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Le monologue.


Imperator

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Et oui, encore un... Encore un magnifique récit dont je sature la section! Ô joie!

Bref, j'ai, après avoir terminé Trahison, décidé de passer à un nouveau texte un peu plus long et d'une toute autre manière (un peu celle de mes débuts). Au programme: batailles, psycho (pour rire), histoires de coeurs et querelles entre copains. Bref... En gros, c'est l'histoire d'un vieillard qui raconte la vie d'un homme qu'il a connu dans le passé, un certain Erberth Carth... À vous de voir si ça en vaut la peine.

Bon, je veux dire que je suis prêt à tout entendre, donc inutile d'être tendre niveau critique (est-ce que je le suis chez vous, moi?). Bref, je suis prêt à prendre tout commentaire, de la critique à l'idée de suite, jusqu'au petit réflexe comme: "ça, c'est pas possible, ça va pas niveau background", ou même:" là, ça, tu peux mieux le formuler...".

Sur ce, amicalement, Imperator, écrivain pas très fort, mais qui gâche beaucoup de papier!

La vie des simples:

Tiens, un visiteur… Mais entrez, entrez donc. Permettez que je bouge ceci, ne faites pas attention au désordre de la pièce et faites-moi l’honneur de vous asseoir. Houlà, mon dos... Oh, ne faites pas attention... Vous êtes assis? Très bien… Si vous saviez le peu de visite que l’on a lorsque l’on est vieux, c’est affolant, et puis les jeunes n'ont plus d'oreille que pour les puissants de ce monde et de mon temps... Mais enfin, je suppose que vous n’êtes pas venu m’écouter radoter… Que me vaut dès lors l’honneur de votre venue ? Comment ? Si j’ai connu le lieutenant Erberth Carth ? C’est bien la première fois qu’on me le demande, je vous l’avoue. D’habitude, on vient me prier de parler des grands héros de ce monde, des hauts faits d’armes des divers peuples que j’ai put rencontrer, ou même de ma captivité avec les gobelins… Ainsi, vous comprendrez mon étonnement et le fait que je vous pose cette question: que voulez-vous donc savoir sur ce lieutenant et pourquoi ? Hein? C’est bon, ne vous fâchez pas. De toute manière, vous ne pourrez plus lui faire de mal, là où il doit se trouver à présent, donc je ne risque rien à vous dire ce que j’ai put apprendre de lui. C’est donc conclu, je vais vous raconter l’histoire du lieutenant Carth. Mais pour cela, il nous faut remonter bien des années en arrière, avant votre naissance certainement, à une époque que l’on a préféré oublier…

C’était lors d’une escarmouche mineure contre une troupe d’orcs en maraude que je rencontrais pour la première fois Carth. J’étais alors sergent et très fier de mon grade. Je rêvais de mourir en héros pour que ma famille soit fière de moi et je pensais même pouvoir, le cas échéant, suivre le grand destin de tout ces nobles qui nous ont maintes fois sauvé. Bref, j’étais un jeune idéaliste, aux yeux encore fermés et un peu naïf, je me dois de l’avouer. Ainsi, vous comprendrez aisément que, lorsque j’ai vu cet homme dégoûtant, à la barbe sale et à la mine sombre entrer dans la tente de ma troupe, j’ai tout d’abord cru qu'il s'agissait d'un bandit… Les autres, tous de jeunes citadins fraîchement engagés, durent croire de même, vu que l’un d’eux alla jusqu’à lui barrer le chemin avant d’apercevoir en même temps que nous l’épée d’ordonnance du marquis notre seigneur. Je vois à votre mine un peu étonnée que vous n’arrivez pas à me suivre… Je vais donc tenter de rattraper mon manque de détails… Il faut bien comprendre que l’époque recelait d’autant de guerres qu’aujourd’hui et que, en ce temps là aussi, nos armées manquaient d’hommes. La recette, qui n’a d’ailleurs pas changé, était d’aller les chercher de force dans tout les villages, créant ainsi de grands régiments de paysans armés vulgairement de fourche à foin et de hache de bûcheron. Mais notre seigneur pensait, à juste titre, que ces quelques païens ne feraient rien ainsi équipés et, puisant dans ses ressources personnelles d’une manière très généreuse, fit forger nombre d’épée courte pour équiper tout les régiments de franches-compagnies, comme on les appelait à l’époque, et ainsi accroître leur combativité. Grâce à cela, nous pouvions savoir qu’un homme était des nôtres en apercevant son épée, ce que mon subordonné fit lorsqu’il tenta de barrer le passage au futur lieutenant.

Oh, je suis désolé de m'arrêter, mais ce mot me fait toujours rire. S’il y a bien quelqu’un qui, à ce moment, ne pouvait devenir lieutenant, c’était bien lui. Mais n’anticipons pas, je m’écarte déjà trop souvent et ai trop tendance à négliger certains aspects de mes histoires. Bref, il intégra ma troupe un lundi, il me semble, un lundi pluvieux, un de ces sales lundi que personne n’aime. L’armée, qui poursuivait des orcs comme je l’ai déjà dit, avait subi des pertes et, apercevant un village sur la carte, avait décidé d’y refaire le plein de chaire à canon. Je n’ai pas assisté à la chose, mais j’apprit de la bouche d’Erberth qu’il avait refusé de prendre l’épée qu’on lui tendait et que, pour compléter l’insulte, avec craché devant les soldats avant de leur tourner le dos. La suite est facile à comprendre, et, d’ailleurs, la méthode n’a jamais été compliquée. D’abord, ils l’ont menacé de prison, puis de mort. Mais rien n’y fit, ce qui est normal quand on connaît le comportement et le caractère de Carth. Par la suite, ils durent certainement appeler des renforts et, par la force, l’amener au camp où ils lui auront donné une épée, celle qui le fit reconnaître parmi nous.

Comment ? Pourquoi est-ce qu’il n’a pas cherché à fuir ? Oh, mais détrompez-vous immédiatement, cher ami, il a tenté sa chance à bien des reprises et je n’ai jamais eut à commander à un homme plus indiscipliné et qui aie plus de volonté et d’espoir que cet être là… Seulement, il abandonnait toujours lorsqu’il y avait risque de combat. En effet, il m’avoua par la suite qu’il ne supportait pas l’idée de devoir défendre sa liberté en faisant couler le sang des siens, et, quand je riais, au départ, de ce prétexte que je croyais utilisé pour cacher une grande lâcheté et une peur de mourir, il m’observait tristement, pensant, à juste titre, que j’étais aveugle.

Mais à nouveau, j’anticipe, je dévie et, résultat, nous perdons le fil. Veuillez donc me laisser continuer mon récit sans m’interrompre à chaque instant par des questions inutiles et perturbantes. Merci.

Donc, où en étais-je… Ah oui, il venait d’entrer sous la tente, amenant avec lui beaucoup de la pluie et de la boue qui va avec. Nous avons passé la nuit entière à l’observer, à tenter d’entrer en contact avec lui, mais rien n’y fit. À chaque essai de fraternisation, nous nous sommes frottés à un véritable mur, à une levée de boucliers. Au final, nous en avons conclu qu’il était soit stupide, soit insociable, ce qui nous paru, au vu de la lueur d’intelligence qui trônait dans ses yeux, la meilleure solution à l’énigme. À cet instant, nous décidions de le laisser à part et de l’ignorer royalement. « D’ailleurs, argumentions-nous pour notre dédain, que fait ici un gueux, parmi une troupe de bonnes gens comme nous ? ». Il faut m’excuser et excuser mes défunts camarades, mais, à l’époque, nous étions certains d’être l’élite de l’élite, d’être plus intelligent, plus rapide et fort que tout le monde, bref, d’être l’incarnation des superlatifs, bien que nous en ayons négligés que nous fûmes aussi les plus bêtes, mais passons…

Le lendemain matin, juste au moment où le soleil commençait à darder ses rayons, il nous fallut nous réveiller et, en un temps relativement record, plier la tente, ranger nos affaires et se préparer à partir. Nous remarquâmes vite que le nouveau faisait preuve d’un zèle des plus étranges, compte tenu de son allure solitaire et que nous avions d’abord crue dépourvue de tout altruisme. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il fut meilleur que les autres, ça non, mais le cœur à l’ouvrage donne toujours de meilleurs résultats qu’un cœur fatigué et peu enthousiaste. De plus, nous remarquions qu’il ne pouvait s’empêcher de regarder le reste des troupes en souriant, d’une manière bien cynique, pensant certainement que tout ces fous courraient au massacre. Je ne lui ai jamais demandé ce qu’il en était vraiment et ne peut donc rien affirmer, mais c’est là la pensée qui m’est venue. Quiconque l’eut vu l’aurait immédiatement pris pour un idéaliste croyant que la guerre n’est pas une solution et que l’on peut s’en passer, et c’est ce que mes compagnons et moi fîmes, dans notre incompréhension de l'étranger.

