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[Multi-12] La Rodomontade de Sir Grégoire


ZibZee

Messages recommandés

Merci ^^

 

Il y a 2 heures, Maad-maaxxx222 a dit :

Pour elcarre, je me demande quel est l'oiseau sur son épaule ??

C'est inspiré des chouettes effraie pour les teintes, et sinon niveau bits c'est un petit double-tentacule d'enfant du chaos sur le corps de faucon des chevalier bretos !

 

Il y a 2 heures, Maad-maaxxx222 a dit :

Pour ton bateau, vu que tu dis qu'ils vont disparaître, pourquoi .be pas les faire trouvé une porte pour un autre monde? (Lien entre warhammer et aos?)

Je serai plutôt du genre à laisser planer le mystère :wink: À propos j'ai pas réussi à résister, j'ai déjà fait pas mal de recherches et commencé des croquis pour ledit bateau !

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Salut !

 

Chose promise, chose due :

 

Je suis encore une fois moyennement satisfait de la qualité des prises de vue mais bon... faut faire avec !

Et les photos qui vont avec ce cher M. de Moussac :

 

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Et voilà :)

J'ai également commencé les conversions de la session 3, mais je me réserve les photos pour demain soir ^^

 

Modifié par ZibZee
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Et hop, les premières photos de la session 3 !

 

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Et le mystère est donc levé sur la nature de leur rencontre au Lac aux Papillons : c'est un démon ! (mais bon, vous vous en doutiez peut-être ?)

Pour le bide, il y a deux options, j'hésite : avec ou sans petit blason pour cacher cette plaie béante que nous ne saurions voir ? J'aime moyen les gros trous comme ça. Vous en pensez quoi ? Sachant que j'ai besoin des intestins qui pendouillent pour ce que j'ai en tête en vue de la peinture, donc pas possible de les supprimer.

Il aura également un bouclier en bandoulière et un résidu de cape accroché en haut du dos.

Pour ce qui est de la peinture, il ne sera pas encore tout à fait matérialisé dans le vieux monde, et sera donc évanescent. J'ai déjà des questions à vous soumettre à ce propos, mais j'y reviendrai en temps voulu ^^

 

On continue avec le Duc Grégoire :

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Pour rappel, je lui avais préparé un archétype personnalisé :

Gilles, L'Illuminé de service" :  Lui, il vit pas dans notre monde, du genre à entendre des voix. Il a toujours l’air de raconter n’importe quoi, mais d’être convaincu d’avoir raison. On se demande toujours s’il est vraiment fou, ou si on ferait mieux de l’écouter… Et au moment où vous êtes convaincus qu’il est timbré, une de ses prédiction tombe si juste et si précisément que cela ne peut être dû au hasard. C'est l'Irlandais dans Braveheart, quoi... Il semble illuminé d'une aura, que démentent son regard chassieux et ses airs de grandiloquence malhabile. Certaines personnes ayant un don déclarent apercevoir par moment un esprit lui chuchotant à l'oreille.

 

Je me rends compte que si j'ai conservé l'idée de l'esprit manipulateur (la tête de portepeste et l'œil de part et d'autre du casque, qui seront peint en mode "esprit"), j'ai complétement zappé le côté de "grandiloquence malhabile" et des yeux chassieux. Qu'en pensez-vous ? J'essaie de rapprocher un peu la fig de l'archétype, ou bien je modifie légèrement l'archétype pour qu'il colle à la fig. Ou bien c'est pas grave, je laisse les deux comme ça ?

 

J'ai commencé Messire Jolinard, mon chevalier blanc., mais j'ai pas encore de photo potable. Certains se souviennent peut-être de la figurine qui aurait dû être celle de Bertrand de La Fontaine, le gentil face à ma bande de méchants lors de l'acte I... que je n'avais jamais fini... et qui, ne me plaisant pas, se retrouve réutilisée :

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J'ai commencé le pourrissage, j'essaie de vous poster des photos demain !

 

 

Il y a un bout de temps, je me suis amusé à écrire un débat théologique entre mes chevaliers... Ça devait faire un paragraphe au début, mais je me suis un peu laissé emporté par la joie de la digression expansive :D Du coup, je vous le propose quand même, mais je vous préviens : c'est un peu long ! Et entièrement facultatif pour la continuité de l'histoire, donc je ne vous en voudrai pas si personne n'a envie de le lire ^^

(mais l'on y apprend d'où vient l'animosité de Vassily envers M. de Moussac, qui l'a poussé à mutiler plusieurs fois son camarade au cours des longs mois et années qui suivirent leur déchéance commune)

 

+++++

Paradigmes Théologiques

Révélation

« Voyez-vous mon bon monsieur, je pense que vous n’avez pas bien appréhendé les réflexions transmatérialistes de Messire Joliac de l’Étude Icelienne… à vous écouter, nous comprenons clairement que ses arguments à propos de la fragmentation spirituelle des entités subdivines »
« Monsieur, je ne vous permets pas ! Oseriez-v… »
« Monsieur, je vous arrête ! Il n’est pas question d’oser ou non, mais d’éclairer des faits. Ce n’est pas un avis personnel que d’affirmer que vous n’êtes pas apte à les entendre. C’est une évidence logique, nos compagnons, j’en suis certain, abonderons en mon sens, et croyez bien que j’en sois désolé » assena Monsieur de Moussac en esquissant une révérence du mieux que le permettait sa situation de cavalier.
Hector Arléïs n’en menait pas large. Le manque de soutien de la part de ses compagnons était sans équivoque, il avait fait une erreur en abordant le sujet. Pourtant l’idée lui avait paru bonne, et l’auteur peu connu… manifestement il s’était trompé. Plutôt que d’essayer de répliquer, il abdiqua d’un signe de tête. Messire Jolinard, laissant passer un court silence, repris la conversation :
« Poursuivez, Monsieur de Moussac, poursuivez. Pourriez-vous développer votre argumentaire en faveur de la fragmentation spirituelle ? »
« Et bien voyez-vous, il est assez courant, en fait, de constater la fragmentation spirituelle sur des entités immatérielles. Nous ne parlons pas ici, mes amis, d’entités subdivines, mais d’esprits et de démons mineurs. Les recherches de l’Étude Icelienne ont montré que lorsqu’un tel esprit, qu’il soit anima malis ou anima bonis, c’est-à-dire animé de bonnes ou mauvaises intentions à l’égard du corps et de l’esprit qu’il investit… »


