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La Prophétie des Eléments


Linuath

Messages recommandés

Je viens de tout lire en cette sombre nuit et:

-Texte excellent, le passage de la défense du village m'a fait frissoné (pas l'expression, les vrais frissonnements).

-Je remercie tous ceux qui t'ont encouragés à continuer, sinon ton texte n'en serait pas là.

-J'attends naturellement la fin, même s'il y a un léger manque de tes "blagues" douteuses (qui arrachent un sourire bien mérité)

-Un grand bravo

Modifié par apocalipse2
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Un grand merci !

Je sais pas si ça méritait autant mais très sincérement merci ! :wink:

Au fait Bahan, c'est quand tu veux pour continuer ton histoire Les dernières étoiles hein !

Bon et bien il ne me reste plus qu'à poster la suite alors !

bonne lecture à tous!

_________Désarroi. C’était certainement le mot qui convenait le mieux à ce que le Seigneur de guerre orque ressentait. Pour la première fois de sa vie, il ne savait plus quoi faire. Comment les choses avaient-elles pu en arriver là ? Comment son plan avait-il pu se retourner contre lui à ce point ? Ils auraient pourtant dû obtenir une victoire facile. Pourquoi avait-il fallu que les hommes-bêtes, les chèvr’ comme Byzhon les appelait, choisissent ce jour précis pour sortir de leurs repaires, à l’endroit précis où un tiers de sa waaagh attendait pour l’embuscade. Il leva un poing menaçant vers les cieux chargés de nuages noirs, puis de sa voix de stentor il beugla :

_ « Keske vou fouté la haut ? Voyé pa kmé Boy’z s’font zigouillé ? On a b’soin d’un cou d’pouce é maint’nant nom d’un squiggon ! » Mais il n’eut pour toute réponse que le bruit, à la fois lointain et proche, du tonnerre, sans même qu’un éclair l’ai précédé. Le seigneur orque noir grommela entre ses babines, il en était toujours au même point. Sa monture commença à montrer des signes de fatigue à force de faire du sur-place en l’absence de vent porteur, aussi Byzhon décida d’oublier toute cette histoire de plan, d’embuscade et d’hommes-bêtes surgissant au plus mauvais moment. Il allait faire ce pourquoi sa race était la meilleure : se battre.

_________Oui. Il allait se trouver un adversaire et le tuerait, puis en chercherait un autre et l’envoierait rejoindre le premier et ainsi de suite. Il était las de réfléchir. Trop de choses avaient mal tourné aujourd’hui, il fallait qu’il se passe les nerfs sur quelque chose ou sur quelqu’un. Sa hache réclamait du sang elle aussi et il n’allait pas la contrarier. Il scruta les combats pour se dégoter une cible qui en vaille la peine.

_________C’est alors qu’il le vit.

_ « Bordel d’Gork ! » Laissa-t-il échapper sans s’en rendre compte. « Lui ! » Combien d’années avaient passé depuis qu’il l’avait vu pour la dernière fois ? Une bonne dizaine, estima Byzhon. Le doute n’était pas permis. C’était bien lui. Son image était restée gravée dans la mémoire du Chef de guerre peau-verte, l’image de ce chevalier, ce chevalier avec ce heaume, ce heaume à cornes de cerfs. Si le grand Byzhon l’futé se retrouvait là, si sa grande waaagh se faisait tailler en pièce, c’était entièrement de sa faute. De sa faute à lui seul. La rage du seigneur orque noir se libéra. Il avait trouvé un bouc émissaire et il n’allait pas le laisser d’échapper. Sa va etr’ ta faite fils de troll, pensa-t-il avec un mauvais rictus.

_ « Vazy Fyfinn’ ! Fonce ! On va boufé d’la conserv’ ce soir ! » Ordonna-t-il à sa vouivre en accompagnant ses paroles d’un puissant coup de talon. L’animal n’espérait pas mieux et plongea aussitôt dans la direction que lui indiquait son cavalier.

_________Le seigneur peau-verte poussa son cri de guerre qui consistait en fait en un simple beuglement assourdissant venu du plus profond de sa gorge. Les orques ne faisaient pas dans la complexité et aujourd’hui, Byzhon ne faisait pas exception à la règle. Ses petits yeux d’un rouge flamboyants profondément engoncés dans leur arcade ne lâchaient pas le chevalier aux cornes d’un pouce. L’attention de ce dernier fut attirée par le cri de l’orque noir et il devait avoir senti que Byzhon venait pour lui car il abandonna le combat dans lequel il était engagé puis il adopta une position de défense pour recevoir la charge de la vouivre. Le général de la waaagh continua à rugir de haine jusqu’à ce qu’il fut sur son adversaire.

