Wilheim Von Carstein Posté(e) le 12 mars 2006 Auteur Partager Posté(e) le 12 mars 2006 (modifié) Salut et merci pour vos fulgurantes réponses (même pas le temps d'aller lire le dernier texte d'Impe (que je vous conseille fortement) que déjà les alertes pleuvent dans ma boîte mail . Les corrections ont été effectuées, merci de votre vigilance. Pour Korelion : l'image des blés fauchés est tout à fait voulue et réfléchie. Parce que quand le vent passe dedans... ça vole dans tous les sens Sinon, sauras-tu trouver le petit clin d'oeil à ton excellent Tan Ath (dont on attend toujours la suite, soit dit en passant )? Petit indice : c'est dans le même paragraphe. Hey ! Elle est ou la violence ? Je veux plus croustillant moi ! La tu restes soft Lâche-toi ! Décris vraiment tout Je suis abasourdi! désolé pour le retard et la longueur de cette suite, mais je n'ai plus trop le temps de m'occuper du récit ces derniers temps. Voila donc un petit passage qui introduit le tournant de l'intrigue. Bonne lecture. Les ruelles tortueuses et sombres de la ville basse permirent aux vampires d’atteindre l’entrée des catacombes sans coup férir et, tandis que la ville grouillait d’une agitation fébrile, neuf ombres disparurent dans les ténèbres protectrices. Ils descendirent profondément dans les entrailles du roc avant de s’accorder une halte. Malgré la répugnance que ce lieu leur inspirait, Marcus les mena dans l’antre du Stryge, plus confortable d’après lui que les tunnels de pierre nue. L’aube et le temps des pleurs pour les mortels ne viendraient que dans quelques heures, aussi les vampires tinrent-ils conseil, installés dans des chaises antiques, extraites du trésor du Stryge. Avant même de parler de l’objet de leur quête, Marcus posa un œil sévère sur Luther : « Tu m’as beaucoup déçu ce soir, Luther. Ne t’avais-je pas interdit de t’abaisser à des extrémités aussi répugnantes que la métamorphose ? -En effet, mon maître, cependant je… -Il suffit ! Je ne tolèrerai pas la bestialité, quel qu’en soit le motif. Si tu es incapable de te débarrasser de pathétiques humains par toi-même, c’est que tu n’es pas aussi capable que je l’avais cru. Ton incapacité à te plier à mes ordres me désole. » La colère froide qui transparaissait dans le ton de Marcus dissuada Luther d’insister et il baissa le regard. Joshua fut pris d’un frisson quand les yeux du Patriarche se posèrent sur lui. La sévérité de son regard ne s’était en rien estompée et le jeune vampire sentit sa volonté s’étioler tandis qu’il contemplait les puits de ténèbres cerclés d’acier pâle et luisant. La voix de velours du vampire résonna étrangement dans le silence de la crypte et il sembla à Joshua que la faible lumière des braseros diminua lorsque la voix du maître s’éleva. « Quant à toi, ne t’avais-je pas ordonné de rester à l’entrée de la demeure ? -Maître, c’est moi qui… -Silence. » Marcus ne détourna pas les yeux de Joshua tandis qu’il réduisait Luther au silence. Une interminable seconde s’écoula pendant laquelle il sembla à Joshua que tout son être était plongé dans un feu glacial. Il eut l’impression de se racornir, de se flétrir telle une fleur fauchée par le gel. Dans son esprit mis au supplice surgissaient des visions de mort et de damnation. Mais du cœur de cet enfer glacé émergea doucement le visage paisible d’Anastasia et une douce tiédeur naquit dans la paume de sa main droite avant de se répandre dans tout son corps. Il trouva alors la force d’affronter le regard de Marcus et de lui répondre. « Maitre, nous avons été attaqués par des monstres incandescents. Ils n’étaient pas affectés par le sombre savoir et irradiaient d’un feu tel que nous ne pouvions approcher. Ils nous a paru plus sage de venir vous prêter main-forte. -Sage ? La sagesse est l’apanage de l’âge et tu as montré à quel point ceci est vrai en te ruant seul à travers les flammes. Si nous n’avions pas été là pour mettre le sorcier en fuite, tu serais sans doute perdu à l’heure qu’il est. Ton existence est mienne Joshua, tache de ne pas l’oublier à l’avenir. » La discussion était close et Marcus se leva et les autres vampires firent de même par réflexe. Le Patriarche posa sa main décharnée sur la besace de cuir qui contenait l’objet de leur quête et se dirigea vers l’alcôve derrière le trône du Stryge. « Je vais étudier le codex. Je ne veux pas être dérangé. Instaurez un tour de garde et reposez-vous. L’aube sera bientôt là, aussi ne repartirons-nous que la nuit prochaine. » Ils le regardèrent disparaître par l’arche de pierre, qui se mit à luire du feu d’une torche quelques instants plus tard. Dans une ambiance morose, ils convinrent d’un tour de garde. A+ A+ Modifié le 1 avril 2006 par Wilheim Von Carstein Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 12 mars 2006 Partager Posté(e) le 12 mars 2006 ils convirent d’un tour de garde. Le verbe, c'est pas 'convenir' ? Pour le fond, ce petit édit est intéressant Dejà par la manière par laquelle tu as fait remonter ton sujet mais aussi parce que l'on y apprend. Donc on voit un Marcus qui parait plus chef que ami ce qui fera peut etre réfléchir Joshua. Une autorité et une peur bien retranscrite en tout cas ! Bref que dire à part que j'aimerai que tu sois aussi productif que moi que je puisse lire rapidement la suite de ton texte ! Bon bah suite, ca rime avec vite ! @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
korelion Posté(e) le 12 mars 2006 Partager Posté(e) le 12 mars 2006 ce petit édit est intéressant smile.gif Dejà par la manière par laquelle tu as fait remonter ton sujet Rah, je me disais bien que le début du post je l'avais déjà lu!! Bon alors mon bon whilou, c'est pas trop mal, mais mais, c'est beaucoup trop court... Le passage de la réprimande de Luther est pour moi un peu en décalage, alors que la colère vis à vis de Joshua est dans la continuité. En fait, je comprend pas. Au final, Luther leur a sauvé la vie à tous, en foutant un boxon monstrueux... Ca va un peu à contresens de ce qu'il a fait. non? Sinon non, sauras-tu trouver le petit clin d'oeil à ton excellent Tan Ath (dont on attend toujours la suite, soit dit en passant whistling.gif )?Petit indice : c'est dans le même paragraphe. Ben non Je vois pas, mais bon, pas grave... Korelion quelle idée aussi, après une soirée Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gemini Dragon Posté(e) le 12 mars 2006 Partager Posté(e) le 12 mars 2006 Passage intéressant, ne serait-ce que parce que Marcus y est de plus en plus insupportable; à vrai dire, je n'ai qu'une attente: que ça pète entre lui et Joshua... Ton existence est mienne Joshua, tache de ne pas l’oublier à l’avenir.Ca va péter, dis que ça va péter...Vivement la suite !!! Ils nous a paru plus sage de venir vous prêter main forte."main-forte", d'après mon dico.L’aube sera bientôt là, aussi ne repartirons nous que la nuit prochaine."ne repartirons-nous" , je dirais.Dans une ambiance morose, ils convirent d’un tour de garde.Comme Inxi-Huinzi, "convinrent" donc. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wilheim Von Carstein Posté(e) le 2 avril 2006 Auteur Partager Posté(e) le 2 avril 2006 (modifié) salut à tous, merci pour vos commentaires et vos remarques, les corrections nécessaires ont été apportées. Désolé pour le caractère tardif de cette suite, mais elle revêt une importance ... hem... importante dans l'articulation du récit, aussi ai-je essayé de la travailler. A vous de me dire si l'attente en valait la peine (c'est mieux comme justification de retard, Inxi? ) Trèves de bavardage, voila la bête. Bonne lecture. Quelques heures plus tard, une légère pression sur son épaule tira Joshua de sa léthargie. Les ténèbres de la chapelle n’étaient troublées que par la lueur tremblante de l’un des brûloirs. Il se leva prestement de sa couche de fortune, laissant la place à Hector sans un mot. Le massif vampire s’allongea sur l’épaisse pièce de tapisserie posée à même le sol, croisa les mains sur son pendentif et sombra immédiatement dans un sommeil profond, gisant de pierre pâle aux côtés de sept autres. Joshua fit quelques pas. Les voûtes obscures renvoyaient un écho à peine perceptible du battement de ses semelles sur le sol dallé. Il se dirigea vers l’amoncellement de meubles poussiéreux et en tira les restes rongés par la moisissure d’un petit fauteuil. Le contact duveteux d’une plaque de champignons minuscules qui escaladaient le dossier lui arracha un faible sourire. Même dans l’antre de la mort, la vie grouillante s’infiltrait. Ses souvenirs, ces visions douloureuses de ce qu’il avait perdu, n’était-ce pas là l’inévitable retour de la vie en lui ? Son regard se posa sur les corps immobiles. Sur eux, la vie n’avait plus aucune prise, jamais elle ne reviendrait. Ils avaient accepté ce qu’ils étaient. Jamais la moisissure ne les atteindrait. Ils resteraient indemnes pour l’éternité tandis que lui serait détruit par l’implacable assaut de la vie. Après tout, il n’était pas différent des mortels : c’était la vie qui finirait par le tuer. Il chassa l’idée de son esprit et entreprit de briser le fauteuil aussi silencieusement que possible, étouffant les craquements du bois par des gestes d’une douce force. Retournant vers le brûloir où la flamme orangée se mourait, il se figea à la vue de la tache sombre qui maculait le dallage au centre de la travée. Fermant doucement les yeux, il revit distinctement