Foudrolle Posté(e) le 18 mars 2018 Partager Posté(e) le 18 mars 2018 (modifié) Bonjour à tous ! Je crée ce sujet afin de centraliser à l'avenir mes différentes lectures de tout ce qui traite d'AOS. L'objectif est simplement de vous proposer, sans prétention aucune, mon avis sur les différentes œuvres censées embellir l'univers d'AOS. Hammerhal et autres récits Titre de la nouvelle : Hammerhal (Josh Reynolds) Lien avec d’autres œuvres : Se situe après « Le Jardin de la Peste » (Josh Reynolds) Personnages intéressants : Rollo Tarn : Humain, marchand céleste, magister d’un culte de Tzeentch Sol Gage : Humain, Chevalier de l’ordre de la Comète à deux queues (Répurgateur) Carus Serment de Fer : Stormcast Eternal : Seigneur-Véritant de l’ost tempête des Hallowed Knights Kuva : Aelf membre des lions errants (référence aux lions blancs de battle… ?) Bryn : Duardin, Dépossédé, ex brise fer Serena Tranchesoleil : Stormcast Eternal, Liberator de l’ost tempête des Hallowed Knights, membre de la chambre des Ames d’acier Ole Creel : Humain, Sergent dans la guilde libre des Lames Fidèles Gardus Âme d’Acier : Stormcast Eternal Seigneur Célestant de la chambre des Ames d’acier Tzanghyr Âme Fendue : Tzaangor, Grand Métamorphe du Troupeau de Guerre de Roncesabot Aek : Humain(s), Maître du destin de Tzeentch Résumé : Tout commence dans les docks éthériques d’Hammerhal Ghyra où le répurgateur Sol Gage enquête sur les activités du marchand céleste Rollo Tarn. Ce dernier parvient de manière tout à fait mystérieuse à fournir à la cité d’importantes quantités de bois. Cette ressource et pourtant difficile à trouver puisque la moindre brindille de Ghyran appartient aux sylvaneths. Accompagné de l’aelf Kuva, du duardin Bryn et du Seigneur-Véritant Carus Serment de Fer, Sol Gage découvre un entrepôt dans lequel sont stockées des piles de bois. Le groupe est attaqué à ce moment par des cultistes de Tzeentch bien décidés à les réduire au silence. A l’Ouest d’Hammerhal Ghyra, dans le Bois Maudit, les Stormcast Eternals des Ames d’acier accompagnés par la guilde libre des Lames Fidèles sont bien décidés à éradiquer la présence du chaos. Nous suivons ici la Liberator Serena Tranchesoleil et le Seigneur-Célestant Gardus Ame d’acier qui ont fort à faire face aux tzaangors et autres démons de Tzeentch qui les assaillent. Du côté d’Hammerhal Ghyra, Sol Gage et sa fine équipe remontent la piste de Rollo Tarn et comprennent que ce dernier tente de s’échapper à bord d’un aéronavire. Rollo Tarn est par ailleurs en lien direct avec Tzanghyr, le chef des tzaangors du Bois Maudit. Ils ont tous les deux un plan pour envahir Hammerhal Ghyra qui consiste à utiliser le bois importé par Rollo Tarn comme portail pour les démons de Tzeentch. Rollo Tarn est aidé dans cette tâche par Aek, un puissant combattant de Tzeentch. Gage et Carus Serment de Fer rejoignent l’aéronavire de Rollo Tarn et tentent le tout pour le tout afin d’arrêter le rituel. Carus Serment de Fer rencontre son égal en la personne de Aek et Gage essaye de neutraliser Rollo Tarn. Malheureusement le portail s’ouvre et les démons commencent à se déverser dans Hammerhal. L’arrivée de Kuva et Bryn rééquilibre le débat, si bien que Rollo Tarn est mortellement blessé. Aek acculé finit par s’enfuir. Carus n’a d’autre choix que de se sacrifier afin détruire les chemins permettant aux démons de rejoindre Hammerhal Ghyra. Dans le Bois Maudit les Stormcast Eternals et leurs alliés humains progressent difficilement mais parviennent finalement à atteindre le cœur du Bois qui n’est autre que le point de départ des démons vers Hammerhal Ghyra. Les Stormcast Eternal parviennent à défaire les tzaangors et à stopper le rituel. Hammerhal Ghyra est, pour cette fois, sauf. Avis : A travers les péripéties du répurgateur Gage et de sa petite bande on entrevoit un réel potentiel pour Age of Sigmar de raconter des histoires plus intimistes et personnelles, bien loin des éternelles batailles cataclysmiques et autres faits divers armés mythologiques. Le trio Tarn, Aek, Tzanghyr est par ailleurs assez étonnant. On pouvait légitimement s’attendre à des antagonistes méchants pour être méchants, qui n’aiment rien ni personne et dont la personnalité tient sur un timbre rétréci. Il n’en est rien ! Ils sont certes tous les trois malfaisants mais leurs histoires et les différents liens qu’ils ont tissés entre eux les rendent attachants. Le personnage de Serena pour sa part nous dépeint une Stormcast, qui est certes totalement acquise à la cause de Sigmar, mais qui a ses propres doutes et peurs sur sa condition et la Métamorphose. La collaboration entre les soldats des lames Fidèles et les Ames d’acier est également une bonne surprise. Certes les Stormcast sont des bulldozers (les Retributors démolissent je ne sais combien de mètres de paroi rocheuse dans le chapitre huit) mais les frêles mortels ne sont pas en reste pour autant, et ont même un sacré répondant. En faisant lutter les Stormcast aux côtés de simples humains la lutte dans le Bois Maudit gagne une saveur toute particulière que l’on ne retrouvera malheureusement pas dans les autres nouvelles. On découvre pas mal de petites choses au niveau du fluff puisqu’on apprend ce que sont les Bastions Ignés d’Hammerhal Ghyra, à quoi ressemblent les docks éthériques de la cité, le fonctionnement des aéronavires humains et les différences avec les vaisseaux karadrons… On parle également de l’inter dépendance d’Hammerhal Ghyra et d’Hammerhal Aqsha. La nouvelle nous offre quelques repères géographiques avec l’évocation des Monts Rabougris, situé à l’Ouest d’Hammerhal Ghyra et du Bois Maudit, qui s’étend à leurs pieds. Il est également question du Fort Gardus et sont mentionnés très succinctement les Terres Scabreuses et les marécages de la Baie Verdoyante. Titre de la nouvelle Vengeance Eternelle (Matt Westbrook) Lien avec d’autres œuvres : Pas à ma connaissance Personnages intéressants : Eldroc : Stormcast Eternal, Seigneur-Castellant de la chambre des Lames d’Orage de l’ost tempête des Celestial Vindicators Tharros Âmégide : Stormcast Eternal, Seigneur-Relictor de la chambre des Lames d’Orage de l’ost tempête des Celestial Vindicators Thostos Lame-d’Orage : Stormcast Eternal : Seigneur Célestant de la chambre des Lames d’Orage de l’ost tempête des Celestial Vindicators Mykos Argellon : Stormcast Eternal : Seigneur Célestant de la chambre des Argelloniens de l’ost tempête des Celestial Vindicators Résumé : Sigmar décide d’attaquer une nouvelle phase de son plan global et envoie deux chambres des Celestial Vindicators, les Lames d’orage et