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La renaissance du Faucon


Shas'o Benoît

Messages recommandés

Ais-je le droit de dire que tu faiblis un peu?

Franchement, tu as pris le temps au départ d'écrire ton histoire et de nous plonger dedans, et maintenant je tombde sur:

Seul le bolgniam affichait un air résolu, avec un air amusé dans ses yeux lumineux ;

Où les deux airs viennent se mélanger étrangement.

Mais c'est surtout pour le scénario que je m'en fais. En effet, Le voyage est un peu long, et malgré que les événements soient intéressants, ils n'apportent rien de plus à chaque instant au niveau de l'histoire. Tu veux nous montrer que le chemin est difficile, d'accord, mais de là à nous le dire en tant de texte qui, à la longue, deviennent répétitifs...

C'est gâcher ton style (à mon avis) et je trouve que tu saurais bien mieux utiliser ta capacité à écrire!

C'est à ce propos que je me demande si tu as seulement prévu ce qui allait se passer... On avance si peu que j'ai l'impression que tu piétinne un peu en tâtonnant pour essayer de trouver la suite... Ce n'est qu'une sensation et je peux me tromper (auquel cas je te prie de ne pas t'offenser de mes paroles qui pourraient, alors, être très mal prises), mais si c'est le cas, alors essaie de t'interroger sur l'ensemble du scénar et même de faire un plan.

Bon, sinon, encore un petit détail:

Ils avançaient, courbés en deux, éclairés par les flambeaux des bolgniam ; ces torches ciselées dans des cristaux enchantées provoquaient l’admiration de Midiso, le respect de Faelion et de ses compagnons, l’émerveillement de Lamenoire.

J'aurais tendance à l'écrire:

"Ils avançaient courbés en deux, éclairés par les flambeaux des bolgniam. Ces torches ciselées ("taillées" conviendrait mieux, du moins je le suppose) dans des cristaux enchantés provoquaient l'admiration de Midiso, le respect de Faelion et de ses compagnons, ainsi que l'émerveillement de Lamenoire (je tiens à appuyer sur le "ainsi" qui est le seul ajout véritable que je voudrais faire à ce passage)."

Bon, voilà... J'ai peut-être été un peu dur, mais depuis qu'on est dans les marais, je trouve que ça patauge ferme...

Sur ce, Imperator, empereur trop dur?

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Non non tu as peut-être raison Imp ! :blink:

En fait je sais en gros comment cela va avancer, mais pas dans le détail. C'est vrai que moi aussi je trouve qu'ils se traînent un peu, alors je vais essayer de faire mieux.

Je m'excuse pour les deux airs, je corrige... :angry:

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Bon alors voilà la suite :

Mais cette fois leur progression fut plus facile : la voûte était toujours bien basse, certes, mais le sol s’affermissait et s’aplanissait. Après quelques minutes seulement de marche, Harech passa sa main sur une paroi et soupira :

« -Voilà du travail bien fait, mais qui n’est pas l’œuvre de la nature. »

Les autres s’approchèrent, et Midiso remarqua de petites stries sur les parois, comme si la roche avait été criblée de coups…

« -Des marques de pioches ! s’exclama Lamenoire.

-Oui, mais pas des pioches d’elfes, commenta Faelion. Jamais un elfe ne creuserait un tunnel si bas de plafond ! Même un elfe noir.

-Et c’est récent… par la malepeste ! jura Harech. J’ai bien peur que les rumeurs des marais ne se confirment… Depuis plusieurs lunes, les rares habitants que nous ayons croisés dans les mangroves nous parlent de bruits dans les collines brisées, et de nouvelles bêtes dans les marais.

-Quel genre de bêtes ? Des nains ? demanda Faelion.

-Non, même un bacrophage saurait faire la différence entre un nain et un kobold. Car c’est de kobolds qu’il s’agit. On dit que chaque nuit ils sortent des grottes en nombre, et ravagent les frontières du marais…

-Vous n’en étiez pas sûr ? s’étonna Lamenoire.

-Non, pas vraiment. Beaucoup de bruits courent dans les fondrières, et bon nombre ne sont que légendes… Comme nous n’étions plus venus par ici depuis plusieurs années, je ne savais trop que penser de ces histoires. Si jamais nous revenons un jour à Tuni, il nous faudra renforcer ses défenses… Ces diables-là seraient bien capable de franchir la rivière noire !

-Encore que… La mangrove est inhospitalière, je doute qu’ils ne s’y aventurent avant longtemps.

-Qui saurait prévoir ce qui peut passer par la tête des chamans kobolds ? se résigna Harech. Nous ne pouvons qu’espérer… Tout comme ceux qui nous attendent ! Allons, reprenons la route.

-Il faudrait peut-être masquer nos torches, suggéra l’ancien rôdeur.

-Très juste. Mes compagnons vont vous faire passer les capuchons. »

Alors que les hommes de boue distribuaient de petits filets de lianes, ne laissant filtrer qu’une très diffuse clarté, la troupe se remit en marche le plus discrètement du monde. Chacun faisait de son mieux pour glisser sur le sol, évitant le moindre écho. A présent les cavernes ne se taisaient plus : un bourdonnement lointain résonnait en continu, accroissant leur inquiétude. De temps à autre, dans les tunnels latéraux se répercutaient des chuchotements inquiétants ; mais tous se taisaient, conscients qu’ils ne pouvaient plus reculer. Il fallait passer, avec ou sans combat, pas d’autre issue possible. La troupe arriva bientôt devant une large dalle, identique en tout point à celle de l’entrée de la ville souterraine : une grande pierre nue, aux runes à moitié effacées, encastrée dans le mur.

« -Il va pourtant bien falloir passer ! souffla Midiso.

-Et cette fois, point d’échancrure, constata le bolgniam dépité.

-Il doit y avoir un autre système, avança Faelion. Sinon, comment feraient les kobolds pour passer ? J’imagine qu’ils ne se donnent pas la peine de basculer la dalle, et de la remettre en place à chaque fois ?

-Peut-être n’utilisent-ils pas ce passage, dit Firtus. Ils emprunteraient un autre cheminement…

-Ou alors, c’est une entrée magique… ? hasarda Midiso. Qu’en pensez-vous, Ytuzîr ?

-Non, je ne crois pas, répondit le vieux sage. Ces créatures n’ont pas les connaissances requises. Même leurs plus puissants chamans.

-Eux, non, mais les slaqhors ? Ces anciens elfes qui exploitèrent ces mines ?

-Possible, mais dans ce cas. Je ne peux rien. Je ne parle pas le slaqhor, et d’ailleurs il n’est pas recommandé de prononcer leurs formules ensorcelantes. Je n’oserais même pas essayer.

-Alors nous voilà coincés ?

-Si nous rebroussions chemin et essayions un tunnel latéral… »

A l’instant la porte de roc frémit, grinça et pivota lentement, comme si des charnières la retenaient au pan droit. Une lumière rougeoyante jaillit du souterrain une chaleur crue et étouffante les prit à la gorge…

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Mais qu'on put il dire pour declencher le mecanisme ? Ca, c'est la question :blink: J'espere que l'on aura la reponse !

Par contre, je sais pas quoi te repprocher a part la longueur de ton texte ! Et encore ! C'est vraiment du pinaillement !

Bon bah comme tu l'aura compris plus et pas mieux vu que tu peux pas :blink: Ou peut etre que tu peux mais on le sait pas :blink:

@+

-= Inxi, juste pour rien dire =-

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  • 2 semaines après...

Voilà la suite avec un peu de retard :good: :

Deux kobolds, encore arc-boutés sur le pan de la porte, reculèrent en glapissant à la vue des guerriers :

« -IIIk ! Chef, chef !

-Des hommes ! Des hommes et tout ça ! Ouaf ! »

Lamenoire se précipita à leur poursuite, encadré par ses compagnons. Ils débouchèrent dans une sorte de forge géante. Une cheminée monumentale éclairait toute la pièce de son formidable brasier, et un kobold tenait encore une tenaille à la main, serrant une tige de fer incandescent en hurlant :

« -Aaaaah… Arrière, étrangers ! laissez-nous ! Grra ! Dépêchez-vous, vous autres ! Uaf ! Allez prévenir les chamans !

« -AH ÇA NON ! » hurla Harech, en se précipitant vers les deux fuyards.

Le forgeur fit des cercles de sa barre de métal rougi, pour couvrir la retraite de ses camarades. Alors le bolgniam brandit ses flambeaux, tout en ordonnant :

« -Frondeurs, arrêtez-les !

-Grrr ! Laissez, allez-vous en ! » grognait le forgeron.

Au moment même où Harech l’assommait d’un coup puissant de ses torches, une volée de galets propulsés par les hommes de boue fouetta les corps des deux lâches, les jetant à terre.

Lamenoire et Faelion les saisirent par le coup et les assommèrent à leur tour, puis Harech lança :

« -Nous sommes dans un genre de fonderie, apparemment. Tachez de voir si vous ne pouvez pas trouver des armes… Haches, pieux, dagues, que sais-je ? »

Il y avait de multiples pièces d’équipement accrochées sur les murs, et chacun trouva son content, bien que les épées kobolds ressemblaient plus à des couteaux de cuisine qu’à autre chose. En outre, les armures étaient bien trop petites pour pouvoir être portées. Néanmoins, les hommes ne firent pas les difficiles et ils se débrouillèrent avec les coutelas et les menus boucliers de cuivre.

