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[Multi-20] Les gogo... Les gogo... Les gobelins !


Rincevent

Messages recommandés

  • 2 semaines après...

Salut à tous,

 

le chariot est terminé !

 

@Miles : Merci. Ca motive.

 

@roron : J'ai essayé de m'appliquer sur le bois un peu verdi. Cool que ça te plaise.

 

Les snotlings rejoignent donc mes gobelins :

109hdFd.png

FwUEETC.png

Plutôt content de ce chariot ! L'assemblage des snotlings est tellement improbable que j'ai douté tout le long du bon positionnement de chacun jusqu'à la fin.

 

Bon, maintenant, je me dois de retourner vers la mère des trolls...

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  • 2 semaines après...

Tiens ton chariot à pompe n'a pas suscité beaucoup de retour ! 

Pour autant il est très sympathique, les couleurs vives de l'équipage apportent un joli contraste avec le bois et la rouille du chariot. 

En tout cas cette pièce est un joli capharnaüm et on imagine bien les cris et grincements qui doivent en émaner ! 

 

Bon courage pour la mère des trolls ! 

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Je n'ai pas réagi chez toi depuis un petit moment, beau travail sur ce chariot, chapeau !

C'est vrai que ce doit d'autant plus être un plaisir à peindre qu'il y a plein de scènes rigolotes ^^

 

Bon courage pour les derniers coups de pinceau !

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Salut à tous,

 

après trois jours de forte fièvre, je me sens mieux et j'ai pu terminer mon fluff et les photos.

 

@Chogoris : Merci camarade. Effectivement, mon chariot était passé trop vite ou en mode furtif !

 

@Barbarus : Merci pour ton passage ici et ton commentaire. Il y a quelques années, j'avais bricolé un chariot à pompe avec des rabiots. Mais n'ayant aucun modèle en référence, je l'avais fait trop grand. Je vais le démonter pour le "rétrécir". Ainsi, j'en aurai un deuxième; moi aussi.

 

@DrussDharan : Merci. Ne sois pas jaloux de la technologie gobeline ! C'est tout de même automobile !

 

@tueur nain : Merci, même si la ligne droite fut très longue !

 

@Van der Schmoll : Merci Ô MdA ! Je me suis bien amusé avec ce chariot. Le collage des snotlings fut tout de même rocambolesque. Juste après mon post, j'ai déplacé le chariot pour le ranger et le snotling agrippé au crchet s'est décollé. Cri d'effroi, mais rien de grave. Pas de marque et recollage facile !

 

@Nadrindel : Merci pour ton commentaire et tes voeux.

 

Je vous propose la photo de la baliste qui n'avait pas été terminée précédemment :

iQ53eVs.png

Pas parfait, mais j'ai fini hier avec un reliquat de température. En tout cas, elle y a clairement gagné. Pour mémoire l'état précédent :

AYKApn8.png

 

Avant la photo finale, je vous réédite le fluff en intégralité sous balise spoil :

 

épisode 1. Introduction :

Révélation

À l'est des principautés frontalières, on trouve une terre sauvage et vallonnée. On l'appelle les Gastes Collines. Depuis peu, il s'y murmure un nom, il s'y répète un nom. C'est le nom d'un gobelin qui a déjà unifié une tribu de gobelins des forêts avec celle de gobelins de la nuit.

Ses patronymes sont variés : l'Roi d'la karambouille, l'Chef d'la Bidouille ou tout simplement la Fripouille. Lui préfère se faire appeler par son nom de tcho'gob : Arsouille. Et sa tribu est celle des Têt'jônes.

 

"- Arrêt' deum'pousser, crot' eud' troll ! grogne Salès.

- Toi, arrêt' deum' traiter d' crot' eud' troll ! réplique Croo.

- Bah, c'est kôm' ça qu' tu sens ! vocifère Salès.

- Han ! Mais ch' crois plutôt qu' c'est c' qui pendouille à ton nez qui schlingue ! crache Croo.

