Wilheim Von Carstein Posté(e) le 14 décembre 2004 Auteur Partager Posté(e) le 14 décembre 2004 Le paysan en question est celui dont il est question à la fin du premier paragraphe. Tout est un peu flou pour conserver le caractère "légende" du passage (après tout, qui connait le nom du père de Persée par exemple? ) J'étais sûr que quelqu'un allait tiquer sur cette histoire d'âge. Même si j'avoue que mes cours de Maths sont d'une rare intensité , il n'y a pas d'erreur là-dedans. En effet, il est adoubé à 16 ans et quitte son pote à 18 (pourquoi pas, après tout?) Pour l'hisoire de la malédiction du gueux nouvellement adoubé, j'avoue que je n'étais pas au courant, mais ça doit bien se faire un peu, quand même (parce que sinon ça ferait belle lurette qu'il n'y aurait plus un chevalier en Bretonnie). Mais bon, t'inquiète, il ne va pas tarder à mourir A+ Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 14 décembre 2004 Partager Posté(e) le 14 décembre 2004 Wha ! Pas mal du tout ! Alors pas de fautes de trouvées, descriptions parfaites et phrases bien tournées ! Que faire de mieux ? ( C'est à mon goût aussi ) Le fond est pas mal, on a une bonn présentation du personnage, et tu construis bien ton texte ce qui fait qu'on sait presque ce qui va se passer Je sais meme qui va gagner Mais je dirai rien On voit la fameuse rose et on commence à faire les liens Suite, tout simplement @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
korelion Posté(e) le 14 décembre 2004 Partager Posté(e) le 14 décembre 2004 Pour l'hisoire de la malédiction du gueux nouvellement adoubé, j'avoue que je n'étais pas au courant, mais ça doit bien se faire un peu, quand même (parce que sinon ça ferait belle lurette qu'il n'y aurait plus un chevalier en Bretonnie). Mais bon, t'inquiète, il ne va pas tarder à mourir Ho je m'en fais pas, faire mourrir les personnages, c'est pas un souci! Le seul détail, c'est que c'est rarrissime, mais bon, s'il meurt, pas de problème Korelion, au fait....La Suite!!! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Roujio Posté(e) le 15 décembre 2004 Partager Posté(e) le 15 décembre 2004 Je m’appelle Luther, Luther von Carstein des terribles dragons de sang, les deux fois nés, maîtres d’armes, chevaliers ermites aux prouesses légendaires mais qui avaient sombré dans les ténèbres Bon, alors là, petite remarque, en effet, bon, si tu le dis, c'est un dragon de sang, et le chevalier/paysan va très bientôt mourir, mais si il est ensuite encore là pour raconter son histoire (si c'est bien son histoire et que ce n'est pas moi qui ait complètement décroché), c'est qu'il a survécu, enfin, bien qu'il soit mort (enfin, on se comprend), enfin, donc, à moins qu'un Von Carstein soit soudain arrivé, ait térrassé le dragon de sang, et ait mordu Jean, je pense que ce Jean a été mordu par le dragon, auquel cas il en est un (de dragon), suis-je assez clair jusqu'ici??? Donc, enfin, je crois que je vois où tu veux en venir (enfin, la mission de l'ordre quoi, car pour le reste...), et ce qui me turlupine, c'est: Qu'est-ce qu'un Von Carstein vient foutre dans un cercle dirigé par un Dragon de Sang, les vampires se melent entre eux maintenant??? Roujio, qui, bien que ne connaissant que très peu les DdS et les Von Carstein, en doute... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Harald Durakdammaz Posté(e) le 15 décembre 2004 Partager Posté(e) le 15 décembre 2004 Un texte que je m'étais promis de lire depuis longtemps. Comment dire simplement ? ah oui : ça claque ! Tes descriptions sont splendides, très bien faites, le style est remarquable...Et le fond est intéressant, même si je me demande aussi ce qu'un dragon du sang vient faire dans une histoire avec des Von Carstein ! Enfin, je sûpposes que c'est dans la suite... J'espère que tes vacances vont être fructueuses (car nous, on attend la suite !) Harald Durakdammaz Grumbakirikson, nain en concours blanc Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wilheim Von Carstein Posté(e) le 15 décembre 2004 Auteur Partager Posté(e) le 15 décembre 2004 C'est normal, c'est normal... L'hsitoire avec le DdS est tout à fait prévue, ça n'est pas une erreur. La suite éclaircira le propos. J'en profite pour ajouter que, personnelement, je ne considère pas qu'être mordu par un Dragon de Sang face forcément du nouveau-né un Dragon de Sang : c'est un vampire avant tout. Les lignées sont là pour montrer les différentes voies qu'un vampire peut suivre : s'il s'oriente plutôt corps à corps, il va travailler ses talents martiaux et il sera alors légitime qu'il gagne des bonus en CC et que ses pouvoirs de lignée traduisent ses compétences martiales hors du commun. Mais si ce même vampire avait décidé de se lancer à corps perdu dans l'étude de la nécromancie, il aurait pu faire un nécrarque plus que convaincant. Les Stryges illustrent assez bien ce propos : c'étaient des vampires "normaux" qu'une vie de bête aux abois à transformés...en bêtes aux abois Ainsi, ça ne me choquerait pas qu'un DdS devienne un Stryge si les évennements l'y forcent, partant de là, c'est valable pour toutes les lignées (sauf peut être un retour à la normale pour les Stryges) Ceci n'est qu'une opinion personnelle et même si le débat me semble intéressant, il est hors de propos. Je vais donc arrêter de déblatérer et me remettre au boulot A+ Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Roujio Posté(e) le 16 décembre 2004 Partager Posté(e) le 16 décembre 2004 Oui, certes, en effet, les pouvoirs de lignée ne dépendent aucunement du vampire qui l'a mordu, nous disions juste qu'un vampire mordu par un DdS, bien que n'étant aucunement obligé de devenir un gros bourrin, risque d'être rejeté par les Von Carstein, eût-il les mêmes pouvoirs qu'eux, subissant la discrimination des VC, n'étant pas un des leurs, comme les chevaliers qui rejetent le gueux, fut-il un bon combattant et un chevalier (par exemple, là, à mon humble avis, le père, qui aurait sans sourciller accordé la main de sa fille à un de machinchouette, donne des quetes dificilles à Jean, éspérant sa mort, mais n'osant lui refuser en face...). Me comprend-tu??? A moins que tu ne décide de fonder la ligue des parias, ou un truc dans le genre, rassemblant tout les vampires rejetés par les leurs... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Feurnard Posté(e) le 16 décembre 2004 Partager Posté(e) le 16 décembre 2004 Mmmh... Le chapitre II commence très bien, avec d'amples descriptions. C'est ton point fort et pourtant ton histoire devrait également être à la hauteur de nos attentes. Malheureusement, ce retour en arrière a en effet plusieurs lacunes. Tout d'abord, j'aurais apprécié qu'il s'agisse réellement d'une histoire "racontée" par l'un des protagonistes de ton récit. Il y a également ce problème du détail qui nous fait traverser trois siècles en une ligne et une heure en quatre paragraphes. Ces changements brusques sont toujours un peu rudes pour moi qui suis fan des transitions. Focalisation, donc, principalement comme point négatif. Je crois qu'il n'y a pas eu une demi-douzaine d'adoubés mais rien à craindre pour les chevaliers : leurs familles s'étendent amplement, avec plusieurs fils par chevalier, ce qui tend au contraire à les mener à la surpopulation (d'où les quêtes un peu folles et les croisades n'importe où). Il faut également voir ce contraste entre la cavalerie chargeant ses propres troupes en plus des hommes-bêtes et ce chevalier remerciant un gueux parmi tant d'autres. La crédibilité, dans une certaine part, en prend un sérieux coup. Comme on me reproche d'être "trop rapide", ce en quoi je compatis, je te reconnais par contre ce point de gloire : la vitesse de ton récit est tout à fait calculée. Rythme lent mais surtout régulier, précis et toujours renouvellé. On ne s'ennuie pas, malgré qu'il n'y ait pas beaucoup d'action. C'est l'apanage, selon moi, de la réussite. Enfin, je tiens à rappeler un point essentiel : ne banalise en rien la communauté des vampires. J'espère que tu développeras le caractère de chaque vampire et que tu renouvelleras toujours leurs relations, de sorte à ce qu'ils restent vivants pour nous. Ce serait dommage de les faire passer au rang de figurant ou de décor. Sois certain que j'ai un grand plaisir à te lire, car tu construis ton récit, consciemment ou non, avec une exactitude réfléchie. Ne te relâche pas, c'est une oeuvre de grande valeur que tu nous livres là. Elle me fait penser à Bahan... ou Ries. