[Kingdom Death] Campagne "Amazones"

[Asmediel]

Bonjour à tous, pour ceux que ça intéresse voici le débriefing d'une campagne en cours à Kingdom Death.
J'ai choisi de me concentrer sur la description des chasses et de la vie du camp plutôt que sur les combats. C'est d'abord une question de place (déjà que je crains d'être indigeste) et aussi pour montrer que Kingdom Death est un peu plus qu'un "simple" jeu de plateau. Mais je précise que si pour l'instant les survivants de la campagne se débrouillent comme des chefs lors des combats c'est avant tout parce que nous avons déjà joué (et perdu) par mal de campagnes. Mais même avec notre expérience les combat de cette campagne ont jusqu'alors toujours été tendus et nous avons à chaque fois risqué la mort d'un ou deux survivants. De plus, je ne m'interdis pas dans la suite de la campagne des descriptions plus détaillées des combats.
Enfin, je précise que l'idée du thème "amazone" venait d'un ami qui jouait essentiellement la survivante "Faustine", de mon côté je jouais "Fatima" et "Andromède".

LES AMAZONES

PROLOGUE ET 1ère ANNEE

4 femmes, 4 combattantes, 4 survivantes, Faustine, Nikita, Andromède et Lance, s’étaient éveillées, presque nues, dans une vaste plaine enténébrée au sol couvert de milliers de visages de pierre. L’obscurité était presque totale, percée seulement par leurs seules possessions : de modestes lanternes incandescentes.
Elles ne se rappelaient de rien, même leurs noms avaient été difficile à formuler, elles ne savaient pas qui elles étaient et ce qu’elles faisaient dans ces Limbes.
Un démon, prenant la forme d’un menaçant félin aux teintes ivoire, s’extirpa des ténèbres pour dévorer ces 4 nouvelles proies.

Poussées par un ancestral instinct de survie, les combattantes firent face au monstre, côté-à-côté, s’armant des fragments de roches coupantes qu’elles avaient pu arracher à la terre.
Après une lutte désespérée, leur unité et leur courage poussé dans son retranchement leur permirent d’abattre la bête gracile.
Immédiatement, plusieurs des survivantes se jetèrent sur la carcasse. Elles avaient une terrible faim et elles arrachaient des lambeaux de viande avec leurs dents ou leurs mains nues. S’extirpant lentement de cette transe sauvage, Faustine contempla longuement les crocs, les dents et l’épaisse fourrure du monstre. La bête, même inanimée, ne pouvait-elle transmettre sa force, sa résistance, son courage, aux 4 femmes ? Bien vite, les 3 autres imitèrent Faustine et dépecèrent la carcasse.



Chargé de divers morceaux poisseux et sanglants du monstre, le petit groupe fit route vers un lointain halo de lumière, seul espoir dans cet océan de noirceurs.
Les 4 « Amazones » finirent par trouver une immense colonne lumineuse. Elle formait une masse de pierre et de métal dans laquelle était encastrée des centaines de ces mystérieuses lanternes. Les survivantes tombèrent toutes à genoux devant le monument sans âge qui représentait à leurs yeux le renouveau, l’espoir, la vie. D’autres âmes égarées rejoignaient l’Autel de Lanternes poussées par leur désir universel de vivre. Cette dizaine de survivants se reconnaissait, ils se ressemblaient, ils n’étaient pas des monstres de la nuit, autrui était eux-mêmes, le rassemblement assurerait la survie de chacun.
Mais si tous partageaient ces convictions leurs consciences vierges et leurs mémoires vides avaient toutes les peines à formuler ces idées de façon discursive. Ce fut Faustine qui brisa significativement le silence en prononçant des phrases qui finirent par porter un sens pour ses 3 compagnes. Lentement, les paroles de Faustine se propagèrent dans le petit groupe et lentement ce petit groupe s’organisa !

