[GW] Evolution des illustrations chez GW

[olivanto]

Avec le net on a aussi l'irruption d'un nombre incroyable de talents à l'étranger. Il y a 30 ans, Angus Mc Bride était en compétition avec les dessinateurs d'Angleterre qui connaissaient l'histoire. De nos jours il est en compétition avec le monde entier

De nos jours, il est surtout mort ! ;)

 

Maintenant, je veux bien croire qu'il était en compétition, mais ils sont peu à l'avoir égalé, que ce soit des illustrations pour MERP, pour OSPREY, etc....

[KiDo]

 

Je pensais à une structure de vente qui aurait un coût nul pour toi et que ne pourrait que rapporter du variable. Exemple pratique: vendre de manière automatisée des fichiers de très bonne qualité (bon dpi, tiff?) de tes œuvres. Libre aux gens de les imprimer sur un support (d'où la référence aux livres de photo). Tu pourrais par exemple vendre un pdf imprimable.

 

Faire circuler les fichiers HD, c'est là le meilleur moyen de retrouver ton boulot imprimé et revendu sans que tu touches un rond. Malheureusement l'expérience me confirme qu'il ne faut pas faire confiance même au plus honnête des potentiels acheteurs. Tu peux me croire.

Et aussi le fichier HD fait partie des seules parades qui te permettent de justifier la paternité d'un boulot (même si tu peux toujours garder un fichier "work in progress"). Bref, il faut limiter les risques.

 

 

Je pensais au "faux" artistique: l'objet 3D existe et on se contente de l'animer et de le mettre dans une position donnée. On éclaire et on a une base que l'"artiste" se contente d'éditer. Ca fait un résultat dégueulasse mais rapide et pas cher qui peut se vendre, non?

 

Encore une fois, posséder un logiciel de 3D ne va pas permettre de faire qq chose de convaincant systèmatiquement. C'est un outil de la chaine de production. En effet, il est possible à tout le monde de prendre en main un logiciel 3D et de rapidement mettre en place des formes primaires. La différence restera toujours l'expérience et la créativité du concept artist.

Quand à savoir si des résultats dégueulasses (pour reprendre tes mots) se vendent, je crois que nous avons tous quotidiennement notre réponse ;)

 

Et oui, une partie des acteurs sabordent le métier avec plus ou moins de réussites, qu'il soit illustrateur, éditeur, DA, etc. Mais il y a une chose que je constate et qui ne fait jamais défaut : Si un client désire un boulot de qualité, qu'il veut proposer une réalisation solide et capable de tenir le pavé dans la masse toujours grandissante de productions actuelles : il y mettra le prix.

Il m'arrive de refuser des commandes car les conditions et surtout les tarifs ne me conviennent pas (Ok, actuellement j'ai la chance de pouvoir refuser du travail, mais je sais que cela peut s'arrêter dès demain), mais je prends toujours le temps d'expliquer quelles sont mes raisons de refuser et ma façon de fonctionner dans mon travail, la flexibilité que je peux offrir, mon expérience, etc. Et bien dans la très grande majorité des cas (pour ne pas dire dans tous les cas) le client me recontacte quelques heures ou quelques jours après pour accepter une réévaluation qui nous conviendra à tous les deux.

le "professionnalisme" ne se contente pas d'un résultat de qualité mais clairement dès les premiers contacts avec un client. Et le fait de savoir pertinemment évaluer son travail en termes de coûts passe aussi par là.

 

Tout cela, ainsi que toutes les très bonnes choses pertinentes qui ont été dites plus haut il faut en être conscient, et d'une certaine manière, le transmettre et le faire comprendre. Je pense que l'acheteur, le fan, le geek ou l'intéressé occasionnel a une petite part de responsabilité dans tout cela. Qu'il soit conscient des difficultés et parcours du produit fini qu'il a entre les mains. Cela me rappel l'excellent reportage "Sous les bulles" et l'effarement du consommateur de BD quand il apprend que sur les 12-15 euros de son dernier achat, le dessinateur et scénariste ne toucheront que quelques centimes...

On pourra toujours me dire qu'il y a plus vital actuellement que la production visuelle en général (ce en quoi je suis assez d'accord), mais le sujet originel du post tend à prouver que cela reflète tout de même son importance.