les Argelloniens, à Ghur dans les Plaines Rugissantes, prendre d’assaut la Forteresse de la Manticore qui protège une porte des royaumes, vitale pour la suite de la guerre. Le Seigneur-Castellant Eldroc et le Seigneur-Relictor Tharros ont hâte de retourner au combat mais s’inquiètent des effets de la reforge sur la personnalité du Seigneur Célestant Thostos Lame d’Orage. Tharros ne tient par ailleurs pas Mykos Argellon, le Seigneur Célestant des Argelloniens, en haute estime, le jugeant vaniteux. Après une ellipse on retrouve les Celestial Vindicators en plein combat face à des skavens. Nous suivons dans un premier temps Mykos Argellon qui doit s’adapter à la percée insensée de Thostos Lame d’Orage. Ce dernier fonce tout droit dans une embuscade, et il va bien falloir que quelqu’un le sorte de ce mauvais pas. On retrouve donc Thostos Lame d’Orage en compagnie de skavens qui se font joyeusement massacrer par les Stormcast Eternal. Le piège des hommes rats se referment tout de même sur les guerriers divins qui se retrouvent en bien mauvaise posture. Heureusement les Argelloniens se portent aux secours de leurs frères et les skavens se font exterminer. En découle un échange tendu entre les deux Seigneurs Célestants, où Mykos Argellon reproche à demi-mots les actions de son collègue. La suite de la nouvelle nous entraîne sur les Plaines Rugissantes où les Stormcast Eternals portent secours à une tribu d’humains chassée par une bande d’orruks en maraude. Mykos Argellon tente de négocier avec les peaux vertes et parvient même à amorcer un début de conversation avec leur chef… Jusqu’à ce que Thostos Lame d’Orage envoie son épée fracasser la tête du dit chef. S’en suit une nouvelle bataille où les orruks se font laminer. Le récit se termine sur un Mykos Argellon particulièrement remonté contre Thostos Lame d’Orage, dont le discernement semble avoir disparu pour être remplacé par une soif de sang délétère. Avis : Cette nouvelle a la bonne idée d’aborder la problématique de la Reforge, et son effet sur la personnalité des Stormcast Eternal. Thostos Lame d’Orage ne paraît clairement plus apte à commander, et pourtant il continue de mener sa chambre à la guerre vers un chemin potentiellement destructeur pour ses frères. Hormis cet aspect, qui est tout de même la thématique centrale, le reste n’est qu’une succession de combats que je n’ai pas trouvé spécialement intéressants. Titre de la nouvelle Le Prisonnier du Soleil Noir (Josh Reynolds) Lien avec d’autres œuvres : Précède le « Grand Rouge » (Hammerhal et autres récits), « Le Jardin de la Peste » (Josh Reynolds) et « Mangeur d’ours » (Black Library Celebration 2018) Personnages intéressants : Tarsus Cœur de Taureau : Stormcast Eternal, Seigneur Célestant de la chambre des Cœurs de Taureau de l’ost tempête des Hallowed Knights Ramus de l’Âme Ombragée : Stormcast Eternal, Seigneur-Relictor de la chambre des Cœurs de Taureau de l’ost tempête des Celestial Vindicators Mannfred von Carnstein : Vampire, salopard en puissance, destructeur du Monde qui fût, Traître, accessoirement Mortach de la nuit Tarka Porte-Malheur : Humain, Champion du chaos de Khorne Résumé : Sigmar a décidé de se rabibocher avec son vieux copain Nagash. A cette fin, il envoie neuf chambres de Stormcast Eternal, dont la chambre des Cœurs de Taureau des Hallowed Knights, demander une audience au Grand Nécromancien. Reste un léger problème, Nagash s’est retiré dans le sous monde de Stygxx et il faut dans un premier temps retrouver l’une des neuf portes menant à son domaine. Nous retrouvons donc Tarsus Cœur de Taureau accompagné de ses Stormcast Eternal et du Seigneur-Relictor Ramus de l’Âme Ombragée en quête de l’une de ces fameuses portes dans le Royaume de la Mort. La chambre piétine et, malgré le sac de diverses forteresses et l’exploration de ruines lugubres, les Stormcast Eternal ne parviennent pas à mettre le marteau sur l’une des portes. Ils finissent par tomber sur un observatoire abandonné dans lequel ils découvrent Mannfred von Carnstein, enfermé à l’intérieur d’un soleil noir en fer. Les lieux comme le vampire font échos aux souvenirs mortels de Tarsus Cœur de Taureau, si bien que les Stormcast s’attardent plus que de raison et sont surpris par le retour de Tarka Porte-Malheur, propriétaire auto proclamé des lieux et de sa bande d’adorateur de Khorne. L’ennemi de mon ennemi étant parfois mon ami, les Stormcast Eternal libèrent le vampire et ensemble ils exterminent les suppôts du chaos. Ce menu détail réglé, Mannfred von Carnstein et les idiots Stormcast Eternals s’allient provisoirement pour trouver la porte menant à Stygxx. Avis : Clairement l’une des nouvelles que j’ai le moins aimé. Il ne se passe globalement rien hormis des combats. Pourtant les 40 premières lignes sont très chouettes et posent tout de suite l’ambiance. Dommage qu’elle ne perdure pas ! Les souvenirs de mortel de Tarsus ne sont pas assez exploités pour être intéressants et même Mannfred von Carnstein ne brille pas par son jeu d’acteur. Titre de la nouvelle À l’Ombre du Pouce Noir (David Guymer) Lien avec d’autres œuvres : Pas à ma connaissance Personnages intéressants Copsys Bule : Humain, Seigneur de la Peste, maître du Pouce Noir Kletch Croûtegriffe : Skaven, prêtre de la peste, membre du clan Rikkit Fistula : Humain, Premier Seigneur-Flétrisseur du Pouce Noir Résumé : Kletch Croûtegriffe a été désigné par le clan Rikkit comme émissaire auprès de Copsys Bule, le seigneur du Pouce Noir, dans l’espoir de renouveler une alliance datant de l’Age du Chaos pour repousser les Stormcast Eternal. Copsys Bule règne depuis deux-mille-quatre-cent-une années sur un immense territoire appelé les Marais des Cadavres. Kletch fait sa proposition à Copsys Bule, qui lui demande de revenir à la prochaine haute lune, car pour la première fois depuis des milliers d’années, les étoiles vont aligner la porte de son royaume avec une autre. Pendant ce temps Fistula moissonne des orruks et quelques séides de Tzeentch avant de rentrer aux Marais des Cadavres pour la Haute Lune. Kletch Croûtegriffe retourne voir Copsys Bule comme convenu et participe à un festin tout nurgelesque. Un rituel est en cours et la porte va inéluctablement finir par s’ouvrir, permettant ainsi à Copsys Bule d’étendre son domaine. Les étoiles s’alignent, Copsys Bule jubile… et déchante lorsque les séraphons débarquent (littéralement) des cieux pour contrecarrer ses plans. Les sbires de Nurgle affrontent les séraphons pendant que Kletch Croûtegriffe fuit pour sa vie. Fistula est défait par un saurus mais sauvé par le skaven. Les deux compères