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Le monologue.


Imperator

Messages recommandés

bravo pour ta dernière partie qui prolonge à merveille la précédente.

en effet, comme d'autres l'on dit, on en oublie les circonstances pour se figer sur la psychologie des persos et plus encore, sur la psychologie humaine.

tu viens d'aborder un sujet qui a fait couler beaucoup d'encre, à savoir l'amour, et il va falloir te surpasser pour en tirer quelque chose.

par contre, comme l'amour est au centre de nombreuses intrigues et histoires, il y a moyen d'être particulièrement content de soi une fois le chemin parcouru.

bon courage pour la prochaine partie qui s'évère dure mais pas irréalisable pour quelqu'un comme toi

Erdraug

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Allez, la fameuse suite, pas très reluisante, mais on fait ce qu'on peut. Inutile de me passer au fouet pour les gros paragraphes, j'ai fais ce que j'ai put. Quant à la suite, elle viendra, plus tard. Pour le moment, je me repose...

Sur ce, Imperator, empereur du néant qui vous offre un passage de plus, celui-ci en l'occurence:

Voilà, en peu de mots, ce qu’il m’avoua à la lumière des éclairs qui constellaient le ciel à ce moment :

Au début, je lui demandais s’il en était amoureux, ou s’il s’agissait juste d’une simple amourette. C’est amusant de voir à quel point je l’avais alors humanisé, au point que je l’avais rallié à ma pensée selon laquelle on peut aimer pour une nuit, puis oublier… Il me regarda d’abord avec dédain, mais aussi avec pitié, puis se décida à me répondre :

- Pour être amoureux, il faudrait que l’amour existe, mais si c’est le cas, et bien oui, je pense l’être…

À cette étrange réponse, je lui demandait de m’expliquer ce qu’il entendait par l’amour inexistant, car je considérais l’amour comme tout à fait concret et faisant partie du quotidien de chacun… Il soupira et commença alors l’un de ces longs monologues dont je me souviens si bien :

- Avant toute chose, désignons ce que l’on nomme amour. Vous, mon ami, vous le considérer certainement comme le fait d’aimer… Mais c’est bien vague… Alors qu’en est-il ? Est-ce de vénérer une personne, de ne pouvoir vivre avec ? Savez-vous seulement qu’une ville estalienne considère que l’amour est simplement l’activité physique, d’où d’ailleurs l’idée de faire l’amour ? Si vous aviez été là-bas, vous auriez trouvé normal de parler d’amour pour parler de folles soirées dont nous osons à peine prononcer le nom, et que je me contenterais de mettre sous l’appellation « d’orgie de chair »… Chez nous, par contre, l’amour est un sentiment haut et noble d’idolâtrie. Les bretonniens, nos voisins, nous ont transmit cette idée qu’aimer est simplement spirituel et n’a rien à voir avec l’attirance physique. Ainsi, avec le même mot, vous avez deux définitions totalement différentes, et je n’ai montré que deux exemple alors qu’il en existe une quantité incroyable !

Et comme il me voyait intéressé par ses dires, il continua :

- Mais, dans ce cas, où est la vérité, me direz-vous ? Certes, impossible de dire que l’un a tort et que l’autre a raison, car les deux pensées que j’ai relevé ont une base commune, et vous comprendrez que les deux sont véridiques, dans le sens où chacune montre parfaitement une partie de ce que je pense avoir trouvé comme étant la vérité. Bien… Je vais tout de même vous demandez, mon ami, ajouta-t-il dans un clin d’œil, de ne pas m’arrêter lorsque je parlerai et d’attendre que j’aie fini pour répondre, car vous me répondrez, j’en suis sûr, que ce soit par orgueil ou par volonté de ne pas croire. D’ailleurs, c’est bien votre droit.

Comme je montrais les signes de mon consentement à cet accord, il prit une longue respiration, et, alors, il commença son raisonnement que je tiens à vous citer selon ses termes à lui :

- En tout premier, je pars du principe que l’humain est un animal pensant, comme je vous l’ai déjà prouvé la dernière fois que vous m’avez laissé m’exprimer. Toutefois, je tiens tout de même à vous rappeler que c’est un animal car, même s’il pense, nombre de ses comportements sont similaires à ceux d’un simple bestiaux, et certains bestiaux pensent eux aussi, abolissant ainsi la dernière barrière qui nous séparait des vaches et autres créatures que nous continuons à considérer comme inférieur par vanité et par besoin de sécurité… Mais au fond, j’ai été jusqu’à connaître un savant qui m’a affirmé avoir vu et parlé à un chamane gobelin fait prisonnier qui était bien plus intelligent que la plupart de ses collègues, comme quoi même la plus basse des créatures peut acquérir ce don que nous aurions voulu unique. Vous conviendrez donc qu’il n’y a plus de différence entre l’homme et l’animal. Seulement, pour comprendre mon raisonnement sur l’amour, il faut observer celui des petites bêtes sans cervelles. Qu’en est-il ? Après tout, elles doivent se reproduire, car j’ai la prétention de dire que l’amour n’est que ce qui nous pousse à nous reproduire, et pour cause, accomplir un rite dont je vais vous parler ! Prenez n’importe quelle créature et observez de quelle manière elle accompli ce que nous pouvons résumer par le terme de « parade nuptiale », terme scientifique pour simplement le fait de prouver à la conjointe que l’on est le plus apte à offrir une bonne descendance, car, et c’est très étonnant, la nature veut ainsi toujours améliorer les espèces existantes, tirant du meilleur un meilleur semblable et perpétuant ainsi le meilleur pour tirer vers ce qui pourrait être un ultime parfait. Cela est tout à fait discutable et hors sujet, car ce qui nous intéresse, nous, c’est de savoir qu’un cerf va se battre pour prouver qu’il est le plus fort, et qu’un oiseau va pousser un magnifique chant… Tout est signal, et chez l’humain, ce signal est simplement plus développé. Mais n’allons pas trop vite. L’animal idiot utilise la bagarre et tout un attirail physique afin d’attirer à lui celle dont il va s’occuper à sa façon. Cela n’est-il pas étrangement similaire, pour le second point, à la femme qui peaufine son vêtement, à tout ce soin que nos noble, maudits soient-ils, ont à leur maquillage ? Voici la pensée estalienne en plein ! Ils ont compris que, comme les animaux, nous avons dans notre sang le besoin ardent de copuler et ainsi assurer la suite de l’espèce, comme tout les êtres vivant de ce monde, du cerf à l’oiseau… Dès lors, pourquoi se voiler la face et ne pas simplement faire ce pour quoi nous sommes faits ? Après tout, et je tiens là à ce que vous gardiez le secret, un ami à moi a put observer un enfant de peut-être une semaine ou deux, à peine formé, encore au stade d’embryon et qui n’avait qu’un début de cerveau, mais dont le gonade, ou organe sexuel, était déjà formé, non opérant, mais visible… Bref, mais l’amour humain, ce n’est pas que ça, car nous, nous avons l’immense tort de penser et je me permets de dire que c’est bien là un tort. Ainsi, dès que nous avons pris conscience de ce besoin instinctif, notre conscience a crié au meurtre, à l’indécence, comme à chaque fois que nous nous rendons compte de la réalité… Et ce cri d’effroi nous a poussé à reconsidérer l’amour sous un autre point de vue. Les plus puissants, ceux qui avaient le temps de penser, ont décidé que, pour être civilisé, il fallait être honorable, et donc renier notre besoin de fuir face au danger, ainsi que, avec bien d’autres points, qu’il fallait aimer la femme pour elle, et non pour ses formes voluptueuses… Vous croyez en cette vision, en la vertu, l’amour des âmes sœurs, mais vous avouerez facilement vous être déjà arrêté face à une jolie vision en vous écriant, en tout cas intérieurement : « J’en suis amoureux… ». Si cela ne vous est jamais arrivé, alors considérer que vous n’imaginez même pas pouvoir aimer une conjointe peu jolie, et que, avec l’intelligence, c’est l’une des premières conditions que vous énoncez.

Comme j’allais répondre à ce point-là, il me fit signe de me rappeler notre accord et poursuivit :

- Bien, notre esprit donne donc une nouvelle dimension à ce sentiment d’attirance corporelle que l’on nomme amour en lui ajoutant cette dimension toute spirituelle et, à vrai dire, purement abstraite. Nous avons dissimulé dans un mot noble et beau, au travers d’un rideau de magnificence, un bas instinct animal. Tout comme de l’instinct de peur nous avons créer le sentiment de défiance, de courage et autres qui, finalement, ne sont que diverses façons d’exprimer notre envie de ne pas mourir. Ainsi, lorsque vous aimez, il est probable que vous trouvez votre compagne attirante, ce qui a permit de contenter votre instinct, et vous la trouvez aussi parfaitement intelligente et agréable, ce qui contente votre esprit en vous assurant qu’il n’y a pas que le corps. Cette phobie de la réalité va si loin que certains de mes amis se sont mariés à des horreurs digne de celles du duc du changement, en affirmant tout haut qu’ils les aiment, sans toutefois pouvoir, par la suite, commencer à nourrir des doutes… D’ailleurs, si, avec le temps, les couples tombent dans une longue routine, cessent d’aimer comme l’on dit, c’est bien parce que l’âge venant, et aussi la connaissance parfaite du corps de l’autre, empêche l’attirance physique et amène donc un sentiment d’indifférence qui pousse, dans nos contrée, à se tromper, et dans d’autre où les temples n’obligent pas à rester mariés, à se séparer définitivement.