_________Le chevalier tenta de se protéger de son bouclier mais la protection offerte était dérisoire face à la violence du choc. Destrier et cavalier furent projetés une quinzaine de pas en arrière tandis que la vouivre s’écrasait lourdement un peu plus loin. Byzhon saisit sa hache dans son dos et joua des genoux pour que sa monture se relève plus vite et fasse face à son ennemi. Mais le monstre ne répondit pas. Dans sa frénésie, le seigneur orque noir n’avait même pas remarqué le caractère anormal de leur atterrissage. La vouivre gisait inerte, pas un de ses muscles ne remuait. Pas même un bruit de respiration. Byzhon prit d’un doute affreux, passa sa jambe gauche par-dessus la selle et sauta à bas du monstre écailleux. Elle ne respirait plus, c’était certain.

_________Elle était morte.

_________Le chef de guerre ne tressaillit même pas. Il n’était plus à une catastrophée près. Il avait perdu la bataille et pire que tout sa waaagh, alors perdre sa vouivre n’était pas si dramatique, même s’il avait fini par s’attacher à cette créature jusqu’à lui donner un nom affectif. Puis il vit que ce n’était pas l’atterrissage qui avait eu raison de sa monture. Un pommeau d’épée ouvragé dépassait du ventre crasseux du monstre. L’orque noir plissa les yeux et avec un grognement rauque retira les quatre pieds d’acier qui avaient trouvé leur chemin jusqu’au cœur de la vouivre, la tuant sur le coup. Puis il jeta un œil sur le chevalier aux cornes de cerfs. Celui-ci se remettait à grande peine sur ses jambes et il chancelait encore. Son destrier était une masse inerte, son écu était inutilisable, l’impact l’avait littéralement pulvérisé et la plaque pectorale de son armure était enfoncée. Un filet de sang coulait de son casque le long de son tabard. Byzhon plissa encore plus les yeux et découvrit une rangée de dents à la taille respectable tout en grognant de nouveau. Il planta la lame ensanglantée dans la terre et d’un coup de pied ferré la brisa. Puis il jeta la garde aux pieds du chevalier titubant.

_________Il fit un pas vers ce dernier. Lentement, il en fit un autre et ainsi de suite, en prenant son temps. Il savourait cet instant car bientôt il tuerait un de ses plus vieux ennemis.

_ « J’savé bien kun jour ou l’otre joré ta po. » dit-il à l’humain de sa grosse voix. « J’espèr’ k’t’a fé tes prièr’. » L’homme en armure n’avait pas bougé d’un pouce. Mais son heaume allait de gauche à droite, comme s’il était à la recherche de quelque chose. Byzhon savait bien de quoi.

_ « Ben alor’ ? On a perdu son cur’dent ? » Pouffa-t-il. « Fallé pa tué ma Fyfinn’. Maint’nant t’vas taté d’ma hache. » Le Seigneur peau-verte s’élança vers le chevalier, le tranchant de son arme levé bien haut, puis il frappa. Mais son adversaire avait roulé de côté et ainsi, échappé au coup. Il s’était immédiatement relevé, ses jambes ne chancelaient plus, comme si la peur de la mort lui avait redonnée des forces. Byzhon retroussa ses babines en une parodie de sourire : l’humain avait trouvé une épée. Ce dernier jeta son heaume à terre puis étreignit l’arme de ses deux mains. Le duel pouvait commencer. Le général orque examinait le visage de sa future victime : il n’était plus tout jeune et une cicatrice barrait sa figure. Voilà donc à quoi ressemblait ce terrible chevalier qui l’avait obligé à se réfugier dans les montagnes et à y errer pendant dix ans. Quelle ironie qu’il se retrouve en face de son ennemi en ce jour. Il allait au moins pouvoir se venger de ces années d’exile.

_________Les deux adversaires se fixaient et restaient à une distance raisonnable tout en décrivant un cercle. Puis Byzhon s’élança mais le chevalier para le coup. L’orque noir réitéra son attaque à deux reprises, sans plus de succès. Il grommela, son ennemi lui n’émit pas le moindre son. Puis il tenta un revers ascendant que l’humain esquiva mais l’orque lui asséna un coup de pied sur le flanc dans un bruit de métal contre métal. Enfin le chevalier ouvrit la bouche et un râle de douleur en sortit. Byzhon tendit l’oreille.

