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Wilheim Von Carstein

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J'ai également modifié le passage précédent pour rendre compte de l'opiniatreté des Nains, sur les conseils avisés de Linuath.

je suis flatté, j'le mérite p'tete pas !

bon je vais pas cracher dans la soupe hein, ton passage modifié rend mieux compte de leur orgueil :flowers:

bon ben cette suite ...euh...bon... je sais pas comment le dire sans te vexer...

C'EST ENCORE ET TOUJOURS PARFAIT

oui enfin presque parfait, il doit bien avoir quelque truc à améliroer :)

non franchement quend je lis tes textes c'est toujours avec enthousiasme car je sais que je ne serai pas déçu

le rythme est là, les descritpions aussi et les fautes brillent par leur absence

encore une fois Bravo ! :shifty:

Linuath - va se faire éditeur et gagner de l'argent avec les prodiges de cette section -

Modifié par Linuath
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Personellement, je trouve que le niveau a baissé. Je ne saurais pas dire comment, ni pourquoi (oui, je sais que ma critique n'aide pas), mais, ce morceau ne m'a pas captivé, contrairement aux autres (c'est ça d'offrir du parfait, quand c'est bien, les gens sont décus ^^)... C'est surtout à cause du dernier paragraphe, bien qu'il soit très bien écrit. J'ai un peu de mal à m'imaginer une fermeture des portes la nuit, alors que selon ta description, la circulation est assez importante. Je n'en vois pas l'utilité, à part à empêcher l'entrée des éventuels vampires. Ca fait un peu trop "embuche placée là comme par un fait exprès pour embêter les vilains vampires et faire en sorte que l'entrée dans la citée soit un peu plus dificille que prévue"... Enfin, bon, c'est quand même super hein...mais pas parfait. :flowers:

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Merci pour vos commentaires.

Pour Roujio, je t'accorde que le passage n'est pas des plus captivants : il ne se passe pas grand chose, mais je n'ai pas osé résumer ça en : "et il voyagèrent sans problème pendant un bon mois et arrivèrent devant Middenheim" (peut-être aurais-je dû?)

En ce qui concerne les portes, cela me semble plutôt logique, au contraire. Dans la plupart des cités fortifiées, les portes étaient fermées à la nuit tombée pour n'être réouvertes que le lendemain. Le simple prélèvement des taxes peut, selon moi, expliquer cet arrêt momentanné du trafic.

Je suis bien sûr ouvert à tout commentaire ou argument (extérieur également) sur ce point : je ne demande qu'à corriger les erreurs...

A+

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Non non ne change pas c'est bien comme cela. La fermeture des portes est tout à fait justifiée: rtoutes les cités du Moyen Age, de la Renaissance, jusqu'à la disparition des remparts en tant que limes infranchissable pour la construction vers la fin du XIXe, fermaient leurs portes pour la nuit. L'inverse serait absolument absurde: quelle cité se permettrait de rester ouverte à tous ennemis potentiels, alors que la plupart de ses défenseurs someilllent? Ce qui était valable dans un royaume de France parcouru par les voleurs l'est encore plus dans une cité sise au coeur d'un des massifs forestiers les plus dangereux du Vieux Monde...

Pour ce qui est du voyage il est somme toute trés bien décrit, à quelques exceptions prés, j'en relève une, la plus importante:

Le temps était maussade mais sec depuis leur départ de Talabheim. Quelques flaques de boues témoignaient encore des récentes pluies mais la route était tout à fait praticable

Tu es dans un passage qui reste à tonalité élliptique, hors ici tu introduis un élément ponctuel qui semble trés malvenu, pourquoi d'un seul coup s'interesser à l'état de la route? C'est à mon avis un passage à supprimer, ou tout du moins à réecrire, là on a vraiment l'impression de retourner dans un récit étoffé. C'est assez difficile à décrire comme sentiment, si tu n'as pas d'idée ne change rien, ca reste anecdotique.

Jorgar Heise-par contre c'est trop court!!!!!

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Pour Roujio, je t'accorde que le passage n'est pas des plus captivants : il ne se passe pas grand chose

Oh, ça, ça n'est pas un problème, t'arrive à faire de très beaux passages où il ne se passe rien, mais c'est juste un truc qui me paraît bizarre, sans que j'arrive à mettre le doigt dessus.

Ce qui megêne surtout dans le coup des portes, ce sont les gens qui campent devant la ville. Eux, ils risquent de se faire écharper en cas d'attaque, et je trouve ça bizarre qu'il y en ai autant qui campe devant, plutôt que de s'arranger pour arriver à l'heure, mais bon, comme vous voulez hein...

Au fait, y a il des Skavens dans les égouts de la Cité du Loup Blanc?

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Un chouette passage de transition qui fait juste la bonne taille pour une transition mais qui nous laisse sur notre faim, nous, lecteurs avides de bon texte. L'histoire des fermetures des portes me semble totalement crédible, par contre le monde qui attend l'ouverture me semble un peu grand. A la limite une auberge installée aux pieds des portes est plus réaliste. Un détail qui m'a interpellé, c'est le moment où les vampires prennent une monture vivante. Je pensais que les animaux ne supporteraient pas la présence d'un mort-vivant et d'ailleur, mais c'est moins grave, que le vampire serait aussi réticent à monter sur un cheval vivant. Enfin je peux me tromper, j'avoue que le background comtes-vampires m'est très peu famillier.

Rurik, heureux de voir un passage sans torture de nain.

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Juste le temps de commenter un texte durant mes révisions de bac blanc (la rentrée est dure ^_^ )

se repaître du sang des habitants et à refaire quelques provisions de sang pour la route à travers les bois

Répétition de sang.

Pourquoi pas tout simplement (suis-je bête, pas simple avec toi, mais superbe :crying: ), moi je fais simple :evilgrin: :

"se repaître du sang des habitants et à en refaire quelques provisions pour la route à travers les bois"

l’un des ponts qui l’enjambaient

C'est soit faux soit juste: soit "des ponts" est complément du nom, et donc le sujet du verbe est "qui", mais ce qui représente "l'un". Soit alors le "qui" représente les nombreux ponts.

Les bois s’étendaient de part et d’autre de la route, sombres et silencieux et pourtant grouillant de vie

grouillants

Flèche de pierre pointée vers les cieux étoilés, joyau blanc serti dans l’écume vert sombre des forêts alentours, la cité du Loup Blanc se dressait majestueusement sur son promontoire de roche dure, surplombant les quatre longs et fins viaducs qui descendaient des ses épais remparts, tels des chaînes qui retenaient la cité prisonnière de l’étreinte de la terre

Bravo, vraiment magnifique. Que de métaphores :wub: . Rien que ce passage a du te prendre du temps de composition :D . Mais quel résultat, j'en reste bouche-bée :wink: (en fait"de ses épais", et non "des").

Vraiment parfait comme passage, surtout la fin (ça ne me gêne pas du tout les gens qui dorment devant les portes: il n'y a pas non plus d'attaques tous les quatre matins et ils ne se soucient pas (objectivement, ils ont un peu plus l'habitude que nous, donc ils aprennent à l'ignorer).

