Swissknife Posté(e) le 12 février Partager Posté(e) le 12 février (modifié) Bonjour à tous, Voici en premier un préambule pour expliquer la raison de ce sujet et l'origine de ce texte. J'ai débuté une armée de Garde Impériaux et je me suis attelé dès le départ à leur créer un background. Ainsi cela me permet d'être cohérent dans sa composition et puis j'aime que tout cela rentre dans un cadre plus large que juste le modélisme. J'ai commencé à présenter mon armée dans la section "Armée Unique". Cependant, j'étais gêné de mettre plus de texte que d'image et d'explication sur les figurines. Surtout que là, j'aborde l'histoire du système d'origine et que j'ai beaucoup développé ce passage. Il me semble plus opportun de le placer dans cette section qui me parait plus appropriée et que le lien se réalise ainsi entre les deux sujets. Tout le monde reconnaîtra des emprunts volontaires à des univers SF existant et des clins d'oeil à d'autres. Merci pour votre attention et lecture de ce préambule. Place au récit. NOTA : Je vous invite fortement à lire la première page du sujet au-dessus. Cela aide à comprendre certains éléments du texte ci-dessous. En plus, il y a la carte du système. Résumé : Le système de Dagaz a été probablement colonisée volontairement, avant la Longue Nuit, au vue de son développement. La population occupe l'entier des planètes du système, mis à part son étoile (Fupark) et une géante gazeuse (Mannaz). Les planètes ont des conditions variable. En M.27, une de ses planètes, Algiz, rompt brutalement le contact avec les autres. Une expédition envoyée sur place, parle de signe visible de combat, de charnier, mais sans trouver de corps, puis le contact est perdu avec cette expédition. C'est ainsi que pour le système, débuta "La Longue Guerre", qui durera entre M.27 et M.30. Cette guerre s'effectua contre ce que les Dagaziens appelèrent des "Bugs", "Insectes", "Arachnides". Après 6 années de lutte vaine et sanglante, des crises apparaissent dans le recrutement dans l'armée, dans l'économie touchée par l'inflation, le commerce étant arrêté pour éviter la contamination des autres planètes. La population est aussi fatiguée et désintéressée de ce conflit se concentrant sur la ceinture d'astéroïde autour de Mannaz et Algiz, (orbitant elle aussi autour de Mannaz). Ce qui fait des menaces éloignées des planètes les plus peuplées. Pour contre tout ceci, il est institué un nouveau régime : La Fédération. La Fédération est un gouvernement militariste. Pour contrer le manque de recrue, elle institue deux castes. Les Citoyens et les Civils. Les Citoyens sont ceux qui ont volontairement servis pendant au moins 3 ans la Fédération, en réalisant leur service militaire. A la fin de ces 3 ans, ils reçoivent le titre de Citoyen. Ils ont accès à tous les postes administratifs et politiques. Les plus promettant peuvent devenir Maréchal Stellaire, le plus haut poste de la Fédération. Celui ou celle qui a le contrôle total et absolu sur le système. Les personnes choisissant de ne pas offrir leur vie à la Fédération restent des "Civils". Ils sont privé de droit civique, la liste des métiers accessibles est restreinte, le lieu d'habitation est fixé par la Fédération, des limites sont fixées quand à la nourriture et la technologie disponible. A force de sacrifice, la Fédération sort vainqueur de son conflit contre les Arachnides après 3000 ans de guerre, incluant même le bombardement nucléaire méthodique d'Algiz. 3000 ans, c'est 150 générations de Dagaziens ayant connus que la Fédération et tout sacrifié pour vaincre les Arachnides. A ce moment, l'aura de la Fédération est à son maximum, la population y adhère pleinement et s'identifie totalement à la Fédération. Depuis deux siècles, la paix régnait sur Dagaz. Les dernières traces de l’Invasion Arachnide s’étaient dissipées, ne subsistant que dans les mémoires et les monuments de marbre érigés à la gloire des générations qui s’étaient sacrifiées. Plus aucun Xénos n’avait été aperçu depuis des décennies, et la Fédération, convaincue d’avoir anéanti toute menace, s’était entièrement tournée vers l’exploitation de son système stellaire. Le redressement fut total. La démographie avait repris une ascension fulgurante, portée par une planification rigoureuse et un contrôle absolu des ressources. Les chantiers orbitaux tournaient sans relâche, arrachant aux astéroïdes le métal nécessaire à l'expansion. Les citées se développaient partout, toujours plus haut ou plus profondément, toute sur le même moule, symétrique, austère, marquée du pragmatisme de la Fédération qui définissait toute la société. Dans cette ère de prospérité ordonnée, La Fédération restait figée dans les fondations de son glorieux passé. L'idéologie était une armure dont elle refusait de se départir. Le dogme du devoir, du sacrifice, du service avant le soi régissait chaque aspect de la vie. Les Citoyens, issus des rangs de ceux qui avaient servi, jouissaient de privilèges inaccessibles aux Civils, lesquels se contentaient d'une existence rigoureusement contrôlée, car ils n'avaient pas choisi de servir corps et âme la Fédération. L'élite