Aller au contenu
Warhammer Forum

[GW] Evolution des illustrations chez GW


Albrecht de Nuln

Messages recommandés

Désolé de perturber votre séance "bouh ils arnaquent les illustrateurs en faisant du copier coller sans autorisation", mais les droits des illustrations appartiennent à GW

Pour ainsi dire cela a toujours été le cas, l'artiste conservant souvent les droits sur la copie originale, mais cédant de fait les droits de reproduction à GW

 

Exemple : http://www.geofftaylor-artist.com/for-sale/original-art/games-workshop

 

Du coup le copier coller, à l'heure numérique me paraît plutôt une bonne idée ! Et ça ne retire rien à la qualité de l'oeuvre qui l'utilise ;)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Là par contre, je ne vais même pas perdre du temps à te répondre car ta dernière phrase (je passe sur la condescendance affligeante du "bouh") est typiquement celle qu'agite les éditeurs peu scrupuleux et qui rendent le boulot de plus en plus précaire. Ce qui amène à une qualité variable et qui était donc le but de ce thread ainsi que mes tentatives d'expliquer le fonctionnement de ce taf.

Lis les posts précédents. Renseigne-toi sur le CPI, le copyright et le droit d'exploitation.

 

Ah oui, et un excellent blog qui remet ces "fameuses" idées reçues dans un contexte que certains pourraient peut-mieux comprendre :

 

http://monmacon.tumblr.com/

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

GW est bien connu pour proposer du "contrat pas terrible" mais ça leur a déjà pété à la gueule lors du procès Chapterhouse. En simplifiant honteusement GW a attaqué CH pour avoir copié des figs et utilisé de l'art GW pour créer des pièces (comme des épaulières compatibles issues d'un chapitre). CH a donc répliqué que GW devait prouver détenir les droits et là c'est parti en live total car GW s'est rendu compte que ses contrats des années 80-2000 étaient vachement pas précis et que comme ils employaient pas mal de free lance... la situation n'était pas bien claire. Ils ont recontacté certains dessinateurs pour leur demander de certifier que GW avait les droits mais j'ai lu une interview de l'un d'entre eux (j'ai oublié qui) qui a envoyé GW sur les roses car ils s'étaient quitté en mauvais termes

 

Quelques liens rigolos:

http://askearache.blogspot.fr/2009/09/bolt-thrower-why-new-realm-of-chaos-art.html

http://realmofchaos80s.blogspot.fr/2013/01/the-patriarch-interview-with-artist.html

 

tu as pas des liens vers des sites de bons illustrateurs (plus sf que fantasy)?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

perso je vois pas le copier coller. clairement la même ambiance mais bon reprendre la teinte je vois pas ou est le drame.

 

Au dela de ca, pour faire une analogie avec la musique aujourd’hui les mix et sample ne choque personne et sont considéré comme une démarche également artistique de la part du DJ/Auteur pourquoi en serait il différent pour les image numérique ?

Modifié par Yom
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je pense que le souci n'est pas dans la reprise elle-même, qui peut effectivement être une remise en lumière, ou en avant de quelque-chose d'ancien, mais dans la façon dont elle est faite.

L'analogie avec la musique tient la route: si l'oeuvre originale est de qualité, et la reprise aussi, en général, ça marche. Quand on se sert d'un morceau connu pour faire de la daube, ça change tout.

 

Mais dans tous les cas, il est souvent bien question d'argent avant toute reprise en musique, et rien ne se fera sans accord consenti, ce qui ne semble pas être le cas chez les dessinateurs, malheureusement, si j'ai bien compris.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

 

La parfaite représentation des travers du numérique poussés a leur paroxysme... mes yeux en font encore des cauchemars. Sérieusement, la tête du perso Dark Angel : peut-on appeler ça un space marine ???

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je trouve que cette dernière image, postée par Albrecht, représentant des Tau contre des Eldars noirs, est l'image type de ce qui ne va pas, à mes yeux, dans les nouvelles illustrations de GW.