Plusieurs jours passèrent ainsi, sans que jamais il ne nous parle, et sans jamais, d’ailleurs, qu’il ne parle. Au début, ce fut l’occasion de multiples paris, certains disant qu’il était muet, d’autre soutenant qu’il avait fait vœu de silence. Moi, personnellement, j’avoue avoir pensé qu’il nous méprisait simplement et purement, et que, dès lors, il lui dégoûtait de parler à l’objet de ses sarcasmes intérieurs. De toute manière, il dût rapidement passer au second plan, car, à peine une semaine après son arrivée, le bruit commença à courir que nous allions enfin rencontrer les fameux orcs que nous poursuivions. Cette nouvelle ne put que réjouir nos cœurs et nous en avions oublié le nouveau, le laissant seul alors que nous fîmes retentir toute la nuit nos cris de guerre lors d’une veillée autour d'un gigantesque feu qui annonçait un combat mémorable. Le vin coulait à flot, le marquis avait fait venir des damoiselles de plusieurs villages proches et le moral ne pouvait donc être plus élevé. En ma qualité de sergent, j’eus droit aux grâces de ces jeunes filles...

À la fin de la beuverie, les hommes allèrent se coucher et j’allais en faire de même lorsqu’un capitaine vint me prévenir des ordres du marquis. Ceux-ci, du reste, étaient fort simples : les orcs sont stupides, il suffisait de leur tendre un bête piège et ils y tomberaient comme de rien, nous laissant une facile victoire. L’astuce en question était d’aller sur un terrain aperçu il n'y avait pas longtemps, avec une grande plaine que nos adversaires auraient à traverser et une forêt sur le flanc. Le gros de nos troupes allaient attirer les orcs au travers de la plaine et les charger de face pendant que le reste de notre armée, soigneusement camouflée dans la forêt, allait les prendre de revers, semant panique et désertions dans les rangs adverses. J’entends déjà vos rires que vous ne pouvez retenir. Oui, je l’avoue, sa tactique était stupide et plus d’un aurait dût aller lui en parler. Mais nous avions confiance en notre seigneur et pensions, comme lui, que les orcs ne pouvaient être que stupides, n’étant pas humains. Comble de malheur, ce fut ma troupe, entre autre, qui fut choisie pour aller dans la forêt et refermer le piège. Non, il n’y avait pas que ma troupe dans la forêt, vous vous amusez à déformer mes propos ! Je disais que ma troupe, avec d’autres, avait été désignée. Maintenant taisez-vous, ou c’est moi qui m’arrête! Bien…

À l’aube naissante, nos trompettes firent trembler le ciel et le pas de nos cavaliers le sol. Nos canons étaient attelés et toute l’armée se dirigea vers le champ de bataille. Toute, sauf les différents corps désignés, donc le mien aussi, qui devaient aller prendre position pour, selon l’expression du capitaine, refermer la mâchoire du piège et qui s’étaient pour cela levés plus tôt. Sur le chemin, nous ne rencontrâmes aucune embûche d’aucune sorte et pas un ennemi qui vienne nous barrer le chemin. Certains en furent à ce point mis en confiance qu’ils se prirent à fredonner, ce que les différents sergents et moi dûmes réprimer à l’instant. Enfin, après plusieurs rires et blagues, ainsi que des ordres et menaces des supérieurs tels que moi, nous prîmes position et attendîmes la suite.

C’est alors qu’arriva la horde de peau-verte. Je me rappelle encore les monstrueux cris gutturaux et la masse de guerriers aux armes rustiques mais énormes. Je me souviens parfaitement n’avoir pas été impressionné, tout comme les autres, car, malgré leur nombre, ils étaient bien moins que ce que nous nous attendions à rencontrer, ce qui m'amena à penser qu'une partie d'entre eux avait fuit. La victoire semblait acquise d’avance et nous riions bien de la blague, et j’use de ce terme en connaissance de cause, que nous allions leur faire. Rapidement, cependant, un lourd silence s’installa sur la plaine, car chacun attendait de l’autre qu’il charge. Les minutes passèrent ainsi et la concentration se relâchait. Nous en vînmes même à croire que le combat n’aurait pas lieu. Mais, soudainement, un bruit épouvantable résonna dans le ciel et un boulet s’éleva dans ce dernier pour retomber au devant des orcs, sans leur faire courir le moindre risque. C’était le marquis qui avait pris la décision de tirer, sentant que le moral commençait à baisser et qu’il fallait pousser l’adversaire à attaquer. Celui-ci ne sembla tout d’abord pas s’intéresser à la chose, mais lorsqu’un second coup retentit, une petite créature, dont j'ignorais alors qu’elle se nommait gobelin, sortit des rangs, sans doute plus par frayeur que par envie de charger. Il n’en fallait pas plus et les autres, sans réfléchir, y voyant là une sorte de signal, se mirent à courir en entraînant d’autres régiments à leur suite, si l’on peut parler de régiments, jusqu’à amener toute la horde au milieu de la plaine !

Alors, dans un concert de détonations, les arquebuses firent feu, secondant les canons, dont l’un explosa dans une gerbe de feu qui fit griller les servants sans entamer le moins du monde le moral de nos troupes. Je tournais le regard vers mes hommes, pour m’assurer que chacun était prêt à charger, et je vis avec stupeur le nouveau qui pleurait à chaudes larmes, le regard tourné dans la direction de l’explosion. Je ne pris pas plus de temps à l’observer et je redirigeais, moi, mon esprit vers la bataille, ou plutôt, devrais-je dire, la boucherie. En effet, nos boulets faisaient de larges trous dans leurs rangs, et les plus rapides se faisaient faucher par des salves répétées de nos fusils, au point que j’en vins à croire que nous n’aurions même pas à sortir l’épée du fourreau. Toutefois, la marée verte, malgré un feu digne de l’enfer, progressait et le piège allait enfin pouvoir se refermer. Dans un cri, j’ordonnais soudain à mes hommes de charger…

D’autres me répondirent, bien peu humains, strident, aigus et désagréables à l’oreille. Chacun se retourna, la plupart pas à temps, pour contempler les gobelins venus nous massacrer. Tout alors, devint clair: l'ennemi avait deviné notre stratégie et nous avait lui-même préparé une surprise de taille... La moitié des soldats présents à cet endroit furent tués sans même pouvoir riposter, et ceux qui restaient, dont moi, pensions plus à fuir qu’à résister vainement à une vague verte qui semblait semer la mort sur son passage. Toutefois, alors que je sortais à peine des bois, deux de ces petits êtres vinrent me couper la route, souriant méchamment, sûr de m’avoir. Je pourrais, à l’instant, vous dire que je les combattis bravement, courageusement et que j’en tuai même un, mais ce serait un mensonge bien peu digne de l’homme que je suis devenu. Non, la vérité est que je lâchais mon arme et voulu chercher refuge en revenant sur mes pas pour tomber nez-à-nez avec plusieurs autres de ces créatures au regard vil et sournois. « Je suis fait », m’écriais-je, plein de désespoir, lorsqu’un cri détourna l’attention des monstres qui m’entouraient. C’était Erberth qui, un peu plus loin, faisait mine de défier, avec sa petite épée, les gobelins . Ceux-ci n’hésitèrent pas et coururent le chercher, me délaissant. Croyant à peine à cet événement, je restais là, complètement abruti, laissant voguer mon regard sur l’océan d’herbe que formait la plaine. Au loin, j’aperçut l’armée du marquis qui se faisait purement et simplement mettre en pièce dans un cortège de cris et de cliquetis d’armes, ne me rendant pas compte que mon seigneur avait ordonné une retraite générale, laissant juste quelques fous ralentir l'ennemi. Soudain, voyant des chevaux, dont les cavaliers avaient rencontrés leur destin, qui fuyaient dans ma direction, craignant de terminer comme les susdits cavaliers, je réussis à me sortir de ma torpeur et à tenter d’en attraper un au passage. La chose ne fut pas facile, et je n’en reviens pas encore aujourd’hui d’avoir réussi, mais je parvins à monter l’un des fuyards, juste à temps pour éviter un grand groupe de gobelins qui ne me voulaient, si l’on se fiait aux cris, pas énormément de bien.

