Fenrie Posté(e) le 9 janvier 2018 Partager Posté(e) le 9 janvier 2018 (modifié) Ces textes sont extraits du Livre de Règles Complet. Ils ont été traduits par @Ghiznuk *** DES MORTS SANS REPOS Dans la plupart des pays, les hommes sont convaincus que la mort marque la fin de leurs peines et, pour les plus honorables d'entre eux, les retrouvailles avec leurs divinités protectrices. Mais pour certains, les portes de l'au-delà sont à jamais fermées : ils se retrouvent alors condamnés à errer sur la terre, parodies macabres de leur vie antérieure. D'aucuns voient la non-vie comme une malédiction ; pour d'autres, il s'agit d'une grâce digne de louanges. Ces deux espèces sont également inquiétantes aux yeux des mortels ; combattre un ennemi immortel est en effet une bien mauvaise expérience, encore aggravée lorsque vous voyez vos camarades se redresser d'entre les morts pour lui porter secours. *** Des Dynasties immortelles Princes des temps anciens retenus en ce monde par l'orgueil et le pouvoir longtemps après que leurs corps se soient putréfiés, les rois des dynasties immortelles règnent sur les restes du plus vieil empire des hommes. On dit que des armées entières surgissent du sable en l'espace d'un moment, avec leurs gardes d'élite de guerriers squelettes ayant conservé, même dans la tombe, la discipline qui leur avait ét inculquée de leur vivant, et accompagnées de statues de pierre vivantes. Naptesh n'est plus le pays de lait et de miel qu'il fut jadis. Depuis des siècles, les monolithes en ruine et les tombes des grands pharaons n'attirent plus que les pillards ; des reliques dorées passent de main en main après avoir parcouru d'innombrables lieues depuis le mausolée de leurs anciens maîtres. Mais partout où les grandes dynasties perdurent, les morts restent sans repos, et les milliers d'années passées dans la terre ne leur ont toujours pas ôté le goût de la guerre. À présent que les territoires perdus et les objets volés les ont tirés de leur sommeil, rien n'indique qu'ils soient prêts à retourner au tombeau. *** Du Conclave vampirique Là où règnent les vampires, la puissance et la gloire n'appartiennent qu'aux immortels, tandis que les vivants sont asservis à leur insu. La rivalité entre ces immortels, dissimulée derrière le voile d'humanité dont ils se vêtent, est néanmoins meurtrière. Des guerres sont menées en secret, des pions politiques sont manipulés et des armées de serviteurs sans âme sont tirées du sol avant de s'évanouir à nouveau. Pour prospérer, les vampires ont besoin de l'ignorance des humains qui sont leurs proies, camouflant leur existence par des rumeurs et des mythes, tirant les ficelles de leurs marionnettes parmi les mortels. Il semble que depuis aussi longtemps que l'humanité existe, ces parasites œuvrent en coulisse, orchestrant les événements pour leur propre bénéfice. Leur ambition est légendaire ; les conflits entre les plus grands vampires ont déchiré des nations entières. Sans doute est-ce un de ces désastres qui mena à la création du Conclave. Selon nos sources, cette institution serait parvenue à plier ces créatures disparates à une même loi destinée à assurer leur survie. Si nous ne pouvons que conjecturer des édits et châtiments prévus en cas de transgression, une chose est sûre : les vampires sont depuis lors repassés à l'arrière-plan pour se fondre dans la brume des cauchemars qui hantent l'humanité. Modifié le 11 avril 2019 par Fenrie Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ghiznuk Posté(e) le 12 janvier 2018 Partager Posté(e) le 12 janvier 2018 (modifié) Ces textes sont extraits du Livre de Règles Complet. Ils ont été traduits par @Ghiznuk *** DES DYNASTIES IMMORTELLES *** Le désert est indifférent. Le désert est rancunier.– Nomarque Pherisis *** Les morts-vivants sont pareils à lame mal trempée : forts mais néanmoins roides. Plutôt que céder du terrain, une fois pressés, ils perdent rangs entiers.– Paladin équitain *** Sire. Il nous a paru bon de vous informer que Ferdinand Valdes a été trouvé mort hier soir, son corps grouillant de scarabées apparus d'on ne sait où. Nous n'avons toujours pas reçu la moindre nouvelle de von Üblingen.