Firtus s’avança prudemment hors de l’atelier de métallurgie, et leur dit :

« -Bien, on n’est pas encore sortis ! Regardez-moi ça ! »

Le débouché donnait sur une grotte aux dimensions incroyables, comme un monde souterrain, tout un univers vivant dans l’obscurité ! En contre-bas, on distinguait des maisons taillées dans les parois, des escaliers, des passerelles, des ponts de pierre, et tout au fond de défilé, une rivière s’écoulant avec force entre les rocs noirs. Partout, des kobolds brandissant des rameaux enflammés s’activaient, comme une fourmilière géante.

« -Nous ferions bien de ne pas traîner ! remarqua Lamenoire. Allons, essayons par ici. »

Ils suivirent la corniche sur laquelle ils étaient arrivés, et coururent aussi vite qu’ils purent. Malheureusement, une patrouille buta sur eux après quelques mètres et le meneur hurla :

« -AaAaAaAh ! Des évadés, des renégats, des ennemis ! AUX ARMES, AUX ARMES ! »

Lamenoire lui enfonça son épée à travers le corps, et les elfes criblèrent de flèches les autres kobolds de garde, mais trop tard. De tous côtés, des cris stridents et des pas résonnèrent, comme un troupeau de taureaux furieux dans une arène.

« -Ils faut trouver une issue, et vite ! »

La troupe fonça aussi vite que possible à travers des postes avancés, des tourelles de bois dressées au bord du ravin. A chaque fois, des kobolds armés de hachettes et de massues leur barraient la route en glapissant, et des coups durs s’échangeaient. Le combattant Gandacier faisait virevolter sa lame, entaillant les corps poilus des créatures en criant :

« -Laissez-nous passer, vermines ! Laissez-nous aller ! »

Faelion et ses compagnons débusquaient les tueurs retranchés sur des pitons en hauteur, et leur jetant force pierres. Les elfes décochaient flèches sur flèches et mettaient fin à ces guet-apens ; mais derrière et devant eux montait une clameur sans arrêt croissante, et l’on pouvait voir avec horreur monter des profondeurs une marée de ces chiens humanoïdes, grimper quatre à quatre les marches des pentes pour entraver l’avancée de l’expédition. Doubleserre, écœuré, quitta l’épaule de son ami et vola au-dessus des têtes des kobolds les pourchassant sur leurs arrières, griffant et mordant leurs visages. Les hommes de boue menés par Harech suivaient de près l’ancien rôdeur et assommaient les kobolds, ou les précipitaient dans le vide.

Bientôt des groupes de plus en plus nombreux se dressèrent sur la route, et la bande de rescapés dut quitter le passage pour s’engager sur des arches de granit, surplombées elles-mêmes par des ponts à moitié détruits, dans une succession de pontons et de viaducs antiques. Sur leurs talons, dans la horde de kobolds, des voix plus fortes s’élevèrent :

« -Ouuahrr ! VOUS NE POURREZ NOUS ECHAPPER !

-NOUS SOMMES LES CHAMANS KOBOLDS !

-NOUS FERONS DE VOUS NOS PRISONNIERS !

-NUL NE RESISTE A NOTRE HORDE ! »

Plusieurs éclairs fendirent les airs et s’abattirent sur les fuyards, blessant de nombreux malheureux et semant le désarroi dans leur formation. Désormais une masse grouillante d’aboyeurs s’accumula devant les voyageurs, sur les arches de pierre, tandis que les poursuivants se rassemblaient en arrière. De tous côtés, des branchages et des torches résineuses s’élevaient, éclairant toute la scène de leurs lumières vacillantes et rouges. Sur des kilomètres, l’immense tunnel brillait sous les feux et leurs étincelles recouvraient les parois d’un voile de lumière. Se couvrant les yeux de la main, Lamenoire pesta :

« -Maudites soient ces engeances ! Comment allons-nous sortir de là ? »

Sous leurs pieds, une vague de hurlements et de cris perçants leur parvint, et déjà des flèches mal taillées fondaient vers eux, se fichant dans leurs boucliers. Sur leurs têtes, perchés sur les ponts accrochés à des pitons rocheux et des falaises abruptes, les faces de milliers de kobolds apparaissaient à la lueur des fanaux. Devant les étrangers, les guerriers en désordre faisaient tournoyer leurs haches avec un sourire mauvais, et derrière eux les chamans commençaient des incantations aux échos effrayants.

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Ils vont se faire massacre ! Mais je sens quelque chose qui va les sauver ! ( A moins que ton histoire se termine ainsi )

Bon fond, impecable ! Rien à redire ! Pas de fautes visibles ! Ou alors elles sont cachés ! Donc continue tes efforts :good:

Pour la forme, ca fait trop facile. Ils tuent des centaines de personnes mais eux n'ont que des blessés. Il faudrait faire quelques pertes quand meme ! :lol: Bon voilà, j'ai rien d'autre à dire :crying:

@+

-= Inxi =-

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« -Il faut faire quelque chose ! cria Harech. On ne va pas tenir longtemps ! »

Ytuzîr ne répondit rien, mais il leva son bâton vers la voûte du tunnel, et l’extrémité de al canne commença de luire de reflets dorés.

Soudain un éclair en jaillit, et le réseau de fibres lumineuses entoura le magicien ; une boule de feu jaillit de sa baguette, monta dans les airs puis retomba, foudroyant une douzaine de kobolds devant eux. Alors, frappant et cognant, la troupe se remit en marche. A cet instant les guetteurs sur les piliers décochèrent des volées de flèches, et plusieurs hommes tombèrent, la gorge percée. D’autres chiens humanoïdes se jettèrent sur eux de tous côtés, mordant, griffant, ruant, s’agglutinant sur eux. Bientôt les kobolds s’accrochaient à leurs bras, leurs blasons, leurs casques, ils les recouvraient comme une marée inébranlable. Hurlant de rage, Lamenoire taillait en pièce ceux qui osaient porter la main sur lui. Ytuzîr faisait tournoyer son bâton et poussait à chaque instant un ennemi dans le gouffre.

Une clameur monta de leurs arrières, et les chamans, à la tête d’une nouvelle vague d’assaut, brandirent leurs hachettes de silex en hurlant. Les rescapés se frayèrent un chemin tant bien que mal, mais de tous côtés de nouveaux adversaires affluaient. Faelion fit signe à ses compagnons de race de le suivre, et ils commencèrent d’escalader les murailles. Les sentinelles en faction au sommet tentèrent de les arrêter en leur lançant flèches, pierres et galets, mais les cibles semblaient esquiver tous les tirs avec une aisance déconcertante. Prenant pas sur els corniches supérieures, les quatre elfes éliminèrent les tireurs embusqués, puis prirent leur place en récupérant leurs carquois.

« -Cela ne vaut pas les pennes elfiques, mais c’est mieux que rien ! » dit Faelion en faisant vibrer son arc.

Profitant de cette aide inespérée, les voyageurs reprirent courage et taillaient en pièce les petits guerriers se ruant devant eux, quand ils n’étaient pas criblés de traits ; derrière eux, les chamans pestaient et rageaient, bondissant sur l’arrière-garde et tranchant les rondaches de leurs cognées rustiques. Enfin la compagnie arriva à prendre pied sur une autre plate-forme, et les elfes, ne tenant pas à rester en arrière, sautèrent de rocs en saillies pour rejoindre leurs camarades, tout en évitant les quelques fléchettes propulsées par les poursuivants. Alors que les retardataires suivaient le gros de la troupe dans un nouveau passage, Ytuzîr se retourna vers eux et déclara :

« -Dépêchez-vous de passer, je vais corser l’affaire ! »

Alors barrant le passage aux chamans, il cibla le linteau de son bâton, et lentement, le plafond se zébra de fissures. Au moment où les traqueurs allaient le saisir, le passage s’effondra dans un roulement assourdissant, et le mage sauta de côté pour éviter les gravats. Derrière l’éboulis, on entendait les jurons des kobolds dépités. Satisfait de sa trouvaille, le magicien rejoignit la bande de fugitifs en conjecturant :

« -Voilà de quoi les contrarier un peu. Ils vont devoir faire un détour, même si je ne doute pas qu’ils nous retrouvent.

-Tachons de nous hâter, dit Harech. Avec un peu de chance, nous pourrons les semer. »

Ils arrivèrent dans une vaste salle creusée dans la roche, et des dizaines de madriers de chêne soutenaient la voûte effritée. Ces piliers de bois arboraient de profondes entailles, sous lesquelles apparaissaient les sculptures antiques dont les elfes les avaient décorés. Le groupe de fuyards progressa lentement, s’attendant à voir surgir des ennemis derrière chaque colonne. Peu à peu, ils purent distinguer un peu mieux les environs, grâce aux torches des hommes de boue, mais aussi grâce à un filet de lumière qui émanait du centre de la pièce.

Ytuzîr et Harech se faufilèrent entre les poteaux et découvrirent alors ce qu’ils n’auraient jamais pu imaginer. Sur une grosse dalle de pierre, une table de marbre noir aux nervures rouges, une gemme d’un bleu vif et luisant reposait, et cette opale géante palpitait, dégageant à chaque battement un jet de lumière ténue, se diffusant dans la pièce. Se tenant devant la table rocheuse, le sage souffla :

« -L’œil de dragon… Nous avons trouvé l’œil de dragon, perdu depuis des millénaires !

-C’est donc cela… susurra harech, contemplant de ses orbites dorées le globe lumineux. Cette pierre antique, cause de tant de malheurs dans les mers du nord… Maudits soient les slaqhors.

-Mais je croyais, hasarda Midiso, qu’elle avait été perdue il y a de cela des siècles, quand Silmiare le Rejeté périt à la Bataille des Rives Rouges ?

