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La guerre de Toregordabis


Shas'o Benoît

Messages recommandés

Pas mal du tout :) . Pense quant même à écrire gue'vesa à la place de gueve (çà prète à confusion :P ).

Du reste, j'ai bien aimé, c'est très dynamique, même si çà ne fait pas beaucoup avancer le récit... :wink: .

Cependant, si je comprend bien, les Sous-Flottes Ruches Drak et Fafnir ne font en réalité partie que d'une même FR ^_^ ? Et si elle se replient, c'est pour contrer la menace des Mystic Summon's? Faudra peut-être un peu revoir ce point pour l'éclaircir...

TH, qui pour une fois attend la suite sans grincer des dents :( .

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En fait il n'y a plus que la flotte Fafnir. Je ne me rappelle pas l'avoir appelé autrement, mais si c'est le cas, faudra que je corrige cela.

SIl es tyranides se replient, c'est parce que leur flotte est détruite, alors ils se terrent le temps de se multiplier : sans aviation conséquente, il ne peuvent plus guerre sortir dehors; mais à deux pas de Malerne, le gros de leurs bestioles débarque pour commencer à "pomper" les ressources du monde.

Voili voilou. :clap:

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Mouais, OK ^_^ . Voilà qui règle le problême des tytys... en effet, coupé de relais transmettant les directives de l'Esprit de la Ruche, ils vont être livrés à eux-mêmes, et seront donc beaucoup moins dangereux.

A présent, ce ne sont plus que des animeaux comme les autres. Mais des animeaux vachement dangereux quant même :wink: .

Allez, la suite, çà redevient bon :wink: .

PS: quelques biovaisseaux ont quant même survécu :clap: . Leur reproduction rapide risque de remettre tout le système en danger dans quelques mois :wink: .

Modifié par Tano Heefa27
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Ce petit post pour vous faire part des calculs que je viens d'effectuer 8-s .

La Guerre de Toregordabis est à présent forte de 62 pages Word et est de fait le plus grand texte jamais écrit dans cette section, avant Heefa I avec 57 pages (écrit par votre serviteur :D ).

TH, qui attend une suite rapide.

PS: désolé pour la publicité éhontée, mais bons, tout les moyens le sont :whistling: .

Modifié par Tano Heefa27
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Bien, je tâcherais d'écrire la suite mais demain c'est la rentrée et je vais en prépa, donc je risque de ne plus avoir beaucoup de temps pour rédiger la guerre...

Bonne rentrée à tous, et bonnes fins de vacances ! A bientôt j'espère,

Shas'o Benoît

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  • 3 semaines après...
elle a commencer depuis 1 ans veraton la fin des cette super histoire

On l'espère tous,peut-être une fin heureuse pour nos bien aimés zoneils..."Et il trouvère un nouveau monde,ou ils vécurent heureux et firent plein de pt'i bébés eldars..."

L'inquisiteur,un fervent lecteur resté dans l'ombre jusqu'a aujourd'hui...

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bon voilà une courte suite pour vous faire un peu patienter... Merci pour votre soutien et votre patience !

Ce fut un affrontement titanesque, comme peu de mondes en connurent auparavant ; les rares survivants qui purent le contempler en parlèrent jusqu’à leur mort comme d’un événement sans précédent dans tout le sous-secteur, une bataille épique… Et pourtant ce n’était que les préludes de la guerre sur le monde de Tah’nara…

La vague d’assaut nécron chargeait, en bon ordre, sans aucune stratégie apparente. Les guerriers squelettiques allaient résolument frapper de plein fouet les masses d’orks retranchés, sans éprouver la moindre émotion. Dès qu’ils furent à portée, les boyz tirèrent à volonté sur les rangs "des mek'mors", sans qu’aucun ordre n’ait été donné ; la waaagh entière fit feu sur ses adversaires, du moins les peaux-vertes qui étaient restés sur le site d’atterrissage. Missiles, rokettes et projectiles couvrirent le ciel pour se diriger, selon des trajectoires plus ou moins farfelues, sur les rangs des nécrontyrs impassibles. Comme à leur habitude, les pistol’boyz ne visaient pas leurs cibles. Pour une fois, cette tactique s’avérait efficace, car où qu’ils allaient, les missiles touchaient les ennemis, tant leur armée était grande et se déversait sur le sol. Autour du palais de Kal’aond’wyn, les taus ne savaient plus que penser : les renforts devaient arriver bientôt, mais face à un spectacle aussi stupéfiant, ils restaient sans voix. Malgré toute leur assurance, les guerriers de feu voyaient bien qu’ils n’étaient plus en mesure de stopper l’avance des « non-morts ». Plus rien ne pouvait les faire reculer, d’ailleurs. Pas même les orks de Massakr.

Les nécrons ripostèrent à bout portant, éventrant sans vergogne les guerriers beuglants qui courraient sus. Les boyz qui se lancaient à l’assaut mouraient presque tous, et le peu qui parvenait au corps à corps n’avait guère le temps de prouver sa malheur martiale. Mais le pire se produisit quand les monolithes déversèrent leur puissance de feu sur les barricades, pulvérisant les défenses des peaux-vertes.

Kassgueul houspilla d’autant plus ses blind’boyz et ses gret’s à tirer sur les « grotruks noar ki vol », mais sans succès, jusqu’à ce qu’un mékano inspiré qui avait réussi à réparer un chassa bomba, expose son plan au nob :

« -Ben voilà, gé mi tou plin de truk et de bomb’dan c’t’avion, pi j’vé l’fair s’crazé sur lé truks noar ki vol !

-T’é in malin, lui répondit, Kassgueul, mé pt’aitr’un peu tro. »

D’un coup de hache, il décapita ce futur rival potentiel à ses yeux, puis il saisit par le cou un boyz qui courait vers les barrières, un fling’ à la main :

« -Toa, le boy, tu sé koman piloté in chassa ?

-Oué chaif nob, sé tré fasil ! »

Le Nob le propulsa d’un coup de pied dans la cabine en criant :

« -Alor dépaiche-toa d’monté, é pait’moi in d’cé truks noar ki vol ! »

le boy à moitié assomé obtempéra sans discuter, et après une série d’explosions cacophoniques, le moteur rafistolé daigna s’ébranler pour propulser dans le ciel l’appareil ork. Le boy ne savait pas piloter un chassa. En fait, il n’avait jamais touché les commandes d’une quelconque machine auparavant, seulement il ne voulait pas se faire broyer le crane par son chef. Il avait là fait preuve d’une grande subtilité pour un ork, mais cette intelligence phénoménale n’allait pas avoir le temps de lui sauver la vie une deuxième fois…

Après un vol quelque peu rocambolesque, le chassa finit par tomber en piqué sur le premier des trois monolithes géants, qui allait bientôt surplomber la ligne de front. Dans une gerbe de flamme et de tôles déchirées, l’avion se fondit sur la surface de la pyramide volante, se creusa un passage dans ses entrailles et se désintégra dans une explosion dantesque qui fut trembler toute l’ossature du vaisseau nécron. Lentement, l’énorme structure descendit, laissant un panache de fumée sombre sortir de son flanc, puis se posa sur le sol de la ville, écrasant maisons, orks, nécrons et décombres se trouvant encore là.

Les orks se défendaient maintenant derrière les empilements des cadavres de leurs frères de race tombés, et les guerriers nécrons, guidés par les Parias et les Destroyers, ouvraient des brèches dans les bandes des peaux-vertes. Azeboklimer, le seigneur nécron menant l’assaut en compagnie de fidèles dépeceurs, se battait là où les combats étaient les plus rudes, affrontant même quelques boit’ki’tus qui se dressèrent devant lui. Kassgueul, debout sur la plate-forme d’une bannière waaagh ! observait la tournure que prenait les événements : de partout, les orks se débandaient, abandonnant le peu de rage qu’il leur restait pour se replier, qui au nord, qui au sud. La carcasse éventrée du monolithe géant formait comme une séparation entre les deux branches de l’armée, qui commençait une déroute précipitée vers les quartiers voisins de l’ancienne cité tau.

« -Stupid’boyz ! hurla le nob furieux en cognant le garde-fou de la tour, reveuné vou batr’ ! »

Un tir de mécarachnide broya les planches des poteaux de la bannière, faisant s’écraser la construction dérisoire. Aussitôt, Kassgueul oublia sa colère et s’enfuit avec ses boyz, laissant derrière lui quelques gretchins sous le choc, et un champ de bataille aux mains des guerriers immortels…

Pyyrus, à l’abri dans une grotte des montagnes du nord-est, observait le cours des événements dans la trame du warp. Seuls quelques adorateurs trainaient dans les parages, répandant encens et prières devant une icône de granit, au centre de la caverne. La statue représentait le Changeur des Choses, le grand Tzeench lui-même dans toute sa splendeur mouvante. Mille-torche était une ancienne citadelle des caskads, ainsi nommée parce que jadis, les tunnels et les salles souterraines resplendissaient de la lumière des flambeaux. A présent, une lueur bleuâtre, maléfique, infestait la forteresse caverneuse, tombée depuis peu aux mains avides des suppôts du chaos. Comme à son habitude, le sorcier monologua, tout en tournant en rond dans la pièce obscure :

« -Ces orks sont incapables de tenir le rôle que l’on leur avait spécifié de tenir… Heureusement le chapitre arrive… On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même… Ils ne seront pas satisfaits…Nos projets ne vont pas comme prévu. Peut-être aurions-nous dû demander l’aide de quelque chapitre voisin… Mais non ! Les Foolish Marines et les Graving Spells ne sont que des inconscients… Ils sont indignes de servir le grand œuvre de Tzeench… Mais ils auraient été plus efficaces que ces peaux-vertes en tout cas ! »

Après une pause, un sourire apparut sur son visage hideux, transformé par le Dieu du changement :

« -Ce ne sont que des orks ! Qu’ils meurent donc pour nous… Ils sera bien temps d’intervenir quand les nécrons se croiront victorieux… Et nous détruiront leurs espoirs d’un coup ! Mais pour cela... Il va nous falloir encore un peu de répit. »

D’un pas hâtif, il se dirigea vers une salle voisine, dont le sol était orné d’un pentacle rouge, entouré de pupitres de commandes et d’appareils éléctroniques sophistiqués. Quelques ingénieurs, traîtres de l’Impérium, s’affairaient sur les panneaux de contrôle, redoublant de zèle à l’approche du ténébreux sorcier. Ce-dernier, partant d’un rire sardonique, déclara pour lui-même :

« -Nous allons faire revenir encore une fois cet Exploz Massakr… Cela en vaudra sûrement la peine ! Tout de même, quand on pense qu’il est déjà mort à plusieurs reprises… Eh bien qu’il meure encore pour nous ! »

Et son rire moqueur se répercuta dans les boyaux de Mille-torche, glaçant d’effroi les hérétiques réfugiés dans leurs crasseux abris.

