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La voie du Samuraï


Warzazatt

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Très bon récit, toutes mes félicitation. Vu comme tu es parti, on se dirige plus vers le Nippon, soit le japon qui est différent et n'apartient pas au royaume de Cathay. J'aime beaucoup tes description, on se sent vraiment happé par le récit. Il y a des bonnes description. L'action en me parait pas trop lente en revanche, la courté de chaque partie m'ennuie un peu.

Ensuite l'équipement d'un samouraï (guerrier important, je me rapelle plus s'ils doivent être noble). Il ya de toutes sorte : la lance (oublié le nom), un grand sabre (le choken) et un petit (kodachi). Si on utilise les deux en même temps, on combat en "nito". La pluspart portait aussi une petite arme de type poignard dans le dos ou à la jambe (tanto). Ils utilisaient aussi un grand arc dont la longueur faisait plus ou moin 2m. l'armure était combosé de plaque de métal et de cuir se superposant. elle couvrait plus ou moin tout le corp. Ils portait aussi un casque, souvent décoré d'un masque grimaçant pour effrayer leur ennemi.

Ils doivent connaître l'ensemble des arts martiaux japonais : judo, karaté et aïkido plus le maniement des armes. C'est uen vie très dure qui commence dès le plus jeune age.

Je recommande aussi "le dernier samouraï" avec la même deception (surtout ce ricain la, si vous voyez ce que je veux dire).

La société était plutot complexe, basé sur une grande hiérarchie. Empereur >> une dizaine de niveau de segneurie différent >> les paysan sous leur ordre.

-- Aenario --

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un grand sabre (le choken) et un petit (kodachi)

Ne serait ce pas plutot le Katana et le Wakizashi?

La société était plutot complexe, basé sur une grande hiérarchie. Empereur >> une dizaine de niveau de segneurie différent >> les paysan sous leur ordre.

Et ca s'appelle le Japon Féodal! :)

Kadra, de passage :'(

Modifié par Kadra
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  • 2 semaines après...

Enaï, le fils d'un guerrier du clan Kedowara, attendait au village le retour de son père et de ses cousins, partis avec le seigneur du clan pour une fête à la capitale.

Lorsque son père rentre par un soir d'orage, il lui apprend que ses cousins ne sont plus. Leurs corps sont livrés au bûcher pendant lune nuit striée d'éclairs, où larmes et averses se confondent.

La suite...

Le lendemain, je ne me levai pas lorsque l’Est s’embrasa: je ne me sentais plus aucune force, plus aucun goût, plus aucune envie de vivre. Ma mère vint me voir dès l’aube et resta longtemps à mes côtés. Elle me conseilla de ne pas rester ainsi et de me lever. Je la regardais de ma couche : elle était encore belle dans son chagrin : les yeux rouges et un sourire triste au coin de la bouche. Je ne voyais que des teintes de gris, pourtant le Soleil dorait ses cheveux. En la voyant ainsi courageuse devant la tristesse, une envie irrépressible de la serrer dans mes bras monta en moi. Je me levai et mis ma tête sur son épaule ; je crûs que sa réponse allait me briser les côtes et pris ses mains tremblantes dans les miennes. Dans un arbre proche, un moineau insouciant sifflait un air clair et sonore ; je levais les yeux vers les branches et vis sa petite silhouette baignée de lumière s’envoler dans l’air doux. Je priai les dieux pour que mes cousins trouvent comme lui le chemin vers la liberté et le bonheur.

La vie reprit finalement son cours. Le chagrin se transforma lentement en une mélancolie douce et poignante que l’on exprimait guère, de peur d’en souffrir.

Mes camarades étaient tristes aussi, mais leur peine passa vite. Voyant la mienne s’attarder, ils m’entourèrent le plus souvent possible de leur présence joyeuse. J’étais plein de gratitude à leur égard, mais parfois leurs rires et leurs voix me rappelaient tant Akio et Funio…

Mon père me dit un soir que je devais apprendre à vivre avec leur souvenir et que je devais me les rappeler avec plaisir, car ainsi ils vivraient éternellement en nous.

J’écoutai son conseil et me décidai à regarder vers le futur. J’ignorais si désormais le Seigneur choisirait que ma vie soit vouée à la caste des guerriers, mais au fond de moi mon désir était clair : reprendre les sabres de mes cousins et les venger en servant le clan.

Cependant, l’été touchait déjà à sa fin que le seigneur ne m’avait pas encore appelé.

Un matin, en me rendant à la rivière pour chercher de l’eau, je remarquai que les arbres sur les hauteurs commençaient à dorer. A mon retour, j’en avisai ma grand-mère et elle me prévint que l’hiver serait rude cette année.

Rapidement, les journées se firent plus douces et de fines pluies ponctuèrent la saison des champignons.

Ces derniers se trouvaient sur les pentes boisées des montagnes, cachés dans les creux que forment milles petits ruisseaux au printemps : il fallait souvent un pied adroit et de bonnes jambes pour les atteindre et c’est pourquoi quelques jeunes et moi-même partîmes un jour vers les hauteurs du Yang-Tou.

Nous entamâmes l’ascension environ deux heures après le zénith, à l’heure où les prédateurs des bois font la sieste. Nous n’avions pas très loin à aller : peut-être trois heures de marche pour des pieds agiles comme les nôtres. Rapidement, le village rapetissa jusqu’à ce que les maisons prennent la taille de trous de souris. Au-dessus de nous, la voûte sylvestre dévoilait de temps à autre un soleil encore haut qui rayait les bois de bandes sombres et claires.