- Kontinue 'core kôm' ça et c'est du rouj' qui va pendouiller du tien ! menace Salès.

- Fermez-la, les morveux ! braille Longtarin.

- Oui, chef !

- Heu...

- Vos mouilles, qu' j'ai dit ! Y a Arsouille qui fait sa grande vadrouille dans les couloirs ! Et Grandes-Pattes a les mandibules qui s'agitent drôlement... Tu f'rais bien d' tenir la bannière kôm' y' faut ! conclut Longtarin dans un rictus malveillant.

-... "

 

épisode 2. Crocs dans le noir :

Révélation

Pudkrout avait toujours le nez douloureux. Décidément, il n’avait pas eu de chance en héritant de son kip’ment d’berger. Au début, il avait été fier comme un paon car c’était l’kip’ment’d’berger le plus brillant.

Il avait déjà vu des objets identiques dans un village de peaux roses. Un chaman lui avait alors expliqué qu’il s’agissait de « seins bas ». Pudkrout n’avait pas vu le rapport entre ces deux disques brillants et une paire de mamelles, mais bon. Ce qui l’avait vraiment marqué, c’était quand le chaman s’en était emparé et les avait cognés l’un contre l’autre. Tchiiiiiink. Le son était puissant et effrayant. Il avait senti ses oreilles vibrer longtemps après le claquement. Cela lui avait rappelé la fois où il avait vu un terrible orque noir armé d’une hache couper en deux un chevalier bretonnien. Bien entendu, le chaman avait gardé ces Tchiiiiiinks pour lui.

Et puis, un jour, les bergers étaient revenus d’une expédition avec un membre de moins. Ils n’avaient rapporté que les Tchiiiiiinks du défunt, apparemment boulotté par un énorme squig. Ils cherchaient un volontaire pour devenir berger. Pudkrout n’avait pas hésité une seconde. Il s’était jeté sur ces fabuleux Tchiiiiiinks, devenant ainsi berger. Un statut tout à fait enviable à ses yeux. Tous les gobelins savaient qu’un berger était dangereux car il maîtrisait les squigs. Et personne ne voulait se retrouver face à une bande de bestioles qui n’étaient que rangées de dents !

Mais il n’avait pas pensé aux « ‘spéditions » dans les grottes. Il fallait en effet déloger les squigs et les parquer pour pouvoir s’en servir sur le champ de bataille. Les ‘spéditions étaient dangereuses. On était seul dans le noir terrifiant. Quand on sentait le filet de bave couler sur soi, il était souvent trop tard. Mais les Tchiiiiiinks l’avaient sauvé. Et plus d’une fois. Le problème était que leur maniement n’était pas sans danger. Et en période de stress, il n’était pas rare que Pudkrout ne referme violemment ses Tchiiiiiinks sur son pauvre nez. Une fois, il avait même cru que le squig lui avait vraiment coupé le nez. Quelle douleur !

Il toucha délicatement le bout de son nez, s’assurant que son bandage tenait le coup, puis s’avança dans les profondeurs. Ils avaient besoin de renouveler une partie du cheptel pour la bataille qui s’annonçait. « Les squigs seraient des alliés de poids », avait dit Arsouille.

 

épisode 3. Le diplomate chez les trolls :

Révélation

Pudubec glissa une nouvelle fois. Il sortit son pied de la boue gluante dans laquelle il s’était enfoncé. Malheureusement, sa botte y était restée coincée, une fois de plus. Il commençait à en avoir plus qu’assez de cette mission. « Y nous faut des alliés forts ! Y s’ra pas facile qu’y nous r’joignent ! Y m’faut un gob’kassur ! Tu s’ras mon ambastardeur ! » avait proclamé Arsouille. Pudubec s’était senti important. Il s’était rengorgé devant Skroful, ce chaman de seconde zone qui se prétendait son rival. Il s’était délecté de son regard jaloux. Mais à présent, au milieu des marais, il commençait à voir les choses d’un tout autre œil.

