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Dernier regard


Wilheim Von Carstein

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Salut à tous,

comme personne ne semble vouloir réagir sur la version corrigée du passage précédent, voila une petite suite qui, je l'espère, vous plaira plus.

Bonne lecture.

Ils n’allèrent pas beaucoup plus loin cette nuit-là. L’aube vint promptement forcer les vampires à une retraite sous les épaisses frondaisons de la forêt, comme pour conjurer les évènements, jeter un voile sur la mort du saint homme qu’était le prêtre. Cela avait-il la moindre importance ? Ce fou avait marché vers son destin de sa propre initiative, il avait accepté les conséquences de son acte au moment même où il avait envoyé ses hommes à l’attaque. Joshua ne parvenait pas à comprendre cela. Même s’il n’éprouvait aucune pitié pour lui, il n’arrivait pas à percer le mystère des motivations du prêtre. Se pouvait-il qu’il se soit lancé dans ce combat perdu d’avance simplement pour un serment prêté à un dieu invisible ? Simplement au nom de ce pendentif que lui, son meurtrier, tenait à présent entre ses doigts ? Ils n’étaient pas si différents, tout compte fait. Et si lui venait à tomber, comme l’avait fait Jean autrefois, son bourreau aurait-il les mêmes pensées ? S’étonnerait-il des motivations de ce vampire qui était mort pour trouver un jardin légendaire, que des siècles de recherche n’avaient pas pu mettre à jour ?

Il chassa ces pensées de son esprit. Elles n’y avaient pas leur place. Il avait été désigné pour prendre le premier tour de garde tandis que les autres sommeillaient dans les cercueils accrochés sur le toit du carrosse. Le pendentif semblait irradier une douce chaleur dans la paume de sa main. C’était un bijou assez grossier, de la taille d’une couronne d’or, dont le fin feuilletage d’or avait été détérioré par endroits, laissant apparaître un métal aux reflets de lune qui devait être de l’acier. Il semblait étonnamment lourd au vu de sa taille. Au centre de la petite sphère dorée de la comète avait été sculpté un marteau et il semblait que c’était de lui qu’irradiaient les flammes. Cette vue lui rappela le flamboiement de l’arme du prêtre. Il lui parut difficile de détacher son regard du pendentif et lorsqu’il parvint finalement à se décider à le passer autour de son cou, il fut étonné de rencontrer une résistance intangible, un mur impalpable et élastique, comme la toile d’une araignée. Le talisman s’échauffa dans sa main et une légère aura blanche se dessina sur son contour. Baissant le regard, il remarqua que sa rose d’or s’était mise à irradier une lumière violacée, elle semblait flamboyer de vent améthyste pur. L’air vibrait comme au dessus d’une flamme entre les deux talismans tandis que la magie blanche de Sigmar et l’aura maléfique de la rose entamaient leur duel.

De fins arcs électriques se mirent à déchirer l’air dans de petits claquements secs et un souffle d’air glacé se leva lorsque Joshua rapprocha encore un peu les deux talismans. Les auras s’intensifièrent et, tandis que la chaleur du talisman du prêtre commençait à lui brûler la main, une fine pellicule de glace commençait à se former sur sa chemise autour de la rose d’or. Un léger sifflement aigu s’éleva crescendo tandis que les fumerolles intangibles violacées qui s’échappaient de la rose prenaient la forme de visages décharnés poussant des cris silencieux et que le talisman de Sigmar brûlait désormais comme un soleil blanc. Un éclair violacé s’échappa soudain de la rose et vint frapper le sol non loin de Joshua. Il sembla se soulever quelques secondes plus tard et une main squelettique en creva la surface, suivie d’un crâne nu dont les orbites vides flamboyaient d’un feu aux reflets d’améthyste. Des éclairs, de plus en plus nombreux, frappaient le sol autour de Joshua et de plus en plus de morts sortaient de leur sépulture boueuse, certains portant encore des vestiges d’armures, d’autre n’ayant rien d’humain. Il y avait là des hommes, des gobelins et même quelques Skavens. Ils se levaient, la boue dégoulinait le long de leurs os rongés, des blocs de terre grouillants de vers blanchâtres se détachaient de leur cage thoracique vide et tombaient au sol dans un bruit écœurant.

Puis il y eut une explosion silencieuse. Une onde de choc jaillit du talisman sigmarite en un anneau immatériel de flammes blanches. Elle ne fit pas frémir les branches des arbres, ne creusa pas de cratère, ne fit pas voler de mottes de terre. Seuls les cadavres squelettiques tombèrent en poussière, vaporisés instantanément par la puissance de la lumière. Joshua s’effondra à genoux tandis que les cottes de mailles rouillées, les armes ébréchées et les mottes de terre boueuses tombaient dans la boue, leurs porteurs volatilisés. Ses doigts se desserrèrent, laissant choir le talisman dans la boue. Il porta sa main gauche à son bras droit, horriblement brûlé. Ses doigts d’un blanc de nacre se crispèrent sur la peau noircie de son bras sur lequel couraient encore des flammèches blanches. Il ressentit quelque chose qui lui avait été inconnu depuis un certain temps : la douleur. Une douleur qu’il n’avait jamais ressentie, même lorsque la lame de Luther creusait des sillons dans sa chair pendant l’entraînement, même la fois où, voulant aider Helena dans une de ses expériences, il avait provoqué une énorme explosion qui les avait tous deux projetés violemment contre les froids murs de pierre. Il psalmodia difficilement une incantation impie et une fumerolle violacée s’éleva du sol, s’enroulant autour de son bras comme un serpent éthéré, étouffant les dernières étincelles blanches sur sa peau et l’enveloppant d’un froid spectral réconfortant.

Il se releva quelques instants plus tard, son bras ayant repris son apparence

d’antan : d’un blanc laiteux, lisse et parfait. Seule sa main portait encore une trace de sa douloureuse expérience : dans la chair de sa paume, comme tracée à l’encre, aussi noire que la nuit, se dessinait clairement la comète à deux queues. Il décida de taire cet incident aux autres. Il n’osait pas imaginer ce qu’ils pourraient penser de son attrait pour cette breloque sigmarite. Il récupéra cependant le talisman avec beaucoup de précautions, ne se décidant à le saisir qu’après s’être bien assuré qu’il n’était plus chaud avant de le glisser dans sa poche. Le reste de son tour de garde se passa sans encombres mais il ne put s’empêcher de penser que c’était bien une moue de déplaisir qu’il avait fugitivement perçue sur le visage de Manndred lorsque celui-ci était venu le remplacer. Se pouvait-il qu’il ressente une invisible aura irradiée par le talisman ou par l’explosion blanche ? Joshua se promit de rester sur ses gardes tandis qu’il refermait le couvercle du cercueil sur lui.

