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Jeunesse, vie et déclin


Imperator

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et la seule voix que je pouvais emprunter

Bruyant comme voie :P

l'aiur furieux, m'insultant pour l'avoir dérangé et à côté de lui se tenait un gros homme dont le ventre d'aurait

l'air... n'aurait

(c'est pas bien, tu ne respectes pas ton propre règlement ^_^ )

Sinon refaire la comparaison avec le trébuchet est un peu lourd, la première fois avec la barrique, c'est bien, mais la deuxième fois, si peu de temps après, c'est tout de suite moins bien, et rend le tout lourd.

Sinon j'espère vraiment que Kalith (qui s'est fait appelé Kal, puis Kahl, même Kelith à un moment si je me souviens bien :( ) aura une importance, et tout du moins que son retour nous sera expliqué.

N'empêche, quand je lis ton récit, preuve que tu as réussi à écrire quelque chose de formidable, je me suis attaché à cette "Claire" et j'espère qu'elle s'en sortira, qu'elle brisera le cycle infernal dans lequel elle semble enfermée... Et pourtant je sais qu'avec l'approche de la mort, tout deviendra plus noir, plus triste... Je crains que le déclin ne soit pas encore à son apogée...

Iliaron, ému.

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salut a toi!

tout d'abord je voulais te dire bravo pour ce texte en general genial!

je dis en "général" car j'ai un coté un peu trop romantique et le fait que Claire quitte la foret et abondonne Earion m'a vraiment trop deçu du personnage auquel je m'etait beaucoup attaché.

J'ai lu tout ton texte d'un trait depuis hier soir et tout au long j'ai été supris! agreablement jusqu'a ce que Claire passe la nuit avec l'autre elfe puis a nouveau agreablement surpris par la reaction de Aerion (a ce moment la je pensais qu'ils allaient bien finir ensemble et heureux...) mais j'orais tout de meme pas imaginé qu'il y aurait d'autres epreuves encore pires et qu'ils seraient separés...ce qui m'a profondemment attristé!!!!!

bref je suis tout de meme un grand fan ( j'ai lu le texte entier depuis hier soir!)

et j'attends une suite peut etre un peu plus heureuse (meme si je n'y crois plus!!!)

fibz

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Invité Elgalen

Eh bien, Impe, on n'est pas habitués à des passages aussi courts de ta part ^_^ Cela dit j'adore, comme toujours en fait :wink: Tu t'étais un peu écarté avec Claire des autres personnages que l'on commençait à bien connaître et là... le passé lui retombe dessus, très finement et habilement introduit.

Pas d'autres commentaires sur ce passage, sinon que j'attends impatiemment la suite :wink:

Juste une petite chose

Petit détail: le départ n'est PAS une manière de répondre à Elgalen. Du reste ses propos étaient et sont toujours parfaitement justifiés. C'est juste que je voulais marquer cette absence de sentiment chez Claire, et doucement en arriver à ce qu'elle voulait vraiment, comment, inconsciemment, elle s'était enfermée dans ce qu'il y a de pire. Les indices ne manquent pas, à vrai dire je m'exprimer même assez clairement à ce niveau.

Ne t'en fais pas, on voit bien qu'il s'agit là plus d'une transition que d'une réelle explication nécessaire de son choix de vie. De toute manière je commente, mais ça reste ton récit et tu en fais ce que tu souhaites en faire toi, ça me paraît naturel. Mes commentaires visent en général plutôt à te donner une idée de ce que peut percevoir le lecteur (ou une lectrice), des questions qu'il peut se poser... pour que tu puisses te rassurer que tu fais passer ce que tu veux ou au contraire légérement recadrer. C'est à peu près tout ce que je peux faire, vu qu'il est assez difficile de trouver des critiques sur un texte déjà aussi bien écrit.

Que ta muse puisse revenir à toi et te remonter le moral :wink:

Elgalen :clap:

Modifié par Elgalen
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  • 2 semaines après...

Vraiment, je ne sais pa dire ce que je ressens en lisant ton texte.. Magnifique, triste, poétique. Tout cela à la fois... Je ne sais vraiment pas expliquer ce que je ressens.. Ent tou cas, vraiment, c'est superbe. Depêche toi d'écrire la fin, je suis vraiment impatiente de savoir le dénouement.

Bravo, j'adore :shifty::huh:^_^^_^

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Une suite? Serais-je seulement à la hauteur? C'est toujours à la fin que les problèmes se posent. Pourtant, si c'est demandé ainsi, et aux vu de circonstances, je veux bien en écrire une:

Passé…

« L’âme est immortelle… »

La voix est lointaine.

« L’âme, comme l’amour, est immortelle… »

Un tourbillon, c’est un tourbillon de colère.

« Chaque chose a une place dans l’univers… »

J’ai si froid.

« Le mal qui a été fait n’existe plus… »

Tout a brûlé, tout, ils criaient si fort…

« Dors, il faut dormir pour vivre. »

Il y a quelque chose sur moi, je sens une présence.

« Ce qui a été commencé doit finir. »

Je sens son souffle chaud sur mon visage, si proche du mien…il crie soudain :

« Je suis là !»

Je m’éveille en sursaut ! Mais les ténèbres ont disparus, je suis seule, sur le lit. Quel affreux cauchemar, quel rêve épouvantable ! Mais il est déjà oublié. Dehors le soleil peine à se montrer, mais l’on entend déjà les chants des soldats, et au loin les bruits de la ville. D’instinct je touche une pierre, pour ressentir son contact froid, solide, râpeux. J’ai besoin de m’assurer de son existence, de mon existence. Dans ma tête, une parole résonne sourdement : « je suis là… ».

Je ne sais pas où j’ai pu l’entendre, je n’arrive pas à m’en souvenir. Il y avait des tourbillons de flamme, des démons partout, grands et petits, des gens qui souriaient d’une manière inhumaine, comme s’ils se moquaient, comme s’ils se forçaient. Les yeux étaient vides, ils m’accusaient, et après j’ai chuté.

À quoi bon se souvenir de ses rêves ? Pourtant cette cage, au pied de mon lit, aurait dû en faire partie. Les deux oiseaux, insouciants, continuent à voleter de part et d’autre de l’espace dans lequel ils sont confinés. Je les observe un instant, puis, de colère, je saisis leur prison et, l’amenant à la fenêtre, ouvre la porte dorée pour les voir partir, pour laisser s’échapper à jamais la dernière trace de mon passé. Aussitôt ils s’élancent, et s’échappent au dehors pour s’éloigner, l’un à l’est, l’autre à l’ouest, jusqu’à disparaître de ma vue. Je m’effondre alors contre le mur, soulagée mais triste, comme si au fond de moi j’avais espéré les voir rester, et mes mains viennent tenter de retenir désespérément mes larmes. Pourtant je les retire vite de mes yeux pour observer, tétanisée, les deux volatiles posés sagement sur mes genoux, qui semblent m’observer. L’un est jaune, l’autre a une tache rouge sur le ventre. En les voyant, une seule chose me vient à l’esprit, une seule voix, douce et réconfortante : « je suis là… »

Je me relève, sans savoir pourquoi, sans savoir où je veux aller, ce que je vais faire. Je n’ai plus envie de reculer, mais pas non plus d’avancer. Je voudrais rester là, simplement, pour goûter durant l’éternité la puissance de cet instant. Peut-être aussi, m’attends-je à ré-entendre la voix me parler, mais les souvenirs sont bien éteint, et je ne rencontre qu’un silence troublant, et à peine troublé par les bruit du dehors. Je regarde les oiseaux, mais ils sont allés se nicher dans un recoin de la roche et s’y sont endormis. Sachant n’avoir aucun secours à attendre d’eux, je me décidais à aller à la rencontre du destin.

