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La guerre de Toregordabis


Shas'o Benoît

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bon pour le bac de français j'ai eu 16 à l'écrit, 17 à l'oral, donc je suis pas peu fier... :whistling:

Merci pour tous vos messages !

La suite :

La petite colonne avançait résolument entre les rangs de maisons, l’arme aux poing. Karlo Quarc, accompagné d’une dizaine de gardes impériaux, se dirigeait vers le rempart sud de la ville, pour guetter le retour de la croisade Dark Angel. Lentement leur formation progressait, sous les yeux de la population inquiète ; derrière les carreaux des fenêtres, les civils suivaient du regard la patrouille. Le sergent épousseta son bolter en riant :

« -Ah ! Si ces sales xénos attaquent aujourd’hui, ils auront affaire à moi ! J’ai briqué le canon d’mon arme ce matin ! »

Une jeune recrue qui marchait à côté de lui s’interrogea :

-Ça fait un moment qu’on en a pas vu un seul !

-Forcément, rétorqua le gradé. Ceux qui ont été assez fous pour rester à Malerne ont été exécutés ! La plupart d’entre eux, tous des lâches, sont partis avant que tout ça ne tourne au vinaigre !

-Dites, chef vous croyez qu’ils vont nous attaquer ?

-Bien sûr que non, mon gars ! Ils ont trop peur de nous !

-Ouais, c’est ça, le railla un homme de l’arrière-garde. Moi, j’ai mon beau-frère en service au palais, et y’a des rumeurs, comme quoi à Marcha…

-TAISEZ-VOUS ! C’est un renseignement confidentiel !

-Quoi, à Marcha ? s’inquiéta le bleu.

-Rien, cet ivrogne délire ! maugréa le supérieur en pressant le pas.

-Je veux savoir ! J’ai de la famille là-bas ! se plaignit le nouveau en courant après le sergent.

-Silence, Max ! La discipline ! Rester ferme, en temps de guerre !

-En tout cas, remarqua Karlo, si la guerre éclate, ils nous donneront du fil à retordre.

-Ouais, vous vous rappelez leurs armures monstrueuses, qu’ils endossaient pour les grandes manœuvres ?

-La guerre a déjà éclaté, c’est là le drame… »

Un tir de bolter résonna dans l’air. Le sergent toisait ses compagnons, le regard noir, le canon de son arme pointé vers le ciel étoilé. Il s’emporta alors :

« -Ce n’était qu’un coup de semonce ! Le prochain qui débite encore des élucubrations de ce genre recevra une balle dans le crâne, c’est clair ? »

Il s’avança vers un subordonné qui marmonnait, à l’arrière de la colonne :

« -Qu’est-ce que t’as dit ? J’ai pas entendu !

-…

-C’est bien ce que je pensais ! je suis votre supérieur ! Vous me devez obéissance ! J’ai droit de vie et de mort sur vous, même sur un télépathe ! »

Et son regard enflammé croisa celui de Quarc. Il reprit son discours :

« -Je représente le divin Empereur, loué soit-il !

-Loué soit-il ! » répondirent sans conviction les autres gardes.

« -Reformez la colonne deux par deux ! »

Les soldats obtempérèrent, non sans râler. Pour eux, l’Empereur ne restait qu’une lointaine rumeur permettant aux sergents de gueuler sur les recrues.

Ils reprirent leur marche, sans se douter qu’à quelques pas d’eux, depuis une sombre ruelle, un xénos les observait.

Le shas’ui repartit d’un pas saccadé au fond du chemin obscur, rejoignant ses cinq camarades. S’agenouillant aussi bien que ses vérins le permettaient, l’exo-armure stealth se baissa devant le shas’vre menant le groupe infiltré. Du casque à ailettes dorées émana une voix ouatée :

« -Eh bien, ils arrivent ?

-Oui, Shas’vre. Dans un instant, ils passeront devant nous.

-A vos postes. »

Une escouade de trois stealth se tapit dans l’ombre des bâtiments. Deux autres restèrent en retrait, l’arme au poing. Enfin le supérieur s’envola sur le toit d’une baraque, à l’aide de ses réacteurs silencieux. Le piège se refermait, ils l’avaient minutieusement préparé. Au milieu de l’agitation due à l’état de siège permanent, personne ne remarquerait l’échauffourée.

Peu à peu, le détachement s’approcha du carrefour. Le vétéran, tenant son fusil à deux mains, marchait fixement vers l’enceinte, suivi des hommes légèrement armés, au milieu desquels cheminait le psyker, reconnaissable à sa robe de fonction. A l’instant précis où ils passaient devant le passage ténébreux, le shas’vre lâcha sur eux trois jets de grenades photoniques, qui explosèrent en aveuglant les hommes. Elles se fragmentèrent, projetant dans la rue une intense luminosité, qui leur brûla les yeux. A ce moment deux exo-armures fondirent sur eux, à l’aide de leurs réacteurs dorsaux, et firent feu de leurs fusils plasma, envoyant à terre deux gardes avant même qu’ils comprennent ce qui se passait. Les trois guerriers camouflés dans le noir se jetèrent alors sur eux et en tuèrent deux autres avant que ne vienne la riposte. Le sergent cribla d’éclats les armures épaisses en hurlant :

« -Tirez sans répit ! Pour L’Empereur ! Sauvez votre peau ! »

Dans ce combat rapproché, les hommes furent rapidement pris de cours, déjà meurtris par les brûlures de plasma. En quelques minutes, l’affrontement tourna cours. Le shas’vre rejoignit ses escouades, et ils achevèrent les derniers soldats. Karlo, seul survivant, restait bien décidé à vendre chèrement sa vie. Son pistolet braqué sur le casque du héros tau, il cria :

« -Vous ne vaincrez pas si facilement ! »

Mais deux des stealth le saisirent aux épaules, le plaquant au mur. Alors le psyker reconnut la deuxième arme du meneur tau, à son bras gauche… Le supérieur xénos approcha sa pince métallique du corps entravé du télépathe. Doucement, des éclairs grésillèrent entre les deux bornes. Alors un arc électrique fusa et foudroya sur place Karlo Quarc, et son esprit s’évanouit.

Vautré sur le trône du gouverneur, devant la grande table de conférence, Palpitus Ganga regardait le sergent ultramarine d’un air résigné. Sa main gauche tapotait en cadence le haut de son casque, posé sur son accoudoir. Il parla enfin d’une voix monotone :

« -Ainsi ce vice-gouverneur ne valait pas mieux qu’Ill Altus. Il a définitivement choisi son camp, et scellé son destin en rejoignant l’hérésie. Tout cela est la faute de ce télépathe, Karlo Quarc ! Un mauvais conseiller aux idées par trop tolérantes…

-Mais aussi la faute de ces auns ! ajouta Horacius Fazad. Ces espèces de xénos en robes avaient les mains libres dans le capitole, pour manipuler les commandants de l’Impérium.

-Tout cela va être corrigé par le feu ! Maintenant c’est un général Dark Angel qui commande, et la musique va changer ! Tous les gardes impériaux encore fidèles devront être encadrés par des space marines aguerris. La moindre parole teintée de doute devrait être immédiatement lavée par un tir de bolter bien placé. Nous sommes les fils de l’Empereur, nous nous devons de conserver son souvenir et de nous battre pour Lui !

-Quel sera notre premier objectif ?

-Retrouver ce traître d’Oio Vim, et lui faire payer sa fuite nocturne ! Oser quitter ainsi la capitale, en corrompant par ses ordres envenimés de nombreux fidèles à l’Impérium ! C’est inqualifiable ! A combien se chiffre le nombre de désertions ?

-Environ un dixième des troupes autochtones se sont alliées aux taus en fuyant cette nuit. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi nous n’avons pas réussi à les en empêcher ?

-C’est pourtant évident ! Après plusieurs journées de combat sans repos contre des embuscades dans les canyons, mon armée n’a pu rentrer à temps. Mes space marines ne sont arrivés que vers deux heures du matin, pour constater l’ampleur de l’hérésie ! Et nous qui étions sur place n’avons rien remarqué ! Ils avaient bien planifié leur coup… Depuis quand avaient t-ils décidé de nous fausser compagnie ?

-Sans doute depuis la mort du gouverneur Altus ?

-Il n’a eu que ce qu’il méritait, ce chacal ! Maintenant aux autres de payer !

-La situation se corse, il serait peut-être plus sage de…

-Vous avez raison. Nous devons immédiatement contacter les hautes autorités et les tenir au courant de notre situation. Gardes ! »

Une poignée de miliciens armés de fusils laser arrivèrent dans la salle, le visage convulsé par la peur :

« -Oui… messire… ?

-Où est le télépathe Karlo Quarc ? Nous avons besoin de ses services ! ( et j’en profiterai pour lui dire ses quatre vérités, songea Palpitus ).

-Imp… impossible de le retrouver, messire ! Il est… introuvable !

-Il n’a pourtant pas quitté la cité ! s’exclama Horacius. Il doit être ici, cherchez-le !

-On a fouillé chaque recoin de la capitale ! gémit le sergent.

-Il ne s’est pourtant pas envolé !

-Mais… »

Une rafale aussi précise que meurtrière envoya le sergent à terre, lui rabattant du même coup sa langue bien pendue. Rengainant son arme, le général Ganga ajouta :

« -Continuez vos recherches sans geindre, et sans chercher d’excuses ! Mais avant, envoyez-moi Irich Pyell, puisqu’on ne peut compter sur Karlo Quarc. »

A mesure que les écrans radars se recouvraient de taches jaunes, la panique gagnait le Nightlord. Les opérateurs s’affolaient, tentant de redonner aux réacteurs assez d’énergie pour s’arracher aux ennemis entourant l’appareil. Assis sur son fauteuil, comme à son habitude, Laurenc Dirukus lançait ses ordres d’une voix ferme :

« -Et bien, qu’attendez-vous pour allumer les propulseurs ?

-Hélas ! gémit un pilote, les circuits des passerelles inférieures refusent de fonctionner !

-Alors, allumez les rétro-fusées !

-Impossible ! répondit un autre. Les commandes sont bloquées ! »

A ce moment les écrans de communications grésillèrent, n’affichant plus qu’un voile parasitaire. Mais dans les micros hurla une voix :

« -Aaaah ! Amiral ! Ils sont là ! La passerelle 1 est tombée !

-Capitaine Firx ? Où en êtes-vous ? Qui est notre agresseur ? Répondez !

-Non ! Aaah ! Lâche-moi sale bête !! »

Des rafales de tirs résonnèrent dans les communicateurs, puis un silence inquiétant. Enfin un cri, immonde, écœurant, vibra dans les hauts parleurs, glaçant le sang des soldats comme des officiers. Tous le connaissaient bien, ils l’avaient déjà entendu lors de la campagne de Kaor et avaient bien espéré ne plus jamais l’entendre…

Sautant de son siège, l’amiral s’époumona : chacun à son poste ! Ils ne tarderont pas à arriver jusqu’ici ! Tom, envoie un message de détresse à Toregordabis !

-La communication est toujours coupée !

-Réessaie, c’est notre dernière chance ! Les autres avec moi ! Quittez vos postes, nous devons rejoindre les réserves d’armes. Ce ne sont pas nos pistolets qui nous sauverons la vie. Allez ! »

Tous s’engouffrèrent à sa suite, leur revolver au poing, et le petit groupe s’enfonça dans les couloirs d’acier. Tous les appareils restaient à leur place, rien ne clochait. Ils soupirèrent intérieurement ; l’ennemi mettrait encore quelques minutes avant d’investir la dernière passerelle… Après un temps qui parut interminable, ils arrivèrent devant la porte qui menait aux entrepôts. Dirukus l’ouvrit d’un coup de pied et attendit. Rien, aucun son. Il se précipita alors à l’intérieur en hurlant :

« -prenez tout ce que vous pouvez, mais ne vous surchargez pas ! Pensez aux munitions ! »

ils se jetèrent sur les caisses et firent sauter les cadenas, puis s’approprièrent le matériel de guerre. L’amiral sortit de son emballage un bolter lourd portant les ornements des Dark Angels, et soupira :

« -Désolé ganga, mais si tu veux conserver des stocks d’arme, nous devrons nous en servir ! Bien, chacun a trouvé son bonheur ?

-Oui, amiral !

-Parfait, nous… »

De la porte du fond parvinrent des bruits de pas furtifs, des hurlements, des râles de souffrance… Chacun se plaqua alors derrière un container, et ils fixèrent l’embouchure de leurs canons. Alors du passage sortirent des dizaines de gardes impériaux cruellement blessés, épouvantés et complètement désorganisés. Ils traversèrent la salle en hurlant :

« -Ils arrivent, ils arrivent ! »

Laurenc happa au passage un sergent sous le choc, dont l’uniforme déchiré en lambeaux laissait voir de profondes balafres :

« -Que s’est-il passé, soldat ? Parle !