On ne fait plus rêver, on ne cherche plus à créer un univers, à lui donner un cachet, une atmosphère... Non, on met en scène à la va-vite (car là, on voit clairement que c'est fait à la va-vite) des figurines qui s'affrontent, mais en dessin car ça fait plus joli.

 

Pour moi, cette image représente des figurines, elle ne représente pas des tau et des eldars nois qui combattent sur une des nombreuses planètes d'une galaxie imaginaire dans lequel je m'immerge quand je lis un roman par exemple. Elle n'a, selon moi, aucun intérêt. J'aurais préféré une belle photo d'un diaporama bien bossé par exemple.

 

 

Petite aparté pour dire que c'est très cool d'avoir des avis de professionnels (expérimenté qui plus est !) sur la question : on comprend bien mieux les tenants et les aboutissants de problématiques qui touchent l'ensemble d'un domaine et non pas juste GW (même feeling qu'avec les explications de cracou à la tombée semestrielle des résultats de GW :P).

 

Je me posais une question néanmoins : je vois que la majorité des oeuvres réalisées pour GW (ou pour d'autres d'ailleurs) semblent être faites par des freelances. N'y-a-t'il plus de graphistes/dessinateurs salariés de ces entreprises ?

Si oui, est-ce une volonté de la communauté des graphistes de rester indépendante ou est-ce que les industries clientes sollicitent davantage ce système ?

 

EDIT : j'ai remarqué qu'on parlait un peu du marché de l'informatique aussi, notamment dans le développement d'application (qui est aussi un métier de création). Si le domaine (notamment dans le web) est aussi touché par le problème de "l'amateurisme à prix cassé", je pense que le problème est cependant différent : il y a certes, comme pour les arts graphiques, de nombreux nouveaux outils qui permettent de faire des choses assez banales en relativement peu de temps. Cependant, comme pour les illustrations, une très large différence de qualité. Et quand ça ne dérange pas nécessairement pour des illustrations d'un ouvrage, il en est autrement quand on parle de l'application qui permet à une entreprise de fonctionner convenablement.

Ce sujet aurait néanmoins besoin d'une réponse à part entière, qui n'est pas forcément en rapport avec le sujet initial, donc j'évite de développer ici. Si ça intéresse quelqu'un, n'hésitez pas à demander.

Modifié par poueT_T
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Petite aparté pour dire que c'est très cool d'avoir des avis de professionnels (expérimenté qui plus est !) sur la question : on comprend bien mieux les tenants et les aboutissants de problématiques qui touchent l'ensemble d'un domaine et non pas juste GW (même feeling qu'avec les explications de cracou à la tombée semestrielle des résultats de GW :P).

Finalement, j'ai bien fait de dire à KiDo que ces sujets pouvaient intéresser (oui je me lance des fleurs :flowers:).

Je me posais une question néanmoins : je vois que la majorité des oeuvres réalisées pour GW (ou pour d'autres d'ailleurs) semblent être faites par des freelances. N'y-a-t'il plus de graphistes/dessinateurs salariés de ces entreprises ?
Si oui, est-ce une volonté de la communauté des graphistes de rester indépendante ou est-ce que les industries clientes sollicitent davantage ce système ?

Ça vaut peut-être pour les illustrateurs, mais je pense qu'ils doivent avoir des graphistes internes. Je ne vois pas la plus-value de passer par des indépendants dans ce cas.

Pour les illustrateurs, c'est peut-être un moyen d'avoir accès à plusieurs styles sans devoir embaucher autant de personnes. C'est plus souple pour eux.
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je ne vais pas revenir sur cette illustration et ses CTRL+C/CTRL+V. Si certains ne sont pas capables de voir la réutilisation d'une partie de l'illustration, je ne peux rien pour eux.

 

Le parallèle avec le musique est en effet biaisé car mix et sample ne sont pas pillés dès lors où il y a une commercialisation derrière, ils paient ces fameux copyright pour pouvoir l'utiliser (l'industrie musicale et ses millions de bénéfices ne rigole pas avec ça).