« J’émets quelques réticences à ce sujet… » tenta de l’interrompre Vassily de Vives-Épines, en faisant volter sa monture, mais sans succès, car Monsieur de Moussac poursuivi sans daigner s’arrêter : « Je vous en prie, Monsieur, nous ne débattrons pas, si vous le voulez bien, du fait que la possession en soi puisse être essentiellement considérée comme anima bonis ou non, là n’est pas le sujet. » Le Seigneur de Vives-Épines inclina la tête. « Poursuivez, Monsieur, poursuivez. Veuillez me pardonner cette impromptue interruption. »
« Monsieur » fit le chevalier Moussac en signe de pardon. « Comme je le disais donc, l’Étude Icelienne a montré que lors de telles possessions, l’esprit en question n’investit pas, comme l’eau pourrait remplir un pot, l’esprit — ou le corps — qu’il s’est attribué. En réalité, nous pouvons constater que l’anima possesseur se fragmente. Oui, messieurs, il se scinde en deux. Une partie, seulement, s’occupe de ce que l’on appelle couramment la possession, et cette partie n’est pas en soi consciente. En fait, il s’agit principalement d’impulsions spirituelles et sentimentales émises par l’anima, une sorte de noyau reprenant ses inclinaisons principales. »
Arléïs profita d’un petit silence pour faire avancer sa monture à hauteur de Monsieur de Moussac, et l’interpella : « Monsieur, veuillez me faire amende honorable, je me repends pour ma maladresse de tout à l’heure… pourriez-vous me détailler ce que vous entendez par non consciente ? Est-ce à dire que ce fragment, en soi, est incapable d’agir ? Ou qu’il peut agir, mais sans… préméditation, pour ainsi dire, de ses actes ? »
« Monsieur, bien entendu je vous pardonne pour votre maladresse, ainsi que vous la nommez », lui répondit Monsieur de Moussac avec un petit sourire satisfait. Il prit un temps de réflexion, et inspira longuement avant de répondre. « Et bien pour faire simple, il peut agir — et il agit — sans préméditation, sans plan et sans volonté. Si d’aventure l’esprit possesseur était anéanti sans que la possession prisse fin auparavant, son hôte serait libre de son contrôle. L’esprit n’étant plus, il lui est évidemment impossible de contrôler la personne en question. Toutefois, ce noyau que j’évoquais, nommé sentimentalis corris par les chercheurs de l’Étude ne disparaît pas de l’hôte. Il reste implanté au plus profond de son âme, et continue d’émettre des impulsions sans cohérence, qui vont conditionner les actes de l’hôte. Ainsi, bien qu’il ne soit plus sous le contrôle de l’esprit, il n’est pas totalement maître de ses actes pour autant. Cela donne, au mieux, des êtres particulièrement impulsifs et lunatiques, et au pire, des aberrations que l’on considère généralement comme des fous. Lorsque cela se produit, la durée de vie de l’hôte est extrêmement courte : soit ses actes finissent par être dangereux pour lui-même, soit il est tout simplement dangereux pour autrui, et bien souvent lynché par les populations, condamné à mort ou écroué. »


Il jeta un regard à ses compagnons, tentant de déceler ceux parmi eux qui n’avaient pas compris. L’art du débat lui était cher, et en bon stratège, il tentait toujours de savoir quelles étaient les faiblesses et les forces de ses opposants. Il fut déçu de constater qu’aucun d’entre eux ne semblait perdu. Soit ils étaient déjà au fait de cette explication sommaire, soit ils n’avaient pas eu de difficulté à suivre ses paroles. Respirant à nouveau profondément, il flatta l’encolure de sa jument, puis reprit son exposé.


« Pour la suite, je vais devoir prendre un exemple un peu honteux, et j’espère que vous pardonnerez de penser à de tels actes peu honorables… En la matière, je n’ai, malheureusement, pas réussi à trouver plus parlant. Aussi j’espère que l’un d’entre vous me donnera une comparaison meilleure. Car voyez-vous, je vais évoquer les actes fourbes et peu honorables que sont l’espionnage et la manipulation. » Une petite comédie de murmures offensés surjoués éclata.
« Messieurs, messieurs, veuillez m’excuser… Voyez-vous, comme je le disais donc, je vais devoir évoquer espionnage et manipulation. Car le sentimentalis corris est bien ceci : un espion et un manipulateur quasiment infaillible. C’est une sorte d’avant-poste dans l’esprit de l’hôte, qui à la fois transmet toutes les pensées de celui-ci à l’anima, et lui permet de faire agir son hôte en émettant des impulsions sentimentales ou spirituelles au cœur même de l’âme de celui-ci. Ainsi, ce que nous appelons couramment possession n’est rien d’autre qu’une fragmentation d’un anima en deux parts distinctes : le sentimentalis corris d’une part, et l’anima minoris d’autre part. Comme nous l’avons vu, s’il ne subsiste que le sentimentalis corris, l’hôte devient incontrôlable. Mais si l’hôte est détruit alors qu’il est encore sujet à possession, le sentimentalis corris s’évanouit avec lui, piégé par l’effondrement de la demeure mentale de l’hôte. Ne subsiste alors plus que l’animalis minoris qui est amoindri, incapable de quitter le monde matériel et qui erre sans ressentit, au hasard, un peu à la façon d’un hôte dont l’anima minoris aurait été détruit avant la fin de la possession. Voilà, messieurs, ce que je peux vous dire en ce qui concerne la fragmentation effective des entités immatérielles mineures. »