-Les conduits… Ils sont entrés par les conduits… Tous les niveaux sont tombés ! On va tous mourir ! »

L’amiral le rejeta au sol, puis se concentra sur la situation. Le vacarme approchait…

« -Gardez vos positions ! Ne fuyez pas ! »

La première créature qui passa dans l’embrasure fut foudroyée par des dizaines de bolters. Pourtant ce monstre se redressa en beuglant, et se précipita vers les résistants en fracassant les murs. Une seconde rafale le cloua au sol, et basculant en arrière, il pulvérisa les parois. Le plafond chuta à moitié, recouvrant l’entrée de blocs de fonte tordus.

Dirukus Laurenc passa sa main sur son visage, puis cria à ses hommes :

« -Camarades, n’oubliez pas que si nous sommes venus, ce fut pour sauver les millions d’êtres humains vivant sur cette planète, Toregordabis. En ce moment même, un chapitre Dark Angel leur porte l’espérance…Notre voyage n’a pas été vain. Quand les tyranides passeront cet éboulis, il se peut que votre cœur flanche, que vos jambes ne vous porte plus et que votre volonté vous abandonne. Pourtant, vous ne devrez pas fuir ! Toute retraite est coupée désormais ! Tout ce que nous pouvons faire, c’est mourir dans l’honneur… Vous avez toujours affronté l’ennemi sans reculer, et vous continuerez…jusqu’à la mort ! POUR L’EMPEREUR ! »

Repoussant les gravats, une nuée de xénos recouverts de griffes et de sang se précipita vers les derniers survivants. Alors, tous, sous un déluge de plomb et d’acide, ils chargèrent résolument, le doigt pressé sur la gâchette, en hurlant leur mépris pour ces terribles engeances.

Modifié par Tano Heefa27
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  • 1 mois après...

Merci à tous pour votre soutien !

Voilà la suite :

Les fantassins du dixième régiment de Malerne avançait en bon ordre, se frayant un chemin à grand coups de machettes. Ces gardes impériaux, l’élite de la planète, avaient déjà participé à plusieurs incursions sur les autres planètes du système, ils ne craignaient pas la moindre chose. Envoyés comme fer de lance pour ouvrir un passage dans la jungle. A plusieurs dizaines de kilomètres à l’est, les montagnes les plus élevées de Toregordabis s’étendaient ; et dans leurs flancs escarpés, les taus s’étaient réfugiés. Le plan mis en œuvre par les Dark Angels brillait par sa simplicité : se tailler une route jusqu’aux chaînes enneigées, et pilonner les positions adverse en les assiégeant, jusqu’à ce que ces damnés xénos cèdent. Sur le papier, cette stratégie paraissait appropriée, mais dans la réalité, elle se révélait assez difficile à réaliser.

Perdus dans cette masse étouffante d’arbres et de fougères, les soldats perdaient leur cohésion au fur et à mesure qu’ils avançaient dans les jungles luxuriantes ; bientôt les unités ne purent plus que communiquer par contact radio. Les vétérans réunissaient auprès d’eux les plus jeunes, et les petits groupes s’infiltraient avec peine dans les bosquets touffus.

Jon Sinn n’était qu’une recrue inexpérimentée, aussi suivait-il à la lettre les recommandations de ses supérieurs. Son voisin, un certain Him Loop, portait une radio et gardait le contact avec les autres formations, dans un dialogue ininterrompu :

« -Oui, un peu en avant, des mares reflètent la lumière du ciel… Sans doute des marais !

-A tous les coups, bourrés de Saurides ! grésilla une voix dans l’écouteur.

-Ouais, va falloir franchir à gué ce…

-Aaah !

-Quoi ? Que se passe t-il ? Allo ?

-… »

Le sergent regarda Loop, le visage crispé. Chacun serra un peu plus la crosse de son fusil laser, tournant les yeux autour de soi pour essayer de repérer un hypothétique ennemi.

« -Fais pas l’idiot, réponds quoi ? Allo ! Allo !

-C’est rien, c’est un rat qui m’a mordu la main !

-Si les bestioles s’y mettent aussi… »

Le sergent soupira puis fit signe au groupe de reprendre la route. Mais avant qu’ils ne fassent trois pas, une rafale de tir fusa des sous-bois devant eux, fauchant les corps sur place.

« -Planquez-vous les gars !

-A couvert ! A couvert ! »

Jon se cala derrière un palmier, et jeta son regard vers son bras éraflé. Il ‘en était fallu de peu…

« -Et merde ! Ils ont eu Him ! »

Le radio gisait à terre, la main encore serrée autour de son communicateur.

Une autre salve transperça les branchages, mais cette fois les militaires ripostèrent dans la direction des tirs. Alors une clameur s’éleva devant eux, et ils entendirent les cris de guerre adverses :

« -XOTES, XOTES ! POUR LE BIEN SUPRME ! »

Une escouade de drones passa entre les troncs à toute vitesse, tirant sans relâche, mais avant que les hommes aient pu faire volte-face pour descendre les robots, des guerriers de feu coururent à travers les bois, chargeant les gardes. Le sergent eut à peine le temps de recharger son bolter que déjà le corps à corps s’engageait. Tous se battaient avec rage, cognant et cinglant de ses rapières ceux qui se trouvaient sur leur chemin. Bientôt les xénos lâchèrent la pression puis s’égayèrent dans les bois, alors que d’autres taus les couvraient de leur rafales ajustées. Les impériaux, couchés à terre, s’appuyant sur les branches jonchant le sol, canardaient les positions ennemies, chassant un adversaire invisible. Finalement, des troupes fraîches arrivèrent de l’arrière, portant les insignes du quatorzième de Malerne ; le vieux Gill les guidait. Le sergent le salua de sa main en lui criant :

« -Planquez-vous, on a accroché l’ennemi !

-On le sait, répondit le capitaine, et pas qu’un peu. C’est comme ça sur toute la ligne, mais les supérieurs ne veulent rien savoir : il faut avancer. Ils nous ont envoyé ici pour forcer le barrage.

SOLDATS ! A mon commandement… CHAAAARGEEEEEZ !!! »

La masse de conscrits traversa en quelques instants la distance la séparant des extra-terrestres. D’abord les sections franchirent le cours d’eau sous une averse de projectiles, et de nombreux engagés tombèrent dans la boue sans même avoir pu tirer, puis les survivants franchirent le reste du parcours en encaissant les balles mortelles. Finalement leur attaque fut si soudaine que les lignes des xénos cédèrent, et les guerriers de feu décrochèrent après avoir subi les premières pertes.

Le capitaine rangea son pistolet et s’assit sur une racine en concluant :

« -Voilà, c’est fait. »

Jon avait survécut à l’assaut, comme plusieurs autres. Raide comme un piquet, il avait les yeux rivés sur les corps de taus et d’hommes jalonnant le sol, et murmurait :

« -Quel massacre… quel massacre… »

Le psyker Yrich Pyell marchait en se tordant les mains nerveusement, en se demandant comment il pourrait bien annoncer la nouvelle à son supérieur. Il traversait le camp de fortune, sans même s’arrêter un instant. A son passage, les gardes impériaux se retournaient et le suivaient des yeux. Pour la plupart d’entre eux, c’était la première fois qu’ils voyaient un homme avec sept doigts à chaque main… ! Palpitus Ganga, adossé à un basilisk immobilisé, s’entretenait avec ses officiers :

« -Oui, affirma Sirius Lumenis, à peine avons-nous eu le temps de voir la « marque de la walkyrie » que ce char a explosé, transpercé de part en part…

-Plusieurs autres ont subit le même sort sur toute la ligne de front, ajouta un capitaine armé d’un lance-flamme.

-Quelles sont nos pertes ? De combien de kilomètres avons-nous avancé ?

-Les effectifs sont difficiles à cerner… peut-être un millier de gardes impériaux ; mais 57 marines manquent à l’appel.

-Sale affaire, commenta le commandant en chef des armées. Pas de résistance en face ?

-non, ils abandonnent assez rapidement le combat, et nous n’avons pas encore eu à affronter de char. Mais les barrages d’artillerie stoppent l’avancée en plusieurs points.

-Quelle distance nous sépare encore de la retraite de ces xénos ?

-Tout au plus cinquante kilomètres…

-Bon, au moins l’aviation nous couvre et empêche les raids aériens, nota le général. Tiens, voilà enfin notre télépathe ! Venez, Yrich. Quelles nouvelles du Nightlord ?

-Aucune…

-Comment cela ?

-Bien… La communication est interrompue. Plus de répercussion. Il a aussi disparu des écrans de contrôle. Il s’est volatilisé… Mais les opérateurs ont découvert pourquoi.

-Et bien parlez ! Qu’est-il arrivé ? »

Tous les officiers blêmirent, mais Palpitus ne dit mot. Son faciès en disait long sur son appréhension. Les hérétiques, les traîtres, les xénos, oui il savait qu’il pouvait en venir à bout, mais Eux… Il ouvrit la bouche et dit d’une voix lente et pesante :

« -Adressons une prière à l’Empereur… »

Au sein de la grande étendue glacée qu’est l’espace, Nychar avançait, comme une planète mue de propulseurs invisibles. Soudainement, il avait apparu, en plein centre du système solaire de Priam. A présent il se dirigeait droit vers le monde le plus peuplé du secteur : Toregordabis.

Milidonyr marchait le long d’une allée sablonneuse, au cœur d’un magnifique jardin arborescent. Autour de lui, des kyrielles d’oiseaux et de fleurs tourbillonnaient, remplissant le jardin de leurs effluves et de leurs chants. Après plusieurs jours passés à vagabonder dans cette énorme biosphère entourée de baies de verre, le vénérable eldar ne se lassait pas d’admirer la magnificence des lieux, et l’art savant qui avait permis à ses frères d’édifier, dans des temps immémoriaux, ces lieux de paix et de sérénité. Il se rappelait les ères d’antan, à l’époque où les eldars conversaient avec les anciens, où son peuple ne craignait rien ni personne, sillonnant l’univers de ses vaiseaux innombrables. Il se rappelait la capitale de l’empire eldar, rayonnante et resplendissante, au zénith, au sommet de sa gloire.

Puis vint le crépuscule des eldars, la chute et la mort, la grande dévoreuse, la fin de tout, ou presque. Maintenant les siens se terraient au plus profond des mondes hostiles, ou se cachaient dans des vaisseaux-mondes errant sans but dans la galaxie, à la recherche des souvenirs de leur splendeur passée…

« -Aujourd’hui vient le tournant et le renouveau, déclara Kaelon Wyrdis. »

Milidonyr lui sourit en murmurant :

« -Nychar a bien souffert jadis, mais voilà que les siècles et les siècles d’effort portent leurs fruits.

-Rien ne pourra plus nous empêcher de recouvreir notre puissance d’autrefois.

-Puisses-tu dire vrai… »

Milidonyr ressentait encore un trouble au plus profond de lui-même ; bien sûr les eldars savaient que la flotte ruche Drak croisait dans le secteur. Mais cela ne les inquiétait pas vraiment ; Iyanden n’avait-il pas déjà repoussé tous les efforts d’une des plus grandes flotte tyranide ? Nychar pourrait sans nul doûte égaler les exploits de ses frères.

Non ,quelque chose d’autre s’avançait. Après un long silence inquiétant, les vents du warp revenaient, de plus en plus forts…

« -QUELQUE CHOSE APPROCHE… Et cette chose n’est pas de notre univers. »

Le sergent Horacius Fazad ouvrit le tome dix du sept cent cinquante –huitième rayon et tomba enfin sur ce qu’il cherchait depuis des heures dans les archives de Malerne. De sa main gantée, il tourna précautionneusement les pages de l’ouvrage, comme son autoporteur le reposait lentement au sol de la bibliothèque.

Destination: Mars

Date: 9153587. M41

Réf: AdMech/76553653/Xen987

Auteur: scribe Gan Invectivus

titre: Priam VI

"Purifiez par les flammes, les bolts et le plasma"

Tah’nara est une petite planète, aussi appelée Priam VI dans les archives de l’Administratum. Son rayon est deux fois moindre à celui de Terra -ce qui en fait le plus petit astre du système- mais son cycle et sa révolution lui sont analogue. Le paysage de Tah’nara semble à première vue peu engageant : sur les trois continents, il n’y a que chaînes de montagnes, sables ou falaises. Mais en y regardant de plus près, on découvre un véritable Eden caché : des rivières lumineuses arrosent des vallées encaissées où poussent herbes et arbustes à profusion. Au cœur des plaines s’ébattent des animaux aux dimensions modestes et à la chair savoureuse. Sa terre est austère mais un labeur acharné peut en extraire une moisson abondante. Mais il est vrai que le sous-sol regorge surtout de calcaire ou de granit. Cette planète est encore jeune et sa croûte est parsemée de volcans effusifs déversant presque continuellement leur lave dorée.