– Note du Gardien de la Société impériale d'Eichtal au Chancelier Modifié le 29 janvier 2018 par Fenrie Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fenrie Posté(e) le 14 janvier 2018 Auteur Partager Posté(e) le 14 janvier 2018 (modifié) Ces textes sont extraits du Livre de Règles Complet. Ils ont été traduits par @Ghiznuk *** DU CONCLAVE VAMPIRIQUE *** Le félon Fontaine refuse toujours de m'accorder la moindre audience. Je suis convaincue que celui-ci n'est désormais plus qu'un pantin au service de sa prétendue « reine », beauté à l'extraordinaire pâleur qui lui emplit la tête de rêves de puissance et de gloire. Nous faut la neutraliser au plus vite. – Missive de la duchesse Mathilde, ambassadrice d'Équitaine, au roi Henri, en 962 A.S., à propos du dirigeant d'Avras. Un assassin fut capturé peu de temps après, à la suite d'un attentat manqué contre l'épouse du général Fontaine *** Ayant remarqué qu'il y avait un genre de cérémonie à l'hôtel de ville, je voulus me renseigner auprès d'un tavernier local. Son visage prit un teint cireux. « Réception privée, souffla-t-il. – Vraiment ? Quel genre ? – 'Vaut mieux pas poser de questions. » Il me fixa du regard, l'air troublé. « Vous voyez, il y a certains… certains coins par ici où on… enfin, quand vous entrez, ils vont vous donner une poignée de mains bizarre. Et si vous ne réagissez pas comme il faut, ben, ils vous l'arrachent. » Il y eut un moment de silence tandis que nos deux regards se portaient sur le crochet qui lui tenait lieu de main droite. Il frémit et murmura quelque chose d'étrange, qui ressemblait à : « Saletés de maçons ».– Extrait du journal de Samuel le Pépin, pèlerin et raconteur professionnel *** Asser le Mage suprême. Tygon l'Impitoyable. Morchaal l'Invaincu. Le Grand Prêtre d'Ullor. Et maintenant, vous.– Vlad von Hammerstein, seigneur vampire de Zagvodz, se remémorant ses précédents invités. Modifié le 29 janvier 2018 par Fenrie Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ghiznuk Posté(e) le 15 janvier 2018 Partager Posté(e) le 15 janvier 2018 J'ai enfin lu le livre de règles complet Dynasties immortelles hier. À propos de l'armée de Terre cuite, on y dit qu'il s'agissait de l'armée d'un empereur humain du Tsouan-Tan « d'avant l'arrivée de l'Empereur-Dragon ». Cette petite phrase est super importante parce que ça veut dire que le Tsouan-Tan moderne et l'ancien Tsouan-Tan sont potentiellement rivaux, l'Empereur-Dragon étant considéré comme un usurpateur du point de vue des dynasties humaines ou de ce qu'il en reste. Ça peut également vouloir dire qu'il pourrait se trouver au Tsouan-Tan des partisans de l'antique dynastie humaine qui pourraient utiliser cette armée de Terre cuite contre le Tsouan-Tan actuel « officiel ». Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ghiznuk Posté(e) le 11 novembre 2019 Partager Posté(e) le 11 novembre 2019 (modifié) Elles émergent des sables du temps Texte de présentation des Dynasties immortelles sur le site Partout dans le monde, et nulle part plus que dans l’antique Naptesh, des civilisations ont inhumé leurs dirigeants pour leur permettre de perdurer malgré les siècles. Mais les morts ensevelis sous la terre, le sable et la pierre n’apprécient pas tous le repos éternel. Déterminées à reprendre possession de leurs royaumes perdus, libérées des entraves de la chair et du temps, les Dynasties immortelles sont de retour ! Naptesh n’est plus le pays de lait et de miel qu’il fut jadis. Les monolithes en ruine, les tombeaux des grands pharaons, ne sont plus que l’ombre de sa gloire passée. Mais les morts sont toujours là. Ici, comme dans les tombeaux du monde entier, des gardes d’honneur veillent toujours avec une discipline et une loyauté qui a perduré malgré leur trépas. Des statues vivantes broient tout être assez fou pour venir piller les trésors de leurs maîtres. Les milliers d’années passées dans la terre ne leur ont toujours pas ôté le goût de la guerre. Les anciens monarques ne sont certainement pas prêts à regagner leur sarcophage. ++++++++++ Traduit de L’Univers du Neuvième Âge L’antique historien Explicitus a affirmé avoir vu un jour une relique en forme de pyramidion doré, une des légendaires pierres de voûte magique des puissantes pyramides du Naptesh. Résumons le récit que fait Explicitus à son sujet : Dans le Royaume immortel, il y avait une région encerclée d’une grande noirceur ayant la forme