Je me souviens parfaitement que nous étions sept à partir ce jour-là : Il y avait Ijito, mon meilleur ami, qui avec un air bravache montrait le chemin aux plus jeunes. Trois jeunes garçons qui devaient avoir quatre printemps de moins que moi l’écoutaient avidement parler des esprits des bois. Derrière moi, deux apprentis du monastère de Takemoto un peu plus âgés que moi fermaient la marche tout en discutant des meilleurs coins à champignons. Pour ma part, je marchais en silence, écoutant les voix joyeuses et goûtant avec plaisir le parfum frais du sous-bois.

J’entendis un soudain éclat de rire et je vis Ijito s’appuyer contre un arbre en se tenant les côtes : je ne pus réprimer un sourire à sa vue et me surpris bientôt à rire sans motif. Ijito essuya une larme sur sa joue et annonça bien fort au groupe que nous irions jusqu'à l’autel de prière du col du Tigre avant ce soir. Je pinçais les lèvres en pensant que mon ami était capable de tenter un projet aussi fou sur un coup de tête et je bénis le Dieux Protecteur que deux de ses suivants fassent partie de notre groupe : sûrement feraient-ils entendre raison à mon fougueux compagnon s’il tentait cette folle ascension. Après quelques heures, nous arrivâmes sur un petit plateau déboisé chargé de rocs éparses jadis tombés de la falaise qui nous dominait à l’Est. Au Nord, dans le fond de la clairière, le chemin continuait en montant ; tandis qu’à l’Ouest, une rigole descendait dans un petit vallon. Nous nous séparâmes en deux groupes à cet endroit. Les deux apprentis partirent vers le petit vallon à l’Ouest avec les trois jeunes garçons, quant à moi et Itoji, nous partîmes vers le Nord.

Dès que nous fûmes à quelques distances du champ de pierres, mon ami se tourna vers moi me lança:

« Eh, Enaï ! Ca te dirait de voir le plus beau panorama de la région ? » Ses yeux pétillants et son ton amusé ne présageaient rien de bon, rien que ma mère n’aurait approuvé ; j’avais un mauvais pressentiment mais comme toujours, sa bonne humeur faisait fondre ma résolution.

« Est ce loin ? » demandai-je.

Il secoua vivement la tête :

« Non, non ! Ce n’est pas loin. Et il y a même des champignons là-bas : comme ça les deux autres renards ne pourront rien nous dire, n’est ce pas ? »

« Fais attention quand tu parles des moines : il n’est pas bon de médire sur eux : ça porte malheur ! Tout ce que tu dis, un jour ils l’entendent. »

Mon ami leva les yeux au ciel et se mit en marche, je le suivis et nous quittâmes le sentier pour nous diriger vers la falaise que nous avions vu à l’Est du plateau. Il hausse les épaules en s’éloignant :

« Toi et tes superstitions ! La seule personne qui m’a entendu c’est toi et tu ne me dénonceras pas…De plus, ce n’est pas ma faute si ils ont des têtes de renards ! » et il éclata de rire. Je ne dis pas mot, blessé par son manque de respect pour les deux religieux, mais il avait raison : je ne le dénoncerais jamais.

La forêt devint moins bruyante. Les arbres feuillus se firent plus rares tandis que le parfum des pins venait de plus en plus souvent chatouiller nos narines. De nombreux insectes voletaient autour de nous dans l’air lourd de l’après-midi. Au loin, j’entendais le son étouffé d’une cascade. Après un temps qui me parut étonnamment court, nous arrivâmes à son pied: l’air y était chargé d’une bruine fraîche qui rinçait nos visages couverts de sueurs. Derrière nous, le Soleil était arrivé à la moitié de sa course descendante et ses rayons obliques venaient taper contre l’eau grondante : l’eau et la lumière se saisissaient en formant des milliers de paillettes d’or et d’argent auxquels se mêlaient parfois les feuilles topazes d’un arbre accroché à la falaise. A nôtre arrivée, un écureuil disparut dans les branches ensoleillées d’un hêtre dans un flamboiement de roux et d’or. Le spectacle m’arrêta net lorsque je le vis et Itoji parut ravi de mon expression ébahie :

« Alors, n’est ce pas le plus beau lieu de la terre que voilà ? »

Je hochais béatement la tête et vint me rafraîchir au bassin pierreux où chutait l’eau : pas une algue, pas un ver ne venait troubler la translucidité de bassin : cette eau sortie tout droit des entrailles du Yang-Tou était d’une pureté incroyable.

Je m’assis un moment à écouter le chant de cette nature troublante et fermai les yeux. Ce lieu semblait enchanté : j’avais entendu un jour la légende d’une jeune fille tombée sous le charme d’une cascade et qui ne l’avait jamais quittée, ne se lassant jamais de sentir sa caresse fraîche et pure, ni de chanter en cœur avec elle. Le mythe disait qu’un jour la jeune fille avait disparue mais que son chant s’élevait encore de l’eau claire. Prêtant l’oreille, je croyais entendre à travers le son de l’eau qui tombe la voix éternelle de la nymphe, s’élevant en une complainte languissante de sa joie passée.

Finalement, mon compagnon vint me rejoindre et me tapa l’épaule avec un petit rire :

« Et alors ? Aurais tu oublié les champignons ? »

J’ouvrais les yeux, surpris, mais il cherchait déjà parmi les racines proches les silhouettes rondes et blanches des Komio.