la scène ; le brouillard de poussière et d’éclats de roche qui ondulait sous les mouvements saccadés de la valse sinistre des deux silhouettes, l’ombre qui descendait de la voûte obscure le long des piliers, combattant la lumière irréelle et vacillante qui s’élevait des brûloirs, soleils pâles et flous, voilés comme par la fine bruine d’un matin pluvieux. Puis le craquement douloureux des os, point d’orgue d’une existence impie, comme étouffé pour ne pas troubler le repos des dormeurs. Une larme de sang roula sur sa joue et alla se perdre sur la surface craquelée. Il rouvrit les yeux. La flamme sembla sur le point de s’éteindre lorsqu’il plaça les morceaux de bois dans le brûloir, mais reprit rapidement. Le bois comme la moisissure pâle se racornissaient à son contact, prenaient une teinte sombre puis grise et tombaient en cendres en laissant échapper un fin filet de fumée. Le feu ne faisait pas de différences. Face à la flamme dansante, le bois mort et la moisissure envahissante étaient égaux : cendre et fumée éphémère. S’arrachant à cette idée étrange, il se dirigea vers l’alcôve, désormais plongée dans les ténèbres. Quelque part plus haut, le soleil devait darder ses premiers rayons sur la cité en deuil, chassant les peurs nocturnes et ravivant la flamme défaillante du courage des mortels. Les deux fois nés devraient fuir la vengeance implacable de cet ennemi innombrable qu’ils avaient éveillé dans leur quête. Tant avaient déjà péri au nom de la rose d’or et leurs visages hantaient l’esprit du vampire tandis que ses pas le menaient presque inconsciemment vers ce pour quoi ils étaient tombés. Le codex était posé sur le rebord du sarcophage du stryge, à côté des restes figés d’une bougie. Les longs doigts du vampire se promenèrent sur la couverture de cuir travaillé. Malgré les millénaires, elle était restée douce et lisse et la carte du monde qui y avait été imprimée au fer était toujours aussi fine et détaillée. Les cartes que Joshua avait pu consulter dans le manoir étaient grossières et incomplètes comparé à cette pure œuvre d’art. Les pages de vélin d’un blanc immaculé malgré le passage du temps émirent un léger bruissement lorsque Joshua ouvrit le livre. Il feuilleta l’épais volume avec une douceur respectueuse, s’émerveillant devant l’exquise calligraphie elfique, les cartes des terres et des étoiles, les esquisses et les paysages dessinés à la mine de plomb. Bien qu’il ne puisse percer la signification des runes des premier-nés, il lui semblait que l’intégralité du monde se trouvait enfermée dans ce tome. Ca et là, il trouva des annotations probablement faites par le mage en marge d’un texte ou sur un morceau de parchemin inséré entre deux pages. Même son ample écriture semblait être une souillure, une insulte faite à tant de beauté. Malgré sa répugnance, Joshua eut une pensée reconnaissante pour le vieil homme en lisant les traductions qu’il avait faites de certains passages. Le codex semblait en grande partie être constitué d’une compilation de journaux de bord de capitaines elfes qui avaient sillonné les mers durant des siècles. Le vampire put ainsi contempler les côtes de Cathay et les banquises de la Norsca, les forteresses naines des montagnes grises et les cité-temples cyclopéennes de Lustrie, les jungles des Terres du Sud et les désolations nordiques. S’il n’était fait nulle mention d’un jardin d’or dans ce que Joshua put lire, il put cependant observer plusieurs des symboles qu’il avait vu tatoués sur sa chair dans ses rêves. A cette vue, il lui sembla qu’une douce tiédeur se répandait depuis sa main dans tout son corps. La marque en forme de comète à deux queues semblait également luire faiblement dans le creux de sa paume. Le temps semblait s’être arrêté tandis que chaque page tournée révélait de nouvelles merveilles et posait son lot de nouvelles énigmes cryptées par la main sûre du scribe. Alors qu’il refermait avec réluctance la couverture il eut la certitude qu’il pourrait étudier cet ouvrage pendant des siècles sans pour autant en percer tous les mystères. Presque aussitôt lui vint une pensée douloureuse. Jamais Marcus ne le laisserait poser le regard sur ces pages à nouveau. La sévérité du Patriarche à son égard et le souvenir des nombreux refus qu’il avait opposés au souhait du jeune vampire d’en savoir plus sur son passé rendaient Joshua mal à l’aise. L’idée que le Patriarche puisse le trouver ici le troubla soudainement et il quitta rapidement l’alcôve après avoir remis le codex en place. Il passa le reste du temps qui était échu à sa garde dans un état de nervosité inconfortable et ressentit un soulagement quand vint enfin le moment de réveiller Elric et sombrer dans l’oubli bienfaisant du sommeil. Mais de sombres pensées l’y attendaient. A+ Wilheim, vampire jusque dans l'heure à laquelle il poste... Modifié le 22 avril 2006 par Wilheim Von Carstein Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 2 avril 2006 Partager Posté(e) le 2 avril 2006 Pour un passage plus qu'intéréssant et je vais te dire pourquoi. En fait quand j'ai commencé à lire ce passage, je me suis dit un truc : ' s'il parle pas des symboles et trucs étranges du début ( du genre la comète ) je lui demande où ca en est ! Et mieux que ça, tu en reparles sans que j'a besoin de te l'ordonnner ! Enfin encor eun coté spectaculaire mais j'adore Sinon pour le reste, tu caches la non avancement de ton texte derrière des tonnes de description dans lesquelles je sombre avec plaisir et me laisse entrainer de ligne en ligne ce que je trouve franchement cruel Alors tu sais ce qu'il te reste à faire ? Si, le truc que tu veux jamais et ne fais jamais Plus long, plus vite ! Enfin toujours bien ! @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gemini Dragon Posté(e) le 2 avril 2006 Partager Posté(e) le 2 avril 2006 des tonnes de description dans lesquelles je sombre avec plaisir +1Presque aussitôt lui vint une pensée douloureuse. Jamais Marcus ne le laisserait poser le regard sur ces pages à nouveau. La sévérité du Patriarche à son égard et le souvenir des nombreux refus qu’il avait opposé au souhait du jeune vampire d’en savoir plus sur son passé rendaient Joshua mal à l’aise. L’idée que le Patriarche puisse le trouver ici le troubla soudainement et il quitta rapidement l’alcôve après avoir remis le codex en place.Te laisse pas faire, Jojo !!!Passage intéressant, le codex y prend une nouvelle valeur, par les signe qu'on y trouve, et par l'opposition qu'il risque ainsi (je croise les doigts) de générer entre Josh et Marcus. Vivement la suite !!! Après tout, il n’était pas différents des mortels : c’était la vie qui finirait par le tuer.Accord.Retournant vers le brûloir où la flamme orangée se mourrait Un seul "r".Il réouvrit les yeux."réouverture", mais "rouvrir".elle était resté douce et lisseAccord.le souvenir des nombreux refus qu’il avait opposé au souhait du jeune vampire Accord.le moment réveiller Elric et sombrer dans l’oubli bienfaisant Manque un "de", non ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wilheim Von Carstein Posté(e) le 22 avril 2006 Auteur Partager Posté(e) le 22 avril 2006 (modifié) Salut, merci pour vos commentaires, les corrections nécessaires ont été apportées. Voila une suite, assez courte, mais qui devrait faire plaisir à Gemini Bonne lecture Etrangement, il ne parvint pas à trouver le repos immédiatement, sa conscience troublée le tourmentait a un tel point que le dallage lisse lui semblait être un chaos d’arêtes acérées mordant ses chairs. Quelque part dans la chapelle, une douce mélodie s’éleva. Ce ne fut tout d’abord qu’un souffle frêle et lointain, tel un souvenir trop longtemps oublié, puis les hautes voûtes de la chapelle répondirent à la flûte d’Elric en une myriade d’échos harmonieux. La mélodie mélancolique du vampire se démultiplia et s’enrichit dans les ténèbres souterraines, s’emplit de tonalités lancinantes et belles. Chaque pierre semblait accompagner de sa voix au timbre propre la complainte du deux-fois-né et l’édifice entier vibrait au son du chœur de pierre. La voix des pierres chantait le calme de la nuit et la lumière des astres lointains sur les arbres frémissants dans la brise descendant des montagnes, le chuchotement des ruisseaux d’eau claire, longs fils d’argent de la traîne lunaire, s’étalant sur les flancs gris de la montagne avant de se perdre dans l’émeraude sombre des pins. Leur litanie mordante était celle des flammes repoussant les ténèbres rampantes et de leur éclat d’or, de pourpre et de sang se mêlant à l’éclat de la lune sur l’écorce grise des arbres, hauts remparts d’une clairière paisible que dominait la fine silhouette d’une tour de pierre, déchirure sombre dans la soie d’un ciel étoilé. Leur souffle se faisait de plus en plus bref tandis que le son de la flûte prenait un timbre métallique. Les notes se détachaient presque douloureusement à présent et faisaient naître l’image d’une pièce aux murs sombres, ornés de tapisseries fanées sur lesquelles des vitraux projetaient de pâles taches de lumière multicolore. Aucune flamme ne brillait dans la pièce et les ténèbres étoilées de la nuit enserraient l’extérieur. Pourtant la pièce était baignée d’une lumière argentée qui descendait d’une petite lucarne ouverte loin au-dessus du plancher marqueté, au milieu d’un réseau complexe de poutres. Le rai de lumière tombait sur la