gouvernante des Citoyens cependant perdait son sens de l'unité, au profit de l'ambition et de la richesse personnelle. Si la discipline avait garanti la survie du système et du genre humain, elle avait également étouffé le progrès. Aucune pensée hors du dogme validé par la Fédération était autorisé, les sciences étaient tournées vers la production utilitariste et militaire. Le système économique, rigide et inflexible, peinait à s'adapter aux aspirations nouvelles de la population. Car avec la fin du péril Arachnide, une autre faim avait émergée. Une faim de confort, de plaisirs, de choix. Une attente que la machine bureaucratique sclérosée, ancrée dans la guerre passée, ne parvenait pas à satisfaire. L'industrie civile, embryonnaire, restait étouffée sous le poids des doctrines. Et alors que les anciens célébraient encore la Victoire contre les Arachnides, les plus jeunes commençaient à douter. Pourquoi continuer à vénérer des batailles d'un autre âge ? Pourquoi sacrifier sa vie au nom d'un ennemi disparu ? La Fédération était-elle encore un gouvernement adapté ? L'ombre de la contestation grandissait. Les murmures d'un changement, faibles mais persistants, inquiétaient les hautes sphères. Des patrouilles de la Milice Mobile supplémentaires sillonnaient les citées, les académies militaires durcissaient leur programme d'endoctrinement. L'Etat-Major surveillait cette évolution, ce changement, d'un oeil méfiant. Un nouveau mot apparu dans la bouche de certains "purge". Parfois, quand vous souhaitiez contacter une connaissance, on vous répondait poliment "Inconnu à cette adresse". Personne osant nommé la réalité, on disait sobrement que la personne avait été "purgée" de la Fédération. C’est dans cette atmosphère de stagnation et d’incertitude qu’arriva la Flotte Impériale. L’Heure Noire Les premières alertes retentirent sur Algiz au coeur de la nuit. Les observatoires orbitaux qui balayaient par un millier de faisceaux de détection le système de Dagaz, captèrent en premier l'impossible : une distorsion gravimétrique massive, là où il ne devait y avoir que le vide. Un instant plus tard, les télescopes confirmaient l'impensable. Des silhouettes colossales sortaient du néant, des formes métalliques, titanesques, grand comme des villes, s'arrachant aux ténèbres de l'Univers connu. Une Flotte. Une Flotte dépassant tout ce que la Fédération avait jamais produit en 3000 ans d'existence. A bord des stations de veille d'Algiz, les officiers de surveillance restèrent pétrifiés face aux données défilant sur leurs écrans. Des vaisseaux d'une taille défiant l'imagination, des signatures énergétiques dépassant de loin celles des plus vastes vaisseaux de la Fédération. C'était une armada qui venaient de sortir du néant, droit dans leur système stellaire. Un souffle d'effroi parcourut le réseau de communication militaire. En quelques secondes, l'alerte "Code Noir" fut transmise à tous les centres stratégiques du système, de planète en planète. Dagaz, la capitale planétaire, s'illumina de signaux d'urgence. Dans l'austère bunker du Haut-Commandement, le 159ème Maréchal Stellaire, Miraël N. Corbatsef et les Conseillers de la Fédération furent tirés du sommeil et réunis dans la salle de crise. - "Confirmation, à 20UA de Mannaz. Contact extrasystème confirmé. Flotte d'invasion." Les mots résonnaient comme un glas. La Fédération n'avait jamais rencontré d'autres entités, si ce ne sont les Arachnides, dont leur apparition restait un mystère. Pourtant, l'identité des envahisseur n'importait pas. Leur seule existence était un danger contre les fondements de la Fédération. Depuis, des générations, il n'y avait eu que nous et eux. L'Humanité et l'Ennemi. Les Arachnides. Alors qui que fussent ces nouveaux venus, ils étaient l'Ennemi. -"Quels sont leurs signaux ?" aboya le Maréchal Stellaire, toujours en uniforme, comme s'il avait pressenti cette nuit. - "Aucune émission connue. Structure des vaisseaux inconnue. Aucun schéma d'approche identifiable." - "Ils ne répondent pas à nos fréquences ?" - "Pas encore." - "Cela suffit ! Ils s'amassent à nos portes sans nous parler ? C'est certain, ils nous observent, cherchent nos failles. La dernière fois que quelque chose est apparu sans prévenir, c'était les Arachnides. Nous avons appris. Nous ne répéterons pas l'erreur de l'attente !" Le silence pesait dans la pièce. Puis le Maréchal Stellaire posa sa main sur le pupitre de commandement et déclara d'une voix froide : - "Nous sommes en guerre." Les écrans tactiques se remplirent d'ordres. Les garnisons planétaires furent mises en alerte maximale. La Fédération appelait à la Mobilisation Générale. Tous les habitants du système étaient désormais des soldats. Les usines allaient à nouveau réorienter en urgence leurs productions vers les arsenaux. Les convois civils reçurent sur l'instant des ordres de réquisition, les flottes de commerce des ordres de retour en dock pour être convertie en transporteurs de troupes. Les médias relièrent immédiatement l'information et les ordres de mobilisaitons. ALERTE SUPRÊME ! UNE ARMADA HOSTILE SE MASSE À NOS PORTES ! CHAQUE