Pour le début, c'est juste l'ellipse du discours de Dwali qui est, je trouve, légèrement mal retranscrite (c'est juste bien, c'est dire :( ):

Il connaissait en effet l’existence du codex elfique. Il avait été pris

Deux "il", mais pas pour la même chose, c'est ça qui m'a géné; d'un coup ça fait (excuse moi de l'expression) tâche dans ton récit (tout est relatif, mais du bien dans du parfait :wink: )

Dwali leur avait alors assuré qu’il ne savait rien de plus, mais les menaces de Marcus avaient ravivé sa mémoire

Et il y a ce passage: tu utilise le temps du réct de Dwali, soit du plus que parfait. Il faut en fait utiliser le passé simple, car ça se passe maintenant (enfin, pas à l'époque du récit de Dwali, mais à l'époque de ton récit).

On a l'impression que c'est Joshua qui raconte ce que Dwali et Marcus se sont échangées à l'époque, dans le temps :D .

Pour moi (mon avis reste subkectif), ça donnerait:

"Il connaissait en effet l’existence du codex elfique. Ce dernier (celui-là, celui-ci...) avait été pris sur le cadavre d’un magicien de la Tour Blanche qui avait apparemment servi comme cartographe et chroniqueur sur un des navires de la flotte d’Ulthuan il y a bien des éons. Il avait été emmené dans la Grande Salle du Trésor de Karaz-a-Karak après avoir été examiné par les plus éminents conseillers du Haut-Roi, qui avaient décrété qu’il ne contenait rien d’intéressant.

Il était resté là pendant des siècles, trophée parmi tant d’autres, puis un jour, il y a quelque trente années de cela, un homme s’était présenté à la cour du Haut-Roi et avait demandé à consulter les écrits que renfermait sa bibliothèque. Tout magicien qu’il fut, la forte somme d’or et les deux magnifiques joyaux qu’il offrit en guise de paiement lui ouvrirent les portes de ce lieu antique. Il resta près de six mois, consultant des ouvrages anciens à longueur de journée, prenant beaucoup de notes. Gromwulf, qui étudiait à cette époque les textes runiques que renfermait la bibliothèque, avait été frappé par la concentration absolue de l’homme sur sa tâche. Puis un beau jour, les Nains trouvèrent sa chambre vide. L’homme avait disparu pendant la nuit avec une dizaine de grimoires, dont le codex elfique, sans que la garde de la grande porte n’aperçoive rien. Le Haut-Roi était entré dans une fureur extrême et avait envoyé des guerriers à sa poursuite, mais l’homme semblait s’être volatilisé et plus personne n’avait jamais entendu parler de lui.

Dwali leur assurèrent alors qu’il ne savait rien de plus, mais les menaces de Marcus ravivèrent sa mémoire : il s’était lié d’amitié avec l’homme mais n’avait jamais rien pu apprendre de plus que son lieu de résidence : Middenheim. Marcus s’était alors autorisé un sourire et, sans un mot de plus, les vampires s’étaient fondus dans les ténèbres des sous-bois, laissant le Maître des Runes et ses cinq derniers guerriers, seuls, au milieu des cadavres de leurs frères. Marcus avait tenu sa promesse : les morts avaient trouvé le repos."

Mais mes critiques ne sont que très subjectives, ton récit est vraiment bien (waouh, mais quelle description, je n'en reviens toujours pas, là c'est plus que parfait (sans jeu de mots)).

Iliaron, mais quelle description. Je veux avoir le même talent :crying: Comment ça pas possible :D

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ben voilà, je m'absente 2 semaines, et on pose un texte?

Bon, très bon passage, rien à redire la dessus.

J'attend de les voir passer par les tunnels sous la cité de Loup!

Bref, que du bonheur!

Korelion

PS : je n'ai pas utilisé mon frère, il s'est attaqué a toi tout seul! :wub:

PS 2 : Vive les mercenaires

PS 3 : Une ptite vodka Rhum? :huh::D

EDIT

J'ai trouvé une Faille!!!!

Joshua parla à Marcus de ce sentiment irraisonné que la vue des chevaliers avait fait naître en lui et le Patriarche lui répondit que cela venait d’anciennes batailles dont le souvenir se transmettait par le sang. Le Baiser de Sang faisait plus que transformer un homme en vampire, il modifiait également sa pensée, ses souvenirs, sa perception du monde. C’était de là que provenaient les différences profondes entre les lignées de vampires : l’esprit des Premiers Nés continuait de vivre dans chacun de leurs disciples.
L’armure du chevalier étaient d’un noir profond, et sur son bouclier, les rayons de la lune dessinaient la forme d’un dragon rouge, héraldique que le jeune chevalier en quête reconnu comme celle des terribles dragons de sang,

Héhé,

Si tu fais allusion au sénéchal Loup Blanc qui trucida je ne sais quel seigneur von carstein, alors que tes vampires descendent tous en droite ligne d'un vampire originellement dragon de sang, il y a problème!!

Yes, 1/0 balle au centre... Ha non 2/0 si je me souviens bien, la tête bouge de 10° et je crois qu'elle bouge de 100° :'(

Ho Ho Ho Hola :D

Korelion, Ultra Cynique

Modifié par korelion
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  • 2 semaines après...

Mmh je ne crois pas qu'il y ait incohérence...

Le sentiment de peur éprouvée face aux chevaliers en armure noire est une réminiscence de la peur qu'a épouvé le fondateur du groupe des Von Carstein dans lequel est intégré Joshua, Jean, en combattant celui qui lui a par la suite donnée le baiser de sang. Le Dragon de Sang est et son ancêtre vampirique, et ce que tout le groupe abhorre le plus au monde, la cause de sa damnation.

Il est donc normal que Joshua ait les souvenirs de son ancêtre, qui a éprouvé tant de peur et de haine face à ce chevalier noir qui l'a damné.

Ou alors, l'incohérence vient d'autre chose:

Joshua parla à Marcus de ce sentiment irraisonné que la vue des chevaliers avait fait naître en lui et le Patriarche lui répondit que cela venait d’anciennes batailles dont le souvenir se transmettait par le sang. Le Baiser de Sang faisait plus que transformer un homme en vampire, il modifiait également sa pensée, ses souvenirs, sa perception du monde. C’était de là que provenaient les différences profondes entre les lignées de vampires : l’esprit des Premiers Nés continuait de vivre dans chacun de leurs disciples.

Dans ce cas, pourquoi les Von Carstein n'ont pas les souvenirs dudit Dragon de Sang fondateur de leur groupe?Si "l'Esprit des premier-nés" demeure dans chacun de leurs rejetons, le fait que Jean ait évolué en Von Carstein est pour le moins...étrange, non?C'est peut-être ce que voulais souligner Korélion, mais je suis pas sur d'avoir saisi son raisonnement, d'ou un possible égarement de ma part...

Jorgar Heise, vampire perdu.

PS: Wilheim, ne t'endort pas! On veut la suite! :wink:

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Salut à tous, désolé pour le long (voir looooooooooooooooooooooooooooon) retard, j'ai vraiment été submergé entre les concours et un tournoi à Saint Etienne.

Tout d'abord, merci pour vos critiques, elles sont toujours les bienvenues. Je vais reprendre ce qui a été dit.

En ce qui concerne la fermeture des portes et les campements aux pieds de la cité, il me semble que tout a plus ou moins été dit.