Modifié le 2 juin 2015 par KiDo

[P T-L]

<Concernant McBride, oui, de son temps le fait que ce soit lui et pas un autre qui avait réalisé les planches m'aura souvent décidé à acheter ou pas un guide Osprey ou Montvert>

 

Pour ce qui est des mauvais payeurs, en France on a en effet cette sorte de tradition du "réseau" et du copinage qui floute les règles, d'autant que pour le micro-marché du jeu de gurine, on a souvent vu flirter dans la zone grise entre associatif ou amateur, et professionnel. Le fait de taper dans le réseau de potes-de-potes pour la promotion, voire la levée de fonds, ça tourne facilement au vinaigre façon kickstarter raté mais à un échelon personnel ; en entreprise on a aussi vu du patron faire le coup de la startup avec un discours de gourou messianique "on va en chier au début, vous allez devoir accepter un salaire de misère pour la pureté de la Cause, mais quand on aura percé les rues seront pavées d'or pour les Vrais Croyants fondateurs."

 

<pas de délation ici ; dans le micro-milieu français du bonhomme, chacun a ses têtes et son livre des rancunes>

 

Réciproque de cet appel à l'amateurisme corvéable (qui peut être brillant, mais pas de façon homogène, vu qu'on ratisse souvent parmi ce qu'on peut) : l'amateur ou le débutant enthousiaste qui n'a jamais bossé parmi les professionnels-de-la-profession est souvent du genre à fignoler des détails sans importance autre qu'à ses propres yeux (surtout en matière de règles, typiquement le genre de truc qui prend un temps fou, qui est soumis à la subjectivité des concepteurs/testeurs amateurs, et qui n'est jamais satisfaisant au moment où le couperet de la date tombe), ou bien il traitera ça comme du loisir et se livrera à une procrastination débridée. Surtout s'il est bénévole ou pas loin, sans vraie carotte ni vrai bâton.

 

Or, dans le milieu de l'édition, que ce soit pour la rédaction ou pour la traduction (je suppose que ça doit s'appliquer aussi pour les illustrations), il y a un autre paramètre tout con qui joue : le respect de la date-butoir avant impression et publication. Si ses séides ne sont pas ses propres salariés, si ce sont des indépendants dispersés à travers le pays, le responsable de publication préférera toujours avoir affaire à quelqu'un qu'il connaît, dont il sait qu'il ne le plantera pas et qui se gérera seul, sans qu'on doive faire du harcèlement comme un chef d'équipe qui doit brailler pour que ses joueurs rendent la liste d'armée avant que les orgas collent des pénalités à toute l'équipe (pour prendre un cas parlant aux yeux de nos lecteurs).
Là, à chacun de faire sa réputation, et il y a manifestement tout un éventail chez les auteurs et traducteurs : il y a le mec pas mauvais et qui connaît le sujet mais qui est lent ou pinailleur et peut même faire le mort quand il est trop à la ramasse pour un boulot qu'il avait accepté, comme il y a celui qui fait de l'excellent travail à tout point de vue, ponctuel, mais avec ses exigences, ou encore le personnage dévoué et fiable mais incapable de bosser autrement que dans l'urgence, ou bien celui qui torche en temps record et se fait une réputation de "pompier" comme certains cabinets d'avocats spécialisés dans les affaires à traiter d'urgence. Le critère de la qualité est limite secondaire, car dépendant des goûts et des couleurs, et pas quantifiable sur une feuille excel, alors qu'il y a plein d'autres facteurs décisifs tels que (au pif) la promotion, l'insertion dans une série à succès ou la greffe sous un intitulé du genre "prix littéraire machin" ou "dans le style on en a vendu trouze millions par le passé", la diffusion et le prix de vente.

 

Dans le cas particulier de la traduction/correction de jeu, les petites boîtes préfèrent naturellement filer le boulot à des amateurs dédiés à la Cause (bis repetita), et/ou des potes de potes payés au lance-pierre ou à la simple gloire. Citons juste la première VF de W*rm*ch*n*… Et en effet, depuis toujours on voit des particuliers prendre sur eux de franciser un jeu quand manifestement aucun éditeur ne veut s'en charger (c'est sûr que c'est plus marqué en France qu'en Scandinavie, où tout le monde ou presque lit aisément le glaouiche). Ça ne clarifie certes pas le marché.

Modifié le 2 juin 2015 par P T-L

[cracou2]

Dites, il y a un truc qui ne va pas ici. On arrive pendant 10 messages à avoir une discussion sérieuse entre adultes. Qu'est ce que c'est que ce bordel?

 

La modération applaudit des deux mains et vous encourage dans cette direction. :good: 

 

Sinon tu as tout à fait raison. Dans mon milieu aussi on préfère celui qui te plantera pas à un autre qui peut être génial mais pas crédible.