-C’est ce que l’on a longtemps cru, approuva Ytuzîr. Mais lors de cette funeste journée, l’apprenti sorcier et élève nécromant Tiruq ne fut jamais retrouvé. Son corps a disparu, et l’on a murmuré dans les grands conseils de guerre qu’il aurait fui en emportant l’Oeil. Pendant tout ce temps, bien des rôdeurs ont tenté de retrouver sa trace, en vain.

-Hélas, dit Lamenoire. Mon grand-père lui-même a passé toute sa vie à rechercher la piste du Nécromant. Il est mort aux ports des pirates, torturé par les corsaires. Et jamais un homme n’a pu découvrir ce qu’il était vraiemnt advenu de la Pierre…

-Jusqu’à aujourd’hui ! Je prends l’Oeil de Dragon, dit Ytuzîr. Il ne doit à aucun prix rester entre les mains des kobolds. »

Au moment même où ses mains se refermaient sur la gemme, deux officiers kobolds déboulaient, armés de pieux, en hurlant :

« -Non, n’y touchez pas ! Reposez-la ! »

Ils se ruèrent sur le sage et le renversèrent, le jetant à terre, mais Firtus et Lamenoire les saisirent par le col et les plaquèrent contre deux poteaux.

Une onde de choc parcourut la salle, et tous chancelèrent ; tandis que les deux sergents-chiens se lamentaient, une lumière aveuglante jaillit du centre de la pièce. Les nervures du marbre luisirent, s’emplirent d’un liquide bleuté et brillant, les veines de la pierre se dilatèrent, comme chauffées et incandescentes. Alors une spirale de vent glacé s’éleva au-dessus de la table rocheuse, une trombe de givre et de glace aux formes impalpables. Les courants glacés se firent plus violents, une tornade de neige se répandit, fouettant les mains gelées. Peu à peu, les énergies s’épuisèrent, et alors une forme hideuse apparut, dressée sur l’autel. Un véritable drake de glace, campé sur ses quatre membres griffus ; le long de son échine, des épines de glace se hérissaient comme il levait sa tête à la gueule dentelée. Ses deux orbites d’azur fixèrent le mage avec une lueur meurtrière, et avant que les archers n’aient pu sortir les flèches des carquois, le dragon se ramassa sur lui-même, puis d’une détente formidable, il se propulsa sur le sage. Ytuzîr n’eut que le temps de bloquer la gueule béante, entravant les mâchoires de son bâton. Le souffle glacé de la bête blessait son visage, et les pattes s’enfonçaient dans sa chair…

Lamenoire bondit à son tour, et il planta son épée dans le dos du monstre, juste entre ses deux omoplates. Poussant un cri bestial, la créature lâcha prise et roula sur le sol dans des soubresauts et des convulsions écœurantes, répandant son sang transi sur le sol.

Harech soutint le magicien ,qui ne se tenait plus debout qu’à grande peine, et demanda que l’on sorte des bandes de lin de son paquetage, pendant qu’il l’étendait au pied d’une colonne. Gandacier essuya son fer sur le dos de la bête, puis il rengaina et, prenant un des deux kobolds par le cou, il lui demanda avec hargne :

« -Qu’était-ce encore que cette sorcellerie, hein ? Un piège de vos chamans ? Parle !

-Non non, Hiiii ! gémit le malheureux. C’est le Gardien de la Pierre. Quand nous sommes arrivés, il était déjà là, parole ! On savait pas alors…

-C’est vrai, approuva l’autre kobold, maintenu fermement contre un pilier par Firtus. Les chamans avaient senti queque chose de pas naturel là-dedans, alors y zavaient dit qu’il fallait pas y toucher. Ouah !

-Mais le vieux Diskurg, il en faisait qu’à sa tête ! Il a pris le joyau, il disait qu’il serait à lui. Alors y’a des vents magiques et de la grêle et tout ça qu’est arrivé, comme présentement !

-Et alors le Gardien est arrivé, et il a attaqué Diskurg. Il l’a taillé en pièces, hiii ! C’était affreux à voir. Il y avait du sang, des hurlements et des bruits !

-Et puis le Gardien a repris la pierre précieuse, il s’est campé sur la table de marbre, et il s’est évaporé dans un éclair. Quand on a rouvert les yeux, il n’y avait plus que la gemme, comme avant.

-Alors les chamans ont dit que Diskurg avait été punis, et ils ont interdit qu’on y touche encore. »

Pendant que les deux prisonniers s’expliquaient, Harech et deux de ses aides entreprenaient de bander les plaies d’ytuzîr ; il avait les épaules, les bras et les jambes transpercés cruellement, et il était épuisé.

Doubleserre revint se poser sur l’autel, à côté de sa tête, et se pencha vers lui :

« -Alors, maître, on n’est pas invulnérable ?

-Nul n’est immortel… soupira le sage. Mais j’espère tout de même survivre.

-Hiaaark ! Vous pouvez remercier votre élève Gandacier ! Beau coup d’épée à vrai dire. Mais plus tard ; je suis parti en avant, et je crois que les kobolds ont trouvé un autre passage. Ils seront ici d’un instant à l’autre. »

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al canne
els
vraiemnt
Beau coup

Voilà ce que j'ai noté pour la forme ! Alors, la on peut pas me dire que tu t'es servi de word ... Et pourtant c'est si utile pour ces fautes de frappes! Enfin si tu n'as fait que ces fautes sans le correcteur automatique, c'est vraiment bien !

Le fond est pas mal, les problèmes que j'avais vu ne sont plus là alors c'est bien ! L'histoire avance tout doucement et je me demande si le joyau va être si important que ca dans la suite !

@+

-= Inxi =-

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Bon, je n'ai pas fait attention aux fautes, pris comme j'étais par le récit.

À ce propos, tout ce passage me fait penser au seigneur des anneaux, avec la fuite sur les grandes ponts en arche et le tireurs embusqués...

Bon, reste que je ne m'attendais pas à trouver des Kobolds ici, mais puisqu'il y en a... Reste à voir ce que donnera cet oeil, et si ce fichu nécro (enfin, le grand méchant) sera combattu et l'effet du poison déversé au début...

Au passage, pour un gardien de l'oeil légendaire du dragon que personne a jamais vu, il n'est pas très fort, ce démon, il n'a même pas déchiqueté le magicien... Autant dire que vu la manière dont je l'imaginais, j'ai été carrément déçu, même si le coup d'épée fut magistral et son cri d'agonie des plus saisissants.

Enfin bref, moi, j'attends surtout la fin de ces souterrains.

Sur ce, Imperator, qui aime bien ces Kobolds, ils sont marrants.

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Merci pour vos commentaires, et désolé pour les fautes de frappes. j'ai fait plus attention cette fois-ci...

La suite :

Alors sans plus tarder, deux hommes de boue épaulèrent le magicien blessé, et la troupe se remit en branle. Firtus et Lamenoire, serrant la gorge de leurs captifs, suivirent les elfes et Faelion qui allaient en tête, scrutant de leurs yeux inquisiteurs la moindre ombre derrière les piliers. Les anciens brigands qui s’étaient joints aux rebelles avant l’hiver protégeaient les flancs. Les habitants des marais formaient le gros de la formation, entourant le mage d’une forêt de fronde et de gourdins. Mais ils ne savaient guère où se diriger, et le temps comptait. Lamenoire regarda droit dans les yeux son prisonnier et lui lança :

« -Nous n’avons pas tout le loisir de chercher la sortie. Si toi et ton camarade, vous nous guidez au terme de ces tunnels, je vous promet que nous vous laisserons la vie sauve.

-Et… sinon ? s’enquit l’insolent détenu.

-Vous n’êtes pas vraiment en position de marchander, il me semble, soupira le rôdeur.

-Perdus pour perdus, ajouta Harech, nous emporterons le plus de vos congénères dans la tombe.

-Et nous sommes pressés, lança Firtus. Pas question de s’embarrasser d’otages remuants !

-Ouaf, ouaf ! On va vous montrer ! Pas nous taper… »

Il déglutit avec et peine et reprit, tout en pointant de ses doigts crasseux une direction à droite :

« -Par là, une porte en bois, et puis des salles… non, une ; et puis les escaliers et la fin des chemins souterrains ! »

Les fuyards n’hésitèrent pas longtemps, et ils se ruèrent vers le côté indiqué. Effectivement, dans un renfoncement de la paroi, un pan de bois vermoulu cachait une issue. D’un coup d’épaule, Faelion ouvrit le passage et ils se retrouvèrent dans une pièce basse de plafond, éclairée par des lustres en cristal. Malheureusement, plusieurs douzaine de kobolds habitaient les lieux ; ni des fureteurs, ni des chamans. Des Gardes Kobolds, tels ceux que les hommes du Sud ou les sorciers slaqhors employèrent jadis comme escorte : de grands kobolds, soutenus par de fortes jambes, et au corps recouvert d’une armure complète ; des casques enfoncés sur le crâne et des casse-tête dans les pattes. Les nouveaux-venus ne laissèrent pas le temps aux gardiens de réagir : quatre flèches se fichèrent dans les plastrons des premiers rangs, puis Lamenoire chargea avec le reste de la bande, son épée dans sa dextre et son captif toujours tenu à la gorge par sa main gauche.