1ère rencontre :

Éreintée, je m’offre enfin un peu de repos, adossée contre un mur, le long d’un couloir sombre de la forteresse. Combien de salles ais-je visitées, combien de couloirs ais-je arpentés ? La question serait plutôt de savoir ce que j’y cherchais. Un signe, sans doute, pour me mener à je ne sais quoi, à je ne sais qui ou je ne sais où. Il me prend l’envie de pleurer, de me laisser tomber, là, maintenant, pour ne plus jamais me relever. À tout prendre, c’est bien la seule chose qui me reste à faire, la seule et dernière.

Devait-ce donc être là la dernière torture qui devait clore ma déchéance ? Mais alors ces oiseaux ? Cette voix ? Il me prend l’éclair d’un instant l’envie de croire que je ne suis plus que le jouet de dieux cruels cherchant à se venger de moi par une lente et douloureuse agonie, car qui d’autre que des dieux auraient pu me tromper à ce point ? Mais peut-être ais-je rêvé les oiseaux, peut-être ais-je inventé tout cela… Peut-être, simplement, suis-je folle ?

Ce constat me pousse au silence. Je reste là, immobile, durant de longue secondes. Oui, je suis devenue folle. Voilà la triste réalité, voilà la seule réponse plausible à toutes mes questions, à tout ce qui m’a poussé jusqu’ici, dans ce couloir sombre, froid et humide, dans les tréfonds de la terre, simplement ma folie. Est-ce bien ? Est-ce mal ? Il me prend à croire que cela peut changer quelque chose à ma situation que je m’en sois rendue compte. Mais qu’est-ce que cela pourrait bien changer ? Je suis prisonnière d’un monde que je déteste, mon âme est morte dans une forêt lointaine, qui n’a sans doute jamais existé, et moi-même, peut-être, je suis déjà morte. Non, je suis simplement folle, une déjà vieille folle, accroupie contre un mur sale, à la recherche de quelque chose qui n’existe pas.

Voulant mettre fin à ces pensées qui m’exaspèrent, je me force à observer ce qui m’entoure, pour m’occuper, pour me forcer à rester lucide encore un instant.

Le couloir est fais de grosses pierres qui se joignent en un demi-cylindre tronqué. Plusieurs clés de voûte soutiennent de part et d’autres le poids de la terre accumulée au-dessus. Je suis descendue dans les bas-fonds de la forteresse, et ce couloir est sans doute celui qui mène aux cellules, aux geôles. La présence si proche de la racaille et de la mort m’attire. Irrésistiblement, je me lève et me met en route. Bientôt je découvre une grosse porte de fer forgé gardée par un non moins gros homme joufflu et sale. En me voyant arriver il s’exclame, s’insurge, s’émeut et cherche à me faire faire demi-tour, mais en quelques mots je l’oblige à me céder passage. Deux pièces de bronze aidant, la porte s’ouvre et je pénètre dans un nouveau couloir bordé de nombreuses cellules. Celles-ci contiennent les petits malfrats, des hommes et des femmes qui ont eu le tort de déplaire par un mot ou une action à Gilles ou l’un de ses comparses. En m’apercevant certains se lèvent pour me supplier de les faire sortir, d’autres se soulèvent avec peine pour implorer un peu de nourriture, d’autres un peu d’eau. Certains, enfin, se contentent de me voir passer avec des yeux remplis de frayeur, figés dans le temps par de trop grandes souffrances.

Mais ce n’est pas là ce que je suis venu chercher, si tant est que je sache exactement ce que je suis venue faire ici. Je pousse une grande porte et ouvre une puissante grille avec les clés du gardien, puis me met à descendre un escalier en colimaçon. Rapidement, je débouche sur une grande rotonde dont les murs sont ouverts en plusieurs endroits par de minces espaces menant chacun à une cellule. Je sais être arrivée dans l’endroit réservé aux traîtres et à ceux qui, à un moment ou à un autre, ont menacé Gilles. Derrière les grilles qui ferment leurs prisons, et grâce à la lumière d’une torche, j’aperçois de multiples être attachés aux murs, les uns suspendus, les autres simplement abandonnés là. Dans chacune j’aperçois des ossements, des cadavres en décomposition dont certains semblent avoir été dévorés par quelque créature monstrueuse. Il me prend l’envie d’ouvrir l’une de ces grilles, d’entrer et de me laisser moi aussi prendre et dévorer par ces êtres abrutis et sauvages. Mais l’un d’eux, soudain, réagit à ma présence et son cri, bestial, réveille les autres. Tous crient, mêlant la colère à la tristesse, tous s’agitent et, instinctivement, je recule lorsqu’un grand homme se jette contre la grille de la cellule dans l’espoir vain de me tuer.

Je l’observe un instant, mais son visage a déjà disparu, happé par une foule nombreuse de bras et de cris qui ont envahi la place qu’il occupait. Je me recule encore et me retourne pour tomber nez à nez avec le gardien de la prison que le bruit avait attiré. Sa seule présence suffit à faire cesser les cris et lui-même cherche à me faire remonter, argumentant que ce n’était pas là l’endroit pour une dame comme moi. Mais déjà je l’interrogeais sur une trappe, au sol, que j’avais jusque là délaissée. Sans même écouter sa réponse, je tentais de l’ouvrir, mais aucune des clés ne fonctionna. La trappe était entièrement faite de métal et ne pouvait être bougée que grâce à un complexe mécanisme que bloquait un puissant cadenas. J’intimais l’ordre au gardien de m’ouvrir, mais il refusa, et son refus ne fit que me pousser plus encore à vouloir descendre voir ce que cachait ce passage. Comme l’ordre ne suffisait pas, je le menaçais de lui faire perdre son poste et, joignant le geste à la parole, lui promit quelques richesses s’il consentait à m’obéir aveuglément. D’un geste je lui fit même comprendre que s’il me servait bien, il aurait droit à plus que des richesses de ma part, et à l’étincelle qui traversa ses yeux, je compris l’avoir gagné à ma cause.

Sans m’attarder sur cette nouvelle conquête, je lui fis signe de m’ouvrir le chemin, et il s’acquitta aussitôt de la tâche. Bientôt je pus apercevoir une échelle de bois qui s’enfonçait dans un trou dont je n’apercevais pas le fond. La première frayeur passée, je saisis la torche et me mit à descendre. Échelon après échelon, je continuais mon voyage, toujours plus profondément, jusqu’à ce que mon pied touche un sol de pierre. À ce moment-là, je pris vraiment peur, peur de ce qui m’avait amené ici, peur de ce qui pouvait se cacher dans la noirceur de cette prison, peur simplement de la mort que j’étais venue y chercher.

Pourtant je ne pouvais remonter, non pas que cela m’était impossible, mais que de l’endroit où j’étais, je pouvais entrevoir une faible lueur au loin, bien plus rassurante que la vision de nuit qui me surplombait. Je prit donc le parti d’explorer prudemment l’endroit où je me trouvais.

Un instant passa et mes pas me menèrent jusqu’à une grande salle taillée dans le roc à l’intérieur de laquelle était posée comme sur un piédestal une gigantesque cage. Tout en haut de la salle, il y avait trois minuscules ouvertures par lesquelles passaient de la lumière, en très petite quantité, mais qui permettait tout de même de voir.