Modifié par Shas'o Benoît
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  • 2 semaines après...
  • 2 semaines après...
  • 2 semaines après...

Bien voilà la suite ! Retour en force pendant les vacances !!!

L’assaut tyranide sur les défenses internes de Malerne débuta dans les premières lueurs de l’aube. Les derniers hommes survivants, après le premier choc, s’étaient réfugiés dans la ville haute. Ils allaient devoir jouer le tout pour le tout.

Des hordes innombrables de gaunts se déversèrent sur les murailles, alors que les carnifex pulvérisaient les portes blindées ; le flot gigantesque s’abattit aussitôt sur les derniers défenseurs de la cité. Gardes impériaux, officiers de police et membres de l’adeptus arbites épaulaient les gardes impériaux dans ce combat sans espoir.

Le frère Georgius supervisait la défense de la porte nord, avec l’appui de près de deux cents gardes menés par un capitaine zélé. Dès la première offensive, la plupart des combattants de la première ligne avaient été balayés, écrasés ou rongés par un flux continu d’acide. Les rangs suivants répliquèrent par un faisceau dense de rayons lasers, qui abattirent presque l’intégralité des premiers hormagaunts. Mais ce n’étaient là que des créatures sans importance. D’autres carnassiers sautèrent par-dessus la masse de corps abattus pour se jeter sans réfléchir sur les rescapés, une seule idée à l’esprit : dévorer tout être vivant se trouvant sur leur route ! Comme partout ailleurs, les hommes furent contraints à la déroute, pourchassés par gargouilles et spores mines flottant au-dessus de l’air puant.

Georgius essuya le liquide verdâtre qui coulait sur son armure énergétique. Courant avec les survivants, il rejoignait le tout dernier bastion, la forteresse de Malerne, au centre de laquelle s’élevait le palais du gouverneur. D’un pas pressé, il passa sous l’arche de pierre, au milieu d’une foule d’éclopés, de guerriers à moitié brûlés et de space marines effondrés, rechignant à céder la place aux tyranides. Avant que les portes en adamantium ne se referment précipitament, ils tirèrent une dernière salve sur les horreurs qui les talonnaient. Les combattants se retrouvèrent acculés dans la cour intérieure de la bastide, protégés par d’épais murs en plastacier. Derrière les créneaux, les troupes de choc de la garde occupaient encore les meurtrières et les casemates, d’où partaient des tirs de canon laser à un rythme effréné, pour se noyer dans les rangs fluctuants de l’ennemi.

Horacius Fazad, le sergent ultramarine, sur le perron du palais, se tourna vers un de ses frères survivants :

« -Les charges ont-elles été placées ?

-Affirmatif, sergent. J’ai moi-même escorté les servants ; deux bombes aux fondations, une à la bibliothèque et deux autres dans l’arsenal de la forteresse.

-Très bien, frère. Désormais ces xénos putrides peuvent venir, nous les attendrons de pied ferme. »

Dans la grande cour aux pavés meurtris, un petit milliers de gardes impériaux dépenaillés, blessés et épuisés, se rassembla sous les ordres des Dark Angels encore vivants.

Sirius Lumenis observa les derniers bataillons encore vivants. Derrière lui, ses frères d’armes en bon ordre attendaient ses ordres. Près d’un tiers des space marines restés à Malerne avaient succombé, et les apothicaires n’avaient pas même pu récupérer leurs glandes progénoïdes. Si les choses continuaient à se dérouler de la sorte, le chapitre ne s’en relèverait pas… Levant la main pour faire taire les remous dans les rangs des miliciens, entouré des derniers fils de l’Empereur encore debout, il déclara :

« -Hommes braves, à la fidélité sans faille ; l’ennemi nous assaille en surnombre, et ces lâches auront le dessus si nous ne reprenons pas l’avantage. Fort heureusement, les rescapés des autres régiments dans les montagnes, bien que s’étant acoquinés avec des taus, ont décidé de nous envoyer des transports pour nous faire évacuer. Je sais que chacun d’entre vous était prêt à défendre cette ville jusqu’à sa dernière goutte de sang. Mais il est de notre devoir de vaincre d’abord les ennemis de l’humanité. Et si nous mourons ici, sous les coups des tyranides, alors tout le sous-secteur sera menacé ; il faut que nous nous échappions de ce piège pour organiser une résistance. D’après les échos radars, les vaisseaux taus et impériaux arriveront par l’est après un large détour dans quelques minutes. Que chacun se tienne à son poste. Tenez coûte que coûte les tourelles anti-aériennes, pour abattre les monstruosités volantes. Nous devons assurer un embarquement ici-même, dans cette cour en ruine ; je sais que vous êtes capables, avec l’aide de mes frères, de tenir ces positions. Voilà de quoi prouver à nouveau votre valeur, pour l’Empereur !

Le fidèle est prêt à mourir pour Lui !

Il oublie tout pour Lui jusqu’à sa vie !

Par le feu et le bolt il purifie Ses ennemis !

Car Sa vie est notre vie ! Il est l’humanité !

L’Empereur nous guide, nous sommes Ses fils !

Nous sommes Son peuple !

Issus de Sa race et de Sa volonté !

Pour Sa gloire et pour Sa victoire !

Gloire et puissance à l’Empereur-dieu !

Nous sommes Son bras armé ! Sa main vengeresse ! Ses doigts habiles et fermes !

Pour presser sur la gachette du canon de la Foi !

Il est notre espérance ! Notre chance ! Notre vaillance !

Notre bouclier protecteur ! Notre divin parapet ! Notre planche de salut !

En lui seul est la force ! En lui et en nul autre ! En lui et en ses fils !

Mort aux ennemis de l’Humanité ! mort aux traîtres à l’Impérium ! Mort aux hérétiques loin de Sa lumière !

Ils ne connaîtront plus le repos ; ni la joie de la paix, ni le calme du répit !

Pour eux nous portons Son verdict sans appel : point de salut ! Le repentir, ils l’acquérront par les flammes !

Que des chapelles montent les louanges ! Que des bolters fusent les tirs ! Que des esprits montent les appels !

Tant que nous vivrons, Il vivra en nous ! Comme nous avons vécu par lui, nous vivrons pour lui, afin qu’il vive et revienne, nous apporter sa Bénédiction ! »

Tandis que le Cantique des Fervents se poursuivait, Sirius Lumenis se tourna vers Yrich Pyell. Tous deux savaient qu'aucun message n'était plus parvenu depuis le départ de Palpitus Ganga. Il ne restait plus qu'à espérer que le capitaine fut encore en vie...

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  • 4 semaines après...

Avant toutes choses, j'aimerais dire que j'apprécie ce texte, il est bien écrit et contient beaucoup de style. C'est du rarement atteint sur cette section, et je tiens à en féliciter l'auteur.

Mais là n'est pas l'objet de ce post. Je tenais simplement à préciser qu'il n'y à rien de personnel dans les remarques qui suivent.

J'en ai plusieures à faire.

1) A l'auteur. Je le prie pour la dernière fois de tenir compte des critiques des gens, ce qui est rarement fait, et également de relire ses messages avant de les poster, ce qui épargnerais beaucoup de coquilles.

De plus, il est inutile de faire trois posts texte de suite. La fonction "éditer" sert à quelque chose.

2) Aux lecteurs de ce textes. J'ai effacé nombre de messages rédigés en chatspeak, inutiles et/ ou incompréhensibles. J'en ai édité certains. J'ai laissé passer une bonne quantité de messages normalement effaçables, en étant archicoulant, car ils étaient compréhensibles et plus ou moins utiles.

J'espère que je n'aurais plus à le faire. Sans quoi les avertissements risquent de monter...

Le colossal nombre d'effacement à touché près de 25% des messages de ce topic, ce qui, en plus des fusions opérées sur les posts de l'auteur, l'a réduit de onze à huit pages webs. J'espère que ça fera réfléchir.

A bon entendeur, merci. J'espère ne jamais devoir m'occuper des autres.

TH, désolé d'en arrivé là, mais c'était nécessaire.

Modifié par Tano Heefa27
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Tu n'as pas à t'excuser, tu fais ton rôle de modo, c'est tout :P Je tiens simplement à faire remarquer qu'avant de réviser dans le texte tous les passages d'incohérences fluffique, je préfère continuer à écrire la suite en limitant les dégâts. Je n'ai pas le temps de faire les deux à la fois et je pense que tout le monde m'approuverait dans mon choix. ^_^

Bien sûr je prends note de toutes les remarques. Promis juré, pendant les vacances d'été je révisrai le tout. Je pense qu'il faudra alors tout revoir d'un coup. Si je me contente de corriger dans quelques postes les passages incohérents, tout le texte perdrait alors sa continuité ( surtout qu'il n'en a déjà pas beaucoup... bah oui c'est mon style et alors ? :) ) Allez, j'espère poster la suite prochainement. A bientôt.

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Tu n'as pas à t'excuser, tu fais ton rôle de modo, c'est tout

Tout à fait. Je tenais simplement à éviter tout malentendu.

Je tiens simplement à faire remarquer qu'avant de réviser dans le texte tous les passages d'incohérences fluffique, je préfère continuer à écrire la suite en limitant les dégâts. Je n'ai pas le temps de faire les deux à la fois et je pense que tout le monde m'approuverait dans mon choix.