A+

Modifié par Wilheim Von Carstein
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Et ben c'est pas mal !

Je vais faire quelques remarques dans l'ordre. Bon déjà, la longueur de ton texte ^_^ Il ne faut pas écrire une partie qui raconte un événement mais écrire une partie de ton texte. Ca change bien évidement la longueur :P

Ensuite, ca concerne essetiellement le fond, puisque la forme n'a pas de probleme... Bah aucune remarques negatives :clap: En fait, c'est juste pour dire que j'aime bien. Le passage avec les deux médaillons est justement :skull:

En fait, ca me laisse présager que la suite sera pas reelement comment je l'avais envisagée. Ce passage nous dit que Sigmar va jouer encore un role dans la suite ! Sinon, on va dire que ton texte est mal construit :)

Suite !

@+

-= Inxi =-

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  • 3 semaines après...

Damned, je me suis fait doubler (et par un Nain en plus, la honte), je venais justement poster une petite suite que voila. Bonne lecture.

Comme à chaque fois il sombra dans une profonde léthargie un instant à peine après avoir croisé ses mains sur sa poitrine. Mais ce qui suivit fut particulièrement inhabituel : pour la première fois depuis plus de deux ans, il rêva.

Sa conscience s’éveilla avant toute autre chose. Il n’était, au commencement, rien d’autre qu’un esprit, une conscience aveugle et sourde, perdue dans le vide. Puis ses sens s’éveillèrent à leur tour, doucement, presque sans qu’il ne s’en rende compte. Tout était toujours sombre et silencieux autour de lui mais il sentait désormais quelque chose l’entourer, l’envelopper, mais ça n’était pas de l’air. Il ne pouvait pas se figurer pourquoi mais ça n’en était pas. Cependant, cette substance lui donnait un corps, ou plutôt une forme, car comment parler de corps alors qu’il n’était que la partie de cet endroit où la substance étrange n’était pas ? Il existait, certes, mais par contraste : comme une ombre floue qui refuserait de disparaître dans un rayon de lumière.

Il attendit un moment, incapable de se déplacer. Peut être le pouvait-il, mais comment le dire lorsque aucun de ses sens ne pouvait lui en donner une quelconque preuve : il n’y avait pas de paysage par rapport auquel il aurait pu se repérer, pas de bruit de pas, pas d’air à fendre, il n’avait pas même de jambes à proprement parler. Puis il lui sembla que les ténèbres se dissipaient, la substance qui l’entourait devint progressivement plus familière, jusqu’au moment où il pût raisonnablement l’appeler air, et son être se fit plus précis, son corps lui apparut tel qu’il l’avait connu : son pendentif pesait doucement sur sa chemise, sa peau d’albâtre, cependant, était couverte de tatouages torturés. Les lignes qui les composaient étaient d’un noir familier. Il ouvrit la main droite et en contempla la paume. La comète à deux queues y était toujours dessinée, comme à l’encre.

Si les traits qui les dessinaient étaient semblables, les motifs étaient très divers et ses deux avant-bras en étaient couverts. Les autres parties de son corps ne semblaient pas en porter mais il lui semblait ressentir un léger tiraillement dans le dos qui pouvait signifier la présence d’une autre cicatrice. Différents symboles étaient comme peints sur sa peau, reliés entre eux par des arabesques. Certains des motifs étaient délicats, de véritables œuvres d’arts au tracé irréprochable et à l’harmonie parfaite, d’autres n’étaient que de grossiers graffitis qui semblaient avoir été tracés par une main tremblante, d’autres encore semblaient se tordre sur sa peau, comme s’ils avaient été dotés d’une vie propre. Il en compta dix au total, répartis de la même façon sur chacun de ses bras : un sur la paume, un sur le dos de la main, trois sur l’avant-bras. Quelle pouvait en être la signification, il l’ignorait.

Un craquement semblable à celui du verre qu’on brise le tira de sa contemplation. Devant lui se dressait un épais mur de cristal bleuté et totalement opaque. Il ne pouvait en voir le sommet qui semblait se perdre dans une brume étrange et nulle ouverture n’était visible. Alors qu’il s’approchait du mur pour l’examiner de plus près, il se brisa en un millier d’éclats tandis qu’une explosion lumineuse aveuglait Joshua.

Lorsqu’il rouvrit les yeux, Helena était penchée sur lui, ses longs doigts posés sur le rebord de son cercueil, ses lèvres noires parées de son habituel sourire, sa crinière rousse coulant en cascade sur ses épaules. Elle lui apprit que la nuit était déjà tombée et qu’il était temps de repartir. Le souvenir du rêve était tenace dans l’esprit de Joshua. Lorsqu’il regarda ses bras, il lui sembla un instant y voir les symboles étranges.

Ils repartirent peu de temps après, la nuit leur suffit pour arriver aux frontières de la Sylvanie, là où les bois sombres laissaient place à des plaines qui verdissaient au fur et à mesure qu’ils s’éloignaient de leur sombre contrée d’origine. Ils se mirent en route vers les montagnes du Bord du Monde et les anciens royaumes Nains, profitant de chaque bois ou ruine pour se cacher des rayons brûlants du soleil. Ils ne croisèrent pas âme qui vive ni ne virent la moindre caravane lors des tours de garde diurnes pendant les quatre premiers jours. La cinquième nuit, ils arrivèrent en vue d’un petit village, niché au creux d’un petit vallon, vue qui leur apporta une certaine joie, car si Helena avait réussi à trouver un moyen d’éviter que le sang ne caille dans les jarres qu’ils emportaient, la mixture qu’elle y ajoutait lui donnait un goût infect.

En fait d’un village, ils trouvèrent plutôt un hameau, une petite communauté de bûcherons comptant une cinquantaine d’âmes. C’étaient des gueux rustres qui n’étaient apparemment jamais allés plus loin que le bout de leur champ. Cependant, Marcus apprit que des caravanes naines passaient souvent par le village, chargées de minerais à l’aller et de vivres au retour. La dernière était passée il y a à peine deux jours et transportait des quartiers de viande et des céréales vers une mine située dans les contreforts des Montagnes du Bord du Monde. Marcus ordonna alors de mettre le cap à l’Est, sur les traces de la caravane. S’il n’y avait pas de Maîtres des Runes dans la mine, au moins pourraient-ils sans doute apprendre où en trouver un.