se mettent d’accord pour abandonner Copsys Bule à son sort et s’échappent par la porte récemment ouverte. De son côté Copsys Bule s’amuse comme un petit fou même s’il est particulièrement pénible pour lui de voir sa corruption bien aimée être purifiée par les séraphons. Bien qu’invincible Copsys Bule semble tout de même tester la limite d’un tel concept lorsqu’un slann commence à décrocher des étoiles du ciel pour envoyer des météores sur son armée. Ni une ni deux, Copsys Bule opère une retraite tactique et traverse à son tour la fameuse porte. Sur place il rejoint Kletch Croûtegriffe et Fistula. Ce dernier, passablement énervé, essaye de le tuer, mais Copsys Bule l’infecte de tout un tas de joyeuseté transformant le Seigneur-Flétrisseur en quelque chose de très certainement infiniment plus nurgelesque. Copsys Bule s’attaque ensuite au cas de Kletch Croûtegriffe… Bref, les skavens sont un engrais de qualité. Avis : Je suis très mitigé sur cette nouvelle. Elle déborde de descriptions qui raviront les amateurs de maladie et de putrescence. L’univers si particulier de Nurgle est très bien retranscrit dans ce récit et les amoureux du Grand Père devrait adorer. Kletch Croûtegriffe vaut à lui tout seul la lecture de la nouvelle tant il dépeint avec brio ce qu’est l’esprit skaven (coucou les réminiscences de la Lustrie). J’ai vraiment adoré ce personnage qui aura été misérablement génial du début à la fin. Alors, il est ou le problème ? Je n’arrive tout simplement pas à adhérer au concept des séraphons. Leur intégration à l’univers, même en prenant en compte les largesses d’AOS, est pour moi vraiment trop WTF. Leur arrivée casse complétement le bon départ de la nouvelle. On commence par quelque chose de délicieusement répugnant, pour finir sur un combat contre des lézards armés de sarbacanes stellaires (et pourtant j’adore les skinks !). Je grossis volontairement le trait mais certains mélanges ne marchent tout simplement pas. Titre de la nouvelle Assaut sur le Bastion de la Mandragore (Josh Reynolds) Lien avec d’autres œuvres : Pas à ma connaissance Personnages intéressants Orius Adamantin : Stormcast Eternal, Seigneur Célestant de la chambre des Adamantins de l’ost tempête des Hammers of Sigmar Moros Calverius : Stormcast Eternal, Seigneur-Relictor de la chambre des Adamantins. Tarkus : Stormcast Eternal, Chevalier-Heraldor de la chambre des Adamantins. Anhur le Seigneur Ecarlate : Humain, Champion de Khorne Kratus le Silencieux : Stormcast Eternal, Chevalier-Azyros de la chambre des Adamantins Résumé : Nous nous rendons ici en Aqshy en compagnie des Stormcast Eternals Adamantins des Hammers of Sigmar pour purger le Bastion de la Mandragore (à ne pas confondre avec la Forteresse de la Manticore) du royaume de Klaxus… Un cours de géographie s’impose ! L’action se déroule en Aqshy et plus précisément dans les jungles Cendreuses du cratère de Tephra, dans lesquelles on comptait autrefois au moins trois royaumes : Vaxtl, Ytalan et Klaxus. Ce dernier étant le plus puissant de tous les royaumes. Le Bastion de la Manticore quant à lui surplombe la cité d’Uryx, qui n’est autre que l’ancienne capitale du royaume de Klaxus. Le siège du pouvoir d’Uryx se trouve être la citadelle de Souffre, ancienne forteresse des rois-prêtres de Klaxus. Le cadre étant désormais posé, reprenons le cours de notre histoire. La nouvelle adopte 3 points de vue différents. Celui d’Orius Adamantin, d’Anhur et de Kratus le Silencieux. Dans un premier temps nous suivons Orius Adamantin et ses Adamantins, lancés depuis trois jours dans une ascension meurtrière du versant nord du cratère de Tephra. L’information importante est que les adamantins ne sont en réalité qu’une diversion pour permettre à Kratus le Silencieux et ses Prosecutors de conquérir le Bastion de la Mandragore. Nous nous portons ensuite aux côtés d’Anhur le Seigneur Ecarlate, accompagné de ses quatre-vingt-huit meilleurs guerriers. Anhur prépare un chouette rituel bien à l’abri dans la citadelle de Souffre mais a hâte d’aller découper du stormcast. Pour finir nous assistons à la prise du Bastion de la Mandragore par Kratus le Silencieux. Petite particularité de la citadelle, elle est protégée par des mandragores géantes dont le cri réduit en bouillie le cerveau de n’importe qui ou quoi, Stormcast Eternal compris. La suite logique voudrait qu’Orius rejoigne finalement Kratus, et que les guerriers de Sigmar quittent le Bastion de la Mandragore pour se rendre dans la citadelle de Souffre et échanger quelques politesses avec Anhur. Tout l’intérêt de la nouvelle repose sur le passé commun liant Orius Adamantin et Anhur l’Ecarlate. Tous deux sont originaires du cratère de Tephra et se connaissent plutôt bien. Avant d’être reforgé comme Stormcast Eternal, Orius Adamantin se nommait Oros d’Ytalan. On apprend qu’Oros a servi le prince d’Ytalan et a participé à une révolte contre les rois-prêtres de Klaxus mais a été vaincu. Anhur est un contemporain de cette époque puisqu’il n’est autre que le prince en question. C’est lui qui a mené l’insurrection pour son peuple. Contrairement à Oros, il a échappé de peu à la mort. Toutefois Khorne le trouva et lorsque Anhur revint parmi les siens, il renversa bien les prêtres rois, mais massacra au passage à peu près tout le monde. Avis : Cette nouvelle atteint tout son potentiel lorsque le lecteur fait attention à l’ensemble des petits détails qui parsèment les pages. Avec une lecture en diagonale vous êtes face à un texte montrant encore et toujours des Stormcast Eternals pulvériser leurs adversaires, avec tout l’héroïsme et la surenchère qui les caractérisent… Sympa mais on commence à être fatigué. En appliquant un peu de sérieux à la lecture, les Stormcast Eternals deviennent secondaires et on ne vous conte pas seulement leur lutte contre le chaos, mais également la tragique histoire des jungles Cendreuses, de leur colonisation à la mise à mort des royaumes bâtis en leurs seins. Titre de la nouvelle Le Grand Rouge (David Guymer) Lien avec d’autres œuvres : Suit « Le Prisonnier du Soleil Noir » (Hammerhal et autres récits), précède « Le Jardin de la Peste » (Josh Reynolds) et « Mangeur d’ours » (Black Library Celebration 2018) Personnages intéressants : Ramus de l’Âme Ombragée : Stormcast Eternal, Seigneur-Relictor de la chambre des Cœurs de Taureau de l’ost tempête des Celestial Vindicators Vandalus : Stormcast Eternal, Chevalier-Azyros de l’ost tempête des Astral Templars Skraggtuff : Ogor décapité Korruk le Grand Rouge : Oruuk, Megaboss Ironjaws Le Grot : Grot Résumé : Ramus de l’Âme Ombragée est lancé dans