Je pense que la méthode est mauvaise: en effet, lors de la correction, tu pourrais alors devoir changer la structure même de l'histoire... Je pense à un cas extrême, en espérant que ce ne sera pas le cas.

Tu pourrais ainsi avoir bien plus de travail qu'en commençant la correction maintenant...

Attention aussi au fait qu'une critique concernant le fluff vise la cohérence du texte dans le sens où l'Univers décrit dans le texte correspond à un déjà existant et bien définis, tel que celui de 40k...

Mais c'est toi qui vois, et je suis très heureux que tu ais pris cette sage résolution ^_^ .

Bien sûr je prends note de toutes les remarques. Promis juré, pendant les vacances d'été je révisrai le tout. Je pense qu'il faudra alors tout revoir d'un coup. Si je me contente de corriger dans quelques postes les passages incohérents, tout le texte perdrait alors sa continuité ( surtout qu'il n'en a déjà pas beaucoup... bah oui c'est mon style et alors ?  )

Le fan découragé que je suis se réjouit de voir ça, et te soutien entièrement :) . Bon courrage pour cette totale remise en question du texte :P .

TH, finalement content de ce qu'il a fait.

Modifié par Tano Heefa27
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Bon, voilà pour me faire pardonner un petit passage. La fin du siège, en fait. Allez, bonne lecture !

Crevant les nuages dans un ronronnement assourdissant, des dizaines d’astronefs apparurent dans le ciel épuré du petit matin. Des Devilfish, des orcas, des vaisseaux de transport impériaux et civils, cargos aériens, chasseurs et autoptères approchèrent en catastrophe de la dernière forteresse de la ville encore entre les mains des hommes. Un remous fit frémir l’ensemble des tyranides alentour, des cris fusèrent des quatre coins de la plaine : des hurlements de faim. Les xénos se précipitèrent sur les remparts comme une seule masse, sans même sentir les projectiles explosant jusque dans leurs chairs ; les gardes impériaux commençaient à vaciller. Comment de telles créatures pouvaient exister ?

Abominables ; ils sont abominables, se dit en son for intérieur le frère Georgius. Son doigt était pressé en continu sur la gâchette de son bolter, et les gaunts qui couraient sus s’effondraient devant lui ; mais il en restait toujours pour passer par-dessus les créneaux et s’élancer sur les humains dans la cour, toutes griffes et dents dehors. Les jets d’acide et de spores étouffaient les combattants qui reculaient en désordre. Dégainant son épée tronçonneuse, Georgius courut droit vers l’escalier des murailles, déchiquetant les corps des monstres bouchant le passage. Désormais il était seul sur le parapet, avec deux gardes impériaux affolés. Tout autour d’eux, les hormagaunts bondissaient, et déjà plantaient leurs faux squelettiques dans le corps des survivants. Georgius serra les dents et trancha une patte, tirant toujours à bout portant sur l’abdomen de la créature devant lui. La panse explosa et un jet de liquide corrosif recouvra son armure énergétique et brûla atrocement les deux hommes derrière lui. Mais ces derniers étaient déjà morts sous les assauts ennemis, et les mandibules des tyranides s’actionnaient déjà.

Une rafale de canon à impulsion balaya les carnivores massés sur le rempart, et le Space marine leva les yeux : un Orca stationnait à un mètre à peine au-dessus de lui. D’un bond, le guerrier sauta dans la soute ouverte du transport tau. Déjà les gargouilles le suivaient et s’attaquaient aux guerriers de feu en faction à l’intérieur. Georgius écrasa le crâne de la première tandis que les shas perforaient les corps des suivantes, et que la trappe se fermait en grinçant.

Sirius, à l’entrée du palais, supervisait l’évacuation : les appareils antigraves, stationnant à faible altitude, embarquaient le plus vite possible les rescapés de la garnison impériale. Les space marines étaient les derniers à monter, regrettant de devoir se retirer ; il ne resta bientôt plus que les sergents sur les marches du palais, entourant leur officier. Ils avaient dit à leurs frères que, conformément aux préceptes du codex, il valait mieux se retirer que mourir inutilement. Mais maintenant que leurs frères étaient saufs, ils étaient décidés à se défendre avec hargne jusqu’au bout. Chacun portait un lance-flamme, un fulgurant, un autocanon ou un gantelet, et ils faisaient regretter aux tyranides de s’approcher. Lumenis était fier de ses frères, mais ils ne pourraient tenir longtemps, aussi leur ordonna t-il de monter à leur tour dans les vaisseaux, tant qu’il était encore possible de faire retraite.

Les tyranides massés autour du palais se décidèrent bientôt : tandis que les plus petits coururent en désordre pour dépecer les derniers défenseurs, les autres restèrent en retrait, délivrant un tir nourri sur les astronefs. Depuis le début de l’opération, de nombreux Dévilfish et autres appareils avaient été pulvérisés par les tirs de bio-missiles, et les carcasses d’avions et autres navettes jalonnaient le sol pavé, entourés de la mer de cadavres des deux camps. Les carnifex et les plus grosses entités carnassières, juchés sur les épaves, défiaient les humains de s’approcher.

Sirius bondit à son tour dans un transport impérial, quand soudain un doute lui tarauda l’esprit :

« -Horacius Fazad ! cria t-il aux dark angels à ses côtés. Il n’est pas monté avec nous !

-Trop tard, déclara le pilote, nous devons nous dégager ou nous serons abattus !

-Il faut qu’il embarque, sinon il est perdu !

-Le reste de la flotte s’éloigne déjà, déclara un guerrier de feu à son côté, et nous allons nous retrouver seul sous le feu de l’ennemi. Il faut partir. »

Sirius se demanda ce qui le retenait de balancer cet avorton par-dessus bord. De quel droit osait-il parler ainsi ?

« -Du reste, il savait ce qui l’attendait » ajouta le tau.

Il n’eut même pas le temps de comprendre : en moins d’une seconde, l’écoutille s’ouvrit et il fendit le ciel, battant l’air de ses bras, pour s’écraser sur le sol. Lumenis referma la trappe et se tourna vers ses frères : tous l’approuvaient, et les autres guerriers de feu se resserrèrent un peu plus au fond de la soute.

Horacius Fazad marchait en silence dans al salle du trône. Ses deux derniers frères attendaient, tout aussi concentrés. Dans un coin de la salle, trois servants assis sur le sol attendaient en tremblant. Finalement le sergent ultramarine se tourna vers eux :

« -Vous n’avez pas à grelotter, humains ! Vous avez accompli votre devoir, et grâce à notre travail, nous emporterons chacun plus de cent xénos dans la tombe ! »

Les autres ne répondirent rien, mais les deux ultramarines chantonnèrent doucement le Cantique des Martyrs. Horacius s’approcha des techniciens épouvantés :

« -Je ne veux plus vous voir gémir, est-ce clair ?

-Nous a-vons peur ! hoqueta un des servants. C’est humain !

-C’est vrai, vous n’êtes pas des space marines, reconnut Horacius. Eh bien ,si vous n’êtes pas prêts à affronter la mort dans les yeux, allez vous cacher : courez, fuyez, elle vous prendra de dos, elle vous surprendra et vous ne sentirez rien qu’une invincible douleur vous disloquer lorsque ces créatures vous dévoreront vivants… Qu’attendez-vous ? Déguerpissez ! »

Les malheureux ne se le firent pas dire deux fois, et bientôt l’écho de leurs pas précipités dans les couloirs du palais s’estompa.

Un autre bruit monta doucement, dans l’air sombre des salles de pierre : le murmure d’un essaim de tyranides en vadrouille. Horacius, de par son flair et ses sens surcéveloppés, sentit les carnivores approcher. Se postant devant le trône, face à la porte, il ouvrit un coffret qu’ils avaient déposé là quelques minutes plus tôt. Un pupitre éclairé par quelques voyants occupait toute la mallette, et le space marine enclencha aussitôt quatre des cinq boutons noirs recouvrant le plateau. Une formidable explosion déchira l’air étouffé, suivie de trois autres tout aussi puissantes, et un terrifiant grondement ébranla les murs de la salle. Les vitraux se brisèrent, les piliers vacillèrent.

« -la porte est tombée, frère, et l’issue est bloquée pour ces êtres putrides ! ils sont enfermés ici, dans notre propre mausolée. Ce tombeau sera le nôtre, et ils ne reverront pas le soleil de Priam ! Loué soit L’Empereur !

-Loué soit notre Père ! »

Les portes de la salle s’ouvrirent en grand, libérant un nuage de poussière et de gaunts crachotants. Une grêle appuyée de bolts déchiqueta leurs crânes tandis que d’autres couraient en glapissant, excités par l’odeur d’humains tout proches. Le sergent Fazad fit alors signe à ses deux acolytes d’armer leurs lance-plasmas, et lorsque les carnassiers furent à portée, les balles de gaz ionisé sublimèrent leurs carapaces et fondirent leurs membres. Des aps lourds retentirent, et un prince tyranide déboucha à l’entrée de la salle. A présent la marée de carnivores entourait les trois ultramarines qui lâchaient leurs armes lourdes pour dégainer leurs épées. Trois lames énergétiques bénies par l’archiviste du chapitre lui-même.

« -En avant, frères, pour l’Empereur, pour Lionel Jon’son ! »

Le corps à corps furieux s’enclencha, terrible, sans pitié, son issue était déjà jouée. Bientôt les corps pantelants des xénos recouvrirent le sol à un tel point que les trois fidèles à l’Empereur se retrouvèrent bloqués dans leurs mouvements, recouverts par la masse de chair encore chaude des extraterrestres. Horacius vit la gueule démesurée du prince s’approcher de lui, dans un rictus diabolique. Il tendit lentement le bras vers le boîtier de commande. Une griffe acérée se planta dans son épaule, lui arrachant un grognement. L’espace d’une seconde, il regarda ses deux frères ; l’un était mort. L’autre, à moitié ensevelis sous les gaunts, se battait encore contre un guerrier tyranide qui cherchait à l’empaler de ses longs membres effilés. Le malheureux chantait une prière ; il lui sourit. Horacius se força à tendre encore le bras, il ouvrit sa main crispée sur son bolter, le lâcha et pressa le dernier bouton. *****

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héhé ! Bon ben voilà la suite. Pour l'instant je poursuis l'action sur Toregordabis, afin de donner plus de cohérence; on reviendra au front sur Tah'nara plus tard...

