheuse posture après que leur Drop Pod se soit fait sévèrement ébrécher par le tir d’un des macro canons précédemment nommés. Fort heureusement pour les Astartes, la carlingue de leur appareil ne vient pas de chez Boeing, et résiste donc assez longtemps à la pression atmosphérique pour que Metis parvienne à poser le doigt sur le bouton « scenarium » du tableau de bord, permettant au Techmarine Ciderine de faire se poser l’engin de manière rude mais courtoise au milieu d’une banquise balayée par le blizzard.

 

À peine descendus de leur cocon blindé, les Howling Griffons se font charger par une escouade d’Ogryns qui passait non loin de là, et subissent quelques pertes additionnelles (en plus des trois frères qui s’étaient fait aspirer hors du Drop Pod cinq secondes avant le début de la nouvelle), le temps que Metis s’échauffe convenablement et écartèle – vu son héraldique, c’est fluff – les Abhumains avec l’efficacité qu’on peut attendre d’un Space Marine en rogne.

 

Ceci fait, les survivants partent en direction de leur objectif : la batterie de macro canon qui a esquinté leur véhicule de fonction, située à onze kilomètres de là, et qu’ils ont pour ordre de capturer, et non de détruire, à la demande expresse de leurs alliés et néanmoins bullies que sont les Fire Angels et les représentants de l’Adeptus Mechanicus présents sur zone, tous convaincus qu’il serait criminel autant que sacrilège de détruire les canons d’Enth pour une raison aussi prosaïque que sauver des vies de soldats impériaux. Sans doute trop polis pour son propre bien, la team sang et or a accepté de jouer une mission de capturer et tenir plutôt qu’un scénario de sabotage, comme elle souhaitait initialement le faire. Trop bon, trop c*n, trop griffon.

 

Quelques minutes plus tard, Metis et ses hommes parviennent à proximité de leur objectif, et tirent parti de la tempête de neige qui réduit la visibilité à peu de chose pour tenter et réussir un groupé pénétrant à travers le cordon de Forces de Défense Planétaire stationné devant la batterie. Les choses prennent toutefois un tour fâcheux lorsque le frère Neligo se retrouve brièvement sous le feu de bolters non identifiés, et que l’escouade se retrouve par suite de cela confrontée à un spectacle de désolation juste devant l’entrée du complexe, autant de signes semblant indiquer que d’autres Astartes rôdent également dans le coin, et sans doute pas animés de nobles intentions…

 

Révélation

…Ce pressentiment est tragiquement confirmé peu de temps après cela, lorsque les Howling Griffons se retrouvent pris dans une fusillade mortelle pour la plupart d’entre eux, alors qu’ils étaient occupés à désactiver les explosifs installés par une tierce partie inconnue sur les affûts des canons. Grâce à son statut de héros exalté et au sacrifice de ses camarades, Metis parvient presque à portée du tireur embusqué qui s’amuse à faire du tir au griffon, mais se fait paralyser par une bombinette à fumée toxique avant d’arriver à distance d’engagement. Comme vous vous en doutez sûrement, il n’y a que l’Alpha Legion pour maîtriser cette arme de ninja, et on apprend au détour d’une ligne que le sniper-sapeur n’est autre que le fameux Exodus… celui-là même que l’on avait croisé dans ‘Recriminant’, du même auteur, quelques temps avant la publication de cette nouvelle. Nous sachons.

 

Malheureusement pour Metis, qui avait juré sur son honneur et celui de son Chapitre de reprendre les canons d’Enth, l’histoire se termine de façon plutôt abjecte. Il se réveille attaché à une table d’opération, entouré par les formes comateuses et/ou décédées de ses frères d’armes, dans ce qui ne peut-être qu’un laboratoire clandestin de l’Alpha Legion. On apprend au hasard d’une conversation hors champ entre un Apothicaire renégat et un dénommé Lenge que les Fire Angels tiennent les Howling Griffons pour responsables de la destruction des macro canons orchestrée par l’Alpha Legion, double effet kiss cool dans les manigances arachnéennes de cette faction d’électrons libres. Metis de son côté finit notre histoire avec le visage proprement découpé et le cerveau à vif, prélude à un probable reconditionnement à des fins hérétiques. On ne peut pas gagner à chaque fois.

 

R. S. Wilt donne plus de profondeur à son arc (puisque maintenant, on est sûr que c’en est un) Exodus dans ce très satisfaisant ‘The Guns of Enth’, qui en plus de permettre de mieux comprendre les événements de ‘Recriminant’, se révèle être une nouvelle d’action nerveuse, prenante et sans pitié (et où les bolters font vraiment mal, ce qui est toujours plus sympa), à l’aune de ce que Steve Parker avait pu nous proposer dans ses travaux sur la Deathwatch il y a quelques temps. Pour ne rien gâcher, on a le droit à un vrai twist final pour conclure le récit, ce qui n’est pas donné à toutes les nouvelles de GW-Fiction.

 

Si je devais chipoter un peu, je pourrais souligner que Wilt en fait vraiment beaucoup dans sa mise en avant des organes supplémentaires des Space Marines (depuis la glande de Belcher – un classique du genre – jusqu’à la Neuroglotte, en passant par le Multipoumon et le Mucranoïde, c’est une démonstration), mais ce serait pinailler. ‘The Guns of Enth’ est une vraie bonne nouvelle de Space Marines et de 40K, et donne définitivement envie de suivre la suite des aventures de l’insaisissable et insondable Exodus.

 

Schattra, "Ohohoho, the guns of Brixt- ENTH"

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Le week-end se termine et je poursuis ma revue des nouvelles de la semaine (maintenant terminée :P) des Chapitres Space Marines cadets. J'ai été plus rapide dans mon jeune temps, mais j'en viendrai à bout.

 

Tally of Slaughter - M. A. Fenech :

Révélation

Tally of SlaughterOù il sera question de la traque menée par le Death Speaker (Chapelain) Razel des Executioners, et de sa quête personnelle de pénitence, consistant à l’élimination totale, entière et définitive d’une faction d’Astral Claws lui étant particulièrement odieuse, les Ushmengar du félon Kalag. Si vous vous demandez ce qu’a fait ledit Kalag pour mériter une telle ire de la part de notre héros, sachez qu’il a participé à l’abordage du Pyre of Glory pendant la Guerre de Badab, conflit auquel les Executioners ont pris part du côté des Astral Claws, mais en respectant des standards moraux bien plus élevés que ceux de leurs alliés. Ainsi, lorsque les Astral Claws firent mine d’aller piller les stocks de glandes progénoïdes gardées en réserve sur le Pyre of Glory, les Executioners se retournèrent contre eux pour infraction aux règles de bienséance. Bros before pros, comme on dit.

 

Cette traque acharnée a mené Razel et sa suite, constituée d’une quinzaine de Space Marines lambda et de l’Epistolier Igikura, alias Miniigi (c’est le seul de la bande à ne pas être un Primaris, le Librarium du Chapitre ayant jugé trop risqué de le laisser traverser le Rubicon, même avec des brassards), sur le monde de Binyaamem, atrocité recouverte de lave en fusion et de gravats mouvants, où Kalag a pris d’assaut un complexe du Mechanicus pour le compte de son patron, Vashtorr l'Arkifane. Après avoir occupé tout son trajet à nieller le nom de ses camarades défunts sur sa nouvelle armure, selon la tradition de son Chapitre, Razel se rend sur le pont du Methuselah pour faire un petit discours mi-exposition pour le lecteur, mi-motivation pour ses grouillots, et tout ce beau monde embarque en direction de la bagarre qui les attend en contrebas.

 

Gardée par une cohorte de Skitarii héréteks et une horde de mutants difforme, la base de Kalag est rapidement pénétrée par les Space Marines vengeurs, qui se taillent un chemin sanglant dans les mobs de bas niveau, et règlent tout aussi rapidement leur compte aux mini boss que sont les Ushmengar laissés en arrière-garde par le grand vilain méchant. Lorsque ce dernier apparaît enfin, c’est accompagné de sa sphère armillaire custom, dont on ne saura jamais à quoi elle sert à part donner très mal à la tête à Miniigi. On peut toutefois raisonnablement supposer que sa destruction ne ferait pas plaisir à Vashtorr, et c’est pour cela que Razel décide fort logiquement de la matraquer à coups de crozius, pendant que l’Epistolier tient vaillamment mais difficilement tête à Kalag Criminel. Comment cet affrontement palpitant va-t-il se finir ?

 

Révélation

…Précisément comme on pouvait s’y attendre (donc la balise spoiler ne sert à rien, mais je suis un drama queen en mon for intérieur). L’héroïque Miniigi se sacrifie héroïquement pour donner à un Razel surpassé par les pouvoirs impies de son adversaire les ressources nécessaires à la destruction de la sphère et de sa Némésis (ce qui passe, et ce n’est pas une blague, par une recharge express du crozius du Death Speaker, qui menaçait de tomber en rade de piles), notre héros survolté sort une combo kitu digne des plus grands nanars d’action des années 80, et le combat est remporté par les gentils l’Imperium.

 

Notre propos se termine sur le pont du Methuselah, où les Executioners rendent hommage à leurs disparus en faisant des tas avec les armes et armures pris à leurs ennemis (c’est touchant mais ça doit prendre une place folle), pendant que dans le Warp, Vashtorr interrompt un instant ses manigances cosmiques pour jurer de se venger des Space Marines qui ont bousillé son projet de recherche de 3ème, lorsqu’il n’était encore qu’un jeune et fougueux démon. Affaire à suivre.