Lorsque les vampires quittèrent le hameau en flammes la nuit suivante, ils poussaient devant eux une colonne d’une trentaine d’humains terrifiés. Au moins le voyage serait un peu plus agréable à partir de maintenant.

A+

Modifié par Wilheim Von Carstein
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Comme quoi, suffisait de demander... :D

Bon, ben l'action s'enchaine, logiquement et assez bien, même si après l'intermède sigmarite, la monotonie du voyage surprend

Un point de détail bizarre, tu ne nous avais pas encore parlé de ces jarres de sang? :evilgrin:

Par contre, j'aime bien l'introduction de ce rêve (qui accessoirement, te permet de renouer avec ton style préféré, la description...)

Bref, l'intrigue se noue encore et encore.

Sinon, toujours aussi bien, pas grand chose à redire si ce n'est sur la courtitude du texte (la moindre blague vaseuse serait sancrtionné d'un coup de hache.... :wink: )

Bref, que du bonheur

Korelion, a ton tour!

ps : Alors, je fais quoi des zombie set des rats, je laisse Sky s'en occuper ^_^ ?

Promis, je te les amènes vendredi :blink:

Modifié par korelion
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de deux ans il rêva.

Une petite virgule serait la bienvenue :wub: C'est le seul "problème" que je vois donc c'est bien :D Je pense pas qu'on ait jamais un quelconque problème de forme avec toi :blink: Et tant mieux ^_^

Bon c'est pas mal ce petit passage ! Je me replonge dans ton atmosphère :wub: Il faut pas oublier la section aussi ! On peut vraiment dire qu'elle :wink::evilgrin: là ! Donc, post vite et post chez les autres :zzz: ( message universel )

Allez suite

@+

-= Inxi =-

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Merci de votre patiente lecture.

Pour te répondre, mon cher Korelion, la monotonie du voyage provient essentiellement du fait que la Sylvanie n'est pas une région particulièrement touristique : seul les voyages organisés par le clergé sigmarite la prennent pour destination de temps en temps et les mauvais retour de la part des clients (essentiellement à base de Beuuhhh! cervoooooooooooooo!) font que les visiteurs sont de plus en plus rares.

En ce qui concerne les jarres de sang, n'importe quel Hobbit te dira qu'il vaut mieux emporter des provisions en quantité lorsqu'on fait un long voyage. Ce petit passage est surtout là pour lancer une passerelle humoristique sur les dangers de la malbouffe (non, les Skavens n'ont rien àvoir la dedans, promis :evilgrin: )

Enfin, promis, je ferai un long, très long passage dans les mines naines (je sens venir la hache runique :wink: )

A+

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j'aime terriblement ton histoire

les descriptions sont proprement époustouflantes, l'action très bien raconté et le style exellent (enfin tout ça est plus ou moins lié)

du coup, je ne suis pas contre une suite (rapide ! enfin prend le temps de bien faire quand même !)

Linuath - se demande s'il ne va pas se faire un infusion de sang ce soir -

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Salut à tous, je profite de l'absence momentannée de Korelion pour continuer mon histoire (j'espère avoir le temps de finir le passage sur les Nains et de quitter le pays avant son retour :blink: )

Voila la bête, bonne lecture.

La route qui menait à la mine naine n’était guère plus qu’un sentier, à peine carrossable, que les roues ferrées des robustes chariots des nains avaient dégagé mais aussi creusé d’ornières traîtresses qui devaient se transformer en rigoles boueuses et glissantes à la moindre pluie. Heureusement, le temps avait été sec dernièrement, l’automne et ses pluies s’en était allés avant que l’hiver ne soit tout à fait là. Les jours diminuaient, le froid et le silence propres à la saison blanche tombaient doucement, tout comme la neige qui descendait des plus hauts sommets des montagnes, quittant sa demeure située sur les plus hauts pics pour venir recouvrir les plaines de son manteau immaculé. Cependant, elle ne les avait pas encore atteint, laissant les vampires et leur convoi libres de se déplacer avec aisance et célérité. Ils ne gagnaient pas sur les nains, ralentis par le groupe vacillant des paysans transis, mais cela n’inquiétait pas Marcus : leur piste restait fraîche et aisée à suivre, ce qui était l’essentiel.

Après trois nuits de voyage les paysans avaient abandonné toute idée de fuite. En réalité, ils avaient simplement abandonné toute idée tout court et c’était désormais un petit groupe de cadavres en décomposition qui marchait de part et d’autre du carrosse. La région s’était faite plus montagneuse, les vertes plaines avaient progressivement cédé la place à des landes desséchées ou ne poussaient guère plus que de la bruyère et quelques buissons épineux. A la platitude arborée de l’Empire avaient succédés les vallons parcourus de ruisseaux fougueux, les collines couvertes de conifères sombres et les premiers chaos rocheux, atours des royaumes nains. Les Montagnes du Bord du Monde obstruaient désormais l’horizon des vampires, les surplombant, les écrasant de toute leur masse grise couronnée de neige immaculée, leurs pics escarpés semblaient autant de tours de guet vigilantes qui n’inquiétaient cependant pas les deux fois nés qui poursuivaient leur chemin.

Luther et Helena revinrent de leur reconnaissance, la mine naine n’était plus qu’à quelques heures de route : ils pourraient l’atteindre et la prendre avant le lever du jour en accélérant un peu le pas. Elle semblait abriter une petite cinquantaine de Nains à l’intérieur de ses murs de pierre mais il était possible que beaucoup d’autres se terrent dans le flanc de la montagne. Marcus réfréna les ardeurs des deux éclaireurs, après tout, il n’était pas utile de se presser. Ce fut donc peu avant les premières lueurs de l’aube que le carrosse et les zombies putrides qui l’accompagnaient firent halte dans une petite clairière, dissimulés par les arbres aux regards des vigies naines qui se tenaient sur les murs, à quelques centaines de mètres de là. La journée se passa sans encombre et le tour de garde instauré par Marcus se révéla inutile, les Nains semblant autrement plus intéressés par les filons d’or et d’argent au fond de leur mine que par ce qui pouvait se tapir dans les bois aux alentours de la mine.