Il s’arrêta à ces mots, pour plonger son regard dans le mien, et j’y lu tout d’abord qu’il avait fini, et ensuite qu’il ne croyait pas un mot de tout ce qu’il avait dit, de tout ce avec quoi il m’avait, je me dois de l’avouer, convaincu… Sûr de ce fait, je lui demandais, d’une manière un peu étrange et bouleversée, ce qui n’allait pas, car je commençais même à le trouver mal. Il me répondit en peu de mot :

- Ce que je viens de vous dire se tient, et plus encore, c’est l’avis de la plupart de ceux que je connais et que je considère, c’est un avis des plus en accord avec notre temps et si j’en avais le temps, je pourrais vous l’exposer d’une manière bien plus probante, car le premier venu pourrait commencer à démonter mes propos… Mais malgré cela, un fait m’ennuie, un fait me fait douter et j’en viens à ne pas croire tout ce que je viens de citer, ce que j’ai élaboré avant de me rendre compte que tout le monde l’avait accepté…

Il se tut et resta comme en méditation, silencieux. Plus par réflexe que par connaissance de cause, je compris qu’il me fallait le pousser à continuer si je voulais connaître le fameux fait, et c’est ce que je fis en l’implorant de tout m’expliquer, et voici ce que j’entendis en retour :

- Et bien… Si l’amour naît d’abord de l’attirance physique, et que seul l’esprit et la volonté de l’homme permet de lui laisser une place une fois l’attirance disparue, pourquoi, mais pourquoi aime-je encore et toujours celle que j’ai par tout les moyens possible et imaginable tenté d’oublier ? Pourquoi, malgré toute la volonté que j’y ai mis, n’ais-je pas pu arrêter de penser une seule seconde à elle et passer à autre chose ? Est-il possible qu’il y aie vraiment un sentiment, que ce ne soit pas simplement une invention de l’homme ? Est-il seulement envisageable que les dieux existent, et que l’un d’entre eux aie décidé que j’aimerais ma chère et tendre, que je l’aimerais à la folie et que je ne saurais m’en séparer ? Voilà des années que je la vois chaque nuit, que son image ne peut m’abandonner, que ses yeux me reviennent à chaque instant au point que j’en suis presque devenu fou ! C’est pour faire cesser cette torture que je vais là où vous refusez de vous aventurer, c’est pour elle que je suis prêt à risquer des dangers dont, au fond, je n’ai que faire ! Je me fiche de ce qui va m’arriver, mais, avec le temps, je suis arrivé à une conclusion qu’aucune dépravation ni aucun méditation n’a su empêcher, je ne peux vivre qu’avec elle, pour elle et à travers elle. Jamais, au grand jamais, je ne trouverais de paix harmonieuse sans la voir, sans la savoir avec moi, ne serait-ce qu’en pensée…

Il s’arrêta à ces mots, laissant en suspens sa respiration haletante, reprenant un peu son souffle, abandonnant sa colère au néant et redonnant un couleur plus pâle à des joues pourpres de par un afflux sanguin des plus violents. C’est à ce moment que je m’apprêtais à lui répondre ce qui aurait pu le sauver, ce qui aurait pu l’arrêter, ce que, par la suite, j’ai oublié et que j’aurais dû, oui, vraiment dû lui dire, afin de ne pas finir comme nous avons fini… Je le savais, j’avais compris, à cet instant précis, ce qu’il m’aura fallu plus de vingt ans pour me remémorer, vingt ans de trop, vingt ans uniquement parce que à la seconde où j’ouvrais la bouche, un gourdin vint apprendre à mon camarade qu’il est dangereux de passer une nuit loin de la civilisation sans être sur ses gardes.

Rapidement, huit ou dix formes, je ne saurais plus le dire, sautèrent devant nous, terribles et effrayant devant le feu, et d’eux sortit une ombre plus grande que les autres qui, en éclatant de rire, fit signe à ses complices de s’emparer de notre cheval et de tout ce que nous pouvions avoir de valeur. Aussitôt, sous mes yeux, se déroula une scène de pillage atroce, et je dû voir notre cheval, notre seul richesse se faire ravir en de grands hennissements plaintifs sans que je ne puisse rien faire, acculé par trois pillards aux yeux enragés et tout souriant de leur larcin. J’aurais pleuré, en temps normal, mais je ne l’eus pas, ce temps, car, peut-être à cause d’un mouvement trop brusque de ma part, les bandits me sautèrent dessus pour me rouer de coups, transformant ma tête en un torchon ensanglanté. Je ne pouvais rien, j’étais impuissant à changer le cours des choses, à empêcher le déroulement de ces exactions, et, de toute manière, je m’évanouissait rapidement, sans plus demander mon reste, recommandant mon âme à Sigmar pour qu’il puisse prendre pitié de ce que je fus lorsqu’il m’accueillerai dans le nouveau monde qui m’attendait. Les yeux clos, j’arrêtais de sentir la pluie tomber, et les coups pleuvoir, pour me coucher dans des bras de satin qui m’entourèrent d’un voile de sommeil pareil à du satin. Je n’aurais jamais cru, à l’instant, que la mort eut pu être si délicieuse…

Surtout, n'hésitez pas à dire que vous n'êtes pas d'accord, et à quel moment vous avez pensé que c'était foireux. Cela m'aiderait à voir comment convaincre dans ce raisonnement que je crois assez répandu... (et en plus, j'ai trouvé l'utilité d'être dans warhammer...).

Sur ce...

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défi relevé

tu parles de l'amour en reprenant les pensées de divers philosophes et tu en fait une synthèse accessible à tous, pas mal comme initiation (comme tout ton texte d'ailleurs).

j'aimerais savoir de quelle ville estalienne tu parles (en fait je préférerais connaitre la ville espagnole et la source réelle), afin de me coucher un peu moins bête que je ne l'étais au réveil.

pour le contenu en lui-même. je pense que je n'ai pas grand chose à dire car il s'agit de ta pensée et qu'en ceci que ça constitue un point de vue, ce n'est pas facilement criticable. il me faudrait argumenter et exposer moi-même ma façon de voir les choses (pas trop différente mais avec un point supplémentaire tout de même) mais je trouverais ceci très déplacé de ma part d'écrire sur ton post.

à bientôt et continue ainsi

Erdraug

ps: en espérant un jour pouvoir avoir nue conversation philosophique avec toi

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C'est vrai que les texte commencent ca permet d'avoi un autre point vu sur certaines choses :

L'amour

L'homme

Etc

le but final serait que certains s'y intéressent, mais plus on y pense et plus on se rend compte qu'il vaut mieux ne rien en savoir...

défi relevé

L'empereur ne craint pas les défis, seulement la mort, dont il se défie...

tu parles de l'amour en reprenant les pensées de divers philosophes et tu en fait une synthèse accessible à tous, pas mal comme initiation (comme tout ton texte d'ailleurs).

Je ne connais pas vraiment beaucoup de philosophes et je rêve du jour où je recevrais un livre de Nitszche (un truc comme ça) afin de pouvoir voir ce que je retire de sa pensée... En vérité, les choses que je dis viennent de moi et de pas mal de conversation avec Mr Petch qui est capable d'une imagination dépassant ce que je pouvais seulement approcher, et encore... Bref, le tout était. en effet, de le rendre accessible à tous...

j'aimerais savoir de quelle ville estalienne tu parles (en fait je préférerais connaitre la ville espagnole et la source réelle), afin de me coucher un peu moins bête que je ne l'étais au réveil.

Je parle d'estaliens, car à la renaissance, mouvement natif d'Italie, on a reconsidéré le libertinage, hors, le libertinage, c'est un peu cette pensée que j'ai essayé de faire passer. Mais je ne suis pas Italien, je ne suis pas souvent allé en Italie et je regrette de n'avoir pas appris toute la culture Italienne. En gros, j'ai pris l'estalie parce que ça avait beaucoup de chance de correspondre, mais la pensée charnelle est répandue dans bien des cultures... Bref, hélas, je ne saurais t'aider à te coucher moins bête, lol...

pour le contenu en lui-même. je pense que je n'ai pas grand chose à dire car il s'agit de ta pensée et qu'en ceci que ça constitue un point de vue, ce n'est pas facilement criticable. il me faudrait argumenter et exposer moi-même ma façon de voir les choses (pas trop différente mais avec un point supplémentaire tout de même) mais je trouverais ceci très déplacé de ma part d'écrire sur ton post.

Ce point ne peut que m'intéresser, quant à mon post, il n'est que si peu visité que tu peux y faire ce que tu veux! Franchement, je me lance dans une histoire de psychologie qui, il est vrai, il faut le reconnaître, me dépasse de loin, et n'importe quelle idée peut me venir en aide. De plus, le but de ce type de récit étant normalement d'amener le lecteur à croire quelque chose, toute nouvelle arrivée peut me servir... D'ailleurs:

ps: en espérant un jour pouvoir avoir nue conversation philosophique avec toi

Tout à fait d'accord, c'est le genre de discussion que j'adorre, autant pour rire que pour ce que ça apporte en réalité (la relativité, on ne se rend pas compte...).

à bientôt et continue ainsi

Non, la suite, ce sera l'histoire du petit michel qui va cueillir des fraises! (bon, d'accord, je vais reprendre depuis la mort de mon personnage).

ps: d'ailleurs, cela m'étonne que personne n'aie fait mention de cette mort, ni des types d'intervention du vieux qui raconte et de la façon de rendre ça crédible... Enfin, si ça vous va, je ne vois pas de raison de m'arrêter, d'ailleurs, rien en m'arrêtera, ni le fusil, ni l'expulsion, je suis l'empereur, je le fus et le serais, toujours à sortir ses salades, à venir vous critiquer sans vergogne et à de nouveau ressortir des salades (pour te rendre compte de l'évolution depuis le départ, il suffit d'aller voir mon texte "Aerion et moi" sous l'index des auteurs pour se rendre compte de ce que l'on peut devenir en un an (mais je l'aimais, moi, ce texte, il n'y en a aucun qui m'aie autant fait rire!)

Sur ce, Imperator, empereur du néant qui n'a pas toute sa tête, il le regrette (ou voudrait le regretter...)

ps: désolé, mais je n'ai vraiment pas toute ma tête...