Nous partîmes chacun de nôtre côté, fouillant l’aval de la cascade la tête penchée : Itoji n’avait pas menti quant aux champignons : je remplis rapidement mon sac de petits Hako noirs et je revins rapidement au bosquet de la chute d’eau. Je ne voyais nul part mon ami mais décidait de l’attendre près du bassin.

Lorsque je passais les fourrés masquant la clairière au pied de la falaise, je sentis mon cœur s’arrêter de battre un instant :

Penché au-dessus de l’eau et buvant avec calme, un énorme tigre se tenait non loin de moi. A la fois paralysé de peur et émerveillé par la créature, je restais debout à l’orée du bois sans pouvoir faire autre chose qu’observer le fascinant animal : sa robe était blanche comme la neige éternelle des sommets d’hiver et ses rayures me rappelaient la teinte bleutée des montagnes dans l’ombre du crépuscule. Ses formes musclées harmonieuses, sa tête large et rayée de lignes trompeuses au regard en faisaient une véritable vision de perfection: digne fils de la déesse de la force et de la sagesse. Je priai pour que la créature sacrée s’éloigne sans me voir, mais malheureusement il savait surement déjà que j’étais là. Une fois sa soif contentée, ses yeux d’or se tournèrent vers moi et son regard rencontra le mien : J’étais l’homme et lui l’animal : j’étais la proie et lui le roi.

Modifié par Warzazatt
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C'est beau ! C'est le moins qu'on puisse dire !

Je croyais avoir trouvé une faute mais qui n'en était pas une -_- ! Donc niveau forme, c'est parfait !

L'ambiance est geniale ! Tu maitrise vraiment bien ! Les metaphores sont très jolie ^_^ Allez bravo !

En fait, fais attention avec tout ces noms, je deconnecte parfois :good:

Une suite !

@+

-= Inxi =-

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Invité Rik Azul
et venger et les venger

Formulation un peu bizzare.Si tu pouvais la changer ca ne pourrait que clarifier le texte.

Voila sinon toujours aussi génial et j'espere que tu pourras continuer a un rythme régulier ,car j'attend vivement la suite qui va se réveler fort intéressante..

Tous mes encouragements pour la suite

PS:Comme tu avais changé le titre j'ai crus que je tombais sur un nouveau texte...

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J'ai lu que le début, et c'est pas mal du tout!

Y a du Feist là-dessous, avoue :D (maîtresse de l'empire et consorts)

De l'exotisme dépaysant, une grande finesse dans le récit... la suite! (pas trop vite, que j'aie le temps de tout lire :D )

Editosawa: Tout lu!

rien que ma mère n’aurait approuver

Ouh la vilaine faute :(

Modifié par Ryuken
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Merci pour vos messages, ca fait plaisir! :lol:

J'ai corrigé les quelques fautes portées à mon attention et remanié certains passages(pas énormément, bien sûr).

J'ai lu que le début, et c'est pas mal du tout!

Y a du Feist là-dessous, avoue  (maîtresse de l'empire et consorts)

J'ai lu déjà beaucoup de Feist ces temps ci, mais non désolé, ce n'est pas lui ma source d'inspiration cette fois.... :'(

De plus, quand un bouquin me donne des idées, je m'efforce toujours de trouver des trucs différents pour que l'on ne puisse pas me dire: "t'as tout pompé!"

Mais parfois, t'as l'impression d'avoir une idée nouvelle mais en fait... :-x Ca vient de quelque part. Alors, si tu sens vraiment du Feist, là-dessous, dis moi où: peut-être que c'est vrai... :lol:

Bon, autant vous dégrisez tout de suite: je n'ai pas encore écrit la suite. D'ailleurs le prochain sur la liste est le Retour de l'Ombre, pas ce récit. Mais j'essayerai tout de même de la poster avant la fin du week-end prochain... :P

Allez, sur ce @+

Le Warza...

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Franchement, je n'ai rien à redire...

Peut-être deux ou trois minuscules fautes d'inatentions, mais je n'ai même pas pris le temps de les noter.

Ce texte est une perle, et je m'enchante de pouvoir le lire.

Sur ce, Imperator, impressioné.

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  • 3 semaines après...
  • 2 semaines après...

Avant derniere partie de l'histoire

Les journées chaudes de la fin d’été passaient avec une lenteur exaspérante. Chaque jour semblait copiait

Il est tard et je suis fatigué ou c'est "copier" ? :blushing:

Willou^

Modifié par Willou^
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Bon, déjà, je dois avouer mes torts, j'ai pas encore lu la nouvelle ( mais je compte le faire ). Je poste juste pour partager mes idées au sujet des commentaires sur le Japon / Chine ( c'est un peu de la mauvaise confiture, je dois avouer :blushing: ), même si j'aurais dû faire ça après.

les hommes tigres sont bien des hommes-bêtes. Mais selon le codex, ils sont lunatiques, parfois agressifs et parfois sages et protecteurs, et vivent en INJA ( il me semble ), donc tant pis pour les hommes tigres !!!

Juste pour appuyer l'idée des hommes-tigres en Inja.

Sir Kedowara.

Seigneur conviendrait mieux à l'ambiance, en anglicisant moins le terme.

Pour rendre plus Japonnais, tu pourrai changer sir par Shogun qui signifie seigneur si je me souvient bien.