Je vais tout de même rajouter que ceux qui élisent dommicle dans ces camps ne sont pas uniquement les voyageurs surpris par la nuit mais aussi ceux qui, n'ayant pas les moyens de s'offrir une chambre dans les auberges de la cité, se rabatent sur celles, plus rares mais bien meilleur marché (étant donné qu'elles n'offrent pas la protection des murailles) des petits campements. La demande n'est cependant pas suffisante pour que de petits villages se développent, d'où des implantations à mi-chemin entre le campement de tentes et le petit village d'étape.

Si vous avez encore des commentaires/suggestions à ce propos, n'hésitez pas, un débat n'est jamais vraiment clos.

Pour les erreurs relevées par Iliaron (merci de ta vigilance), la plupart ont été corrigées.

Cependant, j'ai conservé le texte initial sur deux points :

1/l'histoire des ponts, car il me semble que le "qui" peut très bien renvoyer à "des ponts" tout court plutôt qu'à "l'un des ponts". Si tu me dis que tu es sûr de ton coup, je modifie, pas de problèmes.

2/Le temps du discours de Dwali : il ne me choque pas particulièrement (même en y portant la plus grande attention), ce qui n'est pas le cas de ton "Dwali leur assurèrent alors"... là encore, je veux bien modifier mais j'avoue que ça me semble tout de même étrange.

En ce qui concerne cette histoire de ressentiment à l'égard des chevaliers... hem... (trouver une excuse... vite...). Non, pas moyen... bon j'avoue, je n'y avais pas pensé.

Cependant, même un Dragon de Sang a tout un tas de raison d'en vouloir à des chevaliers du Loup Blanc : il est fort probable que les ancêtres du chevalier vampire qui a offert le Baiser de Sang à Jean (ou le chevalier lui même, voire même Jean ou Marcus lorsqu'ils parcouraient le monde ensemble) ait eu affaire à des templiers d'Ulric. Plus simplement, les chevaliers constituent les seuls adversaires valables pour un Dragon de Sang (ou presque), ce qui, couplé avec la volonté des vampires de cette lignée de se mesurer à tout adversaire jugé valable (cf obligation de lancer et relever les défis, par exemple) fait qu'ils sont naturellement enclins à vouloir fritter les chevaliers, même si leur culture orientée von Carstein leur permet de se retenir.

Ce qui fait qu'au final, ça n'est pas si étonnant que cela.

Enfin, ce que vous attendiez tous (ou pas :whistling: ) : voici une suite (trop courte, je sais, mais je devrai avoir plus de temps à consacrer au récit maintenant). Bonne lecture.

La nuit était avancée, les cimes des montagnes luisaient déjà de cette embrasement mordoré, annonciateur de l’aube qui forcerait les vampires à se retirer et qui raviverait le courage des mortels, aussi disparurent-ils sous les frondaisons, s’écartant de la route. La longue plaine d’une corne salua l’apparition de l’astre tandis que les brumes matinales se dissipaient, déposant sur l’herbe verte des gouttes de rosée qui scintillaient dans la lueur des premiers rayons du soleil. Joshua observait ce spectacle à travers l’orée des bois, adossé au carrosse, écoutant Luther d’une oreille rendue distraite par sa contemplation rêveuse et les effets lénifiants du jour sur son organisme de vampire. Malgré l’éblouissement douloureux dû à la réverbération de la lumière solaire sur la pierre blanche, Joshua pouvait distinguer les anfractuosités sombres qui mouchetaient le pic, ces passages mêmes par lesquels il était prévu qu’ils passent la nuit suivante. Selon les légendes, les égouts et les catacombes de la cité du Loup Blanc s’étendaient en de longs boyaux sombres à la ramification anarchique. Nul doute que de sombre créatures s’y tapissaient, mais elles s’inclineraient sur le passage des seigneurs de la nuit ou seraient détruites.

Le tour de garde de Joshua et Luther se termina sans incident et ils purent regagner les ténèbres rassurantes de leur cercueil après avoir réveillé Anne et Manndred. Lorsque Léonore tira Joshua de ses rêves agités, le soleil disparaissait à l’horizon, faisant s’embraser la voûte sylvestre tandis que le grincement lointain des portes de la cité déchirait le silence. Les vampires attendirent encore une heure et lorsque les ténèbres eurent définitivement recouvert la plaine, ils se mirent rapidement en route, attendant que la lune soit masquée par les nuages pour s’élancer hors des bois. Ils parcoururent la distance qui les séparait du pied de la montagne d’un pas rapide, en laissant un certain espace entre eux pour être plus discrets encore. Le pied de l’aiguille était plongé dans les ténèbres jetées là par les ombres des surplombs rocheux, mais la vue des vampires, accoutumée à l’obscurité, leur permettait de distinguer sans mal la faille étroite qui s’ouvrait dans le rocher, à quelques mètres de hauteur.

La pierre était irrégulière et solide, aussi n’eurent-ils aucun mal à escalader la paroi pour atteindre une petite avancée plate, d’où ils purent se glisser dans les profondeurs du rocher. La faille était haute mais très étroite, ne leur permettant de ne passer que de profil et avec quelques difficultés. Joshua sentit un étrange malaise en se glissant à l’intérieur. Le boyau était étroit, la pierre rugueuse et sèche. Contrairement aux caves humides de Sylvanie, les murs ne suintaient pas, mais un léger courant d’air tiède et nauséabond laissait présager le pire. Les vampires parcoururent une dizaine de mètres dans des conditions inconfortables avant que le passage ne s’élargisse, puis débouche, après quelques mètres encore, dans une petite grotte allongée, aux parois irrégulières. A l’autre extrémité de la cavité, celle-ci se scindait en deux passages, l’un descendant vers les profondeurs, l’autre montant en pente douce, mais c’est sur la portion de paroi entre les deux ouvertures que se posa le regard des vampires.

Maladroitement gravées dans la pierre, à moitié recouvertes d’une moisissure rampante et blafarde, les runes sinueuses étaient cependant encore visibles. Elles étaient disposées sur deux lignes, surmontée chacune d’une flèche indiquant l’un des deux tunnels. Malgré leur relative ressemblance avec les runes naines, la grossièreté de la gravure et la pierre crue des murs dissipaient tout doute. Leur signification ainsi que leur provenance demeuraient un mystère. S’il s’agissait de gobelins ou des légendaires homme-rats dont on disait qu’ils hantent les souterrains du Vieux Monde, même Marcus ne put le dire, mais les vampires dégainèrent leurs armes et se tinrent sur leurs gardes. Ils s’engagèrent dans le passage de droite, prenant ainsi la destination de la surface. L’étroitesse du boyau ne leur permettait d’avancer qu’à un de front. Luther ouvrit la marche, suivi de Marcus, de Ulric, Anne et Léa. Joshua venait ensuite, suivi de Léonore et d’Helena, Manndred et Hector fermaient la marche. Ils s’engouffrèrent silencieusement dans le passage ; quelles que soient les créatures qui habitaient ces lieux, mieux valait les laisser en paix.

Lorsque Hector eut disparu à son tour dans le tunnel, un pan de mur sembla se détacher sans autre bruit que le bruissement imperceptible d’une cape. Sous le capuchon couleur de pierre, deux yeux rouges luirent soudain. La forme s’étira doucement, finissant ainsi de sortir de l’état léthargique de demi-mort qui l’avait cachée aux sens aiguisés des vampires puis se précipita silencieusement dans le tunnel de gauche en ricanant doucement.