Une salve d’applaudissements polis et respectueux ponctuèrent la fin de son discours. Quelques félicitations pour sa clarté d’élocution, et sa maîtrise du sujet fusèrent, lui tirant un sourire de fierté non dissimulée. Ils chevauchèrent ainsi quelques minutes durant, silencieux, essayer d’appréhender tout ce qui venait de leur être dit, et préparant leur contre-argumentation pour ceux d’entre eux qui n’adhéraient pas à cette vision des choses, et qui remettaient en doute le bien-fondé des recherches de l’Étude Icelienne à ce sujet. Hector Arléïs méditait lui aussi à ce propos. Il se rendait bien compte de son ignorance en la matière, et s’en voulait d’avoir commis l’erreur de vouloir paraître instruit du sujet. Pour autant, il était vraiment curieux de voir comment Monsieur de Moussac allait étendre le sujet aux entités subdivines… Plutôt que de lui demander de poursuivre, il choisit une approche détournée. Tandis qu’ils pénétraient dans un sous-bois peu lumineux, il lança à voix haute, afin que chacun puisse l’entendre : « Tout de même… Je n’ose imaginer de quelle façon les chercheurs de l’Étude ont obtenu ces preuves qu’ils avancent. Comment ont-ils conduit leurs études ? Pas par la pratique, bien évidemment ! » s’esclaffa-t-il d’un air faux. Aucun ne s’y trompa : il accusait bien les chercheurs d’insanité, et de perversion érudite qui les avait amenés à expérimenter des possessions sur plusieurs sujets. « Comment font-ils en ce qui concerne les entités subdivines ? Vont-ils les disséquer également ? En ont-ils une bonne poignée sous la main à sacrifier sur l’autel du savoir ? » poursuivit le chevalier, sarcastique.

 

« Monsieur, j’entends bien votre inquiétude en la matière, » répliqua Monsieur de Moussac. Je n’approuve pas toutes leurs méthodes, mais je me fie à leur grande connaissance et à leur sérieux. Concernant les entités subdivines, il s’agit uniquement de modèles théoriques, bien évidemment… Et ces modèles théoriques, à vrai dire, rendent impossible dans ce qu’ils avancent l’expérimentation pratique comme c’est le cas pour les entités immatérielles mineures. »


«  La belle affaire » ricana Vassily. « Ils sont effectivement très forts, ces chercheurs… »


« Monsieur, un peu de respect, je vous prie. Vous n’adhérez peut-être pas à leurs argumentaires, ils n’en demeurent pas moins des êtres respectables » répliqua le Seigneur ElCarré. « Et ils ne sont pas les seuls à soutenir cette théorie. Bien que par des voies et des mots différents, les érudits arabiens ont des pensées similaires en la matière, il me faudra vous les exposer ce soir, assurément. »


Vassily fit un signe de tête repentant : « Monsieur, » tandis que Monsieur de Moussac reprenait son exposé, avide de les voir boire ses paroles. « Maintenant que vous comprenez les principes d’anima minoris, et de sentimentalis corris, laissez-moi vous parler de leur conception des entités subdivines. Messieurs, vous n’êtes pas sans savoir que c’est un sujet qui divise… dans notre équipée, bien entendu, mais également dans l’ensemble du monde érudit. Je vous prie donc de m’accorder votre écoute respectueuse, et de ne point m’interrompre dans mon exposé. Cela est un peu ardu, aussi je préférerai que nous gardions votre argumentation pour après. Je vous prie également de garder à l’esprit que je ne ferai pas part ici de mes convictions personnelles, mais que je vous exposerai simplement l’état actuel des recherches Iceliennes. »
Ses compagnons lui donnèrent leur parole solennelle qu’il ne serait pas interrompu. Satisfait, il commença donc la seconde partie de son exposé. « La manipulation par le biais d’une entité immatérielle n’est donc possible qu’en présence d’une fragmentation d’un anima. La possession ne peut donc pas avoir lieu si seulement l’une des deux parties subsiste, car ni l’hôte ni l’anima n’en sortiraient indemne. C’est donc dans ce lien entre les deux fragmentations qu’existe le contrôle. Les entités subdivines, dont fait partie, selon certains érudits, notre Dame… Messieurs s’il vous plaît. Vous m’aviez promis… Je disais donc que dans le cas des entités subdivines, bien que le modèle soit une extrapolation de celui des entités mineures, il faut procéder à une nouvelle qualification. Il ne s’agit pas d’entités mineures plus puissantes, bien que cela existe, évidemment. Il n’y a pas de comparaison possible entre des entités subdivines et des anima, que cela soit dans leur être ou dans leur puissance. Certaines entités mineures sont plus puissantes que certaines entités subdivines, et vice-versa, tout comme certains poissons sont plus puissants que certains hommes.
Une entité subdivine, selon la position officielle de l’Étude Icelienne, est une entité fragmentaire. Cependant, sa fragmentation n’a pas lieu par amputation, pourrait-on dire, comme dans le cas sentimentalis corris - anima minoris, mais par fragmentation démultipliante, ou fragmentation additive. Rien de paradoxal dans ces deux expressions, vous allez le comprendre sous peu. Le principe est qu’une entité subdivine existe uniquement sous forme de sentimentalis corris. »
Un bruissement de murmures étonnés vint l’interrompre.