surface polie d’un grand miroir occupant le panneau central d’un triptyque de bois sculpté avant d’être réfléchi dans toute la pièce en un kaléidoscope de formes floues et mouvantes. Seul un coin de la pièce restait dans l’ombre et de cette ombre montait à présent la plainte lugubre d’un clavecin. Une haute silhouette drapée dans une cape sombre se tenait assise devant les touches d’ivoire sur lesquelles couraient ses doigts fins et pâles. Le grincement d’une charnière vint troubler la lancinante mélodie sans parvenir à l’arrêter. Deux silhouettes en robe pénétrèrent précipitamment dans la pièce et s’arrêtèrent à quelques pas de la lourde porte. La plus grande était celle d’un homme portant un lourd bâton de chêne sombre et noueux orné de crânes d’oiseaux et de talismans dorés. Sa robe, d’un violet profond, presque noir, portait les traces d’un long périple, de même que son lourd manteau de voyage. Sur sa poitrine reposait un crâne de corbeau d’améthyste. A ses côtés se tenait Anastasia, drapée dans une ample cape de voyage sombre qui avait préservé la blancheur de sa robe. Elle serrait dans ses mains un long bâton de bois blanc et sans autre ornement qu’un éclat de roche cristalline enserré dans un entrelacs de fils d’argent à son extrémité. La silhouette sombre restait immobile et le son du clavecin continuait de remplir la pièce. L’homme sembla alors prononcer un discours virulent en pointant son bâton sur le dos du joueur de clavecin. Une froide colère mêlée de dégoût se lisait sur ses traits, bien qu’aucun son ne sorte de sa bouche. A ses côtés, la même détermination se lisait sur le visage de la jeune femme et ses phalanges blanchirent tandis qu’elle resserrait sa prise. Il n’y avait d’autre son que la mélodie du clavecin, aussi la scène fut-elle plongée dans un silence absolu lorsque les doigts fins frappèrent le dernier accord en une plainte à la lente agonie. Tournant toujours le dos aux nouveaux arrivants, désormais immobiles, la silhouette drapée de noir referma précautionneusement le battant du clavier avant de se lever. Le temps sembla ralentir alors qu’elle se retournait, sa cape glissant silencieusement sur le coussin du tabouret. Anastasia et son acolyte se crispèrent tandis que le visage du joueur de clavecin sortait lentement de l’ombre. Les yeux d’acier du Patriarche se posèrent sur le couple tandis qu’un sourire ténu naissait sur son visage austère. « Ainsi soit-il » Le reste fut une suite d’images floues et saccadées. Des ombres à la peau d’albâtre surgirent de toute part et se jetèrent sur les deux mortels, figées mais toujours plus proches à chaque nouvelle image. Des cris muets se dessinaient sur les visages tandis que des bâtons et des mains pâles fusaient des traits de lumière. La pièce semblait tournoyer comme un kaléidoscope dans la lueur des projectiles multicolores, faisant danser les combattants en une valse folle et saccadée. Anastasia sembla être happée dans un puits sombre quand quatre des assaillants se jetèrent sur elle tandis que son compagnon tentait maladroitement d’échapper aux coups de griffes qui le déchiraient. La scène se couvrait lentement d’un voile rouge tandis que les dernières images se faisaient de plus en plus floues. Un coup violent porté par le Patriarche brisa le bâton du sorcier d’améthyste et le repoussa violemment en direction d’un des hauts vitraux. L’une des dernières visions fut celle du reflet d’Anastasia dans le miroir, en pleurs, emmenée hors de la pièce par quatre ombres, sa main désespérément tendue, comme pour rattraper quelque chose. A la périphérie de la vision tournoyaient de petits fragments de vitrail. Puis la jeune femme disparut tandis qu’un mur de pierre semblait s’élever par soubresauts devant elle. En haut du mur, la lune jouait sur des tuiles sombres. Le toit de la tour s’élança vers les cieux à une vitesse vertigineuse, comme pour atteindre la lune pâle et ronde. Puis ce furent les ténèbres. Joshua se réveilla en sursaut, fébrile. Il lui fallut un moment pour recouvrer ses esprits. Autour de lui, les autres vampires s’affairaient, préparant le départ. A leur vue, un brasier naquit dans son esprit. Modifié le 13 mai 2006 par Wilheim Von Carstein Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 22 avril 2006 Partager Posté(e) le 22 avril 2006 Pas mal J'envie de dire : court ... Et je vais le dire : COURT Alors la prochaine fois long, parce qu'en fait, on croit que c'est pas négatif mais en fait si. Parce que pendant deux minutes, il faut qu'on se rehabitue à l'histoire puis ensuite... c'est la fin Alors, s'il te plait... Plus long !! Pour le fond, c'est pas mal. On sent que c'est le chapitre qui va déterminer la suite de l'histoire ! Surtout avec la dernière phrase. Un petit sursaut de conscience ? Le petit lien avec le début ? On verra vite ! Allez vivement la suite, rien de negatif à dire ! @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gemini Dragon Posté(e) le 23 avril 2006 Partager Posté(e) le 23 avril 2006 On retrouve ce qui est ta marque, je trouve: les descriptions vivantes et prenantes; continue. La plus grande était celle d’un homme portant un lourd bâton de chêne sombre et noueux orné de crânes d’oiseaux et de talismans dorés. Qui je pense ?Joshua se réveilla en sursaut, fébrile. Il lui fallut un moment pour recouvrer ses esprits. Autour de lui, les autres vampires s’affairaient, préparant le départ. A leur vue, un brasier naquit dans son esprit. Et ...à suivre !???C'est cruel !!! Vivement la suite !!! (qui s'annonce...animée ???) le dallage lisse lui semblait être un chaos d’arrêtes acérées Un seul "r" .Leur souffle se faisait de plus en bref Manque pas un "plus" ?un caléidoscope de formes floues et mouvantes La pièce semblait tournoyer comme un caléidoscope Ca ne prend pas un "k" ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
korelion Posté(e) le 1 mai 2006 Partager Posté(e) le 1 mai 2006 Ben voilà une suite, qu'elle est courte et qui en annonce du joli derrière... bon, pour les fautes, je crois bien qu'effectivement c'est Kaléidoscope... Sinon, court mais intense, donc j'attend la suite... Korelion Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wilheim Von Carstein Posté(e) le 29 juillet 2006 Auteur Partager Posté(e) le 29 juillet 2006 Je déterre le sujet pendant une période calme, en espérant que ça passera plus ou moins inaperçu voici donc une petite suite, très courte certes, mais qui constitue le tournant de l'histoire que je vous promet depuis si longtemps. Bonne lecture et bonnes vacances pour ceux qui en ont. La suite viendra peut être dans pas trop longtemps, si mes préparatifs pour le tournoi des Tisseurs me laissent un peu de temps. Il resta interdit quelques instants, incapable de faire un geste, les pensées défilaient à un rythme effréné dans sa tête. Les autres ne lui prêtaient pour l’instant que peu d’attention et Marcus lui tournait même le dos. Sa main descendit vers la garde de son épée. Il n’allait lui laisser aucune chance. La suite n’avait pas d’importance. La vengeance, la justice, puis le trépas. Ainsi soit-il. Au moment où il allait s’élancer, il se figea puis se relâcha : c’était ridicule, même la haine qui le dévorait ne lui donnerait pas la force et la célérité nécessaires pour terrasser le Patriarche en un seul assaut. Il ferma un instant les yeux et le calme visage d’Anastasia le conforta dans cette idée. Il allait falloir être patient et trouver une autre voie. Sa main se détacha de la garde de l’épée. La nuit se passa sans encombre, les souterrains semblaient déserts depuis la mort du Stryge. Pendant toute la descente, Joshua réfléchit au meilleur moyen pour accomplir sa vengeance. L’aube était proche lorsqu’ils atteignirent la sortie. La cité et ses environs étaient probablement encore en effervescence à la suite de leur incursion, aussi fut-il décidé de rester à l’abri de la roche jusqu’à ce que la nuit tombe. Joshua se proposa pour le premier tour de garde et l’obtint. Quelques instants plus tard ses frères et sœurs, avec lesquels il n’avait pratiquement pas échangé un mot durant la descente, étaient plongés dans une profonde léthargie tandis que lui se tenait non loin de l’étroit passage qui menait vers l’extérieur. Bien sûr, il aurait pu simplement les poignarder dans leur sommeil, mais cela était indigne d’un seigneur de la nuit et cela n’apaiserait pas sa douleur. Il avait aussi songé au codex, à la marque sur sa main et à ses rêves étranges. Il était désormais persuadé que la quête du Jardin d’Or était liée à tout cela. Sa décision était prise. Il s’empara avec d’infinies précautions du codex puis se dirigea vers la faille et l’air libre sans un regard en arrière. Le soleil ne dardait pas encore ses rayons au-dessus des Monts du Milieu mais ils étaient déjà auréolés de pourpre. Profitant des dernières brumes matinales, il retourna à l’endroit où les vampires avaient laissé le carrosse, à l’écart de la route. Les montures étaient heureusement toujours là. Il choisit la plus vigoureuse et éparpilla les autres. Il laissa les Monts du Milieu sur sa gauche et prit le chemin du Sud, vers Altdorf. Malgré le couvert de la voûte sylvestre le voyage fut pénible. La présence du soleil, si proche au-dessus de lui, donnait à Joshua une très désagréable sensation de nausée et d’étouffement, la forêt grouillait d’une vie rampante et envahissante, mais il lui