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histoire de raturer une ligne dans mon livre des racunes


la queue en airain

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Une fois n'est pas coutume, comme je ressors des vieilles histoires qui datent de l'époque oùsque j'étais actif céans, je balance ici aussi. Histoire que j'ai pas gueulé pour rien à l'époque.

 

Ya pas longtemps, yavait des questions sur Gaouine et Dédé de GW d'antan. D'avoir ressorti les vieux dossiers, ça m'a rafraîchit une rancune qu'il me restait du LA nains de la v6 qui doit avoir sa vingtaine d'années. Un bouquin signé du premier qui, s'il n'est pas derrière tous les textes, reste l'auteur du bouquin global et valide sa ligne directrice et son contenu.
Hors pour un mec censé se sentir naing et être un maistre du savoir flouffique, le gars avait, à l'époque, prouvé son incurie, son inculture et son outrecuidance. Yavait un court texte d'ambiance avec un pont très elfique menant à une forteresse naine et des tueurs qui s'y rassemblaient régulièrement pour prouver leur courage en jouant au saut à l'élastique avec des tripes de trolls. C'est sans doute très kwieul pour les esprits embrumés, en mode point break, mais c'est une insulte à la Grande Tradition des Tueurs.

Du coup, avec un peu de retard, j'ai corrigé la chose avec son pendant qui est flouffe et de bon goût et sert de bonne ambiance qui explique un peu ce que sont les tueurs au lieu de balancer des avanies. 

 

Citation

Une pluie drue s’abat sur les toiles de tentes élimées et rapiécées du campement, le tonnerre et le bruissement de l’eau qui tombe sur le roc masquent presque tous les sons. Le foyer était noyé depuis longtemps, l’eau froide ruisselle au sol jusqu’à l’immense gouffre tout proche. Sous un ciel bas, ardoise, le groupe de nains nus comme des vers se tient assis sur des pierres sous le vague abri d’une corniche. Leurs iroquoises orangées retombent mollement sur leurs crânes rasés malgré la couche de guano qui les tenait droites usuellement, preuve de l’humidité ambiante. Devant eux, un lourd convoi passe sur la route de Karak Azul, une file de mules chargées guidée par un groupe de nains aux épaules voûtées sous leurs capelines est en train de prendre la grande arche de pierre gravée qui traverse la faille jusqu’à la face rocheuse et l’entrée ouest de la forteresse dans la montagne.
Les tueurs les regardent l’air maussade, aucun n’osant admettre qu’ils envient ces mineurs qui seront à l’abri dans quelques minutes. Ils avaient accepté leur destin il y a bien longtemps ; au ban de la société naine, morts pour les leurs, ils évitent d’entrer dans les forteresses et cités. Ils sont là car ils savent qu’un ost sortira bientôt d’Azul pour aller mener la guerre à une tribu gobeline dans la vallée en contrebas. Et ils comptent bien trouver leur fin au combat avec cette armée. Ils attendent donc fermement et fièrement, qu’il pleuve, vente ou neige, sans cesser de grommeler et pester. Mais aucun n’aurait osé manquer à son serment en se plaignant et en chougnant pour un abri.
 
Alors que la caravane atteint la mi-pont, Snotti Gavinson arrive en trottant sur la route pavée. Ses bras musculeux couverts de tatouages bleus et charbon luisent sous la pluie alors qu’il porte au dessus de sa tête un grand rouleau d’une espèce de cordage sanguinolent. Les autres tueurs le hèlent au passage mais il leur répond simplement d’un appel de sa voix rocailleuse, les sommant de le rejoindre sur le pont. Snotti est parti depuis la veille et le voilà de retour avec cet étrange trophée qui dégouline du sang sur sa tête, son visage, tout son corps. Alors que ses compères le rejoignent, ils s’aperçoivent que c’est des mètres d’intestin qu’il porte.
- « Des tripes de troll ! » annonce-t-il joyeusement à la cantonade alors que le convoi surpris s’arrête à son tour pour regarder ce qu’il se passe et qu’un groupe de nains les rejoint pour comprendre.
Attachant un des bouts de son rouleau à un des merlons bordant le pont, Snotti explique fièrement.
- « Le troll n’était pas assez dangereux pour me donner la mort mais j’ai récupéré ça, je vais maintenant me jeter dans le vide depuis le pont, retenu par ces boyaux élastiques pour prouver mon courage » dit-il en tirant sur un bout d’intestin pour prouver sa solidité et son élasticité.
 
Les autres nains aux crêtes oranges se regardent, incrédules, personne ne semble comprendre où il veut en venir. Un peu plus loin, les mineurs qui se sont approchés mais restent en retrait des parias échangent des murmures animés tout aussi incompréhensifs. Snotti poursuit ses préparatifs et lie ses pieds avec l’autre bout de son butin, la langue dépassant entre ses lèvres sous la concentration… depuis qu’il a pris un coup de masse géante sur le crâne, le pauvre Snotti n’est plus le même et a toujours bien du mal avec les tâches plus complexes que foutre des horions à la hache.
Rangärn Leiffson, l’aîné de la bande de tueurs prend ses responsabilités se rapproche de Gavinson, pose sa main sur l’épaule tatouée et d’un baryton sourd tente de lui expliquer.
- « Snotti, tu n’as plus à prouver ton courage, tu es mort ! » D’une voix lente, docte, il poursuit son explication en martelant les mots pour espérer être entendu. « Tu t’es suicidé rituellement, tu as rejoins nos rangs. Ta vie est forfaite. Tu n’as plus rien à prouver, juste à trouver la mort honorablement. »
Rangärn racle sa gorge alors que son ton se fait plus dur, énervé par son interlocuteur qui, tout appliqué sur son nœud, louchant littéralement dessus, continue ses préparatifs. « Tu ne dois pas risquer de mourir d’un accident stupide, ton serment te l’interdit ! Tu risques l’honneur de ta famille ! »
 
- « Ah ! » s’exclame Snotti, brandissant le poing, l’air enjoué, sans doute d’avoir vaincu un adversaire aussi terrible qu’une attache. « Je vais prouver mon courage et laver mon honneur ! »
Se débattant de l’étreinte de son aîné en secouant ses épaules, le nain dévêtu, le regard fou de douleur et de chagrin, se jette dans le vide. Toute l’assemblée -enfin, les deux assemblées séparées, celle des nains et celle des avilis morts rituellement pour l’honneur- regardent la corde de tripes se dérouler à la poursuite de Snotti qui hurle joyeusement dans le vide sous leurs pieds. Le boyau se tend d’un coup et, dans un claquement sinistre, se détache du parapet. Le cri inarticulé, continuant allègrement, inconscient du drame, se perd dans les bruits de l’orage avant de stopper net dans un craquement sourd qui résonne entre les parois du gouffre.
Tout le monde a la tête basse. Un tueur, en queue du groupe, se retourne vers les mineurs aux regards noirs.
- « Le fils de snotti est dans la forteresse, un d’entre vous peut aller le chercher ? Il va falloir qu’il se rase le crâne... »

 

Bong, c'est un peu torché et pas relu, si ya des braves. Mais au moins, c'est déjà largement mieux que l'honteux existant officiel.
Et ça illustre un peu plus un des gags derrière la mauvaise réputation de gaouine.

 

le squat
copieur-colleur ou presque

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