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Linuath Posté(e) le 17 décembre 2004 Partager Posté(e) le 17 décembre 2004 Bonjour Bonjour ! pfiou ! il m'en aura fallu du temps pour tout lire mais j'y suis arrivé que diable ! que dire ? J'AIME ! je ne suis pas trop trop fan des comtes vampires mais là... wow !!! serieusement, ce texte est vraiment bien ! c'est vrai que parfois, quelques descriptions sont de trop, et j'avoue qu'une ou deux fois j'ai failli sauter les lignes mais ce n'est rien en comparaison du reste ! un vaste vocabulaire très bien maîtrisé, de belle tournure, un bon sens de l'action au ralenti je pourrais dire beaucoup d'autres choses mais après tu prendrais la grosse tête voilà, je n'ai qu'un chose à dire oiur conclure : UNE SUITE Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wilheim Von Carstein Posté(e) le 20 décembre 2004 Auteur Partager Posté(e) le 20 décembre 2004 (modifié) Salut à tous. Voila la fin de la légende, qui (j'éspère du moins) éclaircira cette histoire de DdS et de von Carstein. Bonne lecture et joyeuses fêtes à tous. Puis, d’un accord muet, ils se lancèrent en avant, baissant leur lance acérée dans le grondement de tonnerre des sabots de leur monture. Les cadavres décharnés s’étaient écartés, laissant libre un espace comparable à celui d’une des lices baignées de soleil dans lesquelles Jean s’était entraîné pendant des années. Mais nulle damoiselle ne tremblait en regardant les chevaliers se précipiter l’un vers l’autre, nulle trompette ne faisait retentir le signal de la joute, nul troubadour ne cessait son ode aux héros des temps anciens pour fixer son attention sur les preux qui se battaient pour l’honneur, l’amour ou simplement le plaisir. Non, seul le fracas des sabots se faisait entendre à la lueur blafarde de la lune, sous le regard vide de corps sans âme. Tels les flots agités du grand océan sur les falaises de la côte, ils se percutèrent. La lance du deux fois né perça la garde du jeune chevalier, la pointe barbelée rencontra l’acier bretonnien au niveau de l’épaule gauche de Jean tandis que sa propre lance était déviée par le large écu du mort-vivant. Malgré ses origines, Jean avait appris le métier des armes presque aussi jeune qu’un fils de noble et ses talents de jouteur n’étaient pas remis en question à la cour du baron. Mais il lui aurait fallu des dizaines d’années pour espérer résister à un coup porté avec une telle force et une telle précision, années que l’immortalité du vampire lui avaient déjà données. Tandis que le chevalier noir ne cillait pas, Jean fut projeté à bas de sa monture. Sa chute amoindrie par la boue meuble du sol, il se força à se relever rapidement, après tout, les légendes sur le code de l’honneur de ces chevaliers des ombres n’étaient sans doute que peu fondées. Ses doigts enserrèrent sa lance, heureusement intacte tandis que le vampire faisait calmement faire demi-tour à sa monture décharnée, sa lance dressée vers la voûte étoilée. Il lança sa monture au galop tandis que Jean s’arc-boutait, attendant le choc avec stoïcisme malgré la douleur dans son épaule. Murmurant une prière à la Dame pour cette offense, il fit un bond de côté au dernier moment, évitant ainsi la pointe acérée et les lourds sabots ferrés, tout en baissant sa lance au niveau du poitrail caparaçonné du destrier. Le choc fut terrible et Jean fut de nouveau jeté au sol. Cependant, sa lance avait déchiré les plaques sombres du caparaçon et la monture du vampire s’écroula, projetant ce dernier par dessus son encolure putréfiée. Un rire moqueur et cruel s’éleva du heaume tandis que le mort-vivant se relevait calmement. Jean se tourna vers lui, chancelant légèrement sous le poids de ses contusions et un tintement mélodieux se fit entendre alors qu’ils tiraient leur épée et réajustaient leur écu pour le combat à venir. Le vampire s’avança nonchalamment, faisant faire quelques moulinets à sa lame dévoreuse de lumière tandis que Jean attendait ce terrifiant adversaire. Poussant un cri lugubre, le deux fois né lança sa lame vers le heaume de Jean qui esquiva le coup de justesse avant de frapper le vampire de son bouclier, cherchant à briser sa garde pour le percer de sa propre lame, mais il évita le coup d’un gracieux bond en arrière et la lame de Jean ne rencontra que son bouclier. L’armure du jeune chevalier émit un chuintement et fondit lorsque la riposte du vampire l’atteignit au flanc, mais grâce au travail des maîtres forgerons, le coup n’eût pas plus de conséquences. Le combat se poursuivit, au rythme du fracas des boucliers et du sifflement des lames. Ils semblaient danser au milieu du village en ruine, leur tabard virevoltant tandis que les esquives succédaient aux fentes et aux amples coups de taille. Mais toute danse a une fin et après un long combat, Jean gisait au sol, son armure percée en maints endroits, son bouclier fracassé, son bras gauche brisé, paralysé par un froid surnaturel. Le vampire se tenait au dessus de lui. Son armure elle aussi montrait les signes d’un rude combat mais les filets de sang qui coulaient des brèches s’étaient taris presque instantanément. Il avait enlevé son heaume après qu’un coup audacieux de Jean l’ait enfoncé, et ses yeux noirs et vides d’expression le contemplaient à présent. Un sourire cruel était dessiné sur ses lèvres desséchées et son visage aux traits taillés à la serpe était celui d’un homme dans la force de l’âge. Ses doigts enserrés dans les mailles noires de ses gantelets se saisirent du heaume du son adversaire et le firent glisser, révélant le visage en sang du jeune homme. Il émanait un tel froid du seigneur de la nuit, Jean pouvait le sentir, comme un étau de glace qui le broyait impitoyablement. Ses pensées allèrent à Aurore et une larme coula sur sa joue. Jamais il ne la reverrait. Il avait échoué, échoué envers la Dame, envers son baron, envers lui même. Son esprit s’égarait sous la douleur et le désespoir. Il ferma les yeux. Il espérait seulement que son bourreau lui donnerait une mort rapide et digne. Il se produisit alors un événement imprévu, un miracle qui allait sauver Jean et le damner. La mort tardait à venir. Lorsque Jean ouvrit les yeux, le vampire reculait en chancelant tandis qu’une lueur dorée émanait de sa propre armure. Il sentit une douce chaleur se répandre dans son corps, le froid refluait de son bras, la douleur s’atténuait, sa vue redevenait nette et l’air ne lui manquait plus. Quelque chose brûlait en lui, tout contre sa peau. Ses doigts agrippèrent fébrilement le cordon de cuir autour de son cou et il tira du cœur de son armure une petite bourse de dentelle ensanglantée qui brillait comme une flamme dans la nuit. Le vampire poussa un cri de souffrance lorsque Jean tira de la frêle enveloppe la rose, baignée de lumière d’or, qu’Aurore lui avait offerte. La force coulait à nouveau en lui et le jeune chevalier se releva en bénissant le nom de son aimée regardant le vampire qui semblait se dessécher et tomber en poussière tandis que ses plaies se réouvraient et qu’un sang épais et noir s’en échappait. Cependant, fortes étaient les ténèbres en ces lieux et une créature si ancienne ne pouvait être défaite aussi aisément. Hurlant une malédiction, le vampire se rua sur Jean. Sa main avait lâché sa sombre lame et il n’avait plus la force de vaincre le chevalier auréolé de lumière mais il lui restait une arme, terrible et mortelle, contre laquelle aucun talisman n’offrait de protection. Son sang. Usant de ses dernières forces, il jeta son adversaire au sol et son gantelet noir enserra la gorge du jeune homme. Sa poigne surnaturelle disparue, il se contenta de serrer le poing au dessus de sa victime, faisant couler un filet de sang entre ses lèvres et le forçant