Tout d’abord, je voulus me contenter de fuir comme le lâche que j’étais et que j’ai toujours été, mais, est-ce parce que le destin le voulait ou par pure coïncidence, je vis le nouveau qui fuyait dans la plaine, plusieurs créatures aux trousses. Comment s’était-il retrouvé là ? Je n’en sais rien de plus que ce qu’il voulut bien me dire, soit qu’il avait réussi à se cacher de ses poursuivants et qu’il était tombé quelques mètres plus loin sur d’autres… Je ne sais si c’est la vérité, j'en doute même énormément, mais toujours est-il que, malgré toute ma peur d’être tué, je dirigeais ma monture vers le malheureux et lui fit signe de monter, ce en quoi il m’obéit après un bref regard plein d’un mélange de reconnaissance et d’amour-propre brisé. Il m’avoua là aussi par la suite qu’il n’avait pas compris tout de suite pourquoi je faisais cela, car il me croyait sans cœur et enfermé dans un égoïsme bien trop solide pour m’occuper d’un gueux, terme dont il usa d’ailleurs. Enfin, après avoir semé ses poursuivants, nous nous enfumes le plus loin que nous pûmes, jusqu’à la nuit. Par chance, nous trouvâmes une clairière où la passer et nous y fîmes notre campement, ce qui ne fut pas bien difficile vu que ni l’un ni l’autre n’avions gardé la moindre de nos affaire dans notre volonté de fuite. La pleine lune nous offrait une lumière généreuse et, sentant en moi monter bien des questions face à cet inconnu que j’avais sauvé et qui, je ne devais l’oublier, m’avait sauvé, je m'apprêtais à l'interroger… Il devait lui aussi être au même stade, car, après quelques hésitations, avant que je n'entreprenne quoi que ce soit, il vint me parler, et ce pour la première fois depuis que je le voyais.

Vous aussi, n'hésitez pas à vous exprimez! Après tout, si quelque chose ne va pas, il vaut mieux le dire au départ que de le regrettez à la fin... (et je suis vraiment prêt à tout, mon assurance est payée, c'est quand vous voulez!)(au passage, je tiens à dire que je ne cherche pas non plus à avoir une foule de réponses, mais uniquement à savoir ce que je peux améliorer et un peu ce que vous attendriez, en tant que lecteur, de la suite de ce début (car ce n'est qu'un introduction)).

Modifié par Imperator
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J'ai vu une faute d'accord et le debut me semble trop energitque pour un viellard !

l’incarnation des superlatifs

Ca va pas, ca peut très bien être dans le négatif

Bon voilà j'ai très vite mis les défaults :D

Pour les points positifs : Les descriptions, l'originalité de du fond, l'ambiance, etc :) Alors, continues :P

@+

-= Inxi =-

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je trouve ça sympa moi.

un de ces sales lundi que personne n’aime.

Surtout pas les chats oranges. :P Désolé :innocent:

J'ai vu 2 fautes dont un grande aulieu d'un grand mais rien de grave.

J'aime bien et j'attends la suite.

Edit:je corrige ce n'est pas un grande mais un lourde :wink:

Rapidement, cependant, un lourde silence

L'autre faute finalement je l'ai peu etre imaginé... :'(

Modifié par NETHKHAR
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Pour Inxi:

semble trop energitque

Mais oui! c'est de l'isostar?? ou est ce que tu voulais dire: énergique?

Bon, le texte...

J'ai lu que un passage du milieu en même temps que mon frère, et j'aurai du mal à le nier: C'est bien écrit. J'aime le style! (enfin des hommes humains :innocent: )

Mais comme je n'ai pas fini/ commencer. J'en dis pas plus, je lirai et éditerai ce message demain.

@+, Warza fatigué.

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Bon, franchement c'est sympa, bien décrit, un texte à la première personne c'est plutot rare...

Le viellard qui pète la forme moi j'aime bien, on le sent heureux de raconter ses histoires, un peu fou et drôle...

Donc ca se présente bien, le seul bémol c'est pour l'arrivée des gobs, qui semblent vraiment sortir du néant (de ton royaume...) Je pense que tu aurais pu mieux travailler ce passage où ils se font sur-piégés, parce que une ptite armée arrive par surprise... Ca fait un peu gros, je pense... Sinon j'aime bien et je lirai la suite avec joie. :innocent:

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J'aime bien, l'ambiance est bien foutue et on a l'impression que c'est a nous que le vieillard parle. Les soldats sont très humain. Mais c'est vrai que le vieux est un peu trop énergique. Petit défaut dans le background:

Bref, il intégra ma troupe un lundi, il me semble, un lundi pluvieux, un de ces sales lundi que personne n’aime.
Ca m'étonnerait que les Impériaux utilisent le mots lundi. Même dans une "époque que l'on a préférée oublier".

Rurik, critique vraiment nul, mais qui gache beaucoup de bande passante :innocent:

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J'aime bien le texte, on sent le p'ti vieux tout content de nous raconter son histoire et d'avoir enfin un peu de visite. Sinon, j'aime bien tous les sentiments que tu nous fait ressentirent. l'orgueil du sergent, la tristesse du nouveau etl a "folie" de l'armée ...

Enfin d'un point de vue purement subjectif, je n'aime pas trop les énormes paragraphes comme tu les fait. Notament celui avec la bataille puis la fuite.

-- Aenario --

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Bon... Tout d'abord, merci de vos commentaires ! (c'est vrai, je n'ai plus l'habitude...).

Ensuite... Bon, pour le vieillard énergique, je vais faire quelque chose, mais il ne sera pas non plus le portrait craché de votre grand-père...

Sinon, il y a effectivement un problème avec l'arrivée des gobelins, mais ce sera facilement arrangé. Et c'est vrai qu'à un moment, les paragraphes sont trop gros.

Surtout pas les chats oranges.

Pas de quoi, je suis un grand fan (mais surtout de la BD, car le film...)

Bon, aussi:

Ca m'étonnerait que les Impériaux utilisent le mots lundi. Même dans une "époque que l'on a préférée oublier".

Premièrement, je ne connais pas la nomenclature grecque ou Sumérienne et me contente donc de parler de lundi et de mercredi... Maintenant, je peut aussi parler du premier solstice d'été, mais j'avoue que je ne crois pas que ce soit aussi important que cela. (bon, bref... Je dirais que ça n'ennuie pas trop et que je ne veux pas faire (flemme) de recherche là-dessus).

Ensuite, es-tu sûr que l'on dise:

époque que l'on a préférée oublier
?

Franchement, je croyais que c'était "que l'on a préféré oublier", car phonétiquement, ça donne beaucoup mieux, et puis, on a oublié quoi?: l'époque... Le COD est avant le verbe et l'auxiliaire est le verbe avoir... Enfin, maintenant, si tu me prouve le contraire...

Bon, dans l'ensemble, (en fait, tous) vos commentaires me sont bien utiles et réconfortants (donc encore merci)... Mais j'avoue que, lors de ma relecture, je suis tombé sur un nombre impressionant de fautes et d'erreurs, de problèmes divers et autres... Bref, je me demande si vous n'êtes pas un peu trop gentil avec moi... (je ne vous en veux pas, mais je me demandais pourquoi et si c'est vraiment le cas...).

Sur ce, Imperator, qui va d'abord recorriger son texte avant de passer à la suite...

ps: voilà, c'est modifié et corrigé!

Modifié par Imperator
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Pour le lundi c'est simple, tu trouves un dico Français-allemand papier ou autres et tu cherches comment on dit lundi en Allemand, vu que l'empire est sensé être l'allemagne dans le monde de Warhammer.

@+, Rurik

Modifié par Rurik Dankil
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Pour le lundi c'est simple, tu trouves un dico Français-allemand papier ou autres et tu cherches comment on dit lundi en Allemand, vu que l'empire est sensé être l'allemagne dans le monde de Warhammer.

Pas besoin, je sais ça au moins:

Montag = lundi

Dienstag = mardi

Mittwoch= etc..

Donnerstag

Freitag

Samstag

Sonnstag

Mais Montag fait référence au jour de la lune. Dans le monde de Warhammer, on pourrait trouver: Morstag? pour Morslieb

Mais bon...

Enfin, pour le texte: bah, bravo, c'est zouli. Ca me donne une idée:

On pourrait reconter une histoire sous la forme d'un dialogue dans une taverne, etc..Je la garde pas pour moi alors si quelqu'un veut essayer.