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bon, je n'ai pas beaucoup de temps devant moi et suis encore tout estomaqué du post de zara sur mon histoire mais je tenais à te répondre.

en gros, pour le libertinage, j'avais bien compris mais je me demandais ce que venais faire les espagnols là dedans. en effet et sauf si je me trompe, l'Estalie représente l'Espagne et la Tylée représente l'Italie.

d'où le fait que je perde mes répères, voilà tout

mais bon, ce queje préfère dans la renaissance, c'est l'humanisme car celui-ci est compatible avec toute forme d'activité et notament le libertinage.

enfin, c'est un autre débat

voilà, à bientôt

Erdraug, en passant

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en gros, pour le libertinage, j'avais bien compris mais je me demandais ce que venais faire les espagnols là dedans. en effet et sauf si je me trompe, l'Estalie représente l'Espagne et la Tylée représente l'Italie.

d'où le fait que je perde mes répères, voilà tout

Oups, erreur de background. Pas grave... De toute manière, le vieux a fourché, et puis, estalie ressemble tant à Italie. Enfin bref, l'erreur est dans mon camp et, à l'occasion, je remplacerais...

mais bon, ce queje préfère dans la renaissance, c'est l'humanisme car celui-ci est compatible avec toute forme d'activité et notament le libertinage.

enfin, c'est un autre débat

Le libertinage...Mmmmh... Oui, je comprends... Enfin, c'est effectivement u nautre débat.

D'ailleurs, à ce niveau, je tiens à dire que je n'ai que 17 ans et que je suis loin de tout appréhender et comprendre, et que, par exemple, le passage qui va suivre montre bien ma perdition dans l'océan des possibilités.

bon, je n'ai pas beaucoup de temps devant moi et suis encore tout estomaqué du post de zara sur mon histoire mais je tenais à te répondre.

Il a ce pouvoir, c'est vrai...

Bon, et maintenant, une suite tout à fait contestable... (je suis ouvert à toute proposition!). Et inutile d'être doux avec moi parce que je ne suis encore qu'un jeune néophite dans la branche, mais soyez plutôt direct et montrez-moi exactement où le raisonnement se casse la ****...

Bon:

Oui, mort… L’idée peut sembler absurde, mais je suis décédé à cet instant, pour la première fois de ma trop longue existence. Évidemment, il me serait difficile d’avoir trépassé à la manière que vous imaginez, et je ne serais pas là pour vous parler si c’était le cas… Non, je suis mort car j’ai enterré alors une grande partie de ma peur infantile, de mes idées préconçues et préjugés idiots et insensés. Se faire tabasser jusqu’au sang par une troupe de bandits suffisamment peu scrupuleux au point de vous voler absolument tout ce que vous posséder et de vous laisser crever en paix sans plus se soucier d’autre chose que du partage du butin, ça donne à réfléchir. C’est ce que j’ai fait.

Au fond, cet événement n’amena que deux choses, et si j’ai déjà prononcé la première, la seconde est une profonde détermination à aller jusqu’au bout. Bien sûr, si j’avais été dans mon état normal, je n’aurais même pas pris le temps de la réflexion avant de tourner les talons et rentrer chez moi, comme j’aurais d’ailleurs dû le faire, mais j’étais monté sur le cheval, j’avais entamé un voyage et là, une bande d’enfoirés avaient décidés de me lancer un défi que je me devais de relever, non pour la gloire, mais pour l’honneur, pour leur prouver que la vie qu’il venait d’enlever au monde valait quelque chose, qu’elle avait un droit de vie et qu’elle allait le revendiquer. Vous riez, c’est pathétique, et je dis cela dans un sens tout à fait péjoratif, je vous l’assure. Vous vous moquez de l’honneur, vous devez certainement le considérer comme une simple invention de l’esprit, comme l’amour, qui ne sert qu’à voiler la vérité… Vous avez parfaitement raison, l’honneur, sans pensée, n’existe pas. Mais il ne me restait plus que ça, plus que ça… Un peu comme Erberth.

C’est d’ailleurs cela que j’aurais dû lui dire, que j’ai toujours oublié et que, malheureusement, je ne saurais plus lui communiquer. Incapable de trouver la réponse à sa question, ou tout simplement conscient que la réponse ne lui apporterait rien, il refusait le fait que son prétendu amour n’était simplement que le sens qu’il avait choisi inconsciemment de donner à sa vie, et qu’à ce titre, il ne pouvait l’oublier. Je sais que son esprit a été ravagé par de nombreux événements tout aussi regrettables que ceux qui arrivent à n’importe qui durant la vie, comme ceux que vous avez eu à subir, et que j’eus moi aussi à subir, et lorsqu’il vit celle qui su faire palpiter son cœur, certainement par sa beauté, ou par un regard trop expressif, allez savoir, il a reconstruit à l’instant toute sa vie sur cette rencontre, mettant cette femme au centre de son univers, en faisant le pilier sustentateur de tout le reste… Il voulait croire que c’était divin, véritable, qu’il était amoureux contre son gré, mais ce n’était que son esprit qui, pour sa santé mentale, lui avait créé le seul rideau dont il n’avait pu se défaire, et qui lui était nécessaire pour sa survie. Il devait le savoir, ou l’avoir deviné, mais l’être humain est foncièrement faible, et la vérité n’est pas à sa portée. À chaque moment, le doute revient au galop et il est impossible, au bout d’un moment, de discerner le vrai du faux. D’ailleurs, tout ce que je dis ne vaut que dans le cas où ces fameux dieux n’existent pas, car dans le cas contraire…

Oh, et puis, puisque je n’ai jamais pu le lui dire, autant laisser les choses telles qu’elles étaient, c’est à dire Carth et sa profonde et inaliénable croyance en son amour, sa folie, son démon.

C’est d’ailleurs ce fameux Carth que j’aperçus tout d’abord, lorsque je rouvris enfin l’œil droit, seul encore vraiment valide, l’autre étant bloqué par une énorme protubérance due à une bosse au niveau de l’arcade. J’avais mal, j’avais soif et ma tête bourdonnait de questions toutes aussi invraisemblables les unes que les autres. Mais quand je pus poser mon regard dans celui de mon compagnon, nous comprîmes l’un et l’autre que, désormais, il n’y aurait plus d’hésitations et que nous étions d’accord pour aller au-delà des montagnes, des dangers et de tout ce qui effraie pour prouver que, au final, la fatalité n’existe pas, et que ce que l’on veut et ce pourquoi l’on se bat, on l’obtient. Je ne vous demande pas votre accord sur la question, ni pour savoir s’il est normal de penser cela, mais je vous sommes d’accepter que ce fut là notre état d’esprit, notre soutien et ce qui nous poussa à nous relever, malgré les douleurs et la boue, pour nous mettre à marcher face au soleil qui venait de se lever. Revivre cet instant m’est très dur, et à chaque fois, je me remémore ce que m’a fit Erberth :

- Aujourd’hui, mon ami, commence vraiment votre vie, une vie qui aura valu d’être vécue.

Oui, cette pensée m’habite depuis, et j’avoue qu’elle m’habitait déjà avant. Après tout, vous même y avez pensé, chacun, un jour ou l’autre, se pose cette question : « Comment faire pour vivre ma vie ? ». Il y a tant de solutions, de la plus honteuse folie au replis dans les normes populaires au besoin de gloire et de pouvoir… Certains veulent ainsi devenir éternel, manière de défier leur peur, et perdent ainsi leur existence à trouver le moyen d’être reconnu… D’autres font des folies que tous nomment exploits, allant massacrer de puissants monstres, élevant mythes et légendes sur leur compte. Mais qui se souvient de tout ceux-là ? Une statue de perd, un nom se transforme. L’être est mort et la pensée s’évapore au fil des millénaire. Je ris d’ailleurs d’entendre mes détracteurs déclarer avec tout le sérieux possible que certains grands pourraient voir leur pensée survivre encore de nos jours, tel Gilles le Breton dont la mémoire est honorée au possible… À ceux-là je réponds : Oui, vous avez raison, voilà des millénaires que l’on se souvient d’eux, en effet, mais qu’en sera-t-il plus tard, si le royaume de bretonnie tombe, si un duc veut démolir l’idéal chevaleresque ? Il ne survit que par ce qu’il a créer, mais ce qu’il a créer mourra un jour, et lui avec. L’immortalité est un rêve qui n’appartient concrètement qu’aux dieux, si tant est qu’ils existent…

Non, la réponse n’est pas dans les hauts-faits ou la folie, et vous ne la trouverez pas en faisant comme tout le monde et en vous conformant aux règles de la société… La seule vraie manière de vivre sa vie est d’avoir trouvé un but qui vous tienne à cœur, pas une invention volontaire, ou un coup de cœur aussi soudain que bête, mais une véritable passion. Faire ce qui nous plaît, voilà la vérité. Erberth l’avait peut-être compris, mais, en tout cas, il est certain qu’il ne vivait que pour son amie dont il suivait la trace. Ais-je vécu ? Au vu des aventures que j’ai pu vivre, de tout ce que j’ai appris, oui, j’ai un peu vécu, mais j’ai vécu ma vie, et pour vivre la votre, il vous faut un but. Voulez-vous défendre votre famille, vous vouer au culte d’une divinité ? Voulez-vous tomber amoureux ? Dans ce cas, fouillez, voyagez et n’ayez de cesse de poursuivre votre but sans relâche, sans y penser… Là, vous vivrez dans le bonheur, sans plus vous poser de questions, libéré alors de votre véritable fardeau, la pensée. J’ai un jour dit que l’espoir était le pire mal jamais sortit de la boîte de pandorre, ce qui n’est qu’une façon de parler en rapport avec une vieille légende… Mais aujourd’hui, je sais que l’espoir est la clé du bonheur, celui qui permet à l’homme de vivre. Perdez l’espoir de voir vos rêves se réaliser, vos vrais rêves, et vous perdez du même coup la capacité d’apprécier la vie, et de voir ces rêves se réaliser. Enfin, il s’agit là d’une discussion que nous n’avons pas à avoir, vu qu’elle ne concerne que peu l’aventure qui nous intéresse. D’ailleurs, vous trouverez ailleurs des réponses sur le bonheur et sa recherche, et il y en a tant que je ne saurais vous résumer le tout en si peu de lignes.

