Invité warman2 Posté(e) le 27 novembre 2007 Partager Posté(e) le 27 novembre 2007 He bien, ça faisait un bout de temps que je n'étais revenu voir ton récit, mais je pense qu'on peut raisonnablement de qualifier d'auteur prolifique Un grand bravo, et continue comme ça ! Un jour, un jour, je le lirais au complet ... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shas'o Benoît Posté(e) le 27 novembre 2007 Auteur Partager Posté(e) le 27 novembre 2007 (modifié) Pas assez prolifique à mon goût, hélas : un paragraphe par mois pour ce texte, ce n'est pas suffisant ( et pourtant c'est le maximum vu tout ce que j'ai à côté ! ) On va essayer de poster une suite d'ici la fin de novembre ( oremus, fratres ! ) Promesse tenue : Plusieurs jours s’écoulèrent dans le silence le plus complet, si ce n’était le vrombissement pitoyables des buggies crapahutant le long des dunes et des collines déchiquetées. Au cours de ce voyage de longue haleine, le sergent Dark Angel avait eu largement le temps de ressasser tout ce qu’ils avaient vu au cours des derniers événements. Il avait imposé à son escouade un rythme d’enfer, sans respecter la moindre pause. Il se doutait que les abominations mécaniques tramaient quelque chose d’important, et ils avaient besoin de prendre du recul. Il pensait aussi que si les orks s’étaient réfugiés dans les montagnes du nord, peut-être la côte et les basses collines étaient encore praticables. Les vieux truks orks tombèrent en panne au bout du troisième jour, et les space marines les abandonnèrent sans remord. Il leur fallait éviter les voyages trop longs dans le désert, car les tempêtes n’étaient jamais espacées de plus de quelques jours. Heureusement, les premiers contreforts rocheux n’étaient plus très loin. Ils reprirent donc leur avance, marchant résolument vers le pôle boréal. Ils s’arrêtèrent une ou deux fois pour se reposer quelques heures et vérifier l’état de leurs bolters. Le sable s’incrustait immanquablement dans les plus petites jointures, et ils s’appliquèrent à les astiquer et les ranger le plus hermétiquement possible dans leurs étuis. Ce qui ne les empêcherait pas de recommencer moins d’une semaine plus tard, s’ils étaient encore en vie. Figifer observa la mer démontée, au cours de leur marche incertaine le long des falaises. A plusieurs reprises, il eut la nette impression de voir de vastes formes frôler la surface des eaux grises. Y avait-il des monstres marins sous ces profondeurs saumâtres ? A partir de ce moment, il demanda à son escouade de s’avancer un peu plus dans l’intérieur des terres. Le climat se refroidissait quelque peu, car la planète entrait dans sa phase hivernale. La température allait presque redevenir supportable tout au long de la journée, pour un humain standard. Les Astartes notaient à peine les légères variations de la température, mais constatèrent que les bosquets des montagnes semblaient toujours plus fleuris. Quelques plantes rases arboraient des pétales aux couleurs fades, et les cactus se paraient de corolles défraîchies. Bientôt, ils arrivèrent aux abords d’une forêt jaillie de nul part. Des piliers de roche partaient vers le ciel tels des troncs d’arbre, et les lianes de fleurs et de chanvre qui couraient entre eux formaient un feuillage diffus. Quelques buissons épineux et autres fougères sèches leur arrivaient aux genoux. « -Furminael, Eneriel, passez par la droite et ouvrez la voie. » Les deux subordonnés s’avancèrent en silence. Bien que fatigués par la route à pied, ils pouvaient encore mobiliser toute leur attention sur la tâche à accomplir. Aussi silencieux que des pirates eldars en maraude, ils se faufilèrent entre les colonnes de pierre. Les autres ne pouvaient plus les voir, mais ils voyaient clairement leurs icônes sur les écrans de leurs casques. La voix de Furminael résonna dans le vox : « -Mouvement à six heures, sergent. Deux… Non, trois, individus. Espèce identifiée, orkoïde. -Rien d’autre à signaler ? -Ils avancent