HOMME, CHAQUE FEMME, CHAQUE ENFANT EST APPELÉ À SON DEVOIR. LE COMBAT POUR LA SURVIE COMMENCE AUJOURD’HUI. Les rues se remplirent d'ombres pressées. Les stations militaires ne désemplissaient plus. Les vieilles peurs resurgissaient. Mais dans l'espace, la Flotte Impériale ne tirait pas. Elle avançait méthodiquement, en formation serrée, comme une créature immense et patiente. La Fédération, elle, n'avait pas cette patience. Elle n'avait que sa doctrine. Et sa doctrine lui dictait qu'il fallait frapper en premier ! Lumière dans l’Abîme Depuis le vide insondable du Warp,, le "Unité Triomphante", cuirassé de ligne de la Grande Croisade, se déchira hors de l'Immaterium dans une onde de distorsion aveuglante. Autour de lui, dans un ballet de lumière et de fureur, des dizaines de navires de guerre émergèrent à leur tour, révélant l'ampleur colossale de la 82ème Flotte Expéditionnaire. Le système 82-34 s'étendaient devant eux, son étoile formant une fresque silencieuse, un éclat perdu dans l'océan noir de la galaxie. Au centre du pont de commandement, entouré de servo-crânes murmurants, le Lord Amiral Caius Quintilius Vortan scrutait les relevés tactiques projetés par les hololithes de commandement. Un homme qui affichait l'expérience, l'autorité et l'ostentation par sa posture et son uniforme. Son regard perçait la strate de données comme un faucon jugeant son domaine. Autour de lui, des astropathes, des lexmécaniciens et des officiers d'auspex s'affairaient, traquant chaque variation gravimétrique, chaque anomalie électromagnétique. - "Transmission détectée." La voix monocode du Maître des Vox, filtrée par ses implants, résonna sur le pont de commandement. Un instant de silence, alors que les cogitateurs tentaient d'analyser la source. - "Confirmé. Il s'agit de signaux radio à large spectre... intensité cohérente avec une présence humaine." Un murmure parcourut l'équipage du pont. Un monde humain... Perdu, oublié, mais survivant malgré les millénaires. Le devoir de l'Empereur exigeait son retour dans le giron sacré de l'Impérium. - "Peut-on interpréter le message ?" demanda le Lord Amiral Vortan d'un ton neutre. Le Lexmécanicien Varos, une silhouette encapuchonnée, cachant augmentique et câble, fit vibrer ses mécacandrites en réponse, par sa frustration à devoir s'exprimer en vocal, moyen primaire loin du raffinement du binaire. - "Négatif. La langue présente des racines basiques d'une ancienne langue de Terra, mais elle s'est altérée au-delà de notre compréhension immédiate. Le cogitateur principal à lancé un décryptage linguistique. Estimation : 5 heures." Vortan hocha lentement la tête. Une attente acceptable, ils seront au coeur du système à ce moment là. - "La configuration du système correspond-t-elle à une archive ?" - "Une étoile principale. Une géante gazeuse en 4ème orbite avec 2 lunes habitées. 3 planètes telluriques, avec des satellites naturels. Plusieurs stations orbitale, présence évidente de constructions humaines sur les planètes. Détection de résidu radiologique sur une des lunes de la géante gazeuse". Le Lord Amiral observa la projection. L'Homme était là, enraciné dans ces cendres. Isolé, mais organisé. Il savait d'expérience qu'une société aussi détachée du reste de l'Imperium depuis si longtemps ne pouvait être qu'une anomalie dangereuse, un peuple égaré à ramener dans la Lumière de l'Empereur. - "Protocoles de contact. Nous établissons notre présence. Envoyez des signaux standard d'identification. Basses fréquences, transmissions ouvertes." - "A vos ordres, Lord Amiral" Les systèmes de l' "Unité Triomphante" émirent une série de messages en Haut-Gothique, accompagnés de symboles cryptographiques impériaux, des codes de reconnaissance qui devraient être immédiatement identifiés par tout enfant égaré de Terra. Mais ils ne reçurent aucune réponse Vortan fronça imperceptiblement les sourcils. - "Ont-ils captés nos signaux ?" Le Maître des Vox haussa ses épaules mécanisées. -"Probabilité élevée. Ils n'ont peut-être pas compris ou pas la volonté de répondre." Vortan resta circonspect, réfléchissant aux options possibles. La prudence dictait la marche à suivre. L'Empereur avait ordonné que l'Humanité fût unifiée, mais chaque monde redécouvert était un mystère en soi, avec ses propres lois, ses propres dieux parfois, et ses propres craintes. Le Lord Amiral fût sorti de ses pensées par le pas lourd et pesant d'Arteus Invictus, légionnaire de la XIIIème Légion, les Warborn. Celui-ci s'arrêta à sa hauteur. Au même moment, un homme d'équipage apporta un rapport. Les auspex avaient détecté sur la planète la plus extérieure, tournant autour de la géante gazeuse, une anomalie. Il y avait des traces de vitrification et de bombardement atomique massif. Si l'atmosphère portait encore la signature spectrale d'anciens isotopes, les radiations n'étaient plus létales. Mais les capteurs révélèrent que l'endroit avait jadais été le théâtre d'une destruction méthodique. Arteus fut le premier à y réagir. - "Une purification atomique, mais pas récente. Pourtant, des structures subsistent...Ce qui y vivait a été exterminé, mais le monde