Je reprends donc…

Sur ce, Imperator, empereur qui essaie, quitte à se brûler les ailes par orgeuil, ce qui, au vu de sa malédiction, est déjà fait... (mais pourquoi, pourquoi?). D'ailleurs, je tiens à préciser que, vu mon jeune âge, je n'ai pas beaucoup de contacts et je me contente de connaissances personelles et que j'en profite d'ailleurs pour glisser quelques réflexions personnelles, dont des cris tout à fait expressifs. Bon, en gros, je me marre quoi (en fait, le terme exact est: se défouler).

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Lol :D A ce Imperator :clap:

Bon le seul reproche ( qui est un doute en fait ) C'est au niveau de l'oeil qu'il arrive pas à ouvrir, je me demande si c'est vraiment possible de ne pas pouvoir ouvrir l'oeil a cause d'une bosse :o

Bon sinon, rien à redire ! Continues, blablabla ! ^_^ Pas de fautes localisées et les tournures sont bonnes :) Allez go on

@+

-= Inxi =-

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C’est magnifique. J’ai tout lu et j’en redemande encore !!!

Ton texte est d’une grande richesse, intégrant une réelle histoire, des personnages vivants et fouillés avec des réflexions que l’on se doute très personne sur de (très) grande question (l’amour, le sens de la vie, la destinée etc.), tout ça avec le naturel qui te caracterise.

Le ton que tu emploies est un délice, c’est un peu ce qui manque dans celui d’Erdaug (puisqu’il vient aussi te lire). Derrière son côté non chalant, léger et amusé et charmeur, je suppose que pour atteindre un tel résultat il y a quand même un gros travail, non ? Ne serait-ce que pour rendre si vivant des propos si abstrait !

J’y ai trouvé de nombreuses idées brillantes :

- les appartés philosophique

- le passage du seul cheval

- la rupture des coups de gourdin au moment crucial, avec un jolie contraste entre un forme de récit intime et l’irruption de l’action.

Ce que j’aime , c’est que tu sais gérer la durée de tes scènes et les étirer à loisir. Tu me faisais ce repproche sur Rencontre du 3eme type en me disant qu’il ne sepassait pas grand chose, mais c’est justement ça que j’adorte : des scènes où l’histoire proprement parlé n’est qu’un prétexte à autre chose (en ce sens, c’est toujours la théorie du McGuffin d’Hitchcock qui s’intéressait finalement plus à ses perso et ses obsessions que de l’histoire à proprement parler, mais pour vendre ça il lui fallait un motif bien voyant qui capte l’attention au moins au départ). Il ya des scènes jubilatoires au sens où ces passages sont de véritables scènes de non-action, il se passe rien mais pourtant on a envie de te lire et de connaître la sute pour savoir où tu veux en venir. En plus, tu réussis à placer une véritable histoire avec une ambition très personnelle.

Le Raisonnement sur l »amour : j’ai beacoup aimé le ton et les propos finalement très 18e et 19eme siècle (periode que j’aime particulièrement) ; Il se lit très bien malgré l’approche très théorique, c’est un véritable tour de force. Même si ça en devient si virtuose que j’avoue ne pas avoir retenu grand chose ou où tu voulais en venir, focalisé que j’étais sur ta technique ! Idem la philo du début, avec son côté DESCARTES « JE PENSE DONC JE SUIS » pour ne pas douter de l’existence de tout.

Peu de défauts, si ce n’est :

- la grammaire : tu confond souvent les participe passé et les verbe conjugué dans les deux sens

- Cette affligeante modestie et ta honteuse campagne de dévalorisation qui ouvre et clot tes texte !!! Faut que tu arrêtes ! Pense à ceux qui t’envient !

- Le titre du texte, vraiment pas vendeur pour un sou

J’aurais vraiment voulu t’apporter plus en trouvant des points d’amélioration mais c’est le contraire qui se produt, j’ai trouvé là des techniques ou des pistes que j’aimerais bien un jour exploitées moi-même un jour.

Donc un grand bravo !!!

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Et bien... Que dire?

je suppose que pour atteindre un tel résultat il y a quand même un gros travail, non ? Ne serait-ce que pour rendre si vivant des propos si abstrait !

à vrai dire... Non. En vérité, s'il m'arrive tout de même de réfléchir ce qui va se passer, on est loin d'une bonne préparation, ce que je pense d'ailleurs être très pénalisant, mais puisqu'on m'affirme le contraire... Il faut dire que, en plus de néant, je suis un peu l'empereur de la flemme et je déteste devoir trop travailler (exemple à ne pas suivre).

C'est d'ailleurs pour ça que:

- la grammaire : tu confond souvent les participe passé et les verbe conjugué dans les deux sens

Je relis les passages, mais... En plus, j'ai un gros problèmes avec les verbes croire et pouvoir. (et aussi pour éviter les répétitions, mais ça...).

Je ferai tout de même un effort, promis!

J’y ai trouvé de nombreuses idées brillantes :

- les appartés philosophique

- le passage du seul cheval

- la rupture des coups de gourdin au moment crucial, avec un jolie contraste entre un forme de récit intime et l’irruption de l’action.

En fait, le texte en entier quoi... Enfin, je veux dire, il a été conçu pour faire ces appartés (l'histoire d'un type qui va rejoindre son amie ne m'intéresse pas), le passage du cheval était un gros prétexte et, comme l'arrivée des pillards (un peu trop rapide d'ailleurs), ce sont les seuls événements qui arrivent (le second me permettant de clore le sujet de l'amour, car j'aurais eu du mal à justifier la suite...).

Tu me faisais ce repproche sur Rencontre du 3eme type en me disant qu’il ne sepassait pas grand chose, mais c’est justement ça que j’adorte : des scènes où l’histoire proprement parlé n’est qu’un prétexte à autre chose

À vrai dire, je voulais surtout la suite, car j'avoue qu'il serait vraiment mauvais de manquer toutes ces belles scènes un peu parodique (je plains tes furies) juste pour dire ce qu'il va se passer... En fait, c'est parce que j'étais un peu en manque...

Le Raisonnement sur l »amour : j’ai beacoup aimé le ton et les propos finalement très 18e et 19eme siècle (periode que j’aime particulièrement) ; Il se lit très bien malgré l’approche très théorique, c’est un véritable tour de force. Même si ça en devient si virtuose que j’avoue ne pas avoir retenu grand chose ou où tu voulais en venir, focalisé que j’étais sur ta technique ! Idem la philo du début, avec son côté DESCARTES « JE PENSE DONC JE SUIS » pour ne pas douter de l’existence de tout.

Je croyais mon raisonnement plutôt 20ème avec influence de Nitsche (toujours ce type...), mais bon... Quant à la capacité à être lu... Peut-être le fait que ce soit véritablement parlé comme si je devais l'expliquer au premier venu... Par contre, je dois avouer qu'on ne comprend finalement pas grand chose, mais est-il possible de comprendre la psycho?

Cette affligeante modestie et ta honteuse campagne de dévalorisation qui ouvre et clot tes texte !!! Faut que tu arrêtes ! Pense à ceux qui t’envient !

- Le titre du texte, vraiment pas vendeur pour un sou

Vu sous cet angle, j'arrête imméditament cette campagne! Désormais, je sais écrire. (jamais vu les choses sous cet angle, moi...Désolé). Quant au titre... Oui, c'est vrai, c'est pas vendeur... Trahison non plus d'ailleurs.(quoi que si, mais vu que ça a si peu à voir avec ce que j'ai mit dedans...). En fait, je ne suis pas doué pour les titres et si tu as une proposition à me faire ("en quête de vérité"? "la bourse ou la vie"? "rencontre avec un homme"? "Recette de cuisine"?)

Bon, tout cela pour dire que je vais vite continuer, et que, pour une fois, j'ai déjà la fin... Je te remercie d'avoir pris le temps de lire ce magnifique ouvrage dont je suis fier (bon, en fait, ce texte que je trouve bien amitieux pour mes capacités (et ça se ressent) mais qui a l'avantage d'ouvrir de nouvelles voies)...

Sur ce, Imperator, qui doit vite relire, trouver un nouveau titre (les cervelles torturées?) et faire la suite (c'est si amusant...).

ps: si c'était possible, et sans vouloir trop en demander (je sais que ton avis est des plus demandé), ni chercher à pénaliser qui que ce soit... Pourrais-tu juste me dire ce que tu pense vite fait comme ça (même un monoligne) de "trahison", car c'est le seul texte que j'aie vraiment terminé, mais je dois savoir comment est prise cette fin afin de préparer celle de ce texte (qui n'aura rien à voir sauf d'un point de vue stylistique). En m'excusant de risquer d'imposer ainsi une lecture, et sans autre excuse que le besoin d'être fixé, Imperator, empereur désolé...

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C'est excellent.

:D

A quand le Goncourt? :)

Je ne te ferais que deux petits reproches.

A/ Les participes passés.

Ex: put, crut... tu fais des fautes là-dessus, de manière récurrente.

B/Parfois ça tourne à la parodie de la philo, ce qui est peut-être le but vas-tu me dire.

Enfin bref, j'adore!

^_^

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C'est excellent.

A quand le Goncourt? 

D'accord, j'arrête de m'auto-détruire, mais là, c'est presque de la provocation... :) Bon, en gros... Pas tant que ça tout de même :D .

Je ne te ferais que deux petits reproches.

A/ Les participes passés.

Ex: put, crut... tu fais des fautes là-dessus, de manière récurrente.

Et moi qui me faisait un devoir d'enlever tout les "t" de ces verbes parce que je croyais faire faux ^_^ ! Il va falloir que je reprenne le tout...

B/Parfois ça tourne à la parodie de la philo, ce qui est peut-être le but vas-tu me dire.

De la parodie? Hum... Pourquoi pas? Pourtant, je t'assure que certains passages sont des plus sérieux (n'as-tu jamais rêvé l'immortalité?) Bon, en gros, je suis un simple homme, et n'égalerait jamais les grands, donc je fais ce que je peux et il y a des chances pour que, par moment, je me tourne au ridicule. Mais, à l'origine, ce devrait être sérieux...

Enfin bref, j'adore!

Tant mieux!