Sous la direction des 4 « fondatrices », les 10 survivants aménagèrent une grotte, ce sera là que l’on broiera les organes des proies pour en extraire les fluides utiles. Un établi servirait à tailler les os et une place pourrait faire office de tannerie. En prenant un large morceau de la peau du lion, plusieurs de ces longs os et quelques morceaux de pierre, Faustine monta une sorte de petite tente. La première véritable hutte ! Celle qui annoncerait certainement un futur véritable village. Mais pour cela, il faudrait d’autres matières premières, d’autres carcasses de monstres. Les fondatrices eurent l’idée de s’armer et de se défendre en imitant leur première proie. Des os du monstre, on tailla des « griffes » et de larges « dents » qui prenaient la forme d’une hache, d’une dague et de dards. D’un morceau de peau, on découpa un turban qui protégerait une tête.
Le camp comptait 8 femmes et 2 hommes. Si chaque survivant arrivait à se reconnaître chez l’autre, la faible proportion d’hommes affecta les rapports sociaux. Les fondatrices se refusaient à faire de ces 2 mâles des égaux. Les pauvres et innocents Pater et Filias ne dormiraient pas dans une hutte, ils étaient souvent attachés car leur sexe les rendait suspects et les Amazones convinrent qu’ils ne pourraient jamais être capables de chasser avec efficacité. Les 2 hommes se plièrent de bonne grâce à cette ségrégation, ils n’avaient encore jamais rien connu, rien expérimenté, leur monde se résumait à celui des Amazones et ils leur rendaient grâce d’être encore en vie et dans la lumière.


Les ressources épuisées, il fallait repartir dans les ténèbres pour nourrir le camp. Faustine, la Porteuse du Verbe, était trop occupée à organiser ce début de société. Il fut décidé que les Fondatrices Lance et Nikita, accompagnées par les jeunes Brume et Fatima, mèneraient cette première véritable chasse.
Très près du camp, la fougueuse Lance, mena le petit groupe de chasseurs, sur la piste d’une singulière proie. Elle débusqua un tout jeune Lion Blanc. Le petit était perdu et hagard, il poussait de petit vagissement pour alerter sa mère. Les avides chasseuses ne réfléchirent pas une seconde, elles se jetèrent sur le petit lionceau pour une curée sauvage et sanglante. Lance savait cependant que ces ressources ne suffiraient pas à assurer la survie du camp. Les chasseuses décidèrent de continuer leur progression dans les ténèbres à la recherche de la mère du petit lion.

A n’en pas douter, elles étaient sur la bonne piste. Brume avait trouvé un étrange sillage humide et à l’odeur piquante d’ammoniaque. Le goût piquant des traces fit cracher Brume mais n’apprit rien de plus au groupe. La longue marche finit par fatiguer la jeune Brume qui, malgré les cris et les avertissements de Lance, commençait à déprimer et à regretter d’avoir quitté le camp.
Fatima guida le groupe vers une rivière qui coupait la plaine de visages de roche, le groupe put s’y reposer un moment avant d’affronter leur proie. Juste après avoir longé la rivière, Nikita entendit un bruit inquiétant, sous son impulsion, tout le groupe partit se cacher derrière quelque rocher. Les chasseuses, effrayées, virent passer un mystérieux chariot hermétique. Un immense oeil humide formait l’avant de l’inquiétant engin et son « entrée », sur le côté, était une grande bouche ouverte. Trop effrayées, les toutes jeunes chasseuses, laissèrent passer le chariot vivant. De toute façon, leur chasse touchait à son but, on pouvait entendre au loin les rugissements d’une mère lion qui appelait son petit…


La lutte fut âpre et sanglante. La bête tomba et le groupe se gorgea de ses morceaux. Plusieurs survivantes furent blessées mais, heureusement, rien de très grave. De son côté, pendant le combat, la jeune Nikita avait fouillé la tanière de la bête et elle extirpa une étonnante épée, perdue au milieu de morceaux organiques à moitié digérés, faîte de la même « pierre » brillante et dure que celle qui constituait les lanternes.

Les chasseuses furent froidement accueillies par les Amazones du camp. Depuis plusieurs jours, au loin, les survivants entendaient des brames répétés et inquiétants. Le moral était au plus bas, un autre monstre menaçait le camp ? La jeune Lame perdit toute contenance pendant plusieurs semaines. Elle ne cessait de harceler le groupe au sujet de cette menace et, pendant plusieurs nuits, elle entonna de longues et mélancoliques complaintes…

[Prologue et 1ère année: 10 survivants. Construction de l’Organ Grinder, du Skinnery et du Bone Smith. Innovation : Hovel. Evènement : Haunted]