Hermin était un garde impérial comme tant d’autres basés dans les contrées industrieuses du Steenland. Mais son régiment avait une particularité : il venait tout droit de Desperance IX, où les académies restaient dans la droite ligne de la Garde de fer… Rajustant le chargeur de son fusil laser, le cadet laissa son regard errer le long de la plaine, à travers la fenêtre embuée du wagon blindé.

Le décor était morne, gris et lassant. Partout des cheminées, des terrils, des manufactures et des usines rejetant toujours un peu plus de fumée âcre dans l’atmosphère salie. Quelques convois en surface apportaient les minéraux aux principales cités tandis que les ouvriers et les fouisseurs entassaient les moellons extraits du sol.

Sans prétendre égaler les possibilités d’un monde-forge, la région jouait un rôle important pour la poignée de systèems environnants. Là étaient entreposées la plupart des inventions et des plans permettant la construction en série des chars d’assaut. Une mine d’information assez conséquente, ainsi que les écoles de formation des ingénieurs et les temples des technaugures représentaient le technopole florissant qu’était le Steenland. Avant que le guerre n’éclate, de nombreuses pièces de matériel étaient envoyées aux quatre coins du sous-secteur, là où leur présence était requise.

Le monotrain enclencha son approche à la gare d’un petit avant-poste impérial, perdu au milieu des infrastructures sidérurgiques. Les moulins et les roues d’extraction ne tournaient plus, et les hauts-fourneaux se taisaient. Les cadets se préparèrent nerveusement, tandis que leur sergent se tournait vers le chef de train. Ce-dernier bascula la commande du frein, et un sifflement désagréable retentit tandis que le rail fumait, alors que le convoi s’immobilisait en face des baraquements. Quelques tours s’élevaient autour du fortin, dressant bien haut la bannière de la planète : paire d’ailes d’or entourant une épée, sur fond rouge vif.

Deux soldats sortirent des bâtiments en courant, puis se mirent au garde à vous devant l’officier. Ce-dernier les salua brièvment et demanda :

« -Où est le reste de la garnison ? Ou est le capitaine Serial ?

-Partis avec les autres, mon lieutenant, répondit un des deux jeunots. Il ont supervisé l’évacuation des civils vers le sud. Nous sommes restés pour vous prévenir.

-Mais nous devions rester ici pour garder ces positions !

-Le capitaine était décidé à tenir le fort, mais la population fut prise de panique, quand elle apprit qu’un détachement de Dévoreurs s’approchait de nous. Ils avaient été vus au loin par une équipe de transport des gravats, et un vent de folie a soufflé. Certains fouisseurs se sont rebellés et nous avons dû en abattre pour rétablir un semblant d’ordre. Le capitaine a alors dit que lui et ses hommes escorteraient les civils jusqu’à Ferigia.

-Hum, soit. Bon, quelles sont les nouvelles du front ?

-Deux sentinelles abattues au point G49 de la zone epsilon. Des patrouilles ont disparu dans les secteurs H49, G50 et G51. Depuis, la radio du fort epsilon n’emet plus. »

Le lieutenant regarda les deux jeunes hommes à peine entraînés, dans leurs uniformes flambant neufs : il suffisait de les regarder dans les yeux : tous deux savaient comme lui que si le secteur epsilon était tombé, les tyranides les auraient rejoints dans quelques minutes. Il fit signe au chef de train de remettre en marche la chaudière et demanda :

« -De quelles forces disposez-vous sur place ?

-Juste nous deux, mon lieutenant.

-Quel matériel ?

-Heu ! Il doit rester un lance-flamme lourd dans le corps de garde.

-Très bien. Sim, Gael ! Descendez et aidez-les à le monter dans le premier wagon. Vous viendrez avec nous, vous deux. Cette position n’est plus un point stratégique : si la population est partie, il n’y a plus désormais aucun intérêt à la garder et nous avons déjà perdu assez de temps. Dépêchez-vous ! »

Les quatre gardes impériaux revinrent bientôt, portant l’arme lourde et les munitions en gaz inflammable. Sitôt qu’ils furent montés, le lieutenant ordonna au cheminot :

« -En avant toute ! Plus de halte avant le bunker du secteur thêta. Quatre autres pelotons doivent déjà s’y trouver, avec des plates-formes de tir. Nous pourrons nous battre efficacement là-bas. »

Le convoi blindé repartit en glissant sur le rail, aussi vite qu’il était venu, laissant le fortin abandonné à son sort. Moins d’une minute plus tard, une bande de gaunts pénétra dans l’enceinte, excitée par l’odeur alléchante des humains…

Hermin se fraya un chemin dans le wagon jusqu’au lieutenant et prit la parôle :

« -Comment tout cela va finir, mon lieutenant ?

-Bien, pourvu que l’Empereur nous aide, répondit l’officier. Les Fils de l’Empereur sont arrivés à Ferigia, et ils ont prit le commandement des forces de la planète. Notre cher colonel Terllier a aussitôt garanti aux Space Marines que lui et ses hommes étaient à leur disposition. Tout ce que je sais de plus, c’est qu’on nous a dit de ralentir l’avancée des xénos. Et nous allons nous y tenir. »

Le décor se faisait de plus en plus noir à mesure que le convoi blindé s’enfonçait entre les complexes industriels du Steenland. Les hauts fourneaux robotisés déchargeaient sans relâche leurs lourds nuages de suie, et des épanchements bourbeux dégouttaient des tuyauteries courant le long de la voie ferrée. Hermin se crispa de plsu en plus sur son fusil, sans rien dire. Chacun de ses camarades gardait uen posture stoïque, essayant de ne pas montrer leur peur.

Soudain au loin, au sommet d’un batîment de manufacture, l’étendard du VIème régiment de Despérance apparut dans le ciel cendré de Malerne ; plusieurs sentinelles éventrées gisaient sur el sol, les pattes brisées, et des corps de nombreux gardes impériaux parsemaient les rues noirâtres. Ça et là, des cadavres répugnants de xénos se couchaient dans la boue. Le sergent frémit et se tourna vers le chef de train. Trop tard pour faire quoi que ce soit. Le monorail aviat été broyé, et déjà le train quittait sa voie pour percuter les installations…

Un crissement effroyable, une détonation hallucinante ; le feu, la douleur et la poussière mêlée, et un choc à la tête. Quand Hermin reprit ses esprits, son wagon était renversé sur le côté, à moitié brisé. La plupart de ses compagnons gisait sur le sol du train, le crâne fracturé ou la jambe cassée. Le jeune garde jeta un œil par une déchirure dans la tôle du fourgon : un spectacle terrifiant s’offrit à lui.

L’ensemble du complexe était en ruine. Des xénos assoiffés de sang se repaissaient des corps déchirés de leurs victimes, au milieu des spectres du VIème régiment. Quelques Leman Russ privés d’équipages assistaient à la scène impuissants, tandis que d’innombrables spores flottaient dans l’atmosphère surchargée. Les murs éventrés de l’usine s’effondraient de tous côtés, le feu prenait sur les malheureux rescapés du convoi. Les cuves d’essence s’enflammèrent instantanément, dégageant des nuages étouffants. Un bruit effroyable, des cris de souffrance. Le corps du sergent traversa les vitres du compartiment pour s’écraser sur les parois, propulsé par un biovore bavant de rage. Les gaunts couraient sur les corps inanimés pour régler leur compte aux quelques survivants de l’attentat. Les tyranides pénétrèrent dans la carcasse du train, déchiquetant les soldats les plus près des portes. Gael et Sim, à moitié assomés, parvinrent à armer le lance-flamme lourd et appuyèrent sur la gachette : l’air saturé en gaz s’alluma aussitôt et Hermin eut juste le temps de sauter par une fenêtre brisée. A cet instant, un hormagaunts se dressa devant lui, prêt à en finir.

Mais Hermin s’échappa et s’enfuit, tout en tirant en arrière et en hurlant de dégoût. Gravissant précipitamment les marches d’un escalier de secours, il s’engouffra dans un couloir sombre de la fabrique. Quelques spores mines le poursuivirent, et il les fit sauter de son fusil laser, puis courut jusqu’à un grand hangar, tandis que son ennemi pulvérisait la porte.

Un horrible jeu du chat et de la souris commença, dans lequel hermin était la proie traquée. Se cachant derrière d’immenses appareils de forage, se coulant en-dessous de démesurés pistons, des moteurs sphistiqués et autres caisses de matériel, il tentait d’échapper au prédateur acharné qui renifflait sa piste. Les salles d’exploitation étaient immenses, et Hermin se perdit bient^to dans ce dédale. Une profonde angoisse le saisit à la gorge. A tout moment, une quelconque abomination pouvait surgir devant lui et le couper en deux de ses pinces, ou bien se glisser derrière lui pour le dévorer vivant… Haletant, hagard, il se rua sur une autre porte. Un escalier d’acier. De nombreuses marches, résonnant à chaque pas… Et enfin, le ciel !

Une terrasse maculée de flaques d’huile, surmontée d’un petit poste d’observation, sur lequel était plantée la bannière. Mais nulle trace du capitaine Serial. D’horribles renâclements dans son dos lui firent couler des sueurs froides. Se retournant d’un coup, il déchargea le reste de sa cellule d’énergie sur le biovore qui apparaissait dans l’encadrure du passage. Pas même de quoi inquiéter ce monstre, qui avança encore en repandant sur le sol un filet continu de bave verte. Hermin était anéanti ; ses doigts tremblants tatônnaient dans ses poches, cherchant une recharge qui n’aurait aucune utilité. Mais sa main tomba sur la goupille d’une grenade. Priant l’Empereur avec plsu de dévotion que jamais auparavant, il l’amorça et la lanç sur le carnassier, puis se jeta vers la plate-forme de surveillance.