Sinon, comme conseil, je dirais que tu devrais abaisser un peu le niveau de langue du vieux. Voilà

Continue! :P

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Bon, je laisse tomber cette histoire de lundi, surtout que cette suite pose bien plus de problèmes. Voilà, il est temps pour moi de dire que mon idée principale était de faire de la psycho dans un cadre plus romancé que le dialogue comme je l'avais fait auparavant... Mais quand je vois ce que ça donne à présent, je me tâte et doute. Enfin, vous verrez bien. Mais, au fond, je commence sérieusement à crorie que warhammer ne permet pas de philospher...

- Hem…

- Heu… Hum…

- Hum hum…

Nous passions ainsi une bonne heure à ne savoir que dire, passant par les onomatopées les plus diverses, jusqu’à ce que, enfin, je me décide à passer le pas :

- Ce fut une belle bataille, non ?

Oui, je sais, je sais très bien que je ne pouvais trouver un début plus stupide, plus idiot, plus ridicule que celui-là, mais que voulez-vous ? Il m’impressionnait, tel une créature descendue des cieux tentant de fraterniser, et moi, je l’avais côtoyé pendant une semaine sans lui souffler mot… Bref, sur le moment, c’est tout ce que j’ai trouvé. De toute manière, bien que ça l’aie d’abord fait grincer des dents, il comprit rapidement le sens profond de cette phrase et prit sur lui de continuer cette discussion si mal engagée :

- Et bien… Oui, au fond, pas si mal…

Il ne le pensait pas, et ne cherchait qu’à me faire comprendre qu’il m’excusait et voulait le contact. Ainsi rassuré, je repris :

- Enfin, au moins est-ce terminé à présent, et nous nous en sommes sortis sains et saufs ! Je dirais que vous avez eu de la chance…

- Oui, en effet, se contenta-t-il de répondre, le regard soudain ailleurs.

J’ai cru un moment que nous allions en rester là, et me préparais à me retourner pour dormir, lorsqu’il continua :

- Erberth.

Sur le moment, je le crûs fou et lui répondit :

- De quoi ? Par qui, comment ?

- Je me nomme Erberth, si cela peut seulement vous intéresser, se contenta-t-il de rajouter, et il serait bien plus simple pour tout les deux que vous me donniez votre nom, afin que nous puissions parler un peu.

J’avoue qu’il avait raison. Je ne savais même pas comment il s’appelait et lui n’en savait pas plus sur moi. Je lui donnais donc mon nom, puis, rassuré, commençais à parler de choses et d’autres avec lui, comme par exemple son idée de la guerre :

- C’est affreux d’être réduit à de tels actes, voici mon avis, mon ami. me répondit-il à ce sujet.

Et comme je cherchais à le pousser plus loin dans son raisonnement, il ajouta :

- Non, ne croyez pas que j’y sois parfaitement opposé et que, à un seul moment, il ne me vienne à l’idée que l’on puisse s’en passer, mais je me contente de regretter cet état de fait.

À nouveau, après une telle réponse, et de plus en plus intéressé, je le poussais à approfondir son avis, jusqu’à ce que, soudainement, il ne vienne à me demander sur un ton plein de malice :

- Voulez-vous philosopher avec moi ?

Si vous avez déjà reçu une brique sur le crâne, alors vous pouvez avoir une légère idée du coup que cela me donna. Je me répétais la question, une fois, trois fois, vingt fois dans mon crâne sans la comprendre, n’arrivant pas, ou ne voulant pas en deviner le sens. Pareille question me faisait penser à celle du petit noble de St-Exepry. Naïves, impromptues, inattendues, elles semblent ne pouvoir sortir de la bouche que des enfants, et il m’était donc difficile de croire que mon nouvel « ami » pouvait avoir prononcé ces mots. Mais, après un moment, il renouvela sa demande, me fixant sur le sujet. Doucement, j’articulais, sans trop y réfléchir :

- Et bien, si cela peut vous faire plaisir…

Il se mit à sourire, et dans ce sourire, je crus apercevoir un soupir muet, comme un soulagement. Voyant qu’il tardait à reprendre, j’ajoutais :

- Bon, et bien, je vais commencer… Alors, personnellement, je pense que… que la colère que l’on ressent au combat vient du sentiment de haine que.. .que…

Je dus m’arrêter devant ses sursauts de rire. Un regard de ma part lui fit comprendre que je trouvais mal venu ses façons de me railler dès le départ et il stoppa de suite ses sarcasmes muets, tout en entreprenant de me donner l’exemple :

- Allons, mon ami, commença-t-il, vous vous embrouillez et ne savez où vous allez… Vous ne semblez pas avoir beaucoup philosophé, je me trompe ?

À ce moment précis, j’eus une soudaine envie de lui enfoncer ma lame dans le corps, lame qu’heureusement ma main ne pouvait trouver, vu que je l’avais laissée sur la plaine, bien loin de là. Franchement, vous auriez fait de même. Quoi, un gueux, un paysan primitif voulait m’apprendre à moi, moi qui ai eu des maîtres, à penser ? Je venais de la ville, il ne connaissait que la campagne. J’avais été éduqué, il n’avait connu que la dureté de la vie des païens… Voyant que je me taisais, il reprit :

- Bien, pour commencer, il nous faut décider d’une base de travaille, m’expliqua-t-il d’une voix qui se serait voulue impérieuse, mais qui trahissait une immense bonhomie.

J’aurais dût l’arrêter, mais, épuisé par ma journée, je le laissais faire :

- Cette base, m’assura-t-il, peut être multiple. En effet, il s’avère que, pour philosopher, il faut pouvoir trouver une certitude de base et c’est là que l’on se rend compte qu’il n’y en a pas ! s’écria-t-il du ton joyeux de l’enfant venant de faire une découverte. Il nous faut donc décider arbitrairement de cette base, car sinon, impossible de commencer le moindre raisonnement qui soit.

- Mais, le coupais-je, si je vous suis bien, vous dites que rien n’est absolu… C’est faux.

Là, je pensais pouvoir lui prouver enfin ma supériorité et, levant le bras, montrant ma figure la plus triomphante, je déclarais :

- Le soleil, lui, existe.

C’est à la façon dont il balança la tête que je compris mon tort…

- Très bien, commença-t-il, prenons le soleil. Vous dites qu’il existe, ajouta-t-il avec une regard perçant qui vint me chercher jusqu’au fond de mes pupilles, mais pourquoi ? Si j’affirme que le soleil n’est en fait que le reflet dans la voûte céleste d’une source lumineuse terrestre ? Qui m’en empêcherait, ne serait-ce pas possible ? Une théorie que j’ai put entendre, disait que en fait, la vérité n’existe pas et que tout ce que nous voyons à chaque instant n’est que l’image qu’en fait notre esprit.

En disant ces phrases dont je ne peux me séparer, il gesticulait beaucoup, et je compris par là que c’était certainement son seul plaisir. Devant moi, j’avais un homme joyeux de parler à un être qui le comprenait, ou tout du moins qu’il croyait le comprendre, et c’est dans cette pensée qu’il continua :

- Bref, tout est imaginable et rien n’est certain. Les dieux aussi peuvent être soumis à la question…

Oh, doucement, ce n’est pas moi qui le dit, ce fut lui, à cette époque. Voilà, rangez donc cette lame. Vous êtes drôlement susceptible, mon bon ami… Laissez-moi reprendre… Comment ? Ah, non, je me souviens de ce dialogue, et des autres d’ailleurs, car ils m’ont marqué au fer rouge, aussi étrange que cela puisse paraître. Du reste, peut-être est-ce juste parce que je n’en revenais pas de parler à un paysan pensant… Mais passons et reprenons là où nous en sommes restés.

Il me montra par de multiples exemples que les dieux n’étaient pas considéré de la même manière par chacun et voulut me faire comprendre que, selon de quel bord l’on est, l'avis n'est pas le même, et que si l’on sonsidère que l’autre se trompe, il ne faut pas oublier que nous pouvons nous aussi nous tromper…

- D’ailleurs, ajouta-t-il, les elfes, nos grands amis, ne croient pas en Sigmar et nous les considérons pourtant comme très sages…

Par la suite, il me montra que le monde pouvait avoir été créé de différentes façons et que certaines des croyances que j’avais à l’époque étaient fausses, entre autre celle selon laquelle les orcs étaient des abrutis finis, bestiaux et incapable à la réflexion, ce qui lui fut facile après la bataille de la veille.