2ème ANNEE

Faustine décida d’agir. Elle réunit le groupe et réussit à faire renaître un sentiment fort d’unité. Apaisées, et considérant la présence d’un nouveau monstre comme une opportunité pour le camp, les Amazones avaient fait de Faustine la Voix de la Raison.
La profusion de ressources ramenées par les dernières chasseuses était telle que les fondatrices décidèrent d’allouer une grande hutte exclusivement à la fabrication de biens relatifs aux parties spécifiques et singulières du Lion Blanc, le Catarium.
La tannerie put déjà tailler une armure de peau complète. Et les nombreux os ramenés de la carcasse de la mère lion permirent d’aménager une fabrique d’armes.
Brume avait ramené un peu de l’urine acide du lion et cela donna des idées aux fondatrices. En faisant chauffer le liquide près de l’Autel Lanternes, elles purent extraire un liquide qui rendait les peaux plus solides. Le camp bruissait d’activité et ses 10 survivants n’avaient pas le temps de s’ennuyer.

Faustine organisa finalement une nouvelle chasse. Le camp gagnait en autonomie et les histoires, toutes aussi inquiétantes qu’excitantes, des chasseuses avaient persuadé Faustine, Porteuse du Verbe et Voix de la Raison, de partir elle-même à la chasse. Accompagnée de l’inquiète Lame, de la bretteuse Fatima et de la jeune Kyria, elle s’enfonça dans les ténèbres à la recherche d’un autre Lion Blanc dans l’espoir de compléter une armure du Lion dont elle n’avait pu faire que des bottes.
La piste était bonne, puisque Brume avait trouvé un autre sillage d’urine. Mais la route était encore longue et comme toujours déprimante. Ainsi, lors d’une pause durant laquelle les chasseuses purent dormir, Fatima, qui avait déjà affronté un lion blanc, fut accablée de terribles cauchemars. Elle se réveilla en hurlant et parcourue de tremblements qui ne la quitteront plus. Elle se promit dès lors qu’après cette chasse elle ne quitterait plus la sécurité du camp [Disorder : Fear of the Dark]. Son comportement mina quelque peu la cohésion du groupe et piqua la fierté et le courage de Faustine.

Le lendemain, Lame, reprenant du courage,avait impressionné tout le groupe en fonçant à travers une plaine d’herbes hautes jaunies. Assurément, cela ferait gagner du temps aux chasseuses mais le risque était grand de tomber nez-à-nez avec une proie qui se transformerait alors en chasseur. La plus impressionnante restait Faustine. Ce passage dans les herbes hautes sembla révéler une fois de plus, mais cette fois ci de manière décisive, son incroyable courage [Bold : +1 Mvt permanent], elle filait à travers la savane.
De l’autre côté de la plaine herbeuse, Fatima fut attirée par une étrange et chaude odeur. Le groupe découvrit, encastré dans un amas de visages-roches, un large chaudron de pierre noire dans lequel cuisait un liquide épais. Les jeunes Lame et Kyria eurent le courage, ou la folie, de goûter de la mystérieuse soupe. Le goût de sang chaud les apaisa.
La tanière de la bête, nichée entre plusieurs colonnes de marbres en ruine, était visible quand Kyria fut attirée par de larges et odorantes bouses de Lion Blanc. Elle n’hésita pas à s’approcher et à « expérimenter » cette matière singulière. Elle eut l’idée de se badigeonner le visage et le corps de ces restes, nul doute que ça lui donnerait la force et le courage du Lion Blanc…

Bien que la bête fut tout de suite enragée, et donc bien plus violente, car elle avait été débusquée jusque dans son antre, et bien qu’elle avait fracassé le bras de Kyria, les chasseuses finirent par la terrasser grâce à un travail bien coordonné. Cependant, le retour au camp ne se fit pas sans problèmes. Le comportement inquiet et paranoïaque de Fatima, toujours traumatisée par ses 2 chasses, heurta la sensibilité de plusieurs amazones. Mais Fatima n’en démordait pas, elle restait dorénavant au camp, elle garderait les 2 mâles, Pater et Filias.
C'était trop pour Brume qui cracha à Fatima qu’elle n’était pas digne d’être une Amazone et qu’elle devait vivre dehors avec les mâles et certainement pas dans l'une des nouvelles huttes. Fatima sauta immédiatement sur la jeune impudente. Les 2 femmes roulèrent sur la roche alors que le camp se rassemblait autour d’elles, incertain de la marche à suivre face à un évènement qui n’avait alors jamais été observé : un combat entre humains !