A+

Modifié par Wilheim Von Carstein
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Contrairement aux caves humides de Sylvanie, les murs ne suintaient pas d’humidité,

Répétition !

Bon, à part cette ch'tite erreur, rien relevé de spécial, si ce n'est que j'exige de savoir ce qu'est cet être à capuchon avant de repartir lundi!

Sinon :

Plus simplement, les chevaliers constituent les seuls adversaires valables pour un Dragon de Sang (ou presque), ce qui, couplé avec la volonté des vampires de cette lignée de se mesurer à tout adversaire jugé valable (cf obligation de lancer et relever les défis, par exemple) fait qu'ils sont naturellement enclins à vouloir fritter les chevaliers, même si leur culture orientée von Carstein leur permet de se retenir.

1) Les DDS apprécient justement les chevaliers pour le fait qu'ils soient costauds... Donc, adversaire Intéressant....

2) Dans ton texte, ils sont pas enclins à vouloir broutter de l'armure, ils les Haïssent...

la différence est suffisament notable pour montrer l'erreur (et Toc! :-x )

Joshua sentit une haine profonde
d’anciennes batailles

Bref :wub: Argumentation tenue en échec.

Allez, un petit coup de main quand même (Il n'est pas dit que Korelion se laisserait impressionner sur le chemin de la mauvaise foi...)

Le Fort de Sang fut détruit par un ordre de templier (et accessoirement habité par des templiers).

Regarde si y'avait pas des Loups Blancs dedans, sait on jamais....

Korelion, Avec un K comme King of Mauvaise Foi... :whistling:

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Aaaaahh enfin...

Bien commencons par quelques remarques de formeen plus de celle de Korélion:

S’il s’agissait de gobelins ou des légendaires homme-rats dont on disait qu’ils hantent les souterrains du Vieux Monde, même Marcus ne pût le dire

Je pense qu'il y a une faute...Tu devrais plutot dire: "Est-ce qu'il s'agissait de gobelins..."

L’étroitesse du boyau ne le permettait d’avancer qu’à un de front

Je pense que le "le" est superflu...une faute de frappe je suppose :P .

Je crois que c'est tout en ce qui concerne la forme, ca reste une de tes qualités, tu ne tortures pas le sens grammatico-orthographique de tes lecteurs et c'est trés positif :wub::D .

Passons au fond: Le passage est court certes, cependant on sent qu'il est important, pour deux raisons:

- les vampires rentrent dans Middenheim,on sent qu'ils se rapprochent, sinon de leur but, du moins d'un nouvel élément qui va relancer leur quête ;

- tu ouvres une seconde intrigue, sans doute plus secondaire, avec la créature de la fin, ce qui a pour effet de redynamiser ton récit (je ne veux pas dire qu'il était terne auparavant!!). Ici tu étoffe encore un peu ton intrigue: quel est le rapport avec les vampires? Y'en a t'il un d'ailleurs? Quelle est cette créature??Pourquoi va t'elle à droite alors que les vampires vont à gauche?

Soit dit en passant, c'est une grande réussite sur la plan du suspens et de la stimulation de l'interêt du lecteur: tu commences par lier la créature aux vampires en faisant coincider son "reveil" et leur passage, et tout de suite aprés tu détruis cette association en la faisant aller dans la direction inverse de notre charmant petit groupe. Le lecteur est donc perdu: on comprend que la créature va avoir un lien avec l'histoire générale, et en même temps tu suscite le doute: si elle à à voir avec les vampires, pourquoi va t'elle en sens inverse...Un passage bien mener vraiment!

Bref on veut des réponses!!! Et donc une suite...

Pour terminer; n'y a t'il pas contradiction entre

Nul doute que de sombre créatures s’y tapissaient, mais elles s’inclineraient sur le passage des seigneurs de la nuit ou seraient détruites.

et

quelles que soient les créatures qui habitaient ces lieux, mieux valait les laisser en paix.

??

Je cherche la ptite bête (pas autant que Korélion, mais quand meme :D ), mais c'est que ca devient dur d'être constructif a force de féliciter :-x ...

Jorgar Heise, qui passe aussi son concours et qui a raté sa philo... :whistling: Faut aller dodo, c'est pas encore fini!

Modifié par Jorgar Heise
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Salut,

merci à vous deux pour vos commentaires (et votre magnanimité en ce qui concerne le retard).

En ce qui concerne les erreurs de forme, elles ont été corrigées, à l'exception du passage :

S’il s’agissait de gobelins ou des légendaires homme-rats dont on disait qu’ils hantent les souterrains du Vieux Monde, même Marcus ne pût le dire

En effet, même si la structure de la phrase est assez étrange (pas ma faute, ils repassent Star Wars et toujours de Yoda, fan j'ai été :whistling: ), elle n'en est pas moins correcte. Si on la prend dans l'autre sens : Même Marcus ne pût dire s'il s'agissait de... il me semble que c'est bon, non? N'hésite pas à revenir sur ce point, Jorgar Heise.

Pour ce qui est de la contradiction que tu soulèves, Jorgar Heise, disons que ce n'est pas parce que les vampires sont persuadés qu'ils pourront démolir tout ce qui se dresse entre eux et leur objectif qu'ils vont aller chercher des emm*** pour autant. Encore une fois, ils ne voient pas l'intérêt de se battre.

Dernier point, cette histoire de chevaliers : partant du principe que les Dragons de Sang considèrent que seuls les chevaliers sont des adversaires de valeur, la plupart des Dragons de Sang étaient des chevaliers avant de recevoir le Baiser de Sang. Or, pour la plupart des vampires, cette transformation en mort-vivant est vécue comme une disgrâce (inconsciemment du moins... et si tu me sors que, comme ils sont immunisés à la psychologie, ils font fi de leur inconscient, ça va chauffer, Korelion!!)

D'où ils se mettent à haïr les chevaliers, qui sont une image de leur gloire passée, un peu comme les Stryges haïssent les autres vampires qui ont gardé forme humaine.

Ca ira, cette fois? :wub:

La suite arrive, promis.

A+

P.S.: Courage, Jorgar Heise, et pas de fausse modestie! Je doute que tu puisse rater une épreuve de philo, vu le niveau dont tu fais montre sur le forum (ok, c'est pas pareil, mais tout de même...)

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Je reste persuadé du bien fondé de ma critique sur

S’il s’agissait de gobelins ou des légendaires homme-rats dont on disait qu’ils hantent les souterrains du Vieux Monde, même Marcus ne pût le dire

Si tu retournes la phrase c'est bon, mais dans ce sens la c'est faux...Je n'ai pas de règle de grammaire precise à convoquer ici, mais je suis à peu prés sûr d'avoir raison. Je t'assures que lorsque on la lit, ta phrase choque...

Un grammairien pourrait-il venir à mon aide??je n'arrive pas à m'expliquer sur ce point là... :whistling:

Jorgar Heise, si si il a peut raté sa philo, et même méchamment.

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Négatif mon bon Jorgar.

Pour une fois, j'abonde dans le sens de Whileim.

Sa phrase est tout à fait légitime mpême si peu courante.