Ces nouveaux combattants n’étaient pas de la même trempe que les précédents, et ils paraissaient bien décidés à mourir sur place plutôt que de céder un pouce du passage. Firtus, tant bien que mal, se démenait face à trois guerriers trapus ; ils faisaient siffler leurs masses, les tournaient dans les airs et les abattaient sur son glaive. Une boule de pique déferla une fois encore, et le fer de son arme cassa net, pulvérisé par la force du choc. Aculé dans un coin de la salle, son prisonnier coincé sous le bras et n’osant pas bouger, de peur de prendre un coup, il attendit la charge finale, l’attaque fatale qui le tuerait net. Mais cela ne fut point ; plusieurs de ses compagnons se ruèrent dans sa direction, et prenant les opposants à revers, ils les blessèrent mortellement.

Harech tenait bon, opposant ses deux flambeaux enchantés aux armes meurtrières. Dès qu’un casse-tête fendait les airs près de lui, il avançait à bout de bras ses torches, calant net la progression des fléaux. Il commençait à fatiguer, mais autour de lui ses fidèles profitaient de la protection qu’il leur fournissait pour cogner de leurs propres massues et lacérer les bras des kobolds. Gandacier jeta un regard furtif loin devant lui : au bout de la pièce se dessinait une nouvelle galerie, et l’on devinait quelques marches dans la pénombre. Il esquiva un nouveau tournoiement de masse et riposta, frappant son adversaire d’un magistral coup d’estoc à la tempe. Le kobold inanimé s’effondra en jappant, mais déjà un autre Garde se carra devant lui en aboyant, et lui écrasa le bras gauche d’un coup de goupillon. Grimaçant de douleur, il arrêta net une nouvelle attaque et reprit l’assaut.

Les quatre elfes se tenaient côte à côte, et leurs lames allaient et venaient. Les parades succédaient aux taillades et leurs opposants commençaient de se demander si ces damnés êtres aux oreilles pointues sauraient baisser la garde… Mais les kobolds, profitant de leur petite taille, se précipitaient vers eux en attaquant sans relâche. Faelion ficha son épée dans le ventre de la créature lui faisant face, transperçant même la carapace de fer. La retirant du cadavre en appuyant sa botte dessus, ils n’attendit guère avant qu’un nouveau Garde ne s’oppose à lui. Les rangs ennemis reculèrent lentement, mais pour un adversaire abattu, pour chaque seconde écoulée, le danger se faisait plus pressant et déjà des cris venaient de la salle haute, en arrière. Finalement, au moment où les assaillants allaient perdre courage, les Gardes eux-mêmes lâchèrent pied, puis refluèrent vers les boyaux latéraux en désordre. Avec difficulté, les hommes purent repousser les derniers résistants vers les murs, et les survivants s’élancèrent vers les escaliers.

Les marches succédaient aux marches dans une ascension infernale. Firtus, Lamenoire et Ytuzîr avaient plus de mal que les autres, accablés comme ils étaient, aussi les elfes restèrent à l’arrière du groupe et retardèrent les poursuivants, en tirant une volée de flèches dès qu’une tête apparaissait au tournant. Apparemment, les ingénieurs d’autrefois avaient conçu la route comme une spirale continue, et le souterrain s’enroulait autour d’une sorte de monumental poteau de basalte noir. Enfin, ahanant et haletant, les rescapés aperçurent une vive clarté au sommet de la voie. Reprenant espoir, ils pressèrent encore le pas, enjambant les éboulis et les blocs de pierre tombés du plafond.

Une lumière crue, une mer de rayon caressa les visages fatigués des voyageurs. Ils se tenaient sous une arche de pierre brute, environ à mi-pente d’une montagne escarpée. En contrebas, des taillis et des bosquets recouvraient partiellement le sol pierreux du versant. Puis les vapeurs et les nuages du marais reprenaient leurs droits, et l’on distinguait encore dans le lointain les murmures et les borborygmes des tourbières. Tout un paysage dégradé s’offrait à eux, une descente progressive menant vers de nouvelles mares, de nouveaux marécages, de nouvelles fondrières.

Harech respira à pleins poumons et s’écria :

« -Sortis, nous sommes sortis et nous avons passés les montagnes !

-Oui, et ce ne fut pas une partie de plaisir ! commenta Doubleserre.

-Certes, ami oiseau. C’est bien pour cela que je répugnais à emprunter cette itinéraire. Mais voilà qui est fait.

-Nous ne devrions pas rester ici, hasarda Midiso.

-Bien sûr, approuva le bolgniam. Dès ce soir, nous traverserons ces derniers marais –il n’y a plus de jungle devant nous- et avant deux jours, nous auront atteint le village de…

-Kudjo !

-C’est cela. »

Ils descendaient les premiers mètres, quand Ytuzîr tenta de se soulever et protesta :

« -Arrêtez, malheureux !

-Allons, calmez-vous, messire ! répondit un de ses brancardiers.

-Vous ne comptez tout de même pas partir ainsi, en laissant le passage grand ouvert ? Aidez-moi à me tenir debout, je vais condamner le passage. Au cas où ces creuseurs de trous voudraient nous suivre au grand jour.

-Soit, approuva Harech. Allons vous-deux, aidez messire à se tenir droit. »

Ils l’empoignèrent fermement, et quand le blessé put enfin s’élever, raide, devant la muraille de pierre, face à la gueule béante des grottes, il engloba la scène de ses bras et murmura à mi-voix une incantation mystérieuse. Tous observèrent le silence, et écoutèrent avec respect. Seuls Lamenoire et les elfes comprenaient quelques bribes de ces formules, les autres n’ayant pas été instruits en magie.

Le magicien se tut et abaissa les mains.

« -C’est tout ? s’étonna Midiso.

-Mon bâton ! rétorqua le sage. Rendez-moi mon bâton ! »

Un des hommes de boue s’avança alors et lui tendit l’objet en question sans mot dire ; Ytuzîr reprit de plus belle sa mélopée. Mais déjà les bruits des pas des kobolds jaillissaient des entrailles de le terre, et les grognements des guerriers, les malédiction des chamans se distinguaient du vacarme…

« -… Azer dossil fuynnis, kael Opax limino ussar ! »

Ainsi s’acheva le sortilège, le mage pointa la voûte de sa baguette ; et la terre trembla, le sol bascula comme le linteau se brisait net en deux, arraché à la paroi. Dans un vacarme digne d’une tempête, des éclairs fusèrent, des étincelles et des volutes de fumée éclaboussèrent le seuil des tunnels, comme l’entrée se comblait d’une masse effroyable de gravats.

Faisant volte-face, il s’appuya pesamment sur son bâton comme sur une canne, quelque peu épuisé. Les réchappés entrèrent alors dans les sous-bois des versants, d’un pas désormais plus léger. Lamenoire et Firtus relâchèrent leurs deux captifs en leur signifiant qu’ils étaient libres, comme promis.

« -Néanmoins, ajouta Gandacier, je vous conseille de ne pas nous suivre. Si nous vous retrouvons sur notre route, nous serions obligés de vous faire un sort. Retournez d’où vous venez, et si vous rejoignez vos collègues, dites-leur qu’ils ne sont pas les bienvenus en ces terres. »

Les petits êtres filèrent ventre à terre sans demander leur reste, n’osant pas se retourner en arrière. Enfin, lorsqu’ils arrivèrent au sommet, le premier regarda furtivement l’expédition s’enfoncer dans les bois. Contemplant alors le porche détruit et enfoui sous des milliers de cailloux et de moellons, il couina :

« -Aaaoh, qu’on t-ils fait à la porte des tunnel ?

-Malheur de malheur, il va falloir déblayer tout ça, iiik !

-Les chamans seront pas contents ! Les étrangers se sont échappés, et ils ont volé la Pierre Interdite ! »

Résignés, ils commencèrent de repousser les rocs encombrant la route. Ils enlevaient déjà la caillasse depuis plusieurs heures quand le premier des deux kobolds retira sa main de l’éboulis en geignant :

« -Aaahr ! C’est froid !

-Quoi, quoi ? Qu’est-ce qui est froid ?

-Je sais pas. C’est froid.

-C’est bête. Tais-toi et contin… Aaaagh ! »

Il venait de poser sa patte sur une pierre, et la retira avec angoisse, puis se roula par terre en hurlant :

« -Mma m-m-main ! Gelée !Glacée ! Aaa !

-Ah ! Tu vois ? Wif, wif ! »

Un grognement sourd sortant de l’amas de rocher attira son attention. Une poignée de graviers volèrent dans le ciel, dans un jet de brume, et une tête sortit du trou pratiqué dans l’effondrement. Une tête triangulaire, écailleuse, au teint bleu livide et ornée de piques rigides ; un long cou serpentin, et des pattes antérieures vigoureuses sortaient maintenant de l’étroit passage, des pattes à quatre orteils longs et griffus. Les deux kobolds n’eurent pas même le temps de hurler. Le Gardien de la Pierre les transperça net de ses crocs sanguinolents, puis il se tapit sur le sol en renâclant. Il leva la tête, poussa un long cri de rage, puis s’élança sur la piste de celui qui avait dérobé l’œil du Dragon.

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Mouais, comme tu te rattrape sur ce coup la ! :):D Non, ca va, ca passe bien ! Tu aurais surement pas pu faire mieux ! Meme si c'est étonnant qu'il soit pas mort par la chute de pierres :wink: !

Le fond est irréprochable, je crois pas avoir lu de fautes ! Donc les efforts sont bien entendu à poursuivre ! ^_^

En remarques constructives, je dirai qu'on retrouve un peu cette impression que nos amis sont toujours autant après tous les combats, alors que personne est éternel à ce que je sache ! Mais c'est vraiment pour aller chercher la petite bete que je dis ca !

@+

-= Inxi =-

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Bon: je n'ai que peu de remarques...