à l’avaler. Les puissances impies qui lui avaient donné leur force prélevèrent alors leur dû et le rire maniaque du vampire s’érailla tandis qu’il tombait en poussière. Jean ressentit une douleur fulgurante dans la poitrine. Des dizaines de dards glacés le transperçaient de part en part, les ténèbres l’entouraient. Dans son poing crispé par la douleur, il vit la rose perdre son éclat, se faner et tomber en poussière. Le sol se déroba sous ses pieds, sa vue se troubla. Il ne percevait désormais plus que des cris et des gémissements de douleur et de désespoir tandis qu’il semblait se noyer dans une mer houleuse et froide, si froide. Il se débattait pour ne pas sombrer, des bourrasques glacées le frôlaient, le transperçaient tandis que ses yeux s’éteignaient, le plongeant dans les ténèbres. Il sentit son cœur s’arrêter. Tout n’était que froid et amertume dans l’esprit de Jean. Il avait échoué. Il savait que, d’ici peu, le désir de sang allait le submerger. Tel était le prix à payer pour cette immortalité impie. D’ici peu, il devrait tuer pour se nourrir et la nouvelle courrait bientôt que le noble chevalier qui avait été envoyé défaire le mal en ces lieux avait été tué. Il était devenu le chevalier noir, rien n’avait changé. Il pensa alors attendre l’aube, détruire cet être abject qu’il était devenu et ainsi accomplir sa quête. Il ne pouvait de toute façon plus revenir vers Aurore à présent. Il l’avait perdue à jamais, la lumière qui l’avait toujours protégé allait maintenant le détruire. Son regard erra autour de lui. Le village était à nouveau plongé dans le silence, baigné par les rayons froids de la lune. A l’horizon, le sommet des montagnes était rose, annonce de l’aube et de sa rédemption. Non loin de lui, le vent éparpillait un tas de cendres parsemé de plaques de métal qui avaient autrefois constitué le caparaçon de la monture du vampire. Jean tourna la tête, il voulait que sa dernière vision soit celle des corps des villageois ayant enfin trouvé le repos. Ils étaient encore debout, immobiles mais debout. C’était impossible ! La monture du vampire elle-même s’était désagrégée lorsqu’il était tombé. Quelque chose bougea parmi les corps. L’un d’eux bougeait, venait vers lui d’un pas mal assuré. Son visage était gris et ridé et ses rares cheveux blancs étaient en bataille mais il n’était pas décomposé comme les autres et son pas, bien que lent, était plus assuré. Sa peau flétrie recouvrait encore la totalité de son visage et ses yeux n’avaient pas cette fixité vitreuse qui caractérisait ceux des morts. Il était vêtu d’un manteau de fourrure souillé et élimé, couvert de boue et ses doigts sales enserraient un bâton orné de crânes d’oiseaux et de pendeloques de métal terni. A sa ceinture étaient accrochés un livre à la couverture noire ornée d’un crâne d’argent, des bourses de cuir de toutes tailles et des parchemins fripés, couverts d’une écriture malhabile et serrée. Des bourrasques sporadiques de brume violacée émanaient du crâne de son bâton et semblaient être dévorées, absorbées par la foule muette de cadavres réanimés. Le nécromancien s’arrêta à un pas de Jean et lui parla. Il lui raconta une légende ancienne, à moitié effacée par les brumes du temps. Elle disait que, quelque part dans le monde, se trouvait un jardin enchanté dans lequel poussait une unique plante, un rosier d’or fin. Ce rosier donnait une unique fleur, d’une perfection divine, une rose d’or et d’argent, de laquelle jaillissait la vie. Il lui dit que s’il trouvait la rose, il pourrait se libérer de la malédiction de la non-vie et retrouver sa bien-aimée. Et Jean écouta le vieillard raconter comment, avec son ancien compagnon, un autre seigneur des ténèbres, maître des loups, esthète cultivé aux goûts raffinés, comment il avait cherché pendant toute sa vie ce jardin merveilleux, source de la vie, comment leur quête les avait menés à travers le monde, jusqu’à ce que le chevalier noir les sépare. Il remarqua la larme au coin de l’œil du vieil homme quand celui-ci le remercia d’avoir vengé son compagnon et de l’avoir libéré et il acquiesça lorsque le nécromancien lui proposa de reprendre la quête ensemble. Il parcoururent le monde à leur tour, à la faveur de la nuit. Ce qui avait remplacé l’âme de Jean avait décuplé sa soif de perfection physique et il affina ses talents martiaux tandis que le vieil homme lui enseignait les secrets de la nécromancie et le mode de vie ancien des von Carstein qui avait été celui de son défunt compagnon. Une nuit, Jean offrit le Baiser de Sang au vieil homme et les deux immortels purent ainsi poursuivre leur quête pendant près de deux siècles. Jean apprenait désormais le métier des armes au vieil homme à qui la non-vie avait offert une seconde jeunesse, bien qu’il ait toujours l’apparence d’un vieillard. Ce fut dans l’antre d’un sorcier vénérant les puissances sombres que se séparèrent leurs chemins. Là ils affrontèrent les créatures immondes que le sorcier avait appelées à lui, des bêtes issues des cauchemars des vivants, à la forme changeante, parées de plumes et d’écailles multicolores, vomissant des flammes qui semblaient altérer la réalité elle-même. Une fois débarrassés de ses serviteurs démoniaques, les deux vampires traquèrent le sorcier dans les profondeurs de sa cachette. Acculé, il leur fit face avec toutes les forces qui lui restaient. Le pouvoir qu’il avait accumulé pendant des années de servitude était colossal et il le déchaîna. Quand enfin il fut terrassé, Jean gisait, agonisant, sur le sol et même le pouvoir du vieux vampire ne put rien faire pour lui. Dans son dernier souffle, il demanda au vieil homme de poursuivre sa quête pour lui, de former des disciples pour être sûr que jamais elle ne soit oubliée et de ne pas avoir de répit tant qu’ils n’auraient pas trouvé le jardin enchanté. Le vieil homme lui promit de suivre ses dernières volontés et poursuivit son chemin. Il fonda l’Ordre de la Rose d’Or et pendant quatre siècles, sillonna le monde pour trouver ceux qui seraient dignes de se joindre à lui. Et il est dit que lorsque dix seront rassemblés s’achèvera la quête du vieil homme. » Marcus referma doucement le livre et regarda les neuf vampires, à genou face à lui, les dévisageant un par un, comme s’il sondait leur esprit. « Cela fait près de sept siècles que ma quête a commencé et quatre que j’ai prononcé ce serment. Il est désormais temps que le dessein s’accomplisse. » A+ Modifié le 26 octobre 2005 par Wilheim Von Carstein Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Roujio Posté(e) le 20 décembre 2004 Partager Posté(e) le 20 décembre 2004 Ah, pas mal, on ne s'y attendait pas vraiment mais, une chose étrange: Pour l'aider à se libérer de sa condition de vampire...il transforme d'autres gens en vampire??? Tu parle d'un cadeau... J'ai comme l'impression que la quête a échoué, malgrès le dixième membre... Pour le Von/DdS, c'est bon, ça s'est éclairci (enfin, dans mon esprit...). Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