Je suis pas grammairien, mais souvenir de Molière. En prose, on peut tourner la phrase dans tous les sens. Seulement en prose Française bien sur :whistling:

Korelion, Elfe nain

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Je viens de soumettre la question du "si" lors du dîner familial... :wub: Et comme moi tout le monde est plus ou moins choqué par cette phrase. En fait je crois que le si n'a pas la meme valeur dans la phrase

S’il s’agissait de gobelins ou des légendaires homme-rats dont on disait qu’ils hantent les souterrains du Vieux Monde, même Marcus ne pût le dire

que dans:

Même Marcus ne pût dire s'il s'agissait de

Dans la première il n'a pas de dimension interrogative de type "Est ce que" ou "S'agissait-il", alors que c'est ce pourtant vers quoi tend ta phrase; d'ou ma "gêne.En revanche dans la deuxième cette valeur est bien présente. L'inversion de termes de la phrase ne conserve pas forcément la valeur des conjonctions.

Qu'en pense mon bon Korélion :whistling: ? Je suis ouvert à tout eclaircissement de mon éventuelle ignorance, mais je te promet que cette phrase me gêne.

Jorgar Heise, vampire mais pas grammairien, et qui doit donner l'impression de chercher la petite bête à chacune de ses interventions.

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Personnellement (je suis le débat depuis le début (et edit: je n'avais même pas vu le texte initial :lol: ), et ça me fait bien rire d'ailleurs: l'art et la manière de chercher la petite bête :P ):

La phrase de Wilheim me semble juste: lorsqu'il y a plusieurs propositions (je ne sais plus si c'est le bon terme, je ne me souviens juste de la règle :P , on peut les inverser entre elles:

"S’il s’agissait de gobelins ou des légendaires homme-rats" "dont on disait qu’ils hantent les souterrains du Vieux Monde": première et deuxième propositions.

" même Marcus ne pût le dire": troisième proposition.

On ne peut pas inverser de "s'il" à "dont" (la première et deuxième proposition) car les deux ne sont pas indépendantes, et n'ont aucun sens sans elles, car le sujet est le même entre les deux.

Par contre on peut inverser les deux que j'ai montré, car le sujet n'est pas le même.

Certes la phrase est peu courante, mais je la trouve vraiment superbe (cette figure de style a d'ailleurs un nom ue je ne connais pas), et qui plus est grammaticalement juste :D

Iliaron, qui pense dire vrai, mais qui peut se tromper.

EDIT: je n'avais même pas vu le texte :P , j'ai cru que le débat s'appliquait à avant, mea culpa:

La longue plaine d’une corne salua l’apparition de l’astre tandis que les brumes matinales se dissipaient, déposant sur l’herbe verte des gouttes de rosée qui scintillaient dans la lueur des premiers rayons du soleil.

Qu'est-ce que la corne vient faire là?? Ce ne serait pas "cor"???

La métonymie, bien que jolie, est dure à employer dans un récit: cela trompe les lecteurs :D .

Le pied de l’aiguille était plongé dans les ténèbres jetées là par les ombres des surplombs rocheux, mais la vue des vampires, accoutumée à l’obscurité, leur permettait de distinguer sans mal la faille étroite qui s’ouvrait dans le rocher, à quelques mètres de hauteur.

La phrase est bizarre: il y a de l'obscurité mais les vampires arrivent quand même à voir. On le sait, comme ils vivent principalement dans l'obscurité, non :D ??

ne leur permettant de ne passer que de profil et avec quelques difficultés

Ainsi ils ne peuvent pas passer :whistling: . (en même temps je ne suis d'un coup plus sûr de ce que j'avance, mais le "ne" pour moi nie l'action de passer.

mieux valait les laisser en paix.

Et:

mais elles s’inclineraient sur le passage des seigneurs de la nuit ou seraient détruites.

Incohérence: l'un ou l'autre mais pas les deux, sinon les Vampires sans une crainte ont peur d'une futile menace :wub: .

Sinon assez beau passage, quoique je ne comprends pas réellement ce qu'ils comptent faire en escaladant et en s'infiltrant, et pourquoi ils n'entrent pas par la porte (ah bon, ils connaissent la finesse, eux :-x ).

Iliaron, suite :wink:

Modifié par Iliaron
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Salut à tous,

en ce qui concerne cette histoire de phrase bizarre... les avis sont partagés il me semble. Je propose d'attendre quelques avis extérieurs supplémentaires pour trancher.

Pour Iliaron :

u'est-ce que la corne vient faire là?? Ce ne serait pas "cor"???

Dans ce cas là, il me semble que cor et corne peuvent être utilisés avec un sens proche (comme pour une corne de brume, par exemple)

La phrase est bizarre: il y a de l'obscurité mais les vampires arrivent quand même à voir. On le sait, comme ils vivent principalement dans l'obscurité, non  ??

Euh... je ne suis pas payé à la ligne, mais ça n'est pas une raison pour ne pas écrire des trucs inutiles :wub: Je me suis peut être un peu embrouillé. Je voulais faire un peu de description tout en mettant les choses au clair (j'aurai encore eu Korelion sur le dos, sinon :whistling: )

Ainsi ils ne peuvent pas passer  . (en même temps je ne suis d'un coup plus sûr de ce que j'avance, mais le "ne" pour moi nie l'action de passer.

"ne...que" : il me semble que c'est seulement restrictif et non pas complètement négatif mais tu me fais douter tout d'un coup...

Enfin, en ce qui concerne l'incohérence que tu soulève, elle l'a déjà été (comme quoi c'est peut être vraiment incohérent). Je modifierai ça plus tard.

Et voila la suite. Bonne lecture.

Les vampires marchèrent pendant ce qui leur sembla une éternité. Les couloirs étroits se succédaient, alternant avec des grottes plus ou moins vastes dans lesquelles la lumière du jour n’avait jamais pénétré et qui offraient toutes le même décor de pierre grise et irrégulières. Les runes étaient présentes à chaque intersection et les vampires en trouvèrent même quelques unes gravées sur les parois de certaines cavités, mais il n’y avait aucun autre signe de vie. Le réseau de tunnels était anarchique, certains boyaux semblaient remonter vers la surface avant de replonger dans les entrailles du rocher, d’autres étaient éboulés ou menaient à des gouffres infranchissables. La patience des vampires s’étiolait à chaque cul-de-sac, il leur semblait possible d’errer pendant des siècles dans ce dédale sans avoir la moindre chance de trouver une issue. Y en avait-il même une ?

Ils purent juger de leur avancée lorsque, passant devant l’ouverture d’un étroit boyau, ils sentirent un courant d’air froid en émaner. Suivant cette piste, ils atteignirent une faille assez large à flanc de rocher. Se penchant à l’extérieur, ils purent constater qu’ils se trouvaient à une trentaine de mètres au-dessus de la plaine. Il faisait encore nuit, les étoiles et la lune éclairaient les environs de leur lueur blafarde. Il apparut que, durant leur ascension, les vampires avaient tourné autour de l’axe de l’aiguille rocheuse, car les Monts du Milieu n’étaient désormais plus visibles. Ils faisaient face au Nord et à la vaste forêt de Laurelorn. Si la nuit avait été plus claire, peut-être auraient-ils pu apercevoir la Mer des Griffes, trait sombre sous l’horizon, là-bas, au-delà de la sombre forêt piquetée des sommets chauves des collines.