D'ailleurs c'est toujours intéressant de lire, dès lors qu'un internaute met le doigt sur "l'inspiration" d'un mufle qui réutilise une ligne de basse ou un riff sans ouvertement le faire savoir, tout le monde s'entend à dire que "oh c'est bien pas bien", "ohlala bravo la créativité", etc. L'illustration ne mérite-t-elle pas le même respect ?

On oublie aussi de penser que devant une illustration et ses quelques heures de boulot, c'est aussi 10-15 ans de travail acharné et d'études en amont pour pouvoir proposer quelque chose de publiable. Donc oui, quand je vois du pillage au profit d'un "illustrateur" un peu feignasse et malhonnête, ça me fout la gerbe.

 

Mais surtout, ceux qui "ne voit pas le problème", arrêtez.

1. Un illustrateur qui reprend tout ou une partie du taff d'un collègue en le triturant manque singulièrement d'honnêteté et de conscience professionnelle (ne rêvez pas, il n'a pas demandé l'autorisation)

2. C'est illégal. Point. Je vous ai fait une courte présentation vulgarisée du CPI et droit d'exploitation, si vous voulez plus de précision, allez sur le site du gouvernement ou achetez-vous un Dalloz.

 

Todd Lockwood vient tout juste de subir l'indélicatesse d'un cuistre et il le fait savoir. Quelqu'un pour aller dire à ce très grand Monsieur de l'illustration qu'à l'heure du numérique, c'est cool ? ou que c'est pas vraiment un problème ? hmmm ?

 

Cracou2 : Actuellement je passe par des sites communautaires pour voir le travail ou découvrir des illustrateurs, style Drawcrowd, Artstation, etc.

 

PoueT_T : Nekhro l'a bien résumé. Beaucoup d'illustrateurs aimeraient pouvoir dépendre de la sécurité du travail et la souplesse d'avoir un salaire fixe tous les mois, tu peux me croire. Mais en effet, les entreprises/éditeurs préfèrent très logiquement faire appel à des freelances pour s'offrir un maximum de souplesse et de diversité dans les rendus proposés. Actuellement je travaille beaucoup pour Asmodée et les Space Cowboys, et clairement je suis demandé très spécifiquement sur des projets de jeux où mon style va coller avec le thème et l'univers. Je vois d'autres projets passer chez eux, et clairement je ne pourrai rien proposer pour ceux là. Parallèlement je bosse pour un jeu vidéo, là par contre c'est mon expérience et ma rigueur dans les rendus et délais qui sont sollicités. C'est un style avec lequel je n'ai pas l'habitude (style Pixar), donc c'est passionnant, mais autant le dire et pardonnez mon expression : J'en chie grave !

 

Nekhro : Oui ! Tu as bien fait en effet ! C'est aussi un plaisir de parler du "travail de l'ombre" d'une image. Si j'ai réussi, ne serait-ce que pour l'un d'entre vous, d'avoir un regard un peu différent devant une illustration quand il compulse les milliers d'images publiées par jour, alors je n'aurai pas perdu mon temps ;)

Modifié par KiDo
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites


Mais surtout, ceux qui "ne voit pas le problème", arrêtez.

1. Un illustrateur qui reprend tout ou une partie du taff d'un collège en le triturant manque singulièrement d'honnêteté et de conscience professionnelle (ne rêvez pas, il n'a pas demandé l'autorisation)

2. C'est illégal. Point. Je vous ai fait une courte présentation vulgarisée du CPI et droit d'exploitation, si vous voulez plus de précision, allez sur le site du gouvernement ou achetez-vous un Dalloz.

 

Je suis tout à fait d'accord.

 

Et indépendamment, du problème de droit d'auteur derrière, ce que je trouve très triste dans cette image (et qui va très bien avec le sujet du topic), c'est qu'on avait une illustration sans le moindre personnage (encore moins une figurine donc) qui donnait une ambiance très prononcé.