Et cette botte qui refusait de se défaire de cette satanée bouillasse ! Il vit à côté de lui une grosse branche. Il s’en empara et s’en servit pour s’aider…

Hier encore, il ne voyait que des avantages à cette mission. Il s’était dit qu’il pourrait sûrement faire le plein de champignons intéressants. Mais, à part ces drôles de champignons jaunes au goût doucereux et écœurant qui lui avaient provoqué des crampes intestinales effroyables suivies d’une drouille monumentale, il était bredouille…

Dans un grand crac, la branche au bois pourri céda. Sa botte était toujours prisonnière de cette fange. Il se devait de la récupérer pour sa dignité. Il ne se voyait pas rentrer avec un pied nu. Skroful se répandrait en médisances. En plus, il aimait se la raconter en utilisant des insultes en bretonnien : « vanupied » serait sûrement la moindre parmi elles ! Pudubec se décida donc à entamer sa réserve de champignons magiques. Il croqua avec gourmandise dans l’un d’eux. Immédiatement, un flux violent parcourut son corps. Il adorait cette sensation. C’était clairement le sang de Gork qui coulait dans ses veines ! Il dirigea cette force vers la boue emprisonnant sa botte. Aussitôt, la terre s’assécha, se craquela et finalement, ne fut plus que poussière. Pudubec jubila devant cette grande victoire contre la nature : il tenait sa botte encore fumante dans ses mains !

L’effet du champignon disparut. Une certaine fatigue s’empara de lui. Il imagina le regard moqueur qu’aurait eu Skroful s’il avait été là. Il se jura alors qu’il lui préparerait à son retour une petite surprise à base de ces finalement très intéressants champignons jaunes…

Plein d’un nouvel élan joyeux, il reprit sa route pour rencontrer ces idiots de trolls d’eau.

 

 

épisode 4 inédit. Incident ou bouleversement ? :

Révélation

Grochiko se considérait comme eul’meilleur tireur de c’te armée. Il était même sûr d’être eul’meilleur de tous les gobelins ! Pourtant, il était clairement désavantagé par rapport aux autres vu les gobs qu’il devait s’fader !

Il donnait l’ordre eud’tir d’une baliste d’excession. Il l’avait nommée Pandanlagl. Il l’avait bichonnée, améliorée comme aucune. Et jusqu’à présent, l’avait presque toujours fonctionné !

Et quand l’avait pas bien marché, c’était la faute aux aut’s ! Souvent, c’était Branlotin qui passait son temps à gogner c’que f’saient les aut’s. Une fois, l’avait mal mis la gross’flèche. Carrément à l’envers ! Le câble avait été découpé quand on avait relâché la tirette. Qu’est-ce ça avait cinglé ! Grochiko en avait eu le nez cassé !

Et Branlotin, c’était pas l’pire de l’équipe ! Non, l’pire, c’était Grattku !

Y cessait jamais de s’curer l’nez ou l’fondement. Ses doigts colportaient assez fréquemment des matières repoussantes et malodorantes. Grochiko n’était pas l’genre à s’offenser pour un peu de matière fécale présente ici ou là. Mais, Grattku, y mettait toute son attention quand y fouillait un d’ses orifices. Des fois, l’entendait carrément pas l’ord’de tir. Alors ‘videmment, on ratait la cib’…