Et ce que je voyais me laissait bouche bée. Dans la cage il n’y avait qu’une homme, un seul, assis au milieu, comme endormi. Il était vêtu de haillons, couverts de diverses saletés et portait en de multiples endroits des signes évidents de torture. Pourtant ce qui attira mon regard furent ses mains, fines et graciles malgré les épreuves visiblement endurées, et sa tête, noyée dans l’ombre, mais où se distinguait un visage fin et doux, et aux côtés duquel étaient deux oreilles, des oreilles pointues.

"Je suis là..." fit la voix dans ma tête...

Cela ne s'arrête pas là, mais je fais une simple pause. De toute manière, il n'y a pas de suspens, vous savez déjà ce qu'il en est...Mais non pas ce qui va se passer.

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Combien de salles ais-je visitées, combien de couloirs ais-je arpentés ?
Le couloir est fais de grosses pierres

Bon voila les trois faute que j'ai trouvée :shifty:

Sinon pour le fond, le but de ton passage est, je pense, de rendre la confusion de ton heroine et c'est assez bien rendue je dois l'admettre ! Ensuite, je suis aussi obligé d'avouer que le suspense est à son comble avec ce dernier passage !! C'est bien joué !!

Et donc, voila, le principal atout de ce passage, c'est la confusion ! Avec ces questions oratoires, ces mouvement et pensées hesitantes, etc !!

Suite

@+

-= Inxi =-

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D'habitude je me jette sur ce texte, là j'ai dû passer un peu plus de temps, avec cette rentrée ^_^ . Donc désolé du retard ^_^ .

Alors:

le couloir est fais de

fait

Tout en haut de la salle, il y avait trois minuscules ouvertures par lesquelles passaient de la lumière, en très petite quantité, mais qui permettait tout de même de voir.

permettaient

Sinon, le texte est très bien, et j'ai trouvé le passage des oiseaux émouvants: alors que l'on croit que tout est fini, que jamais plus elle ne découvrira le bonheur, les oiseaux reviennent. Vraiment c'est sublime!

(par contre le coup du brasier, je n'ai pas trop compris: rappel de la forêt qui brûle lorsqu'elle part? (en plus tu piques ma future idée pour mon récit :) ( ^_^ )))

Quand à la suite, tu arrives à bien nous faire languir sans nous ennuyer (pour la découverte de l'elfe), mais je trouve un micro-reproche à formuler:

les prisonniers qui ont attaqué l'homme (tellement horrible que j'en ai oublié son nom :P ), m'apparaissent trop cruels, surtout le fait des ossements...

Mais en même temps c'est réussi, car les ennemis de son ennemi ne sont pas pour autant ses amis, et cela est bien rendu: ce n'est pas parce que l'on s'est opposé au duc et autre que l'on est bon. Bravo pour ce message :huh: !

Bref, tu m'a compris: je veux savoir ce qu'il va se passer ^_^ !

Iliaron, sont embêtantes ces pauses de 13 à 14 ^_^ .

PS:

Une suite? Serais-je seulement à la hauteur?

Ben si, tu l'es ^_^

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PS:
Une suite? Serais-je seulement à la hauteur?

Ben si, tu l'es

oh oui tu es a la hauteur!!! je dirais encore plus! tu m'as encore une nouvelle fois surpris avec la decouverte de l'elfe et je place ton histoire tout en haut de mes histoires preférés!

j'attends vraiment avec impatience la suite!

courage!!!!

fibz

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Comme ma muse s'occupe d'autre chose en ce moment (c'est que les muses sont souvent très demandées :) ), je vais vite répondre à vos commentaires (à défaut de faire une suite aujourd'hui).

c'est assez bien rendue je dois l'admettre !

C'est une nuance que je dois effectivement bien admette. L'ennui, c'est que tout ce passage est basé là-dessus, sur cette confusion jusqu'au point où le lecteur est sensé croire que Claire est réellement folle, qu'elle a réellement rêvé tous les signes qui ont précédé. Mais je ne sais pas comment faire pour mieux rendre cet effet...

par contre le coup du brasier, je n'ai pas trop compris: rappel de la forêt qui brûle lorsqu'elle part? (en plus tu piques ma future idée pour mon récit  (  )))

Effectivement... Le rêve (cauchemar), bien que n'étant là que pour faire la transition, ramène à des événements antiérieurs, à ce qu'elle a voulu oublier. Pendant que la voix lui parle, Clair cauchemarde, de la même manière que lorsque l'on est souffrant. D'abord tout tourne, c'est un torrent d'idées contradictoires que l'on arrive pas à juguler, puis quelques images précises au milieu de cela, la forêt qui brûle et les hommes qui crient (moment capital, puisque la dernière fois où elle a aperçu Aerion ^_^ ). Enfin, à force, la voix la calme et (mais ça vous ne vous en doutiez pas), elle reprend contact avec la réalité et elle le sent proche d'elle, tout proche.

Puis comme de normal, le rêve cesse à l'ultime instant et elle sursaute, se lève et s'aperçoit que son rêve n'existe pas, qu'elle est seule, dans sa chambre faite de pierres froides, etc... Ce sentiment que l'on ressent après un rêve qui nous a beaucoup touché et dans lequel on préférerait rester, plutôt que de revenir à la réalité...

les prisonniers qui ont attaqué l'homme (tellement horrible que j'en ai oublié son nom  ), m'apparaissent trop cruels, surtout le fait des ossements...

En fait, sa venur dans les geôles est dûe à son envie de mourir. Elle sait qu'elle va y trouver la pire engeance et est attirée par elle. QUant aux prisonniers, ils sont certes extrêmes, mais n'ont pas mangé depuis bien longtemps... Enfin ça, vous ne pouvez pas le savoir. Du reste, mon seul but était de vous faire ressentir la même angoisse sourde que Claire, ce besoin de voir et de se mêler au mal.

je dirais encore plus! tu m'as encore une nouvelle fois surpris avec la decouverte de l'elfe

Entre nous, je me demande ce que ça a d'étonnant. Au contraire, c'est une suite plus que logique. Au fond, ce récit ne comporte que quelques personnages importants: Claire, Aerion, Deleth...

Sereth n'est plus, Ikha joue au second plan, Gilles n'intervient qu'à la fin et est aussi superficiel qu'un humain puisse l'être...

Et puis, je suis cruel, mais plein d'espoirs. Je crois que si l'amour existe vraiment, alors on peut tout faire à son conjoint (conjointe) et le (la) retrouver quand même, et ce malgré que l'on soit au plus bas... Mais l'amour n'existe-t-il pas que dans les récits ? À voir...

je place ton histoire tout en haut de mes histoires preférés!

C'est beaucoup d'honneur, mais il faudra vraiment que je reprenne de grandes parties de ce texte avant d'accepter de tels compliments. Ce récit est comme un poème que j'aurais écrits sur un coup de tête, et qui demande d'être retravaillé, amélioré et affiné. N'en est-il d'ailleurs pas de même avec les diamants?

Impe, quelques explications pour un texte qui, en y regardant bien, comprend quelques petites astuces...

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C'est beaucoup d'honneur, mais il faudra vraiment que je reprenne de grandes parties de ce texte avant d'accepter de tels compliments. Ce récit est comme un poème que j'aurais écrits sur un coup de tête, et qui demande d'être retravaillé, amélioré et affiné. N'en est-il d'ailleurs pas de même avec les diamants?

et ben meme si tu as peut etre comme tu dis quelques points a retravailler, je suis serieux, de toute les histoires que j'ai lu c'est celle qui m'a le plus touché et que j'ai pris le plus de plaisir a lire!