Une explosion retentit, presque aussitôt suivie par un hurlement inhumain. Hermin trébucha, sentant tout espoir s’envoler. A bout de force, il jeta malgré lui un regard vers son adversaire. Le biovore, à moitié mort, le corps incrusté d’éclats de métal, un bras pendant lamentablement contre son flanc balayé. Ses innombrables griffes fouettaient l’air, ses yeux injectés de sang jetaient des éclairs.

Un tir de plasma le frappa de plein fouet, tandis qu’une épée énergétique dansa dans les airs, allant fouailler dans les viscères de la créature. Cette dernière vacilla sous le choc, battit encore l’air de ses membres sanglants puis bascula dans le vide. Hermin écarquilla les yeux. Devant lui se tenait un sergent space marine Dark Angel, l’arme fumante et la lame encore salie par le sang honni du xénos. Le Surhomme ne jeta pas même un regard au cadet. Ses réacteurs dorsaux s’allumèrent et le transportèrent en contrebas, là où le reste de l’armée unie des space marines et des gardes impériaux, menée de front par le colonel Terllier et l’officier Palpitus Ganga, assura la défense de la cité. Le jeune homme ferma les yeux et murmura :

« -Merci à Toi ! »

Le vénéré éthéré Aun’ui Tara’l Vlassad avait décidé d’accompagner en personne la grande expédition de secours. Debout sur le pont balayé par les embruns du Sublime Destiny, de sa vue améliorée, il scrutait les brumes dans l’espoir d’apercevoir les côtes du deuxième continent de Tah’nara. En tant que guide des quatre castes, il avait fait son possible pour préparer et mener cette grande armada : plusieurs centaines de navires de toutes sortes, rassemblant l’intégralité des renforts de l’Empire Tau destinés au front de Kal’aond’wyn. Seules les garnisons, avec les effectifs restreints au minimum, étaient restées dans les cités-comptoirs de l’ouest. Aux côtés des traditionnels « tradecrafts » des kor, convertis en barges de guerre, quelques vedettes et voiliers humains affleuraient sur les eaux sombres de ce monde ; il y avait aussi plusieurs bâtiments de guerre, trouvés aux quais des colonies humaines.

Mais le gros de la flotte maritime était composé d’appareils de manufacture Cygnide. Cygnis, système peu éloigné de celui de Priam, fournissait depuis longtemps un important soutien au sept Tau de Xotes. Les autochtones avaient rapidement embrassé le Bien Suprême, et aidés des Fios, avaient mis leurs compétences au service de l’empire tau. Hovercrafts, aéroglisseurs géants, ekranoplanes futuristes croisaient sur les mers grises, virevoltant au-dessus des vagues tumultueuses. Ce ballet hétéroclites aurait presque fait oublier qu’une terrible guerre se préparait.

Sortant de la cabine, un fio de l’équipage salua l’éthéré en déclarant :

« -Les radars ont repéré les premiers promontoires, et nous accosterons probablement dans moins d’une demi-dec.

-Puissent les choses en aller ainsi » répondit Vlassad, en essayant toujours en vain de percer les nuages.

Soudain un détecteur se mit à clignoter, et le capitaine du Sublime Destiny sortit en trombe en criant :

« -Ô saint, notre sonar crépite, l’écran est recouvert d’échos ! Il y a quelque chose dans ces eaux qui fonce sur nous ! »

Vlassad se tourna vers les bateaux les plus proches, ceux que des yeux équipés d’un système de vision nocturne pouvaient encore apercevoir. La même consternation paraissait, les guerriers de feu sur le qui-vive s’avançaient à la proue tandis que les équipages s’affairaient dans les cockpits. Soupirant, l’éthéré dit :

« -Envoyez immédiatement deux subdroïdes, et donnez l’ordre à toute la flotte de poursuivre sa route. Nous ne devons pas perdre de temps. Shas’o Azer a grand besoin de soutien pour défendre les derniers camps de réfugiés.

-A vos ordres, saint. Quartier-maître ?

-Subdroîdes 1 et 2 lancés, capitaine. Contact dans deux centi-decs. »

Sur les écrans de contrôle, tous pouvaient suivre la progression des sondes. Il n’y avait que du noir, de l’ombre, de la suie, et quelques glarags effrayés qui refluaient. Soudain, l’écran du premier drône s’obscurcit tout-à-fait, puis il n’y eut plus qu’un voile de parasites.

« -premier subdroîde perdu, capitaine ! Mais que… »

La caméra du deuxième robot-explorateur filmait un spectacle, tel qu’aucun des spectateurs n’en avait jamais vu. Une forme noir, ténébreuse, se coulait dans l’eau, comme un calmar gigantesque, étirant de longues tentacules fluorescentes, lançant des arcs éléctriques dans les eaux glauques de l’océan. La créature, finissant de broyer le premier des robots entre ses machoires d’acier, pivota et se précipita sur le deuxième éclaireur avec une vitesse inouïe, pulvérisant sa cible. L’écran se couvrit à son tour de parasites et le fio bredouilla :

« -Deu-deuxième subdroîde perdu, ca-pitaine.

-Par tous les vzurns de Ma’rlun, jura ce-dernier, mais qu’est-ce que c’était ?

-Dites à tous les bâtiments de stopper net ! intima l’éthéré ! Branle-bas de combat ! Que les guerriers se tiennent prêt ! »

Les ordres fusèrent de navire en navire, à travers le brouillard étouffant ; bientôt les formations de combat se rassemblèrent, et deux hovercrafts vinrent de part et d’autres du Sublim Destiny, affins de lui assurer un appui feu conséquent.

Lentement, une masse rocheuse émergea des flots. Tel un rocher monumental, la chose montait à l’assaut du ciel, rejetant des tourbillons d’écume, et projetant sur les vaisseaux de guerre des gerbes glacées. Le récif fantôme s’avançait, fendant les vagues, sans le moindre bruit. Sa surface luisante se recouvrait de coquillages difformes enchevêtrés autour de piques d’acier, de lumières d’un vert lugubre, réfléchissant la lueur des projecteurs des taus. Un sourd grondement sortit des entrailles de la chose, tandis que deux longues pinces sortaient droit des abysses pour crever à leur tour la surface. Deux énormes mâchoires au bout de tentacules articulés, claquant dans le ciel menaçant.

Personne n’eut besoin de donner d’ordre. Les guerriers de feu terrifiés tirèrent instinctivement sur la bête, tandis que les cannonières et les lance-missiles s’activaient dans un bruit déchirant. L’aun ne pouvait le voir, mais il entendait et savait que sur toute la ligne de front, d’autres mosntres abyssaux avaient surgi. Bientôt les eaux bouillonnèrent, fumèrent, tandis qu’une marée de créatures squelettiques aux yeux caves et brillants d’un vert pâle montaient à l’assaut des coques des navires. Poussant des cris d’outre-tombe, les spectres se jetaient sur le pont, bondissaient hors de l’écume pour atterrir sur les guerriers de feu. Vlassad saisit à deux mains sa lame de duel et se défendit de son mieux, fendant en deux les bêtes fondant sur lui. Les shas subissaient de terribles pertes et reculaient, leurs camarades mouraient déchiquetés sous leurs yeux et le courage les abandonnaient. Le jeune éthéré sentit aussi une vague de panique monter en lui, mais il savait qu’il ne devait à aucun prix perdre son sang-froid. Surpassant sa terreur, il ordonna aux survivants de l’équipage de se rassembler à la poupe.

Les canons des embarcations voisines délivrèrent toute leur puissance sur l’énorme mastodonte aux pinces acérées. Mais la douleur lui était inconnue, et c’est avec une énergie redoublée qu’il se jeta sur les hovercrafts pour les briser comme fétus de paille.

Les hordes de charognards montaient des profondeurs pour entailler la coque, déchiquetant les tôles et la perçant comme du gruyère. Bientôt le Sublime Destiny sombra lentement dans la mer. Les eaux noires montaient, montaient, et les monstres terrifiant s’enhardissaient, attrapant les shas par les jambes et les entraînant dans la mer. Vlassad frappait à gauche et à droite, sans s’arrêter. Bientôt un monticule de corps abattus s’entassa à ses pieds, tandis que le vaisseau coulait. L’éthéré était seul désormais. Les soldats sur les navires voisins ne pouvaient plus rien pour lui. Les canons à impulsion criblaient la surface des vagues, renvoyant dans leurs tombes les abominations, mais l’eau même n’était plus qu’un amas de bêtes serrées les unes contre les autres, grouillant et sifflant. Les dernier shas emportés par les créatures avaient été dépecés avant même d’être précipités dans la masse fourmillante des carnassiers métalliques. Vlassad ne pensait plus. Il se battait pour vivre, il se battait pour survivre ; l’eau monta à ses pieds, et des pinces aiguës comme des tenailles lui entaillèrent les chevilles. Une créature voulut lui sauter au visage, gueule ouverte, et fut coupée en deux par la lame rapide du vénéré, mais l’eau lui monta au genou et des dizaines de mains charnues lui saisirent les jambes, le tirant dans l’élément gluant. Réprimant un cri de douleur, tentant d’oublier la souffrance qui le brisait, il frappa encore au hasard. Au milieu de la tourmente de sifflement et de vent, l’éthéré crut entendre le bruit de propulseurs. Les griffes le lacéraient de toutes parts à présent, découpant son corps tenaillé. Levant les yeux vers le ciel ténébreux, Vassad vit encore une forme plonger sur lui, avant que son corps ne s’enfonce tout entier dans l’océan.