Ils se remirent en route d’humeur maussade. Leur progression serait sans doute plus aisée une fois qu’ils auraient atteint les catacombes et les égouts au tracé plus rationnel. En attendant, il leur fallait trouver la sortie de ce labyrinthe de galeries dont ils n’arrivaient pas à déterminer si elles étaient naturelles ou creusées, bien qu’il semblât évident qu’elles avaient été utilisées à une époque. Ils les arpentèrent sans un mot, aucun d’eux n'était enclin à parler. Il leur semblait cependant plus aisé de trouver leur voie vers la surface, les galeries montaient régulièrement et les culs-de-sac se faisaient de plus en plus rares, tout comme les runes, paradoxalement. Ils trouvèrent encore deux autres ouvertures sur l’extérieur qui leur permirent de se repérer. Ils atteignirent la seconde, orientée vers l’Ouest, alors que l’aube se levait, projetant l’ombre massive du roc sur la frontière entre la Drakwald et la Laurelorn, quelque deux cent mètres plus bas. Plus encore que l’altitude atteinte, ce fut la rigole de pierre et la grille qui barrait l’ouverture qui leur autorisèrent un pâle sourire : ils avaient atteint les égouts.

Ils remontèrent jusqu’au dernier embranchement, une vaste cavité dont la voûte était soutenue par d’épais piliers naturels, pour y faire halte. Le sol de pierre dure n’offrait qu’un maigre confort, mais les vampires s’en accommodèrent, la simple présence du soleil quelque part au-dessus de leurs têtes était tout ce dont ils avaient besoin pour se plonger dans une léthargie réparatrice. Redoublant de prudence, ils instaurèrent un tour de garde strict. Joshua et Luther reçurent le second, le premier étant échu à Léa et Manndred, aussi purent-ils prendre immédiatement deux heures de repos. Il sembla à Joshua qu’il avait à peine fermé les yeux lorsque Léa vint le tirer de son sommeil. Il n’avait pas même souvenir d’avoir rêvé. Il lui souhaita un bon repos, Manndred était déjà allongé, les mains croisées sur la poitrine, puis fit quelques pas dans la grotte avec Luther, bavardant de choses et d’autres. Une heure s’était déjà écoulée pendant que Luther racontait pour la dixième fois ses exploits passés de bretteur, joignant parfois le geste à la parole et pourfendant l’air en lançant des défis en Tiléen, lorsque Joshua crut entendre un léger raclement, quelque part dans le tunnel qu’ils avaient emprunté pour arriver dans cette salle, à sa droite. Il lança un regard entendu à Luther qui ne cessa pas pour autant son récit enfiévré. Cependant, il fut surpris d’entendre la voix de l’exubérant vampire à l’intérieur de sa tête.

« Je l’ai entendu aussi, fais comme si de rien n’était… laissons-le approcher. Tiens toi prêt ! »

Joshua acquiesça imperceptiblement et reprit la conversation, gardant ses sens aux aguets et sa lame à portée de main. La caverne semblait vide et Joshua fut troublé de ne percevoir aucune aura, aucune flamme vitale. Luther lui aussi était à l'affût : il lançait de rapides coups d’œil vers les trois tunnels qui débouchaient dans la pièce tout en continuant son monologue agité. Quelques minutes s’écoulèrent. Nulle angoisse ne les allongeait, nulle excitation ne les raccourcissait, ce n’étaient que quelques minutes, pareilles à n’importe quelles autres pour ces êtres dénués de sentiments. Puis il y eut un bruit sec et distinct dans l’un des tunnels de gauche, semblable à celui de la pierre frappant la pierre, suivi d’un grognement rauque. Quelque chose sembla sourdre des trois tunnels face aux deux vampires désormais silencieux, une sorte d’ombre, flot lent et plus noir que l’obscurité de la grotte, dévorant les faibles étincelles de lumière provenant de l’égout derrière les vampires. Cela se déversait lentement, telle une brume rampante, tandis que la caverne s’emplissait de bruits de raclements et de pas lourds.

« Réveille-les ! » Etait-ce une pointe d’angoisse qui déformait ainsi la voix de Luther tandis qu’elle résonnait dans l’esprit de Joshua, dans lequel naissait à présent le doute ? Se pouvait-il qu'elle naisse dans leur cœur de glace?

Tandis que Joshua se précipitait vers ses frères et sœurs endormis et que Luther se mettait en garde, deux fentes rouges se mirent soudain à luire dans les ténèbres froides et sans vie qui engloutissaient le fond de la grotte, puis quatre, puis dix…

A+

Modifié par Wilheim Von Carstein
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Trés bon!!! :-x On se rapproche de quelque chose, je le sens! J'ai hâte de savoir ce que sont ces créatures...

Quelques remarques de forme:

les entrailles du rochers

Pas de s à rocher.

de galeries dont ils n’arrivaient pas à déterminer si elles étaient naturels ou creusées

naturelles

aucun d’eux ne semblait enclin à parler. Il leur semblait cependant

répétition de semblait.

Sinon pas d'autres faute choquantes, du moins à première vue. Et puis de toute facon j'en ai un peu marre de passer pour le chieur de service :wub::whistling: .

Une remarque cependant: tes vampires prennent un tour de plus en plus humain, je ne sais pas si c'est voulu mais c'est assez bizarre...Par exemple pour ma part j'imagine mal un vampire en train de blaguer avec son pote en montant la garde, c'est plus une attitude de trouffion de caserne, en plus d'être en décalage avec l'ambiance de la scène. C'est sans doute lié au fait qu'ils se trouvent dans une situation assez peu commune pour leur race, mais on perd un peude vue que ce sont des aristocrates raffinés.

Enfin c'est assez peu prégnant, mais je voudrais juste savoir si c'est voulu ou si c'est inconscient.

Mais en tout cas rien qui ne nécéssite une quelconque correction...

Un bon passage propédeutique à une action future qui promet d'être...instructive!!

Jorgar Heise

Modifié par Jorgar Heise
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Avant toute chose :

Qu'en pense mon bon Korélion happy.gif ?

Que je maintiens ce que je dis, et comme l'a montré Ilarion, la phrase n'est pas bancale.

Et puis de toute facon j'en ai un peu marre de passer pour le chieur de service happy.gif crying.gif .

Mais non mon bon Jorgar, si àa peut te rassurer, concernant cette phrase, elle m'amoi aussi arreté dans malecture avant que je ne comprenne le sens de celle ci :-x

j'aurai encore eu Korelion sur le dos, sinon laugh.gif

Tout de suite là... :wub: ( :D )

Bon, a part ce petit apparté, revenons-en au sujet principal....

Alors c'est bien écrit, tout dans le pur style Wilheim notamment l'arrivée des créatures...

reste que, nous laisser dans un tel suspense, c'est réellement de la torture :whistling:

Mais je en doute pas que cela te soit réellement gênant, fourbe tortionnaire (et accessoirement, vil optmisateur :P )

Bref, la suite....

Korelion, sans accent svp :D

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Une suite :-x :

Il apparu que

apparut

Si la nuit avait été plus claire, peut-être auraient-ils pu apercevoir la Mer des Griffes, trait sombre sous l’horizon, là-bas, au-delà de la sombre forêt piquetée des sommets chauves des collines.

C'est beau cette description, mais est-elle utile??? La description sert souvent à évoquer des sentiments (je ne sais plus où j'avais vu ça) et sert à l'action. A moins que la description ne serve que pour dire qu'il fait sombre :whistling: .

Garde ce passage quand même, je le relève pour que tu évite de faire une digression longue à propos d'une description hors sujet (là comme c'est court c'est beau, et on situe le lieu en fait un peu mieux, donc ça sert un petit peu)

Je précise que c'est vraiment très minime.

qu’elles avaient été utilisées à une époque au moins.