Parfois, on peut relever des cercles de pierre et des alignements au cœur des prairies, témoins du passage d’une race intelligente. Mais ce peuple n’a pas disparu, ses membres sont toujours là, tapis dans les hautes herbes ou à l’ombre des fougères. Les caskads ressemblent à de petits hommes, ou mieux, à des squats. Mais des miniatures de squats peut-être, ou des ratlings. Bien qu’aucun lieu de parenté ait pu être établi entre leur civilisation et celle des « nains de l’éspace », nombreux sont ceux pensant qu’ils ne forment qu’une seule peuplade, ou deux branches évoluées d’une maison-mère ; Ce serait surprenant, car le centre de la galaxie est très éloigné de Priam VI. Il y a un grand fossé entre les caskads et les squats : ces-derniers jouissent d’une notoriété et d’une technologie relative. Mais les natifs de Tah’nara en sont encore aux balbutiements de la science. Les caskadiens sont gloutons, avares, hypocrites, mais ils savent aussi faire preuve de discrétion, de courage et de dextérité quand le besoin s’en fait ressentir. Ils vivent dans des cités souterraines ou « Antres » fermées chacune par une seule et unique porte, condamnée par deux battants en carbonium, un alliage rare dont les autochtones ont le secret. On estime leur population industrieuse à quelques milliards vivant sous terre. Il n’y a apparemment jamais eu d’hégémonie caskad, bien que leurs clans n’aient jamais été vus en affrontement direct. Par ailleurs, sur les trois continents, ils feraient tous preuve des mêmes us et coutumes, en particulier dans leurs cérémonies religieuses.

Chaque clan dirige une cité entière, et les chefs du clan sont les « Pebs » ; une famille dirigeante gère donc les affaires de tout un monde souterrain.

Les caskads semblent être insensibles au warp ou à toute forme de psychisme. Cela leur vaut d’être activement surveillés par les membres de l’Adeptus Mechanices, qui m’encouragent à leur rendre visite pour en savoir toujours plus. Mais jusqu’à présent, tous les caskads que les gardes impériaux ont tenté d’enlever se sont battus jusqu’à la mort, ou sont morts lors du trajet interstellaire. La déportation hors de leur planète les plonge dans une léthargie mortelle, et ils en meurent au bout de quelques heures.

Les habitants de Tah’nara moulent les quelques métaux présents sur Priam VI pour s’armer, malheureusement leur art de la guerre ne leur permet pas encore de construire des armures composites, ou des fusils laser. Ils s’équipent de cottes de mailles, d’armures en acier et de haches. Les plus fortunés ou les « Pebs » réussissent tout de même à porter des armures de carbonium, malgré leur poids écrasant pour de si frêles créatures. Certains brandissent des maillets aux pouvoirs dislocateurs, et la plupart des colons impériaux se méfient de ces artefacts sortis apparemment du néant. Les caskads appuient aussi leurs fantassins avec des « Isms » sortes de « Tireurs de pluies d’impact ». Ces troupes d’élite ont l’insigne honneur de porter les seules armes à poudre de manufacture caskad ( encore que les caskads de la garde rapprochée portent des miniatures de mousquets ) : des tromblons aussi longs qu’eux et aux résultats aléatoires.

______________

Les taus sont déjà là, mais je suis content que ça te plaise, bientôt les taus encore plus présents !

VOilà ce passage est la fin du premier chapitre, il sert donc en quelques sortes d'interlude et rappelle les petits kazkads oubliés depuis le prologue ! Je posterai le début du second d'ici la fin de la semaine.

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Chapitre II

Une longue traînée de nuages jaunâtres s’étire dans le ciel sans lune, où perle la lumière vacillante des étoiles infinies. Sur le balcon de marbre attendent, droits comme des statues, imperturbables, deux êtres habillés de tissus chatoyants. Au-dessus d’eux, une grande tour s’élève vers le ciel, comme le pilier du monde. Car tel est le palais de Kal’aond’wyn,, colonie Tau sur Tah’nara : imposant et resplendissant de beauté, il est pareil aux plus hautes montagnes de la planète, son fondement et son soutien.

Loin au nord, une lueur commence à apparaître, puis s’étendant au-dessus des plaines et des basses forêts, elle se répand comme une traînée de feu, comme la lave des volcans, toujours éveillés sur ces terres retournées. Mais cette lumière dévalant les pentes ombragées ne vient pas de la terre, elle vient du ciel. Le soleil priamique se dresse à l’horizon, ses premiers rayons frappent de plein fouet la vallée qui s’étale aux pieds des montagnes. Et là, la splendeur de la cité tau se révèle dans toute sa magnificence, glorifiant l’idéal de ces jeunes xénos qui se jettent avec ardeur dans leur idéal, se consacrant tout entiers au Bien Suprême !

C’est d’abord une barrière impressionnante, un mur de béton poli et d’acier doré tacheté de rouge, répétant sur toute la longueur des murailles le symbole du sept de Tah’nara. Par-delà cette frontière imposante se succèdent des maisons innombrables, toutes plus travaillées les unes que les autres, s’amoncellant les unes sur les autres sur une colline, dans un ajustement parfait. Pas un porche qui n’ait de colonnes blanches, pas une demeure qui ne soit entourée de jardins luxuriants. Le long d’allées sablonneuses se présentent les portes de bois ouvragé des demeures xénos, fruit du travail acharné des fios. Autour de la sublime ville court le parapet, défendu par de nombreuses forteresses haut-perchées, sous la garde des shas vigilants. Les Por sortent déjà de leurs maisonnées pour acheminer leurs marchandises jusqu’aux marchés, alors que les ambassadeurs reprennent leur route astrale depuis le Spatioport. Là, ils sont guidés par les kor, qui lévitent aussi dans les stations orbitales, loin là-haut dans le ciel de l’aube.

Sur la terrasse, les deux amis contemplent la beauté de la cité, encore inégalée dans tout l’empire tau.

« -Même sur T’au, aucune ville n’égale en splendeur notre douce Kal’aond’wyn » dit simplement Por’la Xotes Umys.

Ce jeune marchand de la caste de l’eau, récemment débarqué sur cette petite planète nouvellement visitée par el Bien Suprême, n’envisageait ddéjà plus vivre autrement que dans les rues radieuses de cette ville de rêve. Il faut dire que son enfance n’avait pas été de tout repos. Dès sa prime jeunesse, ce jeune extra-terrestre connut les affres de la guerre. A trois ans, ses parents perdirent la vie lors d’un raid de Sœurs de Bataille sur Priam IX. Il fut alors recueilli par Shas’vre XotesAior, qui était à l’époque le Shas’ui d’une escouade de guerrier de feu. On avait retrouvé ce jeune Kor dans les décombres d’une tour, alors que l’ennemi reculait vers ses positions. Umys serra autour de lui son large manteau de soie en secouant la tête. Il ne voulait plus penser à ce passé de douleur, devant lui s’offrait un avenir meilleur. Il ne tenait qu’à lui de rester en ces lieux et d’y couler des jours heureux, en remplissant son rôle dans la caste.

Shas’vre Xotes Aior, tout nouvellement promu à ce rang honorifique, ne portait pas son exo-armure. Bien que bénéficier d’une CRISIS représentait un grand honneur, un droit du à ses loyaux services et un devoir envers le Bien Suprême, il ne l’endossait que rarement, même en temps de guerre, à moins que son escouade ne parte en mission loin en avant, ou que son commandant ne le lui demande. En effet, il préférait de loin garder le contact avec les guerriers, rester encore un des leurs, et leur apporter leur soutien, partageant leur condition en leur faisant part de ses expériences passées. Dans sa simple combinaison de tous les jours, il se sentait libéré, heureux de voir enfin une ère de paix embraser l’Empire, après les campagnes successives contre les forces chaotiques.

Modifié par Tano Heefa27
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  • 1 mois après...

merci Warman, il est vrai que je me verrais bien en écrivain, même si je pense qu'il y a encore du boulot ( et que ça ne nourrit pas son tau ! :'( )

Allez, la suite :

Gobby courait de toute la force de ses petites jambes, chancelant sous le poids écrasant du plateau de bois. Le petit gretchin n’en menait pas large. « Appaurt’moa d’koi mangai, ou cétoi ke j’vé boufé ! » avait dit le big boss Exploz Masakr. Le malheureux gret’ avait alors couru à travers tout le vaisseau, pour chercher la pitance de son maître dans les cuisines. Courir, ça ne le gênait, pas, il était habitué. Dans ls batailles, c’était ce qu’il savait faire de mieux. En revanche, il n’aimait pas particulièrement remonter les étages avec un plateau imposant, supportant de la viande en suffisance pour rassasier l’appétit affamé d’un ork de plusieurs mètres de haut ! Complètement épuisé, il arriva dans la salle de contrôle, tremblant de fatigue. Hoquetant, le petit être s’affala à même le sol en geignant :

« -V’la vot’bouf, chef ! »

Se retournant d’un seul coup, le meneur de la horde s’avança vers le nain. Gobby n’avait jamais rien vu d’aussi effrayant, d’aussi hideux, d’aussi puant, que son « chef », et il s’aplatit un peu plus sur le sol. Exploz ouvrit grande sa gueule prohéminante en vociférant :

« -Komen k’tu ma parlai, larvimmond ?

-Bin heu, atan... Gobby a oublié, répondit Gobby.

-Hummmmrf !

-Bin vrai chaif ! »

Sans un mot de plus, le bestial leader des peaux-vertes se jetta sur le plat de viande d’origine douteuse, et se baffra sans plus attendre.

« -z’avié bokou fin, big boss chaif ! commenta le gobelin.

-Lèssmoi mangé enpé ! » lui rétorqua le big boss, lui décocha un coup de pied l’envoya valser à trois ou quatre mètres.

« -Eeeeh, chaif, venai-voir, vit ! hurla le mékano Bidouy Toutruk, qui paniquait devant un panneau de contrôle.

-Cait foi, ti koupra pa ! » s’emporta Massakr, se dirigeant d’un pas lourd, résolu, vers le brikoleur qui faisait figure de nabot à ses côtés. Prenant le mécanicien à la gorge, le meneur de la horde le souleva lentement, en criant :

« -Jé daija di san foi ke javai oreur daitr dairangai kan jmanj !

-Mé chaif, y’a plin de p’tites lumiaires sur lé zékrans !

-Bah, s’tankor un bug ! conclut le chef ork en flanquant un coup de pied dans l’appareil ,tout en resserrant sa poigne sur la gorge de Bidouy.

-Nénon chaif, jé touvérifié ! Sé sureman des zotr véssos spatio, croizan dans le saicteur !

-Absurd ! rugit Exploz. Ki ozerai passai là ou la hord du sailaibr Exploz Massakr ai passai ? »

A ce moment le vaisseau amiral oscilla, comme une salve de tir le frappaient sur le flanc droit.

« Sété koi sa ? demanda le Big boss, en laissant le pauvre mékano tomber sur le plancher.

-Sa, sa doitaitr un baraj de feu. » répondit ce-dernier.

Des centaines de petits chasseurs stellaires passaient et repassaient autour des vaisseaux orks, aveuglant leurs écrans de kyrielles d’explosions. Les petits astronefs aux fuselages déchiquetés, pareils à des ailes de chauve-souris, filaient dans l’espace sidéral à des vitesses folles, virant sans cesse pour entourer la flotte peau-verte de leurs tirs ravageurs. Au loin, les silhouettes d’appareils de haute stature croisaient, se dirigeant avec rapidité vers le système de Priam, de toute la puissance de leurs réacteurs.

« -Vit léga, o tourells, fo lézabatr ! »

Les artilleurs gobelins se jetèrent pêle-mêle vers les consoles de tir en glapissant :

« -Woooo, onva tiré danlta !

-Waaa, ivon vachman vit !

-Hihiho, jan né u in ! »

Soudain les chasseurs astraux relachèrent la presion puis décrochèrent, se rabattant vers le reste de leur armada.