korelion Posté(e) le 21 décembre 2004 Partager Posté(e) le 21 décembre 2004 Toujours aussi bon. Même si on perd le passage descriptif qui allait si bien, tu montres avec brio que tu maitrise les scènes d'action. Bref que du bonheur! Korelion Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 21 décembre 2004 Partager Posté(e) le 21 décembre 2004 (modifié) Intéressant ! Bon, c'est très bien raconté. L'histoire même si elle est naré est prenante ! Tu as meme reussi à la rendre très vivante ! Pas de fautes, j'en ai pas vu, et les descriptions sont maitrisés. Donc c'est bien et à continuer. Donc pour le fond en lui même, le combat est bien raconté, meme si la mort du vampire est quand meme triste ( l'ancien J'aime bien les méchants ) Bon, bah rien à dire sinon qu'une nouvelle page se tourne et ca continue ! Suite ! @+ -= Inxi =- P.S : un petit édit pour répondre à Roujio Modifié le 21 décembre 2004 par Inxi-Huinzi Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Roujio Posté(e) le 21 décembre 2004 Partager Posté(e) le 21 décembre 2004 meme si la mort du vampire est quand meme triste La mort duquel? Le nouveau? L'ancien? Bon, la suite, pour noël... Roujio, comment ça exigent??? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wilheim Von Carstein Posté(e) le 2 janvier 2005 Auteur Partager Posté(e) le 2 janvier 2005 (modifié) Salut à tous et bonne année 2005. Désolé de n'avoir pu répondre aux exigences de Roujio mais voici quand même une petite suite avant de rattaquer les cours :'( Bonne lecture. Deux années s’écoulèrent encore avant que les dix vampires se mettent en route, deux années, un bref instant pour ces êtres immortels, pendant lesquelles Joshua explora le manoir et les terres environnantes, s’entraîna au maniement des armes et à celui des arcanes sombres, qui lui semblaient étrangement familières et apprit à connaître ses nouveaux compagnons. Hector et Luther se révélèrent être d’excellents mentors dans le domaine des armes, leurs coups étaient d’une force surhumaine et ils bougeaient avec une telle vivacité que l’œil ne pouvait suivre leurs mouvement. Cependant, ils différaient grandement dans leur façon d’aborder le combat. Luther y voyait avant tout un jeu dans lequel seules comptait la grâce des coups et la beauté des lames virevoltant dans l’air, tranchant armure et chair avec la même facilité, tandis que pour Hector, le combat était un art que seule la concentration permettait de maîtriser et Joshua l’avait souvent vu rester longtemps immobile, les yeux fermés, avant de faire pleuvoir une série de coups dévastateurs que même l’agilité surnaturelle de Luther ne lui permettait pas d’éviter tous. Anne, Léa et Elric étaient plus discrets, plus renfermés. Ils ne possédaient pas cette arrogance presque naturelle des vampires mais la douceur de leur voix, la grâce calme et posée de chacun de leurs gestes et leur talent dans tous les arts possibles étaient un émerveillement même pour le cœur froid des vampires. Ils répugnaient généralement à se battre et lorsqu’ils y étaient contraints, ils mettaient toujours un point d’honneur à abattre leurs ennemis de la façon la plus gracieuse possible. Anne et Léa semblaient danser tandis que leurs longs poignards ciselés prenaient les vies par de fines mais innombrables éraflures dans les chairs de ceux qui se dressaient face à elles tandis que la flûte d’argent d’Elric semblait capable de calmer les bêtes les plus enragées, lui permettant de les mettre à mort sans difficulté. Si tous maîtrisaient les arts de la nécromancie, aucun n’était aussi doué que Marcus et ses deux meilleurs disciples étaient Léonore et Manndred. Le métier des armes ne leur était pas inconnu mais ils préféraient vider leurs ennemis de leur essence vitale par la caresse du vent pourpre avant de renvoyer leurs corps vides se battre contre leurs anciens compagnons. Leur regard flamboyait lorsqu’ils faisaient appel à la puissance des vents de magie et des visages gémissants et fantomatiques se mettaient à tourbillonner autour d’eux. Ils ordonnaient à toutes les créatures de la nuit, les loups et les chauve-souris leurs servaient d’yeux et d’exécuteurs. La magie semblait être quelque chose d’inné pour Léonore tandis que Manndred passait presque toutes ses nuits à étudier de vieux ouvrages et à expérimenter dans les cryptes du manoir d’où s’échappaient les hurlements de ses victimes. Helena était une alchimiste passionnée doublée d’une redoutable conspiratrice. Sa langue était aussi adroite qu’acide et Joshua l’avait vue déclencher en une nuit une véritable tuerie dans un petit village de bûcherons simplement en attisant les peurs et les envies de chacun. Les vivants n’étaient pour elle rien de plus que du bétail ou un vivier inépuisable de cobayes pour ses expériences. Sa quête de l’élixir qui rendrait les vampires capables de marcher sous les rayons du soleil n’avait pas aboutit jusqu’à présent mais elle ne désespérait pas d’y parvenir un jour et de nombreux habitants des villages voisins avaient eu le déplaisant honneur de recevoir le Baiser de Sang et de périr brûlés par l’aube, enchaînés à un arbre après avoir ingurgité l’une des mixtures d’Helena. Le manoir se dressait sur une petite colline entourée par les sombres forêts du Sud de la Sylvanie. Sous la bâtisse elle-même était creusé un réseau de catacombes, de cryptes et de celliers qui renfermait les expériences ratées de Manndred, d’anciens trophées pris sur les corps de héros tombés depuis longtemps, des puits sans fond et des cachots humides parsemés d’ossements, des temples oubliés dévoués au pouvoir de la nuit, des chenils occupés par des chiens et des loups au regard incandescent et tant d’autres choses encore. Les villages alentour étaient sous la coupe des seigneurs de la nuit et leur fournissaient l’essentiel de leur nourriture. Des coches grinçant tirés par des chevaux à la robe sombre venaient chercher leur sinistre dîme que les villageois versaient sans discuter, la terreur que leur inspirait la colère de leurs sombres maîtres réduisait à néant toute tentative de rébellion, d’autant plus que ces derniers interdisaient à quiconque de s’en prendre à leurs sujets et les défendaient donc contre les homme-bêtes et les gobelins qui s’aventuraient parfois dans leur domaine. Disséminés dans les bois, se trouvaient les ruines d’anciens hameaux, d’églises ou de châteaux et parfois des cryptes isolées qui servaient de havre aux vampires lorsqu’ils s’éloignaient du manoir. Il y avait d’autres communautés de vampires à proximité mais chacun connaissait les limites de son territoire et, bien que la tension soit en permanence palpable, les incidents étaient rares. Joshua se familiarisa vite avec cet environnement, trop vite même pour ne pas éveiller quelques doutes dans son esprit. Certains lieux lui semblaient familiers sans qu’il ne puisse dire pourquoi et certains faisaient renaître dans son esprit le souvenir de la jeune femme dont il avait pris la vie la première nuit. Il en avait parlé à Marcus de nombreuses fois mais celui-ci avait toujours refusé de lui parler de son passé, lui disant que ce qu’il avait été et ce qu’il avait fait de son vivant ne revêtait plus aucune espèce d’importance désormais et qu’il devait concentrer ses pensées sur le dessein qu’ils accompliraient bientôt. La bibliothèque du manoir renfermait un nombre incalculable d’ouvrages traitant de sujets divers mais aucun vampire ne pouvait accéder au livre de la prophétie et aux notes que Marcus avait prises durant son long périple, c’était la prérogative du seul Gardien du Savoir. A+ Modifié le 26 octobre 2005 par Wilheim Von Carstein Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 2 janvier 2005 Partager Posté(e) le 2 janvier 2005 Et bien, et bien ! Que dire sinon bonne année et bonne rentrée ! Et bien deux trois choses qui vont étonnement ressemblé aux dernières remarques ! :'( La forme : identiques ! C'est beau, bien raconté et sans fautes d'orthographes en plus, que dire : continues ! Le fond est pas mal aussi ! Les personnages sont bien acontés mais si tu veux te servir de l'un d'eux, il faudra quand meme nous rappeller qui est quoi, pour pas qu'on est de doute. Bon bah voilà suite ! Et l'épopée bien sur ! @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