d’un serpent : Anen, la Fin de toute chose. Dans ces ténèbres s’aventurèrent les divinités jumelles Nephet-Râ et Kitah, le maître de la Vie et la maîtresse de la Mort, qui entaillèrent la gueule du Noir Serpent et établirent ainsi le cycle de la renaissance. Leurs enfants sont Sameth, la déesse guerrière aux puissants sabres qui mène la lutte contre l’obscurité, et Hanou le dieu de la nécromancie qui bâtit le premier pyramidion, une balise pour les vertueux lors de leurs périples à travers le Voile. Cette balise fut répliquée pour d’autres pyramides, mais le savoir et les matériaux requis étaient si rares que seul un très petit nombre en furent produits. Les pyramidions font à présent partie des reliques les plus précieuses de l’ancien temps, jalousement recherchés par toutes sortes de puissances. +++ D’après la légende, la Nécromancie, le Grand Œuvre de la Mort, est né il y a des milliers d’années au Naptesh. Il s’agissait d’un art magique raffiné, consacré à la communication avec les ancêtres vénérés et au maintien des voies de la renaissance. C’est alors que survint le Grand Chacal, qui mena la guerre contre les divins pharaons. Même après avoir été mortellement blessé, Setesh se préserva grâce à son antique savoir, et maudit le pays en le liant à lui : aussi longtemps qu’il subsisterait, les âmes des Naptéens nourriraient Anen et n’atteindraient jamais l’après-vie. Face à cette situation, les dieux se virent contraints de fermer les mâchoires du Serpent à jamais, de crainte qu’il ne finît par devenir trop puissant. C’est ainsi que le peuple du Premier Royaume fut à jamais banni de l’Au-delà. Dans leur corps putréfié, réduit à de simples ossements, leur volonté demeure, et ils attendent : nobles et paysans, rois et guerriers, toujours prêts, dans leur immortelle ignorance et leur damnation éternelle, à poursuivre la lutte malencontreuse contre les formidables actions du Grand Chacal. – Livre de l’Éternel Retour, par Erichtho Ubaïd, sorcière et nécromancienne avrasienne +++ On ignore toujours comment la civilisation naptéenne prit fin. Peut-être un quelconque cataclysme, ou une transformation progressive de la terre, à mesure que le désert avançait d’année en année. On sait peu de choses des évènements qui ont suivi la guerre civile : en effet, les chroniques s’interrompent subitement, sans que l’un ou l’autre camp ne proclamât sa victoire. Certains illustres historiens ont émis l’hypothèse qu’une partie de la population émigra du pays mourant, surtout en direction de la Glaucie et des autres rivages de la Mer médiane, où l’on observe effectivement l’influence considérable du Naptesh sur la jeune civilisation myrane et sur les tribus qui ont donné naissance au Qassar. D’autres présument que les nomades vivant dans le désert qui recouvre le Naptesh actuel pourraient être les descendants du royaume originel ; après tout, ils semblent être les seuls humains aptes à traverser ce désert et à en sortir vivants. On trouve néanmoins communément, parmi les racontars faisant état d’armées de squelettes, peu dignes de l’attention des érudits qui se respectent, l’idée curieuse selon laquelle les morts collaboreraient avec ces nomades, qui les serviraient en tant qu’acolytes vivants. – Histoire du Proche-Orient, volume 1 +++ NOUS SOMMES L’ORDRE DU SOLEIL LEVANT NOUS SERVONS LA PREMIÈRE AUBE ÉTERNELLE SAMETH NOTRE REINE – LA GUERRIÈRE DU TEMPS QUI NAÎT ET RENAÎT DANS SES RÉCEPTACLES NOTRE BIEN-AIMÉE ORACLE QUI NOUS DIRIGE À TRAVERS L’ÉTERNITÉ NOUS PRATIQUONS UNE PATIENCE SANS LIMITES UN SOUVENIR SANS FIN NOUS SOMMES LE SOMMEIL DES ÂGES LES SUPERVISEURS DES NATIONS NOS YEUX SONT FERMÉS MAIS NOTRE VIGILANCE NE DORT PAS NOUS GUIDERONS LES JUSTES SUR LA VOIE PRÉVUE NOUS FERONS PART DE NOTRE SAGESSE À NOS ENFANTS SUR TOUTES LES TERRES NOUS RETROUVERONS LA LAME QUI A ÉTÉ PERDUE NOUS METTRONS ENFIN UN TERME AU GRAND FLÉAU NOUS REFERONS DES SABLES UN PARADIS ABANDONNE TOUT ESPOIR – TOI QUI ENTRES ICI AU SERVICE DU FLÉAU CETTE CHAMBRE FUNÉRAIRE EST SOUS LA PROTECTION DU SOLEIL LEVANT – Inscription en hiéroglyphes naptéens, découverte à l’entrée d’un tertre funéraire en Volskaïa. Le seigneur qui y est supposément enterré est mort au moins 2 200 ans après la chute du Naptesh, d’après la chronologie spéculative. Des légendes