Remarque, avec tout ça, faut que je me mette à écrire (nouvelle idée selon laquelle l'inspiration vient toute seule)...

Sur ce, Imperator, qui va s'y mettre...

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Réponse brève et relativement second degré:

D'accord, j'arrête de m'auto-détruire, mais là, c'est presque de la provocation...  Bon, en gros... Pas tant que ça tout de même

Y avait un smiley, ça devrait t'éviter la grosse tête ^_^

Et moi qui me faisait un devoir d'enlever tout les "t" de ces verbes parce que je croyais faire faux  ! Il va falloir que je reprenne le tout...

Justement, il faut les virer ces "t", tu en a oublié pas mal.

C'est "pu", "cru"... etc.

De la parodie? Hum... Pourquoi pas? Pourtant, je t'assure que certains passages sont des plus sérieux (n'as-tu jamais rêvé l'immortalité?) Bon, en gros, je suis un simple homme, et n'égalerait jamais les grands, donc je fais ce que je peux et il y a des chances pour que, par moment, je me tourne au ridicule. Mais, à l'origine, ce devrait être sérieux...

Ben en fait y a des moments où c'est vraiment cliché, et comme tu es brillant j'ai pensé que c'était voulu :)

Sur ce, Imperator, qui va s'y mettre...

Idem... et y a... beaucoup de boulot! :D

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ps: si c'était possible, et sans vouloir trop en demander (je sais que ton avis est des plus demandé), ni chercher à pénaliser qui que ce soit... Pourrais-tu juste me dire ce que tu pense vite fait comme ça (même un monoligne) de "trahison", car c'est le seul texte que j'aie vraiment terminé, mais je dois savoir comment est prise cette fin afin de préparer celle de ce texte (qui n'aura rien à voir sauf d'un point de vue stylistique). En m'excusant de risquer d'imposer ainsi une lecture, et sans autre excuse que le besoin d'être fixé, Imperator, empereur désolé...

Surtout que mon retour date du 5 juillet 2004! :) Ca n'as pas du te marquer... :D Ouf, un texte de moins à lire! ^_^

Zarathoustra, lecteur sur commande.

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une petite suite qui devrait vous intéresser... Peut-être...

Le chemin fut long, vous n’en douterez pas, et nous passâmes bien huit heures à marcher droit devant nous, sans point de repère, sans avoir mangé, sans se reposer et, pire que tout pour le moral, sans avoir même ouvert la bouche, manie des plus gênante, vu que l’être humain semble conçu pour communiquer… Mon crâne était vide de pensées, mes jambes lui envoyaient des millions de signaux de douleur, toutes plus atroces les unes que les autres, mais je ne vivais plus, j’avais oublié. Marcher, lever le pied droit, puis le gauche, voilà le lien qui me rattachait à la terre, et toujours, oui toujours suivre cette silhouette devant moi, cet être par la faute duquel j’avais été mené là… Mais qu’est-ce que je raconte ? C’était le cheval… Je m’assis sur une grande pierre pour me prendre la tête entre les mains, espérant vainement la faire exploser. Je pensais d’ailleurs aussi à crier du plus fort qu’il m’était possible, pour faire s’écrouler les montagnes, mais ma voix mourrait dans mon gosier, autant pas la soif que par la compréhension de mon incapacité à même faire fuir les moustiques qui, depuis plus d’une heure, s’acharnaient…

Heureusement, Erberth vint me soutenir, silencieusement, mais visiblement. Aussi incroyable que cela puisse paraître, j’étais heureux de l’avoir à mes côtés, et je ne l’aurais pas échangé pour tout mes anciens camarade. Folie délirante d’un être aux portes du trépas. « Mais pourquoi, réfléchissais-je intérieurement, mon compagnon gesticule-t-il donc tant ? ». Je le regardais comme vous regarderiez un chien qui a flairé quelque chose et qui, en vous attrapant le pantalon, s’écrie « Viens, c’est là. » sans pouvoir se faire comprendre. Il voulait me montrer quelque chose, il avait perdu son impassibilité, c’était donc grave… Enfin, à son grand soulagement, j’aperçus la fumée.

Oui, un gros nuage noir s’élevait dans le ciel, et il était probable qu’un feu aie été allumé non loin. Je tâchais de faire comprendre à Erberth que ce pouvait être nos agresseurs, mais il sourit et, à ce signe, je compris qu’il me fallait me lever, car la libération approchait. D’ailleurs, à peine eus-je fait cent mètres que j’aperçus, au loin, une petite masure devant un grand champ au côté duquel coulait un charmant ruisseau dont les reflets argentés mettaient magnifiquement en valeur les fleurs abondantes et multicolores qui le bordait. C’était beau, c’était merveilleux et ce devait être habité par des paysans qui, peut-être, sauraient nous aider. Heureux de pouvoir enfin me reposer et me faire soigner, je me mis à courir avec Carth en direction de ce mini-paradis, pressé d’y trouver refuge. Je ne fus même pas étonné de ne voir aucun bétail dans l’enclos, et j’aurais dût me douter, en voyant le chien allongé au soleil, nous ignorant royalement, que rien n’était naturel.

De fait, je vomis. Personne, non personne ,aussi courageux soit-il et aussi solidement bâti puisse-t-il être, ne peut, si c’est la première fois, soutenir la vue et l’odeur d’un cadavre sans vomir, j’en suis certain. Les yeux révulsés, les enfants dans les bras, les joues trempées de larmes… Comment décrire tant d’horreur ? tant de fureur ? J’appris par la suite qu’il s’agissait d’une simple famille de braves gens qui voulaient venir là élever leur famille, espérant pouvoir monnayer leur présence avec quelque tribu local. Je dus sortir de la chaumière, ne supportant le regard suppliant du père dans son fauteuil, de ce grand squelette calciné aux mains accrochées au accoudoirs comme il avait dû s’accrocher à la vie. Pauvre gars. Je voyais la scène, je pouvais imaginer, de par les traces, les pillards qui entraient à l’improviste, durant le dîner, pour commencer à saccager la modeste demeure. Il n’y avait rien dû y avoir de valeur, car ils avaient reporté leur fureur sur la malheureuse famille. Viol, meurtre, pillage… Ces mots me rappellent trop celui d’humain pour que je puisse aujourd’hui me regarder dans une glace sans pleurer. Dans le ruisseau, je retrouvais le corps de l’aîné, à qui ils avaient arrachés les jambes et brûlé les yeux. C’était immonde. Les bêtes avaient été emportées, et le feu avait été bouté, mais la pluie de la veille avait certainement tout éteint, laissant au grand jour les marques funestes de la civilisation humaine, ou plutôt de ce qu’est l’humanité sans la civilisation. J’aurais dû, par décence, enterrer les corps, mais je me sentais coupable de la cruauté qu’ils avaient subi, sans raison, juste de par ma race, et je n’osais les approcher. Carth, lui, pleurait, plus que je ne pouvais le croire, plus que ce que je n’avais jamais imaginé. Il leva deux grands yeux rouges vers moi, me fixa profondément, me forçant à détourner le visage et, d’une voix pâle, absente, murmura :

- Pourquoi eux ? Pourquoi pas nous ? Pourquoi maintenant ?

Pour toute réponse, je le serrais dans mes bras, incapable que j’étais, et que je suis encore, à expliquer ces abominations, que ce soit à quelqu’un d’autre ou à moi-même. À jamais, la vue de ces horreurs ne peuvent que me faire croire que, un jour, il avait été décidé que ce monde serait un enfer, et que l’homme devait, par nature, être violent et rechercher mort et désolation. À nouveau, je vomis.

Quoi «Encore un exemple de plus et une longue démonstration inutile de la banalité de la vie. » ? Oseriez-vous me répéter ça en face ? Oui ? Au fond, vous avez raison, c’est trop banal, trop normal. On en voit une et l’on pleure, puis, par habitude, ou peut-être parce que l’âme, dégoûtée, ferme les yeux, l’on ne dit plus rien et, au bout d’un certain temps, l’on arrive même à desserrer les dents. Je n’épiloguerai pas là-dessus, et d’ailleurs ça n’a jamais été mon intention, mais sachez que banaliser l’événement ne sera en rien bénéfique, jamais. Quelqu’un, un jour, a dit : « Un mort est une tragédie, un millier une victoire militaire… ». Je peux vous émouvoir par la mort d’un seul, mais vous ne bronchez même plus quand je parle de massacre. Voir l’un de vos compatriote mourir vous semble abominable, mais vous pouvez rester les bras croisés en sachant que, quelque part, certains meurent par centaines. Pourquoi ? Au fond, je pense que vous n’y croyez pas, vous en êtes trop éloigné, votre esprit le refuse, et, de toute manière, comme le savait Carth, vous avez compris que, à vous tout seul, vous ne pourriez rien faire, sinon pleurer.

La maison dans mon dos, la rivière à ma droite, j’allais m’asseoir à côté de mon camarade, sans le regarder pour lui laisser son impression de dignité, lui laisser porter seul le deuil. Il fallait apaiser la douleur, je n’en vis pas tout de suite le moyen. Les minutes passèrent, et, comme toujours, les heures avec elles, quand, au crépuscule, je trouvais la force autant en moi qu’en mon compagnon, de commencer à discuter d’autre chose, pour oublier ce que nous avion vu, ce à quoi nous faisions dos…

- Elle vous aimait ?

Il ne me répondit pas, trop perdu. Je ne voulu pas insister. Comment pouvais-je parler d’histoires aussi peu importantes lorsque la mort venait de frapper avec autant de fureur et de sadisme ? Je me sentis aussi honteux que l’on puisse l’être…

- Non.