n'a pas été abandonné." Si un tel cataclysme avait eu lieu et que la population du système y avait survécu, cela en disait long sur leur résilience. L'imperium ne redoutait pas la guerre, mais les planètes qui refusaient de plier sans combattre coûtaient du temps et des ressources. Les documents de la Grande Croisade regorgeaient de récits de civilisations humaines devenues hostiles, que ce soit par peur ou par corruption Xénos. L'Empereur exigeait leur soumission, mais il préférait éviter le carnage inutile. Une effervescence gagna soudainement le pont. - "Capitale détectée, 3ème planète. Présence accrue de vaisseau et de communication" Tandis que les navires de reconnaissance partaient vers le coeur du système, un premier avertissement s'afficha sur les hololithes. Déploiement militaire en cours sur la planète capitale. Activation d'armement en orbite. Les visages des officiers se durcirent. Le silence de Dagaz venait de prendre une toute autre signification. Contact et trahison L'apparition de la Flotte Impériale dans le système de Dagaz provoqua une onde de choc parmi les élites dirigeantes de la Fédération. Ils n'avaient jamais envisagé cette possibilité. Leur propagande martelait depuis des générations que l'humanité était seule. Unique. Un système, une unité, un destin. Toute forme de vie inconnue était à abattre, toute altérité, une menace. Mais ceux-là... étaient humains. L'Exécutif Suprême, organe restreint tenant d'une main de fer le destin de la Fédération, se réunit en urgence. Le secret devait être absolu. Si la population apprenait l'existence d'un empire humain interstellaire, le fragile équilibre du pouvoir risquait de s'effondrer. L'autorité de la Fédération se fissurait déjà, une telle révélation que d'autres humains existent, ce serait tout remettre en cause. Si d'autres humains existaient, alors peut-être qu'un autre avenir était possible. - "C'est impensable !" S'écria le Maréchal Stellaire M. N. Corbatsef. Tout personnel ayant participé à la réception et au décryptage des signaux de cette Flotte, furent immédiatement mis au secret, ou pour les échelons non indispensable, purgé. Il fut décidé de transmettre une réponse, mielleuse affirmant que la Fédération était heureuse de ne pas être seule dans l'Univers. Prête à discuter ouvertement avec toute délégation que la Flotte jugerait bon d'envoyer. - "Nous devons gagner du temps, pour riposter efficacement. Ils sont supérieurs, mais nous avons vaincu les Arachnides, nous vaincrons également cette menace". Ainsi l'avait décrété le Maréchal Stellaire, malgré quelques timides protestations et divergence de l'Exécutif Suprême. Vortan dans l' "Unité Triomphante", accueilli de manière prudente cette réponse, par trop enthousiaste. Arteus partagea ses préoccupations et annonça préparer un fer de lance de la XIIIème Légion. Cependant, respectant ses protocoles, la Flotte dépêcha trois émissaires accompagnés de scribes, de Itérateurs et d'un Technoprêtre pour la traduction. La Fédération fit parvenir un point de contact. L'ambassade impériale dans sa descente, découvrir des villes grises, disposées en carré ordonné. Mais ils se posèrent bien plus loin, dans une zone exempte de population. Une entrée se révéla dans le sol. Ainsi ils furent accueilli dans un bunker sécurisé. La salle où ils furent reçu n'étonna pas Pureton Artemus, nommé 1er ambassadeur. Elle correspondait à ce qu'il avait aperçu des villes et des couloirs l'ayant amené ici. Des murs en béton gris, dépouillés de toute ornementation, si ce ne sont les symboles de cette "Fédération" et des écritures dans leurs langues. Ils étaient tous réunis se faisant face, avec la délégation de la Fédération. Ces hommes de la Fédération étaient tous habillé de la même façon, des uniformes gris, terne. Seul des bandes rouges sur les pantalons différenciait leur futur interlocuteur des gardes non-armé de la Fédération qui étaient présent. L'ambiance semblait très électrique du côté de la Fédération, des murmures étaient échangés entre eux, des gardes semblaient nerveux. Le Technoprêtre voulu sortir Artemus de ses réflexions mais trop tard. Ils furent abattu les deux, comme les deux autres ambassadeurs, proprement et rapidement, chacun d'une balle en pleine tête, tiré par les chefs de la délégation de la Fédération. Les gardes sortirent également de leur dos, des armes et exécutèrent chaque membre de la délégation. Aucun retour en arrière. La Fédération a choisit son destin. Un signal truqué fut renvoyé à la flotte impériale, annonçant que les négociations nécessiteraient plus de temps. Un leurre, pour retarder leur réaction et préparer la guerre. A la milliseconde Le plan aurait pu fonctionner. Mais un homme de la Fédération commit une erreur. Le Lieutenant Zohal Kane, technicien affecté aux transmissions, reçut l'ordre de brouiller tout signaux entrant ou sortant du bunker. Il s'exécuta, mais dans la précipitation, il se trompa d'une milliseconde dans l'enclenchement du brouillage des communications autour du bunker. Une impulsion vox infime, un souffle de signal, dériva ainsi jusqu'à la Flotte Impériale. Le Lord