_ « Créature du démon, je vais te renvoyer là d’où tu viens. La Dame m’en soit témoin. » Murmura l’homme avant de cracher pour montrer son dégoût. Le seigneur peau-verte émit un gloussement caverneux.

_ « On fé moins l’malin qu’avant hein ? » A peine eut-il prononcé ses mots que son adversaire se jeta sur lui. Il était rapide et l’orque avait du mal à parer tous les coups. Le chevalier trouvait les failles dans ses défenses et finit par les traverser pour creuser un sillon sanglant au travers de son armure rouillée. Byzhon grogna et repoussa son adversaire qui affichait un rictus de satisfaction. Il ne porta pas un regard à sa blessure, elle n’en valait pas la peine, c’était tout juste s’il la sentait. Mais le fait de voir ce sourire sur les lèvres de l’humain renforça sa haine. Il le ferait souffrir avant de l’achever.

Linuath -

N'essayez jamais d'allumer une dryade, elles le prennent généralement mal -

Modifié par Linuath
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Bon, premièrement, je ne ferai aucune remarque sur la dernière petite blague hein :whistling: On en a l'habitude :D Bon, ca me fait bizarre de recommenter ! On dirait que ca fait dix ans que je suis pas venu ! Un peu comme quand je reviens de deux semaines de vacs l'été :ph34r: Bon on s'en fout... :P

Bon un premier paragraphe plein de desespoir et de hargne :D Un bon esprit orc ! Je l'imagine bien baver, regard sur le sol en se demandant ce qu'il faut faire ^^

Il n’était plus à une catastrophée prêt

près

Sinon c'est franchement bien et j'attends le duel avec impatience ! Et limite... J'envie que ca soit l'orc qui gagne ! Je l'aime bien en fait ce perso :P

@+

-= Inxi =-

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Je n'est qu'un seul mot à dire Magnifique!!!

J'ai rarement lu une histoire que dis-je un Récit si bien conté!!!

Et en plus tu refléte trés bien les caractéristiques de chaques races.

Chapeau bas Messire Linuath, chapeau bas. Je crois que tu as un fan de plus dans ton actif ^^.

J'ai hate de connaître la suite :whistling:

Merci

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Merci ! :D ça fait toujours plaisir !

j'attends le duel avec impatience

:P

Et limite... J'envie que ca soit l'orc qui gagne

:rolleyes:

Ai-je précisé qu'il avait un ouvre-boîte magique ? :whistling:

La suite ce soir !

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Comme promis, la suite !

Bonne lecture ! <_<

Le chevalier n’attendit pas longtemps avant de bondir, la garde haute puis il frappa de taille. L’orque noir ne fut pas surpris et il se servit du manche de son arme pour contrer l’épée puis il frappa de son pied le genou de l’humain qui s’affaissa en criant.

_ « Allé ! Relèv’ toi moviett’ ! » Commença le peau-verte, « j’me suis pa assé amusé. » L’homme en armure s’aida de son épée pour se remettre sur pied mais il boitait à présent et ne tenait plus son arme que d’une main. Byzhon s’avança implacablement vers son adversaire qui recula lentement, un rictus de colère déformant son visage couturé. Puis sans prévenir, l’humain lui jeta la terre que contenait sa main libre dans les yeux et le contourna avant de frapper le dos peu protégé de l’orque noir. Celui-ci, aveuglé, beugla de douleur lorsque la lame d’acier lui laboura le dos. Il débarrassa d’un geste la terre de ses yeux et se tourna vers son adversaire. Il eut tout juste le temps de l’entr’apercevoir avant que celui-ci ne se fende. Byzhon esquiva de justesse l’attaque en pivotant sur lui-même. Ce faisant, il leva haut sa hache et l’abattit sur la cuisse de l’homme qui n’avait pas eu le temps de reprendre une posture de défense. L’acier traversa sans grande peine la cuirasse, puis la chair jusqu’à atteindre l’os du fémur. Le chevalier hurla en s’écroulant lourdement puis il eut un râle d’agonie lorsque l’arme maudite se mit à boire la vie qui s’écoulait de la plaie.