Il déglutit avec et peine et reprit,

un et de trop...

Sinon, et bien on a une allusion au seigneur des anneaux:

Certes, ami oiseau. C’est bien pour cela que je répugnais à emprunter cette itinéraire. Mais voilà qui est fait.

Que ce soit voulu ou pas...

Et enfin, la coup du rattrapage avec le grand démon. En ce qui me concerne, c'est bon, ça convient, la surprise est au rendez-vous et, au fond, c'est crédible. Tu nous l'amène d'une très belle manière... Non, vraiment, c'est du bon rattrapage, à croire que c'était déjà prévu depuis un moment...

Bon, je ne tiendrais pas rigueur du avec et peine, mais fais attention pour la prochaine fois, d'accord? C'est tout de même visible...

Sur ce, Imperator, qui veut bien que vous ne vous relisiez pas du moment que ça ne se voit pas...

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Eh bien oui, c'était prévu qu'il ne soit pas mort !

C'est quand même évident qu'un démon de cette importance ne meure pas d'un simple coup d'épée, comme l'a fait remarquer ce cher Impérator. En fait, sitôt l'épée de Lamenoire retirée, il a recommencé à se régénérer. Puis une fois suffisamment remis, il s'est taillé un passage dans les rangs apeurés des kobolds. Arrivé devant l'éboulis, il s'est servi de son souffle glacé pour faire voler en éclat les rochers.

je vais lever le voile quand à son origine : ce fameux Gardien de la Pierre n'est autre que Tiruq, qui a abandonné sa forme d'elfe noir et s'est métamorphosé en drake pour conserver son joyau à tout prix. Puis il en est devenu l'esclave éternel, condamné à la rapporter jusqu'à la table de marbre chaque fois que quelqu'un d'assez téméraire la prendra. Tel est sa tache, tel est son destin.

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Et ben en fait voilà déjà la suite :

Chapitre troisième : le village menacé

Un ruisseau turbulent jaillissait du sol entre les racines d’un énorme chêne, et ce torrent, alimenté par les eaux sourdes de la région, coulait de plus en plus fort vers les miasmes en contre-bas. De temps en temps, un ru descendait des sommets et rejoignait le cours d’eau, affermissant son débit. L’expédition décida d’un commun accord de suivre ce courant, au moins un temps. Ils avancèrent donc dans le lit de l’affluent, une sorte de rigole encaissée aux parois limoneuses. La troupe suivit ainsi le chemin ondoyant, jusqu’à un tournant. A peine avaient-ils passé la courbe qu’une voix impérieuse retentit :

« -Un pas de plus et vous êtes morts ! »

Assis sur une souche d’arbre, un curieux personnage les regardait s’arrêter net. C’était un homme, un grand guerrier au teint sombre, au corps recouvert d’une épaisse peau d’ours brun, retenue à la taille part une ceinture de cuir. Les bras croisés, il les fixait de son regard pénétrant, tout en trempant ses pieds bottés dans l’eau courante. A côté de lui étaient posés deux gourdins de taille appréciable.

Les voyageurs l’observaient avec inquiétude et curiosité. Lamenoire, s’avançant, demanda :

« -Qui êtes-vous et pourquoi nous menacez-vous de la sorte ?

-Mon nom ne vous regarde pas, étranger ! Et je suis en mesure de menacer quiconque se rend dans mon domaine. D’où venez-vous ?

-Des mangroves du sud ! rétorqua Harech.

-Vous, peut-être, opina l’étrange forestier. Mais vos compagnons de route sont des hommes, et aucun village d’homme n’existe dans les jungles des marais.

-Nous sommes descendus en début d’hiver, expliqua Lamenoire. Nous venions des Landes Ténébreuses. Cela vous suffit ?

-Absolument pas. Vous venez de quitter les grottes des montagnes ; ne niez pas ! Mes guetteurs vous ont suivi depuis votre apparition dans la région, et il paraît même que vous pratiquez la sorcellerie.

-la magie ! rectifia Ytuzîr, outré d’être comparé aux sorciers qu’il combattait depuis des années.

-Qu’est-ce qui me prouve que vos dires sont la vérité vraie ? Peut-être êtes-vous des ennemis qu service des fouisseurs…

-Ils ne ressemblent pas à des espions des kobolds ! »

Celui qui venait de parler était un combattant de haute stature ; il sauta de la branche où il était perché, et atterrit en plein milieu du passage, dans une gerbe d’écume, les deux pieds dans le torrent. Il portait une cuirasse dorée, une cape verte et un carquois bien fourni. Dans sa main gauche il tenait fermement un arc en bois d’if. Son visage, bien qu’assez harmonieux, aux deux yeux gris profond et à la chevelure dorée descendant sur ses oreilles pointues, témoignait néanmoins de nombreuses épreuves passées, et une cicatrice courait de sa tempe droite jusqu’à son menton.

Assez vexé par ce contradicteur tombé du ciel, l’homme à la peau d’ours répliqua :

« -Qu’est-ce que cela prouve ? Ces créatures sont capables des pires perfidies et des déguisements les plus habiles.

-Ils ne ressemblent pas du tout à des kobolds et si j’en juge par leurs blessures ils ne sont pas en bon terme avec… »

Sa phrase resta en suspens au moment où son regard croisa celui de Faelion. Quelque peu surpris, il s’écria :

« -Mais voilà des elfes parmi leur compagnie ! »

Alors Faelion s’avança, et la main sur le cœur, il dit :

« -La route est longue et dure est la tache, mais tant que les étoiles luiront, toujours nous continuerons. »

L’autre hocha la tête, et ils entamèrent une discussion animée dans un langage chantant. Le guerrier à la peau d’ours poussa un soupir, et rejoignant les rescapés, leur murmura :

« -Les voilà qu’ils parlent en dimhorin, maintenant. Ces elfes ne peuvent rien faire comme les autres.

-En dimhorin ? s’étonna Midiso.

-C’est le dialecte elfique le plus répandu, expliqua Ytuzîr. Un peu comme le parler occidental pour les dix races.

-Hum ! Vous avez l’air de vous y connaître, et vous n’avez pas les manières des alliés des kobolds, admit le curieux personnage. Je m’appelle Uric Echinon, et je suis du clan des hommes-ours. »

Faelion finissait d’exposer à son compatriote le résumé de la situation, et l’autre écoutait avec intérêt. Enfin quand il eut fini, son interlocuteur s’adressa à tous :

« -Salut à vous, exilés malheureux ! Je me nomme Turinas. Uric et moi-même allons vous escorter avec nos frères d’armes jusqu’à notre campement. Suivez-nous sans crainte, les ennemis des creuseurs de tunnels sont nos amis. »

De tous côtés d’autres elfes et d’autres hommes couverts de peaux d’ours descendirent de tous côtés et les entourèrent en foule. Guidés par cette tribu hétéroclite, la bande reprit sa route en direction du nord. Bientôt la petite armée arriva dans les abords des marécages, et les buissons cédèrent la place aux roseaux et aux massettes. Uric menait ses troupes en fin pisteur des bois qu’il était, épié dans ses moindres gestes par Harech :

« -Dites-moi, s’étonna le bolgniam, vous semblez vous y connaître aussi bien quez moi pour ce qui est de voyager dans les terres inondées.

-Rien d’étonnant. Depuis quelques dizaines d’années, notre clan a été poussé à se retrancher de plus en plus à l’abri des plans d’eau brumeux. Nous y avons gagné une certaine expérience. Mais je crois que les hommes de boue pourrait nous être d’un grand secours : car personne mieux qu’eux ne saurait retrouver les pistes et les chemins dans ces labyrinthes nauséabonds !

-Vous ne paraissez pas apprécier votre vie dans ces régions ; pour nous notre patrie est ici, et la Mangrove de Soufre reste le plus bel endroit du monde.

-C’est que nous habitions jadis loin à lest, près des sources de la rivière noire. Là commence la chaîne de montagne des Sentiers Périlleux. Et près de la cascade sombre, derrière une triple barrière de taillis, de broussailles et de crêtes rocheuses, de nombreuses cavernes peu profondes creusent les flancs des collines. En ces lieux notre clan demeure encore de nos jours, protégeant le chemin du sud. Mais les esprits maudits du nord se hasarde de plus en plus dans ces régions, et c’est pourquoi je mène régulièrement des membres de la horde jusqu’ici, pour se préparer à y vivre. Mais depuis quelques temps des kobolds sont arrivés, les dieux savent d’où, et depuis la vie dans les marais est plus dangereuse que jamais. Toutes les nuits ces sales bêtes descendent des Collines Brisées en quête de butin, et leurs tam-tams résonnent dans toute la vallée. »

Faelion marchait aux côtés de Turinas, et assouvissait sa soif de connaissance :

« -Mais… des elfes dans ces régions ? s’étonnait-il. Depuis quand avez-vous migré jusqu’ici ?

-Nous n’habitons pas réellement dans le marais, du moins pas tous, précisa t-il sur un ton mystérieux. Non, nous avons bâti notre demeure à l’extrême limite des fondrières, un peu plus au nord-est. Siria, l’Enclos Gardé, notre demeure. A moitié édifiée sur la terre ferme et sur le sol spongieux de ces lieux. Derrière une palissade, nos maisons survivent.

-Mais pourquoi avoir quitté votre cité ? D’ailleurs d’ou venez-vous ?