par ici. -Pas d’autres signes de xenos dans les parages, annonça Eneriel. Demande autorisation d’ouvrir le feu. » Figifer regretta de ne plus avoir touché d’auspex depuis des siècles. Mais il décida de se fier à son destin. Après une demi-seconde de réflexion, il répondit : « -Affirmatif, frère-soldat. Tuez-moi ces enflures. » Les tirs sporadiques de bolters essoufflés résonnèrent dans l’air vicié des basses collines. Les balles explosives éclatèrent contre la pierre en schiste, perforant les strates poussiéreuses. Quelques oiseaux frugivores s’envolèrent en caquétant, et les hurlements des orks répondirent, accompagnés par les mugissements de leurs pistolets primitifs. « -Menace à trois heures, sergent. Une vingtaine de xenos supplémentaires, annonça Furminael. Demande soutien. -On arrive, annonça le sergent en marchant déjà d’un bon pas, encadré par ses trois compagnons. -Par l’Empereur, il en arrive de partout, dépêchez-vous ! » Quatre peaux-vertes sautèrent des pitons les surplombant et atterrir sur les quatre retardataires. Figifer dégaina sa lame, para un coup de kikoup’ de son pistolet bolter et enfonça son fer dans le cœur du monstre. Puis d’une détente de son poing gauche, il repoussa le corps de son ennemi et lâcha deux tirs sur un autre adversaire. Azerius avait abattu l’une des créatures pendant sa descente, et plantait son couteau dans le cou d’un autre. « -Bougez-vous, frère sergent ! cria Furminael ! On va y passer ! -Dark Angels, en avant, pour Luther et le Lion ! » Le sergent vétéran fonçait tel un obus de basilisk, renversant trois autres boyz qui déboulaient des fourrés. Il sabrait à droite et à gauche, laissant à ses frères le soin d’achever ses victimes par quelques bolts bien placés. Enfin ils firent la jonction. Furminael était acculé à un pan de roche, son casque encore plus défoncé qu’il ne l’était auparavant. Du sang s’écoulait par son respirateur, et ses mains nues tentaient d’écraser la trachée d’un ork enragé. Eneriel esquivait et paraît les coups de kikoup’, enjambant les six corps qui palpitaient encore à ses pieds. La crosse de son bolter dégoûtait de sang frais et vert, mais ses épaulières présentaient plusieurs zébrures profondes. Les quatre Astartes en renfort surprirent les peaux-vertes, et purent allumer ceux qui ne s’enfuirent pas assez vite. Mais ils n’avaient pas le temps de fêter leur victoire : « -On décroche, ordonna le sergent. Il y en a sûrement beaucoup plus dans le coin. -A vos ordres, sergent. -Droit au nord, mes frères. Tâchons de trouver un endroit où ces xenos ne se sont pas encore installés, et d’où nous pourrons planifier notre action. » Ils se remirent en marche, non sans avoir ramassé les ceintures de grenades de leurs ennemis morts. Ce n’était pas du matériel béni par l’Omnimessie, mais malgré tout leur puritanisme, ils avaient appris au cours des siècles à employer tout ce qu’ils pouvaient trouver d’utile. Derrière eux, les premiers ordres beuglés par les nobz résonnaient déjà, tandis que des tirs en l’air claquaient par à-coup. Ils avaient une bande aux trousses, dans un environnement dense et labyrinthique. Eneriel marmonna la Litanie du Lion, se demandant combien de temps ils pourraient tenir face à un ennemi plusieurs centaines de fois supérieur en nombre… Modifié le 29 novembre 2007 par Shas'o Benoît Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jehan de la tour Posté(e) le 2 décembre 2007 Partager Posté(e) le 2 décembre 2007 Pfffiuuuu !!! J'ai tout lu j'attends la suite !! Même si tout n'est pas parfait c'est un sacré boulot!! Merci à toi Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shrike_wing Posté(e) le 13 janvier 2008 Partager Posté(e) le 13 janvier 2008 Super!!!! J'adore Le tout est plutôt bien écrit et le suspens énorme... Continu comme ça :'( J'attend avec impatience la suite Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shas'o Benoît Posté(e) le 10 février 2008 Auteur Partager Posté(e) le 10 février 2008 