locales affirment que ce site est hanté par une armée morte-vivante appelée « Légion des tertres ». +++ Ces êtres ne sont pas comme les autres morts-vivants. Ils font preuve d’une plus forte volonté, et obéissent à leurs dirigeants par loyauté et non par subjugation nécromantique. Il ne s’agit pas d’un groupe d’esclaves, mais d’une nation. On sait très peu de choses sur ces dynasties, qui se rencontrent sur tous les continents. Bien souvent, leur existence est écartée d’un revers de main, comme un simple mythe. Certaines régnaient autrefois sur de grands empires, d’autres ne sont que de petites armées animées par une foi aussi tenace qu’indestructible en leur devoir. Pour beaucoup, ce sont des damnés. Mais d’autres admirent leur résolution inébranlable à mener leur bataille éternelle, revenant constamment défendre leurs terres, leurs tombeaux… et les éventuels secrets qu’ils protègent. Certains spécialistes sont même d’avis que, dans cet état d’immortalité, les plus anciennes nations humaines dirigent en fait le sort des nations plus jeunes, contribuant à la chute ou à l’essor des civilisations qui leur ont succédé. +++ J’ai traduit la stèle gobeline, ou du moins, les fragments que j’en ai trouvés. Il semblerait qu’une ville gobeline ait été bâtie à la frontière du territoire naptéen. Un jour y survint un pharaon fort âgé dont le nom peut être interprété comme signifiant « l’Ami immortel du désert ». Curieusement, le fragment fait état d’une sorte de compromis ou de pacte passé entre le darrmu gobelin et ce pharaon. Plus loin, il mentionne un siège prolongé de la ville gobeline par un autre pharaon, qui faisait la guerre au premier. Comme nous savons avec certitude que cette stèle n’est pas plus vieille que l’Âge de la Guerre, qui s’est ouvert au moins mille ans après la guerre civile naptéenne, elle confirme le caractère perpétuel, sans fin, de ce conflit légendaire que se livrent constamment les pharaons de diverses dynasties pour le contrôle des corps, des âmes et des anciennes reliques nécromantiques prenant la forme de petites pyramides dorées, cruciales à la perpétuation de leurs armées mortes-vivantes ; du moins d’après ce que les gobelins en ont compris. La stèle mentionne également une arme dénommée le « Kopesh de Sameth », un trésor égaré, censée être la seule chose capable de mettre un point final au combat entre pharaons ennemis. – Lettre signée par Jeanne Bulzoni, excavatrice renommée Modifié le 26 septembre 2022 par Ghiznuk Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ghiznuk Posté(e) le 26 septembre 2022 Partager Posté(e) le 26 septembre 2022 (modifié) Les crocs derrière le masque Texte de présentation du Conclave vampirique sur le site C’est dans l’ombre des cauchemars de l’humanité que se terre une menace invisible, cachée derrière le masque de la civilisation. Les maîtres de la non-vie, les seigneurs assoiffés de sang, tirent les ficelles, manipulant les morts comme les vivants, menant dans le plus grand secret leurs luttes pour le pouvoir, faisant sortir des armées entières du tombeau. Restez dans la lumière, de peur que vous ne tombiez sous l’emprise du Conclave vampirique. Ranimés par la magie noire, les tués de la veille comme les morts depuis longtemps oubliés se lèvent pour servir. D’épouvantables fantômes hantent les ruines des châteaux abandonnés, d’horribles monstres morts-vivants pourchassent la chair des vivants. Tous autant de pantins qui accomplissent la volonté des seigneurs vampires, les plus dangereuses des créatures de la nuit. ++++++++++ traduction de L’Univers du Neuvième Âge De tous les pouvoirs terrifiants dont disposent les vampires, celui de la nécromancie est le plus connu. Il faut cependant comprendre que les cadavres ne sont pas réanimés par la seule magie. La manipulation d’une telle quantité d’amas de chair ambulants est en effet un tour de force inimaginable, dont seuls les dieux seraient capables. Pour vivre, les morts ont besoin de leurs propres instincts et pulsions : pour cela, une âme doit être insufflée dans la matière. Les morts-vivants mineurs ne requièrent que des âmes simples au comportement correspondant : celle d’un simple animal domestique suffit. Plus complexe l’entité, plus raffinée l’âme requise. Les vampires et autres nécromanciens échangent