Peut-être confonds-tu "shôgun" et "daimyô", le second étant plus proche de notre mot français "seigneur", ne serait que par le fait qu'il y en avait plusieurs ( par opposition au titre de "shôgun" qui était unique ).

Pour finir, je te dirai juste que mon samouraï préféré se nommai Benkei, c'était un colosse de 2 mètre de haut mort contre les archers de Nobunaga pendant qu'il défendait le chateau de son seigneur. Il se battai avec une énorme faux avec laquelle il pouvai déblayer les rangs ennemis (bon j'exagère mais c'est mon idole ce gars la), si tu pouvai le fair intervenir dans ton récit, même pour trois seconde, j'en serai heureux  (si tu ne peu pas le placer, ne te force pas a lui trouver une place)

Benkei n'était pas vraiment un samouraï mais plutôt un prêtre guerrier et son arme de prédilection était la naginata, à peu près l'équivalent de la hallebarde au Japon ( même si ce mot est souvent traduit par "fauchard" ).

Un seul doute m'assaille : cultive t'on du milet en Cathay?

En Chine, je suis certain que le millet était cultiver mais je n'irai pas jusqu'a affirmer que c'était le cas au Japon.

On cultivait bien aussi le millet au Japon.

Ensuite l'équipement d'un samouraï (guerrier important, je me rapelle plus s'ils doivent être noble). Il ya de toutes sorte : la lance (oublié le nom), un grand sabre (le choken) et un petit (kodachi). Si on utilise les deux en même temps, on combat en "nito". La pluspart portait aussi une petite arme de type poignard dans le dos ou à la jambe (tanto). Ils utilisaient aussi un grand arc dont la longueur faisait plus ou moin 2m. l'armure était combosé de plaque de métal et de cuir se superposant. elle couvrait plus ou moin tout le corp. Ils portait aussi un casque, souvent décoré d'un masque grimaçant pour effrayer leur ennemi.

Ils doivent connaître l'ensemble des arts martiaux japonais : judo, karaté et aïkido plus le maniement des armes. C'est une vie très dure qui commence dès le plus jeune age.

En effet, les samouraïs était, à partir d'une certaine époque, assimilable à la noblesse mais il n'en restait pas moins que certains d'entre eux, désignés en général sous le terme de samouraïs de campagne, étaient plus proche du paysan que du riche guerrier lettré et cultivé ( transformé plus tard en administrateur lettré et cultivé ). Le gros des armées était quand même composé de paysans réquisitionnés rarement formés à la guerre et munis le plus souvent d'une simple pique en bambou, rarement d'une lance et d'une armure légère ( un peu comme en Europe où les armées n'étaient pas entièrement composées de preux chevaliers en armure lourde sur leur cheval de guerre ). Au sujet des amres, la lance s'appelait en général le "yari", souvent confondue avec la "naginata" ( voire plus haut ). Je n'oserais pas me prononcer sur les sabres tellement ils portent de noms ( et je suis loin d'être un expert :D ), mais concernant le long arc de près de deux mètres, c'était celui utilisé à cheval, car souvent les samouraïs étaient doués pour le tir en selle. Quant aux arts martiaux japonais, les sept principaux étaient : le maniement de l'épée, de la lance, de l'arc, du cheval, du canon, la stratégie et le combat à mains nues ( le karate, l'aikidô, le jûdô etc. se sont développés au Japon à partir du jûjutsu dans les environs de la première moitié du 20è siècle ).

finissait de cuire et mon appétit acheva de chasser mon affliction passagère du au départ de mon père.

Je crois qu'il y a un accent circonflexe(mais je n'en sus pas ur du tout !)

Moi, j'aurais dit plutôt un "e" au bout ( mais l'accent circonflexe aurait été de mise si le mot auquel se rapportait l'adjectif était masculin singulier ). :innocent:

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  • 3 semaines après...

Bon, voilà (enfin) la suite.

Je sais que c'est court.

Je sais que ca fait longtemps.

Je sais qu'il n'y a pas de résumé.

Mais je sais aussi que j'ai Bac Blanc et qu'il est tard.

Voilà. Sur ce...

La suite...

Je crois bien que jamais je n’eu autant peur que ce jour, comme le dit tout homme lorsqu’il rencontre pour la première fois la mort sur son chemin. Mon instinct me hurlait de courir, de fuir le plus vite et le plus loin possible, mais je ne bougeai toujours pas, envoûté par son regard. Les sons et les lumières s’atténuèrent autour de moi et il me sembla être aussi ténu qu’un fétu de paille porté au vent. Je n’avais pas souvenir que le monde ait basculé devant mes yeux mais je ne sentais pourtant pas le sol sous mes pieds : j’étais ailleurs. Ballotté par la puissance des émotions qui se déversaient sur moi. Il était là, lui aussi. Aussi fort et majestueux que la statue d’un dieu : je le sentais frémir comme le grondant Mont Fuji, prêt à m’écraser de sa puissance ; mais en vérité, il n’en fit rien. Lorsque j’en pris conscience, l’ombre de la mort fut chassée et la lumière emplit mon cœur. Autour de moi, le monde devint plus stable. J’étais sur un chemin de feuilles d’or : la chute d’eau, la falaise tout était là. Devant moi, le tigre marchait sereinement et me guidait jusqu’au bassin de pierre ; je le suivis en silence. Alors que j’eu gravi la petite pente jusqu’au pied de la chute, je découvris une jeune fille à la peau couleur de glace, nue sous la cascade. Ses cheveux semblaient se confondre avec l’onde et son visage avait la clarté de l’eau vive. Je ne pense pas qu’elle me vit, mais alors que je la regardais sans mot dire, un chant las et d’une beauté troublante monta de sa gorge :

Lunes d’été,

Senteurs d’automne.