Il avait ouvert la bouche, il avait articulé, il ne savait pas ce qu’il disait. Son regard au ciel, il voulait juste me monter que, lui aussi, après ce nouveau choc, avait besoin de compagnie et acceptait la conversation. J’en avais autant besoin que lui et, ne me sentant pas la force de beaucoup parler, je le poussais à faire et les questions et les réponses, ce dont il s’acquitta avec diligence, plus pour se libérer de l’étreinte qui avait failli l’étouffer que par besoin de se confier. Je ne peux que me souvenir de ces paroles dites dans un tel moment, des paroles dont le sens, pour moi, importait peu, mais qui avaient l’avantage d’être dites sereinement, doucement, en murmures, pour que je m’endorme, et lui avec moi :

- Non, elle ne m’aime pas, ou si elle m’aimait, je ne l’ai jamais su, et, d’ailleurs, n’ai jamais cherché à le savoir. J’ai été stupide… Lorsque je l’ai vue, j’ai ressenti en moi un sentiment inconnu, une sorte de poussée d’adrénaline tout à fait intranscriptible, quelque chose qui, sur le moment, me fit peur. C’était l’inconnu, c’était hors des chemins battus et je le craignais, je m’en défiais donc. Ainsi, jour après jour, je l’observais, ayant la chance de la côtoyer pendant un long moment. À chaque fois qu’elle risquait de me voir, je détournais les yeux, afin de rester invisible, spectateur silencieux de ma déchéance, étudiant avec soin la puissance de ce que je croyais, à l’époque, pouvoir contrôler. Je me trompais lourdement. Vint un moment où je partis de mon côté assez longtemps avant de devoir revenir la voir. Je voulu profiter de cet instant pour l’oublier, me défaire de ce sentiment qui ne cessait de m’occuper à tout instant. J’avais décidé de ne pas succomber alors que c’était fait depuis longtemps. À mon retour, elle n’était plus vraiment là, bien que je l’aie tout de même croisée par moment… Je ne vivais plus que pour ces instants-là et, bien que lorsque j’étais loin d’elle, je faisais effort sur effort pour l’oublier, je m’en régalais. Ces jours durèrent bien longtemps, et je continuaient mes vaines tentatives pour y échapper, sans jamais y réussir. Je voulais m’intéresser à d’autres filles, je voulais m’exiler dans une activité quelconque, je m’évadais dans les concerts et l’alcool, mais rien n’y fit. Plus je la fuyais et plus j’y pensais. J’essayais alors le mouvement inverse, me rapprocher pour l’oublier. L’occasion m’en fut offerte presque miraculeusement lorsque, après un autre voyage m’en ayant éloigné, sinon spirituellement, physiquement, j’eus l’extrême bonheur de m’apercevoir que j’allais la côtoyer un jour par semaine, un seul jour et pendant un minuscule laps de temps d’à peine une moitié ou trois quart d’heure. Si jamais les dieux peuvent exister, c’est à cet instant, car c’était véritablement un miracle. Je mis longtemps à me décider, commençant à soulever de nouveau prétextes pour ne pas la voir, tel que mon bas rang dans la société et mon manque d’ambition, voir ma relative faiblesse physique. J’appris d’ailleurs qu’elle avait une personne qui devait peut-être devenir son fiancé. Cette nouvelle aurait dû me poignarder le cœur, j’en fus heureux pour elle… Seulement, Jour après jour, les obstacles tombaient. Je finis même par établir quelques contacts des plus succints en priant pour qu’elle ne lise pas dans mes yeux tout les sentiments qui, sans se gêner, se bousculaient dans ma tête. Il fallait me décider… Seulement, si je lui avouait tout, comme ça, d’une seule fois, j’allais paraître étrange et elle me craindrait plus qu’autre chose, mais si je ne disait rien, elle finirait par s’en aller. Je manquais cruellement d’expérience et, malgré toute la gentillesse dont elle pouvait faire preuve, et tout les signes, ou ce que je pris pour tels et qui ne devaient être que des aberrations de mon esprit, dont elle m’accabla, je ne sus faire mon choix assez vite. Je compris trop tard ce qui me retenait pour pouvoir détruire cette dernière barrière, car, par un caprice du sort bien cruel, je dus partir, et à une vitesse qui dépassa mon imagination. Durement ramené à la réalité, je ne trouvais pas les moyens de réagir et, d’un jour à l’autre, par la faute d’une seule personne qui vous dira que c’est de la mienne et vous le prouvera si bien que vous la croirez, je devais quitter mon amour pour ne plus la revoir. À ce moment, au tout dernier instant où j’osais tenter un regard, je compris que j’aurais dût parler, trois ans plus tôt… C’était ridicule, et c’était d’ailleurs le ridicule que j’avais craint. Toujours ce satané ridicule ! J’en avais peur, comprenant qu’être ridicule était des plus handicapant, et je faisais tout pour ressembler aux autres, afin de ne pas me faire railler. Monter à tous que j’avais osé poser les yeux sur la fille la plus courtisée de la région eut été une erreur grave, ou tout du moins l’avais-je inconsciemment crut… Quelle erreur. Je craignais de la couvrir de ridicule, je me trouvais d’ailleurs bien ridicule face aux grand champions qui, une fois descendus de leurs chevaux, pouvaient montrer leur adresse et leur capacité. Pour ma plus grande honte, le meilleur d’entre eux, un être sage, bon et honnête, était celui qui devait devenir son fiancé. Je ne faisais pas le poids, ou tout du moins le croyais-je. M’a-t-elle aimé ? Je ne le sais pas, et n’ai aucune chance de le savoir, La seule chose dont je suis sûre, c’est que je vais aller la retrouver, que je vais lui parler et que, une fois qu’elle m’aura repoussé, je pourrais enfin mourir, à moins que, par je ne sais quel étrangeté, par quel contradiction aux probabilités, elle aie jamais ressenti quoi que ce soit pour moi, de la haine à l’amour, auquel cas elle pourrait à nouveau redémarrer le cœur qui, dans ma poitrine, a cessé de battre…

Je m’endormis à ces mots, pour rêver de cette femme étrange et mystérieuse, de cet être étrange et si stupide qu’il n’avait même pas été tenter sa chance, qu’il n’avait rien fait et qu’il en subissait à présent le prix. Je l’imaginais bien, incapable de quoi que ce soit, trop étonné de ce nouveau sentiment pour pouvoir le contrôler ou même s’y faire. Je le voyais, et je me rendait compte qu’il était bête et stupide, mais, au fond, je compris qu’il aimait, qu’il aimait vraiment et que, pour une fois, l’esprit avait dominé le corps. Ce ne devait cesser de m'étonner depuis...

Ah, les âmes torturées de mes personnages...Une suite pour le lendemain, le lendemain...

Modifié par Imperator
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Je te rassure, j'ai pas lu la suite (j'ai 16 pages de l'autre texte qui m'attendent avant... et pis j'aime bien ne pas être coupé dans mon élan. ^_^ ).

En fait ce qui pourrait être intéressant c'est que tu nous fasse part des points précis qui te pose problèment ou sur lequel tu doutes ou tu es enthousiaste. Histoire qu'on puisse gagner en pertinence.

Zarathosutra, après les 16 pages, plus que Warzazat :rolleyes:

Modifié par Zarathoustra
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Et bien, comme je l'ai déjà dit (mais que je vais détailler):

Il faut que je sache quand est-ce que vous décrochez durant mes tirades philosophiques pour que je puisse les améliorer et ainsi les rendre crédibles et surtout utiles. (inutile que je dise toutes les bêtises que j'ai put imaginer...).

Sinon, et bien... Savoir si les différentes actions (cheval, pillard, maison, etc...) sont un minimum crédible ou si on voit que je les invente en prétexte pour continuer?

Enfin, est-ce que vous trouvez que je tourne en rond.Il va arriver, par la suite, que je répéte ce que je disais avant. C'est inévitable, mais si je ne fais plus que ça, il faudra m'avertir, car je n'ai pas fait de liste des sujets dont je veux parler...

Pour le reste... tout est basé sur les tirades philosophiques. Si on décroche durant celles-ci, le texte n'a plus de valeur, si on y croit pas, il ne sert à rien. Bien que je n'en aie pas la capacité, je suis sensé, et j'appuie bien sur sensé, convaincre.

Voilà, juste pour dire...

Sur ce, Imperator, empereur du néant, qui raconte la vie d'un malheureux...

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mes jambes lui envoyaient des millions de signaux de douleur, toutes plus atroces les unes que les autres

tous plus atroces

Sinon, bah c'est sympa, même si la réflexion sur la mort (tuez un homme vous êtes un monstre, tuez en mille, vous êtes un héros) est archi-classique, et que le lieutenant part parfois un ch'tit peu trop en longues tirades (c'est un paysan tout de même). En tout cas c'est bien écrit, et le récit de son amour est émouvant et crédible.

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tous plus atroces

En fait, ce sont les douleurs qui sont atroces... mais je vais changer...

Sinon, bah c'est sympa, même si la réflexion sur la mort (tuez un homme vous êtes un monstre, tuez en mille, vous êtes un héros) est archi-classique,

Comme tout le reste d'ailleurs, surtout que ce coup-là, je ne l'ai pas aussi bien exprimé...

et que le lieutenant part parfois un ch'tit peu trop en longues tirades (c'est un paysan tout de même). En tout cas c'est bien écrit, et le récit de son amour est émouvant et crédible.

Justement, ce n'est pas un paysan... Enfin, théoriquement. Tout s'expliquera au fur et à mesure. Mais je pensais avoir déjà dit auparavant (au travers du vieux) qu'il parlait trop bien pour avoir été paysan, mais que le vieux était trop borné pour s'en rendre compte. Quant à l'histoire de ses amours... L'imagination parfois est une muse bien étrange, parmi ses soeurs...

Sur ce, Imperator, qui est sensé continuer, mais pas ce soir... (le lendemain...)

ps: à propos... Je me demandais si ce texte était accessible à un grand nombre ou seulement à un petit groupe, j'entends par là la facilité de lectrue. Parce que pas tout le monde ne veut lire les rêveries du promeneur solitaire (qui a dit que j'avais cessé en page 4 de la préface?)... Tout 4a pour dire que c'est sensé être très accessible et attrayant. Enfin bon...

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signaux de douleur, toutes
faire fuir les moustiques qui, depuis plus d’une heure, s’acharnaient…
mes anciens camarade
feu aie

Bon pour la forme, je te conseille de revoir ce que je t'ai mis au dessus :rolleyes: Sinon le reste est parfait ! La dose de philo comme je les aime ! A si seulement c'était comme ca en cours ....