Mais la catastrophe avait eu lieu hier. Grattku avait trop consommé de hachis de gars entiers. Pourtant, y sait bien qu’y digére pas bien du tout c’truk-là ! Déjà, ça avait commencé par des pékipufors. Puis, Grattku s’était carrément éloigné de quelques pas de son poste pour se soulager bruyamment. C’était là qu’Grochiko, l’avait entendu des gros craquements dans les bois du koin à gogner. L’avait commencé à s’couer Branlotin k’avait rien r’marqué, ‘videmment. Pis, l’avait crié Grattku. Maintenant, vers les arb’s, y en avait carrément un qui s’couchait ! Branlotin avait commencé à paniker et braillait. Du coup, Grattku, l’était arrivé en courant et r’gardant sa main d’un air absorbé ! Z’étaient tous en place. Z’attendaient d’voir c’qu’allait sortir. Grochiko repéra la kagoule eud’Pudubec. Du coup, pas d’ord’ de tir. Mais la gross’flèche s’envola quand même ! La main pleine eud’kaka à Grattku avait glissé ! Y avait eu un cri effrayant. En fait, Pudubec, l’était pas tout seul. Y avait des trolls ‘vec lui ! Et y en avait un k’avait la gross’flèche plein dans l’bide. L’avait jamais été aussi précis, l’Grattku ! Alors Pudubec les avait criés fort. L’troll ‘vec la gross’flèche, l’était r’parti, pas kontent ! Mais Pudubec l’avait bien dit qu’y fallait rin dire à personne. Surtout pas à Arsouille ! Et l’était parti comme si rin s’était passé. Après, y avait eu Branlotin ki chouinait pass’ke l’avait perdu sa meilleure flèche… ‘Paremment, y avait que Grochiko ki s’inquiétait d’la suite…

 

épisode 5. Amitié disproportionnée :

Révélation

En marche vers le lieu de rassemblement avec les gobelins, les hobgobelins rencontrèrent à nouveau des zôms de l’Empire. Le combat s’annonçait certain. Mais la future alliance devrait apporter un butin conséquent. Parmi les hobgobelins, Morvoné se sentait très satisfait car il ne marchait pas parmi ses congénères. Il avait su mener sa barque comme peu d’hobgobelin de son rang ! Il était fier de parader ! Il pouvait se le permettre car il avait le « respek » de tous et surtout, il était envié au-delà de tout ce qu’un peau-verte pouvait imaginer. Seuls certains chamans gobelins pouvaient être aussi fier que lui du haut de leur arachnarok ! Il brailla un ordre dans la gigantesque oreille toute proche. Décidément, ce grand dadais de Krabouille n’était pas bon à grand-chose si on le laissait sans surveillance.

Morvoné avait su tisser ce lien si particulier avec Krabouille. Il ne savait trop comment. Cela avait commencé avec deux ou trois tonneaux de gnôle qu’il avait chapardés pour Krabouille et, de temps en temps, des carcasses de destrier qu’il avait su lui indiquer. Krabouille était plus stupide qu’un orque, mais moins qu’un troll. Et surtout, il avait de la reconnaissance.

Morvoné se souvenait de cette fois où après un pillage de la Waaagh ! des Dents-Dures, Krabouille avait voulu prendre un solide écu pour renforcer ses propres protections. Mais un orque noir s’en était emparé en faisant sauter d’un coup de masse l’ongle d’un pouce de Krabouille. Ce dernier avait poussé un mugissement de douleur et un éclair de rage était apparu dans ses yeux. Mais cet éclair avait vite disparu quand il avait vu les orques noirs se rapprocher lentement de leur congénère. Le souvenir de son douloureux asservissement avait refait surface. Krabouille s’éloigna piteusement en suçotant son pouce meurtri. Morvoné avait assisté à toute la scène. Il lui était évident que le bouclier plaisait à Krabouille. Lui avait surtout remarqué la dague glissée dans une cache dans le revers du bouclier. Il avait brièvement, mais surtout très clairement vu la gemme dans le pommeau. Les jours passèrent et Morvoné mourait d’envie de récupérer cette dague. Ses approches furtives vers la tente de l’orque s’étaient toutes révélées infructueuses. Il y avait toujours un congénère non loin ou un chef pour le rappeler à ces corvées. Une nuit, il parvint tout de même à se glisser dans la tente. Il faillit même s’emparer de l’objet tant convoité. Malheureusement, le propriétaire « illégitime » rentra à cet instant très aviné. Il tanguait violemment. Morvoné crut sa dernière heure venue quand l’orque noir s’effondra sur lui. Il manqua d’air durant des heures. La sensation d’étouffement était terrible et constante. Ses os le faisaient cruellement souffrir. Ce ne fut qu’au matin, à demi-conscient, qu’il sentit la masse prodigieuse se relâcher. L’orque s’était réveillé et se relevait pour combler son estomac bien vide et soulager sa vessie. Il sortit sans même voir Morvoné qui se releva avec désespoir en constatant que le bouclier n’était plus là.