Cascades dans le gel d’hiver :

Au renouveau, se précipitent,

Le torrent retracera son cours,

L’onde descendra dans les plaines.

Fleuve de sang,

Lunes de printemps…

« Enaï ? Enaï ! »

La voix me parvint comme le son agressif d’un marteau de forge. Le monde autour de moi se fissura et se brisa en milles morceaux. J’eu l’impression de tomber et tomber encore dans un gouffre infini. J’heurtai finalement le sol et sentis contre ma joue brûlante le contact rugueux de l’écorce. J’ouvris les yeux : j’étais appuyé contre le tronc d’un arbre et Itoji me fixait d’en dessus avec un air inquiet.

« Est ce que ça va, Enaï ? »

Sa voix avait un accent que je ne reconnaissais pas : il était vraiment inquiet.

Je portai mes mains à ma tête et m’aperçut que j’étais trempé. Instantanément, le froid me prit dans son étau et je me mis à trembler.

« Que c’est-il passé Ito ? Qu’est ce qui m’est arrivé ? »

« J’ai eu peur. Très peur : après avoir cueilli assez de champignons, je suis revenu à la cascade : tu étais debout au bord du bassin, les pieds dans l’eau et tu marchais vers un tigre blanc situé de l’autre côté ! Par tous les dieux, j’ai cru que j’allais en mourir ! J’ai crié ton nom et le tigre a tourné ses yeux vers moi puis il a disparu entre les arbres. Alors, tu t’es arrêté, tu as tremblé de toute tes membres quelques secondes puis tu es tombé la tête la première dans le bassin…Tu te serais noyé si je n’avais pas été là…-puis avec moins de anxiété- Qu’est ce que tu ferais si je n’étais pas là pour assurer tes arrières, hein ? »

Je souris faiblement, puis tentai de me lever : mes jambes tremblaient.

« Tu peux marcher ? »

« Oui » affirmai-je sans trop de confiance. « Rentrons. Il est tard. »

En effet, dans le ciel, le soleil avait presque disparu derrière l’horizon et à l’Est, l’étoile du Loup brillait de son éclat glacé. Le chemin était assez long, même en descente il fallait quand même une bonne heure de marche et, dans mon état, je ne pensais pas rentrer au village avant l’obscurité. Après quelques pas, mes jambes retrouvèrent cependant assez de force pour suivre Itoji sans le ralentir.

Nous arrivâmes rapidement au champ de pierre. Le lieu baignait dans une lumière rouge orange irréelle qui teintait les pierres de sang.

Un enfant assis sur l’une d’elle nous attendait. Il courut vers nous en nous voyant. Itoji le héla :

« Et alors ? Où sont les moines et les trois autres enfants ? »

« Ils sont partis à votre rechercher il y a pas longtemps : les pierres étaient déjà rouges. »

« Aie ! Hélas, ils n’ont pas pu nous croiser. »dis-je. Nous n’avons pas pris le chemin prévu.

Soudain, un écho résonna contre les pans de la montagne : un cri bestiale de rage pure. Un groupe d’oiseaux s’envola des bois voisins.

Je sentis un frisson glacé remonter le long de mon échine. Nous savions tous de quoi il retournait…Les bêtes rôdaient dans la forêt. Je m’exclamai :

« Il faut aller les chercher. Toi, le gamin, vas au village et alerte les gardes et…. »

« Non ! Personne n’y va ! Les moines savent très bien se défendre…quelle aide pourront nous leur apporter ? »

« Il n’y a pas que deux moines là-haut : il y a aussi trois enfants. Je ne peux fuir au village alors que les nôtres sont peut-être en danger là-haut, et toi non plus n’est ce pas Ito ? »

Le teint d’Itoji prit une couleur de cendre.

« Non, moi non plus…Gamin, vas au village et préviens les gardes que les bêtes rôdent dans la montagne. Vite ! »

Il reporta son attention sur moi et dit :

« Je ne sais pas si c’est ce qui s’est passé tout à l’heure qui t’a dérangé l’esprit, mais tu ne sembles pas te rendre compte de ce que nous allons faire… »

« Si, nous montons les chercher : ils sont deux pour en défendre trois :ils ont besoin d’aide : quatre au lieu de deux, cela une grosse différence. »

« Bien, alors allons-y avant que je me rende compte que tu es complètement fou ! »

Et nous partîmes en courant vers le haut de la montagne. Le gamin était déjà bien loin en bas sur le chemin mais j’espérais qu’il aille encore plus vite. Je ne saisis pas grand chose de notre folle course : ma fatigue et le froid étaient partis et je courrai devant dans les formes indistinctes des bois.

Un autre hurlement résonna contre la falaise à ma droite, mais bien des échos lui répondirent en retour.

Je relirai demain... ( :D )

Modifié par Warzazatt
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Bon, j'ai relu le texte, j'ai pas vu de fautes.

Maintenant, j'ai une question, est ce que vous trouvez que dans ce passage l'action est un peu trop "parachutéeé"?

De même, est ce que le passage avec la cascade et le tigre pase bien?