Des cahots, des tressautements terribles, et un ronronnement assourdissant ; Vlassad se passa une main fiévreuse sur son visage meurtri. Une longue balafre sanguinolente le défigurait, et une douleur insurmontable lui vrillait le cerveau. De tout son corps déchiré fusaient des souffrances inexprimables, comme si chaque membre hurlait, torturé par les blessures. L’éthéré ouvrit les yeux et les referma aussitôt, car la lumière lui était insoutenable. Il voulut se lever, mais deux mains le plaquèrent sur sa couchette tandis qu’une voix féminine ordonnait :

« -Non Très-vénéré, restez couché. Je vais chercher du paradroguine. Reposez-vous. »

Vlassad ne répondit rien ,il était trop épuisé. Le bruit incessant et les secousses lui faisait souffrir le martyr. Une profonde défaillance le prit, il tombait, tombait… Une odeur âcre lui monta au front tandis que l’on lui versait dans la bouche un liquide glacé. La boisson était infecte, mais l’éthéré savait qu’elle était nécessaire. Quand les médecins commencèrent à opérer ses plaies, il ne sentit plus rien. A présent calme et détendu, Aun’ui Tara’l murmura :

« -Fio’vre Azer Tiran’o je suppose ?

-C’est moi-même, répondit la tau d’une voix douce, mais ferme. Ne vous en faites pas, vous êtes en de bonnes mains.

-J’ai entendu parler de vous, Fio’vre. Il paraît que vous faites un excellent travail.

-J’accomplis mon devoir, répondit-elle. Mais lorsque j’opère je suis seule maître, et je vous demanderai de pas parler. J’ai besoin de concentration.

-Suis-je donc si mal en point ?

-Assez, avoua t-elle ; en fait je me demande encore comment vous-faites pour ne pas sombrer dans l’Oubli.

-Je suis un éthéré » répondit-il, avant de s’évanouir sous l’emprise des drogues.

La chirurgienne jeta un regard à ses assistants : opérer un aun était une opération terrifiante pour un tau, mais Tiran’o était décidée à sauver le guide de Tah’nara, au risque d’encourir les foudres du Fio’vatra.

Vlassad avait plusieurs côtes brisées, un bras démis, et chacun de ses membres n’était plus qu’une plaie sanglante empourprant les bandages mis à la va-vite. L’éthéré, apaisé par la potion narcotique, respirait faiblement, son rythme artériel déjà faible baissait de manière alarmante. Tiran’o ordonna à l’un de ses aides de brancher le cœur auxiliaire et d’administrer à leur illustre patient plusieurs doses de lymphogène a en intraveineuse. Heureusement, l’hovercraft Holy Guardian était le plus gros vaisseau-hôpital de Tah’nara, et tout le matériel moderne était disponible pour réaliser les traitements. Aidée de ses apprentis, Azer Tiran’o commença alors de retirer les pansements de l’aun. Ils avaient été placés dès que Vlassad avait été mis hors de portée de l’ennemi, pour stopper l’hémorragie, et il fallait maintenant nettoyer les plaies. La chirurgienne frissonna en retirant des déchirures dans la chair les saletés incrustées : ces créatures des abysses ne se contentaient pas de lacérer leurs proies, mais elles répandaient également acide et bactéries dans les meurtrissures. Un des médecins entreprit alors de transfuser dans les veines de Vlassad plusieurs caméras-lasers, tandis que les sérums AV9 - vaccins d’Anti-Virulence classe 9 – étaient injectés dans le corps moribond. A l’aide de pinces sophistiquées et de ses deux drones opératoires, Tiran’o entreprit de retirer une à une des plaies, les centaines de petites sphérules dentelées en métal qui s’y étaient immiscées. La tâche allait être longue.

Assis sur une autre couchette à quelques mètres, shas’ui Cygnis Lum’ir regardait avec anxiété les Fios s’affairer. Le guerrier de feu était devenu manchot et borgne depuis qu’il avait réussi à sauver Vlassad des griffes des créatures marines. Il était en exo-armure XV15 et avait plongé droit sur l’aun, au moment où il allait disparaître. Il était parvenu au prix de terribles blessures à l’arracher aux griffes des monstres métalliques. Seuls ses propulseurs lui donnèrent assez de force pour plonger dans la masse et en ressortir, tenant le Très-Vénéré contre lui. Mais les serres griffues des créatures avaient alors fouaillé dans son casque, brisant les systèmes intégrés et enfonçant les composants dans l’œil droit du shas, tandis qu’une mâchoire fluorescente s’était refermée sur son bras droit et l’avait arraché d’un coup de dents. Lum’ir ne regrettait rien, car il avait sauvé leur guide à tous. Mais pour combien de temps ? Et s’il survivait à ses blessures, l’aun pourrait-il les mener à la victoire ? L’armada de secours avait subi de lourdes pertes avant de pouvoir accoster, et une traversée dans l’autre sens n’était plus envisageable. L’évacuation des civils allait s’avérer bien plus difficile que prévu – et la guerre bien plus longue.

Modifié par Shas'o Benoît
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  • 1 mois après...

Ouf ! Que d'émotion mais que d'émotion ! Le pauvre petit garde pommé qui se fait sauvé par un Space Marine qui se fou complétement de son existance...

L'Ethéré sortis des eaux par un Shas'Ui qui va devoir continuer son existance avec un oeil et un bras bionique... fantastique !

Le passage sur la lutte de l'Aun était quand même super bien !

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Bravo Benoit, tu est vraiment très perséverant, surtout continue sur ta longue lancé. :crying:

Je suis le récit depuis les débuts et j'avoue que ca évolue vraiment beaucoup, et bien, j'en perd presque le file tant il se passe de chose. :D

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Merci à vous vaillants fans, une suite pour récompenser votre patience ! :D

Pyyrus, plongé en pleine méditation devant la statue terrifiante du Duc du Changement, au Cœur de Mille-torches, dût s’arracher à sa contemplation car l’heure avançait. Drapé dans son manteau barbare, aggrégat de fourrures diverses aux couleurs chatoyantes, il se dirigea fermement jusqu’à la salle de téléportation. Quelques adorateurs le suivaient en murmurant des chants à la gloire de Tzeench l’omnipotent, tandis que les rares psykers encore présents se concentraient pour l’incantation. Pyyrus avait glané dans tout le système autant d’humains sorciers que possible, arpentant chaque monde pour y découvrir les élus des puissances de la Ruine. Mais les initiés aux pouvoirs warp ne pouvaient rester près du champ de bataille, aussi les avait-il presque tous envoyés dans les catacombes de la ville souterraine. Là, plongés dans des transes incessantes, ils louaient le dieu du changement…

Le sorcier du chaos, martelant régulièrement le sol de son sceptre crépitant d’étincelles miroitantes, monologuait tout en marchant :

« -Ils vont bientôt arriver, et les pirates noirs aussi… Plus que quelques jours et nous seront fixés. Hum, pas fameuses, ces dernières nouvelles ? Du reste, il y a ces traîtres. Honni soit le faux empereur ! Beadran arrive, et nous l’accueilleront comme il se doit. Quelques jours… Le Big boss ork est là, ils s’arrangeront… »

La salle de téléportation était une énorme grotte dont la voûte arquée reposait sur de nombreux piliers de basalte. Nul besoin de flambeaux en ce lieu, car la sorcellerie dansait sous les arches de pierre, dilatant l’air dans une sarabande de lumières aveuglantes. Au centre de la salle, portée par les cantiques des hérétiques, une sphère éclatante grandit, d’abord tête d’épingle perdue dans la mer des vents du warp, puis globe de feu, et enfin explosion d’un éclat éblouissant. Plusieurs psykers s’effondrèrent sur el sol, toute énergie absorbée dans leur effort d’invocation. Pyyrus, à peine ébranlé, caressa de ses griffes démesurées les pierres rouges ornant son sceptre et lança :

« -Salut à vous, Beadran Hilias, Grand Maître des Mystic Summons ! »

L’énergie se dissipa dans un crissement strident, tandis que le globe lumineux prenait forme sous l’apparence de onze corps démesurés : Beadran et ses gardes du corps personnels, dix obliterators dans toute leur terrifiante gloire, se tenaient à présent sur le dallage noirci du caveau. Elevant son bras droit tentaculaire, le Seigneur du Chaos salua brièvement son Sorcier en grommelant :

« -Quelles nouvelles, Pyyrus, et comment se profile la guerre ?

-Suivez-moi, maître, et vous saurez. On s’intéresse à la tournure des événements, c’est certain. On va bientôt être fixé. Poussez-vous, larves, nous n’avons plus besoin de vous pour l’instant ! Aboya t-il aux psykers désemparés. Retournez prier le Duc du Changement, qu’il nous épargne des souffrances et nous guide à la victoire ! »

Débarrassé de ses suivants, le sorcier mena ses hôtes jusqu’à une autre pièce, passé une haute volée de marches taillées dans la roche. Sitôt franchi le seuil de la large salle, Pyyrus pointa son bâton enferré de gemmes sur le centre du sol. Un éclair en jaillit puis se lova en une sphère étincelante, se chargeant peu à peu de couleurs. Le sorcier s’approcha devant la projection flamboyante et commenta :

« -Cette sphère est une vision dans votre esprit, ô maître, comme lors du conflit de Kromlech, vous vous rappelez ?

-Evidemment, pour qui me prends-tu ? Projections de l’esprit, peuh ! Cesse tes enfantillages et venons-en au fait ! »

Pyyrus esquissa un sourire : malgré les menaces de son supérieur, il ne se sentait pas le moins du monde intimidé : après tout, Beadran ne pouvait se permettre d’occire le plus puissants des Sorcier du chapitre : la colère de Tzeench serait immédiate, et la perte irremplaçable. Soudain Pyyrus réalisa que si le Seigneur du Chaos le passait par le fil de son épée, son âme serait définitivement perdue : un met de choix pour les démons de l’Immaterium, voilà ce qu’il deviendrait, et plus rien ne pourrait le sauver ! Contrairement aux autres chapitres renégats, les Mystic Summons attachaient un grand prix à leurs âmes, et tremblaient à l’idée de se faire dévorer par les puissances du warp… C’est pourquoi ils les servaient avec d’autant plus de zèle.

Reportant son attention sur son sortilège, Pyyrus déclara :

« -Les nécrons sortent de toutes parts, c’est comme si cette planète était une nécropole géante. Bien que la chose puisse paraître impossible, au moins une cité nécrontyr doit être dissimulée ici même…

-C’est terrifiant ! Si nos soupçons s’avèrent exacts…

-…ils se trouvent là même où Il dort, tout à fait. Hélas nos prévisions, de jours en jours, ne cessent de se confirmer. J’ai appris il y a quelques instants à peine que les seigneurs nécrons avaient récolté sur toute la surface de ce monde des écrits gravés sur les mégalithes.