Brume fut rouée de coups et, alors qu’elle cherchait à reprendre son souffle, Fatima eut le temps de s’emparer de sa lame d’acier et de lui planter profondément dans la poitrine. Emportée par son élan et sa rage, Fatima décapita l’insolente et brandit sa tête au dessus des autres survivants en hurlant. Si quelques unes désapprouvaient ce comportement, elles gardèrent le silence car la majorité du groupe était enivré par la performance barbare de la toute première meurtrière.

Faustine persuada cependant les autres de rendre hommage à la pauvre Brume en constituant le premier monument funéraire du camp. Cela ne plut pas beaucoup à Fatima, mais comme on lui avait promis qu’elle pouvait désormais rester au camp elle préféra s’effacer.

Ce fut Nikita qui souffrit le plus de cette tragédie. Elle resta de nombreux jours à méditer sur la tombe de Brume. Finalement, elle arracha un morceau de pierre au modeste monument et se marqua profondément la peau pour garder une trace de son amie et pour ne pas oublier le crime de Fatima.


[2ème année: 9 survivants. Construction du Catarium et du Weapon Crafter. Innovation : Ammoniaque. Principe: Tombes (Graves). Evènements : Endless Sceams, Murder]
 

(j'ai déjà rédigé jusqu'à la 5ème année lanterne, quand nous nous sommes arrêtés hier, mais je n'ai pas envie de vous étouffer de textes tout de suite. Je posterai la suite plus tard)

Modifié le 25 janvier 2016 par Asmediel

[azhagmorglum]

Ha cool un autre récit de KD !!

 

En updatant le mieux, je tombe sur le tien que tu as commencé récemment. Comme le forum a changé je trouvais plus mon sujet, mais comme je devais le mettre à jour suite à ma partie de hier, une petite recherche m'a permis de le retrouver, d'updater et de poster. Du coup je regarde les autres sujets dans "rapports de batailles" et quelle ne fut pas ma surprise de tomber sur ton sujet.

 

Vite fait je l'ai parcouru en diagonale, car il est super tard. Je prends vite le temps de répondre et je reviendrai bientôt lire en détail les aventures de tes amazones. 

 

A plus !

[snorri61]

Merci pour ce rapport !

 

Les événements sont clairement indiqués, c'est bien écrit et les photos sont bien choisies.

 

La suite !

[azhagmorglum]

Pas mal le coup des photos. J'en ferai bien de même mais ca me prend tellement de temps déjà d'écrire les rapports que s'il fallait en plus chercher des images... 

J'aime bien le thème basé sur les amazones. Ca donne une cohérence aux personnages, et en plus ca se marrie bien avec l'univers et le gameplay.

 

Est ce que c'est ta première partie ou tu as déjà de l'expérience au jeu ?

[Asmediel]

Non, c'est loin d'être notre première campagne. La suite tout de suite:
 

3ème ANNEE

Faustine n’en démordait pas : il fallait continuer à traquer les Lions Blancs. En effet, un Katar avait été fabriqué mais il en fallait un autre pour que les capacités de l’arme soient optimales. De même, l’armure du lion était loin d’être terminée.
Fatima ne voulait rien entendre des horreurs tapis dans les ténèbres. Elle avait pris le temps d’inventer un tout nouvel objet, une sorte d’établi, confortable, sur lequel on pouvait s’étendre et dormir. Grâce à ça, le sommeil pouvait être plus reposant et moins inquiet.
3 Fondatrices s’étaient portées volontaire pour cette chasse : Lance , Andromède et Nikita, toujours marquée par la mort récente de son amie Brume, . La fougueuse Lame, qui avait participé à la dernière chasse, insista pour les accompagner.

Nikita mena les siennes jusqu’à un étrange arbuste racorni. Plusieurs petites statuettes grossièrement sculptées et des petits morceaux d’animaux avaient été déposés de façon organisée sur les branches. Ce pouvait-il que ce soit l’œuvre d’un Lion Blanc et de ses étranges pattes qui ressemblaient à des mains humaines ? La vision de cet arbre plongea les chasseuses dans une profonde perplexité. Elles revinrent rapidement à la réalité alors qu’un large nuage de petits oiseaux charognards emplissait le ciel au dessus d’elles. Les créatures s’abattirent comme un immense manteau sur les pauvres chasseuses qui couraient pour leurs vies. La pauvre Nikita disparut un moment dans une vague de plumes. Ses compagnes réussirent à la dégager et à s’abriter alors que Nikita crachait et expulsait l’un de ces oiseaux maléfiques qui avait tenté de se frayer un chemin à travers sa bouche.