Le seigneur de guerre s’approcha de sa victime et le regarda un instant agoniser. Celui-ci trouva tout de même la force de soulever son épée, dans une dernière et vaine tentative de le blesser, mais l’orque noir décocha un coup de pied dans le gantelet de l’homme et envoya l’arme au loin. Puis avec une intense satisfaction, il retira lentement sa hache de sa cuisse, ce qui lui arracha un nouveau cri en même temps qu’un léger grognement de protestation de l’arme, mais Byzhon n’y prêta pas attention. Tout ce qui comptait en ce moment, c’était que celui pour qui il avait le plus de haine était à sa merci.

Le chevalier blessé se tortillait au sol en reculant comme il le pouvait. Il cherchait du regard de l’aide ou une arme mais il ne vit ni l’un ni l’autre. C’est alors que ses yeux se portèrent sur le seigneur de la waaagh et ce dernier put y lire l’acceptation de son destin mais également le reflet de sa propre haine. Byzhon leva haut sa hache, à la manière d’un bourreau et juste avant de porter le coup fatal, son adversaire agonisant parvint à lui dire sur le ton le plus noir qu’il put :

_ « Soit maudit à jamais, putride engeance chaotique ! » L’orque noir pouffa.

_ « Dit ça à ma hache, chair à squig ! » Il abattit son arme et le duel prit fin.

C’est ainsi que périt Hagen de Gisorieux, des mains de l’orque qu’il avait vaincu dix ans auparavant.

Une partie de la haine de Byzhon avait été assouvit mais la colère flamboyait encore en lui. Il n’avait pas eu son comptant de tuerie. Aussi, malgré le sang qui s’échappait de ses blessures au dos et au torse, il se chercha un nouvel adversaire de valeur. Il fit plusieurs tours sur lui-même mais ne vit que de simples soldats qui tentaient de rester en vie. Ils ne représentaient aucun intérêt à ses yeux. Il lui fallait mieux, bien mieux.

N’y avait-il donc personne qui valait la peine de se battre ? Il allait bien finir par trouver un commandant, capitaine, ou toute autre titre que les humains aimaient à se donner. Il balaya du regard une énième fois les combats alentour et brusquement, un éclat de lumière attira son attention. Ses yeux se portèrent sur la source brillante et presque aussitôt, le seigneur orque noir afficha un sourire maladif.

Il avait trouvé son adversaire.

L’jaune, comme il l’avait appelé, se tenait à un cinquantaine de pas de lui. Son armure dorée semblait réfléchir les rayons d’un soleil qui ne s’était pourtant pas montré de la journée et obligeait Byzhon à plisser les yeux pour le distinguer. Il se battait contre une troupe de chèvr’ et chaque moulinet de sa lame emportait la vie d’une créature hybride. Les dieux l’avaient enfin entendu ! Après avoir occis celui qui l’avait condamné à l’errance, il allait tuer le chef de cette armée-ci. Le général peau-verte se permit un remerciement à Gork et Mork qui prit la forme d’un gloutonnement éraillé.

Il se mit à marcher vers son ennemi, tenant sa hache de ses deux mains, les babines retroussées. Ça va bardé nom d’un snot ! Se dit-il avec contentement. Il nota mentalement –performance rare chez un individu de son espèce– de retourner prendre la heaume de sa dernière victime en trophée lorsqu’il en aurait fini avec la boate de métal jaun’. Cette nouvelle proie de choix compensait presque la perte de sa waaagh et de sa vouivre. Il se régalait d’avance du combat qu’il allait livrer. Encore un instant et il lancerait son défi. Y va en souillé son frok’ chui sur, pensa-t-il en rigolant intérieurement.

Encore trente pas.

Vingt pas. Byzhon exultait.

Et puis sans prévenir, le titanesque orque noir stoppa net sa course.

Les yeux écarquillés, il baissa le regard sur les dix pouces d’acier qui dépassaient de son torse. Il lâcha sa hache pour porter ses grosses mains à la blessure qui se mit à saigner à gros bouillons lorsqu’elle fut libérée de l’arme. Le seigneur peau-verte tomba à genou avec un souffle rauque et regarda son sang s’écouler sur la plaine. Il ne pensa même pas à se retourner pour voir la tête de son meurtrier.

Il était pourtant si prêt du but. Pourquoi les Dieux l’avaient-il abandonné ? Pourquoi ? Il jeta un dernier regard au chevalier engoncé dans son armure d’or. Celui-ci se battait toujours avec les mêmes adversaires. Dans un dernier râle, l’immense orque noir s’écroula.

C’est ainsi que périt Byzhon l’futé, des mains de son bras droit qu’il avait humilié une fois de trop.