« En effet » reprit-il. « En effet : uniquement sous forme de sentimentalis corris. Une entité subdivine est, selon cette théorie, un ensemble non-conscient d’impulsions sentimentales ou spirituelles. Imaginez-vous, mes amis, quelle conviction il faut pour oser ne serait-ce qu’imaginer que la Dame puisse être une entité décérébrée et non-consciente ? Pour cela je prête foi aux dires des chercheurs. Aucun esprit sain ne pourrait lancer une telle idée sans être absolument sûr de ses dires… »
« Mais voyez-vous, si nous considérons ceci uniquement comme des anima, nous tomberions dans le cas d’une possession interrompue. Or, ce n’est pas le cas. J’ai parlé de fragmentation additive, il me faut maintenant vous détailler cette expression. Sachez que deux écoles de pensée existent à ce propos… Voici la première. L’idée est qu’une entité subdivine est composée d’une multiplicité de sentimentalis corris. Un ensemble d’impulsions sentimentales ou spirituelles partagé par un nombre potentiellement infini d’êtres, formant un tout cohérent sans perdre l’indépendance de chaque fragment. Dans cette version, une entité subdivine naît du partage de sentimentalis corris identiques entre plusieurs individus. C’est donc par le partage de valeurs communes, de pensées communes et de sentiments communs entre des êtres distincts qu’une telle entité apparaît. Pardonnez-moi de la prendre ici en exemple, mais prenons le cas de la Dame. Elle apparut pour la première fois à Gilles le Breton, loué soit-il, au moment où un sentiment d’honneur et d’unité latent flottait sur les terres qui sont nôtres aujourd’hui. D’où la notion de fragmentation additive. Selon cette théorie, la Dame serait née de ces sentiments partagés par un nombre grandissant de personnes. Amenée à l’existence, cette entité non-consciente… Messieurs ! S’il vous plaît ! Cette entité non-consciente, disais-je, acquiert une certaine autonomie. Elle tire sa force du nombre de sentimentalis corris la constituant, et cette force lui permet à la fois de faire naître ces sentiments chez autrui, et de s’exprimer plus fortement chez certaines personnes particulièrement réceptives, en leur inspirant, par exemple, des quêtes comme la nôtre, ou des visions, des rêves, qui n’émaneraient donc pas d’une conscience extérieure, mais bien d’une exacerbation de sentiments présents au cœur de nos âmes. Si je puis m’exprimer ainsi, selon cette théorie, nous sommes tous la Dame. Car par nos actes et nos pensées, nous formons cette force qu’elle possède. Toujours selon cette théorie, une nouvelle entité subdivine peut donc apparaître à tout moment, ou disparaître si plus personne ne partage les sentiments la constituant. Elle peut tout à fait reparaître lorsque l’époque et les esprits seront revenus vers ce qui la constitue. »
Vassily de Vives-Épines bouillait. Ce qu’il entendait n’était que blasphèmes, et il lui fallait mobiliser tout l’honneur de la parole donnée qu’il possédait pour se retenir de provoquer en duel son compagnon immédiatement. La mâchoire serrée et les oreilles sifflantes, il préparait déjà en pensée son discours afin de provoquer le duel dès la fin de l’exposé de Monsieur de Moussac.


« Venons-en à la deuxième version de cette théorie. Plutôt que de considérer qu’une entité subdivine est constituée par le partage de sentiments communs, et donc former une entité non-consciente mais puissante, cette thèse propose la position inverse : il s’agit bien d’une entité consciente, qui a la possibilité de se fragmenter en un nombre illimité d’éclats, chacun réceptacles de la totalité de l’esprit subdivin. Il ne d’agit donc pas d’une fragmentation destructrice, mais plutôt d’une démultiplication unifiante — comprenez, messieurs, qu’à chaque fragmentation ne “naît” pas une nouvelle entité équivalente : il s’agit bien de la même. D’où l’expression usitée de fragmentation démultipliante. La conséquence première est que l’entité subdivine, consciente, souvenez-vous, dans cette hypothèse, a capacité de posséder — ou de manipuler — ses hôtes par cette démultiplication. Chaque fragmentation sera donc consciemment réalisée, dans un but précis, probablement en premier lieu l’extension de sa sphère d’influence. Pour autant, cette capacité à se démultiplier est limitée. En effet, nous supposons — toute-puissante que soit dans notre idée une divinité — qu’il y a nécessairement besoin d’une certaine proximité entre un être d’ores et déjà hôte, et l’être qui va recevoir une fragmentation. Quelle échelle de proximité est nécessaire, nous n’en savons rien : contact physique, quelques mètres ? Peut-être même que la distance évolue en fonction de la puissance de la divinité, ce qui pourrait expliquer les différences notables d’aires d’influence de celles-ci. »


« Comme vous pouvez le constater, les deux théories sont proches, mais sont deux paradigmes fondamentalement différents. Pour autant, un courant de pensée en vogue pencherait pour accepter les deux théories simultanément, arguant le fait que si l’une d’elles décrit les divinités, l’autre décrirait les entités subdivines. Ces derniers, issu en ligne directe de l’école de pensée de St Maximin de Pers — qui a vécu il y a déjà plus de deux cents ans — estiment que les entités divines sont non conscientes, c’est-à-dire qu’elles correspondent au premier cas que je vous ai exposé, tandis que les entités subdivines seraient conscientes, et donc au fait de leurs actes, plus proches, à ce titre, des anima que nous évoquions il y a quelque temps, plutôt que les déités. Si cela peut sembler étrange de prime abord, un petit temps de réflexion nous permet de constater qu’une entité divine est bien au-delà de l’idée d’influence, de possession ou encore de persuasion, instincts bassement mortels liés à une temporalité réduite d’action, et qu’à ce titre, elle n’a pas a agir, simplement à être. Exister, par delà nos chairs, et grâce à nos chairs. »


« Monsieur » articula lentement Vives-Épines « Je ne saurai tolérer un mot de plus de votre part ce jour. Vos hérésies mériteraient le bûcher, quand bien même vous vous protégez derrière l’objectivité scientifique douteuse de l’Étude Icelienne de Port-Céleste, les proférer suffit à leur porter crédit, et donc à mériter d’être occis proprement. Un mot, encore, et je vous défie. La seule raison qui m’empêche de vous abattre sans remords est votre présence en ce groupe, et le fait que je crois que nul ne peut embrasser une telle quête sans être profondément et intimement pieux. »
La bouche de Monsieur de Moussac s’étira en un mince sourire, mais il ne dit mot. Il était fier de son discours, et comprenait que cela ait heurté l’esprit de son compagnon d’armes. De toute façon, le sujet n’était pas clos, et il aurait bien le temps de revenir sur certains points. Le silence se fit, et chacun méditait à l’écoute du pas des chevaux et des oiseaux gazouillants.