La suite avec hélas plusieurs mois de retard : Ils avancèrent sans s’arrêter jusqu’à la fin de la journée, s’enfonçant toujours plus profondément dans les contreforts rocheux. Par sept fois, les peaux-vertes les rattrapèrent et faillirent les submerger. Ce n’est qu’en faisant appel à leurs réflexes fulgurants et à leur précision mortelle au tir que les six fugitifs parvinrent à rester sains et saufs. Courant à une allure qui aurait épuisé n’importe quel humain ordinaire, ils ne firent une pause qu’à la tombée de la nuit. Figifer secoua son épée dont la lame était encore empâtée de sang poisseux, et observa les formes sombres se mouvant dans la semi-obscurité du crépuscule. Sa vision améliorée lui révéla une bonne trentaine d’individus dans un espace immédiat, et de nombreux autres un peu plus loin. Le ronronnement de moteurs résonnait dans l’air soudain refroidi du désert. Les pylônes de basalte et les crêtes de roche environnantes leur renvoyaient l’écho des beuglements et des rafales de leurs adversaires. S’il avait utilisé les senseurs et capteurs de son casque, il aurait pu compter ses ennemis, mais il préféra économiser ses cellules d’énergie. « -Nous sommes à vos ordres, sergent, annonça Eneriel. -Economisez vos bolts, mais si vous tirez, assurez-vous que vous abattrez votre cible. » Ils continuèrent leur escalade, protégés en permanence par les rafales de deux d’entre eux. Se relayant dans la surveillance, ils abattaient tous ceux qui s’approchaient un peu trop. Les orks étaient des xenos incroyablement endurants, capables d’encaisser les explosions de deux ou trois bolts avant de valser, et d’aussi effroyables blessures ne pouvaient même pas garantir de leur mort. Ils avançaient en une vague toujours croissante. Glurdius inséra un nouveau chargeur dans son fusil et pointa son canon sur l’orkoïde le plus proche, une petite créature hystérique. Il la transforma en bouillie d’une détente du poignet, et courut rejoindre ses camarades, sous le couvert d’Azerius et Furminael. Ce-dernier se retrouva bientôt obligé de faire feu à bout portant sur deux guerriers particulièrement rapides. Furminael se posta à son côté et l’appuya dans son feu nourri. C’est alors qu’un nobz bondit d’entre les rochers en poussant un beuglement sauvage, et brandit une hache de fer. Le tranchant percuta de plein fouet le thorax en céramite de Glurdius, qui tomba à la renverse, marqué d’une profond entaille dans son armure. Son frère d’armes dégaina rapidement son couteau de combat et le plongea dans le cou de son adversaire, avant d’être catapulté droit au sol par un coup de pied botté. Le sergent Dark Angel empoigna son épée incandescente et sauta du rocher où il s’était posté, son pistolet au poing. La balle traversa le crâne du chef ork et l’étêta en une seconde. Enfonçant le corps décapité dans le sable et la caillasse, il fit de grands moulinets dans la horde déjà ameutée, et abattit deux nouveaux adversaires, esquiva une pluie de coups de machettes et de massues. « -Aveuglante ! » hurla t-il, en jetant sa grenade. Une explosion colorée illumina la scène. Il avait fermé les yeux et les rouvrit en mobilisant cette fois les senseurs de son heaume, et crut un instant voir des images se découper dans les ombres environnantes, telles des fantômes. Des spectres résiduels, sans doute. Profitant de la seconde de répit que la déflagration lui avait offerte, il trancha deux bras, donna un coup de tête sur le menton d’un peau-verte et recula à la hâte, après avoir vérifié que ses subordonnés s’étaient repliés. Cinq bolters crachèrent leurs projectiles mortels et lui permirent de reprendre pied sur une nouvelle pente escarpée. « -On ne pourra pas reculer éternellement, sergent, nota Azerius, en désignant le sommet. -Pour l’instant, on essaie de rester en vie, compris ? -Bien reçu, frère-sergent. » Un œil rouge et lumineux les observait, unique, dissimulé dans la pénombre. La diode clignota l’intervalle d’une seconde, puis