Oui, je dis la veille, car nous en étions déjà au matin. Si maintenant vous voulez bien avoir l’obligeance de peut-être envisager l’hypothèse selon laquelle vous pourriez dans des circonstances inconnues ne plus m’interrompre, je saurais vous en être reconnaissant, merci. Non, mais c’est vrai, on ne peut plus conter d’histoire sans que l’on ne vous traite de menteur ! Et bien sachez que j’ai sus, par le passé, faire croire à certaines personnes des énormités que n’importe qui, la tête froide, réfuterait sur le moment, et qu’il m’a souvent été difficile de convaincre que j’avais réussi à vaincre un gobelin grâce à l’intervention opportune d’un loup qui, par la suite, m’a laissé en vie.

Quoi ? Oui, vous avez raison… Je m’égare effectivement. Vous voyez donc pourquoi il ne faut pas tout le temps me questionner et… Oui, mon récit…

Après tout son bel exposé sur pourquoi rien n’était sûr, je lui demandais, un peu lassé et ne trouvant en fait rien à répliquer à cela :

- Alors, mon bon ami, comment voulez-vous que nous philosophions, puisque vous voulez une base de travaille et que vous me dites qu’il n’en existe aucune.

- Et bien, me répondit-il, je vous ai dit cela auparavant : nous allons en décider une qui puisse nous servir, nous allons devoir prendre ce qui nous semble le plus vrai et l’accepter comme tel.

Ah non, je vous avais dit de ne plus me poser de question ainsi que de ne pas m’interrompre. Bon, qu’est-ce qu’il y a encore ? Mais oui, je sais qu’il l’avait dit avant et que j’aurais put sauter ce passage… Que voulez-vous, je vous donne la vérité, ce qui s’est passé. J’ai fui face aux gobelins, j’ai hésité à le sauver des griffes de ceux-ci et j’ai oublié qu’il m’avait déjà dit cela. Vous êtes satisfait ? Très bien, alors attrapez ce bol et commencez à manger pendant que je continue, ça vous empêchera de me stopper…

- Mais, repris-je, cela veut dire que tout le temps passé à philosopher ne servira à rien… Puisque, en fait, nous serons partit de quelque chose qui, peut être, est faux…

- C’est exact, vous comprenez vite, me félicita-t-il alors. Mais ne désespérez pas. Certains faits semblent plus vraisemblables que d’autres et c’est sur ceux-ci que nous pourront nous appuyer. J’avoue même que, avec le temps, j’ai trouvé une base de travail tout à fait convenable.

Comprenant qu’il avait déjà une ligne de conduite, je le priais de me donner à l’instant cette base si parfaite, ce qu’il fit, non sans souligner tout le sarcasme que j’avais mis dans ma demande :

- Tout d’abord, je pars du principe que l’homme soit un animal. En effet, il ne diffère de ce dernier que de par sa capacité à raisonner, qu’il peut avoir acquise par le temps, encore que cette capacité existe chez d’autres créatures, telles les fameux orcs, chez les dragons, dit-on, et plus simplement et particulièrement sur une créature que l’on trouve en grand nombre plus au sud, les singes. J’ai put entendre et voir des choses extraordinaires sur ces créatures qui semblent primitives, mais douées de cette capacité de raisonner, bien qu'à très petite échelle. Bon, ceci étant dit, j’en ai fini par déduire que le monde possédait deux niveau…

C’est plus ou moins à ce moment là que mes paupières se firent lourdes et je le poussais à abréger, ne voulant pas m’endormir devant lui, ce qui, sur le moment, m’aurait paru comme un signe de faiblesse face à ce paysan. D’ailleurs, vous conviendrez avec moi qu’il était un peu trop instruit pour un simple paysan, et seule la fatigue me faisais encore croire qu’il n’avait connu, de sa vie entière, que les champs et les épouvantails. Devant ma demande, il continua :

- Deux niveaux : le naturel et le spirituel.

Comprenant le sourire que je fis sur le moment, il s’empressa de continuer :

- Comprenez par spirituel : « qui naît de l’esprit ». En effet, tout ce qui est animal en l’homme vient de la nature, ce que nous pouvons regrouper sous le mot « instinct », et tout ce qui nous sépare de la bête telle qu’on la conçoit est le spirituel, ce que notre capacité à raisonner, et donc notre esprit, nous a fait créé.

Son charabia me paraissait bien étrange, mais je le laissais continuer, les yeux à mi-clos :

- Ainsi, pour donner des exemples, la peur de la mort vient de l’instinct, et est donc naturel, car chaque créature a peur de la mort, comme l’on peut le remarquer en tuant un poulet, alors que l’amour, lui, est purement spirituel, car il n’existe pas chez les animaux qui se content de se reproduire… Seuls des êtres civilisés et pensant peuvent connaître l’amour et…

Il s’arrêta à ce mot, comprenant que j’allais m’effondrer sous le poids du sommeil.

- Allons, je vous ennuie. J’en suis désolé, termina-t-il.

- Ce n’est rien, le rassurais-je, avant de tomber d’une masse dans les bras de morphée, comme diraient certaines personnes de ma connaissance…

Voilà. Bon, inutile de parler d'originalité ou autre, mais seulement de si vous vous êtes ennuyés, de si c'est indigeste, sans sens, si ça ne colle aps, si on s'attend à tout autre chose, etc... Il faut comprendre que, par la suite, il va leur arriver nombre de petites aventures et que, à chaque fois, ils devraient continuer cette discution... Mais je commence à trop douter de la capacité de cette histoire à avoir un intérêt. En bref, je crois que ce n'est pas un cadre convenable. Maintenant, c'est à vous de voir. (après l'histoire d'amour, le conte philosophique, j'essaie vraiment tout).

Modifié par Imperator
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Ca t'a donné des idées le dialogue philosophique ! :wub:

Bah moi ca m'a pas ennuyé, cela m'a ammusé ! On a une autre vision de la guerre, etc... Donc en gros ce passage est bien :clap:

Bah la forme, j'ai pas grand chose à dire :P Des phrases un peu longues parfois :P

Le fond est donc bien, donc mes encouragements et j'espère une suite :P

@+

-= Inxi =-

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Seul faute que j'ai relevé :

j’y sois parfaitement et que, à

je crois qu'il manque un mot après parfaitement.

Sinon, félicitation sur le dialogue philosophique. C'est très bien fait, même si le sujet ne m'interpelle pas vraiment (Carpe Diem).

Juste une reproche : les arrêt du vieux qui sont trop fréquent et trop rapproché.

-- Aenario --

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Juste une reproche : les arrêt du vieux qui sont trop fréquent et trop rapproché.

Ah, en effet... L'ennui, c'est que je me dois d'arrêter le vieux à chaque fois que quelque chose ne va pas, n'est pas logique=> exemple:

- Les dieux n'existent pas=> pas logique,

- Erberth a échappé aux gobelins=> pas logique

Etc... Et puis, je vois mal quelqu'un qui raconte une histoire sous forme de dialogue... Mais je vais voir ce que je epux faire...

je crois qu'il manque un mot après parfaitement.

En effet, c'était "opposé", je viens de corriger.

Sinon, félicitation sur le dialogue philosophique.
Bah moi ca m'a pas ennuyé, cela m'a ammusé ! On a une autre vision de la guerre, etc... Donc en gros ce passage est bien

Bon... Je continue à trouver étrange que vous appréciiez, mais puisque c'est le cas, je peux continuer...

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pas mal, on part de Blutch des tuniques bleues pour arriver à un dialogue à la Platon.

tu tiens d'ailleurs des propos assez proches de ceux d'Aristote dans son approche de la vie (spirituel/instinct par exemple). tout ceci découlant bien évidemment de Socrate qui est à l'origine de ces fameux dialogues.

voilà pour la forme

ah si, fait attention à ton utilisation du terme païen, il est souvent inadapté dans tes phrases. un peyouse n'étant pas forcément un païen qui est défini comme adorant un ou des dieux n'étant pas ceux des personnes qui parlent.

sinon, pour le fond, il est vrai que les dialogues philo sur la guerre ont été vus et revus et qu'à moins d'être extrêmement original, il est dur de rajouter quelque chose (si c'est le cas c'est une thèse à la clé)

si tu veux rajouter de la consistance, tu peux aller voir la philosophie de l'Histoire d'Hegel ou encore Guerre et Paix de Tolstoï qui seront riche d'enseignements.

ta volonté de faire ce texte est bien mais je doute que tu puisses tenir longtemps le lecteur en haleine car pour beaucoup, ça déjà été dit.

c'est le grand danger de la philosophie. il faut apporter des choses nouvelles pour avoir de l'intéret.

alors qu'un conteur peut raconter une histoire connue de tous et pourtant captiver l'attention par son interprétation de la chose.

donc fait bien attention

la philo, c'est bien mais la forme de ton texte te place dans la cours des grands où, tu m'excuseras, ton texte fait pâle figure.

par contre, je répète que ton but est plus que louable

Erdraug

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ah si, fait attention à ton utilisation du terme païen, il est souvent inadapté dans tes phrases. un peyouse n'étant pas forcément un païen qui est défini comme adorant un ou des dieux n'étant pas ceux des personnes qui parlent.