Modifié le 2 juin 2015 par Sakartoune

[KiDo]

Je ne comprends plus vraiment le fil de cette discussion, il y a des messages qui ont sauté ?

P T-L et Cracou, je ne sais pas à qui vous répondez...

[P T-L]

KiDo : Eu égard à la dynamique d'un fil de forum je m'adresse à un peu tout le monde, aussi bien aux intervenants qu'à notre public, les lecteurs tapis chez eux ; d'où mon propos généraliste (et bel et bien hors-sujet puisqu'il est question des illustrations). Une fois encore, merci d'avoir apporté tes lumières en la matière !

[KiDo]

Ok ! My fault !

Je ne devrais pas lire des posts et bosser en même temps, je n'ai même pas capté le 2nd degré de Cracou2 ^^

Modifié le 2 juin 2015 par KiDo

[cracou2]

hihihi, je me disais bien que ça ne durerait pas.

[Deirdre enfermée à la cave]

A titre de curiosité, les illustrateurs en Europe et aux Etats Unis sont-ils mieux "traités" ?

[KiDo]

Mieux "traités", je ne pense pas qu'il faut voir les choses de cette manière. En France, en dehors de tomber sur un DA ou un éditeur pas très compétent (mais ce n'est pas une spécifité française), un illustrateur comme tout indépendant ou auto entrepreneur va se confronter aux lois du code du commerce qui stipulent que le délai convenu entre les parties pour régler les sommes dues ne peut dépasser quarante-cinq jours fin de mois ou soixante jours à compter de la date d'émission de la facture.

 

Comme je l'avais expliqué, le travail d'illustrateur est rarement en flux tendu donc il faut pouvoir être capable de faire un prévisionnel de 2 mois quand tu termines un taf', car en France tu as peu de chances de te faire payer avant. Imagine-toi passer au supermarché faire ton plein de courses et annoncer à la caissière que tu vas payer tout cela dans 2 mois ? Hors de question ? Et bien en facturation freelance c'est la routine.

Donc généralement 2 mois d'attente, mais j'ai déjà quelques de lettres de relances à mon actif, des majorations de retard que j'ai du appliquer ou des menaces de démarches judiciaires pour récupérer mes paiements. Encore une fois, cela est arrivé en France, mais ce n'est pas une généralité. Grands comme petits éditeurs sont très conscient des difficultés du marché et versent les sommes dès le boulot terminé.

En dehors de cela, j'ai bossé pour les US, l'Angleterre, le Canada, l'Allemagne, le Japon, l'Italie, etc. Là je n'ai jamais rencontré une seule difficulté. Que ce soit dans la démarche et la communication lors du travail (très importante !) que dans le paiement qui s'est toujours effectué quelques jours après le matériel envoyé.

 

Il y aussi une petite chose à mettre dans la balance je pense. Dans les pays Anglo-saxons la fantasy & SF sont bien mieux appréciées et reconnues. En France, encore actuellement il y a une certaine arrogance face à ces univers qualifiés de mineurs, et encore plus dans les "arts" tournant autours. La crise actuelle dans le monde de la BD en est actuellement un dès signe les plus flagrants.

Modifié le 3 juin 2015 par KiDo

[Corex45]

Je reviens un peu sur le début de cette discussion, juste en ajoutant mon opinion,

 

Selon moi, cette nouvelle manière d'illustrer, d'exposer les mêmes unités à chaque page sous un angle différent. celà n'a pour but que d'attirer un public plus jeune et la couleur attire l'oeil.

Les nouvelles figurines sont exposés d'une certaine manière qu'on a l'impression d'avoir sous les yeux des affiches de films Avengers ! "Mechanicus Le rassemblement" "Mechanicus et l'ère de la tune" Je me moque...

Je ne me moque pas des unités ou du culte Mechanicus mais de la facon dont c'est présenté en essayant, non pas en t'attirant dans l'immenssité de l'univers 40 000 mais en essayant de te la vendre en te faisant craquer par les jolies couleurs.

 

Je tire cette analyse qu'en visionnant les images du premier poste, Ayant en possession le Codex V7 GK, les illustrations ne sont pas comme çà et elles ne se répètent pas. Ayant la V6 aussi, je la préfère nettement de loin, les unités sont présentés avec leur propres illustrations faite main !