-Nous sommes des Dimhors, répondit Turinas. Notre capitale a quitté ce monde il y a bien des millénaires. Depuis nous vivons parmi les mortels, dans leurs villes ; récemment, nous avions élu domicile à Raturn. Mais nous avons dû fuir quand le Sorcier Noir a investi les lieux. Sitôt Malzar rasée, il s’est précipité sur le reste du pays comme un loup affamé. Au jour d’aujourd’hui, ses messagers n’ont pas encore eu vent de l’existence de Siria. Mais les incursions des kobolds menacent chaque jour un peu plus notre sécurité. C’est pourquoi ces hommes sauvages du clan des ours se sont alliés à nous, et ensemble nous pouvons repousser les attaques, voire organiser des embuscades à la nuit tombée ; mais tout cela semble dérisoire. Dans ces collines, il y a tout un empire souterrain, les ruines de la plus fière nation d’elfes noirs. »

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-la magie !

Majuscule ^_^

fondrières

Frontières

Voilà, c'est tout ce que j'ai bien put trouver ! Bon en gros, niveau forme c'est impecable ! Ca m'étonerai que tu travailles sous word vu la deuxieme erreur qui est passée donc tu maitrise bien ! C'est à poursuivre ! Bravo :wink: !

Pour le fond, on continue la visite guidée de ton monde est c'est vraiment sympa ! J'aime bien les hommes ours, je les trouve original !

On reparle pas du dragon dans ce chapitre, l'oublie pas quand meme ! :)

Sinon, il faudrait que tu fasse une carte un de ces jours ! Juste pour qu'on puisse se resituer !

Allez la suite !

@+

-= Inxi =-

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Autant pour moi :D

T'aurai pas du le dire ! :) Enfin c'est pas grave ! Parce que moi si avec word je faisais aussi peu de fautes bah je serai content ! Bref !

C'est un type de terrain genre sable mouvant je crois.

Cool ! Ca va surement me servir comme mot ca ! Je verifie et je le case dans mon prochain chapitre rien que pour toi ^_^

décidément un lecteur fidèle

C'est dommage que peu de gens lisent ton texte ! C'est assez deboussolant de changer d'univers mais ton recit est vraiment excellent ! Et puis je suis egoiste, au moins, j'ai ce texte pour moi tout seule :zzz::wink: ( Et Imp bien sur 8-s )

@+

-= Inxi =-

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Bon voilà la suite :

Après une courte pause, Turinas reprit sur un ton plus bas :

« -Mais il est un elfe parmi nous qui ne vient pas de Dimend. Quand nous sommes arrivés au bord des marais, nous l’avons rencontré. Il semblait perdu, hagard. Comme rendu fou par des années de torture. Il s’approcha de nous comme un loup méfiant. Il rôdait dans les fourrés, grondant et sifflant. Quelques-uns ont bien essayé de l’approcher, mais à chaque fois il s’enfuyait hors de portée. Il ne semblait pas apprécier notre venue sur son territoire ; puis nous avons construit des barricades, des maisons, des tourelles. Peu à peu, il s’est habitué à notre compagnie. Un soir d’hiver, il y a de cela presque deux ans jour pour jour, il s’est présenté devant nous. C’était un slaqhor ! Oui, un elfe du Soleil, un des derniers rescapés de la légion maudite qui creusa au temps jadis les Grandes Mines de Soufre. Nous l’avons laissé entrer sous bonne garde. Il semblait vieux, bien plus vieux que nous tous. Pourtant il arborait encore une armure brillante, un heaume étincelant. Mes gens le conduisirent jusqu’à moi, dans la Grande Salle. Nous nous sommes brièvement entretenus ; il voulait savoir qui nous étions et d’où nous venions ; dans sa voix je sentais de la méfiance, mais aussi de la fierté et de la colère. Naturellement je restais très évasif : s’il avait été un agent de l’ennemi, il se serait empressé de nous dénoncer. Mais notre méfiance réciproque semblait plutôt lui faire bonne impression. Peut-être a t-il compris que nous aussi nous étions des parias, des traqués. Quand il voulut retourner dans les marais, mes lanciers se sont bien évidemment interposés. C’est alors que nous avons constaté à nos dépends qu’il jouissait encore d’une grande vigueur. Il s’échappa après avoir repoussé mes hommes de main, il escalada la palissade et disparut dans les fumées vaporeuses du sud.

Il ne revint que trois jours après ; cette fois-ci, il portait au côté une longue lame elfique. Il frappa à nouveau à notre porte et il demanda à partager notre existence. Depuis, il passe une vie divisée, déchirée entre la vie en communauté dans notre village, et un ermitage solitaire dans les marécages. Son nom, il ne nous l’a jamais dit, mais nous l’appelons Sulian, « souvenir d’hiver » dans notre langue. Voyez, il se tient toujours à l’écart du groupe, à notre droite. »

Faelion regarda dans la direction que lui indiquait Turinas. Il semblait qu’une bête suivait les mouvements de la compagnie. Et par moment, l’elfe sortait des bosquets et courait sur de courtes distances, plié en deux, comme rampant sur le sol. Il devait être grand, levé de toute sa stature. Mais il ne marchait jamais la tête haute ; cette dernière se dérobait à la vue, recouverte d’un casque en acier à la visière abaissée. Une armure légère reposait sur ses épaules, et les vêtements déchirés, d’un noir profond, se fondaient à merveille dans ce décor noirâtre.

Les voyageurs avaient maintenant atteint la base des collines, après une descente assez aisée. Soudain les hommes-ours commencèrent un chant de leur pays, et l’entonnèrent à plusieurs voix :

« -Maintenant le soleil est au midi

Et la horde pense à tromper sa faim ;

Alors notre guide s’arrête ici

Et désigne trois guetteurs au besoin.

Oui l’astre est au zénith et voici l’heure

Pour tous les hommes de manger le pain.

Notre famille dans notre demeure

Sans doute prend son repas quotidien.

Lâchons nos armes stoppons notre marche,

La route n’ira pas courir plus loin ;

Sur les conseils de notre patriarche

Cherchons un abri pour manger sereins.

-Donnez-nous un torrent à l’eau glacée,

Trempons nos lèvres et buvons notre saoul,

Abreuvons-nous aux sources des glaciers

Et lavons nos fourrures de la boue.

-Donnez-nous un saumon bien frétillant

Pour plonger nos griffes dans l’onde pur,

Ou un chevreuil aux sabots bondissants

Pour tirer de nos flèches qui murmurent.

-Donnez-nous une forêt ombragée

Pour s’étendre à l’ombre des frondaisons

Ou quelque grotte par le vent taillée

Où le frais règne en toutes saisons.

-Vous notre chef avec votre expérience

Aidé par la fortune ou par la chance

Trouvez assisté de la providence

Cette terre idyllique d’abondance. »

Uric s’arrêta net en souriant et déclara :

« -Voilà le refuge que j’ai trouvé pour notre halte ! »

Ils venaient d’arriver dans une petite combe, encaissée entre les derniers contreforts des montagnes. En son milieu, le ruisseau s’était changé en rivière, et cette dernière se précipitait avec toute son énergie dans les mares de boue au nord. Son courant serpentait alors entre les bandes de terres flasques, et semblait s’incurver à l’est, derrière un voile de fumée.

Le sol tapissé d’herbe douce s’aplatissait, à peine criblé ça et là de rocs brisés. Autour d’eux, les derniers arbres élevaient encore leurs branches, dans l’espoir de voir encore la lumière du jour, par-delà les volutes nauséabondes des mares toutes proches.

Tous se sentirent fort aise de s’arrêter en ces lieux : après, ils auraient à franchir les marais, et ce serait leur dernier repas au sec de la journée.

Les hommes-ours se laissèrent tomber au sol, en petits groupes disparates. Les hommes de boue se mêlèrent à eux, et les conversations allèrent bon train : on parla des animaux résidant dans les montagnes, des créatures des marécages et des kobolds. Uric montra le cours d’eau de sa main et expliqua :

« -Ce courant, nous l’appelons la Rivière Cachée, car elle se perd plus au nord dans les sinuosités des miasmes. Pourtant son débit croit toujours, et arrivée sur la côte, elle quitte les terres basses, fend les dunes et se jette dans la mer, un fleuve puissant et infranchissable. Pourtant elle ne figure sur aucune carte, car son existence est demeurée un mythe aux yeux des hommes, qui n’osent guère s’aventurer jusqu’ici, d’ordinaire. »

Les dimhors se réunirent en cercle, et après la prière habituelle, s’assirent en tailleur et commencèrent de manger leurs provisions ; Faelion et ses trois frères d’armes se joignirent à eux, et ils évoquèrent les anciens champs des guerres du Premier Âge.

Ytuzîr s’assit le dos contre une dalle renversée, et Harech changea ses pansements tandis que le vieux sage conversait avec Midiso : il s’était mis en tête de l’initier aux méthodes des rôdeurs :

« -Ainsi, commença t-il, Mystère et Secret sont deux mots diamétralement opposés, car évoquant deux niveaux différents. En fait, ils ne sont pas même de même type.

-heu, oui je comprends, balbutia l’ancien mitron.

-Ainsi les « secrets » au sens large du terme englobent les Mystères et les Secrets.

Les Secrets au sens strict du terme sont non seulement méconnus, en ce sens que l’on ne connaît pas leur signification, mais d’autant plus occultés que l’on ne soupçonne pas même leur existence. Un Secret ne peut être pensé que dans l’esprit d’un seul être.

A partir du moment où ce Secret est connu d’un autre que son premier détenteur ( on son instigateur ), alors il devient Mystère, en ce sens qu’il est connu d’autres esprits, qui ont conscience de son existence. Ainsi, quiconque prononçant ces mots : « C’est un secret », a tort ; car en disant cette phrase, il révèle par-là même l’existence de ce secret, et le change donc en mystère.