 

Débuts peu marquants pour Mark Anthony Fenech (et Vashtorr, pour autant que je puisse le dire) dans la GW-Fiction avec ce ‘Tally of Slaughter’, Space Marinade d’action sacrifiant sur l’autel des scènes de baston vues et revues, et pas franchement bien mises en scène, qui plus est. C’est d’autant plus dommage que le début de l’histoire, avec ses références au fluff des Executioners depuis la Guerre de Badad, laissait envisager une nouvelle un peu plus ambitieuse et immersive que ce dont nous avons hérité au final.

 

On peut se consoler/laisser une chance à l’auteur en remarquant que ‘Tally of Slaughter’ se termine sur une indication assez transparente que Vashtorr n’en a pas terminé avec Razel et ses comparses, ce qui sous-entend que la nouvelle aura droit à une suite, mais je ne suis pas sûr que la suite en question réhabilitera ce court format, qui rejoint donc la pile « meh » du catalogue de la Black Library. Si vous cherchez des histoires où le grand méchant est un forgeron démoniaque (ce serait une recherche très spécifique, mais qui suis-je pour juger), c’est toujours l’éternel Josh Reynolds qui tient la corde avec son arc incomplet des Malédictions de Khorne, qu’on se le dise.

 

Schattra, Go go Space Cadets !

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Cinquième entrée dans cette série, on part du côté de l'Agglomérat(ion) Dorgievien(ne) pour une sombre histoire de vengeance entre un Red Talons qui ne s'appelle pas Achille, et des Night Lords sournois en diable.

 

The Vengeful Dead - M. Vincent :

Révélation

The Vengeful DeadDans les ténèbres encombrées de l’Agglomérat Dorgievien, la frégate Red Talons Persecutis est tombée dans une embuscade soigneusement planifiée par ces fripons de Night Lords, et dérive dans le vide glacialement froid après avoir été désemparée par une bordée de missiles. A bord, un Dreadnought Redemptor du nom d’Ingalion Carthis fait figure de dernier défenseur, sa forme blindée lui ayant permis de survivre aux explosions, à la dépressurisation et aux kill teams envoyées par les renégats pour piller l’épave. L’expérience ne l’a cependant pas laissé indemne, et il se doute bien que sa troisième et ultime mort n’attendra plus très longtemps. Il lui tient cependant à cœur de la réussir en se vengeant de ses ennemis honnis de la manière la plus vicieuse possible, car les Red Talons n’aiment rien tant que rendre la monnaie de leur pièce à leurs adversaires, c’est culturel.

 

Alors qu’il déambule dans les coursives abandonnées de la frégate, nous en apprenons plus sur sa vie passée, et surtout sur son deuxième décès, dont les Night Lords de la faction des Portes du Tourment ont été (déjà) responsables, lors d’une opération menée sur Ba’Or Tertius par les Red Talons pour régler son compte à leur meneur, Vorghyst. Bien que les traîtres fussent repoussés par l’action des loyalistes, ces derniers payèrent un lourd tribut pour cette victoire stratégique, à l’instar d’Ingalion qui termina la partie avec un bras, une jambe et un œil en moins, sans compter un empoisonnement du sang et un hémisphère cérébral perforé par un coup de hampe. Il fallut tout le talent et la patience de l’Iron Father Komez (ainsi qu’un châssis de Dreadnought) pour le remettre sur pied, mais Ingalion sut se montrer digne de cette résurrection en accumulant les honneurs et les victoires au cours de sa carrière post mortem. Jusqu’à maintenant en tout cas.

 

S’étant momentanément recueilli/requinqué (apparemment, les servo bras des armures de Techmarine peuvent réparer des dégâts légers même après la mort de leur porteur) auprès du cadavre de son mentor, enseveli dans son atelier, Ingalion décide de s’inspirer de son héros favori Ferrus Manus Kevin de ‘Maman j’ai raté l’avion’ et part préparer des pièges alakon dans les décombres du Persecutis, afin de recevoir la prochaine vague de Night Lords comme il se doit.

 

La galaxie étant un village, c’est bien entendu Vorghyst qui mène l’assaut des Astartes félons, ce qui permet à notre héros de tirer sa révérence de manière karmique en entraînant ses poursuivants à proximité d’un cratère où il avait dissimulé la cellule énergétique d’un tank Gladiator (avant de recouvrir le tout de papier mâché, ce qui lui a pris un peu de temps), puis en tirant au lance plasma sur cette cible hautement instable, avec des résultats spectaculaires. Rideau de fin pour Ingalion, pour Vorghyst et pour ses sbires, et victoire morale vengeresse de l’Imperium.

 

Mike Vincent reprend et améliore l’idée du Dreadnought revivant ses morts passées au moment où sa dernière heure arrive finalement (‘Immortalis’, Andy Smillie) dans ce classique mais assez convaincant ‘The Vengeful Dead’, qui parvient à se placer dans le haut du panier des nouvelles de Space Marines d’action grâce à sa violence graphique (je vous jure que je ne suis pas un sociopathe et que c’est un critère d’appréciation tout à fait valable) et ses références au lore des Red Talons, le Chapitre qui ferait passer les Iron Hands pour des Salamanders (gasp). J’accorde aussi des points bonus pour le petit clin d’œil à un groupe de musique que les plus vieux d’entre vous reconnaîtront peut-être… Si cette histoire en elle-même n’a rien de mémorable, son honnête facture donne envie de lire d’autres récits de Mike Vincent, si possible dotés d’une intrigue un peu plus complexe.

 

Schattra, touch of grey

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Merci pour vos retours, @deathshade et @Kaptain ! :)

 

Il y a 14 heures, deathshade a dit :

Pour la dernière, si son deuxième décès le conduit à être un dreadnought, c'est quoi son premier décès ?

 

J'avoue que j'ai passé cela sous silence dans ma critique : sa première "mort" est la transition d'enfant humain à aspirant Space Marine. Les Red Talons sont des sentimentaux...

 

On approche de la fin de la série avec la dernière soumission d'un nouvel auteur, en l'occurrence William Crowe, qui va nous parler de... rapaces. Approprié, n'est-ce pas ?

 

The Shot that Kills You - W. Crowe :

Révélation

The Shot that Kills YouL’escouade de Vanguards du Sergent Rheel est envoyée sur le monde de Karakopis afin de le libérer des déprédations de Xenos sanguinaires ayant attaqué les centres de population de cette planète de second ordre, mais néanmoins utile à l’effort de guerre soutenu par un Imperium en pleine croisade Indomitus. Un tel boulot est une lourde responsabilité pour une demi-douzaine de Space Marines, mais s’il y a une chose dans laquelle les Raptors excellent, à part repeindre leur armure pour s’adapter aux conditions locales, c’est bien faire des frappes chirurgicales pour neutraliser des ennemis plus nombreux et plus puissants. Rheel et ses hommes, dont notre véritable héros, Sen Yamata, sont donc parfaitement dans leur élément.

 

Cela ne les empêche cependant pas de tomber dans la première et grossière embuscade tendue par leurs adversaires du jour crépuscule, les cruels Drukharis, en chargeant tête baissée un entrepôt où les Aeldari dégénérés ont disposé quelques victimes mutilées mais encore vivantes afin d’y attirer les bons samaritains que sont nos Raptors. Dans les combats qui s’en suivent, Rheel et un autre Astartes trouvent la mort (tout le monde n’est pas aussi awesome que Priad et l’ILLUSTRE Petrok), propulsant le caporal-chef 1ère classe Yamata au rang d’officier en charge de la suite des opérations grâce à son statut de vétéran. Joignez-vous à moi pour lui souhaiter plein succès dans sa prise de fonction, et espérons qu’il aura le temps de mettre à jour son LinkedIn.

 

La première décision de Yamata est de déclarer une retraite prudente jusqu’au point de ralliement défini par feu Rheel, pendant que lui se chargera d’occuper les Drukharis le temps que ses camarades puissent se regrouper en sûreté. Notre héros se lance donc dans une séance de parkour urbain de tous les dangers, parvenant de justesse à éviter les lames et les tirs de ses poursuivants et même à envoyer deux Xenos compter fleurette à Slaanesh grâce à une grenade krak judicieusement placée.

 

Il ne faut cependant pas longtemps pour que les Drukharis, menés par leur chef Sadryth des Neuf Serres (il doit avoir une passion pour le maraichage), rabattent et encerclent le courageux mais bien isolé Yamata. Ce dernier décide de jouer le tout pour le tout en défiant Sadryth en duel, ce que ce dernier accepte de manière surprenante. Qui a dit que les Eldars Noirs n’avaient pas d’honneur ? Cela ne semble être qu’un pis-aller pour notre sous-off bravache, car ses chances de remporter un combat singulier contre un Voïvode sont aussi minces que le tranchant des lames mono moléculaire que Sadryth dégaine pour cet affrontement déséquilibré…

 

Révélation

…C’était toutefois sans compter sur le pouvoir de l’amitié la préparation, car Yamata n’a pas couru au hasard comme un poulet sans tête, mais avec une idée précise comme le Raptor qu’il est, et a donc amené ses poursuivants jusqu’au point de ralliement où ses camarades attendaient, tapis dans le décor. Un tir millimétré du sniper de l’escouade perfore le crâne de l’arrogant Sadryth, qui ne l’a pas vu ni entendu (wink wink le titre) venir, et ses suivants sont rapidement et impitoyablement massacrés par Yamata et ses camarades dans la confusion qui s’en suit. Une nouvelle mission rondement menée par les Raptors, qui peuvent repartir dans les ombres d’où ils viennent avec le sentiment du devoir accompli.