Après que le soleil ait disparu derrière les plaines qui s’étendaient à l’Ouest, loin en contrebas, les vampires tinrent rapidement conseil, non sans avoir, avec regrets, renoué avec le sang contenu dans les jarres sanglées à l’arrière du carrosse. Luther prônait un assaut frontal, la perspective d’un massacre le faisait trépigner d’impatience mais Marcus rejeta cette idée, conscient que les Nains ne devaient pas être sous-estimés et arguant qu’ils avaient plus de chances de tuer le Maître des Runes éventuellement présent que de le capturer s’ils employaient des méthodes aussi expéditives. Devant la mine dépitée de Luther, Marcus exposa son plan. Sa ruse n’était sans doute pas des plus subtiles mais les Nains étant plus habitués aux assauts brutaux des orcs et des gobelins, elle avait des chances de fonctionner et cela leur éviterait au moins d’avoir à massacrer tous les Nains.

C’est donc moins d’une heure plus tard que Joshua, Manndred, Anne, Elric et Helena, qui avaient troqué pour l’occasion leurs riches vêtements contre de simples habits de voyage râpés et boueux, se retrouvèrent à courir vers les portes de la mine en poussant des cris apeurés digne du plus couard des mortels, des cadavres putréfiés claudiquant sur leurs talons. Cette agitation tira les sentinelles naines de leur torpeur et le mugissement d’une corne déchira bientôt la nuit. Réagissant avec calme et précision, les nains amenèrent rapidement une dizaine d’arbalètes sur les remparts et commencèrent à faire pleuvoir des traits acérés sur les intrus tandis qu’un petit groupe de guerriers ouvrait les portes pour laisser entrer ce qu’ils pensaient être des humains terrifiés. Les volées furent précises et les deux derniers zombies, criblés de carreaux, furent impitoyablement fauchés par les marteaux lorsqu’ils atteignirent les portes.

A la lueur des braseros et des torches brandies par leurs sauveurs, Joshua découvrit un étroit corps de garde, construit dans l’épaisseur du mur d’enceinte. Ils furent installés sur des bancs de bois brut, autour d’une table à peine plus dégrossie. Le plafond était bas et la pièce dénuée d’ornements mais les murs de pierre nue étaient d’une régularité parfaite et les imposants blocs de taille qui les constituaient étaient si bien ajustés qu’ils semblaient tenir les uns sur les autres, sans que la moindre once de mortier ne soit nécessaire à assurer leur cohésion. Anne et Elric, très doués pour le théâtre, n’avaient aucun mal à restituer la peur qu’ils avaient si souvent vue sur le visage de leurs ennemis et leur exemple fut d’une grande aide au trois autres.

Ce fut un Nain particulièrement trapu qui leur adressa la parole en premier. Sa voix rocailleuse semblait provenir du tressaillement de sa barbe brune, soigneusement tressée, qui lui descendait aux genoux. Il entra dans la petite pièce où les guerriers avaient installé leurs protégés sans un mot, posa la lampe à huile qu’il tenait à la main sur la table, attrapa un tabouret et s’assit lourdement, le cliquètement de son armure couvrant presque le craquement de ses genoux, avant d’ôter son casque et de tirer une pipe sculptée d’une petite sacoche accrochée à sa ceinture. La bourrant machinalement de petits copeaux de tabac odorant, il dévisagea un à un ses invités, qui, les yeux hagards, faisaient de même. Son lourd casque de fer rehaussé de bronze luisant et de lanières de cuir avait révélé un crâne chauve et crasseux sur lequel poussait une fine couronne de cheveux du même brun que sa barbe, mais passablement plus sales. Ses courtes oreilles, ornées d’anneaux de bronze et d’argent étaient l’une des rares parties de son visage à être visibles en plus de son large front plissé de rides interrogatives et de son énorme nez, qui émergeait de sa face velue tel une île d’un océan. Ses épais sourcils dissimulaient presque totalement ses yeux qui luirent un instant lorsqu’il approcha la mèche de son briquet pour allumer sa pipe. De part et d’autre de son imposante barbe, on pouvait entr’apercevoir les épaulières ciselées de son armure, desquelles partaient ses bras courts et massifs, recouverts jusqu’au coude par des mailles étroites d’acier bruni. Ses mains calleuses incrustées de crasse terminées par des doigts épais aux ongles cassés se croisèrent sur sa barbe lorsqu’il se renversa en arrière, posant ses lourdes chausses de fer sur la table avec fracas et tirant avec délice une longue bouffée sur sa courte pipe.

« Alors, que venez-vous faire par ici ? »

A+

Modifié par Wilheim Von Carstein
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-On vient vous défoncez !

Mdr :ermm: Bon, tout ca pour dire que je veux tellement la suite que je serai acpable de la faire moi meme !

Forme impecable, c'est tout ce que je trouve à dire ! En fait, tu as vraiment un grand talent ! Il y a toutes conditions réunies pour faire un grand texte ! Les descriptions, les dialogues et une intrigue prenante...

Bref que du bonheur ! On a juste l'impression que ca traine des fois mais rien de grave -_- Alors ca merite amplement une suite ! :blink:

@+

-= Inxi =-

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wow :ermm:

la descritpion du nain est ENORME ! (dans tous les sens du terme)

une bonne suite (encore je sais...)

quelques petites fautes :

l’automne et ses pluies s’en était allé

s'en étaient allés

A la platitude arborée de l’Empire avaient succédés

succédé

sans encombres

encombre

il me semble qu'avec "sans" on met toujours le singulier après, mais je n'y mettrais pas ma main à couper...

et ma foi je crois que c'est tout !

tu fais des descriptions très bien faites qui nous donne une vision très complète de la scène, Bravo !

je n'ai pas trouvé à m'ennuyer pendant ce passage, les actions décrites étant tout de même brèves : on marche, on arrive, on fait un plan et on y va -_-

Linuath - qui n'est pas contre une suite, bien au contraire :blink: -

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Voila une suite où les Nains goûtent aux pouvoirs des Lahmianes :blink:

Bonne lecture.

La question avait fusé, brutale et dénuée de sentiments, après un raclement de gorge caverneux. Ce fut Anne qui répondit après un échange de regards incertains entre les vampires.