Au cœur même du vaisseau amiral des assaillants, une silhouette noire, de laquelle émanait une aura maléfique inquiétante, fixait de son regard impalpable une pitoyable créature à ses pieds. Le pauvre prisonnier enchaîné termina de réciter les quelques bribes désordonnées qu’il avait répétées de nombreuses fois déjà en présence du Maître :

« -38 années-lumières de l’œil de la Terreur…plusieurs rotations…dix ou douze ans… Sept planètes… colonies… vous trouverez…»

Caressant d’un long doigt osseux un kriss en forme de plume, le Maître écoutait toujours, ses yeux tourmenteurs vrillés sur le captif. Peu à peu la lame oscillait, dans un balancement de plus en plus rapide, comme les paroles du malheureux se faisaient plus saccadées :

« -Pas de relais-phare dans les couloirs… zone de failles warp… nouvelles rumeurs sur les flottes orks… relations avec les eldars ! »

Le couteau partit, aussi rapide qu’un bolt, plus froid qu’un pic à glace, et il entailla l’épaule droite de l’esclave qui se laissa retomber au sol, les yeux exorbités. Alors le maître partit d’un rire sardonique et lança :

« -Bien vermine ! Aujourd’hui encore tu as fini ton petit exposé à temps. Mais qui sait, peut-être demain ce fer te coupera la parole, si tu ne vas pas assez vite ? Ou après-demain, ou plus tard encore ? J’ai tout mon temps, l’éternité devant moi, jusqu’à ce que le poids des ans t’affaiblisse peu à peu et alors… »

Un guerrier enchâssé dans un armure noire d’une finesse stupéfiante se prosterna sur le sol et lança :

« -Ô grand voivode, les pitoyables peaux-vertes commencent à riposter. »

Après une longue pause entrecoupée par les hoquets du prisonnier, le meneur des eldars noirs ricana :

« -Laissez-les donc gaspiller leurs munitions ! Ils ne sont pas des proies de choix… Que notre flotte s’écarte de leur route, ils ne les intéressent pas. Je me réserve un autre gibier, bien meilleur et bien plus coriace, digne de nous ! »

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Waouw, les Eldars noirs et les Orks qui se mettent de la partie ca va finir dans le sang tout ca :shifty:

Surtout continue !! Jusqu'à présent ton récit est génial :ermm: . J'ai hate bien hate à la suite.

Salut :wub:

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Fio’vre Xotes Azer fixait de ses yeux fatigués les fluctuations de l’oscilloscope, les mains moites accrochées à des manettes d’un gris métalliques. Assis devant son pupitre, il restait concentré, tout emprunt d’un calme apparent. Derrière lui, le sas s’ouvrit dans un crissement désagréable et une forme apparut, elle aussi équipée d’une combinaison isotherme. Le nouveau venu fit quelques pas et posa sa main sur l’épaule droite de son collègue, alors qu’une voix calfeutrée sortit de son masque :

« -Salut, Azer ! Je viens pour la relève.

-Ah, c’est toi, Humer ? Quoi de neuf ?

-Pas grand chose. Le chef de service a convoqué tous les membres du bloc ce soir à 15 decs. Et ton « patient » ?

-Hum ! Cela pourrait aller mieux, mais après toutes ses péripéties, il ne fallait pas s’attendre à ce que toutes ses neurones se réactivent en si peu de temps !

-Ah ça… Après une décharge et l’incident dans le convoi…

-Paraît que son caisson cryogénique a été désactivé quelques secondes. Normalement, personne ne résiste à cela. Heureusement pour lui, les circuits de secours se sont relancés peu après. Mais je bavarde, je bavarde et je te fais attendre. Tiens, je te laisse la place. »

L’opérateur se leva et laissa son camarade s’asseoir devant la console. Un petit bouton rouge clignota, le temps que le nouveau manipulateur se saisisse des commandes, puis l’ordinateur afficha à nouveau sa froide apparence. Fio’vre Xotes Humer regarda l’écran vitré, à travers lequel apparaissait l’image du compartiment de congélation ralentie. Diverses voyants lumineux parcouraient sa surface dans une ronde organisée, planifiée par les électrodes. A l’intérieur de la cellule, on ne pouvait pas distinguer grand chose : les vapeurs glacées entouraient une forme sombre, indiscernable.

« -Surveille bien sa tension nerveuse : elle est relativement basse, mais elle ne devrait pas dépasser la barre des 20. Ah, il y aussi le rythme cardiaque. IL vacille par moment, rien de bien inquiétant. L’ordinateur s’en chargera le cas échéant.

-Pas de problème ; allez, salut et bonne journée ! »

Le sas se referma et Fio’vre Xotes Azer retira son casque hermétique, dans un soupir de soulagement :

« -Ouf ! Ma journée est finie. Encore un passage en salle de débriefing et j’ai quartier libre. »

Il passa en toute hâte dans le couloir, laissant derrière lui son compagnon. A sa droite, derrière un long hublot transparent, l’immensité de l’espace se révélait, ponctué d’étoiles et de nébuleuses.

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  • 2 semaines après...

Hello Sha's O Benoit!

Je suis en train de faire imprimer ton texte, j'en ai lu un peu et au vue des messages, ca a l'air plutôt bien. :blink:

J'éditerai ce poste sous une semaine promis quand je l'aurais lu en entier.

D'ici là: écris la suite! :angry:

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La suite :

Le Commandant Aroyd Operatum fixait de ses yeux gris le tableau de contrôle, par-dessus l'épaule du pilote Macharius. Sa main bionique serrait le dossier du fauteuil de toute la force de ses pinces, mordant nerveusement le métal dans un crissement désagréable. Macharius, releva sa tête encastrée dans une minerve éléctronique, et annonça d'une voix grave :

"-Pas de nouvelles traces d'onde radio remarquable, commandant. Peut-être s'agissait-il d'une fluctuation périodique, ou d'un disfonctionnement local des paraboles...

-Réessayez tout de même, répondit Aroyd. Un chapitre entier de Dark Angel s'est rendu dans ce secteur, il doit nécessairement pouvoir répondre à nos appels."

Il riva son regard vers l'espace intersidéral s'étendant devant eux, derrière la baie vitrée. Quelque part devant eux, sur une planète du Système Priam, des space marines défendaient l'Empereur. Et il trouverait bien sur quel astre ses frères d'arme s'étaient positionnés. Macharius se retourna à nouveau vers l'émetteur central du vaisseau, et répéta son signal de reconnaissance sans un mot de trop. Si un autre fils de l'Empreur vivait encore dans ce secteur, et possédait encore un char en état, il recevrait aussitôt le message dans la bonne fréquence.

Aroyd se plaça devant le panneau transparent, révélant l'immensité de l'univers. Au premier plan se dessinaient quelques planètes ovoïdales, à proximité de Priam, l'étoile naissante. Puis des kyrielles de points lumineux tachaient le noir profond, autant de signes du pouvoir de l'Empereur. Enfin au loin se profilaient les silhouettes de nébuleuses, les taches de la Voie Lactée, et enfin les formes indistinctes de galaxie éloignées…

Aroyd laissa passer en lui un sentiment de petitesse, mais bien vite son esprit chassa cette pensée hérétique : les space marines sont les plus grands guerriers de la Galaxie, ils servent l'Imperium et el véritable Empereur pour le bien de l'Humanité… Un jour viendra où leur vaillance écrasera ces immondes xénos, tares de la Nature, et alors l'Imperium grandira sans frontières !

Le tir de batterie s'abattit sur les premiers contreforts montagneux, vaporisant plusieurs tonnes de caillasse en quelques secondes. Juché sur la carlingue d'un rhino éventré, le commandant Ganga regardait à travers une paire de jumelles optroniques les pentes se crevasser et s'effondrer. A nouveau la totalité de son arsenal fit feu de toute sa puissance, et une nuée de projectiles recouvrit le ciel d'un drap de fumée. Les missiles s'abattirent ensemble sur la pierre, à plusieurs dizaines de kilomètres, arrachant à la chaîne de montagnes un nouveau mur de roche. Rien ne pouvait résister à l'Impérium e marche, pas même la Nature ! Les forces conjuguées des Whirlwind de la Garde et des obusiers space marines viendraient à bout de ces repaires de xénos…

L'ensemble de l'armée avait stoppé son avance. En effet, les hauts capitaines avaient décidé de ralentir leur percée, puis de s'arrêter une fois que les pièces d'artillerie seraient à portée des monts XXXXX. A quoi bon affronter un ennemi embusqué, si l'on pouvait lui couper l'arrivée de vivres et de munitions en pulvérisant à distance sa retraite ?

Quelquepart entre les forces impériales et les falaises, une compagnie entière de guerriers de feu, abrités sous le couvert de la jungle, se retrouvaient en position délicate.

"-Bientôt tout approvisionnement leur sera impossible, et alors nous pourront frapper de tous les côtés à la fois ! commenta Ganga. Il ne nous restera plus bombarder leur refuge souterrain, et à purger les tunnels au gaz. Une mission de routine… D'ici quelques semaines, la guerre s'achèvera, et nous pourrons enfin repartir défendre d'autres fronts…"

Un sergent d'escouade approcha alors de lui, porté dans les airs par son réacteur dorsal. Il se posa avec aisance devant son supérieur, et s'agenouillant :

"-Sergent Zenobus au rapport, commandant ! Ma patrouille vient de percevoir un signal indistinct dans notre transport, le seul encore en marche. Nous allions nous mettre en route vers les positions sud, quand notre radio a commencé de recevoir un message émis dans les codes impériaux Magnus Ordis. J'ai aussitôt passé le commandement à mon second, et je suis parti vous prévenir.

-Curieux, il n'était pas prévu qu'un autre chapitre nous rejoigne… Fort bien, je vais m'en charger. Rejoignez votre faction, frère."

Zenobus s'inclina et partit, réallumant ses réacteurs, alors que Palpitus Ganga sautait à terre. Il se dirigea alors de son pas martial vers une chimère garée à quelques mètres :

"-Frère Georgius, mettez en marche, et allumez la radio sur les fréquences Magnus Ordis. Et faites-moi de la place, je prends moi-même la communication sur le canal.

-Bien commandant."

Le surhomme s'exécuta sans poser la moindre question, et bientôt le commandant Dark Angel commença de sonder les émissions. Peu à peu un signal se distingua au milieu du grésillement ambiant. Palpitus ne ragea pas, il ne soupira pas mais se contenta de marmonner :

"-Beaucoup de parasites : une flotte xénos en marche, sans doute pas loin d'ici. Et assez puissante pour brouiller les fréquences impériales…

-CHhhhh---ssage du chapitre des Iron Leg.--- Crrrr---approche de dégré 03--- Scrhhhh---

-Ici le commandant Palpitus Ganga, à la tête des forces impériales de Toregordabis. Je vous écoute. De quel légion êtes-vous ?

-Cshhhh---ommandant Aroyd Operatu--- Fsssssss---dant des Iron Hands---Wiisszzss---approchons du deuxième astre externe du système. Comment se passe votre campagne ?

-Très bien pour l'instant, assura Ganga tout en remarquant que la communication s'améliorait

( sans doute les "brouilleurs" ont-ils été dérangés dans leurs activités, pensa t-il ). Quelques démêlés avec ces xénos bleus, et des renégats amollis par des décennies en compagnies d'immondes extra-terrestres. Ce sera vite réglé.

-Peut-être bien ; mais notre chapitre a été envoyé en soutien dans le secteur, car on prévoit l'arrivée de plusieurs flottes belligérantes ; il semblerait que plusieurs races s'en mêlent et une généralisation des troubles au système tout entier est à craindre.

-Possible. La situation s'est accélérée depuis la mort de l'inquisiteur. De plus, notre télépathe a disparu, probablement tué par ces "taus".

-Ils paieront bientôt leurs crimes. Mais en attendant, nous devons assurer la mainmise de l'Impérium sur les deux planètes colonisées…

-Nous repoussons l'ennemi sur Toregordabis.

-Très bien, ce cas mon chapitre et moi-même nous rendront sur Priam VI ; on n'y trouve que quelques avant-postes impériaux, et deux trois cités par-ci par-là. La population humaine est peu ancrée, nous pourrons facilement raffermir cette occupation.

-Bonne route, frère.

-A vous aussi, et que nos missions nous ramènent gloire et victoire, à apporter sur le trône de l'Empereur !"

Les rochers et les falaises granitiques d’Ellirian défilaient sous les yeux des pilotes de motojets comme un manège incessant. Le bruit sourd des moteurs sophistiqués ronflait en continu, résonnant dans les défilés silencieux. Bientôt, une haute barrière montagneuse se dressa devant eux, une falaise apparemment infranchissable de pans de rocs empilés là depuis des siècles par la nature. Les six motojets ralentirent quelque peu leur allure, et commencèrent à sillonner le canyon avec circonspection.

Enfin le meneur de la bande repéra un défilé à l’est, une sorte d’escalier taillé sur le flanc de la montagne et s’enroulant derrière l’escarpement. Il fit alors signe à ses compagnons de le suivre, et les voyageurs s’engagèrent à tombeau ouvert sur le sentier abrupte.

Appuyés sur une corniche surplombant les marches, un ratling et deux guerriers de feu ne manquaient pas une miette de la scène. Ils observèrent en silence ces visiteurs importuns, bien trop près de leur retraite, à leur goût ! Ils ne ressemblaient mpas à des space marines. Leurs coiffes dentelées aux crinières noires, leurs armures moulantes d’un acier luisant, leurs fusils aux crochets proéminents… Tout cela indiquait clairement aux sentinelles que les nouveaux venus ne devaient pas être d’ardents partisans du bien suprême… Jusqu’à leurs véhicules ornés de chaînes déchirantes et de symboles pour le moins inquiétants.

Le ratling se retourna vers un garde impérial nonchalamment assis sur un rocher, sa radio posée à côté de lui :

« -Heuuu… Faudrait pt’être prévenir les autres !