Dans sa nouvelle version, tout cet aspect ambiance a totalement disparu, et on se retrouve avec juste deux figurines en train de se "battre". Ca fait juste morceau de comics, mais sans l'histoire.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

 

 

La parfaite représentation des travers du numérique poussés a leur paroxysme... mes yeux en font encore des cauchemars.

 

Question de point de vue: même, si, à mes yeux, c'est très différent des artworks "traditionnels" de GW (qui décrivent un univers), le travail Jon Sullivan est loin d'être un massacre.

Je veux dire, toutes ces images, on ressent bien la violence et le mouvement des univers GW, "où il n' y a que la guerre" et "où c'est bientôt la Fin des Temps". Ça complète, si je puis dire, les premiers artworks.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

De ce que je peux savoir, je ne connais pas de "studios" d'illustrations, en tout cas pour le milieu "fantasy". Nul doute qu'il doit y avoir ce genre de structures pour des milieux à mon avis plus rémunérateur : La mode, design indus, etc.

 

Les seuls "studios" qui réunissent des illustrateurs sont plutôt des ateliers où quelques-uns se regroupent pour avoir une ambiance de "bureau" et  échapper à la solitude de l'atelier. Moi perso j'aime bosser seul, même si j'avoue qu'une bonne ambiance déconne de style openspace me manque quand même ;)

 

C'est un boulot vraiment solitaire, où même le fait de connaître les tarifs à appliquer est une gageur au début. Je ne parle même pas de tout ce qui va toucher aux démarches administratives : impôts, Maison des Artistes, Agessa, Urssaf, TVA, pas TVA, précomptes, pas précomptes, etc ! Un truc de fou car clairement il n'y a aucune structure vers laquelle se tourner sereinement pour avoir des réponses. Je dois avouer qu'au bout de plus de 15 ans en freelance, je découvre encore des démarches administratives. Encore une fois, clairement le système français n'est pas adapté pour ce genre de boulot (je parle vraiment de boulot indé, pas auto entrepreneur). Pis bon, c'est connu que les créatifs sont des gens naturellement doués pour la paperasse et l'administration. J'ai d'ailleurs érigé un autel à la gloire de ma femme pour tous ses nombreux coups de mains ^^

 

Bon, hé, au bout d'un moment on va croire que je ne cesse de me plaindre de ce boulot ! Je réajuste au cas où : j'adore mon taf et je n'en changerai pour rien au monde ! (enfin si des fois, mais globalement non).

Modifié par KiDo
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci Kido d'éclairer nos lanternes sur une profession qui, somme toute, est à la base de nos imaginaires même si vous vous mettez moins en avant que d'autres (en tout cas dans le hobby). Je parle d'imaginaire de l'amateur lambda de fantaisie et de jeux mais je pourrais aussi parler des peintres de figs qui vous doivent aussi énormément en terme de rendu, de compo ou de techniques sans forcément le savoir (on n'a rien inventé et bien souvent, c'est dans des illustrations que je trouve mon inspi personnellement... bien plus riche, frais et varié que le tout venant figurinistique y compris en compet').

 

J'ai une question... qu'en est-il des sites/blogs non marchands, non lucratifs mais qui utilisent vos illustrations ? J'imagine que vous voyez aussi ça d'un très mauvais œil ou alors vous vous en fichez un peu dans la mesure où l'utilisateur n'en tire aucun revenu ? On peut tous être un peu concerné. :whistling:

 

Autre question : tu peins des figs ou pour toi c'est un "art" un peu méprisable ou inintéressant comparé à la peinture/illustration (sur support plat disons) ?

 

En tout cas, bravo pour ton travail.

Modifié par Invité
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci beaucoup Absalom !

 

 

Concernant les sites utilisant des illustrations, là encore, tout dépend. Majoritairement, la moindre des corrections reste de se rapprocher de l'illustrateur pour lui demander au minimum son autorisation pour utiliser son travail. Ça peut aussi éviter de voir son travail associé à des sites pas très clean ou un peu sulfureux ;)

Maintenant, il faut aussi penser que des illustrations professionnelles ont des limitations imposées par un contrat, donc généralement c'est le client qui peut devenir taquin : il a acheté l'illustration, hors de question pour lui de la voir utilisée gratos par quelqu'un d'autre.