reprit sa teinte monochrome, tandis que le combattant silencieux s’avançait encore. Derrière lui, ses deux compagnons le suivaient avec uen discrétion égale. Dans l’intimité de la nuit, une main métallique se referma sur la poignée d’un canon. Deux doigts tressautèrent, excités par des stimulations sporadiques. La réparation du corps dépecé avait été faite à la va-vite avec des pièces de rechange, et les raccords n’étaient pas encore parfait. Le Shas’ui Cygnis Lum’ir souleva son arme et attendit encore quelques instants, arc-bouté au bord du petit plateau où il se tenait. En-dessous d’eux, la marée des orks se ruait vers les six Astartes tels les tigres du désert sur leur proie. A peine remis de sa dernière aventure, le jeune chef d’escouade avait dû accepter de travailler avec deux autres stealth. Ses compagnons de Ta’lissera étaient morts, et les éthérés savaient qu’il ne pourrait jamais les oublier. Mais la nécessité de la guerre poussait tous les Tau à oublier leur deuil pour mieux travailler. Une nouvelle équipe d’infiltration avait été reformée, et malgré leurs caractères étriqués, les trois guerriers s’étaient accordés. A présent, il mourait d’envie de venger ses mutilations, et il avait l’occasion de le faire ! Les canons à impulsions rugirent avec une violence qui surprit les chasseurs orks. Dix halos de lumière aussi fugaces que fulgurants crevèrent l’obscurité, et perforèrent les ventres des peaux-vertes. De nouveaux agresseurs se joignaient au ballet de la mort, et leurs formes invisibles semblaient avancer et reculer, délivrant à chaque passage une nouvelle grêle mortelle. Les boyz se ruaient dans la direction de leurs adversaires, les premiers s’effondraient en portant les mains à leurs plaies brûlées puis leurs opposants disparaissaient en fumée. Aussitôt après, une nouvelle salve reprenait d’un autre bord, faisant éclater armures, bras et têtes. Leurs agresseurs fantomatiques ne visaient pas, mais délivraient leurs projectiles incandescents à une telle cadence qu’ils traçaient des sillons bleus dans la vague verte. « -Quelle est cette sorcellerie, grogna Furminael en secouant la tête. -Acquisition des cibles impossible, nota Azerius. Elles sont trop fuyantes. -Quelqu’un semble nous venir en aide, pensa tout haut le sergent. Profitons-en pour prendre de l’avance. » Ils se remirent en route, détachant du sol des gravats et des rochers en escaladant la paroi rocheuse. Glurdius se hissait sur un nouveau promontoire étroit, et cherchait une nouvelle prise, quand il fit remarquer : « -Nos alliés furtifs sont forcément des xenos ! -Le fait qu’ils viennent en aide à des fils de l’Empereur pèsera dans la balance, quand nous déciderons de la marche à suivre, affirma Figifer. Même si cela ne pourra pas changer grand chose pour leur salut. » Car il n’y avait pas de salut pour les non-humains, conclut-il en son for intérieur. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité space mandarine Posté(e) le 21 juillet 2008 Partager Posté(e) le 21 juillet 2008 Génial !!! les caractères des personnage sont bien, l'histoire est intéressante, c'est vraiment du bon! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Snake046 Posté(e) le 9 septembre 2008 Partager Posté(e) le 9 septembre 2008 Benoit - benoit - benoit - benoit ! L'arrivée des Stealth c'est magique ! Il nous faut une suite... maintenaaaaant ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shas'o Benoît Posté(e) le 11 septembre 2008 Auteur Partager Posté(e) le 11 septembre 2008 Ok ok ok ! Je me suis fendu d'une courte suite, malgré mes autres textes eux aussi mis en suspens... Mais c'est bien pour toi ! Poursuivi par une masse verte vociférante, rendue furieuse par ces ennemis insaisissables qui la harcelait, les cinq space marines parvinrent à atteindre un petit remblais à flanc de montagne. Il n’y avait plus aucune prise facile d’accès autour d’eux, la paroi tombait à pic, noire, lisse et cendreuse. Ils auraient pu