« Les… nous étions… ils sont… ils sont morts ! »

Les sanglots feints avec talent hachaient son discours tandis que des larmes hypocrites roulaient sur ses joues rougies par une des mixtures d’Helena, fruit d’un long travail d’alchimiste. Le nain bourru lui-même sembla touché par la vision de cette jeune humaine, qui ne devait pas avoir plus de dix-huit printemps, ses cheveux noirs tombant en de longues tresses sur ses frêles épaules secouées par les tressautements de souvenirs trop lourds à porter. Il ramena ses pieds sous la table et posa une main maladroite sur l’épaule de la jeune fille, ses lèvres semblant dessiner un sourire compatissant derrière le rideau épais de sa barbe.

« Allons, ne craignez rien, ils ne peuvent plus rien vous faire. Vous êtes dans les mines de Dwali Gromwulf. Rien ne peut passer ses murs épais et sa garnison de braves gars, que j’ai l’honneur de commander. Maintenant, que vous est-il arrivé ? »

Après un petit hochement de tête, un pâle sourire et une longue inspiration, Anne lui répondit :

« Nous étions un groupe de troubadours venant de Kislev, contant batailles épiques et légendes fantastiques pour payer l’auberge sur la route vers les Principautés Frontalières où nous comptions nous établir. Nous avions été chanceux jusqu’à hier, les brigands nous avaient épargnés, les créatures qui hantent les forêts n’avaient pas daigné s’intéresser à nous…jusqu’à hier. » Elle s’écroula alors, enfouissant son visage dans ses mains, son souffle fauché par de nouveaux sanglots. Tandis que le Nain s’apprêtait à essayer de la réconforter à nouveau, elle sembla reprendre le contrôle de ses émotions, se redressant et séchant ses larmes avec un petit geste de remerciement à son égard. Quelques Nains s’agglutinaient maintenant dans l’embrasure de la porte, appuyés sur de massifs marteaux ou de robustes arbalètes, suspendus aux lèvres décolorées et tremblantes de la jeune narratrice.

« Nous avons dressé notre campement à quelques lieues d’ici, dans une petite clairière et, après un repas frugal et quelques chansons, nous avons sombré dans le sommeil, inconscients des horreurs qui se terraient non loin. C'est le hurlement d’une bête, peut-être un loup, qui nous a réveillés en sursaut. L’air s’était refroidi, il faisait si noir et une infecte puanteur s’était répandue. Des… », ses yeux s’écarquillèrent et elle fixait le vide, comme si elle revoyait la scène, « des ombres s’approchaient de nous...et leurs yeux flamboyaient. Où que se pose le regard, ils étaient là… partout, oui, partout… il y en avait partout ! La suite... la suite fut très confuse. Aucun d’entre nous n’osait bouger jusqu’à ce que la lune… la lune a...ils étaient... mais il était déjà trop tard. Ils se sont jetés sur nous en grognant comme des bêtes, leurs doigts osseux serraient des armes et des outils rouillés. Nous avons couru au hasard, je ne sais pas comment nous avons réussi à nous échapper de la clairière, je ne sais pas non plus ce qu’il est advenu des autres, je prie Sigmar qu’ils aient pu échapper à ces horreurs. Ils étaient sur nos talons... tout le temps... leur démarche était lente mais tellement inexorable... ils semblaient ne jamais vouloir s'arrêter alors que le souffle nous manquait déjà. Alors que tout semblait perdu, nous avons aperçu des lumières et nous serions sûrement... si vous n’aviez pas été là... je n'ose imaginer.... Mais les autres... ils sont peut-être encore en vie, je vous en prie ! aidez-nous ! Il faut les aider! Nous ne pouvons pas les abandonner à ces... à ces choses! »

Le Nain hocha la tête d’un air grave puis, se retournant, lança un ordre en Khazalide aux gardes postés près de la porte. L’un d’eux partit en courant, le bruit de ses semelles cloutées et de son armure s’éloignant dans le couloir au rythme de ses courtes enjambées.

« Ce sont de graves nouvelles que vous apportez là. Si les morts parcourent les bois, il y a fort à parier qu’un nécromant se cache dans les environs. Plus tôt sa tête dérangée sera séparée de son corps, mieux ce sera. Cependant, vous devez être épuisés et il ne serait pas prudent de le traquer tant que la nuit le dissimule et renforce ses pouvoirs. Nous partirons demain. Je vais tout de même faire doubler la garde et allumer un feu sur les murs pour guider vos amis s’ils ont pu s’échapper. Mmh, combien étiez-vous, d’ailleurs ?

-Nous étions dix… j’espère qu’ils ont pu s’enfuir.

-Si c’est le cas, nous les retrouverons. Sinon, nous les vengerons ! » Une flamme de colère brûlait maintenant dans l’œil du Nain et de simples mortels auraient pu être impressionnés par sa détermination, mais les cinq vampires durent plutôt réprimer un sourire.

Après avoir repoussé les remontants que les nains leurs proposèrent sous prétexte d’une peur encore trop ancrée dans leurs cœurs, les vampires furent menés devant Dwali Gromwulf, le chef du clan et de la mine. Passablement bourru au saut du lit, il s’empourpra lorsque le capitaine de sa garde lui fit son rapport, pestant contre les magiciens corrompus qui erraient dans ses montagnes. Il posa quelques questions à ses hôtes sur la présence d’un vampire parmi leurs agresseurs ou de l’apparition de vents de magie mais ils ne lui apportèrent que peu d’éléments. Il décida alors d’accompagner l’expédition du lendemain pour « s’assurer que ce damné magicien ne fasse pas de misères à ses petits gars avec ses sales tours ». Les vampires échangèrent un regard furtif : ils avaient trouvé leur proie.

Joshua avait laissé vagabonder son regard dans la pièce qui servait de bureau au Maître des Runes. Une rude table de chêne constituait l’ensemble du mobilier, avec un lourd trône de bois sculpté et une étagère remplie de livres poussiéreux renfermant sans doute les comptes. Des rouleaux de parchemins recouverts de runes et de chiffres étaient soigneusement rangés dans un coin de la table, à côté d’un plumier d’argent ciselé. Les murs eux-mêmes étaient couverts de runes que Joshua observa avec une attention discrète, cherchant l’une de celles qu’il avait vues dans son rêve. Mais rien, aucune ne correspondait au souvenir clair et net de ces traces noires sur ses bras.