Je sais... Au fond, ça m'amusait juste de réutiliser païen dans son sens originel, c'est à dire paysan...

sinon, pour le fond, il est vrai que les dialogues philo sur la guerre ont été vus et revus et qu'à moins d'être extrêmement original, il est dur de rajouter quelque chose (si c'est le cas c'est une thèse à la clé)

L'ennui, c'est qu'on m'a coupé les cours de philo, et vu que ça m'amusait, j'ai eu l'envie de continuer. Seulement, le seul endroit où je puisse le faire, c'est dans mes textes. Mais vu que je n'ai encore que très peu vu, je dois tenter de reprendre depuis le début en inventant au fur et à mesure (tout en puisant à gauche à droite, ça va de soit...).

c'est le grand danger de la philosophie. il faut apporter des choses nouvelles pour avoir de l'intéret.

alors qu'un conteur peut raconter une histoire connue de tous et pourtant captiver l'attention par son interprétation de la chose.

C'est d'ailleurs pourquoi je ne fais pas que de la philo ici, mais je raconte aussi une histoire...

donc fait bien attention

la philo, c'est bien mais la forme de ton texte te place dans la cours des grands où, tu m'excuseras, ton texte fait pâle figure.

Après avoir lu: "Jacques le fataliste et son maître", je ne peux qu'être en entier accord avec toi... De plus, si j'avais seulement la prétention de m'approcher de ce niveau, je soignerais plus mes textes... (lol).

par contre, je répète que ton but est plus que louable

Mettons que ça peut amuser un moment...

Sur ce, Imperator, qui doit encore relire ce morceau avant de passer au suivant (où on retrouvera Blutch... qui lui au moins se barre en nous faisant marrer, pas comme mes héros qui nous dégoûterait plutôt).

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Bon, j'ai relu ce qui précède, j'ai tenté d'apprendre de mes erreurs, alors je vous livre une très courte suite... Au final, je vais peut-être écarter un peu la philo, en l'utilisant plus comme objet secondaire.

Enfin bref: la suite:

La nuit dût passer sans incident, car je me réveillais le lendemain, un peu durement certes, mais au milieu du calme paisible de la campagne. Tout semblait merveilleux, le soleil brillait, l’herbe était d’un vert magnifique et la journée d’avant n’était plus qu’un mauvais souvenir, une sorte de cauchemar dont je niais l’existence sur le moment. Dans ces circonstances, il est facile d’imaginer la tête que j’eus en voyant Erberth, juste à côté de moi, qui semblait veiller. Alors, comme à coup de masse, tout redevint réel, je clôturais mes rêves et me mis à penser à la situation actuelle.

Elle n’était pas brillante, du reste. Il était fort probable que la région fut infestée de peau-vertes, nous étions sans véritable équipement, et j’irais jusqu’à dire que l’idée d’avoir Carth, c’est à dire un nouveau vraiment étrange et peu sûr, m’apparut aussi comme une catastrophe. Bref, en deux mots comme en mille, ça se présentait très mal.

- J’ai beaucoup dormi ? demandais-je à mon compagnon, tout en baillant afin de masquer mes inquiétudes…

- Pas vraiment, se contenta-t-il de répondre.

Je remarquais dans sa voix un léger ton de crainte, ou d’angoisse… Au départ, je nous crus menacé et je dardais alors mon regard dans toutes les directions sans rien apercevoir, jusqu’à ce que, le temps aidant, je compris la cause de son malaise. Il avait compris, comme moi, qu’un événement majeur allait se passer dans les heures qui suivraient. Il avait ressenti cela et, toujours suivant son caractère étrange, avait décidé d’affronter la situation plutôt que d’en profiter. Mais déjà, je vous sens curieux de savoir… En tout cas, je suis content que vous ne m’interrompiez plus et vous en félicite, d’ailleurs… Bon, très bien, je continue.

Quelque chose n’allait pas et ce quelque chose, c’était notre cheval. Bien sûr, il n’avait pas muté durant la nuit, ne portait pas un coffret d’or ou les restes de son cavalier, mais il était là, seul, et c’était en fait tout le problème. Il suffit de regarder la situation avec du recul pour comprendre : Nous étions deux, moi et Carth, et avec un cheval. Vous avez compris ? Oui, effectivement, en ce moment, nous nous demandions qui prendrait le cheval et qui devrait suivre sa route à pied, au milieu des gobelins. Ne vous faites pas d’illusions, je cherchais d’abord à m’en emparer pour me sauver, plus par peur qu’autre chose… Mais certains faits me revinrent à l’esprit. En effet, ce nouveau, cet étranger, cet être que j’avais déjà prémédité d’abandonner la veille, car, malgré les événements, j’avais cela en tête, cette personne donc avait eut cent fois l’occasion de me laisser en ces lieux, seul et même de me voler ce qui me restait pour sa cause. Bref, je me rendais compte, petit à petit, que l’abandonner à son sort pour me sauver revenait à trahir une âme noble, ou tout du moins la confiance que l’on avait mise en moi. Quoi, je serais plus vil et méprisable qu’un laboureur, et je dis laboureur car cette image, bien que fausse, ne m’avait toujours pas abandonnée… Je serais le méchant, le mauvais ? Tout autre aurait peut-être eut le courage de sauter sur ce destrier et de laisser là remords et scrupules, mais pas moi.

Nos regards se croisèrent, nous nous mîmes à rire. Je comprenais qu’il avait fait un raisonnement presque semblable alors que je dormais, je lisais dans ses yeux tout les doutes qui l’avaient habité et la crainte de voir sa confiance réduite en charpie. Au final, je vis surtout une envie de croire en la bonté de l’homme, et ça, je peux le dire, ça ne m’a vraiment pas laissé indifférent. Du reste, il ne m’aurait pas laissé m’enfuir sans livrer bataille et l’un de nous y aurait certainement laissé sa vie. Pourquoi s’être mutuellement sauvé si c’était pour se tuer le lendemain à cause d’une bourrique ?

Nous voilà alors assis, observant le ciel, les nuages, faisant semblant d’être affairés pour ne pas accepter directement la vérité de ce que notre situation impliquait. Vous me direz : « Il suffisait de partir ensemble, comme vous étiez venus, et de vous séparez au premier village… ». C’était ce qui s’imposait, mais l’idée de partager, ne serait ce qu’un bref moment, le destin du futur lieutenant Carth, dont je ne savais d’ailleurs pas à l’époque, et c’est bien normal, qu’il allait devenir lieutenant, m’effrayait un peu. Je ne le connaissait pas, il était bizarre et ne faisait pas partie de ma classe sociale.

Je vous vois là ouvrir de grands yeux un peu réprobateurs… J’étais jeune, vous dis-je ! Je croyais fermement ne devoir jamais avoir affaire à d’autres gens que ceux de mon rang. J’avais, au fond de ma culture, cette idée de me méfier de tout le reste. C’était futile, bien inutile, mais c’est ce qui me fut enseigné. Enfin, quels que fut mon ressentiment à cette action, ce fut celle-là que je dût choisir et, après nous être concerté en silence, par la force d’expression des yeux, nous nous sommes approchés ensemble du cheval, je l’ai scellé pendant qu’Erberth le détachait de l’arbre auquel nous l’avions attribué et, après une dernière hésitation, il monta en premier sur le destrier avant de me prêter sa main pour me hisser à mon tour. Le fou rire nous prit, comme cela, sans plus de raison que d’être à deux sur un cheval, sans savoir pourquoi, sans savoir comment, mais en sachant qu’on y était. Je faillis tomber, ce qui rappela à mon compagnon la dure réalité et arrêta du coup son hilarité. Désignant quatre directions opposées de sa seule main droite, il me demanda, toujours avec ce silence qui convenait à merveille à ce qui nous semblait, sur le moment, une situation des plus absurdes, quelle chemin nous allions prendre. Ne sachant véritablement comment choisir, je me décidais pour la seule qui s’avérait être opposée au champ de bataille que nous avions fuit, espérant ainsi nous écarter de tout péril.