Alors que le groupe suivait des traces d’urine, les ténèbres se firent plus épaisses, plus huileuses, plus étouffantes. La lumière des lanternes vacillait. Nikita risqua encore une fois sa vie car elle disparut un moment aux yeux de ses compagnes. Elle finit par émerger, saine et sauve, de la nuit sans fin après un temps qui sembla une éternité pour ses amies.
La bête était en vue mais la toujours étonnante Lame poussa le groupe à aller observer un étrange pique artificiel que l’on pouvait apercevoir au loin. Le monument était en réalité un immense monolithe à 5 faces. Chaque face était couverte de peau, de chair palpitante, de quelques jambes et pieds et d’encore plus de bras, de mains et de visages. Toutes ces protubérances étaient animées d’un mouvement désordonné et hypnotique. Les Chasseuses vacillèrent totalement et fuirent la construction maléfique en hurlant.


Le combat, bien que toujours potentiellement létal, fut encore une fois couronné de succès pour les chasseuses. En plus des morceaux de Lions Blancs, le groupe ramenait aussi une autre des ces étonnantes et efficaces épées « lanternes » qu’il avait trouvé près du lieu de chasse de la bête.
Au camp, les nouvelles habitudes et le confort favorisés par Fatima ne plurent pas aux plus belliqueuses des Amazones. Pour compliquer la situation,  un étranger misérable et nu, perdu et hagard, s’approcha du camp et des amazones. Son langage était peu compréhensible, avait-il erré seul jusqu’à maintenant ou venait-il d’un autre camp aujourd'hui éteint ? Il était grand et sa voix agréable, et il prétendait s’appeler Martigan. Tout de suite, cette nouveauté éveilla l’attention de Faustine et de Fatima. Mais pour la Voix de la Raison, il restait un mâle et s’appellerait désormais Slave pour les Amazones.

[3ème année: 10 survivants. Pas de construction. Innovation : Lit. Evènements : Stranger in the Dark]

4ème ANNEE

L’arrivée de l’étranger causa donc quelques troubles. Surtout quand Slave avait eu l’impudence de mélanger de la poudre d’os et des fluides vitaux pour peindre des symboles ou colorer des vêtements. Cela choqua et intrigua toutes les Amazones. Cet étranger semblait posséder des savoirs utiles. Se pourrait-il que les mâles soient utiles autrement que pour la reproduction ?

D’ailleurs, les augures et les signes dans les restes de Lion Blanc n’avaient-ils pas indiqué qu’il était temps pour Kyria et le mâle Pater de se réunir pour offrir une descendance aux amazones. Cela faisait plusieurs mois que le ventre de Kyria s’arrondissait.
Hélas, la naissance fut une catastrophe, le petit être mourut ainsi que la belle Kyria.
Une nouvelle tombe se dressait près de celle de Brume. Pater, bien que la situation de ceux de son sexe restait peu enviable chez les Amazones, était effondré.


Les Amazones avaient enfin une paire de Katars, mais l’armure du Lion n’était toujours pas terminée. Alors que Faustine organisait une nouvelle chasse contre sa proie de prédilection, le camp s’alarma, un étranger menaçant approchait !

Celui-là n’était pas nu, non, il portait une imposante armure noircie, une lourde cape de fourrure constellée de lanternes, et 2 hachoirs massifs. Ce boucher collectionnait la peau des visages des ennemis qu’il terrassait, toujours avec une jouissance extatique.
Faustine s’équipa de l’armure de peau et de sa lame lanterne, son amie, elle-aussi une fondatrice, Andromède, la soutiendrait avec sa propre épée lanterne. Lame se joindrait à elles avec ses katars acérés. A la surprise de tous, Faustine permit au nouveau de défendre le camp. C’était la première fois que les Amazones permettaient à un homme de manier une arme. Etait-ce pour le meilleur ou pour le pire ? On lui confia une lourde hache à contrepoids.