-Ouais, approuva le garde, je m’en charge. »

Le détachement aéroporté arriva enfin devant une plate-forme rocailleuse, assez élevée et sans issue, encastrée au fond du passage entre les deux montagnes. Le meneur descendit de son appareil et se tourna vers le pan de roc, qu’il examina quelques instants. C’était évident : le chemin ne pouvait s’arrêter ainsi. Après quelques minutes, il devint évident que dans ce mur était camouflée une porte de pierre. Il retira alors les munitions de son fusil éclateur et tonna à pleine voix :

« -JE SUIS UN EMISSAIRE DE SA MAJESTE EROGAAD ! OUVREZ MOI VOTRE PORTE ? QUE NOUS PUISSIONS NOUS ENTRETENIR ! »

Un silence pesant lui répondit, et ses équipiers commençaient à murmurer quand soudain des dizaines de shas’la et de gardes impériaux, surgis de derrière les blocs de pierre, l’arme au poing.

Aun’el Xotes Giuv, sa lance de duel dans la main droite et un pistolet CYGNE dans l’autre, se leva au-dessus du fronton de la porte et répondit :

« -Qui êtes-vous et d’où venez-vous ? Pourquoi traiterions-nous avec vous ?

-Parce que vous n’avez pas le choix ! répondit effrontément le chef des émissaires. Vous êtes coincés dans ces trous, sans espoir de sortie.

-La puissance du Bien Suprême et la justesse de nos actes nous suffit ! Déposez vos fusils. Coupez vos moteurs. Nous allons vous escorter à l’intérieur. Vous avez de la chance : Oio Vim, nouveau gouverneur de Toregordabis, accepte de vous recevoir. Mais il est bien entendu qu’au moindre faux geste, nous n’hésiterons pas à vous abattre.

-C’est tout naturel ! » approuva l’autre.

Les ambassadeurs obtempérèrent sans discuter aux ordres énoncés, et se laissèrent encadrer d’une vingtaine de gardes. Alors seulement L’éthéré demanda, via un officier radio, que l’on ouvre la porte principale.

Le détachement entra alors dans un dédale de couloirs souterrains sans fin. Les cavernes d’Ellirian avaient été exploitées par les colons impériaux, il y a de cela des siècles. Elles renfermaient jadis de nombreuses mines de fer et de cuivre. Depuis, les grottes avaient été renforcées par des coulées de béton. On y assignait jadis une garde réduite, conservant la mainmise sur la région et entretenant ces bunkers camouflés. Les gouverneurs successifs ne s’étaient jamais décidés à emmurer cette forteresse secrète, pouvant servir à tout moment de refuge en cas de coup dur. Aussi Oio Vim, lorsque sa décision de se rebeller fut prise, pensa aussitôt à cette base blindée, creusée sous les monts les plus élevés de la planète.

Maintenant toutes les forces rebelles et les taus de Toregordabis se réfugiaient là. Ils ne restait plus à l’extérieur que les sentinelles de la porte et trois armées confinées dans des jungles isolées. Elles n’avaient pas réussi à être rapatriées à temps.

Les gardes du corps conduisirent les six envoyés à travers un nombre incalculable de galeries, jusqu’à une haute salle soutenue par des piliers en barres d’acier. Là se tenait le grand conseil des forces rebelles de Toregordabis : des centaines de sergents, d’hommes de main net de conseillers, des partisans chevronnés et des tacticiens aguerris. Le technocrate enchâssé dans son armure côtoie le Fio’o drapé dans sa tenue officielle ; les ratlings en panoplie de guerre s’assoient aux pieds des guerriers de feu et les capitaines de la garde sont au coude à coude avec quelques gros malins, rares ogryns ayant droit de se tenir avec les plus hauts penseurs de la planète. Les scientifiques en blouse murmurent avec les chefs de fermes agricoles et les présidents des complexes industriels du sud. Mais un petit groupe de meneurs se détache de l’assemblée : Oio Vim, se tenant encore pour maître incontesté de ces terres, et vu encore par nombre d’hommes comme le successeur légitime d’Ill Altus ; droit sur un siège en acier, il garde un pistolaser à la main et son sceptre à tête d’aigle. Dans son dos se tienne quelque-uns des plus hauts dignitaires du système, commissaires et dirigeants des enclaves satellites. A sa droite, Aun’el Xotes Giuv, serant dans sa poigne sa lance de duel et laissant pendre son pistolet CYGNE à sa ceinture, regardait de ses yeux mornes cette assemblée disparate, véritable mosaïque de ces peuples si différents et pourtant liés par les mêmes intérêts.

Les portes du caveau s’ouvrirent en grand, et Zaeris, chef des émissaires eldar noir, entra d’un pas majestueux, encadré par ses gardes du corps. Devant lui s’étalait un spectacle sombre et inquiétant : une foule innombrable de leader de tous types s’assemblaient en bon ordre, sous la gouverne d’un jeune homme, pour se révolter face aux vindictes impériales. Les couteaux étaient tirés, les canons armés et les fusils chargés. Il y avait à ce moment cette atmosphère particulière rôdant à la veille des grandes batailles. Une confusion affreuse, une attente insoutenable et une détermination sans faille : tous, taus et humains, avaient décidé de se battre pour continuer à vivre conjointement sur ce monde, sans les directives de l’Empereur. Le pilote de motojet sourit, d’un rictus mauvais et effrayant : il se sentait tout de suite chez lui, dans ces tunnels lugubres éclairés par des projecteurs livides, où seules règnent la peur, la crainte et la haine.

Avançant résolument vers le gouverneur des rebelles, il le salua de la main et dit :

« -Oio Vim, chef des vrais hommes libres de ce monde, mon maître m’envoie auprès de toi comme messager et conseiller. Notre race ne tient pas à se faire des ennemis de votre faction : actuellement diverses forces convergent vers votre système, mais nous sommes prêts à vous aider. Notre flotte est en approche, et nous sommes parés à toute éventualité. Je vous propose notre aide, au nom de mon maître. Ensemble, nous pourrons faire face ; sans nous, vous serez écrasés par les space marines, les orks ou les Dévoreurs ! »

A ces mots l’assistance fut troublée, et une vague de terreur secoua les auditeurs. Seuls les plus endurants des généraux et des commandeur restaient relativement calmes. Zaeris reprit :

« -Mon Maître nous envoie ici, comme gage de notre bonne foi. Nous sommes prêts à subir les pires traitements : il remet cinq vies d’eldars entre vos mains : n’est-ce pas le meilleur gage de notre bienveillante volonté ? Toutefois, il ne serait pas dans votre intérêt de nous malmener : nous sommes disposés à vous aider, mais notre courroux est terrible. »

Oio Vim se leva alors et répondit :

« -Nous acceptons vos propos avec recul. Toute proposition doit être pesée avec réflexion. Néanmoins votre offre est tentante, et nous vous sommes gré de nous avoir apporté ces renseignements. Vos gardes du corps vont vous mener dans des appartements où vous pourrez vous reposer.

-Et nos motojet ?

-On va les pousser dans nos murs dans les plus brefs délais. Demain, nous laisserons l’un d’entre vous retourner rapporter à votre Maître notre décision. »

Lorsque les eldars noirs furent partis, la plupart des membres du conseil se retirèrent à leur tour. Alors l’éthéré Aun’el Xotes Giuv se pencha vers le gouverneur et lui murmura :

« -Ce n’est pas bon de précipiter les choses. Que savons-nous des motivations de ces êtres ?

-Que nous le voulions ou non, répliqua le jeune homme, tout va s’accélérer à présent. Si ce que ces messagers ont rapporté est vrai, alors nous devrons nous attendre au pire. »

Le tau ne répondit pas, mais son regard semblait plus que jamais soucieux.

Quelqu'un lit encore mes histoires ?

La suite :

Dans le ciel zébré de nuages sulfuriques, les derniers rayons du soleil disparaissent et éclairent une dernière fois la vallée. Au centre de la plaine s’élève une antique colline, une butte, un tertre antique recouvert d’un gazon bruni. Tout autour, des stèles, des menhirs plantés dans le sol rocailleux surveillent toutes les routes de l’horizon. Et voilà que s’avancent les caskads.

Des quatre coins de la planète, les plus grands dirigeants des cités souterraines, accompagnés de leurs gardes prétoriennes et de leurs cours s’avancent, ils se rejoignent et se réunissent en cohortes silencieuses. Ces processions respectueuses sillonnent le sol poussiéreux de Tah’nara, pour la première fois depuis des siècles les classes royales de la planète se réunissent pour une Grande Assemblée. Les voilà, les rois à la barbe grise, portant fièrement leurs diadèmes aux mille joyaux ! Leurs familles aux arbres généalogiques complexes, drapées dans leur dignité et leurs armures d’acier ! Les gardes du corps, brandissant leurs massues et leurs maillets ensorcelés d’où fusent des éclairs argentés !

A leur suite marchent les conseillers, les nobles et les plus riches marchands, les maîtres des guildes et les grands forgerons, les prêtres des plus célèbres temples. Toute cette foule d’être se presse vers ce domaine, cette réunion où culmine toute la sagesse et le savoir de leur civilisation. Le soleil de Priam s’est maintenant couché derrière les falaises de l’est, et les files de guerriers s’illuminent d’une forêt de torches. Les Pebs montent sur le galgal, ils se retournent et saluent trois fois la foule de leurs plus loyaux sujets. A la lueur des flambeaux, les pierres levées du sanctuaire luisent étrangement, et les ceinturons, les haches reflètent les éclats des flammes.

Soudain s’avance au milieu de l’assemblée une forme noire de haute taille, ce n’est pas un caskad ; devant son passage, les nains courbent la tête avec révérence, et dans son sillage résonne un mot : « ase ». Alors cet étranger gravit les marches ancestrales, il prend place dans le grand conseil et apporte ses connaissances pour éclairer les chefs des clans. Pendant toute la cérémonie, les rois discutèrent, disputèrent et se conseillèrent sans relâche, afin de répondre aux signes divins récents. Leurs fidèles attendirent dans le silence le plus total que les élus des dieux trouvent la vérité. A la fin de la nuit, alors que l’aube allait poindre, l’Ase se leva et tendant les bras, dit à l’assistance :

« -Peuples de Tah’nara ! Vos dirigeants ont trouvé la réponse aux appels mystiques ! Depuis des années, des signes lugubres et de sombres présages ont annoncé ces temps de malheur : la Guerre des Dieux va commencer ! Cette fois, les caskads devront se battre pour défendre leur existence même, et il est probable que les divinités, dans leur folie destructrice, ne vous viendront point en aide. Même, elles tenteront de vous réduire à néant. »

Aux murmures d’incrédulité qui fusaient, l’homme reprit :

« -Oui, même ceux de mon essence, même les ases tenteront de vous arracher la vie ! Seuls certains reconnaîtront peut-être l’importance qui vous est due. Aussi, en attendant que la paix revienne, il vous faudra vous préparer à la guerre, guerre totale et sans pitié contre tous ! Mobilisez vos troupes, rappelez vos frères de la surface ! Affûtez vos lames et que vos forges travaillent sans relâche ! Continuez à prier et persévérez, alors peut-être un espoir jaillira ! »

Il se tut, mais pas une voix ne s’éleva cette fois. Après un temps de pause il poursuivit :

« -En une époque de troubles extrêmes, il est nécessaire pour un peuple d’être guidé par un meneur absolu, un guide pour tous. Les Destins ont désigné ce maître pour vous : Rah Lin, chef de Ara, sera l’empereur choisi par les Kopi. Gloire à son nom ! »

Une ovation éternelle accueillit cette nouvelle, et toute la vallée trembla sous les acclamations de al foule exultant. L’homme soupira et sourit : les caskads acceptaient la décision des dieux. Désormais leur nation serait prête à prendre les armes, sous le commandement d’un unique chef.

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  • 4 semaines après...

Enfin moi je te lis encore et avec grand intéret ^_^ surtout continue c'est tout à fait génial ! J'ai bien hate de voir comment tout va tourner lorsque la bataille va se déclancher enfin, vivement la suite :wink:

salut :)

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La suite :

Dans un rugissement assourdissant, des dizaines de vaisseaux métalliques traversèrent l’atmosphère de Priam VII, plongeant en piqué vers le sol. Ces appareils démesurés témoignaient tous de la puissance de l’Impérium : Thunderhawks, land speeder lâchés en haute altitude et chasseurs stellaires fendaient les airs en bon ordre, dans un bel ensemble.

Aroyd Operatum, son casque sur la tête et déjà prêt à sauter avec une escouade d’assaut, se tenait debout dans la soute de lancement. Grâce à son émetteur incorporé, il interpella directement et simultanément tous les pilotes des transports du chapitre, et leur ordonna de sa voix ferme :

« -Comme convenu, procédure de débarquement 23 C IH4. Les cargos I à IV se posent sitôt un périmètre établi, les autres resteront en haute stratosphère jusqu’à sécurisation complète. »

Dans un crissement et un bruit de dépressurisation, l’écoutille du hangar s’ouvrit à sa droite. S’avançant alors jusqu’à la sortie, il observa un instant les nuages en contrebas, aux reflets irisés.