planter des harpons d’escalade, et s’aider des filins rangés dans leurs ceinturons, mais ils n’avaient pas le temps d’organiser leur ascension. « -Périmètre de défense modèle Crinière du Lion, ordonna Figifer. -Bien reçu, sergent ! » Chacun des Astartes se posta au bord de la pente, la gueule du bolter braquée sur les guerriers en contre-bas. Les gâchettes cliquetaient en rafales, les bouches des armes rugissaient à une allure d’enfer et le métal fumait sous la chaleur. Les douilles tombées à terre résonnaient avec les aboiements des bolts explosant dans les cages thoraciques des orks. Malgré des pertes effroyables, ceux-ci ne s’arrêtaient toujours pas. Certains étaient décapités par les tirs de lumière bleue, sifflés de nulle part, d’autres tombaient à la renverse ou basculaient dans le vide, mais il en revenait toujours. Furminael tira son dernier bolt dans la mâchoire inférieure d’un boyz, l’assomma à moitié avec la crosse et laissa tomber son fusil pour empoigner son long couteau de combat. Il le plongea dans l’œil de son adversaire et le catapulta dans le vide d’un coup de botte, mais un autre xenos agrippa son pied et le fit tomber à la renverse. Le space marine attrapa le poignet droit du combattant, juste à temps pour empêcher le kikoup’ de lui entamer la gorge. Trois coups de poinçon crevèrent le ventre de l’ork qui beugla de douleur, et Furminael profita de sa seconde d’inattention pour le pousser violemment de ses deux jambes. Il se releva en plongeant, perçant le cœur du peau-verte. Le petit escarpement était déjà submergé par l’ennemi ; tout autour de lui, les boyz hurlaient, couraient, frappaient ses compagnons d’armes. Au milieu de la cohue, il crut voir le sergent tirer une de ses dernières rafales sur un énorme spécimen, un Nob armé d’une grosse pince rouillée. Quatre explosions intenses de lumière cristallisèrent la scène sur ses rétines. Juste après, son casque filtrait l’intensité pour lui permettre de voir, en nuances de gris, trois silhouettes courtaudes évoluer au milieu du promontoire. Elles maniaient de lourds canons cylindriques, qui perforaient sans problème les corps aveuglés des orks. Figifer, qui avait fermé les yeux à temps, sauta sur le Nob avec une énergie décuplée, et profita de son désarroi pour bloquer la pince du géant, en y insérant son pistolet. Un grand revers de sa lame énergétique coupa en deux le visage grimaçant du monstre. « -Dark Angels, pour le Lion et Luther, sortez vos crocs ! » Poussant un hurlement de dément, les cinq guerriers de l’Empereur reprirent courage. Rien ne semblait plus pouvoir les arrêter. Ils se ruaient avec bestialité sur les orks, égalant leur force et leur puissance. Ils cognaient à mains nues, broyaient les os et étranglaient les cous. Azerius se jeta tête baissée sur un krameur, l’estomaqua, lui arracha son arme d’une torsion de poignet et lui défonça le crâne à trois reprises, avant d’incendier une dizaine de ses congénères. La traînée de flammes arrêta net l’avance des orks, qui reculèrent en se roulant dans la poussière. Une quinzaine dégringolèrent d’une bonne centaine de mètres. Sans donner d’ordre, le sergent brandit son épée et se jeta au milieu de la vague de feu, aussitôt imité par ses cinq acolytes. Azerius continuait de consumer tout ce qui passait à portée de son lance-flammes. A un moment, il vit de ses propres yeux trois fantômes noirs s’écarter, couverts de ribambelles d’étincelles sur leurs armures anguleuses. Mais ce n’était que passager, et il retrouva bientôt la fureur du corps à corps. Les boyz furent stupéfaits de voir contrée leur charge, et la vision des six combattants noirs fonçant sur eux, auréolés de prométhéum incendié, leur ôta toute envie de se battre. Beuglant de terreur, ils s’enfuirent à toutes jambes, abandonné leur combattivité et leurs gros fling’ derrière eux. L’escouade de space marines poursuivit sur sa lancée jusqu’à mi-pente, mais Figifer finit par lever la main gauche, poing fermé. Il