fallait s’éloigner le plus possible de ses anciens compagnons. Il suivait, à bonne distance, la grande route pavée reliant Altdorf à la cité du Loup Blanc. L’enchevêtrement d’arbres ralentissait sa progression mais la route était trop exposée et fréquentée pour qu’il puisse l’emprunter. Entrer dans la capitale impériale ne serait pas une chose aisée mais il lui fallait trouver un moyen de compléter la traduction du codex et les bibliothèques d’Altdorf étaient réputées pour la foultitude de documents qu’elles contenaient. Lorsque la nuit chassa enfin le jour, Joshua put retourner sur la route et avancer à bon train. Peu après le crépuscule il lui sembla entendre, ou plutôt ressentir dans tout son être, un écho lointain, comme un cri de rage. Une pointe d’angoisse l’étreignit et il pressa sa monture : la chasse venait de commencer. A+ Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gemini Dragon Posté(e) le 29 juillet 2006 Partager Posté(e) le 29 juillet 2006 Je suis soulagé: s'il avait foncé tête baissée, il serait mort mort, et plus mort vivant, fiuhhh (soupir de soulagement)... Le rythme devrait changer, car maintenant c'est une course contre la montre, ça va être passionnant (encore plus quoi) Peu après le crépuscule il lui sembla entendre, ou plutôt ressentir dans tout son être, un écho lointain, comme un cri de rage.Ohhh que j'aurais voulu voir la tête de Marcus ...Bon allez: Vivement la suite !!! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wilheim Von Carstein Posté(e) le 18 décembre 2006 Auteur Partager Posté(e) le 18 décembre 2006 HA HA! Vous le croyiez oublié, perdu dans les tréfonds du forum, oeuvre inachevée et délaissée par son humble créateur... ben vous aviez raison. Je vais donc braver la Très Révérée Charte pour dépoussiérer un peu ce récit. Après moult réflexion sur les conséquences de ses actes, Joshua s'est (enfin) réveillé. Pour vous rafraichir un peu la mémoire : 10 vampires en quête de rédemption, sous la forme d'une rose d'or pur. le petit dernier, Joshua, a des gros doutes sur ce qui l'a amené a devenir un vampire le petit premier, Marcus, est plus antipathique et limite despotique La joyeuse bande se rend à Middenheim (et perd une de ses membres en route, contre un Stryge pas content dutout-dutout) Ils mettent la main sur un codex elfique, censé contenir des infos Joshua apprend que les autres vampires ont brisé sa vie et l'ont obligé à tuer son amour Il pique le codex et se carapate. Voila, enjoy (j'espère) La nuit fit à sa fuite comme un voile et il ne croisa pas âme qui vive. Personne en effet n'osait s'aventurer sur les routes de la Drakwald après la tombée de la nuit. Les relais qui s'offraient au bord de la chaussée à intervalles réguliers offraient au voyageur le réconfort du gîte, du couvert et la protection d'une petite garnison de soldats et de patrouilleurs ruraux contre les brigands, les homme-bêtes et les créatures encore plus répugnantes qui hantaient les bois. Les conversations s'arrêtaient cependant lorsque des bruits de pas, de sabots ou des brames lointains parvenaient jusqu'à la salle commune de l'un de ces relais. Joshua put sentir la peur sourdre des murs du relais devant lequel il passa au grand galop, les sabots de sa monture crépitant sur les pavés comme une crécelle infernale. Le soldat qui s'aventura timidement au dehors ne put voir qu'une ombre montée, allant grand train vers la capitale. Sans doute crût-il voir passer la Mort dans son habit de ténèbres. Joshua, lui, ne savait que trop bien qu'elle se trouvait derrière lui. De part et d'autre de la route, l'orée des bois se dressait, sombre et menaçante. Malgré le fracas des sabots qui lui martelait les tympans, Joshua croyait parfois entendre le vent chuchoter son nom dans les branches immobiles des arbres, sur lesquelles tombait la lueur blafarde de la lune. Le vent froid de la course lui fouettait le visage, mais ce n'était qu'un doux zéphyr comparé à l'aura glaciale qui enserrait sa poitrine dans un étau de glace. Il chassa ces chimères de son esprit. Seule importait pour l'instant sa destination. La lune avait tourné dans les cieux et éclairait maintenant les troncs à sa gauche. L'aube se rapprochait et ne tarderait pas à enflammer la cime des Monts Hurlants dont les premières élévations se dévoilaient vers le Sud-Est. Joshua ralentit donc son allure avant de quitter la route pour le couvert rassurant des arbres. Laissant sa monture prendre un peu de repos et se désaltérer, il essaya de se repérer. D'après le souvenir qu'il avait des vieilles cartes de l'Empire qui ornaient certains ouvrages du manoir, il avait parcouru approximativement le tiers de la route, ce que l'une des cartes du codex elfique, plus précise mais datant d'une époque où les hommes ne s'étaient pas encore installés sur ces terres, semblait confirmer. Une fois encore, il se laissa aller à compulser le merveilleux ouvrage, sombrant avec délice dans le mystère de ses textes, si habilement calligraphiés, la beauté enivrante des cartes et des enluminures, la douceur des pages tièdes sous ses doigts. Lorsqu'il s'arracha à sa contemplation, les premiers rayons d'une aube grise perçaient à travers les branches tordues des pins. Aussitôt, un sentiment de malaise l'envahit, l'atmosphère semblait lourde et étouffante, ses membres étaient engourdis et ses sens assaillis par la vie grouillante qui se réveillait. Les arbres, plongeant profondément leurs racines torturées dans l'humus, se nourrissaient avidement de la terre. Il pouvait les sentir creuser sous ses pieds, tisser un piège mortel, une fosse dans laquelle il allait chuter et être étouffé, broyé par leur avidité. Il fit un pas de côté, chancelant, pour échapper à cette pensée irrationnelle. Quelque part au-dessus de lui, un cri effroyable retentit. Pris d'un ignoble frisson, il scruta la voûte sylvestre. Là, perché sur une branche, un minuscule merle saluait l'aube de son chant, aussi déchirant que le cri d'un dragon. Joshua sentit une vague de folie et d'angoisse se déverser en lui. Il lui fallait recouvrer ses esprits avant de sombrer dans la démence. Baissant le regard, il vit que sa main gauche tremblait. La périphérie de sa vision se teintait lentement de pourpre et un feu intérieur semblait dessécher sa gorge. A l'affaiblissement dû au manque de repos s'ajoutait celui de la soif. Si Joshua n'avait ni le temps ni même la possibilité de remédier au premier, il pouvait s'occuper du second. Reprenant contenance, il s'approcha de sa monture et lui flatta l'encolure d'une main tremblante. Une grosse veine bombée se dessinait au milieu du crin rêche et brun. Joshua y plongea délicatement ses crocs. Le destrier fit une légère embardée, comme s'il avait été piqué par un insecte, mais Joshua parvint à le retenir. Le sang s'écoulait dans sa bouche, chaud et épais, y laissant un arrière-goût râpeux et amer que n'avait pas le sang humain. Il frissonna en repensant aux paroles de Luther lors de sa première nuit et au répugnant Stryge mais but plusieurs longues gorgées revigorantes puis ferma la plaie en passant les doigts dessus. L'astre tant haï brûlait toujours au-dessus de lui, mais il se sentait assez revigoré pour poursuivre son voyage. Cette nouvelle journée de route se révéla plus pénible que la précédente. Bien qu'il ait repris quelques forces, le soleil pesait fortement sur lui. Les branches basses qu'il évitait aisément la veille semblaient tout d'un coup sortir du néant ou se tordre pour l'agripper. Le pas de sa monture était moins régulier et ses embardées plus fréquentes. Le soleil perçait parfois à travers la couverture des arbres et tombait en un fin rayon qui traçait une marque douloureuse sur la peau exposée de ses mains avec un petit chuintement et une fumerolle. Lorsque le soleil darda enfin ses derniers rayons mordorés Joshua était las, couvert d'ecchymoses et de petites brûlures. Il accueillit les froides ténèbres avec une amère gratitude. La peur diffuse de l'astre du jour faisait place à celle, plus précise, de ses anciens compagnons. Il lança sa monture sur la route. Il passa comme un spectre dans la nuit. A l'Est, s'élevaient désormais les Monts Hurlants, leurs cimes dénudées brillant sous l'éclat lunaire comme des îles pâles au milieu d'un océan vert sombre. Dans son dos, les Monts du Milieux avaient presque totalement disparu, seuls quelques sommets émergeaient de la marée sylvestre. A la nuit succéda le jour et il dut à nouveau faire une brève halte pour se repaître du sang de sa monture. Il repartit vite, bien qu'il soit exténué. Il lui fallait rapidement arriver à destination car les forces commençaient à lui manquer, même après s'être nourri et sa monture montrait elle aussi des signes de faiblesse. La sensation de dessèchement et d'étouffement était désormais perpétuelle et, s'il était tombé, il n'était pas certain qu'il aurait pu se relever. La nuit chassa le jour mais pas son malaise. Pris de vertiges, il dut se résoudre à réduire son allure à un trot rapide. Peu après la tombée de la nuit, il dépassa la croisée des chemins et la voie menant à l'Est, vers la ville de Delbertz. Altdorf ne devait plus être qu'à quelques lieues et, avec un peu de chance, il pourrait l'atteindre et se mettre à l'abri avant l'aube. C'est sous la lueur de la lune que la capitale impériale fut brusquement révélée aux yeux du jeune vampire. Les arbres