korelion Posté(e) le 2 janvier 2005 Partager Posté(e) le 2 janvier 2005 Et bien, tu commece l'année en beauté! BOn, bien qu'il n'y ait que des vampires dans ce textes, j'apprécie toujours autant ! Pas de fautes crève-l'écran, toujours un style impecable Bref, j'exige la suite Korelion, ha ouais, bonne année et nombreuses défaites face à mes troupes ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Roujio Posté(e) le 2 janvier 2005 Partager Posté(e) le 2 janvier 2005 Désolé de n'avoir pu répondre aux exigences de Roujio mais voici quand même une petite suite avant de rattaquer les cours Il fait un chapitre en deux semaines et s'excuse, mais c'est nous qui te remercions pour ce texte, merci merci merci!!! (je le pense, sisi, c'est sincère...) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Linuath Posté(e) le 5 janvier 2005 Partager Posté(e) le 5 janvier 2005 Très très bonne suite je suis encore et toujours fan ! vivement la suite Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wilheim Von Carstein Posté(e) le 19 janvier 2005 Auteur Partager Posté(e) le 19 janvier 2005 (modifié) Ourgh!! désolé pour le retard, j'ai eu plein d'em***, vous pouvez pas savoir, avec tous ces problèmes de circulation, et les gens qui sont super énerv... Bon, d'accord, j'avoue, ça fait un bout de temps que j'ai un peu lâché. Mais... voila une petite suite pour vous tenir en haleine (même si vous avez sûrement eu le temps de reprendre votre souffle depuis la dernière fois ) Bonne lecture. Chapitre 3 : la Quête Puis, une nuit comme les autres, à la lueur vacillante des bougies qui éclairaient la longue salle de banquet, Marcus leur annonça qu’il était temps qu’ils se mettent en route. Le silence sembla stagner autour de la table tandis que les vampires acquiesçaient d’un calme hochement de tête. Enfin ils y étaient, ce pourquoi l’Ordre avait été formé, le Dessein. La quête allait les tirer d’une existence que trop morne et lassante. Ce fut Manndred qui prit la parole et qui posa la question qui leur brûlait tous les lèvres : «- Dans quelle direction dirigerons-nous nos pas, maître ? -Les notes du sorcier du chaos n’étaient pas très claires, il semble que ce pauvre fou ne se soit jamais intéressé à autre chose que satisfaire ses dieux barbares. Cependant, un de ses parchemins crasseux mentionnait un fait intéressant. Il semblerait que, durant la guerre de la Barbe, les Nains se soient emparés d’un codex elfique recelant des informations qu’ils ont collectées lors de leurs voyages à l’aube des temps et qui pourrait renfermer des indices sur la localisation du Jardin d’Or. Vu la manie que ces avortons barbus ont de garder tout et n’importe quoi, il y a de fortes chances pour qu’il soit encore quelque part dans une de leurs caves miteuses. -Hum… le problème, c’est que si nous ne savons pas où il est, l’éternité ne sera pas assez longue pour que nous puissions mettre la main dessus. » Le sourire espiègle de Luther était réapparu sur son visage lorsqu’il avait lancé sa boutade. Et même Marcus semblait amusé par la chose. « -Ne t’inquiète pas, jeune impatient, s’il est vrai que le chercher nous-mêmes prendrait un temps précieux, il y a une autre voie, plus courte pour le localiser. » Il savoura un bref instant le spectacle des neuf vampires, suspendus à ses lèvres. « Il nous suffira de demander à un maître des runes suffisamment vieux et érudit. Ils semblent attacher une grande importance au souvenir de ce qu’ont fait leurs ancêtres, et même si le codex en lui-même n’a sûrement aucune valeur à leurs yeux, le fait qu’ils l’aient volé aux elfes sera un motif suffisant pour qu’il n’ait pas été oublié. Bien, la route est longue, mieux vaut partir sans plus tarder. » Et cette nuit, le destin se mit en route en même temps que le carrosse noir, tiré par six chevaux silencieux. Laissant quelques serviteurs inlassables pour garder le manoir, ils franchirent les grilles du jardin, Marcus et les vampiresses confortablement installés dans l’habitacle luxueux du coche, Hector et Manndred maintenant leurs destriers squelettiques à hauteur des portes tandis que Joshua, Elric et Luther allaient en avant pour s’assurer qu’aucune bande d’hommes bêtes ne serait assez avinée pour troubler le voyage. Ils se dirigèrent vers l’Est et les contreforts des montagnes du Bord du Monde qui se dessinaient parfois entre les branches sombres et dénudées des arbres, au milieu desquels la route serpentait. Les trois premières nuits de voyage se passèrent sans encombre, les hommes bêtes ayant apparemment retenu la leçon des mises en scène macabres que les vampires prenaient soin de réaliser après chacun de leurs pathétiques raids. Cependant, la quatrième nuit, alors qu’il approchait des frontières de la Sylvanie, le cortège fit une curieuse rencontre. Au bord de la route s’étendait un marécage fangeux, parsemé de joncs et de roseaux flétris et blafards, et duquel émergeait, à une dizaine de mètres du talus, un grand arbre mort aux branches noueuses, au tronc déchiré et pourri, rongé par des lianes de lierre grimpant, rachitiques et blanchâtres, comme les doigts fins d’une main étrangleuse. Et sur le tronc de l’arbre était crucifié un homme. Sa tête penchée en avant, le menton posé sur la poitrine, masquait son visage. Ses habits avaient été riches mais ils étaient à présent déchirés et sales, les fils d’or et d’argent dont étaient constitués les ourlets de sa veste étaient tranchés et frémissaient doucement sous l’action de la fraîche brise nocturne. La peau fripée de ses mains avait pris une horrible teinte grisâtre et boursouflait autour des plaies créées par les pitons d’argent qui le clouaient à l’arbre. Joshua arrêta sa monture et contempla un instant le cadavre immobile. Une chouette hulula. C’était le premier cri d’animal qu’il entendait depuis longtemps et il lui sembla étrange : rauque et curieusement modulé. Il se sentait mal à l’aise. Il lui semblait percevoir une menace sourde et diffuse, quelque part, dans les bois. Il n’avait jamais ressenti cela. C’était comme si l’air se faisait plus épais autour de lui et devenait poisseux. Il se tourna vers Elric et Luther. Le premier semblait lui aussi mal à l’aise et ses doigts s’étaient posés sur le fin baudrier dans lequel était passée sa flûte. Luther au contraire ne s’était pas départi de son sourire et il sembla même à Joshua qu’il s’élargissait tandis qu’une lueur de gourmandise naissait dans son œil. « Des sigmarites… »Il semblait ravi. Un claquement sec arracha Joshua de sa contemplation juste à temps pour éviter un carreau d’arbalète qui sifflait depuis les cieux vers sa tête et qui vint se planter à côté des sabots du destrier d’Elric. Une quinzaine d’hommes étaient apparus à proximité de l’arbre mort et, levant la tête en direction de l’origine du carreau, il en vit un autre, occupé à retendre la corde de son arme. Ils étaient vêtus d’habits sales et élimés, dans des tons bruns et gris, surmontés de manteaux de voyage couverts de boue séchée au travers de laquelle se dessinait le symbole d’un marteau. Ils brandissaient des armes diverses, allant du gourdin à l’espadon, de la hallebarde à l’arquebuse, l’un d’eux maniait même un impressionnant fléau, et se précipitaient vers les trois cavaliers en pataugeant dans le marais. Leurs visages couturés de cicatrices et barbouillés de crasse étaient déformés par la haine et ils hurlaient des cris de guerre rauques et des prières sigmarites. Mais le regard de Joshua s’arrêta sur la silhouette qui émergea en dernier du brouillard stagnant au-dessus du marais. Engoncé dans une lourde armure aux plaques ciselées, parsemées de fragments de parchemins maintenus par des sceaux de cire rouge et surmontées d’un tabard d’un blanc immaculé, le guerrier au crâne rasé et à l’œil droit masqué par un bandeau de cuir tenait son énorme marteau de guerre nonchalamment posé sur l’épaule. Ses gantelets d’acier brillaient sous l’éclat de la lune tandis qu’il ordonnait à ses hommes de purifier les bois de la présence des trois fils de la nuit d’une voix de stentor. Sigmar continuait de les tester, hurlait-il et ils seraient à la hauteur de l’épreuve. Ces pauvres fous allaient mourir. Quelles que soient leurs motivations, leur misérable croisade prendrait fin ici. Joshua croisa le regard de son œil unique et il y vit une détermination sans faille. Nul doute qu’il s’agissait là d’un tout autre adversaire que les hommes bêtes avinés et couards. Un tir d’arquebuse atteignit Joshua à l’épaule et lui fit vider les étriers. Plus surpris que blessé, il se releva prestement tandis que Luther dégainait son épée et faisait effectuer une volte à son cheval pour faire face aux larbins du prêtre de Sigmar, qui escaladaient maintenant le talus. Il entendit un cri étranglé suivi du bruit que fit le corps de l’arbalétrier embusqué lorsqu’il s’enfonça dans le marécage dans une gerbe d’eau croupie. Elric se saisit d’un autre poignard de jet tandis que Luther parait le premier coup de hallebarde dirigé vers le col de sa monture. Joshua