une traque éperdue de Mannfred von Carnstein après la trahison de ce dernier – O_o - et la perte du Seigneur Célestant Tarsus Cœur de Taureau. Accompagné d’un groupe d’Astral Templars et de Vandalus chevalier-Azyros, du même ost tempête, il écume la Mer des Os en quête de sa proie. Dans cette quête vengeresse, il est guidé par la tête de Skraggtuff, un ogor mort également trompé par le vampire. En suivant Skraggtuff, Ramus et les Astral Templars tombent nez à nez avec un groupe d’Ironjaws. COMBAT. Un ver hurleur s’invite dans la bataille entre Stormcast Eternals et Ironjaws, et avale Paul le big boss des Ironjaws… qui est finalement juste coincé dans sa gueule. Les Stormcast Eternals finissent le travail et reprennent leur route jusqu’à atteindre la forteresse du Grand Rouge. COMBAT. Les Stormcast Eternals conquièrent la forteresse et trouvent un grot solitaire qui leur apprend que le Grand Rouge est parti avec la plupart de ces boys. Bien évidemment le Grand Rouge ne tarde pas à revenir. Ramus le défie avec l’aide de Vandalus, le Grot se fait pulvériser et au final, tout ce petit monde se rend compte qu’il a été manipulé par Mannfred von Carnstein à travers Skraggtuff. Statut quo. Le Grand Rouge rejoint ses boys, les Stormcast Eternals restent dans la forteresse et Mannfred von Carnstein n’en peut plus de rire de son propre génie diabolique. Avis : Je n’ai vraiment pas aimé cette nouvelle qui est une succession de combats sans réel intérêt puisque sans enjeu. Les Stormcast Eternals ne perdent jamais et surtout pas contre la Destruction. Reste le grot tellement mignon que les Stormcast Eternals renoncent à le passer au fil de l’épée. Titre de la nouvelle Cœur de Sylve (Robbie MacNiven) Lien avec d’autres œuvres : Pas à ma connaissance Personnages intéressants : Nellas la Moissonneuse : Sylvaneth, Sorcebranche de la Maison Il’leath Thaark : Sylvaneth, chef de la Maison Il’leath Du’gath : Sylvaneth, Fielleux-Revenant Résumé La nouvelle se déroule dans Brocéliande Brocélaan, où la Maison Il’leath de la Clairière du Cœur de Sylve est opposée aux très suppurants adorateurs de Nurgle. Nous retrouvons Nellas la Moissonneuse Sorcebranche de la Maison Il’leath, pleinement occupée à taillader des adorateurs putrides. Malheureusement pour les Sylvaneths, tout ne se passe pas pour le mieux et malgré la victoire, les pertes sont nombreuses. Thaark, seigneur de la Maison Il’leath, comptera parmi les victimes. En tant que Sorcebranche, Nellas a la responsabilité de ramener les graines de vie des Sylvaneths tombés au combat à la Prime Clairière dans les Vergers Eternels, pour qu’ils renaissent et perpétuent le cycle éternel de la vie. Blessée pendant la bataille, Nellas est stoppée par Du’gath et ses Fielleux- Revenants qui refusent de la laisser puisqu’elle est corrompue. La Sorcebranche réussira tout de même à convaincre le paria et accomplira son devoir. La graine de vie de Thaark sera plantée à l’ombre même de l’arbre roi, le cœur des bois. Après un court repos, Nellas est convoquée à un conclave où elle apprend que les forêts Ithilia et Mer’epine sont tombées sous la coupe de Nurgle. Nellas souhaite se rendre sur place pour comprendre comment les deux forêts ont été conquises mais le conclave l’en empêche, sous prétexte qu’elle est la dernière des Sorcebranche. Ne se laissant pas démonter, Nellas utilise son chant esprit pour se rendre de façon éthérée à Mer’epine. Elle constate avec effroi que le Bois Sauvage n’a pas été détruit mais totalement corrompu par Nurgle. Il vit toujours mais représente désormais l’antithèse de tout ce que les Sylvaneths chérissent. En enquêtant, Nellas comprendra que Mer’epine est tombée de l’intérieur. La corruption de Nurgle s’est répandue parmi les graines de vie et en les replantant au cœur du bois, les Sylvaneths ont eux-mêmes invités Grand Père dans leur domaine. La Sorcebranche réintègre son corps et se précipite dans les Vergers Eternels où elle a déposé les graines de vie de ses frères et sœurs. Elle se retrouve nez à nez avec des démons de Nurgle et engage aussitôt le combat pour sauver Brocélaan. Du’gath et ses Fielleux-revenants viendront lui prêter main forte mais il semble déjà trop tard. Nellas souffle alors dans son cor en appelle aux esprits de la forêt pour l’aider à vaincre les démons. Les feux follets répondent présents et purgent les bois de toute trace démoniaque en détruisant Archimonde. Les Bois sont sauvés et désormais les Sylvaneths redoubleront de vigilance. Avis : Très chouette ! Une nouvelle centrée sur les Sylvaneths qui nous permet d’en apprendre énormément sur le peuple des forêts et sur toutes les créatures qui gravitent autour d’eux. Une petite mine d’or de fluff pour qui ne connait rien, ou pas grand-chose sur les Sylvaneths. Nurgle n’est pas non plus en reste et nous montre qu’aucun endroit dans les Royaumes n’est à l’abri de ses bienfaits. Sa corruption peut être repoussée mais Grand Père trouvera toujours un moyen de la répandre. Cette nouvelle est par ailleurs la seule où je me suis dit à la fin : « Tiens, tiens ce serait sympa de monter une armée de Sylvaneths ». Titre de la nouvelle Les Clés de la Ruine (David Annandale) Lien avec d’autres œuvres : Pas à ma connaissance Personnages intéressants : Vrindum : duardin, fireslayer, Fils des runes de la loge Drunbhor Beregthor : duardin, fireslayer, Père des runes aurique de la loge Drunbhor Frethnir : duardin, fireslayer, Fils des runes de la loge Drunbhor Résumé : Dans les régions de l’Eternelle Clameur sur la plaine du Feunéant la loge Drunbhor des Fireslayers est au prise depuis des jours avec son environnement. En effet, les guerriers duardins n’affrontent pas des démons ou autres créatures mythiques mais de simples herbes. Il est vrai que les végétaux sont quelque peu agressifs, puisqu’ils disposent de plusieurs mâchoires et crachent du feu. Il n’en reste pas moins que ce n’est que de l’herbe, même si elles capables de transformer certains fireslayers en horreur de Tzeentch. Vrindum fils des runes de la loge Drunbhor a hâte d’affronter un adversaire à sa mesure. L’occasion semble se dessiner lorsqu’au loin apparaît une forêt qui n’a de nom que l’apparence. La loge Drunbhor suit son père des runes Beregthor dans une quête mythique qui doit lui permettre de trouver une porte des royaumes menant à la forteresse d’une loge de fireslayers jumelles des Drunbhors. Tout a commencé quand les duardins étaient encore bien à l’abri dans leur fort-magma de Sibilatus. Une tempête magique a ravagé l’Eternelle Clameur détournant suffisamment l’attention des fireslayers pour