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La chute de Praäg


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Bonjour,

 

Voici l'ébauche d'un petit fragment épique en deux parties (la seconde est encore en cours d'écriture) racontant l'arrivée de la nouvelle de la chute de Praäg lors de la grande guerre contre le chaos.

 

Je pense faire un poème plus long racontant l'histoire entière cette guerre, mais il est plus sage de montrer bout par bout pour voir si cela vaut quelque chose avant de se lancer dans une entreprise aussi ambitieuse.

 

Contexte : Magnus, après qu'il eut réuni son armée à Middenheim, se dirige vers le Kislev afin d'affronter l'armée du Chaos & de briser

le siège de Praäg. Cependant que son armée se trouve dans l'une des rares plaines de l'Empire, un homme accourt du nord-est

vers la colonne en marche, à sa suite se traîne tout un peuple...

 

Partie I:

 

Un humain, le visage recouvert de cendre
Courait à leur encontre ; pour seul vêtement :
Des haillons. A sa suite, lamentablement,
Se traînait un peuple qui paraissait attendre,
Semblable à une foule d'enfants orphelins,
Pleurant, gémissant, agitant de faibles mains
Rouges vers l'espérance d'un mirage tendre.

 

Plus il avançait dans cette course éperdue
& plus se dévoilait son misérable aspect :
Il fut soldat. Scintillaient le sabre & le trait
Sur la ceinture ; du nord la cape velue
En lambeaux dégouttait en un fleuve de sang.
Mais sa face rude, sculptée au sein du rang,
Trahissait la mémoire d'une terreur nue.


A sa rencontre alla Ludwig porte-bannière,
Pris de compassion pour le guerrier maudit,
Il lui dit : « Halte ! Mon brave ! Qui répandit
Ton sang abreuvant cette sinistre rivière ?
Où comptes-tu mener l'honneur de tes aïeux ?
Parle, & ignore la fureur des sombres dieux,
Car Sigmar sur nos cœurs a posé sa lumière.»

 

Ainsi parla Ludwig, ainsi s'arrêta l'homme,
Ébloui par l'éclat de l'or & de l'acier ;
Son œil fou tournoyait du canon au lancier,
Du flagellant au comte à la bête de somme.
Tous observaient ce minotaure estropié
Qui mêlait en leur for la crainte & la pitié
Par son regard que Mort enflammait de son somme.

 

Soudain, sur l'Empereur s'arrêta sa démence ;
Il ne voyait qu'un homme, il reconnut le saint,
Grave & humble de son front uniquement ceint
De vertu. Le barbare comprit la clémence
Du destin ; alors des pleurs empreints de bonheur
Se mêlèrent au cri exposant sa douleur :
« Oh ma terre ! Praäg n'est plus ! Praäg l'immense ! »

 

Ce fut un hurlement. La plaine comme folle
Paraissait arracher ses virides cheveux,
& battre sa poitrine en criant : « Je ne veux ! ».
La mère au souvenir de son fils qu'on immole
S'univoquait au désespoir du cavalier,
Pour qu'une seule prière aille supplier
Le ciel d'abattre ce fléau qui les désole.

 

Magnus pensa, & des larmes de sang coulèrent.
La haine troubla le calme de ce cœur pur
Pour la première fois ; élevant vers l'azur
Son poing, il fit serment de punir ce qu'osèrent
Les dieux. Puis Il chevaucha jusques au guerrier,
& demanda, la langue dure, sans laurier,
Le récit du crime où les mondes s'embrasèrent.

 

Ainsi de sa cité il raconta la chute :
« L'astre du jour avait accompli l'univers
Depuis que s'étendit la noirceur des hivers
Aux bornes de nos murs ; le démon & la hutte
Recouvraient les champs où vagissait nos troupeaux,
Étendue impossible de bêtes sans peaux,
D'horreurs sans visages, heureuses dans la lutte.

 

...

 

[Suite dans la partie II]

Modifié par Théophile Dupleissis
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