 

J'ai peur que... ca devienne aussi synthétique et commercial que les porduits dérivés Star Wars... même si GW est commercial à fond... (ps: j'adore les films Star Wars)

Il est loin le temps où les FDP étaient gratuit à partir de 20€.( Et ce n'est qu'un exemple)

 

Si il faut çà pour que GW survive, soit, mais qu'ils gardent en tête l'esprit Warhammer, Car c'est grâce aux joueurs et aux passionnés des univers qu'ils font leur CA.

 

Leur politique est peut être orienté vers les enfants des grands princes des Emirats... Ils font même pas de réduction pour un lot ou un détachement !!! abhérant mais j'aime l'univers 40K... C'est con d'être fanatique.

 

... Bref j'adore mes Chevaliers bodybuildés !

[Aktaïr]

La modération est ébahie, se frotte les mains et remercie les participants pour cette discussion et la plus-value éducative apportée à la horde de béotiens avide de savoir et de connaissance. Non, je ne suis pas ironique mais très très agréablement surpris, en plus d'être très content et impatient de lire la suite. J'envisage même de récupérer tout ou partie des posts pour en faire un épinglé ... avec vos accords.

Et surtout, persistez sur cette voie, vous êtes couverts.

Aktaïr Modifié le 3 juin 2015 par Aktaïr

[cracou2]

Et surtout, persistez dur cette voie, vous êtes couverts.

 

 

T'as pas un léger problème de frustration à exorciser? :evilgrin:

 

 

Est qu'il ne serait pas possible que la modification de l'imagerie soit liée à la modification de l'imaginaire des dessinateurs. L'univers sale, glauque et morbide des premières illustrations de 40k étaient bien dans un ton "années 70 désabusées mélangées à un Bosch / David (gédard, le primitif flamand!)". Que vois tu dans tes cours? Quelles sont les références culturelles de tes étudiants?

 

Chez les miens les grands classiques disparaissent rapidement. J'arrive maintenant à trouver des gens qui n'ont pas connu la "culture occidentale pop corn" tellement évidente il y a quelques années (dans cette culture on met les grands classiques du cinéma que l'on ne peut pas ne pas connaitre: Star Wars, ET, Indiana Jones...).

[Invité]

Je suis pas sûr qu'on puisse parler d'une altération de l'imagerie. Après tout les skitariis et les figurines de l'AdM sont bien plus "John Blanche" que beaucoup de figurines plus anciennes. C'est presque un retour aux sources de 40k.

Mais les illustrations ont un style très différent c'est certain !

 

Puis bon on était déjà loin des punks des années 80 ^^ Avant tout méchant se devait d'être un punk (ou tout punk se devait d'être méchant), et les eldars avaient des coiffures... typiques.

Mais j'y vois surtout un changement de techniques. On ne verra probablement plus une couverture comme celle du codex eldars v3.

[vistenholder]

C'est un sujet fantastique où j'apprends plein de choses. Je suis un inconditionnel de l'univers de GW et les dessins ont une grande part dans l'imaginaire collectif.

J'ai connu tout cela en 1986 avec les livres dont vous êtes le héros, les dessins étaient simples comparativement à maintenant mais quelle force dans leur réalisation. Puis l'univers de gw est arrivé sur moi et là c'est la claque, des dessins bien glauques, un univers dark fantasy à souhait.

Bien entendu, l'évolution est venue par là, la technologie aussi avec le numérique.

J'adhère aussi bien au dessin traditionnel ou au numérique. Pour moi, ils sont complémentaires.

A voir avec le prochain warhammer, l'évolution des dessins.

En tout cas, je vais suivre ce sujet avec grand intérêt.

[KiDo]

Ah ben content de savoir que nos petites discussions intéressent du monde en tout cas ;)

 

Cracou : Indéniablement la culture et les références sont obligatoires pour créer des images de qualités, riches, solides et convaincantes. Quel meilleur moyen de rendre une armure du chaos impressionnante par cette sensation de lourdeur, de solidité et de "réalisme" qu'en s'inspirant de l'histoire, du cinéma ou de l'art ?

Et oui, je partage le même constat que toi : Le manque flagrant de cette "culture" et surtout de la curiosité lié à toute démarche créative. Heureusement tous mes élèves ne sont pas ainsi, mais globalement j'ai ce sentiment un peu déstabilisant. Celui où devant un parterre d'étudiants en illustrations qui veut faire du jeu (vidéo, plateau ou fig') je peux compter sur les doigts d'une main ceux qui ont entendu parler de Brom ou de Frazetta (pour l'exemple le plus basique).