« -Space marines, préparez-vous à vous lancer… Pour l’Empereur ! »

Et il sauta dans le vide, bientôt suivi du sergent de l’escouade et des autres Iron Hands. A plusieurs centaines de mètres d’eux, sur les côtés, d’autres guerriers de l’Imperium s’élançaient dans les airs. Au-dessus d’eux, les vaisseaux spatiaux virèrent de bord et cessèrent un instant leur piqué. Aroyd filait comme une flèche vers la surface. Derrière lui, l’immensité de l’espace disparaissait derrière un voile toujours plus opaque de gaz et d’air. Après quelques secondes, les space marines traversèrent les premiers murs de nuages ; toujours tombant de plus en plus vite, à une vitesse folle. Ils ne bronchèrent pas ; ils avaient été habitués à bien pire, et leurs armures encastrées amortissaient la sensation de vertige et de perdition. Lorsque les derniers nuages se dissipèrent pour laisser leurs yeux contempler la terre ferme, ils allumèrent leurs réacteurs dorsaux, se retournèrent et laissèrent les fusées faire le reste.

Le corps expéditionnaire se posa dans un ensemble parfait, sans le moindre dommage, sur les collines rocailleuses du point X45’’ J12’’.

Ouvrant sa visière embuée, Operatum demanda :

« -Sergents Sephir, Burtox et Limignus au rapport.

-Ici Sephir, commandant. Avons atterri au nord-est. Je repère les lieux et j’ai envoyé deux space marines fouiller une sorte de forêt basse au sud.

-Burtox au rapport. Pas le moindre dégât. Nous sommes légèrement décalés au nord-est, nous revenons dans votre direction en scannant les environs. Avons repéré au sud de notre position actuelle des traces d’exploitation agricole. Une patrouille en reconnaissance serait requise.

-Limignus, mon commandant. Nous venons de relever une piste. Une route qui a dû être empruntée il y a peu.

-Bien, rejoignez vos postes définis, et commencez de creuser vos tranchées. Je plante la balise dès maintenant.

-A vos ordres, commandant ! » répondirent d’une seule voix les trois subordonnés.

Aux côtés d’Aroyd, les space marines de son escouade avaient entrepris de creuser des profondes ravines, tandis que le sergent et un autre faisaient le guet. Le commandant escalada une petite butte proche de leur position, et y planta la balise-emettrice. Puis il attendit. Après quelques minutes, quatre énorme transports spatiaux descendirent du ciel, accompagnés d’une flottille de chasseurs. Ils se posèrent aussitôt, et de nouvelles troupes s’avancèrent vers leur chef d’un pas martial. Aroyd ordonna à des escouades de motos ravenwings de rejoindre les avant-postes des sergents envoyés en frappe en profondeur. A leur suite s’élancèrent des équipes de terraformeurs, tandis que le gros des forces restait sur place pour élever les défenses du camp.

Un technogures se présenta au chef du chapitre et s’enquit :

“-Dans quelles directions devrons-nous installer le principal soutien des défenses ?

-Commencez déjà par installer les batteries de bolter lourd. L’artillerie statique pourra attendre. »

Puis se connectant au vaisseau amiral :

-Allo Macharius ! Quelles nouvelles ?

-Nos astronefs continuent leur orbite elliptique sans le moindre accrochage avec l’ennemi. Dans deux heures, nous allons passer de l’autre côté de la planète.

-Très bien. D’ici là, nous aurons construit un poste-emetteur assez puissant. Nous allons donc vous renvoyer les autres transports, vidés de leur matériel.

-… ?

-Vous allez répartir vos forces équitablement entre tous les thunderhawk, avant que de débarquer à votre tour, quand vous en recevrez l’ordre.

-A vos ordres mon commandant. »

Aroyd Operatum sourit : en faisant atterrir une deuxième fois la totalité de sa flotte, il diminuerait ainsi les pertes si l’ennemi abattait un des vaisseaux ; et de plus, l’invasion sera bien plus impressionnante. Il allait faire croire à ces xénos que près de 10000 space marines envahissaient Priam VII. Bien sûr l’effet de surprise passerait vite, mais il s’agissait de l’exploiter au mieux.

A la tombée du jour, les patrouilles revinrent rapporter leurs découvertes : peu éloignée à l’ouest, une importante agglomération tau, sans grandes défenses, apparemment, s’étalait dans la vallée. Alentour, plusieurs petites fermes isolées et des comptoirs humains s’étalaient, séparés par des distances assez grandes de désert, de dunes et de broussailles.

Tandis que l’obscurité s’affermissait, les ingénieurs achevaient de mettre au point les derniers détails du campement. La base de campagne Iron Hands occupait alors un carré de trois kilomètres de côté environ, entouré par une triple enceinte de fils barbelés, de fossés, de tranchées et de bunkers ; en son centre s’élevaient les baraquements, entourés de murs en béton et de tourelles surmontées de canons impressionnants. Au centre du dispositif, un bastion en acier abritait le QG, autour duquel s’alignaient les chars et les navettes.

Assis devant sa table de travail, Aroyd mettait au point les stratégies d’occupation, pour les jours suivants ; tandis que sa main droite griffonnait des directives sur des papiers, son implant bionique au bras gauche reposait sur le dossier de la chaise, provisoirement inactif.

La porte de la pièce s’ouvrit dans un claquement sec, et un autre fidèle à l’Imperium entra dans la pièce. Mais celui-ci était différent : ce n’était pas un Fils de L’Empereur, mais un psyker. Le télépathe attitré du chapitre.

« -Marcus Vinceas ? demanda le commandant. Que me voulez-vous ?

-Je crois que nos alliés Dark Angel ne pourront pas être joints par les voies télépathiques.

-Pourquoi cela ?

-Je ne ressens aucune fluctuation amicale dans le warp. En fait, je ne ressens pas le moindre courant. C’est inquiétant ; comme si quelque chose ou quelqu’un cherchait à brouiller les flux.

-Nous verrons cela plus tard. Pour l’instant, le plus urgent est de tirer profit de notre arrivée précipitée pour porter le premier coup. Cette nuit, nous partirons pour raser cette mégapole xénos, repérée par les éclaireurs. »

« Shas’vre Xotes Aior courait vers le capitole, tout en ajustant son casque. Pour la première fois depuis qu’il avait été affecté sur Tah’nara, les choses ne se déroulaient pas exactement comme les éthérés l’avaient souhaité…

Dans la salle de briefing régnait une fébrilité comme jamais cela n’avait été le cas auparavant : les fios couraient de pupitre en pupitre, apportant disquettes, papiers et rapports confus des colons, tandis que le Shas’O Gazer Réunissait ses plus fidèles vétérans.

Arrivé parmi les premiers, le Shas’vre aperçut Por’la Xotes Umys, en compagnie d’autres membres de la caste de l’eau, en grande conversation avec un CRISIS d’escorte ; leurs vêtements étaient à moitié brûlés et un désarroi profond se lisait sur leurs visages anxieux. Inquiet, il traversa la pièce en un instant et alla les rejoindre, tandis qu’ils racontaient leur mésaventure :

« -Et tandis que nous déchargions les fournitures dans l’entrepôt, un grondement s’est fait entendre, et une escouade motorisée est arrivée de l’est. On aurait dit des humains, mais en beaucoup plus grands, plus forts, et plus bestiaux aussi. Ils ont foncé dans notre direction, et dès qu’il ont reconnu en nous des taus, ils ont ouvert le feu. Nous nous sommes réfugiés vers les installations arrières du comptoir, mais ces types ont descendu à terre. Ils avaient bien trois mètres de haut ! Ils ont lancé des grenades sur les bâtiments, puis ont tiré au lance-flamme sur les barils stockés à terre… Vous pensez bien qu’après ça, la station pétrolière a flambé en quelques secondes. Nous nous sommes enfuis à bord de notre spacette, en emmenant les paysans humains que nous rencontrions. Nous nous sommes dépêchés afin de vous tenir au courant…

-Qu’en pensent les Auns ? » demanda Aior, encore plus troublé.

Le silence se fit, tous les taus se tournèrent vers le commandeur, attendant sa réponse. Ce dernier parla alors d’une voix grave :

« -Aujourd’hui une puissance est arrivée, que même les éthérés dans toute leur sagesse ne pouvaient deviner. Il revient à nous, guerriers de feu, de protéger nos frères et les gueve’sa. Que tous les Shas‘Vre partent sur l’heure couvrir chaque région limitrophe à notre belle cité. Fio’el ! Quelles nouvelles des stations radio ?

« -Aucune, commandeur ! Les communications sont brouillées et… »

Une terrible explosion retentit et le sol trembla, tandis que des bruits effrayants arrivaient par les fenêtres de la pièce. Le commandeur se précipita alors vers le porche du palais, bientôt suivi par ses frères d’arme.

Le portique du capitole avait volé en éclat, les pierres du linteau recouvraient le grand escalier d’une pluie de gravats. Levant la tête, Shas’O Gazer n’eut que le temps d’apercevoir le missile avant que de crier :

« -A COUVERT ! »

Les guerriers en exo-armures se dispersèrent aussitôt, mettant en marche leurs propulseurs. Une fraction de seconde plus tard, un cratère fumant creusait les marches brisées.

Dans le ciel rougi, tandis que le soleil déclinait à l’horizon, une nuée de vaisseaux aux formes hideuses, comme des appareils fabriqués de toute pièce, zébraient le ciel de tirs aussi nombreux qu’imprécis. La plupart des vaisseaux fendaient les airs en canardant à l’aveugle la cité de Kal’aond’wyn, comme des taureaux furieux. Mais d’autres, véritables forteresses volantes, volaient en rase-motte tout en déversant un tapis de bombes dévastateur.

Les guerriers de feu s’abritaient derrière les tourelles éventrées, tirant avec désespoir sur cette flotte maudite qui anéantissait les efforts de dizaines d’années d’installation.

Shas’vre Xotes Aior gardait son sang-froid, et aux côtés de son supérieur, il tentait d’atteindre de ses lance-missiles ces cibles bien trop rapides. Jetant un bref regard de côté, il s’aperçut que les tourelles anti-aériennes étaient encore, pour la plupart, intactes.

Le commandeur s’en était déjà rendu compte, et il envoya les Por prévenir les Shas’la. Ces derniers devaient entrer dans les complexes de défense sans éveiller les soupçons de ces mystérieux agresseurs. Il fallait pour cela faire une diversion. Shas’O Azer regarda un bref moment Xotes Aior et lui dit :

« -Shas’vre, vous êtes le deuxième ici après moi. Tous les Shas’el sont partis depuis longtemps. Vous allez prendre le commandement, et si je ne survis pas, vous continuerez à assurer votre rôle pour l’Empire tau !

-A vos ordres, commandeur.

-Bien. Je sais que je peux compter sur vous. »

Il attendit quelques secondes, puis à l’instant même où un nouveau bombardier passait dans le ciel, il s’envola, catapulté par la puissance de ses propulseurs.

« -Harrr, harr, harrr ! jubila Exploz Massakr. I fui kom délapin !

-Zait jainyal, chaif ! » reconnut Bidouy Toutruk, aux commandes du super-chasseur, faisant office de vaisseau de combat amiral pour la flotte ork en milieu terrestre.

« -Gork et Mork i s’ron kontan ! ALLAI PULVAIRIZAI MOITOUSSA ! Seu soironva bienmanjé ! »

Il contemplait de son visage hideux la ville tau, que ses hommes réduisaient proprement en miette, et ce spectacle de destruction le plongeait dans une joie ineffable.

« -Chaif, chaif ! couina Gobby, qui regardait un panneau de contrôle encastré dans une tonne de câbles. Sé koi toutsé lumyair ?

-Aaaah, té toa, sâle grot ! Lèss légran travayé !

-AAAH ! Big Boss ! J’kroi k’on ai touché ! hurla le mékano.

-Kés’tu m’chant, abruti ?

-Les raiakteurs goch’son bouziyé !

-BAH é alor ? Y’a toujourlézot ! »

Une voix rauque crachota dans le haut-parleur du vaisseau :

« -Euuh chaif, ici l’nobz Kassgueul ! J’kroi k’on na atrapai un truk !

-Komansa, un « truk » ?

-Sé vré, approuva Bidouy Toutruk, son chasseurr ai justendsou de nou, et y’a un truk !

-Onva voarsa. »

Effectivement, accroché à la tôle de la navette ork, filant pourtant à une vitesse impressionnante, un tau dans une exo-armure se cramponnait.

« -On diré un moustik, il adu s’rakroché o murs plin de boud’féray ! commenta Gobby.