Les Secrets, étant complètement inconnus, sont quasiment inviolables. Les Mystères en revanche ont déjà perdu leur premier niveau de méconnaissance : on sait que ce mystère existe. Dès lors, on peut par réflexion, par indiscrétions de son détenteur ou par investigations, percer ce Mystère et découvrir son deuxième niveau de méconnaissance, c’est-à-dire son contenu.

-Croyez-vous que ces leçons soient bien nécessaires ? demanda Harech, dubitatif.

-Certes, hocha de la tête Ytuzîr. Elles sont primordiales. Le savoir et la connaissance repose sur deux choses essentielles : la quête du bien et la justesse des mots.

Sans la première, aucune action, aucune recherche, aucun haut fait n’est justifié ; si l’on n’agit pas dans la perspective de faire le bien et de tendre au bon, les défauts de caractère, la perversion de l’esprit, les vices nous consument.

Mais sans un langage aussi précis que possible, la communication est impossible ou erronée ; il faut utiliser chaque mot pour son emploi spécifique, car tous ont des nuances plus ou moins importantes selon les situations ; et seule la maîtrise universelle de la parole permet de se tirer de toutes situations. En outre, l’utilisation correcte des mots est indispensable pour l’incantation : trompez-vous d’une syllabe, d’un phonème et votre sort sera annulé, ou pire encore ! »

Sulian restait alors le seul de tous à ne pas s’être assis. Il semblait inquiet, crispé, et il humait l’air avec appréhension. Se laissant tomber lourdement sur le sol, il déclara simplement :

« -Un dragon est sur nos pas. Il sera là dans un instant.

-Impossible ! s’étonna Echinon. Jamais des dragons du Grand Nord ou du Midi Brûlant ne se sont aventuré jusque dans ces contrées.

-Traitez-moi de menteur ! »

Midiso laissa retomber sa cuillère et il se tourna vers Firtus :

« -Se pourrait-il que ce soit celui ayant attaqué…

-Le voilà. » murmura le slaqhor, et il se releva. Brandissant son sabre, il se carra devant les buissons en amont, et faisant siffler la lame en tournoyant, il lança :

« -Allez, approche maudit seigneur ! Sors de ta retraite et viens au grand jour consacrer ta mort ! »

Deux pattes aux griffes démesurées sortirent des bosquets, bientôt suivies par la tête hideuse de la bête. Son regard glacé croisa les yeux du slaqhor, et le drake sortit d’un coup des bois en poussant un hurlement de haine. Déployant toute sa puissance, il se dressa sur ses pattes arrières, et le cou ramassé, il toisa son adversaire de ses orbites de neige.

Tous se levèrent avec effroi, l’arme à la main. Mais à nouveau la bête ignora ses adversaires, et fonça ventre à terre vers le magicien, qui se relevait, appuyé sur la pierre. Mais Lamenoire, Firtus et Echinon s’interposèrent, et frappèrent les membres du monstre. Sifflant et crachant, il se jeta sur eux, et ils roulèrent sur le sol ,empêtrés dans sa queue sans fin. Les trois guerriers maniaient comme ils le pouvaient leurs armes, repoussant les griffes déchiquetantes des pattes écaillées. Faelion et Turnias décochèrent des flèches, qui se plantèrent dans le dos du dragon. Mais ce dernier ne les sentit pas même, et repoussant ses adversaires de coups de pattes magistraux, il arriva devant le sage. A l’instant où il allait planter ses crocs dans son cou, Ytuzîr avança sa main et une boule de feu fendit les airs, fauchant de plein fouet son adversaire. Repoussé plusieurs mètres en arrière par le projectile enflammé, le drake se releva péniblement et ouvrit sa gueule, exhalant des vapeurs blanchâtres. Sa peau bleue commença de perler, et des vapeurs de givre entourèrent ses formes affreuses. Mais les hommes-ours et les elfes l’encerclèrent et le harcelèrent de leurs piques, tandis que l’on tirait sur lui traits sur traits. Reculant peu à peu, le monstre se démenait, bondissant de côté vers ses poursuivants. Mais chaque assaut lui rapportait coups de manche et entailles dans sa peau épaisse.

Accourant, Lamenoire cria :

« -Dans la rivière ! Repoussez-le dans les flots ! »

Tous entourèrent le dragon, et à force de frappes et de coups cinglant les airs, ils le repoussèrent vers le courant. Le monstre sentit qu’on lui tendait un piège. Sa tête jeta un bref coup d’œil en arrière, et il vociféra alors plus fort que jamais. Sa haine envers le mage se mua en une rage désespérée, et il se débattit comme un démon. Mais déjà ses membres postérieurs entraient dans les hauts-fonds, et dans un sursaut sans espoir, la bête bondit en avant… pour rencontrer l’épée de Sulian. Ce dernier le chargea de toutes ses forces, l’acculant toujours plus loin dans le fleuve. Entrant lui-même dans la rivière, de l’eau jusqu’à la taille, il tranchait toujours les chairs du dragon ,qui commençait de se convulser avec atrocité. Autour de lui, l’onde se figea et des nuages immenses s’élevèrent dans les airs, tandis que le drake tentait de se maintenir à flot. Mais son corps verglacé s’alourdissait, et il se débattait dans de grandes gerbes d’écumes. Les gouttes qu’il projetait se figeaient aussitôt en glace, et bientôt une gangue de givre s’étala sur tous ses membres. Les vapeurs frigorifiantes crachées de sa gorge cristallisaient sur place, et des perles de verglas recouvraient en plaques toujours plus épaisses son hideuse face. Sulian trembla de tous ses membres, il sortit de l’eau glacée d’un pas saccadé, à reculons. Au milieu des remous d’un blanc parfait, la tête du monstre émergeait encore, et ses pattes statufiées par le gel transperçaient encore les vagues, vainement tournées vers les cieux ; le courant l’emporta, et bientôt il sombra en entier dans les tréfonds du fleuve impétueux.

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-heu

Majuscule

Mais il est un elfe parmi

Je sais que ca donne un effet particulier mais j'aurai quand meme mis : "Il y a un elfe" Ca se lit plus facilement. Bon ca c'est les seules broutilles que j'ai bien put trouver ! Tu vois que c'est pas vraiment important :wink:

Sinon, le fond est magnifique ! Je sais pas comment tu fais mais tes descriptions sont vraiment realistes et richement "vocabularisée" C'est vraiment bien ! Je le dis et redis ton texte est proche de la perfection ! Le seul problème est qu'il faut s'habituer dans ton monde ( tu remarques bien évidement que c'est un faux problème ! )

@+

-= Inxi, fidèle et une suite =-

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Merci Inxi ! :wink:

Voilà la suite :

Un certain temps s’écoula avant qu’ils n’osent esquisser le moindre geste. Finalement, Sulian rengaina son sabre en lançant :

« -Je l’avais senti !

-Ouais, reconnut Echinon. L’essentiel c’est d’en être débarrassé.

-Je n’en suis pas si sûr.

-Le courant va l’emmener jusqu’à l’océan, supposa Turinas. Il y a fort à parier qu’il va être englouti pour longtemps…

-C’était bien lui ! s’exclama Midiso.

-Qui ça, lui ? s’enquit l’homme-ours, surpris.

-Ce drake vient des mines de soufre, exposa Harech. Il nous attaqué quand…

-Quand nous sommes entrés dans une haute salle où il reposait, le coupa Ytuzîr. Il a du suivre notre piste jusqu’ici.

-Voilà quelqu’un de bien récalcitrant, remarqua Lamenoire. Je l’avais transpercé !

-Qui sait de quoi est capable la sorcellerie des elfes noirs ? murmura Faelion.

-Même les grands trolls et certains autres serviteurs du nord sont capables de régénération, ajouta Ytuzîr. C’est là un caractère propre aux esclaves du mal. Soit qu’ils craignent la mort en raison de leurs exactions, soit que leurs maîtres ne les asservissent dans une vie sans fin, ils tentent de prolonger leur existence par tous les moyens… C’est là un des plus grands vices de notre monde, et qui engendra bien des fruits pourris.

-Nous devrions nous remettre en route, trancha Uric. N’oubliez pas que les kobolds descendent des montagnes à la tombée du jour.

-Exact, approuva Gandacier, nous vous suivons. »

La petite armée, guidée par les habitants des marécages, progressa entre les trous d’eau ombreux, à une allure plus rapide que dans la mangrove : la végétation, bien plus clairsemée, laissait un large champ de vision aux voyageurs, et les bandes de terres émergées se distinguaient encore assez bien des sables mouvants.

Harech rejoignit le magicien à l’arrière de la colonne, et lui demanda :

« -Pourquoi leur cacher que nous détenons l’Oeil du Dragon ?

-Je ne le juge pas nécessaire. Ils le sauront en temps voulu.

-Mais de toute façon ils l’apprendront bien assez vite. Nos hommes marchent de concert, et des indiscrétions sont à craindre.

-C’est ce que j’ai dit. »

Harech ne put s’empêcher de s’interroger quand à l’attitude du mage. Mais leur discussion fut interrompue par l’arrivée de Midiso à leur hauteur. Le vieux magicien continua son enseignement, et le bolgniam s’éloigna, n’ayant aucune envie de suivre à nouveau ces cours surprenants ; se déportant sur la droite, il rejoignit les pisteurs des flancs, qui scrutaient les environs. La plupart étaient des hommes-ours ou des hommes de boue. Là il était dans son élément, et il les assista dans leur rôle.