 

On ne sera sans doute jamais si ‘The Shot that Kills You’ est un hommage rendu par William Crowe à son lointain prédécesseur au sein de la Black Library, Ben Chessell, qui écrit à la fin des années 90 ‘The Sound that Wakes The Sound that Wakes You’, mais ce que je peux vous assurer sans l’ombre d’un doute est que cette nouvelle ne marquera pas l’histoire de la GW-Fiction. Récit d’un accrochage tout ce qu’il y a de plus banal entre une escouade de Space Marines et une bande de Drukharis sadiques, ‘The Shot…’ ne peut même pas compter sur un peu d’apport fluff pour se démarquer de la concurrence, alors que les Raptors auraient sans doute mérité qu’on les fasse sortir de l’anonymat quasi-complet dans lequel ils sont plongés à l’heure actuelle (même leur nom de Chapitre ne les singularise pas assez pour trouver facilement des infos, c’est dire). Aussitôt lu, aussitôt déçu : c’est bien triste et terne, mais au moins ça reflète une des héraldiques de nos oubliables héros.

 

Schattra, 'as the crow(e) flies...'

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Je sais pas si c'est terriblement pas crédible (larguer une simple demi douzaine de marines pour secourir une planète entière) ou terriblement logique (quand on balance 6 ploucs solo et sans plan à la rescousse d'une planète, pas étonnant d'en voir le tier claquer rapidement contre un ennemi lambda).

 

C'est con qu'ils gagnent à la fin. Ca dévalue quand même pas mal le space marine tout ça, ils viennent pour 15 mecs dans une grange et sont même pas foutu de régler le problème :D

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Le 17/04/2024 à 01:46, Miles a dit :

Je sais pas si c'est terriblement pas crédible (larguer une simple demi douzaine de marines pour secourir une planète entière) ou terriblement logique (quand on balance 6 ploucs solo et sans plan à la rescousse d'une planète, pas étonnant d'en voir le tier claquer rapidement contre un ennemi lambda).

 

On n'en saura pas plus sur le contexte de cette nouvelle (comme souvent avec les nouvelles de la BL, et en particulier celles des nouveaux contributeurs, qui sont sélectionnés à travers des concours avec des thèmes imposés), mais on peut plaider l'hommage de Crowe à Dan Abnett, qui a fait bien pire qu'envoyer une escouade de Space Marines reconquérir un monde en solo ('Brothers of the Snake', 'Kill Hill'). :D

 

Je termine ma revue de cette semaine thématique avec les perdants les plus glorieux de l'Adeptus Astartes, à la rescousse d'une planète assaillie par les Tyranides. Et ce n'est pas Malvolion.

 

Tears of Raphaela - R. Swan :

Révélation

Tears of RaphaelaRetour sur l’agrimonde de Raphaela, que Mukta Lim n’a visiblement pas réussi à sauver durant la scène post credit de sa nouvelle (‘Blood Harvest’), à mon plus grand étonnement. Nous nous rendons cette fois dans l’hémisphère sud de cette planète convoitée, et déjà largement mordillée et prédigérée, par les nuées tyranides, et plus précisément dans les ruines de la cité jardin Pallas. Nous y avons rendez-vous avec un Space Marine Vanguard solitaire du nom de Ramethos, qui parcourt les décombres boueux et toxiques de l’agglomération avec une seule idée en tête : compléter sa collection Pokémon Go abattre le Primat Tyranide coordonnant les assauts chitineux sur la zone, afin de permettre aux forces impériales de se réorganiser.

 

Bien que cette mission puisse poliment être qualifiée de suicidaire, et que la découverte à intervalles réguliers de cadavres atrocement mutilés de ses frères d’armes pèse logiquement sur son moral, le lecteur sera sans doute surpris de constater que Ramethos a la larme facile et pleure comme une madeleine dès lorsqu’il éprouve de la contrariété ou du chagrin. Ces épanchements ne révèlent en rien une nature fragile ceci dit, mais sont la conséquence logique du patrimoine génétique de notre héros, qui appartient au Chapitre des Lamenters. Et croyez-moi quand je vous dis que ce nom est amplement mérité. Si vous faisiez partie de la confrérie d’Astartes la moins vernie de l’histoire, vous pleureriez aussi de temps en temps, je pense.

 

Comme pour illustrer la malédiction qui plane sur les Lamenters, la première opportunité qu’a Ramethos de flinguer sa proie tourne court lorsqu’un trio de Gaunts en goguette se matérialise sur le toit du bâtiment en ruines où il s’était installé pour préparer son tir, une seconde avant qu’il n’appuie sur la détente (et puisse venir au secours d’une escouade de Lamenters en train de se faire dissoudre vivante par l’attaque « largage de guano » perpétrée par l’essaim de Gargouilles du Primat, quelques centaines de mètres plus loin). Bien qu’il parvienne à sortir vainqueur de cette échauffourée, Ramethos perd son pistolet bolter, tous ses bolt Executioner sauf un, et surtout sa fenêtre de tir, pendant ces cinq secondes fatidiques. Comme a dit Calimeron, le premier Maître du Chapitre : « c’est vraiment trop inzust-euh » (il zozotait légèrement).

 

Une fois sa crise de larmes maîtrisée, Ramethos se remet vaillamment en chasse, et est récompensé de son abnégation quelques heures plus tard en déterrant un sidekick d’un tas de cadavres Xenos entourant un Predator Lamenters carbonisé. L’Intercessor Dagan1, et son demi-point de vie, rejoint en effet notre sniper en maraude, et jure de consacrer ses dernières heures (triple perforation abdominale + respirateur aux fraises = ça n’augure rien de bon pour la suite sur un théâtre d’opération situé en territoire tyranide) à l’atteinte du serment de l’instant qu’a pris son sauveur au début de sa mission.

 

S’étant rapprochés de l’endroit où le Primat et sa volière se sont relocalisés après le massacre de l’escouade Lamenters auquel Ramethos a assisté, les deux Space Marines se séparent afin de se donner les meilleures chances d’accomplir leur mission. Pendant que Dagan ira créer une distraction en faisant péter toutes ses grenades krak sur le toit du Super U le plus proche, attirant ainsi l’attention des Gargouilles, Ramethos se mettra en position de tir et profitera du sacrifice de son camarade pour abattre la créature synapse en l’absence de ses nuées de suivants. Un plan solide, mais un peu trop vulnérable au facteur X qu’est la poisse intergalactique des Lamenters, si vous voulez mon avis…

 

Révélation

…Mais cette fois-ci, les planètes s’alignent miraculeusement pour Ramethos, qui parvient à réaliser et à réussir son tir de l’aigle malgré quelques petits aléas (Dagan qui lance les festivités trop tôt, un fusil qui s’enraie au pire moment, une Gargouille qui fonce sur sa position because why not). La mort du Primat provoque une frénésie de stupidité agressive chez les Tyranides, qui commencent à s’entretuer avec une belle énergie, et laissent donc Ramethos en paix alors qu’il sprinte jusqu’à l’emplacement du dernier carré de Dagan, et accompagne son frère de Chapitre dans ses derniers instants. Versons une larme pour commémorer la mort de ce héros, c’est tout à fait approprié.

 

1 : Ça aurait été tellement bien si ce personnage s’était appelé Dugong à la place… Je vis avec des regrets.

 

Tears of Raphaela’ nous plonge dans la psyché complexe et fantastiquement mélancolique de ces poissards de Lamenters, Chapitre réputé pour son abyssal (et peut-être génétique, même si les recherches sont encore en cours) manque de chance. Richard Swan nous livre ainsi une variation haut de gamme de la traditionnelle Space Marinade d’action, en introduisant le lecteur aux particularités culturelles et philosophiques de son Chapitre d’adoption, mais également en intégrant avec à propos la déveine caractéristique de ses héros dans le déroulé de son intrigue.

 

Mine de rien, quand on sait que le quasi infaillible Space Marine en charge de réaliser le tir impossible pouvant neutraliser une créature synapse est un Lamenter, on ne se dit pas automatiquement qu’il va réussir son trick shot envers et contre tout, et on s’attend au contraire à ce que les choses tournent mal jusqu’au dernier moment (et même après, car Tzeentch est un farceur). Bravo à Richard Swan d’avoir exploité le potentiel narratif de son sujet de manière aussi efficace, et espérons que la Black Library lui donnera l’occasion d’en faire plus pour ce Chapitre par la suite, car il a démontré ici qu’il était the right man for the job.

 

Schattra, "pour une fois, ça se finit bien"

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smsc-week.pngAjout des nouvelles de la Space Marines Successor Chapters Week.

  • 'The Blooded' (D. McDougall)
  • 'Death's Toll' (J. Flindall)
  • 'The Guns of Enth' (R. S. Wilt)
  • 'Tally of Slaughter' (M. A. Fenech)
  • 'The Vengeful Dead' (M. Vincent)
  • 'The Shot that Kills You' (W. Crowe)
  • 'Tears of Raphaela' (R. Swan)
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  • 2 mois après...

Nouvelle saison, et nouvelle semaine thématique de la Black Library, consacrée cette fois aux Sœurs de Bataille. On commence cette Daughters of the Emperor Week 2024 avec l'auteure référente pour cette faction, et ce n'est pas, ou plus, Dany Ware.