permettre à une armée du chaos de s’infiltrer en plein cœur de leur impénétrable forteresse de détruire leur bien le plus précieux : une porte des royaumes. Les fireslayers anéantissent l’envahisseur mais le mal est irréparable et c’est pourquoi Beregthor lance sa loge sur la trace d’une seconde porte légendaire située dans les mythiques montagnes de Typhornas. Problème personne n’a jamais entendu parler de cette porte, pas même le père des Runes du clan, et personne n’a jamais trouvé ces fameuses montagnes. Qu’importe ! Les fireslayers sont braves et rien ne peut les arrêter… Mais le temps passe les morts s’accumulent et certains, comme Frethnir fils des runes de la loge s’interrogent sérieusement sur la santé mentale de Beregthor. Frethnir en vient même à se demander s’il ne devrait pas défier le Père des Runes pour devenir Père à la place du Père. Revenons-en au présent… nos braves rouquins pénètrent dans cette fameuse forêt à l’aspect étrange et constate avec effroi que cette « forêt » est constituée d’horreurs empilées les unes sur les autres et est infestée de démons de Tzeentch. Les fireslayers ardents du haut de leur crinière jusqu’au bas de leur pagne combattent avec leur fureur habituelle et détruisent leurs adversaires malgré les pertes qu’ils subiront. S’ensuit plusieurs jours de franches galères où toujours plus de fireslayers perdent la vie. Vrindum s’inquiète de plus en plus de l’état de santé de Bereghor, totalement obnubilé par sa quête, tandis que de son côté Frethnir se demande pourquoi il ne l’a pas encore défié. Les fireslayers atteignent les montagnes de Typhornas qui a pour particularité assez singulière de se soulever et s’abaisser comme-ci les monts respiraient. Les Drunbhor trouvent finalement la porte et des cohortes de démons de Tzeentch en embuscade. Toute l’épopée se révèle être une machination tendue par les sbires de Tzeentch pour permettre aux démons d’utiliser la porte… Bereghtor se révélera être possédé par un Duc du Changement depuis quelques temps (le Père des Runes reçoit une épine démoniaque dans le cou pendant la bataille dans la forêt des horreurs) et pratique un rituel qui condamne l’accès à la porte pour les fireslayers mais l’ouvre pour les démons. Ni une ni deux ce sera finalement Vrindum, la mort dans l’âme, qui affronte le Père des Runes. Heureusement il parviendra à le sauver, et le Père des Runes se sacrifiera héroïquement en affrontant le Duc du Changement (histoire de rétablir son honneur). Les fireslayers détruisent la porte corrompue à grands coups de hache et l’explosion magique qui en résulte détruit tous les démons (Duc du Changement compris) et pas mal de Drunbhor. Au final Frethnir après avoir refusé de devenir Père des Runes de la loge décide de fonder une nouvelle loge sur l’emplacement même de la porte. THE END. Avis : Une nouvelle abordant de manière originale le peuple nain. On pouvait légitimement s’attendre à ce que l’action se déroule sous terre ou à minima dans une forteresse. Il n’en est rien puisque les Fireslayers évoluent la plupart du temps à l’air libre. A mon sens un tel changement de cadre, dans une nouvelle censée présenter les Fireslayers à un néophyte, témoigne de la volonté de Games Workshop de casser les vieux stéréotypes qui ont toujours collés à la barbe des nains. Par rapport à cette nouvelle en particulier cette volonté et autant une bonne qu’une mauvaise chose. Si le lecteur peut être effectivement pris au dépourvu par cette exode inhabituelle il sera également certainement déçu du traitement superficiel des Fireslayers. Le fluff est plutôt avare, hormis quelques allusions à l’Ur Or et aux caractères tout feu tout flamme des Fireslayers il n’y a pas grand-chose à apprendre sur les barbus rouquins. A l’inverse les démons de Tzeentch, principaux antagonistes de l’histoire, sont bien mieux mis en scène, fortement aidés par les paysages de la nouvelle. Entre une plaine constituée d’herbes pyromanes pourvues de mâchoires, et d’un bois faits d’horreurs empilées les unes sur les autres, sans même parler des effets mutagènes sur la chair et la pierre dû aux bienfaits du Changement, les démons sont bien mieux lotis que nos tueurs. Dans un tout autre registre le récit pêche dans son amorce par l’utilisation d’un TGCM trop artificiel… Soyons sérieux, comment une armée entière de démons et de guerriers du chaos a pu s’infiltrer au nez à la barbe de toute une garnison de Fireslayers, chez eux, en plein cœur de leur forteresse ? Tempête magique ou non ce ressort scénaristique m’a vraiment paru trop facile. Globalement, j’ai surtout apprécié cette nouvelle pour son côté inattendu. Je ne m’attendais pas en attaquant ma lecture à suivre des nains, qui au fil de leur quête seront confrontés, à des d’herbes démoniaques, des arbres en pâte à modeler, à une montagne qui respire et à un Duc du Changement. Verdict final sur l'ensemble de l'oeuvre : Premier point, et non des moindres, la lecture du recueil est agréable et on passe clairement un bon moment à parcourir les sept nouvelles. La qualité d’écriture est plus que correcte et le franglais rarissime. Le style des auteurs et simple mais efficace, votre petit cœur ne va certainement pas se serrer d’émotions face à la puissance de leur prose, mais personne ne pleurera de larmes de sang une fois la lecture achevée. Gros bémol tout de même pour les trop nombreuses coquilles qui émaillent les récits. Les publications Games Workshop sont certes coutumières du fait, mais ça n’en est pas moins excusable. C’est personnellement quelque chose qui m’insupporte et la raison principale pour laquelle je n’achète jamais leurs livres en dur. Chaque nouvelle s’essaye à la grandiloquence et au gigantisme à grands renforts de figures de style épiques et autres descriptions cosmiques. A ce petit jeu-là, les Stormcast sont évidemment les grands gagnants, puisque le moindre de leur coup a la force d’un météore et la puissance du cosmos. Au niveau des descriptions il y a des choses très sympas comme les docks éthériques d’Hammerhal, le Marais des Cadavres (pour les amateurs du genre), la forêt de Brocélaan ou le cratère de Tephra et d’autres lieux complétement insipides comprenant entre autres un observatoire en ruines et un bastion chaotique. Même constat pour les différents personnages. La plupart sont relayés au rang de chair à canon de luxe ou sont très clichés (le seigneur du chaos avec son chien, le Grand Rouge, Fistula). Certains sont plus attachants que d’autres (Kretch, Nillas, Gage, Creel) mais ne s’éloignent que peu du stéréotype dont ils ont été tirés. Reste un dernier