L’entretien achevé, les cinq vampires furent conduits dans un baraquement bas, accolé au flanc de la montagne, un autre exemple de la sobre robustesse des bâtiments nains. A l’intérieur, ils trouvèrent des paillasses pouilleuses recouvertes de peaux de bêtes puantes que les Nains osaient appeler des lits. Le plafond était bas, le sol de pierre était poussiéreux et le feu naissant dans la cheminée avait du mal à réchauffer et éclairer la pièce. Faisant preuve d’une gratitude écœurante, les vampires remercièrent les nains pour leur hospitalité et leur protection avant que ceux-ci leurs souhaitent une bonne nuit. Celle-ci fut longue mais, usant de leur capacité à lire dans les pensées, ils purent au moins discuter sans attirer les soupçons des deux gardes qui somnolaient devant la porte pour « assurer leur protection ». Quelle ironie ! bientôt les protecteurs demanderaient pitié pour leur vie à ceux qu’ils protégeaient.

A+

Modifié par Wilheim Von Carstein
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Pas mal !

Pas de fautes, pas de mauvaises tournures. De belles descriptions, on est suspendu a tes lèvres comme le son les nains à celle de la vampire :ermm:

Le fond avance à petit pas, on voit juste le subterfuge qu'ils utilisent pour demasquer leur cible. En tout cas, c'est bien raconté et je suis dans le suspense et en attente de la suite. Combat ou massacre ?

Bizarement, je penche pour la 2 :blink:

Suite

@+

-= Inxi =-

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Je viens de lire l'ensemble des textes et :zzz:-_- , le vampire que je suis trépigne d'imatience à l'idée de ce qui va suivre...

par contre je me permet de relever une faute de style gênante, selon moi:

« Nous avons dressé notre campement à quelques lieues d’ici, dans une petite clairière et, après un repas frugal et quelques chansons, nous avons confié nos corps meurtris par le voyage au sommeil réparateur au milieu de la mousse odorante, sous un ciel constellé d’étoiles, inconscients des horreurs qui se terraient non loin. Ce fut la plainte d’une bête, peut être un loup, qui nous réveilla en sursaut. L’air s’était refroidi, les ténèbres semblaient avoir englouti les étoiles au-dessus de nos têtes et une infecte puanteur masquait l’odeur piquante des plantes. Des… », ses yeux s’écarquillèrent et elle fixait le vide, comme si elle revoyait la scène, « des ombres au regard de braise s’approchaient de nous. Où que se pose le regard, ces silhouettes avançaient d’un pas mal assuré. La suite fut très confuse. Aucun d’entre nous n’osait bouger jusqu’à ce que la lune, perçant les nuages, révèle à nos yeux la nature de ces visiteurs muets… mais il était déjà trop tard. Ils se jetèrent sur nous en grognant comme des bêtes, leurs doigts osseux serraient des armes et des outils rouillés. Nous courûmes au hasard, je ne sais pas comment nous réussîmes à nous échapper de la clairière, je ne sais pas non plus ce qu’il est advenu des autres, je prie Sigmar qu’ils aient pu échapper à ces horreurs. Ils étaient sur nos talons, tout le temps, ils ne courraient pas mais leur démarche lente et mal assurée était inexorable. Alors que tout semblait perdu, nous aperçûmes des lumières et nous serions sûrement morts si vous n’aviez pas été là. Mais les autres sont peut être encore en vie, je vous en prie ! aidez-nous ! »

le style ici ne convient pas du tout au personnage campé par la vampire...elle est censée être une jeune fille, troubadour certes mais de pauvre éducation, traumatisée par ce qu'elle vient de vivre. Or tu en fait un Wilhem von Carstein féminine (:blushing:), c'est-à-dire qu'elle emploie un vocabulaire et un style en total désacord avec son passé, proche ou éloigné. Tu saisis?

A ta place j'hacherais beaucoup plus le texte, en édulcorant grandement voire supprimant les déscriptions de ce passage vocal. Met des points de suspension pour marquer l'hésitation, la peur...C'est un dialoque fait par une jeune fille apeurée qui se remet lentement, pas un grand pere racontant un conte effrayant à ses petits enfants :) ...

Sinon trés bon texte! La suite, la suite!

Jorgar Heise qui préfére la méthode DdS: TAPER !!!

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Invité Harald Durakdammaz

C'est du tout bon, quel texte magnifique :zzz: ! j'adore cette description des mines naines et de la réaction des nains eux-mêmes... Le capitiaine nain est on ne peut plus vivant, tes descriptions sont à couper le souffle...

Je suis même prêt à te pardonner tes remarques insidieuses sur la literie naine (impecablement construite et Propre :blushing: !! Non mais !), mais à condition d'une preste suite du même calibre, et pronto !

Harald Durakdammaz Grumbakirikson, nain qui préférait boire uniquement de l'eau pendant 6 mois plutôt qu'offrir un logis malpropre à des voyageurs : On ne transige pas avec la légendaire hospitalité naine ( ©Gimli) ! -_-

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Ben voilà, je pars 7 jours et on attaque une forteresse naine?! :zzz:

Bon, le style est toujours aussi bon, les fautes ont déjà été relevé (ce qui m'évite d'avoir à le faire....) :blushing:

Concernant la narration des vampires, c'est vrai que comme le dit Jorgar Heise, ce n'est pas vraiment en adéquation mais bon...

Korelion

ps : laquelle de tes vampires (féminines bien sur....) est la plus agée?

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Bon, merci à tous déja. Je rentre tout juste d'un tournoi et je rattaque les cours demain donc pour la suite ça va être tendu.

Pour ce qui est de ta remarque, Jorgar Heise, il me semble justement plutôt normal que la jeune fille, soit disant troubadour, en rajoute un peu lors de ses descriptions : elle a ça dans le sang ( :blushing: ) et fait limite des vers sans s'en rendre compte. De plus, il est difficile pour un vampire au coeur aussi froid que la glace et aussi dur que le gromril de réussir à feindre parfaitement la peur et le choc : là où un acteur (vivant) peut mettre du coeur à l'ouvrage, un vampire ne peut agir que par mimétisme, ce qu'il feint lui est totalement étranger.

Je ne sais pas si je suis vraiment clair. Après, si vous pensez tous que c'est une erreur de style, je suis prêt à changer.