Comment ? Oh, ne soyez pas désolé de poser des questions… Vous savez, c’est très bien, au fond. En fait, si j’ai pris autant de temps pour vous raconter ce qui aurait put être dit en une phrase, c’est surtout pour marquer l’importance de la chose. Rendez vous compte ! Si Erberth avait pris le cheval durant mon sommeil, comme tout humain dans la détresse a tendance à le faire, je ne serais peut-être pas là à cet instant, et, assurément, toute ma vie en aurait été bouleversée. Si, au contraire, j’avais trouvé suffisamment de lâcheté dans mon cœur pour laisser là cet être naïf qui avait osé croire en ma bonté, j’aurais réussi à éviter les problèmes des dix années suivantes, et même plus. Ma vie en aurait été complètement bouleversée. Je vois que vous ne comprenez pas, c’est normal. Retenez juste qu’il m’a toujours paru étrange que mon destin fut lié à celui d’un autre uniquement à cause d’un cheval… qui d’ailleurs, n’a jamais eu son mot à dire !

Mais assez, il me faut reprendre mon récit, ou vous aurez une barbe blanche plus longue que la mienne lorsque mon petit-fils, si un jour il revient, le terminera…

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Un passage cours, intéréssant, peu (pas?) de fautes.

J'aime bien l'histoire du cheval et l'angoisse qu'elle provoque.

Je ne comprends pas bien pourquoi ils préferent parler par gestes, mais ce n'est pas très important.

Par contre je trouve que meme si les deux s'indimident ils devraient quand meme se poser des questions (ou au moins en pensée) telle que comment s'en est il sorti? A t il veillé comme ça pendant toute la nuit ?(celle la moi aussi je me la pose d'aillleurs :) )

Et surtout:KOIKONFAIMINTENAN?

traduc:Qu'alons nous faire maintenant avec un seul cheval pas d'équipement et aucune idée de l'endroit ou nous sommes?

Mais tu peux aussi profiter d'une pause pour introduire ceci.

Bon sur ce NETHKHAR,qui a découvert Reflet D'acide. :)

Modifié par NETHKHAR
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bonjour

j'aime bien ton alternance d'aventure et de philosophie.

je trouve que c'est une bonne idée et celà fait lire de la philo à plus de gens vu qu'ils veulent suivre l'aventure.

comme je n'ai pas l'habitude de critiquer les choix de l'auteur en matière de scénario (même s'il est vrai que j'ai tendance à me lacher sur la philo), je ne peux que t'inviter à continuer ce passage très réussi je trouve (le meilleur des trois à mon goût).

en effet, sous couvert d'aventure, on passe non plus à de la philo mais à de la psycho sur la nature humaine et l'instinct de survie parfois contradictoire avec l'instinct de groupe qui domine la plupart des hommes

enfin, je m'emporte là...

à bientôt

Erdraug

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Bien :)

J'aime toujours tes textes à la sauce Imp : Un texte a l'allure habituelle mais qui cache un étonnant sens de la maitrise d'ecriture ( je suis allez la chercher de loin celle la !)

Sinon c'est vrai que meme si tu essaie de te detacher de la psycho, on voit qu'il y a quand meme des passages qui le reflete encore ( remarque positive )

Voilà c'est un peu près tout !

@+

-= Inxi=-

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Bon, voilà une petite suite sans envergure et dont, j'en suis sûr, vous aurez beaucoup à redire. Surtout, n'hésitez pas à faire les reproches les plus injustifiés, car même s'ils paraissent bêtes, ils peuvent être réel... De plus, je doute vraiment de l'efficacité de cette partie. Enfin, je vous laisse seul juge (au passage, merci à Nethkhar (Warzazatt? Nethkhar?) pour m'avoir donné le début de ce passage... et merci évidemment à vous tous pour perdre votre temps à m'aider à composer cette partie de ma folie...)

Bon, me direz-vous, cela est bien beau, mais que faire une fois partit ? Il est vrai que beaucoup de choix se présentaient à nous et que nombre d’entre eux m’auraient satisfait… Mais je n’étais pas seul et mon compagnon ne semblait pas vouloir s’occuper de mes envies, guidant notre destrier au travers des chemins, loin vers un inconnu qui, doucement, silencieusement et insidieusement, commençait à m’effrayer au plus haut point. Ce sentiment d’insécurité atteignit son paroxysme alors que nous nous dirigeâmes soudain d’une manière très visible du côté des montagnes, ignorant toutes les routes qui auraient put nous ramener à la civilisation. Je ne put tenir plus longtemps, et, d’une voix qui se serait voulue ferme et assurée, je lui intimais de me dire quels étaient ses projets.

Il fit ralentir notre monture pour se retourner. Au fond de ses yeux, j’aperçus une lueur sauvage, presque de la haine. Je ne vous cacherai pas que j’en fus effrayé, mais il faut me croire lorsque je vous dis que je défiais ce regard et que je criais à plein poumons, afin de cacher tout ce qu’il y avait de terreur en moi :

« Le monde est là-bas, de l’autre côté, c’est là-bas qu’il nous faut aller ! ».

Alors que je m’attendais à me faire rouer, tuer ou Sigmar sait quoi, j’eus l’heureuse chance de constater l’apparition d’un sourire au milieu de ce visage de paysan, et par là même, de retrouver celui qui me parlait la veille. Sans chercher un instant à cacher le ton un peu triste de sa voix, il me répondit :

« Ne vous en faites pas, vous la retrouverez, votre civilisation… Mais, et croyez bien que j’en sois désolé, ce n’est pas là que je vais. »

Qu’auriez-vous fait à ma place ? Je regardais, l’air un peu hébété, dans la direction des terres civilisées, puis je retournais lentement mes yeux dans la direction des hostiles territoires où mon nouvel « ami » voulait me mener… Allez savoir pourquoi, je me mis à sourire à mon tour, comme si je trouvais l’idée d’aller au-devant du danger ridicule, ce qui était d’ailleurs le cas, et que je me riais donc d’une décision si absurde que je ne voulais l’accepter que comme blague, puis, sans vraiment y croire, je lui demandais :

« Mon cher ami, que voudriez-vous aller faire là-bas ? Il n’y a que mort et désolation, vous êtes peut-être fou, mais il n’est pas question que je vous suive dans ces terres hostiles… »

Et je repartais de plus belle dans un éclat de rire.

Au fond, ne croyez pas un instant que ni moi, ni lui, nous ne fûmes dupes de cette prétendue hilarité, bien au contraire… Je lisais dans son regard une détermination sans faille à accomplir ce qu’il avait décidé, ce qui me permit de ne pas être trop étonné de la réponse qu’il me donna :

« Je dois retrouver quelqu’un au delà de ces montagnes, quelqu’un qui m’est très cher… Et je puis vous assurer que lorsque j’y serais, vous pourrez reprendre ce cheval et rentrer chez vous, mais pour le moment, je vais certainement en avoir rudement besoin. Maintenant, si vous voulez rentrer à pied chez vous… »

J’aurais pu, il est vrai, l’envoyer balader en argumentant que ce cheval était certainement plus à moi qu’à lui, vu que c’était moi qui, dans la plaine, l’avait attrapé, j’aurais pu lui faire mettre pied à terre et repartir de mon côté en l’abandonnant à sa folie, je le voulais même, tellement je trouvais la pensée de s’enfoncer dans ces terrains maudits inconcevable, mais, au tréfond de mon âme, une petite voix qui m’était jusqu’alors inconnue vint me souffler une idée bien étrange, une idée que je n’aurais, et ça je peux le jurer, jamais envisagée quelques secondes auparavant : Au fond, pourquoi ne pas y aller ? L’aventure m’attendait, la gloire, la richesse ? Peut-être l’occasion de devenir un héros, un grand, un nouveau colonisateur, le conquérant de nouvelles terres, et grâce à cela, lorsque je reviendrais, je serais nommé seigneur des nouvelles terres sur lesquelles je règnerais en maître incontesté…