Kroshnar souriait derrière les fentes de son casque. Enfin sa vengeance était accomplie. Enfin il avait lavé ces dernières années d’humiliation dans le sang.

_ « Fallé pa m’cherché. » Murmura-t-il au cadavre de celui qui, un instant auparavant, avait été son Chef. Puis il s’empara de la hache de Byzhon et se mit à regarder autour de lui.

Il ne lui restait plus qu’à sortir vivant de cette bataille, si possible accompagné de quelques uns de ses orques et pourquoi pas avec quelques prises ? La confusion des combats pourrait lui servir, il aurait besoin d’esclaves pour sa nouvelle vie de Chef.

Chef. Ce nom sonnait bien dans l’esprit de l’ancien capitaine orque noir.

Brusquement, le tonnerre se fit entendre et un éclair aussi noir que la mort elle-même, tomba aussitôt des cieux jusqu’à la lisière des bois, non loin de lui. Kroshnar était assez lucide pour se douter que ce n’était pas un endroit qu’il fallait approcher.

Mais poussé par une intuition quelconque, c’est pourtant ce qu’il fit.

Linuath -

N'amenez jamais des Lémures avec vous en soirée, ils savent pas mettre le feu...

Modifié par Linuath
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arme pour conter l’épée puis il frappa de son

contrer

Sinon, je te hais :P Pourquoi tu l'as tué l'orc ??? Moi je l'aimais bien... <_< J'espere qu'il crevera l'autre orc ! Ca lui apprendra a attaquer dans le dos ( même si mourir d'un coup d'épée pour un orc est assez extraordinaire :wub: )

Bien, l'humain est mort, c'est deja ca :'( Comme tu t'en doutes, on se demande bien ce qui va se passer ensuite ! Peut etre la réponse à la question sur la magie ! Qui sait ? :'(

@+

-= Inxi =-

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Hey !

Comment ça on me hait ?

QU'ai-je donc fait pour mériter si cruelle réputation ?

Est-ce donc la vie d'un orque qui compte tant à tes yeux ?

:crying:

Ô rage

Ô désespoir

Ô Déesse ennmie !

N'ai-je donc tant vécu que pour la Bretonnie ?

pardon... moment d'égarement psychologique on va dire hein :D

même si mourir d'un coup d'épée pour un orc est assez extraordinaire

Ben c'est un Kikoup quoi... et puis au travers de la poitrine... bon...

t'as beau être un gros bourrin, quand c'est l'heure de mourrir ben c'est l'heure!

Comme tu t'en doutes, on se demande bien ce qui va se passer ensuite ! Peut etre la réponse à la question sur la magie ! Qui sait ?

Comme on dit maintenant :....ou pas !

:P

Mais ça ne saurait tarder... il faut juste que je récupère mon ordinateur :lol:

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Oups...

Dsl du retard !

mais j'avais la tête ailleurs comme qui dirait

Donc voilà le début du chapitre 8

Bonne lecture !

Mais pas de panique hein, j'vous vois venir dans vos réponses... ^_^

Ch.8

Une autre vie

Le soleil estival commençait à peine sa longue descente vers l’ouest et pas le moindre souffle de vent ne venait rafraîchir les deux silhouettes qui se reposaient à l’ombre d’un grand rocher.

_ « Sacré chaleur ! J’me d’mande encore pourquoi que j’t’ai écouté ! J’suis en train de cuir dans mon armure moi ! » La voix bourrue et ronflante qui venait de prendre la parole était celle de la plus petite des silhouettes. Elle arrivait à peine à la taille de l’autre mais était bien plus large.

_ « Cesseras-tu un jour de te plaindre Durgrim ? Tu es le nain le plus insupportable que je connaisse. » Répliqua l’autre voix qui était indéniablement féminine, avec toutefois un ton aussi tranchant qu’un rasoir.

_ « Mouais ! Je suis surtout le seul nain que tu connaisses ! » Renchérit Durgrim avec un rire moqueur.

_ « Oui et bien sache que tu ne me donnes vraiment pas envie d’en connaître d’autres ! » Cette dernière réplique avait été prononcée sur un ton aussi glacial qu’un blizzard de Kislev. Alors que le dernier mot sortait de sa bouche, la silhouette élancée quitta l’ombre du rocher qui la dissimulait.