-Tétoi, le Gob ! hurla le Big Boss en lui décochant un coup de pied puissant qui l’envoya buter sur le pupitre de commande. Sépa inninsekt, sé un sal tau ! Janné d’ja vu kan jété jeun !

-Chaif ! s’exclama le mékano ! Il a fé soté la porteu du chasseurr, ilé entré d’dan !

-Hinkoikoman ? »

Sous les yeux des trois peaux vertes médusés, le chasseur du Nobz Kassgueul enclencha une courbe elliptique, puis partit en vrille et fonça vers le sol… où il s’écrasa dans une gerbe de flammes rouges.

« -bon bah au moin leu moustik aimaur ! remarqua le Big Boss.

-J’kroi pa, dit Gobby en se frotta la tête. J’lai vu s’envolai un p’tipeu avan.

-KOOOOAAA ?

-Chaif, y’a dé sortdeu tour ki noutir dessu ! »

Transpercé par les tirs des canons ioniques, le vaisseau mamiral d’Exploz Massakr tomba en piqué, puis passa à travers plusieurs immeubles avant d’arrêter sa course, au milieu des ruines.

Le commandeur revint se poser près du capitole, là où le QG de la défense tau s’organisait.

« -Félicitations, commandeur, s’exclama Aior. Bel exploit ! »

Rechargeant ses lance-missile, le Shas’O interrogea son second :

« -A ton avis, à qui avons-nous affaire ?

-heum… Aucune idée. Les seuls races que j’aie combattues jusqu’à maintenant sont les humains, les tyranides et un peu les eldars. Mais ce n’est rien de tout ça.

-Ce sont des orks ! Dans le vaisseau que j’ai abattu, il y avait cinq peaux-vertes. C’est la race la plus bestiale, la plus barbare et la plus folle de la galaxie.

-Mauvaise nouvelle.

-Nouvel Exercice. Vous avez réussi à enclencher le système sol-air ?

-Affirmatif. Les tourelles criblent de trous les vaisseaux ennemis. Mais la plupart se posent d’eux mêmes, à court de carburant, sans doute.

-Où sont nos chars ? Ils devraient être là à écraser les fantassins ennemis !

-Les éthérés les ont envoyé chercher. Ils rassemblent d’ailleurs eux-même les broadside du camp militaire de Tian. Ils seront là d’ici trois heures, avec le gros de l’infanterie. Nous n’avons pour l’instant que la garnison. Et un conclave de capucins est parti rallier les mesnies kroots en chasse dans le secteur.

-Evidemment, il a fallu que cette double invasion survienne justement pendant les grandes manœuvres !

-Double invasion ?

-Des orks et des Space marines : deux des plus grands ennemis, parmi les plus obstinément opposés au Bien Suprême ! »

Modifié par Tano Heefa27
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Mais c'est de mieux en mieux! :wink: :'( :blink:

par contre sa fait deja plusieurs chapitre que tu fait en parlant des Taus quand arriveront les eldars et les spaces marines du chaos?

Et juste un truc que je voulais corriger les spaces marines ne font pas 3m mais 2m ,2.10 m

Le moment le plus marrant c'est quand la crisis rentre dans le vaiseau etel vaisseause crache expres pour la tuer et elles sort peinard :blink::blink: lol

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Eh ben merci à frère Porta des Black Templar et à Cheshire, nouveau lecteur et courageux avec ça !

Bon ben la suite pour mercredi.

Normalement les eldars arrivent dans mon troisième prochain poste :blushing: .

Quand au chaos, il sera la dernière faction à entrer en guerre, au chapitre III.

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Invité Paladin[Of_light]

Je tient tout d'abord à te féliciter pour cette histoire halletante ( et hop j'attend la suite avec les autres maintenant :blushing: )

juste un petit point de rien du tout :

Dans son dos se tienne quelque-uns des plus hauts dignitaires du système, commissaires et dirigeants des enclaves satellites

argl pas de commissaires, ils sont fermement opposé à la pactisation avec le xenos !

voilou bonne continuation :innocent:

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Ben merci à tous pour votre fidélité. Voilà la suite :

Quelques jours seulement s’étaient écoulés depuis le premier contact entre le gouverneur rebelle de Toregordabis, le jeune Oio Vim, et l’expédition eldars noirs. Mais déjà des plans communs avaient été formés. Sous les conseils du voivode, les anciens gardes impériaux sortirent de leurs forteresses souterraines pour investir les plaines. Accompagnés des sentinelles et appuyés par les quelques régiments de chars encore sous leurs ordres, les révoltés marchèrent résolument vers Malerne, capitale de leur planète.

Les éthérés présents lors des réunions, en particuliers Aun’el Xotes Giuv, avaient désapprouvés cette stratégie quelque peu risquée. Mais jusqu’à présent le plan des pirates eldars semblait marcher. Du reste, il était assez simple : lors des brèves instants de répit, durant lesquels la flotte des space marines devaient rebrousser chemin pour se ravitailler en carburant, des frappes chirurgicales sur les flancs commencèrent de déstabiliser l’avancée des Dark Angel. Pour finir, un bombardement en masse des campements acheva de sonner la retraite des ennemis.

Mais chacun savait qu’une déroute si rapide ne convenait pas à des space marines dignes de ce nom. S’ ils reculaient, ce serait pour mieux frapper ensuite, une fois leurs forces parées à l’assaut final. Aussi les eldars noirs poussèrent-ils les gardes impériaux à quitter leurs retraites pour talonner les adversaires, et leur empêcher de faire volte face.

Les milliers de troupes coalisées taus et humaines marchaient maintenant vers Malerne, suivant de près les légions de l’Empereur. Protégés par un barrage de tir et une maîtrise du ciel, assurés par les raiders et les mantas, ils avançaient à courte distance, se gardant bien de provoquer un assaut contrariant. Oui, les Dark Angel fuyaient. Mais il ne fallait aps les provoquer au corps à corps, ou la contre-attaque se solderait en débâcle ! Seules quelques escouades de cérastes accompagnaient cette grande marche, mais de nombreux transports edars noirs sillonnaient le ciel.

A bord de sa spacette de commandement, Aun’el Xotes Giuv regardait les forces conjuguées des rebelles progresser à ce rythme soutenu, tout en soupirant :

« -L’arrière-garde est empêtrée dans les forêts, nous devrions l’attendre ! Nous allons à une allure bien trop rapide…

-Nous devons exploiter notre prise d’initiative ! répondit Oio Vim. Plus tôt nous occuperons la capitale, plus tôt nous pourrons cesser l’approvisionnement en munitions des space marines.

-Mais nous avons encore plusieurs compagnies et parties de chasse disséminées dans les collines ! Il faut attendre de recouvrir toutes nos forces !

-Bah ! Avec l’appui de nos nouveaux alliés, nous serons assez forts pour prendre la ville.»

Arrivé sur la grande place, le Général Ganga descendit de sa moto ravenwing, et il alla rejoindre les sentinelles sur le parapet. A quelques distances des murailles, une immense armée de xénos alliés aux traîtres marchait vers la capitale, survolée de dizaines de vaisseaux.

« -Les tireurs de DCA sont-ils parés ?

-Affirmatif, dit Zenobus. Tous attendent d’être à portée pour ouvrir le feu.

-Combien de blindés avons-nous perdus ?

-Une cinquantaine, assura le subordonné. Mais la plupart étaient encore en état de marche quand nous avons rebroussé chemin. Après décontamination, ils pourront sûrement recouvrir leur splendeur.

-CHIENS DE TRAÎTRES D’HERETIQUES ! jura le commandant. Prions l’Empereur, afin qu’il nous assiste dans ce combat. »

Les Dark Angels commençaient à peine de psalmodier leurs litanies, que déjà les navettes adverses franchissaient les murs de la cité, en larguant des grappes de missiles sur les blockhaus. Les officiers des tourelles ordonnèrent alors que l’on ouvre le feu, et des tirs de laser crépitèrent dans le ciel, abattant plusieurs antigravs et les envoyant au tapis. Des groupes de scouts et des escouades entouraient alors les carcasses, purifiant les décombres au lance-flammes et achevant les survivants.

Sur la muraille ouest, les tirs de bolter répondaient aux pluies de projectiles ioniques fusant du sol. Plusieurs Ta’lissera se mirent dans la ligne de mire des space marines, et couvrirent du mieux qu’ils purent des escouades de démolition. Les cibleurs pointèrent les portes de leurs désignateurs, et les railguns fracassèrent les battants. Des Leman Russ en recul lâchèrent sur la voûte de l’entrée une salve d’obus, et tout un pan de la barrière tomba dans un nuage de poussière. Appuyés par les tirs précis des ratlings et des stealth embusqués, les cérastes et quelques ogryns s’élancèrent à l’intérieur de la ville, butant bientôt sur une ligne de space marines d’assaut.

Près des lignes arrières, Aun’el Xotes Giuv commençait à croire en la victoire, quand soudain la flotte eldar noir se scinda en deux, et tandis que les transports plongeaient résolument vers les rues délabrées de Malerne, les chasseurs raiders se mirent en devoir de prendre en chasse les antigravs taus ! Avant que les Kor aient compris d’où venaient les rafales de tirs perforant leurs tôles, leurs appareils explosaient dans des gerbes de flammes.

Saisissant son communicateur, l’éthéré cria à tous les Shas’vre :

« -Trahison ! Les pirates eldars ont trompé nos espoirs ! Décrochez immédiatement et rebroussez chemin vers les monts d’Ellirian, l’artillerie va tenter de couvrir votre retraite ! Il faut sauver le plus de vie possible avant qu’il ne soit trop tard : pour le Bien Suprême ! »

Oio Vim, quelque peu décontenancé, se retourna vers l’Aun en rageant :

« -Vous êtes fou, vous aussi ! Si près du but !

-Je préserve avant tout la vie des Shas… Et je vous conseille d’ordonner aussi la retraite de vos hommes.

-Mais…

-La victoire n’est plus à notre portée, gouverneur. Pris entre deux belligérants, nous ne pouvons résister. Il faut repartir vers nos refuges et mettre au point une meilleure tactique.

-Soit… »

Les armées rebelles, durement touchées par les ripostes des troupes Dark Angels, se débandèrent rapidement et retournèrent en désordre vers les lignes arrière. Seules quelques bandes de vétérans, des CRISIS et des troupes de choc impériales, tentèrent de couvrir leur retraite ; les STEALTH et les ratlings s’esquivèrent discrètement, mais les troupes déjà entrées dans la capitale ne purent reculer ; piégées entre les cérastes et les space marines d’assaut, ils moururent l’arme à la main.

Mais la bataille n’était pas finie. Dans le quartier nord, les derniers défenseurs de l’Empereur cédaient peu à peu du terrain face aux eldars noirs. Dans ces zones, presque toutes les forces des pirates de l’espace avaient débarquées, et plusieurs Talos faisaient voler en éclat les barricades ; les space marines, groupés autour des plus vieux et plus expérimentés d’entre eux, les Dreadnought, se retranchaient toujours plus loin au sud, reculant face aux gorgones et aux sombres combattants leur livrant un combat sans merci.

Erogaad lui-même, le grand Voivode, accompagné de ses incubes, chargeait les positions adverses et tranchait les armures vénérées de sa lame énergétique. Comprenant dans quelle situation il risquait de se trouver, Palpitus Ganga réunit les dernières troupes de réserve et fit rassembler les escouades dévastators sous le commandement de Sirius Lumenis. Il lui ordonna de se poster sur les toits des maisons sur toute une ligne coupant la ville en deux ; puis il envoya les terminators protéger le palais. Enfin, à la tête d’une vingtaine de motos d’assaut, il s’élança vers les rangs des xénos.

Erogaad se disait que finalement, ces fameux space marines n’étaient pas si puissants que cela… Quand soudain des rapports confus fusèrent tous le long de son armée. Les fléaux lui rapportaient des nouvelles des quartiers sur les flancs : à l’ouest, plusieurs escouades avaient été ravagées par des tirs de lance-missile, et plusieurs raiders avaient été abattus ; à l’est, une charge de motos avait mis en fuite les gardes noirs, et seul le sacrifice de nombreux cérastes avait pu empêcher l’effondrement des troupes. Le voivode ordonna alors à ses incubes de cesser le combat, et il fit reculer ses eldars de plusieurs dizaines de mètres. Puis, une fois les lignes d’affrontement stabilisées, chacun des deux camps creusa des tranchées dans le sol des rues.

Le sergent Horacius Fazad, le pied posé sur un baril renversé, rechargea son bolter tout en remarquant :

« -Hum ! Ils ont subi de lourdes pertes, mais l’affaire était rude. Demain sera un nouveau jour pour servir l’Empereur dans un combat pugnace. Nous aurons bientôt l’occasion de prouver notre valeur.