:D

Le Warza (qui doute...)

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moins de anxiété

La seule faute que j'ai vu, le texte est vraiment bien, ça s'enchaîne bien, et ça ne fait pas trop parachuté, je ne trouve pas, bien qu'une transition un peu brutale entre le tigre et l'arrivée de son ami...

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je n’eut
sentit

Accord, accord et re accord ! C'est les seules fautes que j'ai trouvé :blushing: ! Elles étaient pas bien du à degoter ! Regardes comme c'est de l'inattention avec ce que j'ai encadré en dessous :D Tu vas vite remarquer ce qu'il va pas !

va au village
vas au village

Sinon pour le fond, c'est bien ! Ca fesait longtemps que je ne l'avais pas lu donc j'étais assez déboussolé au debut ! Sinon on raccroche doucement le rythme et je suis assez pressé de savoir la suite à vrai dire :blushing:

@+

-= Inxi, Répondez pour être lu =-

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Très beau passage mais comme tu l'a dit toi même:

Je sais que c'est court.

C'est bête car enfin que l'action commence on doit attendre une semaine le prochain paragraphe :D

Pour le reste c'est très bien écrit et j'attend la suite avec impatience :blushing:

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Invité Dark Johner

Cette histoire est superbe. Tout, dans les descriptions, métaphores, dialogues.. est très bien écrit.

On retrouve bien aussi le concept d'honneur des Samouraï, par le fait qu'il veut venger ses cousins et refuse de dénoncer son ami.

Bref, un style excellent, et une certaine connaissance historique ( le noms des armes, le mont Fugi, les noms a consonnance japonaises...etc ) qui ne fait qu'augmenter le crédit de ce récit.

Juste une question: As tu l'intention de faire découvrir a ce jeune homme les cruelles armées de l'empire ou autre civilisations du vieux monde? ( Je suis un fan des chocs de cultures :blushing: )

Continues comme ça :D

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  • 2 mois après...

Well, ca fait un petit bout de temps que je n'ai pas écrit. Mais maintenant que j'ai du temps, j'en profite...et voilà ce que cela donne:

NB: Je vous conseille de relire un peu les paragraphes précédents.

La suite...

Les secondes passèrent et l’effort se fit de plus en plus pénible. Deux minutes ne s’étaient pas écoulées lorsque j’aperçus des mouvements furtifs dans les bois autour de nous : par dessus le son de nos pas, les feuilles bruissaient et des griffes invisibles grattaient l’enchevêtrement des branches. Je fis signe à Itoji de s’arrêter et sortit mon coutelas : je le regardai brièvement, mais sous les branches, entre chiens et loups, nulle lumière ne faisait briller sa lame. Itoji étouffa un juron et dégaina à son tour.

Soudain, quelque chose arriva en courant sur le chemin devant nous. Je me mis en garde aussitôt, prit de court. Mais le bruit sourd des sandales martelant la terre nous rassura bientôt et Itoji poussa un soupir de soulagement. Les trois gamins et les deux moines apparurent au détour du chemin et un des enfants poussa une exclamation de joie en nous apercevant ; un des religieux lui fit aussitôt signe de se taire, mais le mal était fait.

Bien plus proche que je ne l’aurait craint, un rugissement retentit dans l’obscurité. Les enfants réprimèrent des cris de peur tandis que je sentais une onde glacée remonter mon dos. Sans plus de parole, l’un des bonzes nous fit signe et passa devant nous pour prendre la tête de la troupe : nous le suivîmes vers l’aval tandis que le deuxième fermait la marche avec Itoji.

Tandis que nous courrions, je chuchotait à notre guide :

« Qu’est ce qu’ils attendent ? Pourquoi est ce qu’ils ne nous tombent pas dessus maintenant ? » Le son de ma voix était étrangement aigu et je doutais qu’il m’ait compris.

Cependant, sans se retourner, il me répondit d’une voix ironique :

« Les chats aiment bien jouer avec les souris. »

Sa réponse ne me réjouit guère et je sentis mes entrailles se tordre sous l’effet de la peur. Nous avançâmes le plus vite possible et -que Ikaha soit cent fois béni- aucun de nous ne trébucha. J’étais incapable de produire une idée cohérente et je n’arrivais à rien d’autre qu’à me répéter continuellement que je ne devais pas m’arrêter.

Le temps semblait suspendu et les lieux se succédaient sans transition devant mon regard, comme dans un cauchemar. Nous arrivâmes finalement à la clairière du Champ de Pierres : au-dessus de nous, le ciel vespéral formait une voûte de teintes sombres : plusieurs étoiles brillaient déjà à l’Est tandis que l’Ouest se dégradait en teintes bleu, violettes et indigos. Mais même ici, hors du couvert des arbres, l’obscurité était encore présente ; car les reflets nacrés de Yakima, la Blanche Protectrice de la Nuit, se cachaient encore derrière les hauts reliefs du Yang-Tou.

Mais nos adversaires, eux, ne se souciaient guère de l’absence de lumière : ces démons aux yeux brillants comme des flammes voyaient aussi bien de nuit que de jour. Une fois arrivé au milieu de la clairière, le moine de tête nous fit signe de nous arrêter et de nous positionner en cercle autour des enfants. Dans une situation aussi désespérée, le concept même d’une contestation me sembla inconnu et j’obéis aussitôt. Itoji vint se placer à côté de moi : je pouvais sentir son souffle rapide contre mon épaule. Derrière moi, un des enfants poussait des gémissements d’angoisse.