C’était bien une femme. Jeune en vérité, entre la vingtaine et la trentaine. Elle avait un visage gracieux, aux traits fins et délicats, des yeux aussi bleus qu’un ciel d’été et des longs cheveux sombres comme la nuit qui masquaient ses oreilles. Elle était vêtue d’un pantalon brun serré, recouvert par des bottes de cuir noir jusqu’aux genoux. Sa poitrine était masquée par une tunique tirant sur le gris mais marquée par le temps, de même que la cape verdâtre élimée qui tombait jusqu’à ses chevilles. Une Besace complétait ses atours. Mais ses habits, si sales furent-ils, ne dissimulaient en rien son charme et sa beauté. Même Durgrim, qui pourtant était un nain et parmi les plus endurcis, devait le reconnaître.

_ « Bon ! Allez Rase-pelouse ! On a encore quelques bonnes heures de marche avant que le soleil ne se couche. En route ! » Dit-elle d’un ton autoritaire. Durgrim ne releva même pas l’insulte, pour la simple et bonne raison qu’elle n’en était pas une. Il roulait sa bosse avec cette femme depuis trop longtemps pour ne pas la connaître par cœur. Ce sobriquet était affectif et il ne le prenait pas mal. Après tout, lui aussi lui donnait des surnoms, et des plus colorés. C’était comme un accord tacite entre eux ; et tout allait bien.

_ « Très bien ! Très bien ! J’arrive. Laisse-moi juste le temps d’m’étancher l’gosier. » Sur ce, le nain sortit de son lourd paquetage une outre de cuir marron et but une rasade du liquide qu’elle contenait.

_ « Ne m’en propose surtout pas, vieil égoïste ! » S’exclama la jeune femme avec un regard mauvais au petit barbu.

_ « Ne me fais pas rire Lora ! Tu n’tiens pas plus l’alcool que les longues-oreilles ! Et j’ai pas envie de t’traîner jusqu’au prochain village ! J’ms souviens encore de cette auberge où t’avais… » Durgrim continua de parler pendant un moment mais Lora ne l’écoutait plus. Elle regardait devant elle, la route qui les attendait. La route qui les appelait.

Le sentier n’était pas très large mais assez pour que les deux compagnons marchent de front. C’était le troisième jour déjà qu’ils l’arpentaient au travers de montagnes qui séparaient la Bretonnie et l’Empire.

L’Empire. Un lieu où il leur coûterait de revenir si elle en croyait les affiches mettant leur tête à prix ainsi que le groupe de chasseurs de prime qui leur était tombé dessus, quatre jours de cela. Mais Lola ne voulait pas y penser. Voyager lui faisait le plus grand bien. Elle n’avait jamais dormi plus d’une semaine de suite dans le même endroit depuis quoi ? Trente ans déjà ?

_ « Trente ans… »Murmura-t-elle.

_ « Dis, tu m’écoutes quand j’te parle ? » La voix bourrue du nain la sortit de ses pensées. « J’te disais donc, qu’la prochaine fois qu’tu veux culbuter du jouvenceau, ben tu t’abstiens d’picoler ! Encore qu’picoler est un bien grand mot pour toi !» Finit-il avec un rire gras que seuls ceux de sa race pouvaient imiter. Lora soupira en levant les yeux vers le ciel puis elle se mit en route, rapidement suivie par son compagnon barbu qui rota bruyamment.

_ « Durgrim bon sang ! » Lança-t-elle en se retournant. Le nain ne répondit rien, se contentant de lever une main en signe d’excuse.

Durgrim mesurait un peu moins de quatre pieds, une taille plus qu’honorable pour sa race. Sa longue barbe brune était séparée en 3 tresses qui descendaient jusqu’à ses genoux. Les touches de gris qui la parsemaient attestaient de l’âge déjà avancé du nain. Il était engoncé dans une lourde armure qui semblait avoir vécu bien des combats. Une côte de maille protégeait les quelques endroits que les plaques de métal ne recouvraient pas. A sa ceinture, un casque de métal bombé se balançait au rythme de ses pas. Il portait au dos un gros sac de voyage où était fixé çà et là une casserole, une chope, une poêle ainsi que divers autres ustensiles de cuisine. La masse ouvragée d’un marteau dépassait de son échine et une hache pendait à sa ceinture. Lora adaptait son rythme pour permettre au nain de rester à son niveau, mais elle le fit l’air de rien pour ne pas entacher la fierté de son compagnon.

_ « A combien qu’tu penses qu’on est de la Bretonnie ? » Dit ce dernier entre deux respirations.