A+

P.S.: En ce qui concerne l'exemple de Gimli, sa façon de se tenir à table en dit long sur les bonnes manières chez les Nains, et encore, j'ai été sympa en passant sous silence le fait que le seigneur de la mine leur avait taxé 10 couronnes pour la chambre :zzz:

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Pour moi c'est indéniable, la jeune troubadour ne dois pas parler comme ca. Elle est certes musicienne et poete, mais d'une part pas à un niveau suffisant pour faire des vers sans s'en rendre compte (sinon, avec un tel talent, elle ne serait pas dans un coin aussi isolé a gagner quelques pauvres piècettes, c'est en tout cas l'impression qu'elle doit donner aux nains non?Une jeune fille perdue et sans ressources?), d'autre part, meme Baudelaire aurait perdu son spleen en racontant à chaud une agression par des zombies... :blushing:

En ce qui soncerne la comédie que joue la vampire, il faut etre logique, tu me dis qu'elle a du mal à feindre les sentients or elle le fait parfaitement, c'est toi meme qui l'ecrit dans ton récit, avec son visage. Je pense qu'au contraire elle est suffisemment intelligente pour faire en sorte que son recit ne trahise pas ses origines nobles...Bien sur il ne faut pas subitement en faire une espece de greluche paysanne, le lyrisme doit rester présent dans son recit, mais pas au detriment de la crédibilité, la c'est vraiment trop, meme un nain ne peut croire à la véracité d'un recit ainsi tourné...

Mais au final c'est toi qui reste l'auteur, tu es donc libre de tenir compte ou non de mes remarques :zzz: mais je t'assurer que la on n'y crois pas.

Jorgar Heise qui se demande si il ne pourrait pas prendre femme parmi l'une des charmantes Von Carstein plus haut décrites...

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je suis assez d'accord avec Jorgar Heise

au début la vampire joue très bien:

« Les… nous étions… ils sont… ils sont morts ! »

Les sanglots feints avec talent hachaient...

là, on y croit parfaitement

puis après, ça part en poésie, on dirait plus un style indirect qu'un style direct.

ça fait un peu "zarbi"

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Invité Kroakgar

Personnelement, je ne suis pas d'accord avec vous. Je trouve normal que la vampire parle comme ca, car étant soit disant habituée a raconter des récits et des légendes aux personnes qu'elles croisent sur la route, c'est normal qu'elle utilise un language soutenue. Enfin, c'est mon avis :blink:

Sinon, c'est une très belle histoire!! A quand la suite?? :zzz:

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Je vais le fgaire hair, mais non non et non, aprés ce qu'elle a vécu c'est impossible qu'elle s'exprime comme ca, toute musicienne qu'elle soit. Comme je l'ai dit, la vampire joue trés bien son role, pourquoi alors faire cette vulgaire faute de réalisme?

Franchement moi ca me saute aux yeux et ca me gêne beaucoup dans ce passage. C'est franchement dommage, parce que sinon il n'y a pas grand chose à redire.

Jorgar Heise qui aimerait bien vous voir raconter votre histoire aprés avoir été coursé par des zombies

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  • 2 semaines après...

salut à tous,

j'ai enfin trouvé le temps de bricoler une suite, désolé pour le retard, j'espère que vous vous souvenez de quoi il retourne.

Pour ceux qui attendent de la baston... ben c'est raté, il s'agit d'un passage d'"ambiance" dont j'espère qu'il est réussi. Bonne lecture

Ce fut une aube livide qui éclaira la mine de Gromwulf. Le ciel était bas et gris, le vent descendait des pics des montagnes en de glaciales rafales qui s’insinuaient partout, dérobant la chaleur des corps même sous les peaux de bêtes les plus épaisses, réveillant de vieilles blessures chez les vétérans nains et faisant frissonner les plus jeunes dont le cuir n’avait pas encore été tanné par l’hiver rude des montagnes. Une fine pluie se mit à tomber en un dense rideau qui obscurcissait la vue et faisait chanter les armures et ruisseler les barbes des guerriers nains tandis qu’ils s’assemblaient dans la cour. Les pouvoirs de Marcus semblaient sans limite et les vampires purent sortir sans crainte du baraquement après avoir avalé avec révulsion l’épais bouillon que les Nains leur offrirent en guise de petit-déjeuner, le soleil ne percerait pas ces nuages-là avant qu’ils aient fini leur œuvre.

Une trentaine de guerriers barbus se tenait dans la cour dallée. Ils avaient ramené le capuchon de leur cape de laine rude sur leur casque dont seul le masque facial était visible. Tous étaient de véritables œuvres d’art, preuve du talent des nains pour le métier de la forge. Leur solide charpente en forme de visage barbu ou grimaçant était d’acier pâle, rehaussé de bandes ou de plaques de bronze ciselées et, ça et là, les gouttes d’eau devaient escalader les arêtes tranchantes des pierres précieuses qui y étaient serties. Les barbes sombres, tressées et détrempées par la pluie contrastaient avec l’éclat lunaire de l’acier qui semblait recouvrir totalement chacun d’entre eux. Leur cotte de maille aux étroits anneaux réguliers leur descendait jusqu’aux chevilles, recouvrant le haut de leurs chausses de fer aux lourdes semelles cloutées autour desquelles l’eau formait de petites flaques qui troublaient le motif du dallage. Leurs larges mains, protégées par des gantelets de cuir renforcés de plaques de métal gris, étaient posées sur le manche de leur hache, sur laquelle ils s’appuyaient nonchalamment tout en écoutant avec attention le discours virulent de Dwali.

Le mugissement d’une corne sur les remparts annonça leur départ et la colonne se mit en route au son du martèlement des bottes sur la pierre. Les cinq vampires se tenaient en tête de colonne, aux côtés de Dwali et entourés par sa garde personnelle constituée de quatre nains dont les barbes, d’un blanc de neige, descendaient presque jusqu’aux pieds. Le groupe emprunta le court passage sous les remparts, passa les lourdes portes qu’ouvrirent deux nains au visage sombre et prit le chemin des bois, guidés par les indications vagues des humains. Ils croisèrent un petit groupe de Nains qui essayait en vain de faire reprendre le feu sous les carcasses des zombies détrempées par la pluie. Dwali leur lança quelques mots en Khazalide et ils éclatèrent d’un rire gras. Puis la colonne poursuivit son chemin, en silence, sous la pluie. Malgré leur courage légendaire, les Nains semblaient commencer à craindre ce qu’ils allaient trouver dans les bois, dont l’orée se rapprochait à chaque pas. La pluie avait rendue inutile les arquebuses et les arbalètes et ce serait donc au corps à corps qu’ils devraient affronter les horreurs qui se terraient non loin.