Amiral Vortan n'était pas homme à ignorer les détails. Il faisait analyser chaque onde vox, chaque fluctuation du signal fédéral. Et dans ce murmure électronique, il trouva une bribe d'aveu : "... Aucune trace... Priorité liquidation... Répéter ?... Tout purger !" L'ambassade avait été trahie. La réponse de l'Empereur La XIIIème Légion ne perdit pas de temps. Les Warborn n'avaient pas été déployés pour l'ambassade initiale, mais leur mission était désormais claire. L'Imperium pouvait négocier, mais lorsqu'une planète rejetait la Vérité Impériale et osait assassiner les serviteurs de l'Empereur, seule une réponse immédiate et décisive s'imposait. Vortan reçut et traita les informations dans une salle silencieuse. Il n'y eut ni cri, ni malédiction, ni explosion de rage. Seulement un commandement froid, implacable. - "Transmettez l'ordre. Téléportation tactique. Anéantissement de la chaîne de commandement." Les vaisseaux de la 82ème Flotte Expéditionnaire, en orbite haute, activèrent leurs relais de translation. Des éclats de lumière bleutée fendirent l'espace-temps. Dans une souffle, la Légion Warbon s'évanouit de ses vaisseaux et réapparut dans les centres névralgiques de la Fédération. Le Quartier Général de la Défense, le Sénat Fédéral, les relais stratégiques de communication, les bases de commandement orbitales... En un instant, ils furent envahis. En un instant, ils furent anéantis. Les Warborn n'étaient pas des hommes. Ils étaient des géants. Des titans de céramite et de génétique perfectionnée, dont l'armure impénétrable rendait dérisoire le feu nourri des défenseurs. Les balles ricochaient sur leurs céramites bleues, les explosions, les grenades ne ralentissaient pas leur avancée implacable. Dans chaque centre de commandement, la scène se répéta : une apparition soudaine, une exécution méthodique. Aucune négociation, aucun ultimatum. Les Warborn abattirent les dirigeants fédéraux avec la précision clinique d'un scalpel fendant la chair. En moins de dix minutes, la Fédération était décapitée. Dagaz ne disposait plus d'aucun commandement central. La population ne savait pas encore ce qui venait de se produire, mais l'ordre ancien venait d'être réduit au silence. L'Imperium n'avait pas besoin d'une réponse. Il était LA réponse. Modifié le 12 février par Swissknife Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Miles Posté(e) le 12 février Partager Posté(e) le 12 février Il y a 8 heures, Swissknife a dit : Les plus promettant peuvent devenir Maréchal Stellaire, Le titre est aux enchères? Il y a 9 heures, Swissknife a dit : Personne osant nommé la réalité, on disait sobrement que la personne avait été "purgée" de la Fédération. Si "purgé" est un euphémisme, je veux pas savoir ce que "tuer" veux dire... Arf, quand on pense que quelques boucliers actifs auraient suffit à empêcher la fédération d'être décapitée ^^ J'ai hâte de voir la suite... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Swissknife Posté(e) mardi à 17:39 Auteur Partager Posté(e) mardi à 17:39 Le 12/02/2025 à 23:01, Miles a dit : Arf, quand on pense que quelques boucliers actifs auraient suffit à empêcher la fédération d'être décapitée ^^ J'ai hâte de voir la suite... Merci beaucoup pour la lecture et l'encouragement. Justement voici la suite : Le retour dans l'Humanité Des gravats de l’ancienne Fédération découla le retour plein et entier de 82-43, renommé Dagaz dans l’Imperium. Le dôme brisé de l’ancien Sénart Fédéral se découpait contre le ciel embrasé, témoin muet de la chute d’un régime qui, jusqu’à la dernière seconde, avait cru pouvoir dicter son destin. Le projet de l’Empereur ne tolérait ni l’incertitude, ni l’orgueil de l’Humanité. Elle devait être unie, par tout moyen, dans la Vérité Impériale. Lorsque la dernière poche de résistance fut écrasée, l’Empereur en personne signa le décret finalisant l'intégration officielle de Dagaz à Son domaine. Dans Sa bienveillance, Il nomma un gouverneur pour mener à bien cette transition : Dienes, un administrateur pragmatique, austère et loyal, porteur de l’ordre impérial. Le mandat du gouverneur planétaire Dienes fut clair. Extirper les vestiges du passé fédéraliste, purifier les doctrines déviantes et structurer Dagaz selon les principes impériaux. La transition ne fut ni immédiate, ni sans douleur. Elle varia cependant grandement selon la destinée que chacun avait choisi sous la Fédération. Les habitants de Dagaz étaient loin de ses considérations Impériale. En effet, ils étaient encore à appréhender le choc d’apprendre qu’ils n’étaient pas les seuls humains dans l’Univers. Que l'Humanité faisait de la Galaxie son domaine exclusif. Les Anges de l'Empereur comme la technologie Impériale était source à la fois de sidération et d'admiration. Ainsi chaque habitant, finalement, face à ces déferlements d'information qui dépassaient l’entendement et la compréhension immédiate par leur portée, revient à son quotidien. Cependant un quotidien sans Fédération, ou normalement Civil et Citoyen n’aurait plus dû avoir de signification. L’Imperium, par le biais de son Gouverneur Dienes ne virent pas ainsi les