« Mais, Messieurs… » commença le chevalier Arléïs « Une chose m’échappe. La Dame est-elle donc une divinité ou une subdivinité ? »
Vassily de Vives-Épines hurla de rage, tandis que leurs compagnons partaient d’un grand rire, sous le regard penaud d’Arléïs.

 

Modifié par ZibZee
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Les fig de cette session promettent encore une fois du lourd.

 

Pour la divergence archétype-figurine, moi je trouve cette fig très bien, donc soit tu t'en fiche de la divergence, soit tu modifies légèrement l'archétype.

 

Pour le démon, effectivement, un blason pour cacher un peu le trou me semble bien.

 

Je me réjouis de voir ta peinture "spectrale" et comment tu vas réussir à matérialiser partiellement le démon.

 

Et pour le pavé... désolé, mais je ne l'ai pas lu en entier... je n'ai pas le temps pour le moment... mais je garde à l'esprit de lire ton roman plus tard.

 

Bonne 3e session à toi.

Modifié par Kaoslave
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Merci pour ton commentaire Kaoslave !

 

Le 22/04/2018 à 08:18, Kaoslave a dit :

Et pour le pavé... désolé, mais je ne l'ai pas lu en entier... je n'ai pas le temps pour le moment... mais je garde à l'esprit de lire ton roman plus tard.

Pas de soucis, je l'ai plus écrit pour le plaisir que dans l'espoir qu'il soit lu :D

 

J'ai effectivement bouché le trou béant, et pour la peinture spectrale, le plus dur sera de faire un partiel avec une belle transition entre le spectral et le matérialisé. J'ai mes petites idées, mais je sais pas si ça va rendre bien...

Et comme tu représentes 100% des avis à propos de la cohérence archétype-fig, et que je me dis la même chose, à moins que notre MDA ne s'y oppose, je ne vais rien modifier !

 

J'ai sous-couché les figurines en noir (le blanc du démon attend encore un tout petit peu, j'attaque la peinture ce soir !

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Modifié par ZibZee
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Eh beh,

 

J'étais passé ici au début du CDA seulement, et les figs que tu as produites depuis sont juste fabuleuses!

 

Tous ces petits détails aussi bien en sculpture/conversion qu'en peinture sont superbe

les écritures et dessin sur le grimoire de vassily, on s'y croirait

Les caparaçons envoi l'bois! (les idées des rajouts , chapeau, et double chapeau pour leur réalisation en GS)

Les freehand sur la voile.... pouuuaaaaah comment ça claque sa xxxxx!

Les peaux sont dégueux (j'aime pas nurgle), mais les fondus sont là, y'a pas à dire.

 

De bien belles oeuvres qu'il doit être fabuleux de voir de  visu

 

Peut-on espérer une photo de famille bientôt? et avec leur compères des précédents actes?

 

Pour la peinture, tite question, tu mélange le NMM et le métal, sur certaines fig, vassily et mouissac notamment.

Est-ce un parti pris, ou une facilité de peinture sur ces petites zones? ces zones sont très souvent rouillées d'ailleurs alors que tes NMM n'ont pas de rouille.

ces deux techniques s'associent très bien pour le coup, alors que d'habitude ça fait plutôt tache

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Salut !

 

J'avance à pas de souris... je dois me forcer à me concentrer sur le CDA, et c'est dur ><

Voici le début de Grégoire :

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J'aime bien la tournure que prend le caparaçon, il y a un petit côté vieille tapisserie qui me plait bien !

Les fleur de lys ne sont pas très régulières, j'essaierai de corriger ça.

 

Merci pour ton passage ici Kreell ! Oui, c'est vrai qu'une photo de famille pourrait être pertinent ! J'en ferai une du CDA, et une avec les trois actes :)

 

Le 24/04/2018 à 17:44, kreell a dit :

Pour la peinture, tite question, tu mélange le NMM et le métal, sur certaines fig, vassily et mouissac notamment.

Est-ce un parti pris, ou une facilité de peinture sur ces petites zones? ces zones sont très souvent rouillées d'ailleurs alors que tes NMM n'ont pas de rouille.

ces deux techniques s'associent très bien pour le coup, alors que d'habitude ça fait plutôt tache

Je ne dirai pas que c'est vraiment un parti prit d'associer les deux, mais une suite logique. Sur le tout premier lépreux que j'ai peint, il y avait pas mal d'or sur le caparaçon, donc j'ai fait ça en nmm pour que ce soit moins clinquant, et qu'on garde le sentiment du tissu plutôt que du métal. Mais en parallèle, j'avais envie de peindre mon fer/acier en tmp oxydé... Donc le premier chevalier mixait les deux par la force des choses, pour ainsi dire. Et au moment de faire son casque, je me voyais mal placer du tmp or ou acier, donc j'ai tenté un nmm or pour voir ce que ça donnait.

Conclusion, je suis resté sur la même ligne : tout ce qui est or en nmm, et ce qui est acier (et bronze par la suite) en tmp oxydé plutôt dans un soucis de garder la même méthode pour tous mes lépreux que par parti-pris ou facilité :) Fort heureusement, ça passe généralement bien !