Les deux bonzes par contre semblaient étrangement calmes ; seul un bruit métallique lorsqu’ils sortirent tout deux leurs ninjâto m’avertit de leur présence derrière moi. Une bouffée de fierté et de respect m’envahit en constatant avec quelle discipline et quel sang-froid les deux apprentis affrontaient la situation. Quant à moi, ma tête était vide, mon ventre me faisait mal et ma gorge me brûlait à force d’avoir couru. Après quelques secondes d’un silence pesant où seul nos respirations semblaient résonner contre les murs de roches, plusieurs rugissements s’élevèrent tout à coup tout autour de nous.

Les gémissements dans mon dos se transformèrent en cris de terreur pure. Au moment même où mes pensées rencontraient le souvenir de mes parents, des dizaines d’yeux apparurent aux extrémités de la clairière : il y en avait partout, de tout les côtés !

Puis, lentement, une forme sombre et massive apparut devant moi à la lisière des arbres. Je ne pouvais distinguer ses traits mais mes yeux semblaient accrochés à sa tête de tigre et à se épaules larges aux proportions humaines. Ses jambes arquées se terminaient comme les pattes d’un chat, permettant au monstre de se mouvoir dans un silence parfait et avec une grâce presque féline.

L’homme-tigre avança jusqu’à la première pierre de la clairière, leva un bras trapu dans lequel il enserrait une sorte de sabre et poussa un profond rugissement : d’autres formes sortirent alors de l’ombre totale des sous-bois.

Alors à cet instant, moi Enaï, fils d’un guerrier Kedowara, sentit mon courage voler en éclats : je ne pouvais plus bouger un seul muscle, exactement comme lorsque le tigre blanc avait posé ses yeux sur moi.

A ceci près que je ne perdis pas connaissance et que mes sens restèrent ouverts à toute l’horreur de la situation. Parmi les rugissements, une voix humaine, plus forte se fit entendre derrière moi : elle était dure et claire, sans peur. C’était la voix de l’un des suivants du Dieu Protecteur et son ton me rendit courage :

« Arrière, démons ! Vous ne pouvez avancez plus avant dans le cercle des pierres ! Takemoto le Protecteur les a dressées et nul mal ne peut les franchir ! Arrière, démons ! Ou vous trouverez la mort que vous méritez ! »

A ces paroles, les rugissements se turent un instants, puis une sorte de ronronnement qui aurait pu s’apparenter à un rire s’éleva des rangs des Hommes-Tigres. Celui qui était devant moi et qui semblait être le chef, se ramassa sur lui-même et bondit soudain en avant au-dessus d’une des pierres.

Mais comme il franchissait la limite du cercle, son rugissement de rage se changea aussitôt en un feulement de douleur tandis qu’une étrange lueur rouge s’amassait autour de lui. Je sentis un courant d’air glacé s’élever du sol même, bien que mes cheveux ne bougèrent pas : « de la magie ! » pensais-je. Le monstre tomba lourdement sur le sol et, comme si celui-ci le brûler aussi, il poussa un autre cri aigu et se dépêcha de ramper vers l’extérieur du cercle. Le halo se dissipa lentement autour de la créature en émettant un sifflement semblable à un brandon enflammé que l’on plonge dans l’eau : le vent descendit de la montagne et m’apporta une odeur de crin brûlé.

Les rugissements autour de nous s’étaient tus et seuls quelques plaintes pitoyables s’élevaient de l’endroit où devait se trouver le monstre blessé.

A côté de moi, Itoji s’exclama : « Par les Dieux ! Quelle est cette magie ? »

De derrière nous, une voix où perçait l’espoir lui répondit alors: « Croyais tu, Itoji Hinate, que les suivants des Dieux ne passent leurs journées qu’à marmonner des prières ? Crois tu aussi que c’est un hasard si l’on nous a demandé d’aller cueillir les champignons dans ce coin ? La puissance du Champ de Pierres est connu du temple : c’est un refuge pour tous les voyageurs contre les engeances maléfiques des bois… »

Un des enfants s'écria : « Alors nous sommes sauvés, hein ? »

« Oui…du moins pour l’instant. » lui répondit l’autre bonze. « Mais ne craignez rien les enfants, des secours vont bientôt arriver. »

Je souris pour moi-même à cette remarque : l’enfant que j’avais envoyé chercher du secours était parti il y a une demi-heure tout au plus : un long moment s’écoulerait avant que les cors Kedowara ne résonnent contre la falaise sombre sur ma gauche.

Je cessai de penser à tout ça, et me concentrai sur l’instant présent : les monstres semblaient hésiter : j’entendais plusieurs cris aux tons différents et pensai qu’il devait s’agir d’une sorte de discussion.

A ma grande surprise, je m’aperçus bientôt que certains sons ressemblaient bien plus à des mots qu’à de simples cris.

« Ils parlent ! » m’exclamais-je. « Mais que racontent-ils donc ? »

Un des bonzes me répondit : « Ils divergent sur la conduite à tenir. Apparemment, la mort de leur chef les a déconcerté. »

« Tu comprends leur langue !? » s’exclama Itoji, tandis que je m’apercevais que les gémissements du monstre blessé s’étaient tus.