Lamenoire et Firtus marchaient côte à côte, et disputaient sur la manière dont ils devraient organiser leur mouvement de résistance, s’ils arrivaient à enrayer la nouvelle menace :

« -Je suis d’avis, déclara l’homme au masque de faucon, de rassembler nos forces et d’écraser les contingents alliés un à un.

-Je ne pense pas que cela soit indiqué, objecta Lamenoire ; si nous parvenons à repousser cette horde qui marche vers Kudjo, il nous faudra poursuivre la guerre d’usure ; c’est le moyen le plus sûr d’obtenir des résultats sans grandes pertes.

-Des résultats ! Quels résultats avons-nous eu ? Tout ce temps perdu à nous cacher, tous ces hommes sacrifiés pour l’espionnage, poignardés alors qu’ils couraient dans la nuit noire ?

-Il faut attendre que notre action porte ses fruits. N’oublie pas que l’ennemi est affamé. Il a pillé les récoltes, mais les champs sont brûlés. Cette année, la plupart de ses réserves ont été empoisonnées, et l’an prochain tout approvisionnement sera impossible.

-Insensé ! Pendant tout cet hiver, nous avons rôdé à ta suite jusque dans ces marais, et nos confrères nous attendent dans la misère, dispersés dans les campagnes ravagées par le gel et la guerre. Il faut frapper tant que nous en avons les moyens ! Attirer l’ennemi, le faire tomber dans un piège, que sais-je ? Agir, faire quelque chose avant que nos dernières forces ne nous abandonnent !

-Mon ami, diriger une troupe de plusieurs centaines d’hommes ne relève plus du banditisme, et il s’agit d’autre chose ici que de guider une bande pillard contre des paysans affamés ! En outre, attendons déjà d’avoir repoussé cette nouvelle vague, avant que de monter des projets ! »

Toute l’après-midi, ils continuèrent à marcher dans cet univers poisseux, sans jamais être certains de se diriger vraiment vers le septentrion. Des nuées d’exhalaisons sulfuriques recouvraient le ciel, et le soleil n’apparaissait plus à travers cette grisaille. Seule une lumière diffuse, comme filtrée par un tissu épais, leur permettait de ne pas se perdre complètement.

Faelion et Turinas devisaient, tout en observant le seul slaqhor de la bande, Sulian, qui se faufilait derrière les rideaux de joncs :

« -Il est toujours comme ça ? s'informa le premier, alors que l’elfe solaire se glissait derrière un buisson de roseaux.

-Oui, il est resté assez frustre et renfermé. Il a dû vivre pendant une éternité en ces lieux, se nourrissant les dieux savent de quoi, et dormant on ne sait où. Je n’ose guère me représenter la vie misérable qu’il a dû mener, pour survivre à l’Effondrement, puis pour échapper à la Grande Purge des Squals. Errant dans les lagons, se repaissant de crapauds et de salamandre, d’algues et de racines…

Néanmoins, il semble avoir effacé de sa mémoire tout souvenir de son passé sanglant. Peut-être pourra t-il, à force de patience et de travail, devenir un elfe à part entière, revenu à la lumière ?

-Pourtant il a reconnu, en ce dragon qui nous attaqua, un maître de son peuple ?

-C’est vrai… Un instant il s’est remémoré la gloire de sa race, et aussi les rois de son peuple, qui les menèrent à la chute. La haine consuma son esprit, et il se jetai aussitôt contre cette créature, bien décidé à l’anéantir. C’est, je pense, ainsi qu’il a réagit. »

Ils se turent, et bientôt l’on entendit plus que le claquement des chaussures sur les flaques de boue. Une faune exotique se révélait à leurs yeux, bien plus visible que dans les jungles du sud. Des lézards à la peau humide trottaient sur le sol ; dans les trous d’eau, des serpents et des anguilles chassaient les poissons et la grenouille. Des nuées de moustiques s’élevaient des hautes herbes au passage des voyageurs, et s’abattaient sans répit sur les infortunés, les épuisants de leurs bourdonnements incessants et de leurs piqûres désagréables. Seuls les hommes de boue, pleinement adaptés à cet environnement et immunisés contre les dards des insectes, se coulaient avec une déconcertante facilité dans les feuillages. Sulian, lui, en continuel mouvement, se protégeait des harcèlements des diptères de son casque fermé. Drapé dans les lambeaux d’une très ancienne cape, il traversait sans mot dire les massifs de massette.

Enfin quand le soir tomba, et que la lumière se faisait plus diffuse encore, la troupe arriva au bout des marécages.

Turinas pointa une masse sombre et lugubre, loin à l’est, et s’exclama :

« -Voilà la tour de garde de Siria ! Cette nuit, vous dormirez au sec, après un repas consistant ! »

Cette simple phrase redonna courage aux hommes fatigués, et ils suivirent les elfes à travers les derniers mètres de palude jusqu’aux portes de leur demeure.

Modifié par Shas'o Benoît
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:wink: :'( :blink:

Toute l’après-midi

Tout l'après-midi, je crois que les deux se disent mais masculin sonne mieux :blink:

Et voilà pour la forme ! J'ai trouvé une petite broutille dans le texte et je la remarque :blink: ( Comme d'hab quoi ! :blink: ) Toutes les phrases sont bien structurées à première vue donc rigueur à poursuivre !

Pour le fond, tu nous fais plus un petit récapitulatif qu'une grande avancée. Tu nous parle de ce qu'ils vont faire et développe assez rapidement un de tes persos ( Garde lui quand meme une petite dose de mystère ! )

Tu sais quoi à chaque fois que je lis un de tes textes, j'envie de continuer un des miens ! Alors j'y retourne :blink:

@+

-= Inxi =-

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Je suis désolé ca faisait un moment que je n'avais pas lu ton texte par oubli plus que pour autre chose !Ton texte est toujours trés bien (j'aime bien le passage dans les souterrains...surement parce que je suis un Nain ! :wink: ).

Effectivement se serait pas mal si tu pouvais dévelloper un perso .Personellemment j'aimerais bien que se soit Midiso qui joue un role plus important qu'on ne pourrait le penser.(peut-etre est ce que tu as prévu ...)

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Bon, pour commencer, j'ai beaucoup apprécié le combat contre ce dragon.

Par contre, j'avoue que je ne m'en sors plus sur le lieu de l'action... Une carte des lieux serait très appréciée de ma part, parce que j'essaie de tout localiser par rapport à la cité du départ, et ce me semble impossible. Je vois juste une rivière, un grand marais et... Et des montagnes, mais bon.

Sinon, et bien... Tout ceci me semble bien être un peu de transition vers l'événement qui verra avancer la trame principale. Hors, moi, c'est un peu pour cela que je suis là.

Ne m'en veux pas, mais j'attends depuis longtemps la renaissance du faucon, et pour le moment, on combat des Kobolds, des dragons, mais pas des rois sorcier.

Enfin, c'est moi qui ai trop l'habitude de râler, il ne faut pas y faire attention. Dans le fond, de manière plus objective, ton récit est très bien!

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Oui c'est vrai, alors je vais essayer de poster la carte de la région cette après-midi mais je ne promets rien, je m'y connais pas trop en informatique.

Sinon j'avais dressé cette carte pour l'Histoire "expédition nordique" en sixième page maintenant de la section récit...

Elle a été tracée par les érudits de Sinoplie, une province au sud des mangroves de Soufre, aussi la plupart des villes des landes ténébreuses n'y figurent pas. :'(

En fait il y a une large côte à l'ouest, la Côte de Couchant. Au nord dérivent des icebergs et des glaciers.

Entre deux fleuves au sud, s'étend la Sinoplie, seigneurie habitée par les hommes. Elle commerce avec d'autres royaumes à l'est en remontant les rivières.

Au nord de la Sinoplie coule une large rivière, qui traverse les Mangroves de Soufre. Ces dernières s'étendent sur toute une large bande de terre, et en leur centre est cachée Tuni, la colline des Hommes de Boue.

A l'ouest, la Mangrove est arrêtée par les Falaises Ardentes, des énormes chaînes de rocs au bord de l'océan, et ce n'est qu'au niveau du Delta de la Rivière noire que la jungle arrive sur la plage. Passée la Rivière Noire commencent les Marais, qui sont aussi grands que la Mangrove elle-même. Mais près de leurs frontières s'élèvent les Collines Brisées, les derniers vestiges des montagnes qui recouvraient toute cette région jadis.

A la pointe Nord-Est des marais se trouve le village des Dimhors, ces elfes accompagnés des hommes-ours.

Les hommes-ours viennent d'une région montagneuse où jaillit la source de la Rivière noire.

Au nord des marais commencent les landes ténébreuses, une région mal connue. Sur la côte ouest, les falaises ardentes s'incurvent vers l'ouest, et une baie sablonneuse creuse le continent. C'est sur ces rivages qu'est construite Raturn, la deuxième plus grande ville du pays. Malzar, quant à elle, capitale des Landes et ancien centre de l'Ordre des Rôdeurs, est élevée plus à l'est, en haute plaine, loin de toute montagne, de toute rivière.

A l'est des Landes Ténébreuses s'élève une haute chaîne de montagnes, où passés les premiers contreforts, des cités naines se développent.

A l'extrême nord, le Royaume Litigieux s'étale, gelé jusqu'à la moelle par l'hiver sans fin. C'est de cette région que vient Nommiard, certains disent même d'au-delà, depuis la Cité des Neiges Eternelles, là où le Seigneur de Grand Nord, Tout-Puissant maître du mal, règne sans partage...

Voilà j'espère que vous situez mieux l'action ? :wink:

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