-Certes, approuva Yrich, abrité derrière une colonne de la façade du palais. Heureuse idée qu’a eue notre commandant, de nous envoyer ces quelques terminators en renfort. »

Sur les marches du capitole s’alignaient les susdits terminators, armes au poing, scrutant le moindre mouvement dans les ruelles. Des space marines qui gardaient le bâtiment, il ne restait plus que douze Dark Angel et quatre Ultramarines, sans compter Sirius et Yrich. Une voix anxieuse interpella ce-dernier :

« -Télépathe, frère Télépathe !

-Qu’y a t-il, frère Georgius ?

-Venez voir les écrans du capteur-satellite ! C’est… c’est incroyable ! »

Quelque peu inquiet, le psyker, talonné par l’Ultra, s’approcha du space marine qui contemplait un panneau de contrôle installé dans un poste de communication avancé. Ils se postèrent devant l’écran, et regardèrent…

« -Par l’empereur !

-Il faut immédiatement prévenir le commandant ! »

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  • 2 semaines après...

Un lecteur courageux ma foi ! BOn je suis désolé, je suis en retard et c'est court... Enfin voilà la suite :

Le sergent Iron Hands Sephir, posté sur une colline non loin d’une plaine recouverte de hautes herbes, finissait de brancher les câbles de la tourelle radio. Le panneau radar se mit à pivoter sur lui-même de plus en plus vite, jusqu’à disparaître dans une spirale grisâtre, dans un ronronnement régulier. Les quatre autres membres de l’escouade, à deux pas de leur chef, observaient les ondulations des fougères, parés à anéantir la moindre créature en sortant. Ce qui leur sauva la vie, car une bête longue de deux mètres, un véritable monstre, croisement entre le loup-garou et le lion, jaillit des bosquets en hurlant. Les tirs précis des bolters lui déchiquetèrent la tête, et le fauve tomba au sol, raide mort.

« -Il semblerait, sergent, que cela soit le seul danger dans les environs.

-Parfait, frères ; le commandant à choisi judicieusement l’emplacement de la balise. Nous allons pouvoir rentrer à la base. »

C’est alors que deux projectiles frappèrent de plein fouet un des space marines, et creusèrent deux cratères noires dans son armure.

« -Qu’est-ce que… »

Un nain surgit des grandes herbes en contrebas en vociférant. Avant que le surhomme n’ait appuyé sur la gâchette, une hachette fendit les airs en tournoyant et se ficha dans son bras, lui arrachant du même coup l’usage de sa main droite. Ses camarades répliquèrent aussitôt, et le petit être, malgré sa cuirasse en fer, ne résista pas aux bolts.

« -Frère, rien de grave, j’espère ?

-Non sergent ; on aurait dit des balles primitives… »

A cet instant, une clameur fusa des bosquets, et des centaines d’autres caskads jaillirent des buissons, la hache à la main.

« -Iron Hands, feu à volonté ! Frère Tichis, envoyé un message au camp ! »

Submergés par leurs innombrables ennemis, les quelques soldats de l’Empereur se retrouvèrent bientôt encerclés, et ils rangèrent leurs bolters pour prendre à deux mains leurs épées. Combattant de leur mieux face à ces adversaires endurcis et trop petits pour être atteints, les space marines chargeaient en tranchant les têtes et repoussant du pied les nains sauvages.

Tichis, le plus jeune space marine de l’escouade, hurla à son sergent :

« -La base dit qu’elle ne peut envoyer du renfort. Ils sont eux-mêmes assaillis par une masse de ces êtres. Nous devons rentrer et faire notre rapport.

-Soit, répondit Sephir. Allumez vos réacteurs ! »

Dans un nuage de fumée blanche, les surhommes s’envolèrent, propulsés par les fusées miniaturisées. Quelques secondes après, plusieurs tirs de feu fracassèrent la butte, vaporisant la terre et l’émetteur radar.

L’escouade franchit en quelques minutes les dix kilomètres la séparant du camp, pour découvrir un spectacle à la fois surprenant et inquiétant : une véritable marée de guerriers barbus se jetait sur les lignes des Iron Hands, au mépris du danger. Armés de fortes doloires et de lours marteaux, ils fracassaient les guerriers de l’espace, les contraignant à reculer. A chaque seconde qui passait, plusieurs space marines tombaient à terre, renversés ou épuisés par l’ardeur des nains qui les achevaient de leurs tranchantes armes. A quelque distance, des groupes d’arquebusiers tiraient sans relâche sur les grands guerriers, tuant net ceux qui oubliaient de remettre leur casque sur la tête. Certains nains aux armures brillantes comme le diamant semblaient mener les troupes à l’assaut, transperçant leurs ennemis.

Sephir se posa près des hangars des motos ravenwings. Déjà les pilotes écrasaient les manettes de leurs lourdes poignes et partaient dans un vrombissement pour se jeter dans la mêlée en déchargeant une grêle de balles sur les autochtones. Burtox était passé maître dans l’art de piloter une moto d’assaut, même pour un sergent de space marines ; brandissant fièrement sa scie-tronçonneuse, il fendit en deux les rangs ennemis, tuant avec implacabilité.

Limignus déboula d’une tranchée en contrebas, suivi d’une dizaine de subalterne ; apercevant l’escouade de reconnaissance, il s’exclama :

« -Vous voilà enfin, frère Sephir ! Votre aide sera la bienvenue, on croirait qu’il en sort de partout, comme des champignons ! Mais nous avons le désherbant approprié ! »

Chacun d’entre eux portait un lance-flamme lourd, prêt à l’emploi. Limignus guida ses neufs compagnons en lançant par-dessus son épaule :

« -Si cela ne les arrête pas, il nous faudra utiliser la flotte orbitale ! »

Postés sur différents bunkers, les devastators pointaient leurs missiles sur la foule de caskads, ne cherchant même pas à trouver une cible particulière. Sortant de son QG, Aroyd posa sa main sur l’épaule de Marcus Vinceas et soupira :

« -Il semblerait que nous ayons un nouvel adversaire avec lequel compter, hum ? »

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Ouarf ouarf ouarf ^_^ trop^bonnard le coup des nains de l'espace . T'aurais pas un de tes amis qui feraient les nains dans warhammer? J'imagine bien un combat nain Vs ork. Genial continue comme ça. :D

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Ben merci à tous ! Alors voilà la suite :

Le psyker suivit les soldats en armure qui couraient vers le front, transportant des ceinturons lourds de balles en acier. La bataille faisait rage et de toutes parts, des explosions lumineuses déchiraient le ciel. Elles n’auraient pas manquer d’effrayer des troupes ordinaires, mais il s’agissait de space marine, et ce n’est pas une pluie de feu qui les effrayerait ! Fendant les rangs ennemis, le commandant arrosa les nains de gaz incandescent, répandant devant lui des traînées de flammes bleutées. Autour de lui, ses frères l’imitaient en chantant un cantique à la gloire de l’Empereur.

Les rangs des caskads commencèrent à décrocher, au vu des terribles pertes qu’ils subissaient. Les Pebs, restés à l’arrière, décidèrent alors de changer de tactique, et ils firent sonner le repli. De nombreux nains chargèrent dans l’énergie du désespoir, mais la plupart se débandèrent aussi vite qu’ils étaient venus. A l’aile droite seulement, les affrontements ne cessèrent point, et les nobles nains ordonnèrent à toutes leurs escouades de cracheur de lumière de concentrer leurs tirs sur les retranchements de cette zone.

Les cracheurs de feu, élite des troupes autochtones de Tah’nara, s’armaient d’imposants fûts de canon, et déchargeaient sur leurs proies des éjectas en mitraille, fauchant les malheureux dans leur ligne de mire. Alors les guerriers en armures de Carbonium se jetèrent sur les space marines retranchés, et un âpre combat s’engagea, hache contre épée, armure enchantée contre combinaison blindée. Des arrières des rangs caskads sortit un haut personnage, drapé dans une bure noire, et il courut si vite vers la base assaillie qu’aucun tir de bolt ne l’atteignit. L’étrange personnage arriva dans les tranchées pour appuyer les nains, et dégainant un glaive aux reflets vert pâle, il voltigea autour des space marines, pénétrant cruellement leurs plaques d’armure.

Marcus Vinceas s’arrêta soudain de tirer sur l’ennemi, et cria à son supérieur, via le communicateur :

« -Commandant Operatum, je ressens une déformation du warp ! Il y a un autre psyker ici…

-Lequel de ces chiens est-ce donc ?

-Je crois que c’est le nouveau combattant en longue cape noire… Je vois les déformations de l’immatérium autour de son aura.

-maudits soient les xénos ! Je vais lui régler son compte. »

Aroyd fit signe à ses compagnons de lui ouvrir un passage vers les complexes est, et il se tailla une voie à coup de lance-flamme. Bientôt il rejoignit les derniers space marines dans les positions avancées. Ces-derniers canardaient les routes au moindre mouvement, empêchant les nains de passer un coin de rue. Limignus était callé au pied d’une barricade de sacs de sable, et il salua brièvement son commandant :

« -Des renforts, et non des moindre ! Vous avez bien fait de venir, il y a un espèce d’indigène géant tapi de l’autre côté de la rue et…

-Je vais m’occuper de lui, vous, couvrez-moi, empêchez ses camarades de venir l’aider, c’est tout ce que je vous demande. »

Il rejeta son flammeur et prit son épée-scie à deux mains, puis alluma ses réacteurs dorsaux et fonça vers l’autre mur. Soudain une forme enroulée dans un large habit sombre sauta hors de son abri et planta sa lame dans le dos du commandant, tranchant d’un coup les câbles d’alimentation des propulseurs. Operatum redressa alors en catastrophe et se posa en vitesse, puis chargea son adversaire. Ce –dernier semblait intouchable, esquivant inlassablement les coups et bloquant la lame bénie du space marine. Fulminant de rage, Aroyd pressa son ennemi en multipliant les assaut à une vitesse folle. A chaque fois, le sabre recourbé aux rainures verdâtres stoppait dans sa course l’arme du fils de l’Empereur. Mais l’Iron Hands attendait un instant d’inattention pour frapper.

Les caskads embusqués derrière le bâtiment sortirent de leur couvert pour tenter de secourir leur allié, mais les marines les repoussèrent par une salve de tirs meurtriers. Aroyd profita de cet instant de surprise pour brandir sa poigne gauche, sa pince bionique qui remplaçait depuis de nombreuses campagnes sa main qu’il avait laissée dans un affrontement sur un monde jungle, et il cingla son adversaire, le projetant avec force contre la façade derrière lui. Le space marine sentit alors monter en lui la haine, le mépris et la fureur : c’était un homme ! Un psyker, certes, mais un humain, un ancien serviteur de l’Empereur ! Le clouant au mur, il plaqua son épée sur le vaincu en grondant :

« -Qui es-tu, pourriture d’hérétique, que ton nom soit maudit à jamais ? »

L’ancien télépathe releva fièrement la tête, tentant d’oublier les élancements de douleur qui le tiraillaient, et il répliqua fièrement :

« -Gan Invectivus, et je ne regrette rien ! »

Aroyd voulu l’éventrer d’un coup, mais il fut soudain foudroyé par un déchirement dans son esprit, et portant sa main unique à la tête, il essaya de retirer son casque. Invectivus eut un sourire dédaigneux, et s’apprêta à décapiter le fils de l’Empereur en ricanant :

« -Rien de telle qu’une petite frappe psychique pour calmer les plus rustres combattants ! »

Limignus comprit aussitôt que son commandant, torturé par quelque pouvoir dantesque, allait succomber si l’on n’agissait pas. Il pointa alors le rebelle de son arme et tira…

En une fraction de seconde, Gan perçut l’arrivée du projectile. Il se trouvait dans un dilemme insoluble et il devait décider, et vite. S’il frappait le space marine, il n’aurait plus le temps d’éviter la balle. Il soupira, s’esquiva brusquement, disparut dans les rangs des caskads qui faisaient retraite.

Quand Aroyd recouvrit ses sens, l’ennemi fuyait au loin. Limignus, Sephir, Burtox et les autres sergents lui firent un rapport détaillé des affrontements en chaque zone de la base. Enfin, Marcus se présenta à son supérieur et déclara :

« -J’ai fait des recherches dans les archives, ainsi que dans tous les documents que nous avons pu glaner dans les avant-postes ennemis attaqués. Il semblerait que ce psyker ait été envoyé il y a de cela plusieurs dizaines d’années ici, pour y étudier les populations. D’après ses rapports, plusieurs petites colonies de l’Impérium ont été fondées, mais depuis plusieurs années, le centre du système solaire sur Toregordabis, a perdu toutes traces de ses activités. Il apparaît qu’il a commencé à s’intéresser de trop près aux secrets des xénos de ce monde, et c’est la principale cause de l’envoi de ce chapitre dark angel dans le secteur. »

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Invité Paladin[Of_light]

Rha mais ce n'est pas ces indigenes qui vont arreter les fieres iron hands, sa sent deja le deluge de feu, fer et metal sur eux héhéhé

Enfin bref tu nous tient toujours autant en haleine, merci :wub::)

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