 

 

 

 

Modifié par ZibZee
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il y a 14 minutes, kreell a dit :

Je défonce sûrement une porte ouverte, mais, chui un ork dans l'âme tu m'dira donc s'normal :P, t'as jamais songé à participer à du golden démon?

En toute honnêteté, même si l'envie me traverse l'esprit de temps en temps, je pense que je suis assez loin du niveau ^^

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Salut,

 

Voici la suite !

Le duc Grégoire, déjà, qui à l'exception de (nombreuses) retouches à faire est fini :

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Dès que les retouches sont faites je vous met des photos correctes...

 

Et ensuite J'ai entamé Jolinard, mon chevalier blanc :

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Et petite énigme : son armoirie sera une double référence, et qui plus est, seront toutes deux raccord avec son thème de chevalier blanc :D

Qui trouvera ce que va représenter l'armoirie ?

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À bientôt pour la suite !

Modifié par ZibZee
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Ahh ce duc est vraiment sympa. Même si le côté fantomatique du démon est bien réalisé, je ne suis pas hyper convaincu. J'arrive pas à savoir si tu as passé un petit OSL ou pas... en tout cas je le pousserai un peu plus pour bien faire ressortir ce côté fantomatique. Bref, j'attends les "finitions" et les photos finales pour bien juger.

 

Bon courage pour la fin.

(PS: moi je ne trouve pas que tu n'as pas le niveau pour un GD... mais bon après ça, j'en ai pas vraiment vu en vrai... juste des photos).

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J'aime beaucoup le Duc, surtout son cheval ! Entre sa corne, sa lame et son regard noir, il a une allure massive et menaçante que j'adore !

 

Jolinard s’annonce bien aussi (comme toujours de toute façon Georges^^) Son emblème me faisait plus penser à une jarre dont sortent des flammes.

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Godefroy de bouillon ou jérusalem peut-être pour l'argent à la croix d'or, mais s'pas tout a fait le bon type de croix et y'a po les croisettes, donc chai po ?

 

J'ai du mal a bien voir grégoire, avec les angles de photos, du coup je ne saurai dire pour l'effet phantomatique, mais la peinture claque bien!

Si un jour tu te lance dans un GD j'aimerai bien voir l'oeuvre qui t'aura inspirée^^

 

Modifié par kreell
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L'oignon, c'est pas les armoiries du jardinier star de Louis 14, enfin celui avec des croix et des batons :D ).

 

Génial le wip du duc, mais perso je vais pas trop me spoil et me préserver pour le finish et les photos de groupe!

 

edit: C'est Le Nôtre le jardinier, et perdu c'est des limaces; une idée parfaite pour ton thème!

 

220px-Ecu_Andre_Le_Notre.svg.png

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/André_Le_Nôtre

 

 

Modifié par Rainbow
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Salut !

 

Petite avancée sur la monture de Jolinard... aujourd'hui c'est férié, mais pas pour les pinceaux, je devrais pouvoir peindre pas mal :devil:

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Le 27/04/2018 à 21:49, Antares a dit :

moi la forme du truc me fait plus penser à la sainte grenade des monty python qu'à un oignon, mais bon^^

 

Le 30/04/2018 à 11:30, KeLeSangKoule a dit :

Son emblème me faisait plus penser à une jarre dont sortent des flammes

 

Alors non, ce n'est ni la Sainte Grenade, ni une jarre pleine de flammes ^^ C'est un oignon bien particulier, mais c'est vrai que la silhouette est trompeuse. Mon frère a trouvé direct la référence, donc c'est pas si éloigné que ça de l'original ! Si tout se passe bien, vous devriez avoir le final ce soir :)

Petit indice : C'est un logo

 

 

Le 30/04/2018 à 19:14, Rainbow a dit :

L'oignon, c'est pas les armoiries du jardinier star de Louis 14, enfin celui avec des croix et des batons :D ).

  

Génial le wip du duc, mais perso je vais pas trop me spoil et me préserver pour le finish et les photos de groupe!

 

edit: C'est Le Nôtre le jardinier, et perdu c'est des limaces; une idée parfaite pour ton thème!

 

220px-Ecu_Andre_Le_Notre.svg.png

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/André_Le_Nôtre

Excellent ! Je ne connaissais pas du tout les armoiries de Lenôtre, mais c'est évident que je vais devoir faire un chevalier à son image un de ses quatre.

Merci pour cette info !

 

Le 29/04/2018 à 20:46, Kaoslave a dit :

Ahh ce duc est vraiment sympa. Même si le côté fantomatique du démon est bien réalisé, je ne suis pas hyper convaincu. J'arrive pas à savoir si tu as passé un petit OSL ou pas... en tout cas je le pousserai un peu plus pour bien faire ressortir ce côté fantomatique. Bref, j'attends les "finitions" et les photos finales pour bien juger.

 

Bon courage pour la fin.

(PS: moi je ne trouve pas que tu n'as pas le niveau pour un GD... mais bon après ça, j'en ai pas vraiment vu en vrai... juste des photos).

 

Le 30/04/2018 à 12:39, kreell a dit :

J'ai du mal a bien voir grégoire, avec les angles de photos, du coup je ne saurai dire pour l'effet phantomatique, mais la peinture claque bien!

Merci ! Ouais, les photos de ce coup-ci sont particulèrement dégueulasses... Il n'y a pas d'OSL, (je n'y avais même pas pensé) ceci dit je me demandes si ça aiderait au côté fantomatique ou pas si au contraire de faire que l'objet a une influence sur son environnement proche ne lui donnerait pas trop de matérialité ?

Vous en pensez quoi les autres ?

 

Et sur ce, à très bientôt !

ZibZee

 

 

 

Modifié par ZibZee
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Hello!