QUOTE 

je dirais encore plus! tu m'as encore une nouvelle fois surpris avec la decouverte de l'elfe

Entre nous, je me demande ce que ça a d'étonnant. Au contraire, c'est une suite plus que logique. Au fond, ce récit ne comporte que quelques personnages importants: Claire, Aerion, Deleth...

euh si j'ai trouvé vraiment etonnant , ou plutot je ne m'y attendais pas du tout de toi vu le coté tragique que prenait l'histoire!!! je pensais qu'elle a finir comme ça et qu'elle n'allait pas areter de souffrir! mais je suis vraiment heureux pour cette lueur d'espoir ^_^ !

fibz qui croit en l'amour!

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  • 2 semaines après...

C'est...Magnifique.

Je n'arrive pas à être objectif, et j'éspère que tu me pardonneras. Quand je suis passé sur la sction récits fantastiques, je ne pensais pas en sortir aussi troublé. Tu es grand. Bravo, vraiment. J'ai pas arrèté de vibrer au lng des 6 pages, en particulier la sortie de Loren qui a bien failli m'arracher une larme...

Bravo, vraiment. Continue. Je n'en dirait pas plus, on m'accuserait de surenchère :D

Torquemada, ému?

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  • 1 mois après...
Invité Massacreur de Gobelins

up!!

raison: une suite par pitier! :clap:

c'est dommage que un si beau texte tombe dans les profondeurs infernals...

Modifié par Massacreur de Gobelins
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Je profite de ce UP bien utile pour remotiver notre Impe national. Tu nous as fais là un des meilleurs textes de la section, si tu ne le continues pas (c'est ton droit le plus strict), j'appelerais ça du gachis...

C'est comme une voiture sans moteur, un SM sans bolter ou mieux, un Impe sans plume. Pardonnes-moi ma franchise, mais il faut une fin à ce texte! Alors bon, dès que l'inspiration te tend la main, tu la prends et tu nous fais une suite, morbleu! :clap: C'est d'accord?

Quand on commence quelque chose (de bien dans ce cas-ci), qu'on ait au moins le mérite de le terminer, tu crois pas? Bonne continuation,

Méph'

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Une très belle suite, on ressent très bien toute la confusion de Claire et tout son désespoir qui la fait descendre dans les cachots. Elle n'hésite même plus à vendre son corps au gardien sans s'en préoccuper plus que ça.

Le passage s'achève sur une lueur d'espoir, mais je crains que cela ne vire au tragique, encore plus tragique que si elle ne s'était jamais rappelé son bonheur qu'elle avait connu parmi les elfes.

En attendant impatiemment une suite,

Elgalen :whistling:

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  • 2 mois après...

Je m'approchais des barreaux sans qu'il ne fît un mouvement et l'appelait sans plus de réponses. J'appuyais mes mains contre les barres de fer, tirant, poussant, dans l'espoir de les traverser et, à ma grande surprise, ils cédèrent sans grande résistance. Je n'y prêtais bientôt plus d'attention, agenouillée auprès de l'elfe, auprès de mon ami de toujours, et je pleurais.

À aucun moment il ne devait réagir, ni parler, ni même bouger. Recroquevillé, il paraissait coupé du monde extérieur, et ses yeux demeuraient d'une fixité inquiétante. Je devais rester longtemps à ses côtés, pressée contre lui avec l'intention peut-être de mourir à cet endroit. Il devait en être autrement.

Je me levais et quittait l'endroit, machinalement, sans plus penser. J'eus un dernier regard vers Aerion, à l'idée que je devais l'abandonner là, mais au fond de moi ma ligne de conduite était écrite et je devais la suivre. Je remontais, rendais les clés et fit comprendre au geôlier qu'il se devait de tenir sa langue et me laisser libre passage autant qu'il me plairait. Quelques pièces d'or appuyèrent mes paroles, et je remontais à ma chambre.

Le dernier voyage:

Elle n'a pas changé, ce sont toujours les mêmes murs, la même fenêtre, la même porte et le même lit. Je ne reconnais rien. Les images me reviennent, le visage d'Aerion qui ne me quitte plus. Était-ce du désespoir dans ses yeux, de la haine, de l'amour ou tout à la fois? Je rêve de retrouver ces yeux, y plonger pour n'en jamais ressortir, et lorsque je me réveille la lune a pris possession du ciel.

Je dois partir, je n'ai que trop attendu. La fin est proche, que ne l'ais-je plus tôt affrontée? Qu'importe...

Je fais mander l'un de mes amants et l'oblige à me fournir monture et escorte. Il tremble, le malheureux. Cette escapade, de toute évidence, ne lui plait pas, mais il ne pose pas de questions. Sa faiblesse nous emmène loin du château, loin de mon coeur, loin vers la grande forêt du sud et l'inconnu.

Trois montures seront mortes sous nous, et mon compagnon a piètre allure, mais nous sommes parvenus sous les bois de la Loren. Je n'ai pas revu le soleil depuis mon départ, uniquement nuit et orage. Les bois sont silencieux, en dehors des gémissements de mon camarade. J'ai un instant peur de m'être trompée, ou plus encore, d'être arrivée trop tard. Nulle trace des elfes, nulle vie. La forêt toute entière parait morte.

"Tu as tardé."

Mon amant tombe de cheval, mais je n'ai plus la force d'en rire. Je regarde Deleth, lui aussi a changé, mais pas sa manière d'apparaître. Assis sur un rocher comme s'il n'en était jamais parti, il nous observe un instant, puis reprend:

"Quelles nouvelles du nord?"

Je n'ai pas besoin de penser. Machinalement, je lui explique tout, le voyage au château, l'arrivée des oiseaux, la découverte d'Aerion, son visage, ses yeux, sa fixité, sa douleur...

Il m'écoute et, lorsqu'enfin je m'arrête, nos regards se croisent. Ses yeux n'ont pas le même reflet que ceux d'Aerion. Je frissonne, je me sens fouillée de part en part, vidée, nue sans aucune chance de me dérober, puis la sensation passe, et c'est de nouveau le vieux Deleth que j'ai en face de moi.

Sans répondre, il se retourne et commence lentement à s'en aller. Reprenant le dessus, je lui demande de m'informer sur ce qui va se passer à présent. Me faisant face à nouveau, il déclare:

"C'est le dernier voyage, nous allons venir."

Il veut partir, mais avant de disparaître derrière un vieux tronc, le voilà qui ajoute:

"Claire, nous ne pouvons pas le sauver."

Et son image se voile. Nous restons seuls, moi et mon compagnon. Sans me soucier des questions de ce dernier, je tourne bride et nous repartons au galop vers le château. Je refuse de le montrer, et plus encore de me l'avouer, mais la dernière réplique de Deleth m'a bouleversée. Comment expliquer qu'avant même de l'entendre je le savais, et comment exprimer ma honte, car à en y pensant je n'ai aucune tristesse, mais au contraire un grand sentiment de soulagement. Que suis-je donc devenue?

La fin du voyage:

"Des elfes, les elfes arrivent!"

Le guetteur crie à n'en plus finir, et sa peur résonne dans la forteresse. Il a tort, car leur arrivée n'est plus une surprise depuis longtemps.

Voilà deux semaines que Gilles a eu vent d'une armée sortie de la grande forêt du sud. En les voyant s'extraire des arbres, les paysans avaient parlé de spectres, et tous s'accordaient à dire qu'aucune parole n'était échangée, qu'aucun cri ni aucun bruit ne s'échappait de la horde guerrière.