-Les mégalithes ?

-Oui, de nombreux monuments nécrons, des obélisques et des sanctuaires abandonnés jonchent les déserts de Tah’nara, surtout à l’ouest d’ici, jusqu’à la mer.

-Il aurait fallu commencer par les détruire ! Que faisiez-vous, vous et vos suppôts ?

-Cela prend du temps de convertir ces humains ! D’autant plus que les colonies sont bien défendues et rigoureusement endoctrinées, et certaines tombent même sous l’influence de xénos…

-Les taus, c’est cela ?

-Oui, maître. Cependant, leurs installations sont encore toutes récentes. Elles ne tiendront pas face à cette marée nécron.

-Vous n’avez pas répondu entièrement à ma question : pourquoi ne pas avoir effacé ces inscriptions sur les vestiges, avant que ces maudits ne les retrouvent ?

-Impossible, à peine avais-je commencé à les étudier que les premiers groupes de nécrons ont surgi des entrailles du monde pour nous en chasser. Et quant à les supprimer… Nous avons réussi à en miner plusieurs, mais cela n’a pas suffi à ralentir leur avance.

-Vers quel point convergent-ils ?

-Ici, répondit Pyyrus en pointant de son sceptre un point perdu au milieu de la plaine à l’ouest. En fait, juste sur les ruines d’une cité que les taus venaient de construire ; ironie du sort, c’est également là que les orks ont débarqué, mais ils ont lâché pied pour se replier au nord. Quand aux Iron Hands…

-Des Iron Hands sont ici ? »

Beadran crispa ses quatre longs tentacules sur la garde de Scaelixia, son épée démon, et dit :

« -Il faut exterminer ces traîtres, ou nous ne réussiront jamais à enrayer les projets nécrons !

-C’est que… Exploz Massakr est venu, rappelé par mes soins, et peut-être lui et sa horde pourraient… »

Le Seigneur du Chaos se retourna vers le psyker : d’un seul geste, il avait dégainé sa lame et l’avait pointée sur le heaume ténébreux du sorcier :

« -N’attendez plus rien des orks, Pyyrus ! Je prends personnellement en main cette affaire ! Tous ces efforts ne seront pas perdus pour rien ! Rassemblé tous les humains que vous aurez pu rallier à notre glorieuse bannière, et rejoignez-moi immédiatement à l’est d’ici, au pied des montagnes.

-Que comptez-vous faire ?

-Débarquer définitivement avec nos cinq premières compagnies. Les autres resteront en orbite, pour repousser les reliquats tyranides, et nous couvrir contre tout renfort inopiné de nos adversaires. Et alors, nous marcherons droit vers la côte. Que pourra une seule compagnie de ces fils du faux empereur face à près de quatre cents de nos frères déterminés ?

-Rien, ô maître.

-Tout sera terminé avant demain matin. Où en sont les pourparlers avec les pirates ?

-Cet Erogaad est plus rapace que jamais. Il réclame l’immunité dans le secteur et le droit de garder pour lui tous les esclaves que nous tirerons de cette guerre.

-Soit, soit. Promettons, nous lui règlerons son compte après cette affaire ; l’important est qu’il marche avec nous le moment venu.

-Il n’est pas dénué de sens, et se méfiera toujours de nous.

-Peu importe ! Qu’il nous haïsse, pourvu qu’il nous aide ! Et ce dans son intérêt aussi ! Si cette Chose se réveille, nous ne serons pas les seuls à nous lamenter.

-Et que fait-on pour Exploz Massakr ?

-Relâchez-le, qu’il rejoigne les siens. Ils ne nous gêneront pas de toute façon. Et le désordre qu’ils représenteront ne nous sera que profitable. Ils occuperont bien encore un moment les nécrons. Bon, à nous mes frères ! Chasse à l’homme ! »

Les dix obliterators, le regard rivé sur leur Seigneur, fendirent leurs visages distordus d’un sourire mauvais ; Beadran les menait à la guerre !

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  • 2 semaines après...

Wahou ! J'adore !

Moment fantastique, car on attend maintenant la grande bataille... la bataille FINALE !

Mais depuis que je t'ai rattrapé, attendre les nouveaux chapitres deviens extrêmement long :lol: !

Shas'O O'res Ko'Vash Shi Mont'Ka Kais "Impatieeeeeeent !"

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Héhé, pas encore la bataille finale, en fait, mais déjà une belle bataille. Pour ce qui est du chapitrage, il est complètement décousu, c'est vrai. QU'à cela ne tienne, on passera bientôt au chapitre IV. Maintenant, place aux larmes et au combat !

C’est un ciel rougi qui accueillit l’armée des Puissances de la ruine, massée sur les pentes volcaniques des montagnes de Tah’nara. Les cinq premières compagnies des Mystic Summons, arborant chacune leur bannière votive, guidées par des sorciers terrifiants dont les chants hérétiques montaient dans l’air poussiéreux, s’étalaient devant la plaine et les rochers du continent. Loin au nord, entre les dunes et les pitons de basalte, le camp des Iron Hands reposait, hors de vue. Autour des space marines, de nombreux colons récemment convertis, esclaves, soldats renégats, fermiers, techniciens, tous les traîtres à l’Impérium de ces régions s’étaient massés, abandonnant leurs avant-postes ou leurs comptoirs pour répondre à l’appel de Tzeench, seigneur du changement.

Beadran Hilias, accompagné de ses fidèles obliterators, donna le signal du départ, et toute l’armée partit sur les sentiers sableux, au rythme des mélodies maudites ; chaque incantation réveillait un peu plus le pouvoir du warp, et les humains rassemblés, courant aux côtés des fils honnis de l’Empereur, voyaient presque la réalité se déformer sous les oscillations de l’Empyrean. Pyyrus, marchant juste derrière le Seigneur du chapitre, dirigea les mélopées de sa voix sépulcrale, et son bâton maudit traçait des arabesques dans le ciel. Les deux réalités se déchirèrent pour se mêler, ouvrant le passage à des entités de l’au-delà ; plusieurs Mystic Summons furent possédés par des créatures innommables, et se changèrent en bêtes tentaculaires assoiffées de sang. Des démons mineurs, créatures difformes et changeantes, prenaient forme sous des apparences hallucinantes, courant d’un bout à l’autre de l’immense colonne. Les forces du chaos s’avançaient à un rythme démentiel, abandonnant derrière elle les malheureux qui ne marchaient pas assez vite. Ceux des colons qui s’arrêtaient, épuisés, étaient tourmentés par des entités du warp suscitées par les psykers, de sorte que tous se remettaient en marche ou mouraient.

Le frère Terchigus, qui avait reçu la responsabilité de la flotte de guerre Iron Hands, ne tarda pas à reconnaître les vaisseaux signalés dans le secteur : il ne faisait plus le moindre doute qu’une expédition des Traîtres avait été envoyée sur Tah’nara. Les croiseurs space marines, orbitant autour du monde rocheux, avaient rapidement analysé les images enregistrées par leurs détecteurs : les intrus arboraient sur leurs coques de larges roues dentelées, des icônes d’yeux maléfiques et autres symboles impies à la gloire des dieux sombres.

Les bouillants fils de l’Empereur ne tardèrent pas à se décider : ces hérétiques allaient devoir subir le courroux du chapitre ! En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, la flotte entière, croiseurs, escorteurs et barges se dirigea vers les nouveaux-venus dans le but avoué de leur faire sentir la puissance de l’Impérium en action.

Quand le soleil fut au zénith, l’armée du chaos arriva en vue du campement Iron Hand. Beadran hilias avait prévu une tactique simple et efficace : détourner l’attention ,engluer l’adversaire puis le frapper au cœur, pour l’achever ensuite. Donnant rapidement ses ordres, il observa l’armée hétéroclyte qu’il avait rassemblée : guerriers surhommes, abhumains, renégats et démons pêle-mêle, pour la gloire de Tzeench ! Il ne laissa que quelques minutes de répit au humains épuisés, le temps de donner à ses quatre compagnies les ordres de mission. Dégainant Sca elixia qui s’enflammait dans le ciel d’un halo doré, il ébranla sa horde et chargea en joignant sa voix, aux mélodies entonnées par les sorciers.

Aroyd Operatum, grâce à son sens de la vue surdéveloppé, observait l’armée du chaos s’approcher à une allure affolante. Serrant et desserrant machinalement les griffes crochues de son poing énergétique, l’officier se retourna vers les survivants du chapitre : après la bataille contre les nécrons, la compagnie avait fait un bilan lourd de ses pertes. Trop lourd. Cotizer, en sa qualité d’apothicaire, l’avait réussi à sauver qu’une trentaine de glandes progénoïdes, qui se trouvaient maintenant à l’abri, dans un entrepôt souterrain creusé quelques jours auparavant. Le camp des space marines s’était mué au fur et à mesure en une forteresse bien fortifiée, entourée de lignes de barbelés, de murs de béton et d’un réseau de tranchées de deux mètres de haut. Le centre de la base était occupé par plusieurs bâtiments cconstruits des mains mêmes des space marines, ainsi que de leurs serviteurs. Plusieurs baraquements, des entrepôts, une salle de commande et plusieurs caves. Quelques bunkers avaient été bâtis autour de la piste, sur laquelle les chars étaient rangés, armés, revus de neuf, prêts à faire feu. Mais ce n’était pas le matériel qui faisait défaut. C’était les effectifs.

Soixante Iron Hands étaient encore en état de se battre. Cinq terminators dont l’officier assurait personnellement le commandement. Quatre scouts avaient survécu, et Sephir, le tout jeune sergent, répondait d’eux. trente guerriers tactiques obéissaient à Cotizer, qui avait dû soigner nombre d’entre eux pour les arracher à la mort. Dix autres, aux commandes de whirlwind et de prédators, entendaient faire payer aux ennemis de l’humanité la mort de leurs frères. Burtox pour sa part, avait rassemblé les dévastators, les vétérans et les space marines d’assaut encore débout pour former un corps d’élite polyvalent, idéal pour défendre une position fortifiée.