_ « On devrait déjà y être je pense. Mais on ne sera pas descendu de ces montagnes avant deux jours tout au moins. » Répondit Lora sur un ton détaché.

_ « Mouais. C’est pas que j’suis pas dans mon élément ici, mais moi les montagnes j’préfère les arpenter par-dessous ! » Le nain cracha. « Vivement une bonne auberge. »

_ « Pour que tu te saoules une nouvelle fois ? » Dit la jeune femme avec un rictus moqueur.

_ « J’me saoule pas moi, mademoiselle ! J’fais que faire honneur aux bières du monde. Même si certaines sont aussi goûteuses que du sang d’orque qui aurait moisi pendant dix ans au fond d’un marais puant ! » Finit-il avec une grimace.

_ « Ah parce que tu as déjà goûté à ça toi ? » Répliqua aussitôt la jeune femme. « Pourquoi suis-je étonné ? » Durgrim répondit au sarcasme par un grognement rauque.

Un sourire éclaira le visage de Lora. Durgrim était sans aucun doute le meilleur compagnon de voyage que l’on puisse avoir. Elle l’avait rencontré fortuitement dix ans auparavant, dans un petit port du Reikland. Une bande de marins tiléens l’avaient assommée par surprise alors qu’elle sortait d’une taverne non loin des quais. Elle n’avait rien vu venir. Tout ce dont elle se souvenait, c’était les étoiles qui brillaient dans le ciel et la brise nocturne qui venait caresser son visage, puis une douleur fulgurante au crâne, puis le trou noir. Lorsqu’elle s’était réveillée, elle était étendue sur un lit avec un bandage autour de la tête. A ses côtés, Durgrim fumait une pipe, assis sur une chaise. Il lui avait tout raconté ; il avait vu les tiléens l’assommer mais il n’était pas nain à ne rien faire, alors il avait suivi la bande jusque dans une ruelle sombre où ils pensaient être tranquille. Il avait été assez avare de détails sur ce qui s’était passé ensuite mais Lora se doutait qu’il avait réglé leur compte à ces vauriens. Quelques jours après, ils avaient décidé de faire un bout de route ensemble, jusqu’à Nuln. Mais finalement les deux compagnons ne s’étaient jamais séparés et depuis les dix dernières années, ils avaient appris à se connaître.

Durgrim était un nain voyageur. Il disait ne pas partager le goût de sa race de vivre enfermé dans les murs d’une forteresse. Lora avait essayé en vain de lui extorquer plus d’informations sur son passé. Mais le nain restait aussi muet qu’une tombe, alors elle avait finalement renoncé. Tout ce dont elle savait de son compagnon, elle l’avait plus ou moins deviné d’elle-même.

Celui-ci trébucha brusquement sur une pierre et manqua de chuter mais, Lora, vive comme l’éclair lui attrapa un bras et il retrouva l’équilibre.

_ « T’avais pas b’soin d’faire ça. » Grogna-t-il. « J’allais pas tomber non plus ! Pour qui tu m’prends ? » La jeune femme soupira de nouveau. Le nain avait trop de fierté pour reconnaître ses petites faiblesses.

_ « Excuse-moi. C’était juste un réflexe. » Dit-elle sur un ton conciliant. Ils reprirent leur marche.

Dire que Durgrim ne boudait pas aurait relevé du mensonge, car c’était précisément ce qu’il faisait. Il détestait par-dessus tout que Lora ait cette attitude protectrice envers lui. Elle n’était pas sa mère, et lui encore moins son fils ! Pendant qu’il ruminait ses pensées, il se laissa distancé de quelques pas et ses yeux se posèrent sur sa compagne. C’est plutôt elle qu’a b’soin d’protection, se dit-il. Encore qu’faut avouer qu’elle s’débrouille bien avec ses cure-dents la gamine. En effet, à la ceinture de Lora était fixé à l’opposé, un long fourreau d’où dépassait la garde simple d’une rapière ainsi qu’un autre, plus court, qui renfermait une dague. De plus Durgrim savait qu’elle dissimulait une arbalète de poing quelque part dans ses manches ainsi qu’un bon nombre d’autres surprises. Certains l’avaient découvert à leur dépend. Il accéléra sa cadence et la rattrapa rapidement.

Ils continuèrent à marcher pendant une bonne demi-douzaine d’heures, la plupart du temps en gardant le silence et en ne faisant que de rares et courtes pauses. Lorsque la lumière se fit plus faible, Lora déclara à son compagnon :

_ « Bon et bien je pense qu’on a mérité de s’arrêter là pour aujourd’hui. » Elle déposa sa besace. « Ça me semble pas trop mal comme endroit pour passer la nuit, qu’en penses-tu ? » Demanda-t-elle au nain.