 

Infernal Motives - J. Reid :

Révélation

Infernal MotivesSur le monde usine de douzième ordre de Skolepon-Tharsis, la Sœur de Bataille Aveline de l’Ordre de la Rose Sacrée, aussi connue sous le pseudo de Casse-Démon (Daemonbreaker), s’est lancée dans la traque d’un… Démon (si si), après la révélation assez brutale de visions prophétiques alors qu’elle traçait sa route dans la galaxie1. Accompagné par une escouade de Skitariis menés par le cordial Mu-Theta-Mitros-Null-One (Mumu pour les intimes), l’élue de l’Empereur avance dans le dédale d’une installation industrielle fabriquant on ne sait trop quoi, mais indubitablement tombée aux mains du Chaos, comme les vagues de Skitariis horriblement mutés qui s’abattent sur la petite force à intervalles réguliers en attestent. Aux dernières nouvelles, Skolepon-Tharsis n’était « que » contesté par un Gouverneur sécessionniste, et pas en train d’âtre corrompu par le Mechanicus Noir, mais une déchéance chaotique est si vite arrivée par cette conjoncture morose (Cicatrix Maledictum, m’en parlez pas ma pauvre dame…) que cela ne surprendra personne.

 

Le pouvoir d’Aveline étant aussi impérieux qu’imprécis, elle ne sait pas trop ce que Pépé l’a envoyé chasser avant de l’avoir eu en visuel, seulement que c’est forcément un Démon. Dans le cas présent, on découvre après quelques pages de baston sur fond d’industrial death metal (notre bande de pieds nickelés se bat surtout contre les lignes d’assemblage de l’usine, possédées par l’esprit de Frederick Taylor) que l’ennemi est le centre de fabrication dans son entièreté, ce qui pousse Aveline et Mumu, seuls survivants de ce stage ouvrier d’un genre un peu particulier, à localiser le « cœur de la machine » afin de mettre fin à cette possession des moyens de production (je me demande ce qu’en penserait Marx).

 

Le raid tourne alors à la séance de parkour, nos deux techniciens d’intervention sprintant, esquivant, se faufilant et faisant même de la chute libre pour s’approcher de leur objectif, bien aidés par la boussole à scenarium qu’Aveline la heartbreaker a dans la tête. Mumu s’étant sacrifié pour la protéger d’un piston hydraulique animé de mauvaises intentions, notre héroïne se présente seule devant le boss de fin de la nouvelle, qui se trouve être…

 

Révélation

…pas un Démon. Ou en tout cas, pas à la base : c’est un sarcophage de Dreadnought contenant un Space Marine du Chaos ridé comme un pruneau qui est la cause de tous ces problèmes. Cette erreur de casting ne trouble pas outre mesure Aveline, qui décapite l’ancien d’un moulinet de son épée enflammée, carbonise le cadavre pour faire bonne mesure, récupère le drive de Mumu pour honorer sa mémoire (hoho), et se casse pour de bon de cette planète minable.

 

Après des années de délaissement par Games Workshop, les Sœurs de Bataille se sont imposées comme une des factions centrales de 40K, et cela passe aussi par un développement notable de leur galerie de personnages nommés. Ephrael Stern, Sainte Célestine, Augusta Santorus et Morvenn Vahl sont donc ravies de vous annoncer la naissance de leur petite sœur (héhé) Aveline la Briseuse de Bonbons Démons, qui dispose depuis l’été 2024 d’un roman à sa gloire (‘Daemonbreaker’), dont ‘Infernal Motives’ constitue le pendant en termes de court format.

 

Bien que Jude Reid ait prouvé par le passé qu’elle savait mettre en scène les zélotes à permanente les plus inflexibles du 41ème millénaire, ‘Infernal Motives’ pêche par son gros manque d’inspiration et d’originalité, et se révèle être une nouvelle d’action très classique, dont l’héroïne est une Sista avec une origine tragique (comme c’est… original), et dont le trait distinctif est de taper sur ses adversaires le plus fort possible avec sa grosse épée qui brûle pour leur faire rendre gorge. Si on ajoute le goût certain d’Aveline pour le saut en profondeur en duo, on pourrait se dire que la demoiselle tient plus du Balrog que de la représentante de l’Ordos Sororitas. Je sors de ces quelques pages très peu intéressé par ce nouveau personnage, ce qui est à mes yeux un constat d’échec pour une nouvelle d’introduction comme ‘Infernal Motives’.

 

1 : Si vous pensiez qu’Astorath avait un job compliqué, à sillonner l’Imperium pour aller décoller tous les descendants de Sanguinius menaçant de sombrer dans la psychose, dîtes vous qu’Aveline fait la même chose mais avec des Démons. Elle doit être bien occupée, la petite.

 

Schattra, "pas commode, la nouvelle"

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On continue avec un passage de flambeau entre Danie Ware et John Sollitto pour le poste d'auteur accrédité pour le difficile Ordre de la Rose Sanglante. En tout cas, on lui souhaite.

 

Redemption Through Blood - J. Sollitto :

Révélation

Redemption Through BloodSur le monde industriel de Hagen Maxima, l’horrible et fourbe et laid et impie Camnet Ful a mené les masses laborieuses produisant des armes nécessaires à l’effort de guerre constant de l’Imperium à une insurrection placée sous le signe de Khorne1. La réaction des autorités impériales ne s’est pas fait attendre, et un contingent de Gardes Impériaux, renforcé par quelques escouades de l’Ordre de la Rose Sanglante, ont été chargés de rétablir la paix, l’ordre et les quotas de production sur cette planète émeutière.

 

Nous suivons la Sœur de Bataille Marcella au cours de cet affrontement difficile, où elle doit combattre deux ennemis distincts : les cultistes Khorneux de Ful bien sûr, mais également sa propre tendance à sombrer dans une colère noire devant les blasphèmes commis par ces derniers, ce qui la conduit parfois à foncer dans le tas sans grand respect pour les instructions données par la Sœur Supérieure Palea. Ainsi, Marcella abandonne sa collègue de culte Oshira (sans conséquence néfaste pour cette dernière, mis à part un égo meurtri) pour mener une contre-attaque improvisée sur un point de regroupement des cultistes, après avoir intercepté un petit groupe d’hérétiques alors qu’il se préparait à embusquer une escouade de Gardes. Même si cette opération se solde par la capture d’un objectif (et rapporte donc des points de victoire au camp impérial), Marcella se fait tancer par Palea après la bataille pour avoir désobéi à ses instructions (surtout) et mené à la mort l’escouade qu’elle avait secourue (un peu), les bidasses influençables ayant suivi la Sœur en rogne dans son offensive impromptue, avec des résultats mortels.

 

Menacée de passer en conseil de discipline si elle n’arrive pas à canaliser sa hargne – ce qui pour une Sœur de Bataille peut conduire à devenir Repentia, ce qui n’est pas une perspective de carrière très attirante – Marcella n’a pas le temps de ruminer longtemps sur son sort car une contre-offensive des cultistes menace de disloquer la ligne impériale. Envoyée avec sa copine Veronique refermer la porte par laquelle les Khorneux se déversent sur les positions de l’Astra Militarum, Marcella se retrouve rapidement au cœur de l’action. Alors que tout semble aller pour le mieux, les capacités martiales et l’équipement de pointe des Filles de l’Empereur leur permettant de châtier les hérétiques, Veronique se fait brutalement molester par une porte (sans doute nommée Bernard), et passe à travers la fenêtre de la salle de contrôle pour aller s’écraser sans dignité en contrebas. Diantre.

 

Fait alors son apparition Camnet Ful en personne, transformé en montagne de muscles par les bonnes grâces de Khorne. C’est lui qui a fait prendre la porte à Veronique, et, détectant la nature tourmentée et très colérique de Marcella, il tente de la recruter pour faire un tour de grand huit. Cette sollicitation outrage légitiment notre héroïne, qui parvient finalement à canaliser sa haine pour qu’elle devienne une manifestation de la volonté de l’Empereur (bien), et pas un gros pétage de plomb (pas bien). Grâce à cela, Marcella parvient à prendre le dessus sur Camnet Ful, et bien que les deux adversaires finissent également par faire le grand saut pour rejoindre Veronique quelques étages plus bas, c’est bien la Sœur de Bataille énervertueuse qui sort victorieuse de ce duel.

 

La nouvelle aurait pu s’arrêter là, mais on a le droit en prime à la scène de secours de Veronique, blessée mais pas morte, qu’une Marcella ayant gagné +2 en Force grâce à sa sain(t)e colère – et pleurant du sang, ce qui est un très bon signe assurément… – ramasse sans peine avant de sprinter vers les lignes impériales, mettant des gros raffuts aux malheureux cultistes ayant la mauvaise idée de croiser sa route. Vive le Dreadball Mauvaise franchise, désolé. Au final, tout est bien qui finit bien pour Marcella : Veronique est sauvée, Oshira lui pardonne, Palea lui tape dans le dos, et Hagen Maxima sera bientôt pacifiée. Tout va pour le mieux dans le meilleur des Impériums, vraiment.