À ces nouvelles, tous les alliés avaient été appelés en renforts, et bon nombre avaient répondu à l'appel. Si pas moins de six mille elfes se pressaient aux portes du fort, il y avait trois mille chevaliers venus de divers horizons et pas moins de treize fois plus d'hommes d'armes. Des lointaines terres de l'empire Gilles avait fait apporter de grands canons et de gros mortiers. Chaque mur avait été renforcé, les champs et fermes avaient été incendiés pour que l'armée d'elfe ne puisse trouver aucune nourriture et ne rencontre que vide et désolation sur son chemin et jusque sous les remparts. Gilles espérait les affaiblir, mais ils n'en avaient pas besoin.

Nulle autre créature que des elfes, des armures à l'éclat terni, des visages décomposés, une allure lente mais inexorable. Les récits des éclaireurs étaient saisissant quant aux troupes levées contre les humains. Il y avait des chevaux en assez grand nombre, mais aucune grande lance, ni lourde protection. Aucune machine de guerre ni aucune échelle. Craignant quelque mauvais tour s'il laissait à d'éventuels mage le moindre répit, Gilles avait prévu une grande sortie pour écraser cet embryon d'armée et réduire une bonne fois pour toute la menace à néant.

Qu'ais-je fais alors? Tout au plus suis-je descendue deux fois voir Aerion, m'assurer qu'il ne souffrait pas trop, lui apporter une nourriture à laquelle il ne touchait pas, et une couverture pour ne pas qu'il ait froid. En tant que reine de la Loren, on avait cru que c'était pour moi que les elfes s'étaient levés, "on" mais pas Gilles qui devait pertinemment connaître la vraie raison. C'est d'ailleurs lui qui s'opposa à ce que l'on me fît le moindre mal. Dans un de ses regards, je crus même voir une trace d'affection, le regret, tout au plus, d'un souvenir révolu. Définitivement je sus qu'il ne m'aimait pas et était incapable d'aimer. Je ne m'en souciais pas, et m'en serais-je souciée je l'eus bien vite oublié.

Mais voici qu'à présent les elfes sont parvenus à leur but. Ils s'étendent devant la forteresse, ils paraissent faibles, fragiles. À les voir on croirait avoir affaire à quelque illusion qu'un souffle de vent suffirait à disperser. Alors le courage revient dans le coeur des hommes, et à l'idée d'une victoire facile les cors résonnent, et les cris des soldats y répondent dans une grande allégresse.

En face, les elfes entonnent un chant, lent et langoureux. Une longue complainte, aussi faible et terne qu'eux, à peine audible. Et tandis qu'ils chantent, on les voit s'aligner, des archers, des lanciers, des cavaliers. Il est probable qu'aucun d'eux n'a jamais combattu à découvert, et sur la plaine stérile ils ont l'air dénudé.

Les cors résonnent une dernière fois, plus puissants que jamais, et le pont-levis s'abbat dans le tonnerre des sabots et des cris des chevaliers. C'est un torrent de haine et de violence qui s'abbat sur les fragiles êtres dont beaucoup sont balayés à l'impact. S'attendant à rencontrer une faibles résistance, les humains sont perplexes de ne se voir opposer aucun véritable force ni aucun danger. Ils abattent elfe après elfe et ces derniers ripostent tant bien que mal, mais lentement et sans vigueur. La bataille qui s'annonçait déjà difficile pour eux tourne rapidement en un immense massacre. Je l'observe encore un instant de la fenêtre de ma chambre, puis, voyant le dernier espoir balayé, je me laisse tomber sur mon lit et ferme les yeux pour ne plus avoir de la bataille que les bruits à présent lointains, si lointains.

Un piaillement joyeux me sort de mes pensées. Dehors, rien n'a changé, le temps ne s'est pas écoulé. Au contraire, la furie des hommes a redoublé, sans doute après avoir rencontré un noyau des plus fiers guerriers elfes. Mais ouvrant les yeux, je ne vois qu'un oiseau, un magnifique petit oiseau jaune qui voltige au-dessus de mon lit, bien vite rejoint par son compagnon au ventre rouge de sang, et ensemble ils chantent la joie et le bonheur, comme si rien de triste n'était à déplorer. Alors je souris, tends les mains pour les voir s'y poser. Je les embrasse, chacun son tour, puis leur murmure:

"Merci."

Mais déjà je suis dans le couloir, puis l'escalier, et d'escalier en escalier, me voici dans les geôles. "Nous ne pouvons pas le sauver." Les paroles de Deleth me sont plus claires que jamais. Ils ne peuvent le sauver, puisque c'est à moi de le faire, la fin de mon voyage, ma dernière épreuve.

Je parviens facilement jusqu'à lui. Tous les hommes sont allé se rassasier du spectacle, de la mort et du sang. Retrouvant tout mon esprit, je me jette sur Aerion et le secoue.

"Lève-toi, il est temps!"

Je crie, pourquoi? Il ne bouge toujours pas, que dois-je faire? Nous sommes arrivés au bout du périple, et à présent que le destin s'accomplit je vois mes efforts réduits à peau de chagrin. Je pousse, je tire, je frappe, rien n'y fait. J'essaie de lui parler, je lui rappelle nos instants heureux, je lui parle de ceux qui, dehors, meurent pour qu'il soit libre, mais rien n'y fait. Je le caresse, l'embrasse, le serre contre moi, mais rien n'y fait.

Alors je me laisse tomber contre la cage, à ses côtés, et je pleurs comme jamais je n'ai pleuré, et avec les larmes c'est tout mon être qui s'écoule. Je sens mes pensées s'en aller, mes peurs, mes doutes, mes chagrins et mes joies. Chaque goutte est une partie de moi qui s'échappe et que je ne veux pas rattraper: ça fait du bien de pleurer.

Un doigt effleure ma joue et vient sécher l'un de mes yeux.

"Je t'aime, Claire, et je te suis à jamais reconnaissant de tout ce que tu as fais pour moi."

Il m'embrasse, puis se lève. Je veux le retenir, je lui dis:

"Je ne veux pas que tu partes, je voudrais rester avec toi, même si pour ça je dois mourir. Au moins nous mourrions ensemble..."

Mais il rit:

"Tu sais déjà que tu vas mourir. Mais nous nous reverrons très bientôt. J'ai à faire à présent, il est des êtres à sauver, et puis..."

Il me fait un clin d'oeil:

"Je crois que j'ai aquis au travers de toi le goût de la vengeance, et il est temps que l'humanité paie pour ce qu'elle t'a fait subir."

Il éclate de rire à nouveau, et je ris avec lui. Pourtant, tristement, je lui réponds:

"Mon temps est révolu, je suis vieille aujourd'hui, mais j'ai beaucoup vécu. Sois libre à présent, je retourne au néant. J'aurais toujours une pensée pour toi, et tu me rejoindra lorsque le temps sera venu pour toi de le faire. Mais en cet instant, vas faire ton devoir, et promets-moi seulement que je serais pas seule au moment de mourir, et que tu veillera sur elle."

Le voilà surpris.

"Alors tu sais déjà?"

Il fait une petit moue et sourit:

"Je voulais t'en faire la surprise..."

Je l'embrasse.

"C'est un merveilleux cadeau, le plus beau qui m'ait jamais été fais. Vas, j'ai moi aussi une dernière tâche à accomplir..."

Il le sait, il verse une larme, rit puis s'en va dans le sombre couloir et y disparait. J'attends un instant puis m'y engage à mon tour, mais je sais qu'il doit déjà être parvenu à l'extérieur...