 

 

En termes de créativité, il y a peu de choses que je trouve méprisable (enfin si l'Aââârt, celui des performances et des foutages de gueule). C'est d'ailleurs pour cela que je ne me considère pas du tout comme un artiste. J'ai fait quelques années aux Beaux-Arts qui m'ont convaincu que je n'avais rien à voir avec ce milieu. Je préfère donc plus me voir comme un artisan.

 

Pour en revenir aux fig', oui je peins ! Je suis aussi joueur : Jeux de fig', plateaux, JdR, etc. C'est d'ailleurs ces univers qui m'ont amené la motivation nécessaire pour tenter la carrière dans l'illustration. Ado, j'ai longtemps observé et copié (clairement des tentatives ratées ^^) des illustrateurs comme Easley, Elmore, Brom. Pour GW, j'adorais le boulot de Mark Gibbons, une illustration m'avait foutu un choc : Celle d'un Blood Angels dans une cathédrale, très imposant et "dense" pour un rendu de l'époque.

 

Et il faut être honnête, malgré les années je me surprends à faire régulièrement le constat incroyable de pouvoir travailler dans un milieu qui me passionne depuis mon enfance.

 

Ah, la fameuse illustration ! (dommage qualité un peu naze)

 

22461_md-.jpg

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

@Kido : désolé si mon point de vue t'a choqué ou a heurté tes convictions

 

En ce qui me concerne, bien que je comprenne l'envie des artistes de vouloir rester maîtres de leurs créations, si la dite oeuvre est créée dans le cadre d'une commande, et si l'artiste a accepté de céder ses droits, je ne vois pas où est l'arnaque. Que l'industrie du jeu (vidéo/figurines/TCG) soit en position de force vis à vis des illustrateurs est un autre sujet, ça ne date pas d'hier et je doute que nous joueurs pouvions (ou devions) y faire quoi que ce soit.

 

D'ailleurs, dans l'industrie de manière générale c'est pareil pour la production intelectuelle. Je suis employé dans un grand groupe automobile, et bien si demain j'ai une idée de génie pour une nouvelle technologie en travaillant sur mes projets usuels, hé bien mon entreprise aura tous les droits sur cette "invention". Je serai crédité comme "inventeur" (de la même manière que l'artiste à l'origine de l'oeuvre restera toujours l'artiste de l'oeuvre), mais côté royalties et companie, hors dispositions internes, c'est nada pour moi !

 

Pour revenir sur le sujet, personnellement je ne suis pas d'accord sur le constat de régression ou de dégradation de la qualité des illustrations. C'est différent, plus dans l'air du temps, mais en aucun cas de moins bonne qualité. Quant à juger de la "qualité" en invoquant la non originalité, c'est un peu fallacieux car individu-dépendant (exemple : sur ce forum il y a une sur-représentation des fans de John Blanche, qui extrapole de fait ce que devrait être une bonne illustration, et pourtant j'ai toujours préféré les illustrations moins glauques produites en parallèles)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

CaptainGoldo : Tu opposes ton avis personnel "je ne vois pas où est l'arnaque" à des textes de lois et un code régissant les créations dont les illustrations dépendent : le CPI. Ce ne sont pas des délires d'enfants gâtés ou des envolés d'artistes, c'est la loi !

De plus, dans l'industrie automobile, les propositions que tu peux faire pour une techno ou faciliter/accélérer le processus d'une chaîne de montage ne fait pas de toi quelqu'un régit sous le Code de Propriété Intellectuelle. Tu as sans doute signé une clause dans ton contrat de travail qui spécifie cela et qui explique que tout ce que tu pourras apporter en matière de "progrès" sera propriété de l'entreprise.

D'ailleurs, pour contrecarrer le vol de brevet, les "inventeurs" n'ont qu'une solution légale : l'enveloppe Soleau.

