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[40K] Le Magister et la Martyre de Matthew Farrer


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Bonjour,

 

J'ai lu ce roman, suite de "Le Serpent et la Sainte", qui se déroule durant la Croisade des Mondes de Sabbat, plus précisément en même temps que les romans Le Maître de Guerre et la Voix du Chaos de Dan Abnett

 

Nous suivons des Space Marines ainsi que Sainte Sabbat, au moment où la Garde Impériale lutte âprement pour reprendre une grande ville stratégique aux forces du Chaos d'Anakwanar Sek. Un miracle se produit, et des SM sont envoyés s'infiltrer dans le camp ennemi pour favoriser la victoire

 

Mon avis : c'est très inégal. Le livre est handicapé par sa structure : il n'y a pas de chapitres, seulement quelques pages où l'on suit tel protagoniste, telle escouade, désigné par un en-tête avec le nom + le lieu de l'action... et une coupure entre deux en-têtes signifie un changement de point de vue ou une progression dans le temps. Ce n'est pas vraiment agréable à lire, et il y a tellement de lieux cités qu'on finit par ne plus savoir qui fait quoi

 

Les Space Marines sont des Space Marines : des guerriers d'élite littéralement increvables face à des humains normaux. Leur synergie avec leur armure est bien mise en avant, et on comprend facilement pourquoi ils sont l'élite de l'Imperium. En revanche, comme on suit plusieurs escouades qui font grosso modo la même chose (tuer des trucs), le récit devient très vite redondant, et on en vient à seulement attendre de savoir quel Space Marine va mourir. On suit un peu Sainte Sabbat et un Berserker de Khorne, mais guère plus (sauf quelques Jean-Jacques oubliables)

 

Pour ce qui est du rythme : le bouquin s'effondre à la moitié environ. Il y a un "miracle" qui dure, mais dure... une centaine de pages, pour bien nous montrer que c'est miraculeux, puis ensuite une énorme baisse d'intensité du récit qui ne parvient plus à décoller

 

Les descriptions sont assez hasardeuses, et il est difficile de comprendre la forme, la structure ou l'architecture de bâtiments, machines ou amalgames chaotiques. Beaucoup d'éléments sont peu compréhensibles et ne sont pas expliqués. 

 

Côté personnages : il y en a deux qui ont grosso modo du développement : un frère-capitaine (qu'on peut appeler "Le héros du film d'action qui prend cher mais gagne toujours") et Sainte Sabbat qui est très forte et très bête. Les autres sont anecdotiques. On retrouve quelques persos du roman "La Voix du Chaos" mais ils sont totalement en arrière-plan. Anakwanar Sek est une pure déception et se résume à une voix qui hurle. Pour un magister surpuissant, c'est léger.

 

Finalement, le bouquin "explique" (mal) comment certains évènements du Maître de Guerre et de La Voix du Chaos ont pu survenir, mais c'est également anecdotique. Les ennemis perdent à cause de leur propre stupidité (mais vraiment !). Il y a tout un arc de guerre fratricide incompréhensible compte tenu des enjeux du récit. Le scénario n'est franchement pas très intéressant, et on a plus l'impression de lire une suite d'escarmouches qu'une histoire avec un enjeu majeur derrière, tellement cet enjeu est dilué dans des sous-arcs et des descriptions interminables de missions d'infilitration

 

Ca se laisse lire, mais passé 150 pages, ça devient franchement monotone

 

Du coup je lui donne 6/10

 

En + :

- la description des Space Marines qui sont des Space Marines et pas des soldats en cartons qui se prennent 200 morts pour conquérir un aéroport ou un manoir (n'est-ce pas FW ????). Ils sont toujours loin d'être aussi puissants que MKoll ou Gaunt, bien sûr

- le Berserker de Khorne qui est assez développé (il est complètement stupide, mais ça c'est un autre souci)

- la Garde Impériale n'est pas une armée d'abrutis qui veulent épuiser les munitions de l'ennemi en se jetant sur la trajectoire des balles

- le dépaysement : on nous décrit deux villes assez différentes

- certains éléments de la corruption chaotique

- pas de personnage immortel comme on peut en trouver chez Dan Abnett (à part les SM, mais c'est assez mineur et justifié par leur statut)

 

En - :

- les Space Marines du Chaos qui accompagnent le berserker, complètement anecdotiques

- Anakwanar Sek, qui décidément n'aura pas eu droit à une présentation digne de ce nom

- Holofurnace, complètement anecdotique

- la répétition de trop nombreuses actions similaires (on a compris que les SM étaient increvables, pas la peine de nous décrire trois missions d'infiltration en parallèle pour qu'on le sache)

- la description des lieux et des machines

- le rythme du récit

- l'intérêt de l'histoire

- la longueur du roman

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