Il fallut encore plusieurs jours de patience pour que sa vie ne change complètement. Au cours de la bataille suivante contre une autre force des zôms de l’Empire, les orques noirs chargèrent un énorme régiment armé de bâtons d’feu. Les pertes furent conséquentes chez les orques. Malgré tout, les zôms furent rapidement découpés. Morvoné avait néanmoins put voir qu’un orque en particulier était tombé. Avant que son unité ne charge à son tour, il agit. D’un coup de kikoup discret, il sectionna la ceinture d’Erukt, le chef. Ses chausses tombèrent et les ricanements fusèrent de partout. S’ensuivirent insultes variées, puis une volée de coups divers. Morvoné parvint, sans se faire remarquer, à quitter son unité désorganisée. Il s’approcha de la silhouette étalée sur le sol. Le formidable orque n’était pas mort, il remuait encore. Il avait même réussi à enlever son casque. Morvoné observa avec intérêt la blessure : il manquait toute une partie du crâne à gauche entre l’œil et l’oreille. Morvoné put apprécier la légendaire épaisseur de crâne des orques : malgré cette énorme partie manquante, on ne voyait pas la moindre trace de cervelle ! Il ne perdit pas de temps, il s’approcha par la gauche et sournoisement, l’égorgea sans autre forme de procès. Il récupéra le bouclier convoité, le retourna et trouva la dague toujours dans sa cache. Fier de ses compétences, il attendit à l’abri que les combats cessent. Le soir, il rejoignit Krabouille et lui donna le bouclier. Il vit dans les yeux du géant une réelle reconnaissance. Il en éprouva de la joie jusqu’à ce que Krabouille veuille le remercier en l’attrapant et en le jetant dans les airs de bonheur. Morvoné vit sa dernière heure venue. Mais visiblement, il se trompait car Krabouille le rattrapa et … renouvela l’opération plusieurs fois. Après avoir copieusement rendu son dernier repas, Morvoné partit négocier avec Erukt. Il parvint à échanger sa dague contre d’imposantes lanières de cuir. Krabouille le laissa fixer ce harnachement et accueillit avec joie pour la première fois son nouvel ami sur son épaule. Même Erukt n’osa demander à Morvoné de rejoindre sa bande d’origine…

Il reprit pied dans le présent, cria un nouvel ordre dans l’oreille du géant et un tronc d’arbre s’abattit violemment sur trois chevaliers à l’armure brillante. Peut-être y aurait-il encore une part de butin intéressante aujourd’hui…

 

épisode 6. Destinée d'un gobelin ordinaire :

Révélation

Arsouille se savait différent : depuis qu’il était tcho’gob, il avait eu des visions. Mais contrairement à d’autres gobelins légendaires, il savait depuis le début que ce n’était ni Gork, ni Mork qui les avait inspirées. Les années passant, sa déception s’était muée en certitude. Il était choisi par une autre divinité gobeline. Pour mineure qu’elle fût, cette divinité aux nombreuses pattes lui attribuait un rôle.