"au moins" inutile ou ml placé. qu’elles avaient au moins été utilisées à une époque . (enfin, ressenti personnel, je n'ai aucune règle)

Il lui souhaita un bon repos, Manndred était déjà allongé, les mains croisées sur la poitrine, puis fit quelques pas dans la grotte avec Luter, bavardant de choses et d’autres.

Déjà: Luther.

Ensuite, la phrase est étrange: qui fait quelques pas... Avec toutes ces virgules on s'y perd. j'imagine que c'est Joshua qui fait quelqus pas, mais je ne le sais pas, je dois avouer que la phrase me rebute un peu.

Luther lui aussi semblait nerveux
Nulle angoisse ne les allongeait, nulle excitation ne les raccourcissait, ce n’étaient que quelques minutes, pareilles à n’importe quelles autres pour ces êtres dénués de sentiments

A moins que la deuxième parle des créautures (à préciser alors), il y a incohérence: ils sont nerveux sans sentiments (c'est dur de faire des personnages sans sentiments non :P ???)

Sinon, c'est beau, c'est joli, il y a du suspense... Que demande le peuple de plus???

Une suite :D .

Sinon comme l'a dit Jorgar Heise (finalement je vais faire une critique :wub: ): les vampires deviennent humains, ils se mettent à connaître la peur, et à parler de leur vie passée. je n'ai d'ailleurs pas du tout compris si Luther parle de sa vie vivante ou de sa vie morte quand il parle de Tilée. La phrase me ferait pencher pour la première vie, mais ce qu'a dit Manndred il y a longtemps à propos de l'oubli des vampires me fait penser à la seconde vie.

Iliaron

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Aprés une nuit de repos et en y repensant, je dois admettre que la phrase "s'il s'agissait [...]" ne me choque plus tant que ca.

Je crois que j'ai mieux compris le sens de la phrase, et en effet l'inversion des propositions ne me semble plus aussi dérangeante qu'auparavant...mes excuses donc, mais je maintien le fait qu'un grammairien nous serait utile dans ce topic sur certains points :whistling:

Jorgar Heise, et puis d'abord c'est de la faute de Wilheim, s'il faisait de grosses erreurs de style on serait pas obligés de chercher la petite bête... :wub:

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Bien le bonjour amis !

enfin une suite ! il était temps :P

je crois que les fautes ont toutes été relevées

donc je ne m'y attarde pas :whistling:

je me joins à Ilarion pour cette phrase :

QUOTE 

qu’elles avaient été utilisées à une époque au moins.

"au moins" inutile ou ml placé. qu’elles avaient au moins été utilisées à une époque . (enfin, ressenti personnel, je n'ai aucune règle)

sinon, la "nervosité" de Luther ne m'a pas gêné outre mesure.

Comment voulez vous faire une histoire sans que les héros n'éprouvent le moindre sentiment :-x

oui je sais, c'est des vampires, ils sont come de la glace...

mais bon... qu'est-ce que t'en penses Wilheim ?

bon allez suite, histoire que je puisse dire "SUPER", "PARFAIT" ou "ENORME"

(là c'est trop court, mais bien !)

Linuath - :wub:

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Très bon !!!

J'ai pas grand chose à rajouter par rapport aux autres ! Je note juste que c'est plus un court passage pour donner une suite que une suite vraiment voulut par toi ( je t'en veux pas !! :lol: Tout le monde fait ca !! ^_^ )

Donc plus de fautes, enfin a ce que j'ai vu ! Donc c'est pas mal, et puis y avait pas l'air dans avoir des masses !

Le fond change aussi, par tes descriptions de tes perso, celle des lieux et de l'action. Donc c'est parfait !

Suite

@+

-= Inxi, qui stop de lire pour aujourd'hui :lol: =-

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Salut et merci à tous,

j'ai effectué les modifications nécessaires, à la lueur de vos conseils et remarques.

En ce qui concerne le caractère des vampires, chacun a le sien propre et, par là même, son comportement propre : Luther est très exubérant et expansif, Joshua est plutôt renfermé et sentimental (étrange, mais l'explication viendra), Hellena est vicieuse et acerbe, Hector est laconique et très porté sur l'honneur, etc.

Donc, dans ce cas, Luther parle quasiment tout seul : pendant qu'il "fait le clown", Joshua est plus ou moins dans la lune.

N'hésitez pas à y revenir si ça ne vous convient pas.

Voila la suite, bonne lecture.

Joshua allait d’un corps à l’autre avec une célérité fébrile. Une simple pression sur l’épaule suffisait à tirer les vampires de leur léthargie et, comme toujours, c’étaient leurs yeux qui s’ouvraient avant tout autre mouvement ; des yeux froids, qu’aucun lambeau de sommeil ne voilait comme c’était le cas chez les mortels. Puis Joshua montrait le fond de la grotte sans un mot, jetant lui-même un regard rapide aux ténèbres parsemées de braises immobiles face auxquelles Luther se tenait. En quelques secondes, les huit vampires furent debout, leurs armes tirées, fixant cette mer d’ombre d’un regard intrigué.

Le silence était retombé. Les ténèbres, à présent immobiles, occupaient le fond de la grotte. Plus rien ne bougeait, nulle respiration ne faisait osciller les yeux rouges et ils ne cillaient pas, restant fixés sur les seigneurs de la nuit aux aguets. Marcus s’avança alors, baissant sa lame, et s’adressa aux ténèbres mortes, qui braquèrent sur lui une dizaine d’yeux sans âme.

« Salut à vous, rejetons des ténèbres, je suis Marcus von Carstein, Patriarche de l’Ordre de la Rose d’Or. Mes compagnons et moi, qui avons pénétré dans votre antre, ne cherchons ni querelle ni butin. Notre quête ne souffre cependant aucun délai et le choix est désormais vôtre : écartez-vous de notre route et nous serons partis sous peu, ou bien dressez-vous contre ceux qui ont vaincu la Mort elle-même et embrassez votre funeste destin. »

Quelques secondes s’écoulèrent sans qu’aucune réponse ne vînt. Les ténèbres restèrent silencieuses et immobiles.

« A votre guise. Payez maintenant le prix de votre folie. En avant, Enfants de la Rose ! »

Alors que leurs doigts osseux et pâles serraient la garde ouvragée de leur antique lame et que la grotte s’emplissait de litanies sifflantes, quelque chose bougea dans les ténèbres, face aux vampires : une des paires d’yeux rougeoyants se rapprocha d’eux. Marcus leva la main et les incantations cessèrent. Les ténèbres semblèrent se distordre et se bomber doucement, ondulant tel un fin voile que soulèverait une douce brise. Une silhouette en émergea, tel un papillon d’un cocon de soie, déchirant la membrane d’ombre en de longs filaments qui s’accrochèrent à elle un moment, comme si l’ombre rechignait à la laisser partir, avant de se rompre et de se consumer, flammes noires et éphémères qui disparurent dans un léger grésillement. Débarrassée de sa cape d’ombre incandescente, apparut une femme à la démarche gracieuse, vêtue d’un long et ample manteau couleur de pierre. Sa tête était penchée en avant et à l’intérieur du capuchon gris pâle seuls brûlaient les deux flambeaux de son regard. Les longues manches ourlées étaient jointes sur sa poitrine, dissimulant ses mains dans leurs replis.