Le raisonnement était bidon, la voix était démoniaque et je la suivis. Oui, moi, que l’on nomme aujourd’hui le sage, je décidais que j’allais devenir un héros en partant à l’aventure avec mon nouvel écuyer, tel les grands chevaliers dont parlent les légendes ! Je me voyais déjà triomphant, invincible et vainqueur du monde en son entier. J’étais juste jeune, naïf et complètement abruti par les récits de héros qui n’ont certainement jamais existé, ou dont les mythes ont été enrichi d’épisodes totalement inventés. Quoi qu’il en soit, mon esprit s’accorda à cette idée de gloire, et je ne fis plus d’objection à m’éloigner du luxe et de la vie facile qui m’aurait attendu chez moi, au plus grand plaisir d’Erberth qui ne se le fit pas répéter deux fois. C’est donc au trot que nous nous approchâmes de ces contrées réputées dangereuses, le cœur gonflé à bloc. D’ailleurs, le soir vint que je n’avais pas encore réalisé toute la stupidité de ma décision. Je ne commençais à réfléchir que lorsque la pluie se mit à tomber drue sur notre campement improvisé qui, il faut bien le préciser, était loin d’être imperméable…

Vous savez comme moi que la volonté humaine est en fait une constante girouette qui suit le vent des circonstances, et ces circonstances-là poussèrent ma volonté à faire marche arrière. Ainsi, lorsque Carth revint avec un peu de bois pour terminer ce qui aurait put être, selon un certain point de vue, une cabane, je l’abordais avec la ferme intention de le faire changer d’avis. Seulement, cette fois-ci, je décidais d’user de finesse, d’arriver au sujet de manière détournée… De plus, j’avais compris que si je voulais voir fléchir cet être, il me fallait trouver ce qui l’attirait là où je ne voulais aller, car, comme on dit, le mieux pour vaincre, c’est de d’abord connaître son adversaire. C’est dans ces conditions que, tout en m’appuyant contre lui sous le toit de la fameuse « cabane » afin de rester le plus possible au sec, ce qui était bien impossible avec la violence de la pluie à ce moment, je lui demandais de me parler un peu de sa vie d’avant son entrée dans les troupes du marquis.

Au départ, il ne m’apprit pas grand chose, ne donnant que des semi-réponses, hésitant visiblement à se confier à moi, cédant par moment et se ravisant l’instant d’après. Au bout d’une heure, j’en étais encore à savoir s’il travaillait aux champs ou à la forge du village, ce qui m’était impossible à définir, au vu du nombre de réponses contradictoires qu’il me fournissait. J'étais sur le point d'abandonner, me retourner et l’oublier, lui et ses damnés secrets, lorsque la vision de ma future mort, et avant tout la pluie qui redoublait d’ardeur à me tremper jusqu’au fond du corps, me rappelèrent à l’ordre. Je me rappelais donc ce qu’il venait de me dire et, soudain, un élément me revint à l’esprit… Oui, il avait parlé, ou plutôt sous-entendu, avoir eu une liaison, et, une seconde plus tard, il s’était mordu les lèvres d’avoir osé l’avouer, et avait tout de suite sauté du coq à l’âne en parlant de charrues… C’était son point faible, j’en étais sûr, et je commençais doucement en lui demandant, d’un air un peu mystique, comme endormi :

« Dites-moi, mon ami, je me demandais si, derrière vous, vous n’étiez pas en train d’abandonnez une femme qui vous tient à cœur. Je suis désolé d’être aussi direct, mais j’ai crut comprendre que vous y aimiez une personne ».

Alors que je terminais, je faillis me frapper de ne m’être pas souvenu plus tôt des paroles prononcées lorsqu’il m’avait justifié son choix de s’éloigner de la civilisation : retrouver quelqu’un, quelqu’un de très cher… Je me pris à prier pour pouvoir revenir en arrière afin de ravaler mes paroles et de pouvoir reformuler ma question... Mais c’était trop tard, il répondait déjà, et avec une franchise qui, après toutes ses hésitations, me laissa sans voix :

« Non, pas derrière… Il y a effectivement une femme, oui, qui me tient à cœur, mais, de toute manière, elle ne me connaît même pas. Je vais la rejoindre, et, avant de mourir, j’espère pouvoir lui dire ce que j’aurais dût lui avouer depuis bien longtemps. »

Non, vraiment, je n’en revenais pas. Cette espèce de brute, ce fermier, ce barbare avait un cœur, il aimait ! Vous riez, je vous pardonne, vous ne pouvez comprendre… Oh, et puis, non, je vais essayer de vous expliquer :

Voilà un bout de temps que je le côtoyais, et que m’avait-il montré de lui ? Pendant une semaine, il était solitaire, tout juste bon à observer dédaigneusement les troupes de mon seigneur… Par la suite, il semblait un peu triste, mais toujours renfermé et des plus étranges, au point que, et c’est bien normal, j’en était venu à croire qu’il n’était pas humain… J’avais d'ailleurs cru, et c’est compréhensible, qu’il était un esprit, un fantôme errant, et la défaite face aux orcs m’avait même poussé à croire que j’avais toujours été le seul à le voir. Évidemment, avec le recul, on s’aperçoit aisément qu’il n’en est rien, mais pouvez-vous seulement imaginer l’impact qu’avait eut sur moi cette fuite, cette bataille ? J’avais une vie, je faisais partie d’une armée victorieuse et j’avais l’habitude de rire et jouer avec mes camarades, mes compagnons, les hommes de ma troupe. Soudain, il arrive et, une semaine plus tard, du jour au lendemain, je me retrouve sans équipement, sur un cheval volé, avec une espèce de lunatique, au fin fond des terres connues, incapable de me rendre compte que tout ce qui s’est passé se soit véritablement déroulé… Vous ne pouvez l’appréhender… Je comprends, ne vous en faites pas, mais, comme ultime essai, j’aimerais que vous vous imaginiez dans une heure, sans le sou, mendiant un bout de pain au milieu d’autres lépreux et clochards, dans la boue et sous une pluie battante. Vous trouvez cela absurde, n’est-ce pas ? Et bien j’avais toujours considéré comme absurde que je puisse un jour me retrouver seul avec un fou loin de mes hommes.

Mais nous nous égarons et en oublions notre histoire, celle d’Erberth Carth…

Il aimait donc, et j’étais soulagé de l’apprendre, heureux d’avoir en face de moi un homme, un humain, un semblable. Petit à petit, je me pris à l’accabler de questions sur cette fameuse femme, cette personne dont il semblait véritablement épris, et j’irais même jusqu’à dire complètement obnubilé ! J’appris en cette nuit bien des secrets que, comme j’allais l’apprendre par la suite, il n’avait jamais révélé à personne d’autre. Pourquoi moi ? Au fond, je suis certain que c’est uniquement parce que je suis le seul à le lui avoir demandé…

Modifié par Imperator
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Hé ben mon cochon! Ca c'est du texte! Un récit tout en émotions (première personne oblige) et qui éblouit par sa complexité et la finesse du travail effectué sur le personnage. Du moins, moi, je ressens ça comme ça.

Je dirais que ce passage est un archétype du style "factum Imperatore" et on se régale. J'aime bien la façon que tu as d'oublier le lieu, le temps: le monde en bref et de faire graviter l'univers autour de ton personnage. Tout passe par lui.

De plus, l'on retrouve encore ce mystérieux compagnon, qui, tantôt fait peur, tantôt fascine.

C'est bon, c'est très bon...et on en veut encore!

P.S: Fautes trouvées:

Je failli abandonner
J’avais crut,

celle-là, elle y est plusieurs fois.

Et puis j'ai vu aussi une répétition anormale d'un même mot: relis toi pour la trouver, je ne me souviens plus où elle est...je crois quand même que c'est vers la fin.

P.P.S:

au passage, merci à Nethkhar (Warzazatt? Nethkhar?) pour m'avoir donné le début de ce passage...

C'est bien pour NETHKHAR, pas pour moi.

Voilà. :'(

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eh ben on continue.

J'avoue que j'ai du mal a qualifié ton texte...Tu décris énormement la psycho des persos et je trouve cela remarquable. ça permet de vraiment bien se mettre dans la peau. L'aventure n'est en effet qu'une toile de fond qui te permet de décrire cette etre étrange et parfois stupide qu'est l'homme. :'(

au passage, merci à Nethkhar (Warzazatt? Nethkhar?) pour m'avoir donné le début de ce passage...

Il faut bien que je participe a cette section d'une maniere ou d'une autre,incapable que je suis d'écrire un truc interressant.

merci évidemment à vous tous pour perdre votre temps à m'aider à composer cette partie de ma folie...

Si c'est tjrs comme ça je sens que je vais aimer les fous. :D

Bon sur ce,NETHKHAR,impessioné,completement retourné par un auteur qui pense que ses exellents textes sont des torchons. :lol:

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