@+

-= Inxi, reveur =-

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Le soleil qui se lève au-dessus des montagnes éternelles, les nuages orangés qui s’étalent dans un ciel mi azur, mi rougeoyant… Quoi de plus beau ? Peut-être que sans la masure et son sinistre contenu, nous aurions été heureux, mais là, dans ces circonstances, c’était impossible. Nous nous étions mis en route très rapidement, cherchant à fuir un peu la scène, refoulant au fond de nous le souvenir de cette nuit, dans le but de ne plus y penser, comme si rien ne s’était jamais passé. Que faire d’autre d’ailleurs… Alors que nous marchions, la discussion commença, et, au fur et à mesure des kilomètres, pris de l’ampleur, jusqu’à ce que, par un pur hasard, j’en revins à parler de ses amours, et plus particulièrement d’un point qui ne pouvait que m’intéresser au plus haut point, les autres filles qu’il avait rencontré. Comment, en effet, s’il aimait, avait-il put aller vers d’autres personnes et surtout, qu’est-ce qui avait bien put se passer lors de ces rencontres et pourquoi est-ce qu’il n’était pas à présent avec l’une d’elle. Sa réponse fut plutôt longue, et même si, là aussi, je me rappelle de tout, vous devrez vous contentez d’un résumé, car, contrairement à ce jour là, je doute que l’on aie du lever au coucher du soleil…

Alors, pour commencer, il faut bien comprendre le contexte, et ce furent là ses propres mots, afin de pouvoir appréhender la complexité de ses sentiments. En résumé, voilà deux ans qu’il tombe « amoureux » de cette fille, et deux ans qu’il tente tout pour la repousser, jusqu’à ce que le destin lui mette sur le chemin une occasion en or de tirer définitivement un trait sur le passé. En effet, de par un ami, il rencontra une personne assez étrange, mais qui l’envoûta très rapidement et pour laquelle naquit dans son cœur une passion. Tout heureux de se voir déchiré ainsi, il cru un moment l’heure de sa libération venue et, même s’il se méfia beaucoup au départ, comme à son habitude, s’ouvrit complètement à sa nouvelle connaissance. La suite, plus drôle, le voit dégringoler de son petit nuage lorsqu’il se rend compte, après, selon lui, une sorte de rêve prémonitoire qui l’amène à tester sa compagne, celle-ci s’avérant se ficher éperdument de lui comme du premier venu. Il avait été manipulé de bout en bout et, pour un peu, se serait retrouvé complètement perdu s'il n’avait eu ledit rêve qui ne devait être, au fond, qu’un simple doute comme en ont toutes les personnes attachées à une autre. Ce fut sa première rencontre, ce qu’il voulait appeler une tentative pour s’extraire de son attachement à sa chère et tendre, bien que je sois certain que, au fond, il devait l’aimer vraiment… Même si, au départ, il n’avait jamais ressenti autre chose qu’un moyen de se sortir de son obsession, il me semble certain qu’il s’était finalement épris de la belle, au point d’en être véritablement déchiré. Lorsque je lui demandais qui il aurait choisi au moment le plus fort de la tourmente, il me regarda d’un air las, puis, doucement, comme un murmure, me répondit :

- De folie ou de désespoir, j’aurais certainement choisi la mort…

Maintenant, quant à comprendre le sens de ses paroles… En ce qui me concerne, je n’ai jamais put comprendre et, finalement, je crois qu’il ne savait pas lui-même. Toujours est-il que cette expérience le détruisit partiellement, l’amenant à un état misérable dont il mit bien du temps à se relever. En voyant celle que nous allions rejoindre, il était né, selon ses propres termes, et sa première rencontre avec une autre l’avait quasiment tué, ce qui, en terme plus clair, signifie qu’il avait d’abord découvert l’amour, la bonté et tout ce qu’il peut y avoir de beau et de joyeux dans la vie, alors que, par après, il connut et la haine et la souffrance.

Seulement, cela n’aurait su m’intéresser, car je n’y apprenais pas ce que je voulais savoir. En effet, sa « liaison » avec la première autre qu’il rencontrait n’avait jamais dépassé le froid dialogue et s’était terminé bien prématurément. Il n’y avait pas de quoi répondre à mes questions, mais la seconde rencontre, seconde et dernière, vint tout régler. Il se passa bien du temps après la pseudo rupture et, en sortant une fois avec des amis, complètement saoul, son regard croisa celui d’une jeune serveuse dans une taverne. Alors que, d’habitude, il se contentait de laisser repartir ses yeux dans une autre direction, il décida soudain de continuer à la fixer intensément, autant pour savoir ce que ça ferait que parce qu’il ressentait une bien étrange impression. Ce qui devait arriver arriva, la serveuse s’éprit de lui, et lui crut s’éprendre d’elle. Sur le moment, il trouva une phrase bien simple pour m’expliquer la situation :

« Voyez-vous, mon ami, me dit-il, elle provoqua une étincelle dans le foyer de mon âme qui me rappela ce que j’avais put ressentir autrefois. Le seul problème, c’est qu’il n’y avait plus rien à consumer, mon cœur ayant déjà été trop saigné. Elle n’avait pas un pouvoir suffisant pour réanimer un bûcher noyé dans les larmes et l’alcool. »

J’appris surtout que, contrairement à avec l’autre, il avait couché plusieurs fois lors de sa seconde rencontre, apprenant ainsi le but final de l’humanité, et s’essayant à ce que chaque homme recherche. Son verdict ne put que me laisser sans voix, car il me dit tout doucement qu’il ne trouva aucun plaisir à toutes les caresses qu’on lui produisait et qu’il donnait, ajoutant même, mais sûrement par démesure, qu’il avait juste passé les nuits les plus ennuyeuses de sa vie. Je failli l’accuser d’homosexualité, mais son regard me remit sur le droit chemin… Je n’en revenait pas. Autant, d’un côté, il semblait présenter tout les symptômes d’un malade de ce virus nommé amour, et, d’un autre, il ne semblait pas s’attacher aux liaisons physiques. Pourtant, et j’en étais convaincu sur le moment, l’amour n’était que l’expression de l’esprit de l’attirance physique. Comment, dès lors, avait-il put rester insensible audit attrait ? J’en vins rapidement à douter de toutes ces magnifiques théories que, une heure et demi auparavant, j’aurais défendu avec une ardeur jamais égalée. Aujourd’hui, il m’est de nouveau facile de dire que tout cela était dû à la configuration de son monde, entièrement construit autour d’une personne, ne laissant place à rien d’autre, mais trouverais-je jamais la vérité ? Je ne crois pas.

En effet, et vous en conviendrez, il existe des beaux parleurs qui, à force de grande criées, de gestes immenses et d’une voix autoritaire, peuvent vous persuader de n’importe quoi. Écoutez l’un de ces hommes et, en une seconde, vous serez convaincu de leur point de vue, auriez-vous put être complètement opposés à ces hommes, seriez-vous venus pour les tuer. J’en ai moi-même connu un qui, lors d’une broutille me l’ayant mis à dos alors qu’il était mon supérieur, dans un camp d’entraînement, réussit à retourner contre moi tout mes camarades qui, jusque là, m’avaient soutenu. Impossible de leur en vouloir, le pouvoir de ces êtres que je n’hésite pas à qualifier de maléfique, est tout simplement sans limite. La persuasion est une arme des plus incroyable et si vous êtes un minimum crédule, l’on peut faire de vous un pantin des plus serviles. Voyez donc ces jeunes gens qui partent à la guerre, convaincu de servir la bonne cause, alors qu’ils vont à peine affronter d’autres humains, dirigés par un duc ou un conte tout aussi véreux que le premier, alors que, à quelques kilomètres de là, un campement d’orcs en maraude se constitue et s’apprête à repartir au pillage pour dévaster la région. Nos luttes intestines sont-elles des raison pour se sacrifier ? Dit comme cela, non, mais dit par un beau-parleur, c’est même une raison cruciale, une nécessité absolue et divine. Si vous ne pouviez retenir qu’une seule chose de tout ce que je vous dis, et bien que ce soit la suivante :

« Surtout, ne croyez pas tout ce que l’on vous dit, car personne ne détient la vérité absolue. Réfléchissez toujours avant d’agir et prenez le temps de peser le pour et le contre. Méfiez-vous des beau-parleur, car seul leur intérêt à eux est important lorsqu’ils vous parlent. ».

Mais je m’écarte du récit qui nous intéresse et vous saoule avec mes discours interminables et ennuyeux. Je reprends donc, et nous en sommes au moment où, après avoir quitté la chaumière dévastée, nous nous dirigions encore plus loin, nous enfonçant sans cesse dans les montagnes. En fait, si l’on veut être exact et raccourcir au maximum ce passage, il suffit simplement de dire que nous marchâmes durant cinq journées interminables, bravant le froid, la neige, les loups dont nous évitions les assauts en nous réfugiant au haut de plusieurs pics, journées qui nous amenèrent finalement en vue de la première vraie trace de civilisation que nous devions rencontrer au milieu des hostiles terres.

Alors, comme ça, ça va? Bon, j'ai dû abandonner mon premier essai pour reprendre de la sorte, mais qu'y puis-je? Ma muse est partie, et mon idée avec elle. Une autre la remplace, je l'accueille à bras ouvert. J'espère que mes raisonnements sont un minimum acceptable (en fait, s'il y a la moindre faille, la moindre incompréhension, le moindre désaccord, je vous invite à m'en faire immédiatement part, sans hésitation, et même si c'est immoral ou ammoral...).

Sur ce, Imperator, qui peut enfin continuer.