 

Même s’il est touchant de voir que la jeune recrue John Sollitto a fait sien les codes si particuliers de la Sista-fiction tels que développés par Dany Ware lorsque cette dernière écrivait pour l’Ordre de la Rose Sanglante (« une Sœur de Bataille de la Rose Sanglante touche et blesse toujours sur 2+, et a une sauvegarde invulnérable à 1+ »), j’aurais préféré qu’il explore une voie un peu différente pour sa première soumission. Son idée de mettre en opposition la rage « vertueuse » de cette faction avec celle, « impie », des disciples de Khorne, était bonne, mais n’est pas vraiment exploitée dans la nouvelle. On a l’impression à la lecture que Marcella trouve miraculeusement comment corriger le tir, ce qui pourrait être vu comme fluff, mais qui décrédibilise plutôt cette histoire. Un peu plus de psychologie n’aurait pas fait de mal.

 

1 : À la base, il voulait simplement rétablir les 3-8, mais il a utilisé une encre rouge pour imprimer ses tracts et ça a attiré l’attention d’un Démon zélé.

 

Schattra, anger management 101

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On passe le milieu de semaine avec les débuts de Kate Flack, que ceux d'entre vous familiers des JDR Warhammer connaissent peut-être déjà.

 

Our Lady of the Voyage - K. Flack :

Révélation

Our Lady of the VoyageLa pragmatique Sœur Wulfryth de l’Ordre du Calice d’Ebène est convoquée par la Chanoinesse Yura à la surface de la planète Syphus XI pour mener une mission aussi secrète qu’urgente : remettre la main sur le crâne de Sainte Magda (aka l’Enleveuse d’Obstacles, aka Notre Dame du Voyage), relique conservée dans un temple de ce monde insignifiant jusqu’à ce que le Prêtre qui en avait la garde (Père Fenks), se volatilise soudain avec pour un tête à tête avec la sainte dépouille. Comme Syphus XI est secouée par une guerre civile provoquée par l’insurrection de vilains hérétiques pas beaux (Vortheeni), et que la place forte qu’il tienne au nez et à la barbe des loyalistes s’est révélée très complexe à reprendre, le Haut Commandement ne peut se permettre de fragiliser le moral des braves bidasses qui luttent pour le compte de Pépé en révélant cette choquante nouvelle. Charge donc à Wulfryth, accompagnée du Sergent Grivath, qui lui servira de guide local dans ses pérégrinations syphusiennes, de retrouver au plus vite Fenks et la relique, et de ramener cette dernière dans sa châsse.

 

 Après avoir tranquillement repoussé quasi à elle toute seule une attaque de sapeurs Vortheeni trente secondes après son arrivée sur la planète, et été briefée par Yura (qui semble la détester, pour une raison obscure), Wulfryth part en direction du Mont Thuun accompagnée de son sherpa, car les derniers témoins à avoir vu Fenks ont rapporté que le Prêtre avait pris ce chemin, soit disant pour accomplir un miracle au nom de Sainte Magda, et ainsi mettre un terme au siège de la citadelle de Vortheen.

 

Après quelques heures d’ascension, les deux comparses arrivent à proximité d’une cabane dans les bois, gardée par un Vortheeni rapidement égorgé par Grivath. Trouvant une flasque appartenant à Fenks sur le cadavre du renégat, le Sergent informe sa grande copine qu’il est hautement probable que le Prêtre ait été capturé par les hérétiques, et soit retenu dans le bâtiment. Même si la structure fragile et l’environnement confiné de la cabane contraignent Wulfryth à utiliser la subtilité son arsenal de corps à corps (à commencer par le grand coup de pied dans les bijoux de famille, qui fait toujours son effet) pour ce raid de libération d’otage, la Sœur se sort brillamment de cette situation, et parvient à délivrer Fenks après avoir littéralement étripé et/ou botté le derche aux faquins.

 

Le Prêtre apprend à ses sauveteurs qu’il a eu le temps de camoufler le crâne de Magda dans un temple en ruines situé plus haut dans la montagne avant d’être capturé, et confirme qu’il a été mandaté par la Sainte pour accomplir Sa volonté. Pragmatique, Wulfryth demande à l’illuminé de l’emmener jusqu’au lieu où repose la relique, où elle pourra décider en son âme et conscience si Fenks est secoué du bocal et/ou un réceptacle de la volonté de l’Empereur. Après avoir cassé la croûte en bons camarades avec Grivath, qui lui fait goûter sa spécialité culinaire (la fameuse soupe à la Grivath, qui est certes immonde mais qui au moins est servie chaude), le trio reprend son ascension au cœur de la nuit, afin d’éviter d’être repérés par les espions Vortheeni.

 

En chemin, les marcheurs ne peuvent que constater que la garnison de Vortheen a ouvert le feu sur les assiégeants (ce qui est bien la première fois que la trêve nocturne n’est pas respectée, d’après Grivath… c’est moche), et fait des ravages parmi les Impériaux. On peut se demander pourquoi les Vortheeni ne l’ont pas fait plus tôt, si leurs performances balistiques s’améliorent dans l’obscurité, mais la scène sert surtout à montrer que Fenks a été tellement tourneboulé par son expérience métaphysique qu’il est devenu totalement insensible aux souffrances et au sort de ses anciens camarades, ce qui chagrine beaucoup Grivath. Seule compte pour lui la réalisation du miracle promis par Sainte Magda, et tant pis pour les simples soldats. Après tout, il en reste beaucoup de là où ils viennent.

 

Enfin, les trois randonneurs atteignent le temple, d’où Fenks déterre un sac dans lequel se trouve bel et bien le saint crâne. La joie et l’extase du Prêtre sont toutefois de courte durée : pour une raison inexplicable, la Sainte ne daigne plus lui adresser la parole, ce qu’il met très rapidement sur le compte de la présence impie de ses accompagnateurs. A sa place, et à son niveau d’hébétude et de paranoïa, j’aurais fait la même chose, et vous aussi.

 

Comprenant que Fenks doit être neutralisé pour que la relique lui revienne, Wulfryth se coordonne avec Grivath pour encercler le vieil grincheux. Ayant réussi à se défaire de la tentative de plaquage de son camarade de régiment, le Prêtre est à deux doigts de fracasser le crâne de Magda sur le gnomon qui se trouve au centre du temple dans son délire, ce qui convainc la plus que jamais pragmatique Wulfryth de lui coller un bolt dans le dos pour éviter l’iconoclasme. On peut plaider l’usage raisonnable et proportionné de la force dans ce cas, je gage.

 

Révélation

…La détonation du bolter de la Sista a également pour conséquence de déclencher une avalanche sur les pentes du Mont Thuun, qui par miracle s’abat sur Vortheen et dévaste l’artillerie des hérétiques. Après des mois de statu quo, il semble que le siège soit enfin sur le point de s’achever, et le miracle promis par Sainte Magda s’est donc bien réalisé. En tout cas, c’est comme ça que la définitivement pragmatique Wulfryth présente les choses à un Grivath très attristé par la mort violente de Fenks. La volonté de l’Empereur est impénétrable, mais la sauvegarde d’armure des Prêtres du Ministorum l’est moins.

 

Solides débuts dans la GW-Fiction que ceux de Kate Flack (qui a déjà œuvré sur des suppléments de jeux de rôle se déroulant dans le Vieux Monde et dans le lointain futur), qui signe avec ‘Our Lady of the Voyage’ une nouvelle simple mais de bonne facture. Personnages bien campés et présentés, intrigue efficace, dénouement réussi, captation réussie de l’atmosphère si particulière de 40K : ces quelques pages sont une réussite indéniable, et donnent envie d’en lire plus.

 

Comme Flack a pris soin de ménager quelques pistes pour un possible retour de Sœur Wulfryth (pourquoi Yura la déteste-t-elle ? qui était Sainte Magda ? que s’est-il passé sur Eskarrin ? comment les Sœurs du Calice d’Ebène parviennent-elles à garder leur armure impeccable malgré les rigueurs de la guerre ?), on peut espérer que ce vœu, forcément pieux, soit exaucé par la Black Library.

 

 

Schattra, it is not the destination that matters, that's the voyage

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Quatrième sortie de la semaine, et il est grand temps de (re)purger un peu d'hérétiques, c'est bon pour la santé.

 

The Fires of our Faith - N. Werner :

Révélation

The Fires of our FaithLa Chanoinesse Florelia mène un contingent de Sœurs de Bataille de l’Ordre du Suaire d’Argent sur le monde d’Aumora, coupable de l’hérésie la plus noire ainsi que l’a déclaré l’Inquisitrice Serantia Janisairre. Les Aumorais vénèrent en effet un Empereur miséricordieux et bienveillant, au lieu de l’Empereur haineux et impitoyable que nous connaissons et apprécions tant, et ce crime impardonnable ne peut être puni que par une purge génocidaire, que Florelia et consœurs sont bien heureuses de mener pour le compte de l’Ordo Hereticus.

 

Nous assistons ainsi à l’assaut des Sistas sur la Cathédrale de Sa Chillitude (ou quelque chose comme ça, le Bas Gothique est dur à traduire), pendant lequel Florelia va perdre plus de la moitié de ses effectifs, ainsi que connaître une crise de foi en réalisant que, peut-être, investir un bâtiment gigantesque et labyrinthique, défendu avec un zèle suicidaire par des milliers de cultistes pouvant embusquer les assaillantes dans chaque salle, est, je ne sais pas moi, une MAUVAISE IDEE ? Certains fâcheux pourraient même considérer qu’elle a le sang de toutes les Sœurs tuées dans ce guêpier sur les mains, et comme le gaspillage de vies de fidèles à l’Empereur est un péché, Florelia serait à deux doigts de l’excommunication. Le management, c’est compliqué.