Presque la moitié de ceux débarqués avait péri, et nombre de ceux encore vivants ne valaient pas mieux. Cotizer avait fait des miracles, épuisant jusqu’aux dernières doses de calmants et d’hypnosoins. La totalité des membres bioniques des réserves avait été fixée en sus et place des trop nombreux bras et jambes perdus. A peine quarante des survivants disposaient encore de toute leur lucidité et de toute leur agilité. Plusieurs même ne tenaient plus le coup que grâce à des perfusions continues d’anesthésique, et les mains et pieds robotisés, greffés à même la chair en pleine bataille, les faisaient souffrir atrocement, pourtant pas un ne bronchait. Aroyd était fier de ses frères, immensément fier. Mais cela ne les sauverait pas hélas… La bravoure seule ne comptait pas dans cet univers impitoyable…

Les explosions des missiles et des roquettes catapultées à des centaines de kilomètres par secondes zébraient le noir profond de l’espace, arrachant aux vaisseaux des deux flottes de smorceaux de tôle et des pans entiers de la coque, dans des brasiers gigantesques, vite estompés par le vide absolu. Il n’y avait pas un appareil qui n’ait à subir des dégâts considérables, quand les carlingues n’étaient pas pulvérisées par les tirs effroyables ; sitôt arrivés à portée de tir, les deux belligérants avaient fait preuve de toute la violence et de toute la férocité dont leurs armes étaient capables, ne laissant jamais une tourelle se taire. Les deux formations se croisèrent en silence, déversant sur leurs flancs des déluges de feu et d’acier. Secoués par des tressautements formidables, il n’y avait pas un navire de guerre qui ne soit sur le point de se disloquer sous les coups terrifiants des canons lasers et des fusées de mort.

Emportées par leur élan, les deux flottes s’écartèrent, prenant de la distance. Les immenses cathédrales gothiques virèrent alors de bord, grinçant de toute leur armature, puis se placèrent à nouveau en formation d’assaut, prêtes à un nouveau passage de destruction. Il n’y avait plus dans leurs sillages que des débris et des ruines des appareils désintégrés, dont les reliquats encombraient le champ de bataille. Fonçant sur les épaves de toute la puissance de leurs moteurs, les space marines réarmaient leurs canons.

Un possédé de Tzeench bondit au-dessus des tranchées, droit sur l’officier Iron Hands qui l’accueillit avec une tirade rapide de son pistolet plasma, mais le monstre semblait ignorer les projectiles ionisés, et seul un rapide coup de son gantelet dans le crâne de la créature sauva la vie d’Aroyd Operatum. Marcus Vinceas, progressant derrière son supérieur avec les huit terminators encore en vie, tirait sans relâcher la gâchette de son bolter. Une bande de renégats de la garde impériale déboucha au coin du passage, une salve impitoyable faucha les corps sans protection et ouvrit la voie vers le cœur du campement ; piétinant les cadavres des mourants, les Iron Hands arrivèrent à un croisement. Un groupe de Mystic Summons montait à l’assaut de la colline, arrosant les moindres ouvertures dans les bâtiments d’une pluie de fer. Un tir lointain retentit, et le projectile mortel d’un vindicator explosa en plein sur le groupe des traîtres, navrant la plupart. Tirant méthodiquement surceux qui remuaient encore, les Iron Hands reculèrent encore, ignorant la clameur dantesque qui montait des lignes en contre-bas.

Sephir, l’arme au poing, luttait de son mieux pour repousser la marée de démons lugubres déferlant sur la colline ; les monstres traversaient les barbelés sans le moindre cri et se jetaient sur les défenseurs, comme si les bolts n’avaient pas d’effets sur eux. Les quatre autres scouts avaient déjà rendu l’âme, déchirés par les griffes démoniaques, et Sephir commençait déjà à croire son heure venue. Deux space marines d’assaut arrivèrent, armés d’épées énergétiques. Lachant des grenades frag sur les assaillants, ils découpèrent les chairs maudites, permettant au sergent de se replier, puis s’envolèrent en s’arrachant à l’étreinte mortelle des entités, ne déplorant que de profondes blessures aux jambes.

Beadran Hilias abattit son glaive maléfique sur un autre space marine, et l’esprit du fils de l’Empereur fut aussitôt dévoré par Scaelixia. Chaque coup porté renforçait le pouvoir de l’épée qui grésillait de bonheur, tiraillant sur les quatre tentacules en réclamant toujours plus d’âmes à boire. Une douleur lancinante vrillait l’esprit du seigneur du Chaos, et seules les psalmodies de Pyyrus, debout derrière lui, lui permettaient d’échapper à la possession démoniaque. Regardant avec dégoût, crainte et admiration la lame dégoulinante de sang chaud, Beadran chargea un bunker qui défendait la voie principale du campement. D’un coup de son bras-marteau gauche, il brisa le plastacier aussi facilement que du verre, tandis que les obliterators éventraient les flancs de la construction. Les deux Iron Hands postés à l’autocanon tirèrent avec frénésie sur les gardes du corps monstrueux, réussissant à déchiqueter la tête du golem vivant le plus près, mais Scaelixia s’enflamma dans l’obscurité du blockhaus, buvant avec une avidité insatiable les âmes des défenseurs acculés. Ricanant comme un dément, le seigneur dévoué à Tzeench mena ses suivants jusqu’au centre de la base, tuant et fauchant sur son chemin. Ils arrivèrent devant une large bâtisse de laquelle montait une antenne parabolique. Le centre de la forteresse. Privés de tout moyen de communication, les Iron Hands seraient perdus. Bondissant comme un fou furieux, Beadran brisa la clanche de la porte d’acier de son poing gauche, quand un predator apparut au coin de la rue, rivant son canon sur lui… La décharge secoua le seigneur qui s’écrasa dans la poussière âcre, à moitié brisé par le tir de laser qui venait de traverser son flanc. Mais sa cape ensorcelée avait protégé son corps, qui était le réceptacle futur d’un démon majeur. Les obliterators guidés par Pyyrus s’attaquèrent au blindage du char qui disparut bientôt dans une gerbe de flammes ardentes. A peine roussis par l’incendie dévastateur, ils suivirent leur guide déjà relevé, qui enfonçait Scaelixia dans la porte blindée, découpant le métal renforcé comme du beurre. Quand ils resortirent quelques secondes plus tard, le bâtiment l’était plus qu’une torche géante, crépitant dans un feu rouge et or qui dévorait le ciel bleu.

Beadran, quelque peu apaisé et sentant le sang couler de son corps disloqué, fit un signe de tête à Pyyrus et tous redescendirent vers la plaine, tuant distraitement les space marines qui se retrouvaient sur leur route. Pas de doute que ces serviteurs du faux-empereur étaient perdus. Plus de moyens de communiquer, des pertes énormes, et leur base investie… Il suffisait de laisser les choses suivre leur cours, et les Mystic Summons s’amuser à achever les rescapés.

C’est alors qu’un tonnerre souterrain retentit, le sol trembla, se gerça, de profondes fissures fendirent la croûte fine du continent qui vacillait sur ses bases. Aux quatre vents, des volcans éteints reprenaient du service tandis que de nouveaux cratères perçaient la surface pour déverser des nuéers ardentes et des coulées de lave dorée. La nature semblait s’être emballée, et les séismes retournaient la terre comme un tapis poussiéreux, dégageant des océans de sable brûlant. Dans cette tourmente phénoménale, Un sorcier secoué de spasmes violents courut vers le Seigneur du Chaos qui s’appuyait sur un moellon de pierre, ses tentacules retenant le sang déversé par sa plaie béante. Bredouillant d’une voix aiguë dans la tempête, le psyker s’écria :

« -J’ai reçu un message de nos vaisseaux ! Notre flotte a été sévèrement touchée, et elle s’est repliée hors du système solaire ! Ils se sont fait prendre en chasse par… »

Une pierre incandescente tombée du ciel le frappa au visage et acheva sa phrase, le tuant net. Pyyrtus regarda un moment le Seigneur du Chaos Beadran Hilias, qui sombrait dans l’inconscience. Faisant signe aux obliterators de le soutenir, il déploya toute sa puissance pour ordonner à la horde du chaos de se replier. Il fallait se rassembler à l’abri, temporiser. Eviter des pertes irréparables. Il crut d’abord que son ordre serait ignoré, mais les démons du warp s’étaient déjà pour la plupart dématérialisés, et les survivants ne purent s’opposer à sa volonté. Les escouades des Mystic Summons reculèrent à contre-cœur, évitant de leur mieux les projectiles de feu qui s’abattaient sur la colline ravagée. Quand aux renégats, tous étaient morts ou avaient déjà battu en retraite ; Pyyrus marcha à la tête de l’armée, la menant vers les contreforts escarpés du sud ; où que l’on porta le regard, les cheminées grondantes des volcans crachaient des panaches plus noirs que la nuit, les séismes malmenaient la terre, la lave coulait à flot. Pas de doute, Il se réveillait.

Terchigus regardait avec complaisance les derniers capteurs disparaître de ses écrans de contrôle : tous les vaisseaux hérétiques qui n'avaient pas fui n'étaient plus que de lointains souvenirs, carcasses fumantes errant dans la bordure orbitale de Tah'nara. La puissance des croiseurs de la flotte impériale était décidément respectable, et le vice-amiral du secteur avait eu une riche idée de faire ses grandes manoeuvres dans la région. A présent, les vingt galions survivants de la flotte impériale, dont un rétributor flambant neuf, croisaient de concert avec les barges space marines. Il allait falloir penser à remercier dans les bonnes formes cet officier compétent...

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  • 2 semaines après...

Wow !! Quel suite !!!

J'aime bien le suspense que tu laisse d'un post a l'autre ^_^

Ca donne toujours hate au suivant.

Surtout continue, j'attend la suite impatiemment. :lol:

J'ai bien hate de voir ou tout cela finira !!! :huh:

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