se concentra un bref instant, appelant à lui le vent améthyste pour déchaîner sa puissance sur les pauvres fous qui osaient s’en prendre à eux. Il sentit le pouvoir affluer en lui par le sol boueux, les âmes des nombreux morts sans repos qui reposaient en ce lieu lui prêtant la force de leur haine envers les vivants. Mais avant qu’il ne puisse déchaîner la colère des morts inapaisés, son regard fut attiré par le flamboiement subit qui émanait du prêtre. Il était comme auréolé d’un feu blanc et immatériel qui blessait les yeux du vampire. Sa concentration se dissipa et il laissa échapper les énergies magiques qu’il avait amassées. Il dégaina son épée pour se porter au secours d’Elric qui, ayant fiché son poignard de jet dans la gorge de l’un des assaillants, devait désormais dégainer son épée tout en évitant les coups de pique de deux autres. Souple et rapide, Joshua décapita le premier avant qu’il ne puisse réagir et Elric plongea sous la garde du second. Ses longs doigts vinrent se poser sur les joues du mortel abasourdi, tels deux araignées blafardes et, avant que l’expression de stupeur n’ait disparu de son visage son cou fut brisé par la poigne de fer du frêle vampire. La monture de Luther se cabra et écrasa ses sabots moisis sur la tête d’un des hommes de main, arrachant son casque et le projetant au sol. Le hallebardier profita de l’ouverture qui lui était offerte et la lourde lame de son arme vint frapper la tête du destrier dans un bruit d’os broyé. Celui-ci s’écroula sur le côté mais Luther, profitant de l’élan de la chute, sauta de sa selle, toucha le sol juste devant les jambes de l’homme au fléau qu’il faucha dans un roulé boulé et se releva avant que sa monture agonisante n’ait touché le sol. La situation devenait confuse tandis que le sang et les tripes se mêlaient à la boue et que les cris des blessés retentissaient ici et là. Joshua vit du coin de l’œil les trois arquebusiers dégainer leurs épées et se rapprocher du combat en pataugeant, accompagnés par le prêtre dont la voix forte couvrait le vacarme, égrenant des litanies. Luther jouait avec ses quatre adversaires qui, contrairement à lui, semblaient gênés par la nature glissante du sol boueux. Il se baissa sous un puissant coup de fléau et porta un coup ascendant à son porteur en se relevant, le bras de l’homme tomba dans un hurlement de douleur. Un coup de lance, venant de derrière lui, transperça Elric tandis que sa propre lame faisait voler en éclat un bouclier frappé d’un symbole de marteau stylisé avant de labourer la gorge mal protégée de son porteur. Tandis que son adversaire frontal s’écroulait dans un gargouillis immonde, Elric se jeta en arrière, glissant le long de la hampe de la lance qui le transperçait toujours et écrasa son coude dans le visage de l’homme qui la tenait avant de finir de se dégager avec une petite grimace de douleur. Il laissa dédaigneusement tomber la lance au sol et porta, en se retournant, un large coup circulaire à son ancien porteur qui, le visage en sang, ne vit pas venir la lame qui le trancha en deux. Joshua para une hache de justesse mais ne put esquiver le coup de gantelet que son adversaire lui envoya en plein visage. Il trébucha, glissa sur le sol boueux et s’écroula au sol, sa lame sautant de sa main sous l’impact. Il ressentit alors un tremblement, une vibration puissante dans le sol tandis que son adversaire s’apprêtait à lui donner le coup de grâce. Il regarda le visage de l’homme, déformé par un rictus de triomphe et de haine, un sourire édenté fleurissant entre les poils hirsutes de sa barbe. Il disparut dans une explosion de sang au travers de laquelle passa une ombre immense venant de la droite. Le corps sans vie s’écroula à côté de Joshua. Sa tête avait éclaté sous l’impact de la lance de cavalerie d’Hector, lancée avec toute la vitesse de son destrier. Il était arrivé juste à temps et faisait faire demi-tour à sa monture après la charge fatale qu’il avait lancée. Une rafale violacée engloutit les trois arquebusiers dans un bruit d’éclaboussement lorsque Manndred entra dans la danse. Laissant tomber leur arme, ils portèrent leurs mains à leur visage, tentant vainement de retenir les lambeaux de chair en putréfaction qui s’en détachaient déjà. Leurs cris moururent lorsqu’ils s’écroulèrent dans la vase sous le regard impuissant et empli de colère du prêtre qui n’avait rien pu faire pour les sauver, ses pathétiques prières geignardes rendues inefficaces par la simple puissance du vampire nécromant. Cependant, plongé dans ses incantations, son cheval lancé au galop sur le chemin, Manndred ne vit que trop tard le prêtre émerger des flammes magiques et ne put rien faire lorsque celui-ci, rugissant de haine, asséna un puissant coup de marteau dans les jambes du cheval. La lourde tête de l’arme sembla s’enflammer tandis qu’elle sifflait vers sa cible. La force du prêtre, décuplée par le poids de son marteau, était telle que son coup disloqua les pattes du cheval, déchirant les chairs et broyant les os, les transformant toutes deux en un amas de pulpe sanguinolente rattachée au poitrail de la bête par quelques rares tendons. La monture, privée d’appui s’écroula en avant et Manndred passa par dessus l’encolure de la bête avant de s’écraser dans la boue, à quelques pas à peine du prêtre, qui faisait déjà volte-face pour lui donner le coup de grâce. Joshua repoussa le cadavre décapité qui lui était tombé sur les jambes, ramassa son épée et se jeta vers le prêtre en hurlant pour attirer son attention. Il s’immobilisa, s’arc-boutant sur ses jambes épaisses, ses bottes ferrées plantées dans la boue et se prépara au choc, son œil unique rivé dans ceux du vampire. Joshua feinta à droite avant de lancer sa lame à gauche. Son adversaire ne comprit que trop tard son erreur et, rendu plus lent encore par sa lourde armure, ne put ramener sa garde à temps. La lame pénétra les plaques d’acier et mordit profondément dans ses chairs. Etouffant un cri, le prêtre lança son marteau vers la tête de Joshua qui dut lâcher son épée pour éviter le coup qui lui aurait broyé le crâne. Le prêtre, que son armure ralentissait mais ne semblait pas gêner, le repoussa d’un violent coup de pied dans la poitrine et profita du répit que lui accordait le déséquilibre du jeune vampire pour se débarrasser de la lame qui était restée fichée dans son épaule. Joshua ne resta pas inactif pendant ces quelques secondes. Comprenant que se ruer sans arme sur un tel adversaire relevait de la folie pure, il profita de la faille dans la concentration du prêtre, occupé à dégager la lame de son épaule en hurlant de douleur, pour lui envoyer une rafale d’énergie nécromantique pure. Réalisant son erreur, le prêtre porta la main à son pendentif en forme de comète à deux queues et tenta de psalmodier une prière protectrice, mais il était déjà trop tard : un flot d’énergie violacée s’échappa des orbites de Joshua et l’engloutit, produisant un chuintement aigu en rencontrant sa chair. Les yeux de Joshua s’écarquillèrent lorsque les énergies magiques se dissipèrent : le prêtre, horriblement défiguré, la moitié de son visage présentant l’os à nu, était encore debout. Sa main tuméfiée serrait toujours le pendentif. Les plaques mêmes de son armure avaient été rongées par la puissance de l’attaque mais il était encore debout. Il tituba un instant vers Joshua en grognant. Il tenta de lever son marteau, mais ses forces l’avaient abandonné et il tomba à genoux, ses doigts squelettiques lâchèrent la hampe de son arme. Il tendit les bras pour se saisir de son adversaire mais ses doigts ne firent que glisser le long des bottes de Joshua tandis qu’il poussait son dernier râle en s’écroulant, pantin grotesque gisant dans la boue. Le bruit des combats s’était tu. Les larbins du prêtre l’avaient tous rejoint dans la mort. Les vampires n’avaient que peu souffert de l’affrontement : la blessure d’Elric avait déjà disparu et il semblait plus peiné pour sa chemise que pour la légère cicatrice sur son abdomen. Luther ne souffrait que de quelques légères contusions et Manndred s’était bien remis de sa