Pendant le combat, les lanternes portées sur le dos du Boucher brillèrent longtemps d’une lumière maléfique qui engourdissait et affaiblissait ceux qui s’approchaient trop. Malgré cela, Faustine cribla l’ennemi de dards en os et Slave fit des merveilles. Grâce à la longueur de sa hache il n’était pas affecté par la lumière maladive qui émanait du Boucher et l’aura sanglante du monstre l’enivra jusqu’à le faire tomber dans une frénésie barbare.
Le groupe fit preuve d’une étonnante mobilité qui lui permit de tenir le monstre de métal en respect [merci le Dash grâce à la Peinture !!]. Le Boucher finit par pousser un beuglement guttural et par exploser dans des fragments de morceaux de lanternes.

[4ème année: 9 survivants. Pas de construction. Innovation : Peinture. Evènements : Heat Wave, Murder]

5eme ANNEE (début)

L’explosion du Boucher avait entraîné plusieurs mois d’une chaleur presque intenable dans le camp des Amazones. Peut-être était-ce lié à cette chaleur, mais la lanterne de Nikita éclata. Libérant une langue de feu qui brûla une bonne partie du corps de la jeune fille. L’apparence de Nikita effraya les Amazones qui la chassèrent sans ménagements. Les Amazones avaient tué sa plus grande amie tout en honorant son assassin et maintenant elles la chassaient comme une pestiférée. Oh ! Elle reviendrait, elle le promettait à la défunte Brume. Elle reviendrait plus forte que toutes les Amazones réunies !


La paix du camp n’avait pas fini d’être troublée. En effet, la jeune Lame qui avait combattu avec Slave, reconsidérait lentement la philosophie des fondatrices par rapport aux hommes. Elle passait beaucoup de temps à débattre avec Fatima qui avait contesté des décisions des fondatrices et qui avait si bien fréquenté les hommes du camp qu’elle s’était retrouvé enceinte. Hélas, peu après Fatima, la forte tête du camp, périt, avec son enfant, lors d'un accouchement terrible.
Personne ne sait ce qui s’était passé mais on retrouva la fondatrice Lance la gorge percée. La jeune rebelle Lame tenait encore la dague en os ensanglantée.
Les Amazones étaient abasourdies. Les deux autres dernières femmes du camp, les fondatrices Faustine et Andromède, n'osèrent pas s'en prendre à elle car les femmes se retrouveraient alors en infériorité numérique.

Mais les drames se succèdent pour Faustine et son camp, car quelques semaines après, ce fut au tour d'Andromède de mourir pendant un enfantement avorté.


Il ne restait plus que 2 femmes seulement dans tout le camp. La conservatrice et chef implicite, Faustine, et la jeune rebelle, Lame, qui avait assassiné une fondatrice. Les 3 hommes étaient pour l’instant calmes et attentifs. Pater et Filias aimaient de toute façon encore trop les femmes qui les avaient protégés. Quant à Slave- Martigan, il attendait peut-être son heure…

[5ème année (début): 5 survivants ( !). Pas de construction. Pas d’Innovation.]

 

On joue la suite aujourd'hui si tout va bien. Que va-t-il arriver aux Amazones? Faustine réussira-t-elle à conserver son utopie? Comment "Slave" va-t-il se comporter? Nikita se vengera-t-elle?

Pour la petite histoire, comme j'ai perdu mes 2 survivantes, on m'a confié "Slave" ^^

Modifié le 29 janvier 2016 par Asmediel

[azhagmorglum]

Ouah pas de chance sur les intimacy dis donc. C'est pas faute d'avoir choisi Protect the Young :wink2:  (c'est bien ce principe qui régit tes naissances non?)

[Asmediel]

Tout à fait, on joue de malchance. Mais non, on n'a pas débloqué de Principe pour la naissance. Il faut d'abord avoir une naissance (avec 1d10 donc) pour débloquer le principe  :wink2: (donc pour l'instant on a fait 3 jets qui ont tous donné 2 ou 3 comme résultat, oui, pas de chance). Mais oui, le Principe de l'éducation bisounours nous aurait bien aidé (1 dé de plus et le plus gros, à moins de refaire un 1,2 ou 3) alors que le Principe "à la dure" n'aurait pu qu'empirer une situation déjà critique.

Modifié le 29 janvier 2016 par Asmediel

[azhagmorglum]

 Ha je pensais que il y avait déjà eu au moins une naissance, vu que à un moment tu repasses de 9 à 10 survivants (entre les années 2 et 3).