choses. En effet, dès son arrivée en poste, Dienes, prit une décision radicale, mais nécessaire : les Citoyens, jadis élite de la Fédération et seuls ayant luttés fanatiquement, seraient isolés sur Opalan, la lune de Dagaz, le temps d'évaluer leur nouvelle loyauté au Crédo Impérial. Là, sur cette lune aride, parmi les structures austères façonnées en urgence, mais méthodiquement, par le Mechanicus, le destin des familles ayant un membre Citoyen parmi-elle, allait se jouer. Cantonnées à un mode de vie spartiate, éloignées des privilèges qui avaient fait leur grandeur, elles attendaient leur jugement. Certains y voyaient une punition. D'autres, une opportunité de prouver leur valeur. Mais pour les plus intransigeants, les fils et filles de Dagaz ne devraient jamais plié le genou devant un maître étranger. L’exil forcé et le sort des Citoyens sur Opalan n’ému que peu la population restante, inévitablement constituée que de Civil. Honneur familial Dans un bâtiment-dortoir gris aux murs sans ornements, l'ex-lieutenant Zohal Kane observait son fils s’équiper d’un uniforme qu’il exécrait. Le jeune homme serrait les sangles de sa tenue standard impériale, ses gestes précis trahissant une acceptation résignée. - "Tu n'es pas obligé de porter ça, Eran." La voix de Zohal était grave, marquée par l’amertume. - "C’est l’avenir qu’ils nous proposent, père. Je préfère le choisir par moi-même." Un silence tendu s’installa. Les lumières pâles du plafond projetaient des ombres nettes sur le visage vieilli par les années et marqué par l’amertume du patriarche. - "Ils nous ont tout pris. Notre titre de Citoyen gagné par nos sacrifices, nos privilèges gagnés par notre sang, notre honneur, notre place dans l’ordre naturel des choses. Et toi, tu leur offres ta loyauté ?" Eran releva la tête, et pour la première fois, Zohal lut autre chose que la déférence dans son regard. Eran n’était plus le jeune homme tremblant d'admiration sous les discours enflammés de la Fédération - « L’Empereur nous a donné une chance, père, regarde ce qu’il offre à l’Humanité. La Fédération était déjà morte, sous son propre poids ! Elle était rongée par sa peur et son isolement. Et tu te trompes, ils ne nous ont pas tout pris, notre honneur, nous appartient ! Notre honneur est dans notre rôle, dans notre place dans l’Ordre Impérial. » Zohal leva la tête, un éclat de rire mêlé à la colère sortit en premier - « Une place… Une place ? Et que sommes-nous ici, hein ? Ouvre les yeux ! Des pions ? Des outils à trier et à tester ? Regarde autour de toi, Eran, ces baraquements, ces chaînes de production… nous étions Citoyens, nous dirigions notre destin ! Maintenant, nous sommes juste des numéros en attente d’un verdict. Où est notre honneur là-dedans, nous l’avons perdu avec la chute de la Fédération. » Eran serra les poings, maîtrisant avec peine une colère sous-jacente - « La Fédération t’a menti, père. Elle nous a isolés du reste de l’humanité, nous a fait croire que nous étions seuls et supérieurs. Mais nous ne sommes qu’une infime partie de l’Humanité ! L’Imperium nous donne la grandeur que la Fédération nous refusait. Notre honneur nous commande d’en être. » Zohal s’approcha jusqu’à être à quelques centimètre du visage de son fils, malgré les années passées sur Opalan, il n’avait pas perdu d’une certaine prestance et force physique pour son âge. - « Grandeur !? Et ceux qui disparaissent ? Ceux qui échouent aux tests ? Tu crois qu’ils sont envoyés bâtir des cités impériales ? Ouvre les yeux, mon fils ! Ceux qu’on appelle réfractaires, ils sont recyclés, Eran ! Ils deviennent leurs cadavres-machines-esclaves ! Des carcasses vidées de toute volonté et d’honneur ! » Eran ne recula pas, serrant les mâchoires, le regard brûlant d’une ferveur inconnue par son père - « Oui, nous sommes jugés père. Et nous avons un choix : Servir l’Empereur avec honneur, ou disparaître avec les fantômes du passé. » Zohal détourna le regard, mâchoire serrée. Lui, qui avait été un officier sous la Fédération, n'était plus qu’un détenu en sursis, soumis à des interrogatoires interminables sur son allégeance. Voilà que son fils oubliait tout les sacrifices incalculables de générations de Dagazien pour que ce système soit libre. Eran, lui, avait choisi un autre chemin. Zohal ferma les yeux un instant. Lentement, il posa une main pesante sur l’épaule de son fils. - "Ne les laisse jamais oublier qui tu es, Eran." Puis il s’éloigna, son ombre s’effaçant dans les couloirs métalliques d’Opalan. Derrière lui, son fils observait l’Aquila d’argent brodé sur sa manche, songeur. L’essor des Civils : une ascension fulgurante Pendant que les Citoyens attendaient leur sort sur Opalan, la société de Dagaz subissait une mutation profonde. Déchargés de leurs servitudes les plus harassantes grâce à l’introduction des Servitors et des Esprits de la Machine, les Civils accédèrent rapidement à de nouvelles responsabilités. Face à l’absence des Citoyens, ils comblèrent les vides administratifs et logistiques laissés vacants par l’ancien régime. Le Commémorateur Artorius Venn, attaché à la 82e Flotte Expéditionnaire du Lord