semblèrent s'écarter, comme les rideaux d'un théâtre, sur le spectacle grandiose du coeur de l'Empire. La cité était posée, majestueuse et imposante, telle une couronne blanche, sur le confluent du Reik et du Talabec. Ses épaisses murailles illuminées de centaines de braseros et parsemées de puissants bastions dessinaient une large courbe enserrant la croisée des eaux scintillantes. Hautes de plusieurs dizaines de mètres, elles surplombaient les environs et enjambaient même le lit des deux fleuves d'une paire de longues arches élancées sous lesquelles une flotte de péniches chargées de marchandises diverses se croisaient chaque jour. Au-delà de son chaos de remparts crénelés, de courtines couvertes, de tours d'angle et de plate-formes d'artillerie, l'oeil se perdait sur une forêt de larges toits multicolores hérissés de cheminées torturées, de girouettes et de clochetons. Cette marée innombrable de toitures gondolées montait à l'assaut des hauteurs de la ville en poussant ça et là de longues et fines flèches à l'architecture improbable en guise de tours de siège. Les place-fortes de la garde et les kraks des ordres de chevalerie se dressaient, imposants, tels des généraux exhortant leurs troupes du haut de leur destrier. Loin au Sud, l'une des tours de la grande cathédrale de Sigmar se dressait, telle la bannière brandie par un capitaine menant l'assaut sur un autre front. L'objet de cette ruée, ce vers quoi la volonté de l'immensité incommensurable de ces combattants de pierre se tendait, se tenait fièrement au firmament de cette vision. Fièrement campé sur la falaise de marbre blanc de ses remparts, les brasiers de ses tours déchirant les ténèbres comme autant de phares illuminant les couleurs éclatantes des vitraux de ses imposantes fenêtres en ogives, se dressait le Reikschloss, orné de crânes, de statues et enrubanné de bannières et d'oriflammes. C'était le donjon, la clef de voûte de l'immense forteresse que constituait la ville toute entière. C'était le trône, le joyau de la couronne d'un empire qui rassemblait des millers d'âmes. Il n'y avait pas un pouce de sa façade qui ne soit pas décoré d'une statue titanesque, d'une frise ou d'une rosace aux couleurs vives. Et au sommet de ce monument immaculé, déroulant dans le vent de la nuit sa voile millénaire, présent des hommes aux cieux fiché dans le piédestal de la cité, la bannière du Griffon rappelait le règne des hommes en ce lieu. A+ Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 18 décembre 2006 Partager Posté(e) le 18 décembre 2006 Ben c'est pas mal !!! Ca me fait tout drôle de lire de lire un texte d'environ une page word dont que de la description ! Tu arrives à écrire sans faire avancer ton texte pratiquement Tu sais quoi ? Ca me rappelle le début de ton texte où j'avais déjà eu ce type d'impression Bon bah pas de fautes, ça, ca ne change pas par contre ! En tout cas, quitte à me répéter, le mot 'codex' me parait mal approprier. Trop de conotation battle ! Enfin c'est que mon avis mais dans ton résumé, avec le ton humouristique que tu prends, je rigolais en lisant le mot codex pour appeler le bouquin mais après tu l'as réutilisé et là, ca m'a rappelé que tu te servais de ce terme ! Bon ce n'est qu'un détail Un petit repas de fait et une arrivée dans un village ! Suite @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wilheim Von Carstein Posté(e) le 18 décembre 2006 Auteur Partager Posté(e) le 18 décembre 2006 (modifié) Ben c'est pas mal !!! Ca me fait tout drôle de lire de lire un texte d'environ une page word dont que de la description ! Tu arrives à écrire sans faire avancer ton texte pratiquement Tu sais quoi ? Ca me rappelle le début de ton texte où j'avais déjà eu ce type d'impression Je proteste! Il parcourt quand même un bon paquet de lieues! Bon bah pas de fautes, ça, ca ne change pas par contre ! En tout cas, quitte à me répéter, le mot 'codex' me parait mal approprier. Trop de conotation battle ! Enfin c'est que mon avis mais dans ton résumé, avec le ton humouristique que tu prends, je rigolais en lisant le mot codex pour appeler le bouquin mais après tu l'as réutilisé et là, ca m'a rappelé que tu te servais de ce terme ! Hi hi, le mot codex a le sens qu'on veut bien lui donner ^^ CODEX, subst. masc. A. HIST. Manuscrit consistant en un assemblage de feuilles de parchemin, de forme semblable à nos livres actuels, par opposition au rouleau de papyrus (volumen). Il semble que l'apparition du codex de parchemin soit contemporaine à peu près de l'ère chrétienne (La Civilisation écrite, 1939, p. 1403); (cf. également L'Histoire et ses méthodes, 1961, p. 539). Après, j'avoue que ce n'est pas forcément à ça que tout Warhammer-eux qui se respecte pense en premier. Voici donc la suite, un peu particulière. De grandes portes s'ouvraient dans la muraille entre les deux arches enjambant les fleuves. Elles étaient particulièrement hautes et permettaient le passage des immenses autels religieux, des monstres destinés à être montrés au zoo d'Altdorf ou des assemblages mécaniques issus des esprits féconds des ingénieurs. La route qui reliait la cité du Loup Blanc à la capitale était barrée par leurs battants massifs, dans lesquels s'ouvrait une poterne assez grande pour laisser passer un homme à cheval. Des échoppes et des auberges bancales faisaient comme une haie d'honneur à quiconque cheminait vers les portes. Plus loin, sur les arrêtes du triangle que dessinait le confluent des fleuves, les échoppes des tanneurs cottoyaient les brasseries et les docks. Dans ce labyrinthe de ruelles en terre battue, boueuses et jonchées d'ordures, se déversaient des effluves de nourriture en train de cuire, de tannin, d'alcool frelaté, de moisissure. La vie ne s'endormait jamais dans les bas-quartiers, et si les rondes fréquentes de la milice permettaient de s'y déplacer sans trop craindre pour sa vie, ils étaient le lieu de nombreux trafics. On trouvait de tout dans les arrière-boutiques, les cours abritées des regards indiscrets par des débris de meubles et de vieux chiffons ou les sous-sols précaires. Joshua décida de rester hors de la ville pour cette nuit. Il lui fallait se nourrir, se reposer et trouver des vêtements moins voyants. Il espérait avoir pris assez d'avance sur ses poursuivants pour trouver ce qu'il était venu chercher dans la capitale et disparaître avant qu'ils n'atteignent la ville. Il rabaissa le capuchon de son manteau de voyage avant de s'engager dans la grand'rue et fut aussitôt assailli par une horde de mendiants au visage ravagé par le froid, tendant vers lui leurs mains noueuses, entourrées de bandages crasseux. Il les chassa, n'ayant rien à leur offrir. Il lui vint à l'esprit qu'il lui faudrait sans doute s'acquitter d'une taxe quelconque pour entrer dans la ville et espéra que les quelques bijoux qu'il avait récupérés dans l'antre du Stryge y suffiraient. Il allait devoir trouver un changeur. Il avisa une auberge non loin, qui semblait à la fois accueillante et peu fréquentée. Mettant pied à terre avec précaution, il alla frapper à la lourde porte de bois. La fenêtre située juste au-dessus de la porte s'ouvrit après quelques instants sur un homme grisonnant, au visage bouffi par le sommeil. Pestant tout d'abord contre l'heure tardive, l'apparence riche du voyageur nocturne le calma un peu. Le temps qu'il descende ouvrir, Joshua avait conduit sa monture dans la minuscule écurie qui jouxtait le bâtiment. Le vampire ne prêta que peu d'attention à la pièce, à part pour l'escalier qui descendait vers la cave. Ayant eu confirmation de l'absence de clients cette nuit, Joshua déclina l'offre d'une collation froide et plongea brutalement ses crocs dans le cou du tenancier avant qu'il n'ai pu réaliser combien le visage de son hôte, une fois hors de l'ombre du capuchon, était pâle. Il se débattit et essaya de crier, mais la poigne du vampire réduisit ses tentatives à néant. Ses coups désespérés faiblirent rapidement tandis que Joshua se délectait, enivré par la douceur de ce sang chaud qu'il aspirait avidement. Poussant un imperceptible soupir d'extase, il laissa tomber le cadavre exsangue. A l'étage, une voix de femme s'éleva, appelant doucement. Joshua savoura l'inquiétude qui perçait dans cette voix. Quand il redescendit quelques instants plus tard dans la salle commune, la veuve et les deux orphelins avaient rejoint leur père dans les limbes. La terreur qu'il avait lu dans leurs yeux et l'angoisse irrépressible qui avait étranglé leurs cris avaient donné à leur sang une saveur plus douce encore, un parfum subtil qu'il n'avait jamais perçu jusque ici. Rendu légèrement euphorique par le trop plein de sang ingurgité et la fatigue, il s'assura tout de même que tout était calme au-dehors, avant de verrouiller la porte. Enjambant le corps raidi de l'aubergiste, il se dirigea vers la cave. Une douce fraicheur y régnait ainsi qu'une légère ôdeur de renfermé. Des tonneaux de breuvages divers et de salaisons encombraient le sol de terre battue, des bouteilles étaient empilées sur une étagère contre l'un des murs et un maigre tas de bois avait trouvé en ce lieu un abri contre les intempéries du dehors. Joshua se dirigea vers le coin de la pièce qui semblait le moins utilisé et le débarassa des objets qui l'encombraient. Comme il l'espérait, le sol était meuble à cet endroit et creuser une fosse peu profonde fut chose facile. Il