***

Voilà, une rapide suite. J'écris tout ça depuis le boulot, et j'ai pas envie de m'encombrer de mails pour reprendre chez moi. Bref, c'est pas relu ni travaillé. D'ailleurs c'est sans doute assez mauvais, je ne peux pas m'en rendre compte, j'écris tout ça sous une sorte d'impulsion.

Quant à savoir s'il est venu le temps de le finir enfin... À voir.

Impe, si les mots n'ont plus de sens, et le sentiments foulés au pied, autant rire si l'on ne peut autrement que pleurer...

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:) Un revenant !!! :wink::lol:

D'ailleurs c'est sans doute assez mauvais, je ne peux pas m'en rendre compte, j'écris tout ça sous une sorte d'impulsion.

Et toujours aussi maso ^_^ Que j'aime ^_^

Je remontais, rendais les clés et fit comprendre au

Revérifie les temps, rendre, je l'aurai mis au passé simple :D

le visage d'Aerion qui ne me quitte plus.

Le 'qui' n'est pas nécéssaire ^_^

Des lointaines terres de l'empire Gilles avait fait apporter

Il manque une virgule

Maintenant le texte : ^_^^_^:wink: C'est beau, sans constest, c'est vraiment très beau et bien écris ! J'en ai les yeux tout humidifiés ! Il manquerait plus que je relise ce passage avec le suivant ( s'il est aussi triste bien sur ) et je fond en larme ! Comme je te le disais, c'est ce genre de texte qui me manque et que je veux revoir ! Alors j'espere sincerement que tu vas nous faire une fin a ce texte car il en vaut vraiment la peine !

@+

-= Inxi, c'est pas avec les mots que je pourrais décrire... =-

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Et toujours aussi maso

Pourtant je suis très sérieux ^_^ .

Revérifie les temps, rendre, je l'aurai mis au passé simple

Ce n'est pas au passé simple? Je remontais, tu remonta, il remonta, nous remontâmes... Je rendis... oups ^_^ .

Alors j'espere sincerement que tu vas nous faire une fin a ce texte car il en vaut vraiment la peine !

Au départ, cette réponse devait être la suite, mais il me manque quelque chose. Ce n'est pas pour rien si j'ai pu continuer. Ma muse, un instant, s'est manifestée, et j'attends encore un signe d'elle, qui sait? En tout cas, pour le moment, je n'y arriverais pas...

Impe, c'est étrange, mais l'inspiration ne vient que lorsque dominent fatigue et désespoir, fatalité et horizon osbscurci à défaut d'être totalement voilé. Peut-être est-il vrai, au fond, que c'est de l'adversité que l'on tire notre force...

***

Fin:

Au milieu des râles des mourrants, au milieu du chaos de la bataille, il parvint à se faire entendre, et les humains cessèrent l'assaut à ce son. Dans le coeur des elfes, la flamme se raviva, non pas de l'espoir, mais la chaleur d'être à nouveau guidé, et sous les yeux remplis de joie il fit face aux chevaliers amassés là tandis que le peuple de la forêt se ralliait derrière lui.

Mais avant que quiconque puisse bouger, il y eut un éclair dans le ciel, et le sol s'effondra sous Aerion qui s'engouffra alors dans le trou pour en ressurgir, dans un hurlement, sur le dos d'Erdraug le puissant, revenu à la vie par la volonté d'Isha pour accomplir enfin la destinée. Alors, devant cette vision et les soudains cris de guerre des elfes qui semblaient s'être mués en terribles machines de guerre sous l'effet d'un flot de rage, les hommes prirent peur comme jamais homme n'eut peur, terrifiés car ils sentaient que ce n'étaient plus des êtres vivants qu'ils combattaient, mais les enfants d'un immortel. Il y eut un flottement puis chacun chercha à sauver sa vie tandis que l'armée reconstituée dans leur dos chargeait. La mort changea de camp, fauchant allégrement sans jamais toucher le moindre fils de la forêt. De la terre stérile se mit à surgir herbe et épis, arbres et mille plante vertes animée de magie qui s'en prirent à leur tour aux humains tandis que des bois nouvellement nés sortaient sangliers et loups affamés, et mille créatures en furie. Pourtant, il y eut un cor dans le lointain, Aerion qui rappelait ses légions, et comprenant que ce serait là leur seule chance, tous, chevaliers ou gueux, profitèrent du répit pour partir et ne jamais revenir. Alors la fureur d'Isha se tourna vers l'insolente forteresse. C'est à cet instant que je vis Aerion dans toute sa splendeur, pour la dernière fois...

J'avais parcouru les froids couloirs, pressant le pas autant que possible. Il ne me fallut pas long pour trouver ce que je cherchais: la salle des coffres et le diadème. Depuis tout ce temps, il était resté là, et Gilles venait souvent le contempler car il ne possédait rien d'aussi beau ni d'aussi précieux. J'entendais d'où j'étais le reflu des hommes, leurs doutes et le renouveau elfique. Je m'approchais d'un coffret d'or lourdement cadenassé et, sans m'y arrêter, me saisit d'une lourde malle avec laquelle je défis tout obstacle. Reposant alors mon fardeau, épuisée, je me mis à concentrer toutes mes forces pour ouvrir le coffret qu'une mince chaînette tenait encore clôt. Je crus en mourir tant je me faisais mal à forcer ainsi le passage, lorsque je sentis quelque chose céder, deux choses, mon corps et le coffre. Sortant de son contenant, le diadème chuta à terre. Le diadème de la reine, le "Ferinjen", dont j'avais ignoré jusqu'à ce jour l'exacte signification. Le Ferinjen, le coeur d'Isha, et lorsque je m'en saisit, il se mit à rayonner, comme appelant, ou implorant, et je pus entendre dans le ciel le bruit d'un éclair qui traversait le vide et je sus que la réponse allait venir. Je voulus m'en aller, mais alors que je me dirigeais lentement vers la sortie, Gilles et plusieurs de ses gens firent irruption dans la pièce. À leur air affolé, je compris qu'ils avaient l'intention de prendre autant de richesse que possible avant de fuir, mais voyant dans ma main son plus précieux bien, Gilles s'arrêta, et j'en profitais pour m'enfuir.

Pas loin. Je réussis à atteindre le sommet du donjon, mais pour m'y retrouver prise au piège, et déjà j'entendais les pas des mes poursuivants. Gilles, le premier, parvint jusqu'à moi. Je n'eus pas le temps de parler, réfléchir ou tenter de le raisonner. À peine avait-il surgi et s'était-il élancé que j'avais jeté le diadème loin vers l'extérieur.

À cette vision, Gilles n'en redoubla que plus de violence et se saisissant de moi me mena vers le rebordsde la tour et, me suspendant au-dessus du vide, me permit de voir la victoire de mon aimé, et de nous observer l'un l'autre encore une fois avant de chuter.

Aerion implore, je lui souris, ses yeux parlent de vengeance, je lui exprime la paix de l'âme, il me dit qu'il m'aime et je lui rend tout dans un baiser qu'aucune distance n'arrête.

Voyant que je n'ai plus peur de rien, Gilles relâches son étreinte et je chute. Les étages de la tour défilent, mais le sol ne semble pas se rapprocher, ou peut-être que si, mais je ne le vois plus. Je repense au visage d'Aerion, au jour où il me découvrit dans son chargement, à toutes les épreuves traversées, de mon enfance à ma vieillesse sans que jamais mon amour pour lui ne faiblisse. Et je sais qu'il est là, non loin. Il me voit chuter sans doute, mais qu'il n'en conçoive aucune tristesse. Je l'ai aimé comme un père, je l'ai aimé comme mon ami, et aujourd'hui je l'aime comme une mère pourrait aimer son fils, car lui restera tandis que je vais m'en aller. Avec bonheur je pense au cadeau qu'il m'a fait, et je ferme les yeux pour ne plus voir que ça. Je ne sentis jamais le sol, ni ne devais jamais le toucher. En fermant les yeux, je vidais ce qui restait de mon âme et partait dans l'au-delà pour y attendre mon aimé...