 

Clairement deux choses totalement différentes.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pour renchérir sur Kido, Captain Goldo, tu confonds deux domaines complètement différents de la propriété intellectuelle: l'invention (protégée par brevet) et la création (qui relève plus du copyright ou du droit d'auteur (pas la même chose, là non plus)). les différences entre les deux sont énormes:

 

un brevet doit être pris pays par pays (sauf en europe, où un brevet européen existe et permet de protéger l'invention pour la durée de validité du brevet dans l'ensemble de l'UE), et vaut pour une durée maximale de 20 ans (parfois 25 ans dans le cas des médicaments, et encore uniquement dans certains pays). Le brevet doit en outre être renouvelé chaque année, moyennant le payement d'un certain montant qui augmente de manière régulière au cours des ans (raison pour laquelle beaucoup de brevets sont abandonnés avant que la durée maximale soit atteinte). De l'autre coté, la protection droit d'auteur s'étend automatiquement à tous les pays signataires de la convention de Berne, mais ne protège que des œuvres, et non des inventions. Le basculement dans le domaine public ne peut se faire qu'après la mort de l'auteur (en en général  50 ans après mais la durée peut aller jusque 70 ou 75 ans après la mort). Cette protection est en outre automatique et ne doit pas être renouvelée annuellement comme dans le cas d'un brevet, et ne nécessite même pas de publication pour être couverte, là où un brevet, pour être valable, doit être rendu publique. Un brevet est donc protégé pour une durée courte, moyennant des payements annuels de plus en plus élevés, et la protection de l'invention ne peut se faire qu'au travers d'une démarche proactive importante (demande et dépôt de brevet, rédaction du brevet, description de l'invention,... c'est une procédure longue et compliquée qui met au minimum 18 mois pour aboutir, à partir du moment où tous les documents sont rentrés), là où la création est protégée de manière automatique (même si on peut passer par des sociétés de droits d'auteurs telles que la Sacem), sans frais, et pour des durées qui peuvent dépasser le siècle (création d'un auteur de 20 ans décédant à 80 ans).

Une des raisons pour laquelle les législations sont tellement différentes est que le domaine de la propriété intellectuelle relevant de l'invention fait l'objet d'intérêts très opposés qui conduisent les pouvoirs publics à devoir maintenir un équilibre plus ou moins vacillant entre différentes options:

 

- si il est impossible de protéger les inventions (pas de brevets), cela veut dire qu'il suffit d'attendre que quelqu'un d'autre développe une inventions (souvent très couteux en frais de Recherche et développement autant qu'en temps) pour le lui piquer et le répliquer en s'absolvant des dépenses de recherches. Après deux ans d'un système pareil, plus un sou ne sera mis en R&D, mais tout en espionnage industriel, ce qui est très mauvais pour l'innovation technologique. Le brevet joue donc à ce niveau là un rôle d'incitant.

- Une invention est souvent quelque chose porteur d'intérêt pour le plus grand nombre (nouveau médicament, nouveau moteur moins polluant, ...). Une protection donnée pendant trop longtemps risque donc non seulement d'être préjudiciable au grand public, mais peut aussi freiner le développement technologique, en verrouillant l'accès à certaines innovations (si tu es la compagnie A, tu ne vas pas faire des recherches permettant de développer un produit entièrement basé sur une invention brevetée par la compagnie B, ta concurrente, car même si ton innovation est elle aussi protégeable et brevetable, elle sera inutilisable sans licence accordée par B, qui aura alors un énorme moyen de pression sur toi. Le champs de recherche possible est donc restreint par les brevets).

 

Enfin, de nos jours, il est devenu extrêmement rare de pouvoir développer une invention sans une équipe scientifique derrière, et des installations de recherche pointues. Le tout est payé par la compagnie, il est donc logique que celle-ci récupère quelque chose en retour. En réalité, il y a un seul pays au monde où les chercheurs ayant fait la découverte sont obligatoirement partie prenante du brevet (et touchent donc des royalties), c'est l'Allemagne. Ailleurs, les lois sont telles que l'invention est possédée par l'entreprise (qui, souvent, récompense les chercheurs auteurs de l'invention, ne serait-ce que comme incitant et pour servir d'encouragement aux autres). Dans les institutions publiques (instituts de recherche, universités,...) c'est souvent différent, avec les chercheurs ayant droit à une partie des royalties rapportées par le brevet, mais là encore, cela dépendra de l'institution et c'est aussi une question de contrat.