Amiral Votran, décrivit ce changement dans ses archives : "L’enthousiasme des masses de Dagaz me surprit dès les premiers jours. Là où j’aurais pu m’attendre à une période d’adaptation hésitante, je ne vis que diligence et zèle. Privés d’accès aux commodités, au libre-arbitre le plus simple, comme le choix du lieu de résidence ou du métier sans un sacrifice absolu à la Fédération, les Civils s’emparèrent avec avidité des nouvelles possibilités ouvertes à eux. La bureaucratie impériale, d’ordinaire lourde à mettre en place, s’implanta en quelques mois à peine. J’assistais à la naissance d’une société rénovée, forgée dans l’ardeur du travail et la soif de prospérité." Le pragmatisme impérial favorisa cette transition rapide. Dans un système où l’Humanité elle-même était la plus précieuse des ressources, toute main volontaire était immédiatement employée. Les Civils, libérés des chaînes de l’ancien ordre, se modelèrent à l’image de l’Administratum et des institutions impériales, assurant ainsi une gestion efficace des ressources du système. Une intégration achevée Deux siècles passèrent, avant que le gouvernement impérial jugeât chaque résident sur Opalan fiable et loyal à la Vérité Impérial. Ainsi l’endoctrinement impérial, combiné à l’effacement progressif des rancœurs, acheva l’intégration parfaite de toutes les familles, qu’elles aient été Citoyennes ou Civiles. La société de Dagaz, remodelée par la discipline et l’ordre de l’Imperium, trouva son équilibre. Un équilibre qui conserva, à l’avantage de l’Imperium, les traces laissées par la Fédération. Ainsi par la force des choses, Citoyens et Civils, ayant été séparé, ces appellations devinrent des titres familiaux, héréditaires. Qu’un seul membre de votre famille fussent au moment de l’arrivée de l’Imperium, un Citoyen, votre famille avait été reléguée en son entier sur Opalan. La lune était donc devenue un monde à part. Un fragment vestigial de la Fédération. Les nouvelles générations étaient forgées par le mélange des traditions fortement militariste et un sens de l’honneur comme seul garant de leur identité, le tout mélangé aux vertus Impériales. Les nouveaux Citoyens ne furent jamais réintégrés dans les sphères politiques et ils ne voulurent jamais. Car pour eux, c’est de s’être mêlée de l’administration et du pouvoir politique, qui avaient amené leurs ancêtres au dévoiement et à la chute par l’orgueil. Ils étaient donc de l’honneur de leur Famille de se tenir loin de la politique et du pouvoir. Quant aux premiers Civils, ils virent dans le système militaire un trop fort souvenir de l’ancien régime de la Fédération et haïssaient intimement ce mode de vie. De plus, ils eurent l’aubaine et la faculté de servir la grande cause Impériale par la logistique et l’administration, à leurs grandes satisfactions. Cet état de fait fut aussi savamment cultivé par les gouverneurs planétaires successifs, qui savaient bien que diviser, s’était mieux intégré. Ainsi, ayant accepté leurs nouveaux rôles, les Familles Citoyennes devinrent les protecteurs de l’ordre impérial, formant le noyau des Forces de Défense Planétaires et des Arbites. Dans leurs esprits, seul un service infaillible au nom de l’Empereur rachèterait l’honneur de leurs Familles et assurerait un avenir radieux à leur descendance. Ainsi, des traditions nouvelles naquirent, mêlant habilement le passé fédéral aux exigences impériales. Sur ces bases solides, Dagaz devint un foyer de recrutement pour la Garde Impériale, perpétuant son héritage martial au service de la Grande Croisade. Pour les Familles Civiles, devinrent de grande « Famille » exerçant une forte influence sur l’administration du système et même occupèrent des hautes fonctions dans l'Imperium. Ils occupèrent chaque strate possible de la société, sauf celle lié à l’Arbites ou à la chose militaire. Aucune interdiction officielle existe, cependant une norme culturelle s’est naturellement imposée et est De Facto respectée. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Swissknife Posté(e) il y a 5 heures Auteur Partager Posté(e) il y a 5 heures Le ciel de Dagaz était embrasé par la lueur d’un millier d’incendies, reflets de la guerre qui faisait rage dans toute la galaxie. L’Hérésie d’Horus avait éclaté comme un coup de tonnerre et, pour la première fois depuis son intégration dans l'Imperium, Dagaz devait prouver sa loyauté. Les grandes familles Citoyennes, autrefois reléguées à Opalan pour prouver leur fidélité, furent les premières à répondre. Elles se pressèrent aux palais du Gouverneur Impérial pour jurer allégeance à l’Empereur, non seulement par loyauté, mais parce que l’honneur de leur Famille en dépendait. Le moindre soupçon de trahison aurait souillé leur lignée pour des générations. Le commandant Rho Kane, issu d'une lignée citoyenne sous la Fédération, s’adressait aux nouvelles recrues des régiments de Dagaz dans la grande cour d’entraînement d’Opalan. « Notre passé nous a appris que la politique est un poison, que seul le service rend sa noblesse à une Famille. Aujourd’hui, nous faisons face à la plus grande trahison que l’Humanité ait connue. Et