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Rejoindre le hameau, car il s’agissait véritablement d’un hameau, ne fut pas chose facile, et nous fûmes souvent à deux doigts de nous rompre le cou, maudissant à chaque fausse chute la folle envie qui nous avait poussé à nous engager dans cette aventure, que ce soit moi ou mon compagnon ! Mais, finalement, et au bout de bien des péripéties ennuyeuses dont je vous épargnerai l’énumération, nous arrivâmes à nous traîner jusqu’à l’ensemble de masures. Là, nous nous laissâmes simplement tomber, las de nous battre alors que d’autres pouvaient le faire pour nous. Ce qui devait arriver arriva, l’on s’inquiéta à l’intérieur de la palissade de bois, des cris fusèrent, les villageois, d’abord méfiant, s’approchèrent pour, en fin de compte, nous porter à l’intérieur de leurs murs. Là, nous pûmes constater que ce que nous nommions hameau était en fait un véritable village, plutôt peuplé, ce qui était normal vu que, comme nous l’apprîmes par la suite, tout les habitants de la région s’étaient réunis en ce lieu pour fuir les pillards, construisant de leur mains palissades et maisons, faisant s’élever de rien ce qu’ils appelaient une cité et qui devait disparaître bien plus tard, une fois la menace effacée, emmenant avec elle la cohésion et la fraternité qui régnait entre ces hommes et femmes. Mais je divague, je divague et vous ne faites rien pour m’arrêter ! Réagissez donc un peu, on dirait que je vous endors.

C’est bon ? Alors je continue.

Dès les premiers jours, nous fûmes soumis à la question, et nous racontâmes sans nous faire prier toutes nos aventures sans omettre le moindre détail, de manière donc bien plus ample que ce que je vous donne là. Il va sans dire que le chef, un peu excédé de tant de franchise, nous pria d’abréger à l’instant. Sur le moment, j’avoue avoir eu envie de rire en imaginant avoir donné la migraine à un homme habitué aux champs de bataille et aux grincements de épées. Toujours est-il que nous fûmes accepté dans la communauté et que, en tant que soldat, l’on nous remit à chacun une épée de mauvaise facture et l’on nous incorpora au groupe de « volontaires » chargés de surveiller les murs et de défendre les villageois, ainsi que de patrouiller dans les champs environnants.

Seulement, vous l’aurez compris, telle chose ne convenait pas à mon ami qui, s’étant inquiété au sujet de son amie, avait acquis la certitude qu’elle ne s’y trouvait pas, et qu’il lui fallait continuer sa route. Lorsqu’il demanda le droit de partir au chef, il se vit refuser l’autorisation sous prétexte qu’il faisait désormais partie de la tribu qui l’avait accueilli et qu’il se devait de protéger ceux qui l’avaient aidé.

L’argument eut un moment de l’impact sur ce cœur froid et mort, mais, très rapidement, il commença à marmonner, puis à jurer, tout en jetant souvent des regards enragés un peu partout où ses yeux avaient le malheur de se poser. Je compris donc que nous ne pouvions rester. Enfin, je dis nous… Lui, il lui fallait partir, cela était sûr, mais moi ? Pourquoi irais-je risquer mon existence à l’extérieur alors que le destin avait mis sur ma route ce petit paradis où je coulais des jours heureux en toute quiétude ? Lorsqu’il vint me demander de partir, je lui avouais d’une seule voix que sa proposition était ridicule. Soudain, comme une mèche entièrement consumée, en une seconde, il explosa, commençant à s’étendre sur le ridicule et tout ce que cela avait de pitoyable.

En peu de mots et afin de résumer sa pensée, il suffit de dire que le ridicule n’existe pas à l’état concret et que, parmi tout ce qu’a inventé l’humain, il s’agit de ce qu’il y a de plus bête. Il est vrai que autant l’amour dérive de l’instinct et que la haine peut amener l’honneur, autant rien ne pouvait nous pousser à considérer quelque chose comme ridicule, si ce n’est un pathétique instinct de préservation. Mais se préserver de quoi, me direz-vous ? C’est la le plus fou, nous nous battons dans le vide. Celui-ci approche, d’un coup, nous devons le forcer à se couler dans un moule, nous l’amenons à se façonner, et s’il a le malheur de refuser, alors nous le couvrons de ridicule. Vous pensez peut-être que l’on est ridicule de naissance ou que l’on ne l’est pas ? C’est tout à fait faux. Vous êtes ridicule quand cela arrange les autres, et vous êtes parfaitement remarquable lorsqu’ils ont besoin de vous soutenir ou de votre soutien… J’ai connu, comme Carth avant moi, nombre de gens brillants qui ont eu le malheur de menacer des grands seigneurs, et ceux-ci se sont rapidement défendus contre ces malheureux en les couvrant de ridicule. Ah le ridicule ne tue pas ? Si vous saviez combien de personnes se sont suicidées ou retrouvées sans rien à se mettre sous la dent parce qu’elles sont devenues la risées de la ville… Si vous aviez pu entendre Erberth vous parler de cette honnête famille roulée dans la fange par un duc parce que celui-ci avait des doutes sur les relations, purement commerciales du reste, entre sa femme et le père de la famille. Je pourrais passer des heures à vous raconter leur déchéance, à vous expliquer comment, connaissance après connaissance, ils se sont vu bloquer toutes les portes et retirer tout soutien.

Mais j’irais plus loin, certains se défendent sans savoir pourquoi, instinctivement, presque par réflexe. Vous leur parlez et, soudain, ils vous rabaissent, afin de s’affirmer, afin de s’assurer qu’ils ne risquent rien, alors que vous ne leur voulez aucun mal. La course à la gloire, mon ami, a engendré la puissance du ridicule qui, après les champs de bataille, est devenue l’une des plus meurtrière chose en ce monde ! Voyez comment vous devez vous assurer de votre maintien, jugez de la manière dont vous devez étudiez vos dires avant de vous prononcer et contemplez ardemment comment, suivant le milieu où vous êtes, il vaut mieux cacher ou montrer ses pensées. Une pauvre âme veut se confier, mais elle n’ose pas. Cela est malheureux et l’on cherche à savoir pourquoi, mais la réponse est bien simple et peu la reconnaisse… Il est devenu ridicule de se confier, il faut rester grand, fort, ne pas montrer ses faiblesses ! On se confie, donc l’on est faible. Le calcul n’est pas plus long, et il faut plus que de la confiance pour pouvoir dire ce que l’on a sur le cœur sans ressentir la menace du ridicule !

Mais ce n’est pas là la pire des applications de ce mal souterrain, non… Erberth l’avait compris, pire encore, il l’avait vécu ! Imaginez-le un instant, dans sa belle société, entouré du gratin de sa ville, incapable de se sortir de sa médiocrité et amoureux de la plus belle de l’endroit, selon ses dires… Que pouvait-il faire ? Se déclarer ? Là, soudain, ressort le mot, la crainte : ridicule. Oui, car il est ridicule de se surestimer, comme il est ridicule de courtiser ce que l’on ne peut avoir. Dans un monde codifié et complètement aveuglé par nombre de contes étranges sur l’amour et sa proclamation, il est devenu impossible de passer certaines barrières. Oui, il aurait dû se montrer, oui, il avait été idiot d’avoir laissé là son unique chance, mais je peux en tout cas comprendre sa crainte de l’humiliation. Quelle horreur que de se voir jour après jour raillé pour la même chose, à cause de la simplicité de ses sentiments, à cause d’un simple et doux besoin de tranquillité, d’une vie paisible ! Imaginez comme lui l’idée que, après s’être fait repousser, n’importe qui pourrait le rouler dans la fange, comme la famille dont nous parlions précédemment, et imaginez donc que si vous ne possédez pas une carapace en acier, il est devenu impossible de percer dans le monde. Partout, à chaque coin de rue, à chaque carrefour de votre chemin se trouve un être prêt à user de votre moindre faiblesse pour vous détruire, vous anéantir… Quoi de plus beau que de pouvoir profiter de la honte de la personne, honte injustifiée, motivée par la jalousie, l’envie ou le dédain…

Non, je vous le dis, mais chacun peut penser ce qu’il veut, le ridicule n’est qu’une nouvelle manière de réaliser les jeux de l’arène, comme le faisaient nos ancêtres dans le sud, et nos débats autrefois construits, intelligents et constructifs ne sont plus qu’un nouvel ensemble de joutes où il vaut mieux démolir l’adversaire, le ridiculiser qu’élever le moindre soupçon de vérité. Inutile d’avoir raison, il suffit d’avoir un adversaire ridicule, et, à défaut, de faire passer l’adversaire pour ridicule. J’ai pu assister au dernier débat du grand conseil de la ville, et j’ai failli pleurer en voyant les ovations du public à chaque mot piquant d’un participant, et le tollé lorsque l’un d’eux cherchait à élever un raisonnement. Du pain et des jeux… Le sang coule à nouveau, mais plus par le fil de l’épée, non… Aujourd’hui, l’on a développé l’art de détruire juste avec des mots !

Mais vous vous en fichez, et moi aussi, au fond. Ici, dans ma demeure, plus personne ne peut me ridiculiser et je peux enfin exprimer ce qu’il me plait sans avoir à subir la nouvelle soif de sang du peuple…

Ainsi donc, je reprends là où je nous ai laissé pour ce petit aparté, soit au moment où le futur lieutenant Carth vint me voir pour me proposer de partir avec lui.

Bon, là, c'est clair, je cherche à procoquer une petite réaction de votre part... Mais bon, vous faites ce que vous voulez. Au passage, j'ai changé le titre (ça vous aviez vu) et s'il ne vous convient pas, j'en mettrais encore un autre, mais il serait bon de me dire ce qui vous conviendrait bien. Je voudrais aussi dire que la phrase "l'art de détruire juste avec des mots" provient d'une chanson de l'album du groupe Watcha qui est passée juste au bon moment, et j'ai donc vite repris... Rendons à Ceasar ce qui lui appartient comme disait l'autre (vant de mourir)...

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devenues la risées

Faute d'accord

Bon pour le fond, on dirait ce qu'on parlait dans le dernier cours de philo ! Le passage avec " ridicule de se confier" On voit bien le texte contemporain à la sauce ancienne !

Pour ce qui est du texte, ca colle bien ! Meme on dirait qu'il a été inventé pour :lol: Donc, vas y la suite !

@+

-= Inxi =-

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