***

Je suis pas sûr que ça soit bon, à vrai dire je ne le crois pas, c'est beaucoup trop court, mais bon... Je sais même plus ce qui m'y a poussé. Qu'importe.

Il ne manque que l'épilogue.

Impe, fin.

Modifié par Imperator
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les hommes prirent peur comme jamais homme n'eut peur,

...On peut aimer le style Silmarillon et compagnie, le narrateur épique et au ton emprunté...mais à condition de ne pas tomber dans l'absurde d'une répétition... :wink:

Bon, après ce début de critique peu engageant, moi qui n'ai pas lu la totalité de ton texte. (Oui, hélas je suis coupable.) Je peux tout de même dire que d'abord, quoique tu penses toi de la fin, et mis à part la façon dont se lie le corps du texte et ce passage, la qualité de la plume efface tout. La narration presque parfaite. Le style vif, riche. Les mots bien trouvés, les phrases qui font sens. Vraiment on ne saurait ne pas prendre plaisir à te lire.

Le première phrase, je crois, est ma préférée. ^_^(mais on s'en fout, non!?)

Hormis ce beau tableau, quelques petites taches: des fautes d'orthographe baladeuses, craintives mais qui -paf! la mouche dans l'lait!- font tâche...

Sur ce, j'espère un jour trouver le courage de tout lire. De lire d'autres textes aussi. Peut-être de jeter un oeil aux archives, qui sait...mais je suis un pleutre. ^_^

Le Warza (Ooh oui...)

Modifié par Warzazatt
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...On peut aimer le style Silmarillon et compagnie, le narrateur épique et au ton emprunté...mais à condition de ne pas tomber dans l'absurde d'une répétition... 

Là c'est moi qui suis coupable, mais j'ai pas lu le Silmarillon. Ceci dit, j'ai relu le SdA y a peu, alors ça doit être le même style.

Sur ce, j'espère un jour trouver le courage de tout lire. De lire d'autres textes aussi. Peut-être de jeter un oeil aux archives, qui sait...mais je suis un pleutre. 

On est deux. J'ai dû me faire violence pour lire la dame blanche (de Petch, 187 pages en 11 sur Word), et tout autant pour écrire ces maigres passages. Il faut un temps pour tout...

et mis à part la façon dont se lie le corps du texte

À développer ^_^ .

Impe, par contre j'ai presque (je dis bien presque) réussi à concilier narration au présene et au passé pour que l'un et l'autre se rejoignent à la fin.

À noter que tute cette fin, depuis un moment, suit le même schéma, hyper visible et classique. Situation de départ mauvaise, apparition d'un espoir, fin de l'espoir, conclusion heureuse, suite. Exemple:

- Aerion emprisonné, nuit continue, etc...

- les elfes viennent au secours d'Aerion

- les elfes se font massacrer

- finalement la bataille se retourne (sensé être court mais intense, j'ai aussi voulu éviter le carnage sans fin de gros bourrin).

autre exemple:

- les elfes sont en train de se faire massacrer

- on va libérer Aerion

- impossible de le libérer

- il se libère tout seul (si vous voulez une explication à ce passage, demandez à votre coeur).

Je crois que même la chute de Claire dans le vide suit ce schéma. Et ça me parait efficace, mais quant à savoir si ce l'est vraiment. Tiens, on a aussi:

- Claire a envie de mourir de honte

- elle voit les oiseaux et part en quête

- elle tombe contre le mur et désespère

- elle trouve Aerion.

Classique.

Impe, un épilogue? Je suis crevé, et j'suis plus dans l'esprit...

***

Épilogue:

"Papa?"

"Oui, Claire?"

"Qu'est-ce qui s'est passé ensuite?"

"Je l'ai vue chuter, et Erdraug s'est élancé pour la rattraper, mais il était déjà trop tard. Alors les treants ont été appelés, les arbres vivants, et Isha leur a commandé de mettre à bas la forteresse. Ils ont détruit un grande partie des murailles, créé de larges brèches dans le donjon, mais nous n'avons pas achevé la destruction, car nos coeurs étaient devenus plus calmes et plus aucune haine ne nous animait. Les humains maudirent le lieu pour nous, et la cité fut abandonnée. Plus personne n'y habite ni n'y habitera avant longtemps, et cela me convient car j'aime savoir que mon aimée repose là en paix sans plus jamais personne pour l'angoisser. La légende veut qu'au clair de lune, quiconque aurait osé s'aventurer sur ces terres pourrait apercevoir le dragon d'or, et qu'il revient pour veiller sur une reine elfe défunte en ces lieux..."

"..."

"Tu es fatiguée Claire, il te faut dormir à présent, et tout oublier. Demain sera une dure journée."

"C'est demain que tu pars..."

"Non, Claire, je ne partirais plus jamais. Nous resterons ensemble pour voir la fin de ce monde et le début du prochain.

"Papa?"

"Oui Claire?"

"Je t'aime..."

"Moi aussi je t'aime."

Je fis cesser toute lumière et m'apprêtais à m'en aller...

Je murmurais encore:

"Oui Claire, je t'aime, je t'ai toujours aimé. La mère dans la fille et la fille dans la mère, plus jamais nous ne nous quitterons. Ici prend fin notre périple..."

Dans un petit nid, au plus profond de la forêt, s'endormirent deux oiseaux, l'un jaune et l'autre blanc au ventre taché de sang. Ils ne devaient jamais plus se réveiller.

***

J'ai pas l'impression que ce soit ce que j'attendais... J'ai l'impression de m'être emmêlé les pinceaux, de m'être trompé, mais qui sait?

Une dernière chose... je l'ai déjà dit et le redit encore, j'aimerais donné ce texte à Alena et Erdraug, si tant est qu'ils veuillent bien l'accepter en l'état.

Impe.

Modifié par Imperator
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Ma foi, voilà une suite inattendue mais qui fait grand plaisir!

Pour le premier passage, impressionnant: on sent vraiment la tristesse, tu as vraiment une narration qui "blesse" ton lecteur! On se sent triste en te lisant, plus que tu pourrais le croire. On voit ce peuple qui est voué à mourir, qui arrive en fin de vie. On sent d'ailleurs que tout le monde est arrivé à la fin, qu'il n'y aura plus de futur, et plus d'espoir. Et finalement, le texte revit! Je ne m'y attendais vraiment pas, surtout te connaissant ^_^ .

La fin n'est pas pour autant heureuse, il y a eu des blessures dans le texte qui ne se refermeront jamais, mais les héros ont au moins fait leur possible pour les refermer. Cela est une impression magnifique, et je ne peux que t'applaudir pour ton texte, déjà parce que tu es au moins parvenu à le finir :wink: .

Ca me fait bizarre quand même, ce texte est le premier texte de la section que j'ai commencé à lire, sûrement celui qui m'a donné envie de plus m'investir dans cette section.

L'aventure se termine, mais ce récit est définitivement différent d'autres textes bien moins sentimentaux. Je pense que vraiment je devrais l'imprimer et le relire d'une traite pour en apprécier toute sa quintescence ^_^ .