petit groupe de personnages qui se distinguent par un certain niveau de gris dans leur construction, ce qui permet aux lecteurs de sortir du schéma gentil (très gentil) contre méchant (très méchant). Je pense par exemple à Tarn, Tzanghyr, Aek, Anhur et Thostos. Mention spéciale à deux personnages à part dans le recueil : Kuva l’aelf, pour la simple et bonne raison que vous ne croiserez aucun autre aelf hormis cette dame plusieurs fois centenaires, et un grot anonyme et inutile qui apportera l’espace de deux ou trois lignes un peu de douceur dans un monde de sang et de carnage. De manière plus globale les différentes nouvelles sont très inégales entre elles. Si la plupart des récits ont tous un petit quelque chose d’intéressant, quelques-uns dénotent par leur manque d’inspiration et relèvent plus du bête cahier des charges que d’un quelconque travail intéressé. Les différentes grandes factions ne bénéficient d’ailleurs absolument pas du même traitement. La destruction, et la mort, sont clairement sous exploitées. De mon avis tout à fait personnel, deux défauts majeurs entachent Hammerhal et autres récits. Le premier n’est autre que la surexposition des Stormcast, qui sont tout simplement trop présents pour leur propre bien. Le constat est simple. Que fait un Stormcast ? Il se bat. Comment fait-il ça ? Comme un Stormcast. C’est là le problème, les nombreux combats mettant en scène les guerriers bénis de Sigmar se déroulent toujours, toujours, toujours de la même façon. Le second problème est cette sensation d’être parfois devant un livre mettant en scène des figurines, plutôt qu’un livre racontant des histoires. Ce n’est pas une mauvaise chose, cela dit, cet aspect vitrine n’est pas forcément ce que tout le monde vient chercher et peut gâcher l’expérience de lecture. Dernier point avant la conclusion finale (oui oui la conclusion de la conclusion) le fluff ! Et malheureusement ce dernier, bien que présent, est très mal amené. Ce point est à mettre en relation avec le paragraphe précédent tant on a l’impression par moment d’être en face d’un grand ensemble décousu. Les situations sont créées de toute pièce et ne sont que des prétextes pour animer sur le papier notre plastique bien aimé. Je souhaite bien du courage aux lecteurs néophytes souhaitant commencer par ce livre pour approfondir AOS. Il manque très clairement de liants, de détails et d’explications entre les récits pour réussir à imaginer un tout cohérent. Prises indépendamment, chaque nouvelle se suffit à elle-même. Mais commencez à les relier entre elles et la migraine commence à naître. A ce sujet, je ne m’explique pas une bizarrerie de mise en page entre les nouvelles (Le Prisonnier du Soleil Noir et le Grand Rouge). Ces deux nouvelles sont inscrites dans la même trame et même s’il y a une ellipse entre les deux nous sommes bien en face d’une seule histoire… En partant de ce constat j’ai du mal à comprendre l’intérêt d’avoir éparpillé ces deux nouvelles plutôt que de les regrouper. Ce petit trois fois rien participe mine de rien à renforcer la sensation de melting-pot forcé et peu naturel symptomatique des débuts d’AOS. Au final, Hammerhal et autres récits est un ouvrage sympathique mais qui ne restera ni dans votre tête ni dans les annales. Pour l’apprécier à sa juste valeur il faut être prêt à admettre que l’ouvrage n’est pas là pour renforcer la cohésion de l’univers d’AOS. Le recueil apporte quelques éléments intéressants, notamment dans les nouvelles Hammerhal et Cœur de Sylve, mais son but premier est bien de magnifier ce que l’on retrouve en centre hobby en terme de figurines AOS et non d’étendre tout ce qui l’entoure. Je conseille quoi qu’il en soit de parcourir ce livre mais pas forcément de s’attarder sur toutes les nouvelles, ni forcément de suivre l’ordre de lecture imposé. Ce recueil est une bonne annexe qui m’a surtout fait penser aux courtes nouvelles que l’on trouvait autrefois dans les anciens White Dwarf… C’est chouette à lire mais on passe vite à la suite. Black Library Celebration 2018 Titre de la nouvelle : Mangeur d’ours (David Guymer) Lien avec d’autres œuvres : Suit « Le Prisonnier du Soleil Noir » (Hammerhal et autres récits), et « Le Grand Rouge » (Hammerhal et autres récits) Personnages intéressants : Hamilcar Mangeur d’Ours : Stormcast Eternal, Seigneur-Castellant des Astral Templars Joraad el Ranoon : Humain, Roi Soleil de Jericho Sarmiel el Talame : Humain, général de Jericho Résumé : Après avoir traversé la Mer des Os et affronté les sankrits, un peuple de lézards bipèdes, Hamilcar Mangeur d’Ours, Seigneur-Castellant des Astral Templars, et une poignée d’Eternal Stormcasts du même ost tempête atteignent un joyau sans pareil. Perdue et oubliée de tous, la cité de Jericho subsiste depuis l’Age des Mythes. Le Chaos n’a jamais atteint cette ville qui, encore aujourd’hui, est immaculée de toute corruption. L’objectif d’Hamilcar est double. Il souhaite rallier Jericho à la cause de Sigmar, tout en continuant sa traque de Mannfred von Carnstein, dont il espère bien écourter définitivement l’existence immortelle. En effet, Hamilcar remplace le seigneur-relictor Ramus de l’Ame Ombragée, rappelé auprès des Hallowed Knights. Hamilcar n’en est pas moins tout autant motivé que Ramus, puisque Mannfred von Carnstein l’a déjà tué une fois sur Ghur. Aussi majestueux que poussiéreux, les Stormcats Eternals arrivent à Jericho et son accueillis en fanfare par le Roi Soleil Joraad el Ranoon, bien que ce dernier soit situé tout en haut d’un rempart à l’ombre, et les Stormcast Eternals sur une place, à cuire au soleil. Joraad el Ranoon est entouré par ses rayons, des humains entièrement soumis à sa volonté, qu’il peut utiliser comme des marionnettes. Les Stormcast Eternals sont par la suite conduits à l’écart puis désarmés par la Garde Soleil, l’élite de l’élite de Jericho. Joraad el Ranoon, confiant, annonce aux Stormcast Eternals, par le biais d’un de ses rayons, qu’il n’est plus intéressé par Sigmar et l’a renié. Les élus de Sigmar vont donc périr ici-même à l’abri des regards. Malheureusement pour le Roi Soleil, même désarmés les Stormcast Eternals restent des adversaires bien trop puissants pour de simples humains. Les élus de Sigmar déjouent donc le piège de leur façon habituelle, en fracassant des crânes, et se mettent en quête de Joraad el Ranoon. Au cours de leur recherche, les Stormcast Eternals tomberont nez à nez avec le général Sarmiel el Talame de Jericho, un ami d’Hamilcar depuis qu’ils ont combattu ensemble et vaincu les sankrits. Le général se rallie aux Stormcast Eternals et leur apprend