 

Heureusement, c’est le moment que choisit Janisairre pour faire son apparition, et rebooster le moral de sa subordonnée par un petit cours de catéchisme impérial vantant les bienfaits du rentre-dedans et la chance de devenir un martyr. Subjuguée par le charisme incandescent de l’Inquisitrice et requinquée par ce petit pep talk haineux, Florelia se reprend et termine ce qu’elle et ses Sœurs avaient entrepris, transformant la Cathédrale en charnier et massacrant les hérétiques jusqu’au dernier. Niveau complété.

 

Un peu plus tard, nous retrouvons notre duo de passionnées alors que les forces impériales mènent l’assaut final sur le palais gouvernatorial d’Aumora. Bien que les Gardes Impériaux se chargent de faire le gros du travail, Janisairre insiste pour confronter elle-même la Gouverneur Kaylamine Barca, qu’elle tient responsable de la déchéance de la planète. Accompagnée de sa fidèle Florelia, l’Inquisitrice demande et obtient donc un rendez-vous privé avec la notable, retranchée dans ses quartiers…

 

Révélation

…Pendant que Janisairre expédie le procès et la condamnation de l’hérétique, sous le regard sévère de Florelia, Barca sort de ses robes un parchemin portant le sceau de l’Ecclésiarchie, que la Chanoinesse décachète et lit malgré les instructions de sa mentor, pour qui l’affaire est close. Horrible révélation pour Florelia : la foi d’Aumora avait été reconnue par les autorités spirituelles de l’Imperium comme valable, ce qui jette une lumière crue sur les agissements de l’Ordre du Suaire d’Argent pendant la campagne, et en particulier son rôle dans ce qui apparait maintenant à la Chanoinesse comme la profanation d’un temple impérial.

 

Réalisant qu’elle a été manipulée par Janisairre, qui sous ses airs de sainte nitouche est en fait totalement corrompue par le Chaos, Flo se retourne contre l’Inquisitrice dévoyée pour lui expliquer sa façon de penser. Malheureusement pour elle, Janis’ got a gun, plus précisément un lance-flamme, et n’hésite pas un instant à incinérer Barca et la Chanoinesse, avec des résultats dévastateurs pour ses victimes.

 

Brûlée au 83ème degré, Florelia ne peut plus compter que sur une chose, la puissance de sa foi, qui parvient à la remettre sur pied de façon proprement miraculeuse, et à la transformer en Chandra Nalaar1 animée d’une haine et d’une culpabilité intense. Confrontée à l’awesomeness de son opposante, Janisairre ne fait pas le poids et se mange l’épée énergétique de flaming Flo en travers du groin, ce qui met un point final à sa carrière. On se quitte sur cette vision de la manifestation de la volonté de Pépé, et sur la réalisation du casse-tête logistique que sera la vie de Florelia « la torche humaine » à partir de maintenant. Mais cela est une autre histoire…

 

The Fires of our Faith’ est une histoire de Soeurs de Bataille absolument classique dans les thèmes qu’elle aborde (la foi et son absence, la purge des infidèles, les miracles dont l’Empereur est capable), mais pas désagréable à lire pour autant, Nicholas Werner réussissant à relever sa soumission grâce à un style plus marqué que la moyenne (anaphores, qui veut des anaphores ?) et un twist final plutôt bien déroulé, même si assez prévisible.

 

1 : Comme Magic arrête de faire des Planeswalkers, il faut bien que ces derniers se trouvent une franchise de repli.  

 

Schattra, love HATE is all you need

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On termine la semaine avec la sororité la plus emo du lot (Our Martyred Lady), dont l'enquête en blasphème sur un monde jungle ne va pas se passer comme prévu...

 

Joy of the Martyr - N. Brown :

Révélation

joy-of-the-martyr.pngLe moral est très bas dans les coursives du Beatitude, vaisseau de l’Adepta Sororitas laissé aux trois quarts vides à la suite d’une excursion ratée sur un monde démon. L’absence de la Sœur Supérieure Praxiah, en particulier, éparpillée façon puzzle par les entités du Warp sous les yeux horrifiés de ses ouailles, pèse lourdement sur la conscience et le mental de Sœur Verine, incapable de comprendre pourquoi l’Empereur n’a pas daigné lever le petit doigt pour sauver celle qu’elle considérait comme une sainte en puissance. La dernière action de Praxiah avant d’être brutalement démembrée aura été de passer à sa sous-fifre une amulette qu’elle considérait comme imbue de la protection de Pépé (a.k.a. le Bouclier du Fidèle), qu’elle aurait peut-être dû garder pour elle avant de lancer les dés de sauvegarde, avec le recul.

 

Cette morosité ambiante n’est cependant pas une excuse pour les Sœurs survivantes (Verine, Basilissa, Myrrh et Luceri) pour abandonner leur mission de protection de l’Imperium, et le Beatitude se poste bientôt en orbite d’Apostola IV, monde jungle dont le temple principal, le Tombeau de la Sacristie (Shrine of the Vestry), a récemment émis un appel au secours, dont la cause probable est un soulèvement de la population locale contre les missionnaires chargés de l’évangélisation de la planète. Charge à Luceri, propulsée au rang de manager de transition du fait de son ancienneté, et à ses camarades de ramener la paix et l’ordre dans la ruralité profonde.

 

La marche d’approche vers le Tombeau prend un tour particulier lorsque les Sœurs tombent nez à nez avec des cadavres d’Apostolans suspendus dans les arbres, tous mutilés et éviscérés. Décidant de suivre cette piste, Luceri entraîne l’escouade jusqu’à une clairière, où les Filles de l’Empereur se font soudainement attaquer par un Genestealer embusqué dans le feuillage. Après un rude combat #RumbleInTheJungle, l’alien écumant est mis hors d’état de nuire, et les Sœurs comprennent que le problème qui se pose sur Apostola IV n’est sans doute pas d’ordre spirituel. Il n’empêche qu’elles doivent rallier le Tombeau pour investiguer : l’escouade reprend donc la route du monument avec une prudence renouvelée.

 

Malheureusement pour elles, Apostola IV est confronté à une infestation sévère de Génovores, et un essaim de ces charmantes créatures vient bientôt talonner (au sens français et anglais) les Sœurs, qui en désespoir de cause usent de la stratégie du « sacrifice héroïque du membre du groupe le plus mal en point » pour ralentir la horde chitineuse. La coriace Basilissa est la première à faire le sacrifice ultime, suivie peu de temps après par Luceri, qui s’immole par le feu dans une mare d’huile pour permettre à Myrrh et Verine de pénétrer dans le Tombeau.

 

Rendue là, Verine est témoin des pouvoirs du Bouclier des Fidèles, qu’elle avait gardé avec elle comme souvenir de la défunte Praxiah, et ces derniers sont… particuliers. La relique projette en effet une aura d’hébétude autour d’elle, ce qui 1) empêche Verine de se souvenir du chemin vers le centre du Tombeau, alors qu’elle dispose d’une mémoire eidétique, mais 2) fait rater au Genestealer qui lui tombe sur le râble tous ses jets pour toucher, permettant aux deux Sistas de lui régler son compte. Bref, un solide build around, à ne pas mettre dans toutes les listes.

 

La découverte des pouvoirs de l’amulette de Praxiah cause cependant une grande joie à Verine, qui comprend enfin que la mort de sa supérieure n’a pas été vaine (tant mieux pour elle, pour moi ça reste encore un chouilla obscur). Requinquée par cette épiphanie, elle remet le Bouclier du Fidèle à Myrrh et envoie cette dernière à l’extérieur du Tombeau grâce à sa mémoire enfin retrouvée, pendant qu’elle-même se rend au cœur du bâtiment pour une confrontation avec le Patriarche Genestealer, armée de sa foi brûlante (un peu) et d’une musette pleine de grenades (surtout). Avec un peu de chance, Myrrh parviendra à quitter la planète et à revenir avec des renforts pour couper l’herbe sous le sabot de la Grande Dévoreuse…

 

Ness Brown nous fait don d’une nouvelle très correcte pour ses débuts avec la Black Library par ce ‘Joy of the Martyr’, dont les points forts sont indéniablement la caractérisation des personnages (toutes les Sœurs ont une personnalité et des traits distinctifs bien établis) et des scènes d’action d’une efficacité clinique. J’ai été un peu moins convaincu par le déroulé de l’intrigue, et particulièrement par la révélation de Verine à propos du Bouclier du Fidèle, mais l’expérience reste malgré tout plus que positive.

 

Schattra, chacun trouve la joie où il peut

Modifié par Schattra
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daughters-of-the-emperor.pngAjout des nouvelles de la Daughters of the Emperor Week.

  • 'Infernal Motives' (J. Reid)
  • 'Redemption Through Blood' (J. Sollitto)
  • 'Our Lady of the Voyage' (K. Flack)
  • 'The Fires of our Faith' (N. Werner)
  • 'Joy of the Martyr' (N. Brown)
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  • 2 semaines après...

Ajout des critiques des nouvelles de 'Broken City' par @gilian, merci à lui.

  • 'Bleedout' (R. Rath)
  • 'The Verdant Sun' (G. Kloster)
  • 'Sanctioner' (C. Wraight)
  • 'Old Instincts' (J. D. Beer)
  • 'Rites of Binding' (G. Hanrahan)
  • 'No Third Chance' (N. Van Nguyen)
  • 'Extended Family' (J. C. Stearns)
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Avec la permission de notre maitre a tous, je vais posté cinq petit résumé ici.
4 nouvelles de la série Eisenhorn/Ravenor et un inédit de la série le roi mort deux fois (la nouvelle en exclusivité dans le deuxième volume édition collector).