Je n'avais pas encore pris le temps de commenter par ici...

Je rattrape donc cette erreur :P

 

Et bah... Comme beaucoup je me régale en parcourant ton topic. L'ensemble de tes créations est superbe, pleine de vie et joliment mise en couleur avec ta palette et ton style. J'ai noté au passage ta pensée tatoo, fort bien exécutée elle aussi (et félicitation pour le concours ;) ).

 

J'ai toujours suivi tes CDA mais n'avait jamais pris le temps de lire ton fluff... Je me suis payé une session rattrapage (sur celui ci) et c'est peut être ce qui m'a laissé le plus sur le cul!

Tu es au moins aussi doué avec une plume (ou clavier en l'occurrence) qu'avec un pinceau! Chapeau bas!

 

Bref, bon courage et vivement la suite! (et les photos de groupe).

;)

 

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Il y a 5 heures, ZibZee a dit :

C'est un oignon bien particulier, mais c'est vrai que la silhouette est trompeuse. Mon frère a trouvé direct la référence, donc c'est pas si éloigné que ça de l'original ! Si tout se passe bien, vous devriez avoir le final ce soir :)

Petit indice : C'est un logo

Une version oignon de Apple ? Un oignon arc-en-ciel... ?

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La gestion du blanc gris éclatant démarre bien, sa lessive déconne un peu on dirait :)

Peut-être attention à ne pas trop le noircir, pour qu'il garde un peu de son prestige passé ! 

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Le 02/05/2018 à 13:16, Imrahil de Dol Amroth a dit :

Je pense que l'oignon fait référence à Tor, le navigateur oignon qui permet de semer les chasseurs de données. Non?

Excellent travail par ailleurs! 

Ouais, bravo ! C'est bien ça ;)

Et du coup exit Firefox de Bebop, et exit l'oignon arc-en-ciel de Kele (mais je retiens, ce serait drôle !)

 

Le 01/05/2018 à 09:47, bebop a dit :

J'ai toujours suivi tes CDA mais n'avait jamais pris le temps de lire ton fluff... Je me suis payé une session rattrapage (sur celui ci) et c'est peut être ce qui m'a laissé le plus sur le cul!

Tu es au moins aussi doué avec une plume (ou clavier en l'occurrence) qu'avec un pinceau! Chapeau bas!

Merci Bebop ! Ça fait plaisir à lire... et tu n'auras pas à attendre longtemps la suite, puisqu'elle est ci-dessous ^^ Il ne manquera plus qu'un petit bout de fluff réservé à l'épilogue !

 

Et du coup, j'ai bien avancé depuis mardi, mais je n'ai pas eu l'occasion de vous poster les avancées... Jolinard et son oignon sont finis, et j'ai bien entamé le démon. Par contre je pense que je n'aurai pas le temps cette semaine de peindre les nuées de nurglings prévues en bonus... Caramba, ce sera pour la prochaine fois !

Les photos tout de suite :

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Le bleu à l'avant-bas du caparaçon n'existe pas, c'est la photo qui m'a fait ça...

Je me rends compte qu'on aperçoit difficilement la patte arrière gauche du cheval, qui est inspirée du démon de Princesse Mononoke plein de petits fils rougeâtres peu ragoutants ! Je m'efforcerai de penser à le montrer aux photos-finish !

 

Et l'oignon de Tor... qui n'est pas super juste dans son dessin, mais qui a du coup fortement influencé le choix de la couleur des rênes et de la lance. Et du coup, je me suis également amusé à peindre la tête de piaf (récupérée du faucon de ElCarré) en couleurs oignon ^^

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Le 02/05/2018 à 16:52, Shann a dit :

sa lessive déconne un peu on dirait

Ouais :D Mais à sa décharge, depuis quelques temps on lui refuse systématiquement l'accès aux lavoirs, le pauvre, il est obligé de nettoyer ça dans des ruisseaux pas toujours très clairs...

 

Et voici le bon début du démon du Lac aux Papillons :

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La photo est trop désaturée, mais je n'ai pas pris le temps de la rectifiée...

Même si ça en a fortement l'air pour le moment, les entrailles pendantes de la bête ne seront pas des entrailles pendantes ^^

J'espère que la mise en scène et la peinture réussiront à effacer la sculpture qui laisse peu de doute sur le nature...

 

Petite question... vous utilisez quoi comme sous-couche blanche ? Perso c'est une bombe de peinture de magasin de bricolage, comme toutes mes sous-couches, mais je n'ai jamais réussi à avoir un truc correct. Pour être lisse et sans grain, c'est parfaitement lisse et sans grain, mais la peinture est toujours trop fluide et laisse beaucoup d’arêtes apparentes... Ce qui est con vu que c'est là que la sous-couche est la plus utile :D C'est un truc qui ne m'arrive qu'avec le blanc, peu importe la marque.

C'est la même chose avec les bombes GW (ou autre) dédiées à ça ?

Petite question supplémentaire : les bombes autres que noir et blanc de GW, ça sert de sous-couche aussi ?