se retourna vers ses compagnons de combat, remarquant avec satisfaction qu’ils rechargeaient leurs bolters en ramassant l’équipement abandonné. « -Ces balles sont de bonne facture, n’est-ce pas ? commenta t-il. -Excellente, approuva Azerius, une nuance d’ironie feinte dans sa voix filtrée. Ce sont des bolts tout droit sortis d’un Manufactorum. Ces xenos ont du piller les colonies impériales de cette planète. -Ou ce qu’il en restait, dit Glurdius. D’après ce que nous avons vu sur la côte… » Tous levèrent la tête, alertés par leurs optiques de détection. A vingt-cinq mètres au-dessus d’eux, trois formes sombres les observaient, accroupies au milieu des rochers. Elles avaient coupé la technologie impie qui les camouflait auparavant, et semblaient écouter avec attention la discussion. Elles tenaient de lourds fusils à embout rotatif, posés sur leurs genoux. « -Fréquence d’escouade, ordonna Figifer sur le canal privé du vox. Ce sont eux. -Quelles sont les consignes ? demanda Eneriel. -L’extermination est la réponse logique, proposa Azerius. Au nom de l’Empereur et du Dieu-Machine, la galaxie doit être purifiée de toute… -Nous connaissons notre catéchisme, le trancha Figifer, en rengainant son épée. Mais ici, la prudence est de mise. -Avec tout le respect que je vous dois, frère-sergent… -Ces créatures sont des xenos et finiront par connaître leur juste sort. Mais jusqu’à présent, leur comportement n’a pas été hostile. Du moins pas à notre encontre. » Le premier des trois inconnus se remit debout, et commença de descendre la pente ; ses deux camarades enclenchèrent leurs champs de distorsion, mais les ombres de leurs mouvements restaient partiellement visibles. « -On dirait que son escorte reste en arrière, nota Eneriel. -Stradix, garde-les à l’œil, ordonna le vieux vétéran. -Reçu frère-sergent. » Il suffit au guerrier surhumain de valider, d’une simple impulsion nerveuse, la vision infra-rouge de son casque. Comme ses frères, il s’était entraîné avec tous les filtres existants de son heaume, et pouvait atteindre une précision remarquable en visant de simples taches carmin. Figifer s’avança en avant de son escouade et ôta son casque, un dernier signe de bonne volonté. Le xenos l’imita aussitôt, et avala les derniers mètres les séparant. Il avait une peau parcheminée d’un bleu sombre, mais de vilaines cicatrices blanches couturaient sa tête grimaçante. On avait l’impression qu’il ricanait en permanence, mais cela n’était dû qu’à l’état pitoyable de son épiderme. « Par l’Empereur ! jura Figifer. QU’est-ce qui a bien pu lui infliger de telles marques ? Et ce petit spécimen vit encore ? » Le Tau n’arrivait même pas aux épaules du guerrier géant, et il parut plus petit encore, en s’inclinant avec respect : « - Shas’ui Cygnis Lum’ir de Tah’nara, puisse la sagesse vous éclairer. -Vous parlez impérial ? s’étonna l’Astartes. -Un peu, j’ai appris avec les colons humains depuis ma jeunesse. -Passons cela ; quelles sont vos intentions ? » La créature eut une grimace amusée, qui déforma sa face. Il frissonna de douleur mais répondit de sa voix enrouée : « -Nous vous avons vu vous battre. Vos techniques de combat sont admirables. Nous avons décidé de vous venir en appui. De nobles guerriers comme vous méritent mieux que de mourir sous une marée de peaux-vertes. -Voilà une remarque policée, mais que comptez-vous exactement faire ? Pourquoi êtes-vous dans cette région et quelle est votre mission ? Quelles sont vos ordres vis-à-vis de nous ? » Le shas’ui haussa les épaules : « -Je vous l’ai dit, nous ignorions que vous vous trouveriez sur notre route, mais j’ai pris sur moi en vous venant en aide… -Nous n’avions pas besoin d’aide ! -En joignant mes forces aux vôtres. Quoi qu’il en soit, nous avons repoussé cet ennemi ensemble, et il s’agirait d’exploiter cet avantage. En déguerpissant avant qu’il ne revienne plus nombreux. -Une sage proposition, mais nous n’irons nulle part avec vous. » Le Tau soupira et tendit