s'assura qu'aucune ouverture ne pourrait laisser entrer de lumière puis s'étendit. La terre était humide et dénuée d'odeur mais Joshua sombra instantanément dans une léthargie profonde. Chapitre 8 : La parole des Anciens Son sommeil fut dénué de rêves, son esprit était sans doute trop exténué pour cela. Lorsqu'il ouvrit les yeux dans les ténèbres humides de la cave, il sut immédiatement qu'elles s'étendaient également au dehors. Il remonta dans la salle commune au milieu de laquelle le cadavre à la gorge arrachée trônait dans une tache de lumière, tel un macabre tribut déposé là par les messagers d'un souvenir douloureux. Joshua tomba en arrêt devant cette vision, tandis que celle, plus intense, de ce qui se trouvait à l'étage assaillait sa mémoire. Il faisait sombre aussi, la veille, lorsque la haute silhouette avait lâché sa première victime dans cette même salle. L'homme tombe lentement à genoux, ses doigts crispés sur le long manteau élimé; ses yeux fixés dans ceux de Joshua tandis que la silhouette, dont le vampire ne voit que le dos, pose son regard sur la petite porte en haut des marches. Doucement, avec une ironique tendresse, les longs doigts pâles désserrent l'étreinte morte. Une voix emplie de détresse déchire le silence. La silhouette est parcourue d'un petit frisson. Elle tourne légèrement la tête et Joshua peut voir, émergeant des plis sombres du capuchon, le profil d'une face pâle. Son oeil reste caché dans les puits d'ombre de son orbite. Un sourire cruel dévoile ses dents d'un blanc douloureux, que ridiculise un long croc dont la pointe acérée caresse sa lèvre inférieure d'une façon si étrangement familière. Ses narines retroussées se gonflent tandis qu'elle hûme la peur qui encense l'air d'un parfum âcre. Puis le visage disparaît à nouveau et la silhouette se dirige vers l'escalier de sa longue démarche, semblant entraîner irrésistiblement Joshua à sa suite. Lentement, elle gravit les marches dont le rebord dégoutte de sang carmin. A chacun de ses pas, le liquide rouge semble sourdre avec plus de vigueur du bois gonflé. Il ne lui reste plus que quelques marches à monter et le sang s'est mis à ruisseler, formant une cascade écarlate en provenance de la porte. Encore une marche, le sang jaillit maintenant avec la force d'un torrent de montage et éclabousse les hautes bottes de cavalier de la silhouette. Encore une marche, la porte gémit et se bombe sous les assauts du liquide qui jaillit maintenant de tous les interstices. La botte émerge du flot poisseux, se hisse vers la dernière marche, des rigoles se forment sur le cuir rougi et le fluide vital se déverse dans le bouillonnement en contrebas, tissant des fils éphémères qui tentent vainement d'entraver l'ascension de la silhouette. Mais déjà la botte s'abîme au sommet des marches, la silhouette se penche en avant et sa main d'un blanc immaculé crève la membrane fine de son manteau pour fendre le flot carmin et venir se poser sur la poignée. Joshua veut crier, mais la porte s'ouvre et, dans un silence d'une indicible horreur, la pièce est noyée sous une vague d'ichor dans laquelle disparaît la silhouette. Horrifié par la force de la vision, Joshua garde un moment la tête baissée. Les dalles de pierre au sol sont à nouveau grises et sèches, la souillure abjecte a disparu. Un petit cri, presque un soupir lui fait lever les yeux. Un haut-le-coeur violent le saisi et ses pupilles se dilatent d'effroi. Là, sous ses yeux, se dresse la même silhouette immobile, indifférente à l'homme qui s'effondre à ses pieds et dont le regard à la fois vide et terrifié semble être le reflet de celui de Joshua. Le même geste délicat la débarasse de l'étreinte morbide du cadavre qui glisse au sol. Le même cri, le même mouvement d'une lenteur angoissante. Mais le visage qui émerge de l'ombre, ce visage pâle à l'oeil de néant, ce visage sans âme et sans consistence n'est pas le même. Le nez est plus long, plus large, la machoire, plus proéminente, le projette en avant. Les dents sont plus fines, plus aigues, le croc plus long. Puis le visage disparaît tandis que la silhouette se tourne vers l'escalier. Le supplice reprend alors, plus lent, plus intense. Et lorsque le monde disparaît à nouveau sous les flots rubiconds, pour renaître, immaculé, quelques instants plus tard, Joshua n'ose pas relever les yeux. Il ne sait que trop bien ce qui va s'offrir à son regard. Et pourtant, il finit parle faire et chaque fois la vision se répète. Chaque fois le visage change un peu plus, s'allonge, prend une teinte un peu plus grise. Chaque fois les traits sont plus longs, moins humains, plus bestiaux. La vision se répète, encore et encore, tandis qu'au delà de ses limites, en dehors de ses murs de bois rude, des rois naissent et disparaissent, des cités s'élèvent et s'écroulent, des civilisations naissent, prospèrent et meurent, des étoiles se forment et se consument. Et Joshua sait, au fond de lui, que la force qui fait tourner cet univers absurde est son âme. Son âme qui, fragment par fragment, est arrachée à son corps. La métamorphose continue. Le visage n'a à présent plus rien d'humain. Il s'est couvert d'un poil ras gris-argent, le sourire carnassier dévoile un enfer de crocs recourbés, toujours dominé par le premier d'entre eux, le sceau de la Bête. Les visions se sont ralenties irrémédiablement et une éternité se passe à présent entre chaque mouvement, entre chaque image, tandis que Joshua, spectateur impuissant est condamné à observer sans ciller ce loup monstrueux qui sommeille en lui. Joshua n'est plus. Si la conscience est ce qui détermine l'être, alors il a cessé d'exister. La silhouette tourne à nouveau la tête. Le museau a disparu. Le visage blanc est redevenu celui d'un homme, mais il est creusé de rides à présent. La silhouette n'arrête pas son mouvement où elle le devrait. Sa tête continue à tourner, sans que ses épaules ne suivent. Le gouffre noir de l'oeil se referme à mesure que le visage se dévoile. La pommette gauche, osseuse, émerge telle la lune par-delà la crête du nez, un autre gouffre d'ombre la surplombe. Le visage poursuit sa rotation et Joshua reconnaît le Patriarche lorsque l'insaisissable nuance de ses yeux perce le voile d'ombre. La pièce sombre dans le néant. Joshua ouvrit les yeux. Allongé dans la cave d'une auberge des bas-fonds d'Altdorf, il eut la certitude soudaine que quelque chose s'était brisé en lui. Il avait perdu ce qu'il lui restait d'humanité. A+ Modifié le 24 décembre 2006 par Wilheim Von Carstein Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 20 décembre 2006 Partager Posté(e) le 20 décembre 2006 avant qu'il n'ai pu réaliser combien le visage de son hôte, une fois il eut la certitude soudaine que quelque chose s'était brisé en lui. Hop ! Deux petites fautes Il avait perdu ce qu'il lui restait d'humanité. Nooooooooooooooooon ! Le pauvre Bon en gros les mêmes remarques qu'au chapitre d'avant ! C'est beau, c'est bien, c'est... pas tout a fait la suite du slogan !!! Bon alors que dire ? Encore beaucoup de description pour dire qu'il devient un big méchant. Style la goule ! Il va pouvoir corriger ses potes maintenant Suitee ! Ca rime avec vite ! @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gemini Dragon Posté(e) le 24 décembre 2006 Partager Posté(e) le 24 décembre 2006 Il avait perdu ce qu'il lui restait d'humanité. Nooooooooooooooooon ! Ben... +1.Sinon, les descriptions sont toujours aussi... envoûtantes... c'est magnifique... Vivement la suite !!! ils étaient le lieu de nombreux traffics C'est pas en anglais qu'il y a deux "f" ? On trouvait de tout dans les arrières boutiques C'est pas "arrière-boutiques" ? Joshua sombra instantanemment dans une léthargie profonde C'est pas "instantanément" ? il sût immédiatement Pourquoi un subjonctif ? un macabre tribu déposé là par les messagers "tribut". un long croc dont la point acérée caresse sa lèvre inférieure "pointe", peut-être ? la peur qui encensse l'air d'un parfum âcre C'est pas "encense" ? le rebord dégoute de sang Y a pas deux "t" ? Un haut le coeur violent le saisi "Un-haut-le-coeur violent le saisit" Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wilheim Von Carstein Posté(e) le 8 janvier 2007 Auteur Partager Posté(e) le 8 janvier 2007 Salut, merci à vous deux, mes derniers et infatigables lecteurs (bon, faut dire que le rythme d'avancement n'aide pas vraiment ). Voici donc une suite de 2-3 pages word où il se passe... ben rien (mais ça va venir) bonne lecture (et bonne année, par la même occase) Il remonta l'escalier branlant sans appréhension et enjamba nonchalamment le cadavre exsangue. Alors qu'il se dirigeait vers la porte, il lui sembla distinguer à la périphérie de sa vision une fine volute de vapeur violacée qui s'élevait du corps, mais lorsqu'il tourna la tête, il ne distingua rien. Une sensation paradoxale de vide mêlé de liberté l'avait envahi et, pour la première fois depuis bien des nuits, le malaise diffus qui l'habitait s'était dissipé. Il avait traversé les cauchemars cruels de la nuit d'effroi qui sépare le crépuscule d'une existence achevée de l'aube d'une nouvelle. La pièce elle-même semblait différente, terne et légèrement estompée, telle une gravure ancienne. Les couleurs étaient pâles et les contours des objets ondulaient légèrement lorsqu'ils ne se trouvaient pas au centre de sa vison. La peau de sa victime de la