Du coté des auteurs, c'est très souvent du travail individuel ou en très petites équipes, sans un soutien financier important (pas de laboratoire de peinture, ou d'institut du crayon à financer ^^), il serait donc déraisonnable d'attribuer des droits exubérants à une compagnie qui a payé 2000 euros pour une illu, quant, pour bénéficier de son brevet, une autre compagnie doit non seulement investir lourdement en recherche (souvent plusieurs dizaines de millions, mais pour les médocs, cela varie généralement de 600 millions à 1 milliard de dollars), mais en plus payer des montants de plus en plus élevés dans chacun des pays où elle souhaitent maintenir sa protection (sachant que tous les pays où le brevet n'est pas déposés, c'est open bar pour les concurrents). Le cas est différent si l'auteur est employé par la compagnie, et pas juste commissionné pour une illu ou une série d'illu, mais même ainsi, l'auteur garde le droit moral sur son œuvre (là où il n'ya pas de droit moral dans le cas des brevets), même si son contrat stipule qu'il cède les droits patrimoniaux (bon, en réalité, le droit moral, cela dépendra bien souvent des pays, mais l'idée est là).

Modifié par Olorin
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Un grand merci pour ton intervention plus qu'éclairée Olorin !

En fait, je me rends compte qu'on navigue toujours entre deux extrêmes (que j'ai rencontré plusieurs fois) : Celui où on considère qu'une illustration est un produit open source une fois rémunéré ou , au contraire, celui où on considère révoltant de se faire payer pour pratiquer un "art", car perte d’intégrité et corruption de l'acte créatif (prendre une pose dramatiquement exagérée pour cette phrase).

 

Au final, le bon compromis se situe un peu entre les deux.

Modifié par KiDo
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

même si son contrat stipule qu'il cède les droits patrimoniaux

À noter aussi, qu'en France, ce genre de clause est souvent abusive car on ne peut, légalement, céder les droits d'oeuvres futures. Normalement, les salariés faisant de la création (graphistes, illustrateurs...) devraient donner à leur employeur une cession de droits avec les limitations légales habituelles (en temps, géographiquement...).

Malheureusement, c'est loin d'être le cas. Et on a donc des remarques comme celles de CaptainGoldo qui confondent les choses (ma remarque n'est pas personnelle envers CaptainGoldo). Et c'est souvent dû soit à une mauvaise connaissance des lois, soit à des préjugés sur ces droits (ça rejoint le premier point en fait), soit ils sont mal vus et donc rejetés (ex.: les droits d'auteurs sont des rentes en ne faisant rien et/ou ça bride la créativité car on ne peut pas réutiliser une oeuvre sans l'accord de l'auteur).
Olorin a très bien décrit le pourquoi de l'existence de ces lois et pourquoi ces protections apportées sont importantes.

 

si la dite oeuvre est créée dans le cadre d'une commande, et si l'artiste a accepté de céder ses droits, je ne vois pas où est l'arnaque.

Attention, céder ses droits (dans le cadre du CPI français j'entends) ne veut pas dire que celui qui les obtiens fait ce qu'il veut. Bien au contraire. Selon l'article L131-3 du CPI, «le domaine d'exploitation des droits cédés soit délimité quant à son étendue et à sa destination, quant au lieu et quant à la durée.»
Le bénéficiaire des droits de l'oeuvre ne peut donc l'exploiter que dans le cadre convenu par l'auteur (et en accord avec les besoins du bénéficiaire bien sûr, c'est une négociation). Si le bénéficiaire veut exploiter l'oeuvre de manière plus étendue, ce doit être fait avec l'accord de l'auteur en modifiant la cession initiale.