Il faisait sombre sous les branches et l’odeur de terre mouillée et de mousse qui emplissait d’habitude les bois disparaissait derrière une autre odeur, âcre et sucrée, le parfum de décadence et de mort qui emplissait les cryptes, qui flottait au-dessus des charniers. Le tapis d’aiguilles et de mousse sombre craquait doucement sous les bottes des Nains. La pluie n’était pas parvenue à percer la voûte sylvestre mais le sol, encore sec, disparaissait sous une brume épaisse et rampante dans laquelle les bottes des Nains créaient des remous à chacun de leurs pas. La forêt était silencieuse et immobile, les Nains s’étaient arrêtés sur un signe de Dwali et de petits nuages de buée s’échappaient des ouvertures de leur casque à chacune de leurs expirations. Le Maître des Runes s’était avancé de quelques pas et semblait humer l’air. Sa tête allait de droite et de gauche tandis qu’il scrutait les bois. Cela dura quelques minutes puis, poussant un grognement, il se retourna et revint vers le groupe, son lourd marteau couvert de runes posé sur l’épaule. Il lança un ordre bref et le groupe se sépara en trois : cinq guerriers sortirent des rangs et se placèrent en formation dispersée à quelques pas du flanc gauche tandis que cinq autres faisaient de même à droite. Les gardes du corps et les vampires rejoignirent Dwali à l’avant du groupe compact des vingt guerriers et ils se remirent en route, les deux petits groupes de cinq prenant un peu d’avance sur eux.

La progression était lente, les Nains avançaient prudemment, leurs doigts serrés sur le manche de leur hache. Les torches que portaient certains ne parvenaient à éclairer qu’un faible périmètre, repoussant difficilement les ténèbres, si épaisses qu’elles semblaient suinter des troncs rugueux des arbres tandis que, par terre, la brume blanchâtre rampait toujours, étouffant le bruit de leurs pas inquiets. Les deux groupes d’éclaireurs, qui n’étaient pourtant qu’à une dizaine de mètres, avaient pratiquement disparu, la seule preuve de leur présence était le rougeoiement de leurs lampes à l’avant de la formation et parfois le craquement d’une branche et un juron grommelé.

Cela faisait plus d’un quart d’heure que le groupe était entré dans les bois et la faible lueur perçant l’orée avait disparu depuis longtemps lorsqu’ils entendirent un cri en provenance du groupe d’éclaireurs. Dwali leva le poing et les guerriers s’arrêtèrent à l’unisson. La lueur des lampes sembla danser, à quelques mètres à peine de l’endroit où ils se trouvaient. Il y eut une seconde d’angoisse intense, pendant laquelle aucun son ne déchira l’air, puis une voix rauque rompit le silence :

« C’est bon ! Nous les avons retrouvés, Maître Gromwulf. Ils sont dans un sale état et… »

L’éclaireur n’eut pas le temps de finir sa phrase. Il y eut un feulement bestial suivi d’un cri inhumain, les branches bruissèrent. Il sembla soudain que la forêt grouillait de vie et les bruits convergeaient vers le chatoiement des lampes des éclaireurs. Avant que les Nains sidérés ne puissent réagir, des cris de guerre en Khazalide avaient fusé, le bruit de lames s’entrechoquant et des cris de douleur avaient déchiré le silence avant de disparaître. Tout s’était déroulé en quelques secondes à peine et le silence était retombé. La lueur des lampes s’était éteinte. Tout était redevenu calme… tellement calme. La vie n’avait pas sa place ici, les Nains semblèrent enfin le réaliser tandis qu’ils se mettaient lentement dos à dos. Dwali n’osait pas crier pour appeler ses guerriers et les vampires, recroquevillés les uns contre les autres et sanglotant dans une parodie de terreur intense, purent sentir la colère monter en lui. La colère devant son impuissance face au destin de ses hommes, la colère devant sa hardiesse qui les avait menés à la mort.

Un projectile informe fendit l’air, venant d’en face, et atterrit aux pieds du Maître des Runes perdu dans ses pensées. Il regarda la tête tranchée de l’un de ses éclaireurs rouler à ses pieds tandis qu’un rire maniaque éclatait non loin. Une expression de terreur mêlée de douleur se lisait sur le visage déjà livide du Nain et son regard vitreux plongeait dans celui de son suzerain. Dwali étouffa un sanglot, ses dents se mirent à grincer et le bois du manche de son marteau craqua tandis que sa poigne d’acier le broyait. Il releva lentement la tête, son regard d’acier se portant en face de lui, il brûlait d’une telle haine qu’il aurait pu dissiper les ténèbres. Il leva son marteau et se mit en marche.

« Khazad ! En avant ! »

Les Nains marchèrent vers leur destin en frappant de leur hache sur leur bouclier.

A+

P.S.: J'ai modifié le passage précédent, qui portait à controverse. Dites moi ce que vous en pensez.

Edit : pour Kroakgar : oups! relecture inattentive :lol:

Modifié par Wilheim Von Carstein
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Invité Kroakgar

Très bonne suite, bravo!! Mais cependant, j'ai trouvé quelque chose qui nuit un peu au style de ton récit.

Il releva lentement la tête, son regard d’acier se portant sur les ténèbres en face de lui, il brûlait d’une telle haine qu’il aurait pu dissiper les ténèbres.

Ca fait une répétition un peu gênante. A la place, tu pourrais mettre quelque chose dans le genre:

"Il releva lentement la tête, son regard d'acier brûlant d'un telle haine qu'il aurait pu transpercer les tenèbres qui se tenaient devant lui

Enfin, maintenant, c'est toi qui décide... Continue, j'attends la suite avec impatience.

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Et ben c'est pas mal !

C'est vrai que c'est un chapitre d'ambiance mais il est utile quand même ! On approndit la parodie, etoffe les sentiments. Ce n'est pas rien, tu accentues également les descriptions, ca fait beaucoup de choses :lol: En plus tu y arrives bien :wink:

Ce qui est de la forme, j'ai commencé vaguement au dessus, c'est du bon boulot ! J'ai pas vu de fautes, les descriptions sont bonnes et contribuent à nous plonger dans ton texte !

Le fond avance également, on rapproche de la scène tant attendue ou ils vont pouvoir agir ! Ca promet une belle suite ! Alors go !

@+

-= Inxi =-

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