« Oui, en partie du moins. Certains d’entre eux veulent essayer d’entrer dans le cercle à nouveau, mais d’autres ne sont pas d’accord : en gros, ils disent qu’il y a des proies plus faciles et plus intéressantes ailleurs. Cela ne m’étonnerais pas que nous assistions à une bagarre. »

Je ne pus réprimer un rire nerveux : « La chance ne nous a pas abandonné alors…il ne reste plus qu’à attendre…Dieux merci, ils ne connaissent pas les armes de jet. »

Itoji ricana avec moi : « Oui, en effet. »

Je me tournais vers mon ami et le regardait à la lueur de Yakima : il avait les traits tirés par la fatigue et son front brillait de sueur. Je ne voyais pas ses yeux, mais la peur devait y être inscrite, tout comme dans les miens. Derrière moi, les enfants s’étaient tus et les bonzes s’étaient assis en tailleur en position de repos.

Malgré toute mon inquiétude, je me résolus à faire confiance à la puissance du cercle : je baissai ma garde et m’assis comme eux. Mes jambes étaient lourdes et je doutais que même si une occasion de s’échapper se présenta, nous ne nous fassions pas rattraper en un clin d’œil.

Itoji s’accroupit à mes côtés et me dit : « tu crois que nous reverrons le jour ? »

Je levai les yeux et regardai le ciel : Yakima s’élevait maintenant bien au-dessus des reliefs et le ciel était clair : des milliers d’étoiles nous regardaient d’en dessus. Un rugissement s’éleva plus forts que les autres du bord du cercle et un des enfants gémit.

« Je ne sais pas Itoji… Je ne sais pas… »

Critiques, remarques? J'attends... ^_^

Modifié par Warzazatt
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Enfin! :D

Arf, toujours aussi bien, j'ai par contre remarquer cette faute:

trébucha. J’étai incapable

Il manque un "S" à "étai".

Pour le reste, je ne m'étalerais pas sur une longue critique (j'en serais incapable) et je me contenterais de dire que j'ai beaucoup aimé. Les définitions me semble toujours aussi bonne à tous point de vue (décors, personnages, sentiments...) et le héro est toujours aussi "charismatique", c'est quelqu'un à qui on peu s'identifier.

Voilà, c'est tout, je te dit bonne continuation et vivement la suite ^_^

Modifié par Otaji
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Et bien !

Pas trop tôt j'ai envie de dire ! Il m'a fallu du temps pour me rappeller ce qui se passait ! Bref, soit écris plus vite ( oh oui ) ou alors un résumé ^_^

Pour la forme, j'ai vu qu'une faute de temps:

je baissai

Bon sinon, c'est vrai que c'est bien raconté ! J'aime bien la course poursuite puis le developpement de la suite, les discussions, la peur, etc !

Suite !

@+

-= Inxi =-

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  • 5 mois après...

Voici une petite suite, histoire de me remettre en route sur ce texte.

***

Combien de temps s’écoula t-il tandis que nous attendions ainsi, assis en tailleur, nos lames posées sur les genoux et les yeux fixés sur les monstres ? Je n’aurais su le dire. Immobile et tous les sens en éveil, j’avais l’impression de percevoir avec plus d’intensité l’étrange magie qui environnait le cercle de pierres. Son contact était comme un brise légère, à cela près que je ne ressentais pas sa caresse sur ma peau mais au plus profond de mon être. Bien plus que le froid qui nous prenait tous lentement, cette sensation me donnait la chaire de poule.

A mes côtés, Itoji était parcouru lui aussi de longs frissons convulsifs.

A présent, les monstres se querellaient vraiment. Des hurlements de rage ou de provocation, je n’aurais su dire, emplissaient les reliefs d’échos retentissants.

La bagarre dégénéra, un des homme-tigres sauta sur l’un de ses congénères, fut suivi d’un autre, un autre encore s’interposa mais fut intercepté rapidement par un quatrième larron.

Les bois n’étaient plus que bruits de griffes, de lames et de chaire lacérée. Aucun d’entre eux ne semblait plus nous prêter attention.

C’est le moment que choisit l’un des jeunes enfants pour tenter une sortie.

« Maintenant ! nous cria t-il. Avant que nous ne puissions esquisser le moindre geste, il se leva et se mit à courir vers un bord de la clairière où l’on apercevait nul monstre.

Je le regardai un instant bêtement, surpris et horrifié. A côté de moi, les moines et Itoji s’empressaient de calmer les autres enfants et de les empêcher de bouger ou de crier à leur compagnon un quelconque avertissement.

Seul le silence et l’immobilité pouvaient nous garder en vie jusqu’au matin, unique moment où les hommes du village auraient une véritable chance de nous secourir sans entraîner la mort de plusieurs guerriers.

Mon regard restait fixé sur la silhouette frêle de l’enfant qui courrait éperdument vers les ténèbres.

Je sentis alors mon compagnon poser la main sur mon épaule et l’entendit me chuchoter de me rasseoir. Je ne m’étais même pas aperçu que je m’étais levé, prêt à poursuivre le petit garçon.

Je me tournais vers Itoji. Je ne sais ce qui l’émut ainsi dans mon regard, mais il me chuchota enore d’une voix implorante : Non…n’y vas pas fou que tu es. »

Un coup d’œil vers les moines : ils me regardaient fixement et je devinais sur leur visage un masque d’impassibilité, ou peut-être de résignation.

J’écartais lentement la main d’Ito de mon épaule et plongeai dans la nuit, à la poursuite du jeune fugitif.

Modifié par Warzazatt
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