nous, nous serons son rempart. Pas pour nous, mais pour les générations à venir. Nous marcherons sous la bannière de l’Empereur et nos noms seront gravés dans l’histoire. » Ainsi, les régiments de Dagaz se joignirent aux forces loyalistes là où ils le purent, nombre d’entre eux rallia Macragge, illuminée alors par le « Pharos ». Aucun ne faillit. Toute déviation fut purgée en interne. Les familles Citoyennes, en quête de rédemption et d’expiation, devinrent une source fiable de recrues pour l’Astra Militarum et les Arbites. Elles n’existaient que pour servir, leur passé fédéral effacé, remplacé par un nouveau credo : honneur et sacrifice. Avec la fin de l’Hérésie, Opalan devint un bastion militaire permanent, où les académies de formation se multiplièrent. L’équilibre entre Citoyens et Civils se maintint, chaque groupe contrôlant l’autre. Une règle stricte fut instaurée : jamais une Famille entière ne pouvait être regroupée sur Opalan. Les Civils, quant à eux, n’avaient aucune envie de se mêler aux affaires militaires. À quoi bon ? L’administration, la gestion, l’Écclésiarchie, voilà où résidait le véritable pouvoir. L’Apostasie du M36 faillit pourtant tout balayer. Comme tant d'autres mondes, l’administration de Dagaz s'était pliée aux exigences du Maître de l'Écclésiarchie, Goge Vandire. Lors des Guerres de la Foi, temples et basiliques proliférèrent, chaque gouverneur cherchant à prouver sa piété pour échapper aux purges. Le système des castes ancestrales faillit s'effondrer lorsque certaines familles Citoyennes furent contraintes de prendre les armes, non plus pour l'Empereur, mais pour un cardinal fanatique. Ce fut une époque trouble, où l'honneur et la fidélité entrèrent en conflit. Un jeune lieutenant de la Garde Impériale, Isaak Kane, héritier d'une lignée de Citoyens, mena ses hommes contre les fanatiques de Vandire. Son père, qui avait refusé de suivre la foi dévoyée du Maître de l'Écclésiarchie, fut exécuté comme hérétique. Cette guerre, Isaak la menait autant pour l'Empereur que pour la mémoire de ses ancêtres. « Souviens-toi d’où tu viens, fils, » murmura Kabal Kane, le patriarche de la famille, avant d'être emmené à l'échafaud. « Ne plie jamais devant des usurpateurs. Notre loyauté ne va qu'à l’Empereur. » Lorsque Vandire chuta et que l'Ordre des Filles de l'Empereur devint les Adepta Sororitas, Dagaz retrouva une stabilité relative. Les Familles Citoyennes, en particulier celles qui avaient combattu l'Apostasie, gagnèrent en influence au sein de l’Adeptus Arbites, veillant à ce qu’un tyran ne détourne plus jamais la foi impériale. La foi en l’Empereur-Dieu trouva un sanctuaire sur Tiwaz, une planète autrefois dédiée aux loisirs des Citoyens sous la Fédération. Initialement destinée à devenir un agri-monde sous le gouverneur Dienes, elle fut finalement transformée en un centre religieux et spirituel. Un Ordre Minoris de Sœurs de Bataille y réside depuis. Les guerres et conflits suivants n’altérèrent pas ce modèle. Chaque génération maintint l’ordre, préservant la séparation des rôles entre Civils et Citoyens. L’organisation même de Dagaz et de ses armées fut conçue pour empêcher toute concentration de pouvoir. Le Gouverneur devait gouverner avec le Grand Conseil, constitué à parts égales de Citoyens représentant l’Astra Militarum, les Arbites et la Force de Défense Planétaire, et de Civils représentant l’Adeptus Administratum et l’Écclésiarchie. Même les armées de Dagaz furent scindées : l’Astra Militarum, cantonné sur Opalan, n’autorisait qu’un seul émissaire hors du système, tandis que l’Arbites, dont le siège était établi sur Tiwaz, évoluait sous le regard vigilant des Sœurs de Bataille. Le Militarum gérait les forces d’active, tandis que l’Arbites s’occupait des réservistes, empêchant ainsi tout régiment de Dagaz de mener une guerre prolongée. Les régiments de Dagaz étaient volontairement « aveugles », la collecte de renseignements étant exclusivement réservée à l’Arbites. À l’inverse, les forces de l’Arbites étaient privées de tout moyen lourd, les empêchant ainsi de fomenter une révolte armée. Même la grande tourmente de la Cicatrix Maledictum en M41 ne brisa pas cette discipline de fer. Les Familles Citoyennes continuèrent de fournir des régiments, combattant sans faillir pour l’Humanité, tandis que les Familles Civiles administraient l’arrière-plan avec un pragmatisme froid. Chacune surveillait l’autre, garantissant l’équilibre du système. Aujourd’hui, Dagaz semble être un bastion de l’Ordre Impérial, un lieu où la loyauté prime sur l’individu, où l’honneur familial dépasse la simple existence personnelle. Des Cathedrum de Tiwaz résonnent les chants du Credo Impérial, tandis qu’à Opalan, les régiments de la Garde Impériale s’entraînent sans relâche, attendant le prochain appel aux armes. Et dans les halls silencieux des archives impériales, on peut encore lire ces mots gravés sur le marbre noir d’un monument aux morts : « L’oubli est une hérésie. Souviens-toi d’où tu viens. Et meurs pour l’Empereur. » Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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