entre eux des individus de valeur destinés à un usage futur, ou luttent entre eux pour se les arracher. Lorsque le besoin s’en fait sentir, ils peuvent collecter des centaines, voire des milliers d’êtres pour générer des âmes qu’ils pourront manipuler afin de lever leurs armées de serviteurs. Il existe une seconde catégorie de morts-vivants, souvent plus menaçants que tout cadavre réanimé : ce sont les âmes qui résistent à l’attraction du Voile, refusant ou incapables de le traverser. Au lieu de rejoindre l’au-delà, ces esprits conservent une attache dans le Royaume mortel jusqu’à ce qu’ils aient obtenu satisfaction, ou qu’ils en soient bannis. Formant des corps éthérés, ils peuvent traverser les murs comme les armures, aussi mortels que n’importe quelle lame. +++ Un Chasseur vint un beau jour, tôt le matin, « Suivez mes ordres, tenons les vampires au loin ». Les sages scrutèrent les parages, Les fous devinrent festin. « Ils ne respirent, ne mangent, ne meurent, Ne vieillissent – et leur magie est leurre. Mais en plein jour perdent bravoure : Pour les vaincre, choisissez bien l’heure. » « Méfiez-vous : ont don d’asservir, Privez-les du sang qu’ils désirent. Apprenez leurs secrets, leur nature dévoilée, Aux lois du sang doivent obéir. » « Ils n’entreront si point n’invitez, Visez le cœur, coup assuré. Par le fer et le feu, alliés précieux, Frappez ! Ils partiront en fumée. » « Broyez les poussières qui restent, Les grands vents vous en délestent. Enterrez-les, mais veillez : Ils reviendront, gage funeste. » « Protégez-vous, parez-vous à l’instant Des symboles divins, écus brillants. Leur regard fuit tout ce qui est béni, Le salut certain de nos enfants. » – Comptine, « L’étranger vint en ville » +++ Les vampires semblent être des prodiges de magie innée : non contents de maîtriser les Arts les plus courants, ils déploient également de nombreux pouvoirs uniques découlant de leur nature. L’illusion est un facteur commun : je comprends que leur véritable apparence est tout à fait monstrueuse, mais qu’ils ne se trouvent que rarement sans un masque. De nombreux rapports font également état d’une capacité à changer de forme et à contrôler les esprits de façon hypnotique. Leur organisme guérit des blessures plus rapidement que tout autre être mortel, bien que ce pouvoir dépende fortement de leur consommation de sang, la grande Soif qui englobe tout. Les vampires sont souvent comparés à des dieux, tout particulièrement par leurs laquais et sycophantes. Et pourtant, ils démontrent une vive antipathie envers toute divinité ou créature du Royaume immortel. Peut-être que s’étant liés de façon irrémédiable à notre plan mortel, ils ne peuvent appréhender la perspective de traverser le Voile sans en ressentir un sentiment d’horreur. Quelle qu’en soit la raison, ils éprouvent souvent un inconfort en présence de symboles religieux, certains étant même incapables de pénétrer un sanctuaire béni de leur plein gré. +++ Pourquoi parler de « Conclave » ? C’est la plus grande des innombrables énigmes concernant cette soi-disant « aristocratie de la nuit ». Les vampires sont essentiellement des prédateurs solitaires qui protègent jalousement leur terrain de chasse et ne choisissent leurs nouvelles « recrues » qu’avec le plus grand soin. Dans ce cas, pourquoi choisiraient-ils de former une alliance si complexe ? La réponse se perd entre le mythe et l’histoire. Depuis l’Âge de la Mort, des chroniques et des légendes font état de plusieurs évènements au cours desquels cette race de suceurs de sang a fini par être révélée au grand jour en conséquence de ses conflits internes, qui ne pouvaient dès lors plus échapper à l’attention des dirigeants mortels. Pour chaque récit parlant d’un vampire régnant au vu et au su de tous, il en existe deux narrant la manière dont des loges ou des lignées entières ont été exterminées par une alliance des vivants. C’est pourquoi aujourd’hui, à l’insu de la plupart des gens, les vampires composent la société secrète la plus élaborée et la plus fructueuse du monde. Ils exercent leur influence sur les naïfs et les naïves qui leur servent de pions, recrutés parmi les grands et les puissants de ce monde, et emploient les plus nobles des institutions comme couverture pour leurs loges. Ils rivalisent les