Donc dans mes cours, les recherches de réf historiques, design ou autres sont clairement un passage obligé avant le moindre coup de crayon sur un sujet donné. Peu de personnes possèdent la connaissance idoine pour un sujet donné, donc comprendre un fonctionnement, un principe ou l'histoire d'un objet (arme, armure, véhicule... bref, tout !) passera obligatoirement par la documentation.

Si nous trouvions dans les anciennes illustrations de GW ce Dark Grim si convaincant, si brutal et si marquant, c'est que les grands illustrateurs de l'époque venaient de ce mode de fonctionnement. C'est pour cela que les références historiques dans ces illustrations (gothique, renaissance, etc) sont si terriblement iconiques. On change l'échelle, on double ou triple la masse d'ornements et on cisèle le tout avec des dessinateurs de talent.

Modifié le 3 juin 2015 par KiDo

[vistenholder]

"Celui où devant un parterre d'étudiants en illustrations qui veut faire du jeu (vidéo, plateau ou fig') je peux compter sur les doigts d'une main ceux qui ont entendu parler de Brom ou de Frazetta (pour l'exemple le plus basique)".

Cette phrase m'amène sur une question.

Dans ton école y a t-il des cours spécifiques sur l'histoire du dessin ?

Tu relates que ta démarche passe obligatoirement par là mais est-ce monnaie courante.

Je suis quand même étonné du faible nombre d'étudiants connaissant le travail de BROM ou de FRAZETTA, est-ce dû à la génération jeu vidéo ?

[KiDo]

Alors, oui, à la lumière de cette phrase, on peut avoir l'impression que je décris un abîme de méconnaissances de la part des élèves. Il est entendu que non, bien sûr. J'ai pris un exemple précis ce qui ne reflète pas du tout les attentes de la majorité des élèves, tout simplement parce qu'ils ne sont pas tous intéressé par l'Heroic Fantasy. Par contre il est vrai que pour ceux qui aspire à ce style, oui, c'est grave.

Ils ont bien entendu des cours d'histoire de l'art et connaissent leurs bases, pas de problème. Mais c'est clairement une curiosité naturelle qui semble manquer : Aller chercher ou découvrir des chemins de traverses en inspiration (même complètement à l'opposé) me semble primordial pour ce genre de travail. Mais difficile de voir cette initiative de la part d'une grande majorité. Je me retrouve souvent à citer ou diriger un élève sur site, un blog ou une galerie d'un illustrateur, artiste ou autre créa pour l'aider dans ses projets. Oui, généralement ils sont positivement réactifs à cette démarche... mais j'estime qu'arrivé à leurs niveaux (je m'occupe du cursus de fin d'année, notamment la promo du diplôme) ils devraient faire ce travail eux-mêmes.

Je ne veux pas hurler à la "génération d'assistés" bien entendu, mais c'est comme si le fait d'avoir à disposition des outils incroyables de création et d'inspiration (internet quoi, déjà !), si le fait d'avoir toute cette richesse à portée de main bloquait le processus.

On peut y trouver plusieurs explications, mais je trouve cela tout de même assez curieux quoi qu'il arrive.

 

Et pour en revenir au sujet des illustrations avant/après, petit pensée aux personnes de ce sujet quand j'ai vu le visuel de Forbidden Stars, le prochain JdP de FFG : Techniquement bien réalisé, mais clairement de la fig' mise en "peinture" numérique. Orks et SM sont bien proprets et tombés d'une grappe ^^

 

Et sinon, un illustrateur que j'affectionne particulièrement et qui a réalisé quelques couv' de codex : Raymon Swanland. Même si, comme tous les autres, il se doit de respecter le sacro-saint credo graphique, il y apporte ce petit plus de rock n' roll et de badass qui a tendance à manquer à certaines productions un poil trop lisses.

Je vous invite à visiter sa galerie Facebook (son site n'étant plus mis à jour depuis longtemps), ses boulots pour Star Wars étant aussi de jolies tueries.

 

Modifié le 4 juin 2015 par KiDo

[Albrecht de Nuln]

Et sinon, un illustrateur que j'affectionne particulièrement et qui a réalisé quelques couv' de codex : Raymon Swanland. 

Il les a même quasiment toutes réalisées (a part les codex Chevalier Gris et Militarum Tempestus) :).

 

 

C'est d'ailleurs une des très rares fois où GW fait preuve de cohérence visuelle dans une gamme de produits. D'habitude, ils trouvent toujours le moyen de changer le design des livres, boîtes de figs, etc, en cours d'édition. C'est très agaçant d'un point de vue collectionneur ^^. Et effectivement, même si on sent la touche numérique, il a ce truc en plus qui donne de superbes couvertures. Pourvu que GW lui file encore du boulot pour un moment...