 

Born to Us de Dan Abnett (série inquisition n°0)

Révélation

0 : Avant-Propos
Cette nouvelle a été publiée en 2012, soit plus de 10 ans après la sortie du premier volume de la série Eisenhorn. Chronologiquement, elle ne se déroule pas au début de l’histoire, mais Abnett la voit tout de même comme une introduction permettant de définir son personnage principal.

Note: la nouvelle a deux noms: Born to Us ou Born unto Us en fonction de l'édition... je ne sais pas pourquoi

 

1 : L’histoire du livre
L'inquisiteur Gregor Eisenhorn et son vieil ami Harlon Nayl réfléchissent à la nature des dieux et des hommes alors qu'ils traquent les assassins d'un groupe d'archéologues sur un monde antique.


2 : L’histoire avec un grand H

Révélation

Si Eisenhorn a bien appris une chose au cours de sa carrière, c’est que chaque histoire, chaque légende, contient toujours une part de vérité.
Il est venu sur la planète Koradrum pour enquêter sur la disparition de Darred Lenhema, qui dirigeait des fouilles.

Sur cette planete, les habitants croient que la disparition d'une étoile dans le ciel annonce une naissance importante : un dieu sous forme humaine, destiné à les délivrer du mal. Cette étoile, selon eux, est un présage envoyé par les dieux.

Eisenhorn sait, lui, que la disparition de l’étoile est due à une supernova qui a explosé dix ans plus tôt.

En explorant un site d'excavation, Eisenhorn trouve une chambre qui a été récemment ouverte. À l’intérieur, il découvre les cadavres de toute l’équipe de l’archéologue Darred Lenhema, tuée par ce qui semble être un « roi » necron, un puissant xenos.

Aussi fou que cela puisse paraître, le présage était exact : un être puissant s’est réveillé. Mais Eisenhorn et son acolyte de toujours, Nayl, vont se débarrasser de la menace.

 

3 : Conclusion :
Pas de grande révélation dans cette nouvelle, mais elle pose les bases du petit monde d’Eisenhorn et nous présente rapidement un de ses meilleurs hommes (et peut-être ami), le cynique Harlon Nayl.

 

Master Imus's Transgression par Dan Abnett (série Inquisition n°0.2)

Révélation

0 : Avant-Propos
Nous voici à nouveau réunis pour la troisième nouvelle de la série Eisenhorn. Dans la nouvelle précédente, Dan Abnett nous présentait Lemuel Sark, qui rejoindra plus tard l’entourage d’Eisenhorn. Ici, Abnett fait apparaître deux collègues d’Eisenhorn : les inquisiteurs Titus Endor et Uber Aemos.

 

1 : L’histoire du livre
Alors qu’il n’était pas encore inquisiteur, Eisenhorn était affecté à un bastion de l’Inquisition. Durant ces années de « formation », il a traité de nombreux cas, mais l'un des plus étranges reste sans doute celui de Maître Imus.


2 : L’histoire

Révélation

Maître Johan Imus est comptable depuis des dizaines d’années. Il est consciencieux et ne commet jamais d’erreur, mais il pense avoir commis l’irréparable par inadvertance. Il y a un problème dans ses livres de comptes : les chiffres semblent avoir une volonté propre, l’empêchant de découvrir ce qui cloche.

Il pense avoir calculé le « Nombre de la Ruine » et se livre à l’Inquisition pour recevoir sa sentence.

C’est l’interrogateur Eisenhorn qui le reçoit, et ce dernier décide de mener une enquête rapide avec l’aide de deux de ses acolytes : Titus Endor et Uber Aemos. Il s’avère rapidement que Johan Imus n’est qu’un leurre, et que tout a été monté de toutes pièces pour l’accuser à tort, permettant à son patron d’effacer ses traces avant de disparaître.

En effet, l’employeur de Johan Imus travaille avec un culte du Chaos. Eisenhorn finit par l’exécuter et innocenter Imus.

Malheureusement pour ce dernier, même s’il a été lavé de tout soupçon, il a perdu son emploi.

 

3 : Personnages :

Révélation

Gregor Eisenhorn : À cette époque, il est simple interrogateur dans un bastion de l’Inquisition sur Hesperus. La nouvelle met en avant ses capacités psychiques, qui lui sont d’un grand secours dans son travail, mais qu’il a peut-être tendance à utiliser trop souvent, ce qui le fatigue énormément.

 

Titus Endor : Plus jeune et plus séduisant qu’Eisenhorn, il est arrogant et a toujours plusieurs rendez-vous qui l’attendent, des rendez-vous très peu professionnels, bien sûr.

 

Uber Aemos : Il est vieux, et cela se voit (il marche courbé). C’est un spécialiste des objets ésotériques. Il semble également être le plus compatissant des trois envers Maître Imus.

 

Maître Imus : Comptable (une charge transmise de père en fils depuis des générations), il est très méticuleux et professionnel, mais il pense avoir commis une transgression en découvrant le « Nombre de la Ruine ». Il se rend donc lui-même à l’Inquisition, où il pense être exécuté.
Il s’avère qu’il a été manipulé pour servir de parfait coupable et masquer les détournements de son patron, qui œuvre pour un culte du Chaos.
Au final, il est innocenté, mais se retrouve sans emploi.


4 : Conclusion :

Révélation

À l'origine, Eisenhorn n’était pas nécessairement destiné à être le héros de romans, et Abnett a écrit de nombreuses nouvelles pour différents magazines de la Black Library. Finalement, ces nouvelles nous présentent l’entourage d’Eisenhorn et nous permettent de mieux le comprendre.

Cette enquête nous présente donc deux nouveaux personnages en plus d’Eisenhorn.

Le twist final est un peu prévisible, mais sans cela, la nouvelle aurait été vide de sens. Heureusement, c’est bien écrit, donc cela fonctionne.


 

Regia Occulta par Dan Abnett (série Inquisition n°0.3)

Révélation

0 : Avant-Propos
Cette nouvelle est particulière car il s'agit de la première où Eisenhorn est inquisiteur. Elle se situe chronologiquement juste avant le premier roman de la série intitulé Xenos.

 

1 : L’histoire du livre
L'inquisiteur Flammel est mort lors d'un transit warp, et Eisenhorn a été envoyé pour le remplacer dans une tournée inquisitoriale. Une tournée consiste à voyager de planète en planète pour résoudre des problèmes en suspens ayant un rapport avec les prérogatives de l'Inquisition. Rien de très palpitant en soi.


2 : L’histoire

Révélation

Alors qu'il effectue sa première tournée inquisitoriale en solitaire, Eisenhorn se retrouve bloqué dans le comté de Jared, sur la planète Ignix, à cause du « ricanement », des perturbations atmosphériques qui empêchent tout décollage de navettes.

Il passe alors le temps en aidant les autorités locales dans les enquêtes non résolues. Un cas particulier attire son attention : dans une ville du comté de Jared, des personnes sont sauvagement assassinées, et le commissaire local soupçonne un culte du Chaos pratiquant des sacrifices rituels.

Après s'être rendu sur place, Eisenhorn se rend compte que la situation est bien plus complexe. Les perturbations atmosphériques entrent en résonance avec un pont mobile et créent une brèche dans le Warp, permettant à des orks de débarquer. Après avoir poursuivi et vaincu les orks non sans difficulté, Eisenhorn fait détruire le pont pour empêcher que la faille warp ne se rouvre accidentellement après son départ.

 

3 : Personnages :

Révélation

Gregor Eisenhorn : Il a été nommé inquisiteur il y a peu de temps, et cette mission est sa première en solitaire. Il est encore jeune et impulsif, ayant une confiance excessive en ses capacités, surtout psychiques.
Il est arrogant et tire une certaine satisfaction de la peur et du pouvoir que son titre d'inquisiteur inspire.
Il est idéaliste et dévoué, et même lorsqu'une enquête semble s'éloigner de ses prérogatives, il va tout de même jusqu'au bout des choses.

 

4 : Conclusion :
Dans cette nouvelle, on voit un Eisenhorn encore brut, pas encore complètement formé. Il est en train d'apprendre ce que signifie réellement être un inquisiteur. Cet Eisenhorn est bien loin de ce qu'il deviendra plus tard.

C’est une bonne nouvelle car elle permet de voir d’où part Eisenhorn et les changements qui vont s’opérer au cours de sa vie, le faisant passer d’un idéaliste à un pragmatique.

 

Playing Patience par Dan Abnett (série Inquisition n°3.2)

Révélation

0 : Avant-Propos
Cette histoire fait la transition entre Hereticus (le troisième roman de la série Eisenhorn) et Ravenor (le premier roman de la trilogie Ravenor). On y voit Ravenor enquêter sur Molotch, qui est un peu son némésis.

 

1 : L’histoire du livre
Après l’incident sur la planète Majeskus, où Molotch a tendu une embuscade à Ravenor à bord de son vaisseau (The Hinterlight), tuant plusieurs membres de son équipe avant de s’enfuir, Ravenor suit la seule piste qu’il a : cette piste va le mener sur la planète Sameter.


2 : L’histoire avec un grand H

Révélation

Après l’attaque qui a coûté la vie à Will Tallowhand, Norah Santjack, et Eleena Koi, trois proches collaborateurs de Ravenor, l’inquisiteur décide de poursuivre la seule piste qui lui reste et se rend sur la planète Sameter, dans la ville d’Urbitane.