chute. Tandis que ce dernier ressuscitait les montures, soudant leurs chairs et leurs os brisés par la puissance de la nécromancie, Joshua examina le corps de son ennemi. Il desserra ses doigts raidis et s’empara de son talisman. Il ne sut que bien plus tard les raisons de ce geste furtif, car sur le moment, malgré la répulsion qu’il lui inspirait, il sentait le besoin de le prendre, il ne savait pas pourquoi, mais tout au fond de lui, cela avait de l’importance. Le carrosse arriva un peu plus tard et ils reprirent rapidement la route. Laissant là les corps des sigmarites et celui, crucifié, du malheureux vampire qui avait eu la malchance de les rencontrer seul. Il était étonnant de voir qu’il était toujours en vie, s’il était possible d’employer ce terme pour un vampire. Le bruit des combats l’avait ramené à la conscience et il leur demanda un peu de sang. Mais ses prières ne rencontrèrent pas d’oreille attentive. La Quête ne souffrait aucun délai et après tout, l’aube serait bientôt là pour le délivrer de ses tourments. A+ Modifié le 26 octobre 2005 par Wilheim Von Carstein Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Roujio Posté(e) le 20 janvier 2005 Partager Posté(e) le 20 janvier 2005 Je n'ai rien compris... Bon, en fait, j'exagère, j'ai tout compris, sauf un détail: le répurgateur accompagné de paysans qui se transforme en prêtre accompagné de répurgateurs... avortons barbus [...] caves miteuses Je n'aurais pas dit mieux... Aurait on droit à un nain vampire pour le futur??? Non? Ah... vous pouvez pas savoir, avec tous ces problèmes de circulation, et les gens qui sont super énerv... Ca fait combien de temps qu'il y a des grèves??? Allez, malgrès l'attente, ça en vaut la peine... On veut une suite maintenant, pour étancher notre soi après cette longue attente... Roujio, ah, pourquoi n'habit-je pas à la campagne, pourquoi ne vais-je pas au lycée en train, pourqui ne suis-je pas dans un lycée normal où les profs font parfois grève... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
korelion Posté(e) le 20 janvier 2005 Partager Posté(e) le 20 janvier 2005 Je n'aurais pas dit mieux... Aurait on droit à un nain vampire pour le futur??? Non? Ah... Ce serait sous estimer l'hérésie du comte Wilheim von Carstein et de Léonore von Carstein. Grombrindal lui même aurait eu à subir les assauts nécromantiques.... Bon, blague à part : très bon texte, on rentre un peu plus dans l'action, et malheureusement (désolé, maisc'est lesentime,nt que j'ai eu) l'action justement est un peu molle. Je m'esxplique : On a droit àd es scènes de description de malades qui nous offrent une vision claire et organisée, mais le combat fait un peu plus brouillon. Cela ne l'empêche pas d'être très bien décrit et tout, mais il souffre de la très lourde comparaison avec les desccriptions. Sur ce, Korelion, qui attend de voir ce qu'un vampire peut faire d'une babiole sigmarite... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 20 janvier 2005 Partager Posté(e) le 20 janvier 2005 Bon, d'accord, j'avoue, ça fait un bout de temps que j'ai un peu lâché. Moi, je n'ai qu'une chose à dire : Bon Passons aux choses sérieuses si je puis dire : Le texte lui même Bon et bien globalement ce passage est bien réussi ! La forme est très bien, une bonne référence de la section dans ce domaine ! Les phrases sont bonnes, les descriptions excellentes, un style fluide et agréable à lire ! Bon bah que du bon, hein ? Le fond est mois bien ( normal par rapport a la perfection ) En fait, il faudrait prendr ton temps sur l'attaque car c'est un peu flou. Sinon, franchement c'est un depart mouvementé qui annonce pleins d'aventures pour la suite ! Et bien, je crois que j'ai tout dit mis à part : @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Imperator Posté(e) le 20 janvier 2005 Partager Posté(e) le 20 janvier 2005 (modifié) Finalement, voici mon commentaire, quoi qu'il me coûte de le faire, et que cette lecture puisse empiéter sur mes affaires en cours. Mais allons dans l'ordre, car j'ai repris depuis le moment où notre nouveau vampire va dans la crypte se reposer pour sa première nuit en cercueil. Ainsi: les murs de pierre nue et suintante d’humidité indiquaient que le sol lui même se situait au-dessus de leurs têtes à présent. Après avoir emprunté un petit corridor éclairé faiblement par quelques torches, ils arrivèrent à une petite porte en bois, sans ornement aucun. Ils la franchirent pour pénétrer dans une petite salle carrée. Dans les murs de pierre nue C'est une première répétition bien ennuyeuse, qui m'avait stoppé dans ma lecture car j'avais cru avoir sauté des lignes. Ici, elle n'est en rien nécessaire. Il se glissa à l’intérieur du cercueil et sombra dans un sommeil sans rêves dont il ne s’éveilla que lorsque le soleil eut cédé la place à la Lune dans la voûte céleste, la nuit suivante.Lorsqu’il sortit de la crypte vêtu de la tenue, Une nuit plutôt courte et trop peu détaillée. Ici, tu lui donnes une importance absolument minime, te contentant de dire qu'elle fut sans rêve, alors que tu avais pris des paragraphes et paragraphes pour décrire la soif de sang du vampire naissant. Je pense qu'il serait bon de plus retranscrire l'étonnante journée, au moins comment le soleil se leva (avec tout ce qui va avec), atteignit son zénit et se coucha sans même qu'il ne le sut, et encore plus. En effet, tes descriptions sont d'habitude interminables, et là, à un moment clé car transitoire dans l'histoire (car notre nouveau venu a bien bu, il a bien mangé, et enfin, achevé par tout ces tourments, il va se coucher. C'est un souffle pour le lecteur qui a vécu à son rythme, qui lui aussi a subi la contrainte vers le cou de la jeune femme, et qui n'aspire qu'à se reposer.), tu te contentes de deux lignes sans vrais sentiments, même si encore assez joliment tournées. J'espère que si tu dois changer quoi que ce soit après mon commentaire, ce sera ce passage qui serait d'une grand facilité à insérrer, car ne touchant ni à ce qui précède, ni à ce qui suit... la jeune Anne au sourire enchanteur et aux mélancoliques yeux bleus, Léa aux longues tresses noires, Léonore dont le froid regard vert semblait le transpercer, Helena dont le sourire insolent lui rappelait celui de Luther, le massif mais néanmoins élégant Hector, Manndred au regard sévère et enfin le fluet Elric dont les longs doigts caressaient une flutte d’argent ciselé. Tous s’appelaient von Carstein ils étaient les initiés de l’Ordre, constitué de dix vampires désormais, dont Joshua n’allait pas tarder à connaître la quête, lui assura Luther. Jusqu'à Hector, ça va bien, l'ambiance reste la même. Mais pour Hector, j'ai tendance à imaginer une sorte de grizzly (métaphore) dans un "costard-cravate", ce qui me fait carrément rire (prenez Hagrid de Harry Potter (bien que ce ne soit pas ma référence d'habitude) et mettez-le dans un "bel habit" comme ils l'ont, je le suppose, fait dans le film. VOus obtiendrez quelque chose proche de ma vision. Mais je pense que ce n'est pas dû qu'à moi et à la fatigue, mais plutôt à la position des mots. En effet, si tu dis "massif mais élégant", c'est sur le élégant que tu appuies, et donc c'est l'aspect de l'habit qui prend le dessus sur la carrure. Par contre, si l'on dit: élégant mais massif, c'est le massif qui prend le dessus, ce qui prête déjà moins à rire que l'habit. C'est le bon vieux truc de "elle est intelligente et belle" et "elle est belle et intelligente", ça ne résonne jamais de la même manière dans nos têtes. Bref, je te conseille d'inverser cet ordre, afin de conserver tout son sérieux au texte. La suite est sans vrais reproches, ou de peccadilles et choses dont il ne vaut même pas la peine de discuter tant elles sont sans influence et trop peu sûres, et tout semble presque parfait jusqu'à ce moment: Faisant preuve d’un courage incroyable, le jeune garçon sortit de sa cachette et décocha une flèche sur la bête qui s’apprêtait à achever le noble chevalier. Elle se planta en vibrant dans la nuque du mutant qui s’écroula en beuglant. Ses compagnons se retournèrent alors vers le jeune