[Olorin]

 

Je ne veux pas hurler à la "génération d'assistés" bien entendu, mais c'est comme si le fait d'avoir à disposition des outils incroyables de création et d'inspiration (internet quoi, déjà !), si le fait d'avoir toute cette richesse à portée de main bloquait le processus.

 

C'est peut-être en effet une sorte d'embarras du riche, et ils ne savent tout simplement pas où commencer, là où, avant, les choses étaient plus concentrées et peut-être un peu moins accessibles (dans le sens où il y avait besoin de se déplacer pour consulter les ressources), elles sont maintenant plus accessibles mais aussi plus diffuses, en étant mélangées (sur le net en tout cas) avec énormément d'autres trucs. Ce qui manque souvent, c'est une méthode de recherche efficace. Le tout s'est pas de se débrouiller sur internet, mais de savoir comment exploiter pleinement les systèmes de recherches pour dégoter (quasi-)exclusivement des choses d'intérêt.

 

En tout cas, très chouette sujet :).

[Invité]

Les illustrations de Raymon Swanland que tu présentes me semblent être pile "l'idéal" entre le "moderne" et "l'ancien". On garde une touche très 40k (voir même "plus 40k que 40k") avec un dessin différent de l'ancien style.

Enfin je sais pas comment c'est fait exactement mais ça ne "sent" pas le numérique, et c'est finalement ça l'essentiel je trouve. Et puis ce SMC est clairement pas juste une figurine mise en image :D

Modifié le 4 juin 2015 par Invité

[Albrecht de Nuln]

En parcourant son Facebook, je viens d'apprendre que le marine du chaos était à la base une commande pour un roman BL. Ce n'est qu'après qu'il a était "transposé" au codex.

J'imagine donc qu'il a tapé dans l’œil de GW qui lui a ensuite commandé toute une fournée. Vu le rythme de parution des codex 40k, il a de quoi faire ^^. Ce qui amène à des situations presque absurdes puisqu'à peine une couv' est réalisée qu'il doit déjà en faire une nouvelle (marines, chevalier impérial, eldar, etc). C'est à se demander si GW ne lui en commande pas deux à la fois pour chaque codex  :rolleyes:.

 

Il va d'ailleurs avoir la pression pour le codex Dark Angels, tellement l'actuelle transpire la classe (déjà que la nouvelle marines est légèrement inférieure à la précédente je trouve) :

 

 

 

Pour finir un nouveau concept que j'ai remarqué dans le codex Arlequins : le copié/collé. 

 

 

 

L'arrière-plan est issue de cette illustration (tronquée en-dessous) :

 

 

Je me doute que le procédé n'est pas nouveau mais j'ai trouvé ça tellement grossier (et plutôt limite) que ça m'a fait sourire.

 

 

[KiDo]

Ah j'ignorais qu'il avait été aussi productif pour les couv' de Codex. Bon, en même temps j'ai un peu lâché l'affaire concernant GW (mais ceci est une autre histoire ^^).

 

Eeeeet oui, le fameux "copié-collé-je-t'emmerde-toi-et-tes-droits-de-proprieté". Malheureusement des agissement de plus en plus courant... Là en plus ça sent l'aval (voir la recommandation) de GW, ce qui est encore un poil plus terrible.

[Vyn le Vil]

Vu qu'il y a changement de perspective, est-ce vraiment un copié-collé ?

[KiDo]

Bha, une désaturation+une inclinaison ça ne permet pas de t'approprier le travail d'un autre...

 

Allez, soyons bon prince... En regardant un peu plus précisément, il a copié deux bâtiments et a "gentiment" fait un repaint/retake sur le reste, tout en gardant la même pers', la même tonalité, etc.

Ça reste tout de même malhonnête, il faut le reconnaitre.

 

Se pose la question d'intégrité derrière :

- L'ami, t'as jusqu'à demain 12h00 pour nous pondre une illus de Tau vs Eldar !

- Wow, mais c'est super court, j'aurai jamais le temps !

- Oui, mais on peut te filer un bonus sur le tarif...

- Ouais... bon ben à ce moment là ok, je suis un peu raide en ce moment, mais du coup je vais réutiliser du matériel, ok ?

- Oh ben tant que ça se voit pas ! Après on s'en fout, on a les droits !

Modifié le 4 juin 2015 par KiDo