 

Et sur ce, il ne me reste plus qu'à vous dévoiler la quasi-fin de la Rodomontade de Sir Grégoire :

 

+++++

La Quête de Sir Grégoire - Partie 4

Révélation

Leurs échanges théologiques durèrent toute la journée. Les arguments et contre-arguments allaient bon train. Les tirades passionnées et érudites recevaient quelques applaudissements polis, et chaque chevalier avait plusieurs fois changé de camps dans les oppositions d'arguments. Et à la fin, tous étaient convaincus, et chacun s’était tacitement mis d’accord sur un fait : lui seul était le vrai dépositaire de la Dame, les autres se fourvoyaient ou imaginaient. Ainsi, l’orgueil démesuré des chevaliers et leur mépris pour moins dignes qu’eux-mêmes réussi à clore le débat. Sir Grégoire, peu actif dans cette discussion passionnée — qui fut proche de voir les lames tirées — s’était rapidement fait à cette idée. À vrai dire, il en avait été certain, et soulagé, dès l’instant où ses compagnons avaient évoqué l’appartenance des voix qui s’adressaient à eux. Tout s’éclairait à présent. Si d’autres chevaliers avaient pu recevoir la bénédiction avant lui, c’était pour préparer la coutume avant sa naissance. Si sa mère avait daigné leur accorder une étincelle de sa sagesse, c’était pour que lui-même, lorsque le temps serait venu, embrasse la voie d’un Chevalier de la Quête. Mais aucun d’entre eux n’avait connu Sa véritable voix. Aucun d’entre eux n’avait été bercé par les bras doux et protecteurs de son incarnation physique. Et aucun de ses compagnons actuels n’avait même reçu d’appel de la Dame. Ils le suivaient en quête de gloire et d’honneur, seule monnaie que ces mercenaires faussement vertueux, mais complètement hypocrites acceptaient. Ils avaient au moins cela pour eux : la lucidité d’avoir reconnu en lui quelqu’un d’exceptionnel, et de lier leur destinée à suivre ses traces.

 

La forêt bruissait de mille fourmillements d’un bestiaire minuscule. Milles-pattes, cloportes, coccinelles fourmi et autres insectes se partageaient les frondaisons, tandis que mulots et écureuils furetaient, les uns dans les feuilles mortes, les autres en haut des cimes, à la recherche de graines à rapporter à leur progéniture. À chaque pas des chevaux, une nuée de minuscules moucherons et d’insectes sauteurs s’enfuyaient à quelques mètres, crissants, bruissant et grésillant, agacés d’être ainsi dérangés. La frondaison au début éparse ne laissait désormais plus que rarement filtrer un rayon de soleil doré entre les feuillages, mettant en valeur la vie qui s’épanouissait dans ces bois.
Le Duc Grégoire ouvrait fièrement la marche, mais grommelait intérieurement de ces dizaines de toiles d’araignée tendues entre les arbres qu’il arrachait en passant. Il n’y avait rien de glorieux à s’essuyer sans cesse le visage pour se débarrasser des filins collants et, comble de l’infamie, bien souvent gorgés de moucherons empêtrés. Pourtant, il allait sans hésiter. Ils approchaient, il n’allait pas gâcher cet instant de grâce en se plaignant de vulgaires arachnides.
L’absence de sentier marqué mettait un frein à leur progression, mais ils finirent par arriver à une partie de la forêt qui s’éclaircissait. Ils aperçurent sous les branchages lointains un espace dégagé… une clairière, sans doute, et se dirigèrent vers la lumière. Après quelques dizaines de mètres, le Duc Grégoire émit un gargouillis étranglé. « Messieurs… j’aperçois un reflet ! C’est une étendue d’eau ! »
Il avait du mal à contenir son excitation, et sa voix était étrangement haut perchée. Il y eut des vivats derrière lui, et il accéléra légèrement le rythme. Ils arrivèrent bientôt à un magnifique étang. Vision idyllique s’il en est. L’eau calme n’était troublée que par la danse infernale des gerris sur ses rives où poussaient de nombreux joncs et roseaux. Ils mirent pied à terre, et s’enfoncèrent de dix bons centimètres dans la mousse humide. Aucun son ne sortait leur bouche, muets d’émotion qu’ils étaient. Leur plus grand rêve, le plus grand rêve de n’importe quel noble bretonnien était en train de se réaliser pour eux. Le Duc Grégoire se retourna et regarda ses compagnons, les yeux brillants de larmes. La gorge serrée, il leur adressa un signe de tête, et fit à nouveau face à l’étendue d’eau plate qu’une carpe venait de troubler, et avança de quelques pas.
Il ferma les yeux, et respira toutes les senteurs de la forêt, se laissa envahir par toutes les sensations que son ouïe et son odorat pouvaient recueillir. Puis il fit le vide dans sa tête. Perdu dans l’obscurité de ses yeux clos, il fit défiler le film de leur quête à toute vitesse. Puis ce fut le vide complet. Il ne pensait plus, ne ressentait plus rien. Il ne pensait même plus à ce qui l’avait conduit jusqu’ici.


Il ressentit une présence.
À la fois proche, et lointaine.
Familière et étrangère à la fois.
Ses yeux étaient toujours fermés, pourtant il avait l’esprit plein de lumière.
« Grégoire… Grégoire… »
Il ne répondit pas, terrifié et anxieux d’être enfin jugé pour tous ses actes passés.
« Grégoire… » continua de susurrer la voix à l’intérieur de sa tête.
Il entrouvrit la porte de son esprit, essaya d’apercevoir la source de la voix.
« Grégoire… »
La voix lui rappelait quelqu’un.
« Grégoire… »
Une voix familière. Venue des tréfonds de sa mémoire. C’était comme… comme sortir d’un rêve. Se raccrocher à un élément issu d’un monde oublié pour un temps, et que se rappelle à vous. Les cloches du temple par exemple, qui carillonnent le matin, vous tirant d’un rêve où ni cloches, ni temple, ni rien de tout ce qui vous est connu n’existe, et qui, pourtant, vous y sont familiers.
« Grégoire… »
C’était la voix d’une personne disparue depuis longtemps.
Une personne aimée.
Une personne chérie.
Une personne… qu’il a cherché toute sa vie.
« Grégoire… »
Une larme coula sur sa joue.
« Grégoire… »
Il baissa la garde de son esprit, l’ouvrant complètement.
Tout lui revint. Sa quête. La raison de sa présence ici. Il se souvint de l’être disparu. De qui elle était. De ce qu’elle était.
« Mère ! » cria Grégoire larmoyant en tombant à genoux, les yeux grand ouverts.
« Si tu veux »

 

 

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