garçon, leurs yeux injectés de sang se posant sur lui, leurs dents aiguisées et jaunies laissant échapper le grondement sourd issu de leur torse velu. Il eut le temps de décocher une autre flèche qui se planta dans la jambe d’une des créatures hurlantes avant qu’elles ne l’atteignent, les sabots qui terminaient leurs longues jambes martelant le sol tandis qu’elles chargeaient. Il tenta de fuir mais un gourdin le frappa au côté, l’envoyant rouler, inconscient, au fond d’un fossé fangeux. Bon, d'accord, c'est acceptable, un peu gros mais acceptable. Je dirais même que c'est plutôt bien raconté, encore que je me demande toujours ce que cinq ou six hommes-bête pouvaient bien venir faire là, mais c'est surtout ce passage ajouté à ceux que je vais énumérer, donc l'ensemble de tous qui m'ennuie, car: Tous deux, ils affrontèrent moult ennemis, triomphèrent de plus d’un complot, sillonnèrent la Bretonnie, s’aventurant même parfois dans les provinces de l’Empire ou sous les frondaisons de la douce et terrifiante forêt de Loren où ils nouèrent des liens avec le peuple fée. Et: Mais toute danse à une fin et après des heures de combat, Jean gisait au sol, son armure percée en maints endroits, Je n'ai vu un tel combat qu'entre Tyrion et un elfe noir particulièrement teigneux, mais je ne crois pas un instant que ce paysan devenu noble, tout protégé de la dame qu'il soit, puisse tenir des heures contre un dragon de sang, ce dernier se jouerait-il même de lui. Bref, petit à petit, il devient de plus en plus "bourrin" jusqu'à une apothéose que je n'aurais pas crue possible. C'est dommage, car cela enlève une grande part du sérieux, et je crois vraiment entendre un conte pour enfant plutôt que l'histoire du fondateur, histoire théoriquement tragique, de l'ordre de la rose... Si je n'ai rien contre qu'il puisse s'être aventuré doucement en forêt de Lorien, et aie rencontré des elfes, ou qu'il aie beaucoup voyagé et tué des brigands, ou qu'il aie réussi face aux hommes-bêtes, je suis par contre plus qu'étonné de son succès face au dragon de sang. Ce me semble purement et simplement impossible (je parle du temps qu'il a tenu, pas de la mort du dragon de sang qui est, elle, parfaitement normale et même magnifique, si j'ose me permettre ce commentaire). Bref, la bénédiction de la dame n'expliquant pas tout, et ton personnage pouvant parfaitement se contenter d'être protégé par la dame et la rose, il me semble préférable de changer la durée de ce combat en une dizaine de minutes tout au plus (au pire, prend un seigneur bretonnien sur une table de jeu, et envoie-le contre un dragon de sang. Entre nous, je ne donne pas cher de sa vie...). Ceci dit, et je le rappelle, c'est contre "les heures" qu'a duré le combat que je m'insurge, et non contre le combat en lui-même, ni son dénouement. Le nécromancien s’arrêta à un pas de Jean et lui parla. Il lui raconta une légende ancienne, à moitié effacée par les brumes du temps. Elle disait que, quelque part dans le monde, se trouvait un jardin enchanté dans lequel poussait une unique plante, un rosier d’or fin. Étonnant tout de même que le nécromancien soit immédiatement au courant des problèmes de Jean... Peut-être que s'il s'était aperçu de l'envie de suicide de celui-ci, tout serait explicable, mais là je trouve cela un peu brusque. Pour le reste, c'est une bonne introduction. Marcus referma doucement le livre et regarda les neuf vampires, à genou face à lui, les dévisageant un par un, comme s’il sondait leur esprit.« Cela fait près de sept siècles que ma quête a commencé et quatre que j’ai prononcé ce serment. Il est désormais temps que le dessein s’accomplisse. » C'est certes souvent utilisé, mais ça donne toujours un effet monstre, et pour le coup j'ai vraiment été ému... Pour la fin, presque rien à dire, si ce n'est que l'arrivée des répurgateurs est trop soudaine à mon goût et fait office de prétexte. Que faisaient-ils là, pourquoi avoir attendu sur le lieu même de leur ancien combat, comment peuvent-ils seulement oser s'attaquer à plusieurs vampires alors qu'ils ne sont qu'une vingtaine tout au plus? Il aurait été peut-être meilleur de dire soit que le prêtre avait eu connaissance de leur mouvement et les avait fait suivre, ce qui expliquerait qu'il se trouve sur leur chemin et l'impression de lourdeur, soit, et plus réaliste, que ce sont les vampires qui tombent presque par hasard sur le prêtre, celui-ci ayant monté un campement ou que sais-je. Bon, mes idées sont peut-être mauvaises, j'en conviens, mais cette apparition apparait vraiment à mes yeux comme un prétexte en parure pour la prise du médaillon, et rien de plus. J'ai pensé un moment que tu voulais là détruire le mythe de puissance qui entoure tes personnages, et ainsi rendre la suite plus intéressante, car tes héros devenant vaincibles (encore que je croies pouvoir dire que les intrigues auront plus d'impact que les complots, les allusions au passé de Joshua semblant confirmer cette thèse, ainsi que les dons de cette chère Elena). Mais quoi qu'il en soit, l'aspect véritablement "prétexte" de cette rencontre, comme stéréotypée, m'ennuie énormément. Ceci dit, et je vais en rester là pour aujourd'hui, toutes mes remarques ne sauraient cacher le fait que ce texte est un joyau, ensemble de phrases sublime et d'une ambiance merveilleuse. J'ai eu beaucoup de plaisir à te lire, et ne le regrette pas quelles qu'en puissent être les conséquences. Sur ce, Impe, qui s'est absenté de son travail urgent plus que de raison... ps: tiré d'Amorifice d'Inxi, que je lirais si j'en trouve le temps: et il est vrai que l'idée du paysan qui travaille dur (j'aime beaucoup les références au travail scolaire) est beaucoup plus original et sympa que l'histoire habituelle du gars pour qui c'est une vocation et qui entre dans les rangs des paladins d'un coup de baguette magique, ou presque... C'est un de tes commentaire qui peut trouver ici un rien d'écho...Enfin, je comprends aussi qu'il fallait écourter un peu l'histoire de Jean qui est déjà, dans l'ensemble, suffisamment longue. Sur ce, Impe, à qui tu as donné envie d'écrire. Modifié le 20 janvier 2005 par Imperator Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wilheim Von Carstein Posté(e) le 20 janvier 2005 Auteur Partager Posté(e) le 20 janvier 2005 salut à tous, et merci de votre attention, commentaires pertinents et encouragements nombreux, surtout à Imperator dont le sacrifice est plus héroïque que celui du plus vaillant des paladins (si, si, c'est vrai) Bon, rien de neuf pour l'instant, cependant, j'ai apporté certaines corrections, principalement au dernier passage, à la lumière de vos commentaires. N'hésitez pas à le redire si ça ne va toujours pas S'il est vrai que les évènements peuvent sembler un peu "parachutés", c'est parce que, l'idée que je me fais du monde de Warhammer est celle d'un endroit dangereux, aussi bien pour les "gentils" (qui peuvent tomber sur des bandes de brigands, de gobs ou d'homme-bêtes en maraude, ... ) que pour les "méchants" qui peuvent tomber sur le même genre de saletés mais qui, en plus, doivent se farcir les flagellants et les groupes de braves gars qui ont décidé d'aller purger tel ou tel coin paumé pour s'assurer le salut de leur âme (quoique, dans ce cas, la Sylvanie n'est peu être pas le meilleur endroit...) Même dans le LA CV (introduction des von Carstein), il est fait mention d'une expédition de ce type. Dans ce cas, c'est plus un "coup du destin" (ou alors Tzeench était de mauvaise humeur cette nuit là ) qui fait que les vampires croisent le chemin du prêtre et de ses larbins. C'est peut être un peu gros mais c'est tellement habituel (après tout, il y a bien des Hobbits qui trouvent des Anneaux Uniques en pêchant à la ligne ) Donc voila, "j'sais c'est pô bien mais tout le monde il le fait d'abord" En ce qui concerne le dernier commentaire, tiré du texte d'Inxi, je suis tout à fait d'accord. Je suis conscient de tomber souvent dans des clichés mais bon, on fait avec ce qu'on a... A+ Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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