@KiDo : Si j'ai demandé à ce que tu développes ces problématiques, c'est parce qu'elles sont justement souvent mal perçues. Pourvoir décrire les enjeux qu'elles représentent pourra casser certains a priori, et aussi éviter que ces lois ne soient pas appliquées faute de connaissance et que les auteurs soient lésés (abusés dans beaucoup de cas) de leurs droits. Ce n'est peut-être pas grand-chose de le faire ici, mais c'est déjà ça.

En tout cas, je suis content d'apprendre que tu es l'illustrateur de Splendor. Je le possède, et les illustrations n'y sont pas pour rien, loin de là ;)
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

 

Si j'ai demandé à ce que tu développes ces problématiques, c'est parce qu'elles sont justement souvent mal perçues. Pourvoir décrire les enjeux qu'elles représentent pourra casser certains a priori, et aussi éviter que ces lois ne soient pas appliquées faute de connaissance et que les auteurs soient lésés (abusés dans beaucoup de cas) de leurs droits. Ce n'est peut-être pas grand-chose de le faire ici, mais c'est déjà ça.

 

C'est pourquoi je prends le temps de répondre, avec plus ou moins de patience ;)

Mais je te rejoins sur l'importance de parler de ces choses et du quotidien de l'édition, surtout dans un hobby aussi dépendant de l'imaginaire.

L'image est devenue incontournable dans tous les domaines et le "consommateur" en éprouve certainement une lassitude ou en tout cas un détachement affectif de par son omniprésence. Cela peut amener à des comportements réellement affligeants et navrants lors de salons ou de conventions.
Donc comme je le disais, si ce sujet apporte des éclairages mais aide surtout à renouveler un intérêt pour "la femme ou l'homme derrière l'illustration", c'est tant mieux !

Et merci en tout cas !

Modifié par KiDo
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je ne vais pas revenir sur cette illustration et ses CTRL+C/CTRL+V. Si certains ne sont pas capables de voir la réutilisation d'une partie de l'illustration, je ne peux rien pour eux.

Ben écoute, je suis une buse en dessin (au crayon comme à la souris) mais je pensais me débrouiller en géométrie.
Et là, même avec ton indignation qui me fait clairement comprendre qu'il y a un truc à voir, je n'y arrive pas.
Comme quoi, ça marche :(

Exemple des point qui me mettent dedans, non pas pour expliquer en quoi ces images ne sont absolument pas du pillage, mais pour montrer quelles sont les astuces "qui marchent" :
* Je reconnais les grand piliers, mais l'arrière-plan ne colle pas : où sont les pyramides (ronds rouges) ?
* Qu'est-il arrivé au structures arrondies (ovale rouge) ? On dirait un peu les mêmes, elles ne se recollent plus avec les tours.
* Il y a une gemme en plus au niveau du rectangle rouge. Et le trait situé en dessous à disparu.
asuryata-illus-eldar-craftworld-001.jpg
Maintenant si ça te prend 3 minutes de faire une ou deux étapes intermédiaires, je serai très intéressé par les voir.
D'ailleurs, un grand merci pour les diverses explications de ce fil de discussion. Modifié par Ulmo
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ben désolé Ulmo, mais je ne vais pas prendre du temps pour faire un WIP sur comment bien dissimuler le pillage du boulot de collègues.

En fait, savoir comment il a fait, ce qu'il a gardé/giclé et ce qu'on peut encore distinguer n'est pas le problème à la base. Non le problème est qu'il l'a fait : avec autorisation de GW, sans autorisation de GW, de l'illustrateur, etc. Qu'importe !

Je prends ton taf sur lequel tu as donné ton expérience, ton temps et ton talent. Je le découpe, je le modifie, je garde ce qui m'intéresse, je jette ce que je trouve naze et je colle mes boulots par dessus. Sérieusement, il n'y a rien qui te parait discutable là-dedans ? Vraiment rien ?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.
Remarque : votre message nécessitera l’approbation d’un modérateur avant de pouvoir être visible.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

×
×
  • Créer...

Information importante

By using this site, you agree to our Conditions d’utilisation.