Elle fit encore quelques pas vers eux, sans un bruit, le lourd tissu gris de sa robe se soulevait au rythme de ses menues enjambées. Il n’émanait rien d’elle, ni la chaleur des vivants, ni le froid spectral des morts ; l’ouïe pourtant aiguisée des vampires ne percevait ni souffle, ni battement de cœur, comme si c’était une partie du roc lui-même qui s’avançait vers eux.

Elle s’arrêta à un mètre environ de Marcus, resta immobile quelques secondes, puis releva la tête. Son visage était celui d’une jeune femme au sourire chaleureux, mais il était d’un gris uniforme et son expression était figée. Sur ses lèvres délicates se dessinaient des gerçures profondes et ses joues étaient craquelées, parcourues par un réseau de fissures aussi fines qu’un cheveu. Sa peau marbrée et lisse était parsemée de plaques rugueuses, à l’aspect rocailleux, comme si la chair en avait été arrachée. Malgré toutes ces profondes cicatrices et son regard de braise, ils reconnurent en elle une image de Shallya, déesse de la pitié et de la guérison.

« Impossible… », Marcus semblait parler pour lui-même, « c’est une gargouille ! »

Au fond de la grotte, les ténèbres se dissipaient lentement, pâlissant pour laisser place à la pénombre naturelle, dévoilant ainsi quatre autres gargouilles au regard de feu alignées le long de la paroi. Quatre religieuses de pierre sans visage portant, sculpté dans la masse de leur longue soutane grise, un pendentif orné du symbole de la déesse : la colombe. Joshua vit là le symbole qui ornait sa paume gauche dans sa vision onirique. Les quatre gargouilles étaient immobiles, leurs mains jointes en une muette prière et elles aussi portaient les marques des injures du temps sous forme de fissures, de parties éclatées mais aussi de plaques de moisissure rampante et blafarde dont seule la statue de Shallya semblait protégée. Cette dernière se tourna alors et montra aux vampires le tunnel que gardaient ses suivantes. Les quatre nonnes s’écartèrent, ouvrant la voie à leur déesse qui se dirigea vers l’ouverture béante sans un mot.

Marcus n’eut pas besoin d’ordonner à ses disciples de le suivre tandis qu’il emboîtait le pas à la gargouille, tous voulaient connaître l’origine de ce prodige. Car c’était bel et bien un prodige dont ils étaient témoins. Contrairement aux corps morts, il était normalement impossible d’animer un objet n’ayant jamais abrité de vie ou d’essence, comme ces statues. Il existait bien sûr des légendes de gargouilles animées, dont le corps combinait la souplesse de la chair et la solidité de la pierre, mais ce n’étaient que des racontars, des contes pour effrayer les enfants. Et comme tous les contes, ils avaient leur part de vérité.

Les vampires entrèrent dans le tunnel sous le regard incandescent des quatre nonnes de pierre qui s’engouffrèrent dans le passage à leur suite. Jetant un regard par dessus son épaule, Joshua fut témoin de la fluidité exceptionnelle de leurs mouvements, même si leur pas était un peu plus saccadé que la démarche gracieuse de leur guide. Sans un mot, ils cheminèrent pendant près d’une heure, au pas étonnamment rapide des statues, par des boyaux et des grottes aux parois de pierre crue tout d’abord, puis par des galeries de pierre taillée et de vastes canalisations d’égouts qui semblaient ne plus avoir été utilisées depuis des siècles. Les runes étranges qui ornaient les tunnels inférieurs avaient laissé place à des inscriptions humaines, pour la plupart illisibles, rongées par le temps et la moisissure.

Alors qu’ils marchaient dans ce qui avait dû être un des canaux d’évacuation principaux, la statue de Shallya, qui ouvrait toujours la marche, pressa de sa paume de pierre une dalle du mur, marquée d’une gravure ancienne, à moitié effacée par le temps. Elle s’enfonça dans la paroi dans un raclement et un cliquètement de chaînes. Un pan entier de mur pivota alors, dévoilant un étroit escalier en colimaçon grossièrement taillé dans la roche. La compagnie s’engagea dans le passage secret qu’une des gargouilles referma en libérant le contrepoids qui le maintenait ouvert. L’escalier était raide et ses marches inégales, mais il était court. Il débouchait sur une petite galerie aux murs recouverts de tapisseries galeuses. Malgré leur piètre état actuel, elles avaient du être très riches et de bonne qualité. Elles rappelèrent à Joshua les tentures qui ornaient le manoir de l’Ordre en Sylvanie, témoignage décrépit d’un faste passé.

La galerie était droite et s’étendait sur dix mètres environ avant d’être barrée par une lourde porte de bois renforcée de bandes de fer rouillé. La statue de Shallya l’ouvrit d’une poussée, dans un horrible grincement et pénétra dans un vaste salle dont le plafond, qui devait s’élever à près de cinq mètres du sol, était soutenu par deux rangées de piliers ronds. La pièce était rectangulaire et mesurait environ vingt mètres sur dix. Ses parois était taillées jusqu’à une hauteur de trois mètres avant de laisser place à la pierre crue. Des fresques et des frises en ruine ornaient les murs, images de paix, de dévotion et de guérisons miraculeuses rongées par les outrages du temps. A intervalles réguliers s’ouvraient des niches, désormais vides. Sur le sol dallé se dessinaient des motifs de plantes, de fleurs et d’oiseaux dans des tons pastels. Le dallage était abîmé et usé : de nombreuses dalles étaient altérées ou fissurées, certaines étaient manquantes. De chaque côté de la porte, jaillissait une rangée de trois piliers, portant chacun, pour tout ornement un brûloir de pierre sculptée dans lequel s’élevait une flamme vacillante. Cette faible lueur mordorée éclairait un amoncellement hétéroclite de meubles, d’étoffes moisies, de livres poussiéreux aux reliures de cuir racorni au milieu duquel on pouvait également apercevoir quelques lames rouillées, de menues sculptures, des bijoux ou des bourses de cuir élimé, des ossements jaunis et tout un amoncellement de choses aussi incongrues. Ce singulier amas occupait toute la largeur de la salle, ne laissant qu’un unique accès au fond de la pièce, plongé dans une pénombre que les flammes mourantes des brûloirs ne parvenait pas à percer. Les vampires n’eurent cependant aucune difficulté à discerner l’estrade de pierre recouverte d’un lourd tapis de velours vermeil. Dans le mur du fond se découpait une petite alcôve peu profonde, occupée par une massive cathèdre de bois incrusté de pierres précieuses qui luisaient faiblement. Elle était surplombée d’un large dais de pierre taillé dans la paroi d’où tombaient de lourdes tentures assorties au tapis dans lequel s’enfonçaient les deux pieds avant. De l’alcôve émanaient des ténèbres opaques et rampantes, glissant sur le sol en de paresseuses et serpentines volutes, chutant sans un bruit de l’estrade pour disparaître dans l’amas d’objets disposé à son pied, et avec les ténèbres jaillissait un froid intense et mordant, un froid spectral qui n’avait rien de naturel. Et les ténèbres posèrent leur œil unique sur les vampires. Il s’ouvrit, torche verdâtre dans le visage de l’ombre massive qui occupait la cathèdre, précédant un rire profond et guttural.

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