Cette certitude se forgea progressivement. Depuis toujours, des araignées de tailles diverses aimaient à l’accompagner dans toutes ses tâches, mais aussi dans son sommeil. Chose étonnante, le jeune Arsouille ne souffrait d’aucune piqûre, ni d’araignées, ni d’autres bestioles. Il avait donc très vite compris qu’elles le protégeaient. Tout naturellement, cette affinité avec les arachnides l’orienta vers les troupes gobelines chevauchant des araignées géantes. Sa tribu « élevait » des araignées. En fait d’élevage, cela consistait essentiellement à bloquer des araignées géantes dans une profonde et vaste grotte, puis attendre que les bêtes s’installent et commencent à se reproduire. Les gobelins prétendants devaient s’y introduire et capturer une jeune créature afin de l’habituer à leur présence. Suivait la longue période de nourrissage par les gobelins, puis le dressage. Le gobelin et sa monture ne formait plus qu’un en quelques mois si le gobelin n’avait pas servi de repas entre temps. Les échecs étaient nombreux. Curieusement, cela ne se passa pas bien pour Arsouille. Non, qu’il eût subi quelque terrible morsure, mais aucune des araignées géantes ne sembla s’intéresser à lui. Aucune ne se laissa approcher, aucune ne montra la moindre animosité toutefois. La honte s’abattit sur le jeune Arsouille. Les autres jeunes gobelins de sa cohorte chevauchaient à présent fièrement leur araignée géante. Lui demeurait un gobelin tout juste bon à marcher et à tenir une lance…

Mais un jour lui échut une mission qui allait tout changer. Il devait escorter un jeune chaman nommé Pudubec pour une exploration de la Forêt des Souches Pourrissantes. Ce petit prétentieux affirmait que seule une expérimentation réelle avec les différents champignons permettrait à ses pouvoirs de grandir. Arsouille partit donc sans entrain derrière ce freluquet. Cette forêt était profonde et sombre, ce qui était assez rassurant en soi. Les champignons étaient nombreux et variés, ce qui faisait le bonheur du jeune Pudubec. Arsouille remarqua toutefois que les toiles d’araignées étaient de plus en plus grandes et de plus en plus nombreuses également. Cela ne l’inquiétait nullement pour sa propre personne, mais pour le chaman, c’était une toute autre chose. Il ne se souciait pas de la santé de ce jeune imbécile : après tout, s’il ne savait pas estimer un danger, la nature ferait le tri habituel. Mais il ne se voyait pas vraiment rentrer au camp seul. Ce serait une preuve d’échec. Arsouille ne pouvait pas le supporter. Il veillait donc au grain comme un vrai « beudygard’ ». C’est ce qui le perdit ! Il ne vit rien, mais sentit la profonde morsure. Son intense surprise ne dura pas longtemps car sa conscience vacilla rapidement. Il aperçut le dos du chaman qui fuyait puis des pattes chitineuses s’emparèrent de lui. Avant de sombrer complètement, il croisa le regard de huit yeux.

Il rêva longuement et ne cessa d’émerger de cette inconscience que pour y replonger rapidement. Il discerna un monde de fils et d’araignées diverses. Il était régulièrement piqué. Il ne sut jamais combien de temps dura cet état délirant. Quand il revint enfin à lui, il se sentait un gobelin neuf. Il était particulièrement alerte, fort et éprouvait comme une nouvelle perception. Il semblait conscient des dangers qui l’entouraient. De longues pattes l’entourèrent. Il sut immédiatement qu’il n’avait rien à en craindre. Elles appartenaient à une énorme araignée à tête jaune. Avec confiance, il s’installa sur le thorax de Longues-Pattes, ainsi qu’elle s’appelait. Il prit le chemin des cavernes du clan. Son esprit infiniment aiguisé élabora tout de suite un grand plan car un grand pouvoir impliquait de grandes responsabilités. La première étape était de tuer le chef pour prendre la tête de la tribu. Il avait une vision très claire de son avenir : il unifierait les tribus gobelines sous son commandement. Il créerait des alliances avec les hobgobelins et les trolls. Il piétinerait ses ennemis et s’assiérait finalement sur le Trône-Araignée, vénéré comme le véritable fils de la Déesse-Araignée !