veille avait pris une couleur verdâtre et les chairs étaient déjà racornies. Joshua se rendit alors compte qu'il ne savait pas combien de temps il avait dormi. Trop longtemps, à n'en pas douter. Il se dirigea néanmoins vers le comptoir avant de sortir. La petite cour était déserte lorsque Joshua ouvrit la porte. Les étoiles étaient voilées et seuls quelques rayons lunaires perçaient la voûte nuageuse en de longs traits obliques et blafards. L'air était pesant, malgré la légère brise qui faisait dériver les nuages comme de lourds galions sur une mer d'encre. Au loin s'élevaient des voix, curieusement déformées par la distance, de gardes qui s'apostrophaient d'une courtine à l'autre ou celle de quelque ivrogne titubant dans les bas-fonds. La lune faisait scintiller une légère pellicule de givre et le sol crissa sous les pas de Joshua tandis qu'il allait chercher sa monture dans la petite écurie. Celle-ci l'accueillit en renâclant et en secouant sa tête au-dessus de la mangeoire vide. Ici aussi, le temps se rappelait à son bon souvenir et une légère angoisse commença à poindre dans son esprit. Après avoir nourri et harnaché la jument, il se mit en route vers les portes de la ville. Cette partie des bas-fonds semblait peu fréquentée, malgré le tracé de la route, et Joshua espéra que la fermeture inopinée de l'auberge n'avait alertée personne. Les gardes se redressèrent lorsqu'il ne fut plus qu'à une dizaine de mètres de la poterne. D'ici, la vue était totalement bouchée par la haute muraille, falaise lisse et droite taillée dans une montagne par un glaive divin. Des fumerolles violacées s'élevaient de la terre gelée au pied des murs, formant d'éphémères et presque imperceptibles visages aux traits tordus dans un rictus de douleur mêlée d'effroi. Plus que les murs de pierre blanche, ces reliques cachées aux yeux de tous étaient la preuve de la puissance de l'Empire : tant que des hommes seraient prêts à se faire massacrer sur ces remparts, il serait à l'abri de la dévastation. Joshua arracha son regard de cette gigantesque pierre tombale pour le poser sur le sergent de la garde qui lui faisait signe de s'arrêter. Une longue plume noire ornait le bandeau de son chapeau de feutre renforcé d'acier impeccablement poli. Les larges bords de la coiffe plongeaient le haut de son visage dans une ombre impénétrable à l'oeil mortel, mais Joshua discerna sans mal sa cagoule de cuir d'où s'échappait une large balafre qui lui barrait le front et fendait son sourcil gauche. Des mèches châtain se terminant en de longs favoris bouclés courraient depuis ses tempes jusqu'à sa mâchoire osseuse, encadrant de hautes pommettes. Ses yeux sombres brillaient, sertis dans ses paupières ridées tandis qu'il tentait de dévisager le vampire. Son nez aquilin était plissé sur toute sa longueur, en haut par les rides interrogatives qui descendaient de son front et en bas par le rictus perplexe qui dévoilait ses dents, saines mais jaunies, entre des lèvres pâles et fines. Comme les hommes derrière lui, il portait un uniforme de grosse toile aux couleurs de la ville sous un plastron d'acier brillant et engravé. Un lourd ceinturon de cuir ceignait sa taille, auquel pendaient une longue dague dans un fourreau grossièrement ciselé et un lourd trousseau de clefs. Une culotte bouffante et de longues chausses de laine protégeaient ses jambes avant de disparaître dans des souliers de cuir bouilli. « Halte! Au nom de l' Empereur, arrêtez vous, dit-il en levant sa lampe. - Bonsoir sergent. Y a-t-il un problème? Je goûterai bien au confort d'un feu, lança Joshua en obtempérant. - Pour sûr, Messire, mais il va vous falloir ôter votre capuchon un instant et payer le péage avant cela, répondit-il de la même voix claire. - Bien entendu, mais je dois avoir une bien triste mine après un tel voyage. » Le sergent fût en effet étonné par la pâleur du voyageur nocturne mais tenta de n'en rien laisser paraître. Il posa quelques questions anodines à Joshua tandis que ce dernier lui payait le sou d'argent du péage et que les hommes bougonnaient en ouvrant la poterne. Puis il lui souhaita le bonsoir, après lui avoir indiqué une auberge non loin, puis retourna chauffer ses larges mains calleuses près du brasero noirci. Le vampire, le visage à nouveau masqué dans l'ombre rassurante de son capuchon, s'engagea dans le large tunnel pavé avec un petit signe de tête à l'attention des gardes. Le claquement des sabots se répercutait sur les parois de pierre taillée tandis qu'il franchissait les quelques huit mètres d'épaisseur du rempart. Les murs, comme le sol, étaient parfaitement entretenus et seules quelques stries peu profondes, dues au passage des chariots, laissait deviner que la cité avait connu nombre d'hivers. Les soldats qui gardaient la poterne intérieure le laissèrent passer sans un mot, le dévisageant par en-dessous depuis l'ombre de leur casque. Leur équipement était aussi impeccable que celui des gardes de l'extérieur et Joshua fut impressionné de voir que même la plus simple de leurs cuirasses était décorée de gravures, plus ou moins fines. Les bâtiments qui s'élevaient de part et d'autre du chemin semblaient prolonger le tunnel de leurs hautes façades. Ils s'étiraient, pesantes demeures de pierre mêlée de bois, tels des saules penchés sur le cours d'un ruisseau, tendant l'oreille au murmure des mortels. Des gargouilles de pierre rongée semblaient vouloir se jeter les unes sur les autres de part et d'autre de la rue et les piles de tonneaux, de caisses voire de gravats s'arc-boutaient contre les murs pour les empêcher de s'écrouler. La rue montait, presque en ligne droite jusqu'à l'enceinte de la ville haute, qui encerclait le Reikschloss et les quartiers les plus opulents de la ville, domaine des nobles, des marchands fortunés et des maîtres de guilde. Soutenues par des artères telles que celle qu'empruntait maintenant Joshua, de petites ruelles s'engouffraient entre les bâtisses, tels les fils fin d'une gigantesque toile d'araignée plongée dans l'ombre. La voie restait à plat jusqu'à ce qu'elle enjambe le Reik, un peu en amont du confluent avec le Talabec, d'une longue passerelle aux rambardes de bronze verdi. Elle montait ensuite la pente douce de la colline où battait le coeur de la cité. Des bruits lointains et des lumières aux fenêtres trahissaient l'activité constante qui régnait dans ce lieu, même si les passants étaient rares, à cette heure. Les rares que Joshua croisait lui jetaient à peine un regard et s'empressaient de rejoindre la chaleur de leur demeure ou d'une auberge. Les patrouilles de soldats étaient assez fréquentes pour inspirer un sentiment de sécurité à la populace et préserver la bonne réputation, justifiée, de la ville. Ne sachant pas exactement où débuter ses recherches, Joshua décida de s'arrêter dans une auberge, sur l'invitation lancée par un jeune homme vidant un plein seau d'épluchures de légumes dans le caniveau de pierre. Il lui ouvrit la porte, cria qu'il allait mettre le cheval du nouveau venu à l'écurie, puis s'éclipsa dans une ruelle attenante. La salle exhalait une odeur de soupe, de bière et de suie. Un grand feu brûlait dans l'âtre, autour duquel étaient assemblés la majorité des clients, les yeux rivés sur une partie de dés. Dans un autre coin de la salle, un homme aux cheveux d'un blond très pâle et arborant une imposante moustache semblait captiver un petit auditoire, autant par ses vêtements bigarrés doublés de fourrure que par son récit, qu'il débitait d'une voix basse au fort accent du Nord. Un grand homme maigre, à la peau basanée et vêtu de riches étoffes s'entretenait à voix basse avec l'aubergiste tout en sirotant une boisson dans une gobelet d'étain. Ils furent les deux seuls à lever les yeux lorsque Joshua entra dans la salle. Le tenancier lui souhaita la bienvenue et lui proposa un bol de soupe et un verre que le vampire refusa. Il déclina également l'offre de se mettre à l'aise et demanda le chemin pour la grande bibliothèque d'Altdorf. L'homme s'étonna de cette demande à une heure si tardive et ne lui indiqua le chemin qu'avec une certaine réticence. Elle se trouvait au pied des murs de l'enceinte intérieure, sur le versant Ouest de la colline. C'était un grand bâtiment assez dénudé, ouvert de jour comme de nuit, mais dont l'accès était réservé aux nobles, aux scribes et aux étudiants. Joshua le remercia pour le renseignement et demanda qu'on lui prépare une chambre, en le prévenant qu'il ne rentrerait probablement que peu avant l'aube, ayant une affaire importante à régler là-bas. L'aubergiste resta muet un bref instant puis lui répondit qu'il se levait de toute façon avant le soleil. Sans un mot de plus, le vampire quitta la pièce et se mit en route. A+ Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 11 janvier 2007 Partager Posté(e) le 11 janvier 2007 Au nom de l' Empereur, arrêtez vous, dit-il en levant sa lampe Y a un espace mal placé et ca doit être " arrêtez-vous " Je goûterai bien au confort d'un feu, lança Joshua en obtempérant goûterais en-dessous depuis l'ombre de leur casque leurs casques merci à vous deux, mes derniers et infatigables lecteurs (bon, faut dire que le rythme d'avancement n'aide pas vraiment J'allais te le dire ! Sinon tu aurais bien plus de mondeeeee Voici donc une suite de 2-3 pages word où il se passe... ben rien Effectivement ! Tu m'ôtes une fois de plus