Après avoir suivi plusieurs pistes infructueuses, Carl Thonius, l’interrogateur au service de Ravenor, finit par découvrir l’existence d’un orphelinat (Kindred Youth Scholam) où seraient passés trois des hommes de main de Molotch.

En creusant un peu plus, ils découvrent que l’orphelinat est dirigé par un certain Berto Cyrus, qui utilise en réalité un faux nom. Il s’agit en fait de Ludovic Kyro, un membre de la Cognitae, qui se sert de l’orphelinat pour former des hommes de main pour la Cognitae et d’autres organisations criminelles.

Alors qu’ils interrogent Kyro, Ravenor apprend l’existence de Patience, une puissante télékinésiste qui a été vendue par l’orphelinat il y a peu de temps. L’inquisiteur se met alors en chasse et réussit à sauver Patience, à qui il propose de rejoindre son équipe avant de quitter la planète.


3 : Personnages :
 

Révélation

A. Inquisition

Révélation

Gideon Ravenor : Un inquisiteur gravement blessé et un puissant psyker. Il conduit son équipe sur Sameter pour suivre la piste de Molotch. Il est déterminé à venger les membres de sa suite qui ont été tués.

 

Harlon Nayl : Ancien chasseur de primes et ancien membre de la suite d’Eisenhorn, il fait partie de la suite de Ravenor. Bien qu’il soit fidèle et loyal envers ce dernier, il est devenu, au fil des années, beaucoup plus implacable et tourmenté par ce qui lui est arrivé. Il fait preuve de très peu de compassion.

 

Kara Swole : C’est une acrobate de combat, très efficace avec une arme blanche en main. Elle faisait également partie de la suite d’Eisenhorn avant de passer au service de Ravenor. C’est le compagnon de Ravenor qui a le plus d’empathie et de compassion, et elle est la plus touchée par ce qui arrive aux autres.

 

Wystan Frauka : C’est un intouchable, cynique et taciturne, toujours détaché de ce qu’il se passe autour de lui. Il est souvent en train de lire des romans érotiques ennuyeux et de fumer des lho-sticks (une sorte de cigarette). La mort d’Eleena Koi l’a profondément marqué, plus qu’il ne l’aurait pensé.

 

Carl Thonius : C’est l’interrogateur de Ravenor, mais contrairement à l’idée que l’on se fait des interrogateurs, il est plus porté sur la logique et l’analyse que sur l’action. Ce n’est pas un interrogateur brutal qui exécute les basses œuvres, comme on le voit souvent. Il n’a d’ailleurs pas le physique de l’emploi. C’est un jeune homme blond tout à fait ordinaire, avec des manières très soignées et des vêtements à la mode. Malgré tout, c’est un enquêteur hors pair et il est le numéro un de l’équipe de Ravenor, même si Nayl a du mal à l’accepter.

 

Will Tallowhand : C’est un mercenaire, compagnon de Ravenor, qui s’est lié d’amitié avec Harlon Nayl. Sa mort pendant l’incident de Majeskus va profondément marquer Nayl, qui va s’enfoncer de plus en plus dans sa quête de vengeance et de violence.

 

Norah Santjack : C’était une analyste de l’équipe de Ravenor et elle était proche de Carl Thonius. Sa mort lors de l’incident de Majeskus va profondément marquer Ravenor.

 

Eleena Koi : C’est une intouchable qui était au service d’Eisenhorn (elle a même fait partie du Discollegium, un groupe d’individus avec des talents spéciaux sélectionnés par Eisenhorn). Elle et Wystan Frauka ont été très proches, peut-être même amants, et sa mort a profondément affecté Frauka, qui est encore plus taciturne et distant, mais qui essaie de faire des efforts sur les conseils de Ravenor.

 

B. Cognitae

Révélation

Berto Cyrus/Ludovic Kyro : C’est le préfet de l’orphelinat. Il revend des orphelins après les avoir formés pour gagner de l’argent et pouvoir continuer à en former d’autres pour la Cognitae. Il se fait arrêter et interroger par Ravenor avant d’être livré à l’Inquisition pour des interrogatoires plus poussés.

 

Molotch : L’ennemi juré de Ravenor. C’est à cause de lui que ce dernier a été gravement blessé et a perdu plusieurs membres de sa suite.


4 : Conclusion :
Sous couvert de nous raconter une bonne histoire et une bonne enquête inquisitoriale, Abnett en profite pour faire un résumé des épisodes précédents concernant la traque de Molotch par Ravenor et les conséquences que cela a eu sur lui et ses hommes de main.

En fait, on peut voir cette nouvelle comme une introduction permettant à un nouveau lecteur de commencer le cycle Ravenor sans avoir lu Eisenhorn auparavant.

 

Patience (necron) par Nate Crowley

Révélation

0 : Avant-Propos

Cette nouvelle est pour le moment exclusivement disponible dans la version collector du roman Le Roi Mort Deux Fois : Reigne. Le titre de la nouvelle, « Patience », a déjà été utilisé plusieurs fois par la Black Library, c’est pourquoi j’ai ajouté "Necron" entre parenthèses.

 

1 : L’histoire du livre

Depuis que la Cicatrix Maledictum a déchiré la galaxie en deux, cette dernière est devenue encore plus dangereuse, et la vie de mécanicien du vide est devenue encore plus compliquée.

 

2 : L’histoire avec un grand H

Révélation

(Note : je vais raconter l’histoire à la première personne parce que la nouvelle est racontée de cette façon et que le nom du personnage principal n’est jamais mentionné.)

 

Peu après l’apparition de la Cicatrix Maledictum, mon dernier contrat m’a amené dans les stations orbitant autour de Khorsabad. Je me suis tout de suite rendu compte que cette colonie humaine était en train de mourir. Pour les habitants de la station, tout semblait être revenu à la normale après des années de famine causée par le dérèglement des voyages spatiaux, mais pour les Enfants du Vide (les véritables, ceux qui voyagent, pas ceux qui sont sédentaires), c’était une évidence.

 

Les stations ne s’étaient jamais vraiment remises de la crise et étaient en déclin. L’Imperium vieillissait, mais la décadence s'était encore accélérée pour les mondes éloignés de la lumière de l'Astronomican.

 

Il fallait donc que je parte le plus vite possible, mais comme je vous l’ai dit, tout n’était plus aussi simple qu’avant, et il m’a fallu des années avant de trouver un vaisseau qui accepte de me prendre comme technicien moteur.

 

C’était le Torrent of Hammers, un vaisseau de libre marchand, et j’étais tellement pressé de quitter la station que je n’ai pas prêté attention aux détails…

 

Ce n’est que trop tard que je me suis rendu compte que le vaisseau avait subi une mutinerie et que le nouveau capitaine était un brigand voulant piller une barge de l’Adeptus Astartes, désarmée et dérivant dans l’espace.

 

Il avait prévu de me tuer après que j’ai réussi à réactiver la puissance dans le vaisseau, mais un événement imprévu est arrivé, et nous avons été attaqués par des Nécrons qui attendaient dans l’épave du vaisseau.

 

Comment puis-je vous raconter cette histoire ? Parce que les Nécrons m’ont laissé en vie pour que j’aille chercher de l’aide et dire qu’ils attendent leurs prochains adversaires.

 

3 : Conclusion

Nate Crowley surprend encore tout le monde avec cette nouvelle, comme il l’avait fait avec The Life of Jethras the Martyr pour le collector de Le Roi Mort Deux Fois : Ruine. En effet, cette nouvelle ne parle pas vraiment des Nécrons, mais aborde une tranche de vie d’un humain « normal » à qui il arrive quelque chose d'extraordinaire.

 

Ici, on en apprend un peu plus sur la vie d’un intermittent de l’espace qui vend ses compétences aux vaisseaux de passage. La nouvelle est intéressante, mais elle aurait été plus à sa place dans un recueil sur l’Imperium.

 

Et voila :)
Comme vous pouvez vous en douter, il y'a des chances pour que je me lan ce dans la serie inquisition apres la fin de l'aube de feu.

 

 

 

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sanction-sin.pngthe-vorbis-conspiracy.pngÇa a pris un peu de temps (quelle productivité, @gilian !) mais le sujet est maintenant à jour avec les derniers retours, et nous avons passé la barre des 600 nouvelles 40K chroniquées ! 🥳

 

Sanction & Sin :

  • 'Up in Arms' (Mike Brooks)
  • 'Bracelet of Bones' (Danie Ware)
  • 'Blood Ballot' (J S Collyer)
  • 'Bitter Harvest' (Denny Flowers)
  • 'Unnatural Causes' (Jude Reid)
  • 'Loose Ends' (Darius Hinks)
  • 'Confessions of Fire' (Gary Kloster)
  • 'The Siege of Ismyr' (Victoria Hayward)
  • 'Service' (Jonathan D Beer)

 

The Vorbis Conspiracy :

  • 'The Bones of the Martyrs (Jude Reid)
  • 'Carrion Call (Noah Van Nguyen)
  • 'Against Entropy (Guy Haley)
  • 'Servant of the Righteous (Graham McNeill)
  • 'Skin Deep (Darius Hinks)
  • 'Angels in the Gutter (Alec Worley)
  • 'Outside Powers (Chris Wraight)

 

Autres :

  • 'Born to Us', 'Master Imus's Transgression', 'Regia Occulta' et 'Playing Patience' (Dan Abnett)
  • 'Patience' (Nate Crowley)

 

Modifié par Schattra
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