le bras vers la côte au sud : « -Vous avez vu les plages ? -Vous voulez dire le charnier ? corrigea Figifer. Oui… Votre race y était ? -C’était le grand rassemblement des Tau –mon peuple- et des humains. Nous devions y regrouper les civils, les combattants pour assurer l’évacuation des derniers colons. Tout a été balayé par les Saur’ka Zyn… -Plait-il ? -Les machines vivantes… Ces engins surgis du fond de la mer ou des sables. -Ah ! les Nécrons ? -Vous les appelez ainsi ? -Ce doit être la désignation officielle à présent. Je n’en ai que rarement croisés. Quand je suivais la Grande Croisade… » Figifer s’interrompit, réalisant qu’il bavardait de souvenirs de guerre avec un xenos ! Il pouvait sentir la honte lui étouffer la gorge, et la tension de ses frères d’arme, derrière lui, était palpable. « -Quoi qu’il en soit, poursuivit le Tau, ces créatures semblent innombrables. Si nous ne les renvoyons pas dans leur tombe, je crains que tout le système ne soit englouti dans leur réveil. Plusieurs équipes d’infiltration ont été envoyées en reconnaissance, autour de notre dernier camp de regroupement. Certaines ont vu des vaisseaux immenses se dessabler, des bâtiments capables d’arpenter les étoiles. -Par le glaive du Lion ! jura Figifer. Je ne pensais pas que… Que ce réveil était d’une telle envergure. -Nous avons affaire à des forces en surnombre. A l’heure actuelle, le grand QG ignore comment les contenir. C’est en nous réfugiant dans ces montagnes que nous avons trouvé la vie sauve, mais l’affluence des peaux-vertes converge par ici, et le pire est à craindre. Toutes les bonnes volontés sont accueillies avec une joie désespérée. -En somme, vous me proposez de me mettre à votre service ? -Je vous propose de rejoindre notre GQG. Là-bas, ce sera à vous de décider si vous êtes prêt à suivre le Bien Suprême. Mais vous ne pouvez pas rester ici. Gaspiller vos compétences serait une erreur tragique aujourd’hui. » Figifer hocha de la tête, et rentra son menton : « -Nous vous suivons… Montrez-nous la route. -Sergent, grésilla la voix de Stradix dans l’intervox, nous ne devrions pas. -Je me permets d’appuyer Stradix, grogna Glurdius. Ces méthodes sont contraires au règlement. » Figifer tiqua et se retourna vers ses subordonnés. Ils étaient immobiles, en rangs, et rien ne laissait percevoir leurs remarques. A l’évidence, le Tau n’avait rien soupçonné. « -Ces messes basses aussi sont contraires à notre entraînement, rétorqua le sergent. El’jonson n’aurait jamais dû abandonner les meilleurs de la Première Légion sur Caliban. Le Lion a encore enfreint les ordres en refusant de contenir sa propre croisade, et en s’enfonçant si loin dans la galaxie qu’il lui fut impossible d’aider l’Empereur le moment venu. Luther suivit son exemple, et désobéit à son tour en reprenant la bannière de la Croisade. Qu’en concluez-vous ? Nous devons faire des choix justes dans des situations difficiles, et si cela doit renverser des barrières, soit ! » Il y eut un flottement, puis il ajouta : « -D’ailleurs si nous voulons abattre un ennemi, il faut détruire son cerveau. Voyons donc de quoi a l’air ce GQG… ! » Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Snake046 Posté(e) le 15 mai 2010 Partager Posté(e) le 15 mai 2010 Je me suis remis au goût du jour. Bien que visiblement incomplète pour une durée indéterminée, cette histoire garde toujours le potentiel qu'elle a depuis son lancement =) ! Encore félicitations à Shas'O Benoit, et tout ceux qui n'ont pas lu le topic en entier, mais qu'est-ce que vous attendez ?? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Monphiston Posté(e) le 10 juillet 2010 Partager Posté(e) le 10 juillet 2010 (modifié) L'abus de Smiley nuit au smiley. Merci d'être parcimonieux dans leurs utilisations. Et double nécromancie, pour pas beaucoup de constructions... Modifié le 12 juillet 2010 par Arkaal Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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