par la même que le Roi-Soleil a établi sa cour dans le Palais Lunaire. C’est donc au dit Palais Lunaire que les Stormcast Eternals sont enfin confrontés à des adversaires à leur mesure. Les proches du Roi-Soleil se révélant tous être des vampires… Mannfred est passé par là. Hamilcar finira par retrouver le Roi Soleil qu’il abattra, d’un superbe lancer digne du film 300, libérant ainsi Jericho de la corruption vampirique et l’amenant de ce fait dans le giron de Sigmar. Avis : Une nouvelle plaisante à lire, ayant pour cadre une ville de lumière perdue en plein désert, vierge de toute trace du Chaos mais en proie au vampirisme. L’un des moments les plus intéressants de la nouvelle est l’association que fait Hamilcar entre vampires et Chaos. Aux yeux du Stormcast Eternals il n’y a aucune différence entre l’un ou l’autre. Hamilcar a une vision du monde très simple : il y a Sigmar et tout le reste est apparenté au Chaos. L’opposition des Stormcast Eternals face à de simples soldats humains montre clairement l’écart divin séparant les guerriers de Sigmar aux mortels. Ces derniers sont littéralement surclassés et ne peuvent rien faire face aux Stormcast Eternals qui sont des géants piétinant des fétus de pailles. Le personnage d’Hamilcar est par ailleurs une franche réussite dans son genre. Cliché du bout de ses bottes de sigmarites au haut de sa crinière rousse, Hamilcar est la personnification même du héros de fantasy un peu bête, toujours brave et fort, sans peur et surtout, convaincu d’œuvrer pour le bien. A l’inverse, le Roi Soleil incarne à merveille l’antagoniste fourbe et planqué toujours enclin à laisser ses sous-fifres faire la sale besogne. En revanche je n’ai pas été particulièrement emballé par la cité de Jericho, qui m’a semblé émerger du sable juste pour illustrer que la corruption était capable de s’infiltrer partout, même dans une ville de lumière ayant banni la nuit. Un peu de nuance n’aurait pas été un mal. Cette nouvelle est quoiqu’il en soit très sympa à lire, ne serait-ce que pour l’exubérance du personnage d’Hamilcar Mangeur d’Ours et les quelques informations que l’on peut y glaner sur le fluff (les sankrits, l’existence d’endroits non touchés par le chaos). Titre de la nouvelle : Panthéon (Guy Haley) Lien avec d’autres œuvres : Pas à ma connaissance Personnages intéressants : Sanasay Bayla: Humain, plus grand mage de Ghyran Sigmar : Dieu Alarielle : Déesse Teclis: Dieu Nagash : Dieu Le Nain Blanc : Duardin ? Résumé : Sigmar erre seul dans Altheim, le parlement des Dieux, autrefois demeure des Dieux qui régnaient sur les Royaumes Mortels. Altheim est bâti sur le Mont Céleste, la plus grande montagne d’Azyr. Au centre de la cité, une tour de lumière s’élève au-delà des cieux, et à son sommet culmine la Cour des Dieux. Dans cette cour se trouve un trône pour chaque Dieu : en os pour Nagash, en marbre blanc pour Tyrion, en argent pour Teclis, en pierre noire pour Malerion, en ambre ivrée pour Grimnir, en acier immaculé pour Grungni, en essence de cœur de sylve pour Alarielle et en or pour Sigmar. Tous les trônes sont tournés vers le Miroir de Bayla. Sigmar attend… il attend la venue d’Alarielle, qu’il a invitée en ces lieux oubliés pour lui conter une histoire sans pareille. Il s’agit de l’histoire de Sanasay Bayla, le créateur du Miroir présent dans la Cour des Dieux. Alarielle se présente à Sigmar, et l’ancien mortel du monde-qui-fût, commence son histoire. Sanasay Bayla était un mage de l’âge des Mythes. Pour être exact, il était le mage de ce temps. On le qualifiait de plus grand penseur de sa génération et de sorcier le plus puissant de tout Ghyran. Il maîtrisait cinq des huit vents de magie et son savoir comme sa richesse étaient conséquents. Pourtant, malgré une vie paisible dans la cité d’Andramar auprès de sa femme et ses enfants, Sanasay n’est pas heureux mais tourmenté. Il cherchait un but, une raison à son existence, une cause pour laquelle employer ses vastes connaissances. Sa femme lui parle des Confins du Royaume de Ghyran, un mythe selon lui, et elle lui conseille de demander conseils aux Dieux. Le mage se rend au Temple de Teclis le Sage en Andramar où le Dieu répond à son appel et lui confirme l’existence des Confins du Royaume. Une porte cachée dans les montagnes mène aux Confins, et il faut dans un premier temps trouver la clé permettant d’ouvrir cette porte. Teclis prévint également Sanasay que cette quête allait potentiellement le consumer, et qu’il serait peut-être plus sage de rester en Andramar. Malgré les pleurs de sa femme et de ses enfants, notre héros se lançe en quête des Confins du Royaume. Il voyage pendant six ans et atteignit les Temples de Fer duardin du Vallon de Ferron en Chamon où il espére trouver la clé menant aux Confins. Malheureusement les duardins lui refusèrent l’accès et malgré ces prodigieux pouvoirs Sanasay ne parvint pas à percer les défenses des Temples de Fer. Dépité il installe alors son campement et rumina son échec. Jusqu’à ce qu’un duardin à la barbe blanche et fumant une pipe en os se présente à lui. Le duardin, après avoir bu et mangé avec le mage, lui offrit sa clé permettant d’ouvrir la porte menant aux Confins. Motivé quoique septique notre vaillant magicien repart en Ghyran et après trois ans de recherche trouve la fameuse porte tant convoitée. Il voyage plusieurs jours de plus, après avoir traversé la porte, et tombe nez à nez avec un loup aux dimensions impossibles. Sa tête fait par exemple la taille d’une cathédrale. Le loup était un gardien et Sanasay ne pouvait pas passer, les Confins lui était interdit à lui comme aux Dieux. Sanasay tente de tuer le loup mais il parvient au mieux à le faire rire. Invulnérable le gardien ne peut être vaincu. Bien décidé à passer notre mage plein de ressources, tente le tout pour le tout et se suicide à l’aide d’un poison. Son objectif est de demander une audience à Nagash afin qu’il tue pour lui le loup. Sanasay arpente donc le bon royaume de Shyish, protégeant son fil de vie des attaques des moissonneurs bien décidés à le tuer pour de bon. Il obtint son audience et l’aide de Nagash qui en échange de la mort, provisoire, du loup Afrener, exige du mage qu’il le serve cinq cents et cinq jours après sa mort. De retour dans son corps Sanasay peut enfin pénétrer dans les Confins du Royaume où il rencontre une créature étrange vêtue de robes. La créature montre au mage un futur où il acquiert la vie éternelle et une puissance ultime. Mais Sanasay est troublé. Ou est sa femme et sa famille ? Il comprit alors ce qu’il cherchait, son but dans la vie. Sanasay ne