Une seule question par contre: quand est-ce que Claire fait son enfant, cela je ne le saisit pas. A aucun moment je ne me souviens qu'elle enfante...

(mais en même temps, la dernière suite remonte à un certain temps).

Bravo à toi pour être parvenu à mettre la dernière pierre à ton texte, l'édifice ainsi construit a bien meilleure allure que tu ne pourrais le croire!

Iliaron

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Une seule question par contre: quand est-ce que Claire fait son enfant, cela je ne le saisit pas. A aucun moment je ne me souviens qu'elle enfante...

Elle n'a jamais eu d'enfant de quiconque.

C'est le cadeau d'Isha, né d'une union d'esprit et non de corps. Mais si c'est là la seule chose qui t'échappe, j'ai de la chance. La dernière phrase devrait paraître bien plus énigmatique. Ma foi, c'est ce que l'on nomme une fin ouverte ^_^ .

Et finalement, le texte revit! Je ne m'y attendais vraiment pas, surtout te connaissant  .

Je crois avoir expliqué le phénomène ^_^ . Un truc simple, que je vous conseille. Il faut juste faire très attention de ne pas le rendre trop visible, et chez moi il est déjà bien sensible (au point que je me sois dit que vous alliez m'en vouloir de continuellement faire naître puis mourir l'espoir). C'est que ça peut vite devenir lassant.

On voit ce peuple qui est voué à mourir,

Le dernier voyage des elfes. Je me suis amusé à la pensée de cette armée à moitié-morte, pâle, terne. Une armée fantôme sans chef, sans but, sans rien. Une manière de retranscrire la mélancolie des hauts-elfes. Je n'ai pas eu le temps de développer le fait qu'ils soient hors de la forêt...

Faudrait que je retravaille ce texte, mais je n'en ai que peu envie, car il est pour moi porteur d'un grand poids. peut-être dans des jours meilleurs.

Impe.

ps: ah oui, le "c'est demain que tu pars" fais référence au long passage du texte où Aerion part en guerre, une guerre dont il mettra long à revenir avec les conséquences que l'on sait... À peu de choses près, c'est à cet instant que tout le malheur a réellement commencé.

Modifié par Imperator
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  • 2 mois après...
Invité Cassis

Impitoyable, impitoyable… magnifique.

Je pose les yeux sur ce texte, je les relève cinq heures plus tard.

Je critique, mais vraiment parce que c’est pour le concours 8-s

Commençons par le commencement... (^^)

Je n'ai rien à dire sur les première partie, sa jeunesse, qui est tout à fait sans défauts. L'innocence qui transparaît est parfaitement rendue. Peut-être le début est-il un peu précipité, mais je chipote ^_^

Pour "la prison", le changement de narration est net; on passe dans l'adolescence, les qualificatifs s'insèrent dans le texte (lâche, enfoiré....), on compare les choses à l'expérience, on leur donne une signification, un but logique dans la vie de tous les jours... la progression est parfaite, mais peut-être un peu anticipée, car si je lis bien c'est à partir de "les garçons" que Claire passe à ses quinze ans, alors qu'au début de "la prison" elle en avait dix, c'est-à-dire un an de plus que son arrivée chez les elfes, ce qui ne justifie pas vraiment ce changement...

Peut-être deux trois incohérence, telle qu'une cellule par pensionnaire, alors que les dortoirs devraient être de plusieurs, comme le climat austère du lieu le justifierais. Et tuer carrément dans l'établissement m'a plutôt paru invraisemblable, un peu "poussé", un peu "trop".

Sinon, "l'humain élevé par les elfes" m'a paru ici atrocement réel, dans ta définitions de ces cultures si différentes, si plausible...

Quoi qu'il en soit, niveau trame, intrigue, je ne peux que saluer l'évasion manquée, qui niveau suspens a largement oeuvré.

Au "Renouveau", le début est un peu vague, la course, le château qu'on ne reconnaît pas tout de suite pour le palais de son enfance. Après, tout se remet en place, dans des dialogues très bien menés.

A "La Revanche", on ne s'attend d'abord pas à ce que Claire suive l'armée: d'autant plus que Aerion lui a donné un baiser au départ, comme s'il s'en allait sans plus la revoir. J'ai été surpris d'être ainsi mené sur ce cheval, assez comme-si-c'était-normal, vers le champ de bataille... Et finalement, je ne trouve toujours pas de raison à son départ avec l'armée.

A ce moment-là, l'intrigue est merveilleuse. Sereth, décrit comme abominable par, et on ne s'en rend compte que plus tard, les elfes et non le narrateur, opère un brusque revirement de comportement. Il aurait bon fond... mais je ne trouves pas de raison majeure s'y opposant, même après tout ce qu'il a fait. Même pas un peu d'arrogance, d'orgueil ou je-ne-sais-quoi, pour nous y aider...

Une chose étrange, au chapitre "La Loren", 6ème paragraphe dernière ligne, comme si Claire nous racontait brusquement le récit, qu'elle en était déjà à la fin?

Egalement au chapitre "La Conseil" (^^), 5ème paragraphe, la dernière ligne n'est pas vraiment logique, après toutes ces incertitudes.

Alors, la venue de l'humain, sublime. Dramatique. Le sentiment de tristesse vague qui nous accompagnait depuis le début du récit commence ici à prendre dangereusement de l'ampleur... Même si j'ai l'impression que Claire à ces moments nous devient assez impersonnelle, elle ne se pose plus trop de questions... pour justifier son choix?

Sinon, une petite question, pourquoi, finalement, l'humain vient-il dans la forêt? Pas un bref passage, tout de même, puisque son château est assez proche. Y connaissait-il l'existence de Claire? Projetait-il tout? Bien qu'aucune information, logiquement, ne puisse s'échapper de Loren... Et comment sait-il que le diadème influe ainsi sur le dragon tout entier? Claire le lui aura dit? Peut-être y insister dans le texte, alors...?

Après, la suite au château est révoltante, injuste: comme il faut. Peut-être, d'ailleurs, est-ce assez exagéré. Ainsi traiter la Reine, surtout de la part des servants, badauds, etc... je suis sceptique. Même si cela sert la trame.

A "La rédemption", si je me souviens bien du titre, je remarque (peut-être à ce moment y fis-je attention) un autre changement au niveau de la narration. Comment dire? Plus... adulte. Mais je serais incapable de l'expliquer, peut-être est-ce dû à un effet de mon imagination, à savoir la continuité du récit imprimée dans mon esprit depuis que j'en ai lu les premières lignes...?

En gros, l'écriture est légère, va droit au but, soutien les descriptions: une écriture de romancier... De délicieuses touches de présents se retrouvent dans le récit, que je ne peux que saluer. Deux trois fautes de distraction, peut-être...

L'intrigue est magistrale, elle nous surprend sans cesse.

C'est toute une culture qui transparaît, dans les dialogues, les pensées, une culture elfique pleine de riches détails, et surtout si réalistes...

Les personnages sont recherchés, profonds, comme animés d'une volonté propre: pleins de retournements.

En somme, ton écriture n'est pas encore poétique, mais s'en rapproche à ses moments perdus... on sent directement quand tu veux être dur, pour la trame; mais parfois, tu laisses échapper quelques lignes délicates, fondamentalement bonnes, comme quand Claire descend pour la première fois dans les cachots, et passe devant les premières cellules...

Donc, finalement, j'applaudis, car je n'ai pas décroché, peut-être quand les personnages justifiaient leurs années passées, mais enfin si peu, et je n'ai qu'un mot: magnifique :ph34r: .

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