les mots de la bouche Nan mais c'est pas trop vrai quand même ! C'est pas parce qu'il n'y a pas d'actions qu'il ne se passe rien ! Il finit sa sieste, rencontre les gardes de la ville et direction la bilbio avant que le soleil se lève ! Moi, ca m'aurait pris trois paragraphes mdr... Comme quoi me reste du chemin Suite @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gemini Dragon Posté(e) le 28 janvier 2007 Partager Posté(e) le 28 janvier 2007 Joshua espéra que la fermeture inopinée de l'auberge n'avait alertée personnePas d'accord.Le sergent fût en effet étonné Pourquoi un subjonctif ?seules quelques stries peu profondes, dues au passage des chariots, laissait deviner Accord.même si les passants étaient rares, à cette heure. Les rares que Joshua croisaitEcho. en-dessous depuis l'ombre de leur casque leurs casques T'es sûr de ça, après tout, ils ont chacun le leur...merci à vous deux, mes derniers et infatigables lecteurs (bon, faut dire que le rythme d'avancement n'aide pas vraiment Ca va bien avec mon rythme de lecture jusque là... Voici donc une suite de 2-3 pages word où il se passe... ben rien Effectivement ! Tu m'ôtes une fois de plus les mots de la bouche Nan mais c'est pas trop vrai quand même ! C'est pas parce qu'il n'y a pas d'actions qu'il ne se passe rien ! Il finit sa sieste, rencontre les gardes de la ville et direction la bilbio avant que le soleil se lève ! Moi, ca m'aurait pris trois paragraphes mdr... Comme quoi me reste du chemin Trois phrases pour moi... Bon, ben... Vivement la suite !!! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
korelion Posté(e) le 29 janvier 2007 Partager Posté(e) le 29 janvier 2007 que ça fait du bien de voir que ça continue d'avancer quand même!! Que dire, toujours aussi bien, aussi bien écrit et tout Bref, du tout bon Korelion Non Inxi, j'ai pas avancé de mon coté Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wilheim Von Carstein Posté(e) le 24 août 2007 Auteur Partager Posté(e) le 24 août 2007 Fidèle à mon habitude, je déterre ce sujet (fossilisé?) après une absence de plus de six mois... Vous vous rappelez d'un vampire, pas très vieux, à qui il n'arrive que des tuiles? Un gars dont l'histoire commence il y a à peu près 10 pages de forum de celà? Rooh, allez... il était à Altdorf pour essayer de déchiffrer un bouquin elfique après avoir fugué de chez papa Marcus. Ouais, Joshua, c'est ça! Ben ça lui a pris pas loin de 7 mois mais il a réussi à faire le chemin entre son auberge et la bibliothèque, et même que : A mesure qu'il s'enfonçait dans la cité, Joshua ne put s'empêcher de remarquer le changement de style architectural qui s'opérait. Les bâtiments chaulés des cercles extérieurs de la ville laissaient place à de hautes constructions dont les pierres apparentes trahissaient l'âge. Il régnait ici une sensation d'antique solennité proche de celle que provoquaient en lui les pièces sombres du manoir de l'Ordre. Les rues étaient calmes et étroites, les pierres lissées par les siècles de passage luisaient tels des galets polis dans le flot de lumière blanche que la lune jetait sur la cité. Les relents de cuisine laissaient place à une odeur plus noble, plus pondérée, de pierre humide mêlée de poussière. Les auberges cédaient la place aux échoppes d'enlumineurs et aux marchands de parchemin. Les gargouilles qui projetaient leur ombre tordue sur le sol avaient vu passer les siècles et donnaient à ces ruelles l'écrasante splendeur d'une cathédrale. Joshua erra un moment dans ce dédale imprégné d'histoire avant d'arriver, guidé par les échos furtifs d'un pas pressé, sur une petite place ovale et dénudée. Dominée par la masse des remparts intérieurs, elle n'était éclairée que par une paire de lanternes fixée dans la façade de l'imposant bâtiment qui s'adossait au mur sur la moitié de sa hauteur. Scellé au-dessus de la massive porte de chêne qui se dressait au sommet d'une volée de marches, brillant faiblement dans la lumière jaune, se trouvait un phylactère de bronze ciselé. Les mots « Le savoir est la force des justes » y étaient gravés, encore lisibles malgré les taches de vert-de-gris qui rongeaient la plaque. La façade était de pierre nue et les rares fenêtres en ogive ne laissaient apercevoir que de lourdes tentures. Seule la lumière vacillante d'une torche faiblissant dans une des ruelles débouchant sur la place, accompagnée du pas pressé que Joshua avait entendu plus tôt, troublait la quiétude des lieux. Le vampire attendit un instant que l'écho des pas se soit éteint puis se traversa la place. Il ne prêta pas attention au labyrinthe que dessinaient les dalles noires et blanches et monta la volée de marches creusée par le passage des visiteurs. Se saisissant du heurtoir grimaçant, il frappa deux coups à la porte. La porte pivota sur ses gonds quelques instants plus tard, laissant apparaître un jeune homme d'une vingtaine d'année. Son teint pâle et ses lorgnons cerclés d'argent trahissaient son statut d'étudiant aussi sûrement que ses frêles mains tachées d'encre. Plissant les yeux pour tenter de discerner les traits du vampire, masqués par l'ombre de son capuchon, il hésita un bref instant avant de demander, d'une voix timide : « Bonsoir, puis-je vous aider? -A n'en pas douter. Je souhaiterais consulter certains des ouvrages enfermés dans ces murs. -L'accès à la bibliothèque est réservé à certaines personnes, messire. Pourrais-je vous demander qui vous envoie? » Légèrement pris de court par cette réponse, Joshua ne répondit rien. Après un court instant de réflexion, il rabattit son capuchon en arrière et plongea son regard dans celui de son interlocuteur. Il se concentra sur les pupilles légèrement dilatées et rassembla toute la force de sa volonté. L'autre fut parcouru d'un frisson, et tenta, en vain, de détourner les yeux. « Qu'est-ce que vous... haleta-t-il. -Laisse moi entrer », répondit Joshua d'un ton impérieux, tandis qu'une légère douleur commençait à poindre dans son crâne. Le jeune homme écarquilla les yeux et quelques gouttes de sueur perlèrent sur son front. Une expression d'horreur passa sur son visage et Joshua eut un instant l'impression de rencontrer une résistance invisible dans l'air, comme si celui-ci se faisait plus épais autour de lui. La douleur dans sa tête s'accentuait rapidement tandis que son champ de vision se rétrécissait. Le jeune homme luttait pour détourner le regard et Joshua y vit son reflet, une face pâle, crispée par un effort douloureux. La souffrance dans son crâne devenait insupportable. Il lutta encore quelques secondes avant de céder. Le contact fut brisé et Joshua chancela tandis que le jeune homme était secoué par un spasme. Ce dernier aspira une grande goulée d'air et tenta de prononcer un mot mais le vampire le prit de vitesse. Tendant le bras, il lui saisit fermement le visage, étouffant son cri, et l'attira implacablement à lui. Il fallut un instant pour qu'il parvienne à capter à nouveau le regard du jeune homme, tant ses yeux roulaient dans leurs orbites. Une terreur sans nom les faisait luire d'un éclat de folie. Sourd au borborygmes que poussait le jeune homme, Joshua fixa plus son regard sur cette lueur et se rapprocha encore de sa proie, jusqu'à sentir le souffle affolé du mortel sur son visage. La douleur revint, mais il n'y prêta pas attention. Seule importait cette lueur dans le regard du mortel, cette flamme qui semblait l'appeler, comme une lumière au bout d'un tunnel sombre. Il sentit comme une décharge électrique le parcourir, fusant depuis sa tête dans tout son corps. Les grognements cessèrent instantanément et le jeune homme se décontracta. Lâchant prise, Joshua fit un pas mal assuré en arrière, fixant toujours le jeune homme dont les yeux étaient désormais perdus dans le vague. Une seconde passa, lente et lourde. Joshua posait la main sur la garde de son épée lorsque le jeune homme sembla sortir de sa transe. Il fut parcouru par un léger frisson. Joshua était sur le point de lui passer son épée en travers du corps lorsque le jeune homme sembla remarquer sa présence. Son visage se fendit d'un sourire et il ouvrit grand le battant de la porte. « Si vous voulez bien vous donner la peine d'entrer », dit-il d'une voix dont le calme contrastait avec la pâleur de son visage inondé de sueur. Lâchant la garde de son épée, Joshua poussa intérieurement un soupir avant d'entrer dans le bâtiment. C'est une suite assez courte mais plus riche en enseignements que pas mal d'autres. Un petit mail à Bibliothèque Interdite à propos d'édition, censé attiser mon ardeur à écrire, l'ayant plutôt refroidie, cette suite a méchament tardé à venir, mais ça devrait s'améliorer un peu. A+ Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 24 août 2007 Partager Posté(e) le 24 août 2007 Bon ben enfin la suite ! A un chapitre tous les six mois.. On est mal barré ! Je sais pas si tu aurais pu écrire mons vite.. Enfin si tu le peux mais comme tu l'as fait de façon plus ou moins ironique, pense bien à faire un résumé ! Bien dans cette suite, petite visite danas la bibliothèque, enfin pas tout à fait vu qu'il utilise seulement ses pouvoirs pour convaincre le jeune homme. Mis à part ça, je vois pas franchement ce que ça nous apporte. C'est vraiment six mois pour rejoindre le seuil du bâtiment ! @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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