 

épisode 7 inédit. Mésalliance :

Révélation

Arsouille se réveilla brutalement avec les tambours d’alarme. Longues-Pattes s’agitaient frénétiquement faisant claquer vigoureusement ses mandibules. Il se précipita hors de sa caverne et constata qu’une horde de trolls des marais semblait les attaquer. Et à leur tête, il pouvait observer une gigantesque mère des trolls. Il ne comprenait pas ce qui arrivait. Il aperçut un chariot de guerre qui sembla se catapulter depuis leur camp vers les trolls. Il était seul ! Quelle désorganisation !

Puis, une lueur jaillit dans son esprit. Pudubec avait été son émissaire dans les marais. Il l’avait assuré que toute la négociation s’était parfaitement passée. Et c’est ce qui aurait dû lui mettre la puce à l’oreille. Rien ne se passait jamais parfaitement avec Pudubec ! Il ordonna qu’on lui amène le chaman sur le champ et lança ses premiers ordres à ses lieutenants afin d’organiser les défenses. Skroful, son autre chaman, le rejoignit pour lui apprendre que Pudubec avait pris la poudre d’escampette dès les premières rumeurs de combat, mais que lui était prêt à servir le grand Arsouille.

Arsouille se dit qu’il était temps de mener ses troupes au combat et monta Longues-Pattes. Il ne savait pas si la victoire serait facile et il s’avoua commencer à douter de son destin… Mais il était sûr d’une chose : quoiqu’il arrive, Pudubec ne s’en tirerait pas impunément !

 

J'ai une dernière photo à présenter, celle de ce qui a été peint durant cette année au cours de ce cda :

IqmQSw2.png

 

Ca aurait pu être plus populeux, mais je suis passé par un petit passage à vide. Je regrette juste que la mère des trolls, bien qu'avancée, ne soit pas terminée. Sinon, je suis plutôt content de cet embryon d'armée. Le schéma rend bien en individuel et en masse.

Merci @Van der Schmoll de l'avoir permis avec son très bon sujet. Je remercie aussi tous ceux qui sont passés ici en curieux et surtout ceux qui m'ont laissé des encouragements.

 

Pour les intéressés, je compte poursuivre cette armée  dans mon sujet en armées multiples (voir ma signature). Voilà qui clôt les nouveautés ici.

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Bonjour

 

Un grand bravo pour tous le travail accomplit et merci pour la photo de groupe!:sblong:

 

Citation

Ca aurait pu être plus populeux, mais je suis passé par un petit passage à vide

Ouais, je crois qu'on y a tous eu droit sur ce CDA!-_-

 

A bientôt sur un autre projet!

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Superbe production sur cette année ! Félicitation pour ton CDA ! 

Très bonne idée de remettre tous les textes ça permet de les relire à la suite sans avoir à les chercher. 

Penses-tu continuer sur la lancée gobeline sur ton sujet ou penses-tu faire une pause pour explorer d'autres horizons ? 

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Félicitations Rincevent pour avoir conclu ce beau sujet de CDA !

La baliste rend mieux, surtout les servants. Quant à la mamie troll, de loin ça a l'air d'aller...

Sacré Pudubec, décidément on ne peut vraiment pas compter sur lui 🤣

 

Content d'avoir fait cette année avec toi, cela aura été très enrichissant. Ce n'est pas évident de tenir une année entière, mais le résultat est là.

Bonne continuation sur cette armée dans une autre section, comme sur d'autres projets !

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L année fut longue, mais le résultat est là : l'armée est vraiment chouette ! 

Et peut être que toutes les superbes nouveautés gobelins, trolls et géants sorties récemment par GW te feront envie et que tu continueras d'agrandir cette belle armée 🤩

Bonne continuation en tout cas !

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Bravo Rincevent !

C'est coloré, avec une maîtrise de la peinture impressionnante et des socles toujours bien fournis.

J'aimais beaucoup les araignées mais en fait le chariot m'a achevé. Les textures sont magnifiques.

Au plaisir de suivre la suite  !

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