souhaitait pas l’immortalité et le pouvoir mais juste devenir un bon père et un bon mari. Son immortalité passerait par sa famille. Le magicien apaisé contemple alors les réussites de ses descendants jusqu’à ce que des guerres apocalyptiques réduisent à néant Andramar et son peuple. Sanasay en avait trop vu, aussi la créature, un démon de Tzeentch, tente de l’éliminer. Bien mal lui en pris car le plus grand mage de Ghyran n’a pas usurpé son titre et est immensément plus puissant que le démon. Sanasay rentra finalement chez lui avec non pas un mais deux buts : vivre sa vie de mortel avec les siens et prévenir les Dieux de l’apocalypse à venir. A cette fin il leur offrit un miroir, à travers duquel ils pourront contempler le passé comme le futur. Malheureusement les Dieux ne tinrent pas compte du cadeau de Bayla et le chaos vint, comme prévu, et l’Age des Mythes s’écroula. Avis : Une excellente nouvelle prenant à contre-pied les habitudes d’Age of Sigmar. Pour une fois c’est un mortel qui donne une leçon aux dieux. Nous sommes ici face à un récit reprenant les codes de la quête initiatique. La différence la plus notable résidant dans le statut de Sanasay, qui est dès le début de son aventure à l’apogée de son art. Le lecteur voyage et croise du beau monde à chaque page ou presque. Panthéon nous offre un aperçu de ce qu’était l’Age des Mythes. On y parle de dieux et de créatures mythiques, d’endroits légendaires et de cités mythologiques, mais toute cette grandiloquence un peu folle, coutumière d’Age of Sigmar, gagne une véritable cohérence suite aux voyages de Sanasay Bayla. Notre mage aussi puissant soit il n’est au final pas grand-chose, mais ça ne l’empêche pas d’être tout à fait à sa place dans le paysage hyperbolique d’Age of Sigmar. Je ne peux que recommander cette nouvelle qui est pour le moment mon histoire préférée de tout ce que j’ai lu sur Age of Sigmar. Prochaine étape le Jardin de la Peste et la danse des crânes ! Modifié le 23 mai 2019 par Albrecht de Nuln Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BlooDrunk Posté(e) le 18 mars 2018 Partager Posté(e) le 18 mars 2018 (modifié) Salut, Du super taf bravo! Je t'invite à venir poster tout ça sur le Black Librarium (forum spécialisé pour les romans, cf lien dans ma signature). Modifié le 20 mars 2018 par BlooDrunk Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Otto von Gruggen Posté(e) le 19 mars 2018 Partager Posté(e) le 19 mars 2018 Il y a 22 heures, Foudrolle a dit : Le recueil apporte quelques éléments intéressants, notamment dans les nouvelles Hammerhal et Cœur de Sylve, Ce sont aussi les nouvelles que j'ai préféré en termes de contenu et d'apport au fluff, très intéressantes quoi que j'ai en horreur les sylvaneths. Merci pour ton retour détaillé et intéressant. Les nouvelles sur la reforge sont assez intéressantes aussi. Ces nouvelles sont clairement là pour mettre en avant les figurines. La mort est plus exploitée dans Malign Portents. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Albrecht de Nuln Posté(e) le 19 mars 2018 Partager Posté(e) le 19 mars 2018 Bravo pour cette revue on ne peut plus détaillée ! Je suis globalement d'accord avec tes critiques. Coeur de Sylves est aussi celle que j'ai préféré. L'ambiance, l'apport de fluff pour une faction moins souvent mise en lumière... Du très bon ! Je n'avais pas vu celle du bastion du Mandragore sous cet angle sinon. Je m'étais arrêté au "et m*rde, encore du stormcast qui tape sur du khorneux et inversement". Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
karbur Posté(e) le 20 mars 2018 Partager Posté(e) le 20 mars 2018 Petite remarque sur Assaut sur le bastion Mazndragore, c'est en fait une des 7 parties d'un roman paru la première année d'AOS en mode feuilleton. De mémoire c'est la partie 5 et effectivement l'aspect le plus interessant est l'opposition entre les officiers des 2 chambre (pourtant d'un même stormhost) présents. Thortos est l'un des Celestant que l'on croise dans la campagne de la guerre des portes (sur Chamon pour récupérer Ghal Maraz, c'est celui qui se transforme en sigmarite) et est très marqué car reforgé déjà 2/3 fois là ou l'autre ne l'a pas encore été. Dernière info : Thortos trouvera un point final à son existence en étant tué par Archaon et mangé par Droghar en essayant de prendre la porte de l'omnipoint de Chamon. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Foudrolle Posté(e) le 21 mars 2018 Auteur Partager Posté(e) le 21 mars 2018 Bonjour à tous, Merci pour vos retours Je viens tout juste d'ajouter Les Clés de la Ruine à "Hammerhal et autres récits". Je m'attaque donc à la rédaction de la critique de "Mangeur d'ours" et "Panthéon" qui devrait théoriquement être disponible dans le week end ! Il est vrai que certaines nouvelles appartiennent à des ensembles plus vastes, que l'ont peut retrouver mais en anglais. Si ça vous intéressent je peux également ajouter les livres non traduits dans la partie "Lien avec d’autres œuvres"... mais je n'aurais par contre pas le temps pour lire ces romans ^^ Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Mad Stalin Posté(e) le 22 mars 2018 Partager Posté(e) le 22 mars 2018 J'ai apprécié les nouvelles. COmme les stormcasts sont des demi dieux leur seule faiblesse et leur nature et la reforge : perte de souvenir, changement de personnalité, expérience traumatisante. C'est leur obsession voire angoisse récurrente et malheureusement comme c'est là leur seule faiblesse toutes les nouvelles l'évoquent et plante le même clou dans le décor. Je vous conseille jardin de la peste qui est très sympa également. En revanche la construction des histoires n'est pas si manichéenne et ça c'est assez sympa. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Foudrolle Posté(e) le 27 mars 2018 Auteur Partager Posté(e) le 27 mars 2018 Bonjour à tous ! Ajout des nouvelles Mangeur d'Ours et Panthéon du recueil Black Library Celbration 2018. Bonne lecture Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Xoudii Posté(e) le 27 mars 2018 Partager Posté(e) le 27 mars 2018 Ahhh top pour Panthéon.! J'en ai entendu tellement de bien, mais, faut le faire une raison, mon rythme de lecture actuel fait que je n'arriverai pas à le lire avant un moment. Au moins j'aurais eu le résumé pour patienter. Merci beaucoup. (retourne finir Hammerhal) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Otto von Gruggen Posté(e) le 27 mars 2018 Partager Posté(e) le 27 mars 2018 Merci pour tes retours. Top. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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