uns avec les autres pour les positions hiérarchiques, le prestige et l’accès à de nouvelles couches, de plus en plus complexes, de mystère et de savoir interdit. Mais surtout, ils ne permettent jamais que leur présence devienne trop connue, et s’appliquent à semer le doute à ce sujet. La preuve de leur réussite est que, pour la plupart des gens, mes paroles seront prises pour les élucubrations d’un fou. – Ludovico di Capri, Sous la peau, 702 A.S. L’auteur a mystérieusement disparu peu de temps après la publication de son ouvrage. +++ Les vampires. Suceurs de sang. Pâles gueules. Sangsues. Croquemitaines. Ils ont autant de surnoms que j’en ai tués. Ils se cachent derrière des légendes, ils se fondent sur des racontars pour semer la peur et la confusion. Leur force et leur rapidité sont fatales : mal avisé, le chasseur qui leur fonce dessus tête baissée. La façon la plus sage est de prendre le temps de déceler leur point faible. Ce qui concerne la plupart du temps leurs associés. Je classe ces faiblesses en trois groupes : Les rivaux : tels que d’autres nécromanciens, qui sont comme des vautours tournoyant au-dessus des loups. Là où vous les voyez s’installer, vous pouvez être sûr que le véritable prédateur s’y cache. Ils sont souvent prêts à négocier pour préserver leur propre vie, avant de se carapater et de laisser le Comte subir l’épreuve du feu. Les laquais et autres esclaves : peu de chance de coopération, étant donné qu’ils préfèreront traverser la Mer brisée à la nage plutôt que de dénoncer leurs seigneurs et maîtres. Mais ils ont tendance à être passionnés, au point où cela leur fait tourner la tête, et ils commettent souvent des imprudences. Suivez-les, vous trouverez leur chef. La nourriture : c’est le facteur le plus difficile à employer. Les sangsues se croient toujours trop rusées pour être prises au piège, mais on ne vit pas pendant des siècles et des siècles sans finir par adopter une certaine routine. Si vous parvenez à découvrir quels sont les habitudes et les goûts de votre proie, vous devriez pouvoir la prendre au piège. Correctement équipé, bien entendu. – Malthius Heitmann, chasseur de vampires +++ Les nouvelles lignées sont fondées par les quelques rares individus qui parviennent par eux-mêmes au vampirisme par voie de sombres rituels. Chacune de ces lignées est dotée de traits uniques qui seront transmis à leur progéniture de génération en génération, bien que peu nombreux soient leurs rejetons qui parviendront à égaler en puissance leur fondateur ou fondatrice. Les lignées les plus actives de nos jours sont les suivantes : Sangréal De purs guerriers, qui aspirent aux plus hautes prouesses militaires, s’adonnant souvent à des duels avec les membres de leur propre confrérie. Née en Équitaine, cette lignée s’en tient à son propre code d’honneur, et se délecte de grandes batailles. Stryges Véritables cauchemars, ces vampires se repaissent de la peur qu’ils lisent sur le visage de leur proie. Plus ancienne des lignées, tapie aux marges de la civilisation, elle incarne la peur que les humains ont du noir. Les stryges sont fortement liés à leurs domaines, qu’ils enveloppent de superstitions et de légendes. Lamianes Marionnettistes, manipulatrices, araignées… Avec leur art du subterfuge et leur influence inégalés, ils se nichent souvent comme un cancer au cœur des grands empires. Agissant par l’intermédiaire d’autrui, ne se révélant qu’à l’heure du triomphe, ils emploient la beauté et le charisme comme des armes finement aiguisées. Vétala Nobles même parmi les autres Comtes de la Nuit, ils mettent un accent particulier sur l’hérédité, sans doute parce que leur lignée est une des plus jeunes de toutes. Chacun d’entre eux trouve sa place parmi les aristocrates ou les dignitaires, exerçant un contrôle sur leur domaine de façon plus ouverte et directe que d’autres vampires. C’est leur capacité à commander aux masses qui définit leur règne. – Pantelis Nicolidès, nécromancien et érudit myran Modifié le 26 septembre 2022 par Ghiznuk Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ghiznuk Posté(e) le 26 septembre 2022 Partager Posté(e) le 26 septembre 2022 Ajout du lore Vampires et Dynasties Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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