_ « Comme si mon avis pouvait bien valoir quelqu’chose pour toi ! » Répondit celui-ci de sa voix rocailleuse. « T’es presque déjà en train d’faire le feu ! » Puis devant le regard glacial que lui jeta la jeune femme, il compléta : « J’plaisante, ça va ! Si on peut plus rigoler ! Bien sûr que ça me convient. J’en ai plein les pattes des caillasses moi ! » Il laissa choir son sac au sol dans un bruit sourd qui seul suffisait à démontrer son poids. « Bon allez, on casse la graine ! J’ai une faim à manger du demi-elfe ! » Ses yeux rencontrèrent de nouveau la froideur du regard de Lora et il soupira. « J’t’ai connu plus drôle tu sais ? J’vais finir par croire qu’t’as perdu ton sens de l’humour ! » Sans rien ajouter de plus, il se mit à fouiller dans son paquetage et en sortit le nécessaire à cuisine pendant que sa compagne quittait le sentier pour aller ramasser du bois mort.

_ « On va pas faire gras ce soir encore ! Au menu : viande séchée et fayots ! Il te reste de l’eau dans ta gourde ? » Cria-t-il dans la direction où Lora était partie. La pénombre était tombée et il ne la discernait plus. Les secondes s’écoulèrent mais aucune réponse ne vînt.

_ « Oh Fillette ! Ça te dérangerait d’me répondre ? » Encore une fois, les seuls bruits qui lui parvinrent étaient ceux des reinettes ou des oiseaux nocturnes. Cette fois-ci, il se releva tout en se saisissant de sa hache. Il s’approcha du sentier et tendit l’oreille, les muscles tendus.

_ « Gamine ? » Lança-t-il une nouvelle fois en vain. « Par Grimnir ! C’est pas vrai ! ». Il émit un grognement rauque et allait faire demi-tour pour quérir son marteau lorsqu’il se retrouva face à une grande silhouette sombre.

_ « Bouh ! » Cria immédiatement Lora. Durgrim lui, fit un bond d’une distance respectable en arrière et prit une position défensive.

_ « Bordel ! T’es d’venue cinglé ou quoi ? M’faire des frayeurs pareilles ! » S’exclama le nain avec une pluie d’insultes prononcées dans sa langue natale.

_ « Décide-toi Rase-pelouse ! Tu me disais, il y a une seconde, que j’avais perdu mon sens de l’humour ! » Dit la jeune femme sur un ton enjoué.

_ « C’est ça que t’appelles de l’humour, nom d’un tueur de troll ! Va falloir que j’te donne des cours ma pauvre fille ! » Répliqua sèchement Durgrim. Il n’avait pas apprécié le petit tour que Lora lui avait joué pour deux raisons : la première parce qu’elle avait réussi à se placer derrière lui sans qu’il s’en aperçoive, ce qui, en soi, était vexant ; la deuxième raison, c’était qu’il avait eu peur que quelque chose ne lui soit arrivé. Il s’était inquiété pour elle. Et ce n’était pas la première fois. Il l’aimait bien, c’était certain et la protégeait quand il le fallait mais là il avait eu peur de la perdre. Or il s’était promis, bien des années auparavant de ne plus s’attacher à personne, et encore moins à autre chose qu’un nain.

_ « Bon allez Durgrim ! Tu ne vas pas faire la tête toute la soirée. Je m’excuse ! » Lui dit-elle sur le ton le plus amène qu’elle put. Mais il se contenta de grogner tout en finissant de manger, puis il s’enroula dans sa couverture sans plus de parole et fit mine de s’endormir.

Lora émit un léger soupir. Elle avait peut-être poussé la plaisanterie un peu trop loin. Ou peut-être son compagnon était trop susceptible. C’est cette dernière hypothèse qu’elle retint. Avec un léger sourire au coin des lèvres, elle plaça une bûche dans le feu puis s’engouffra à son tour dans sa couverture et murmura :

_ « Bonne nuit mon nain préféré. » Elle tendit l’oreille et crut entendre un très léger « B’nne nuit ». Son sourire s’agrandit davantage. Sacré Durgrim, pensa-t-elle, il ne changera jamais. Puis elle posa la tête sur sa besace avec un bâillement et contempla la voûte céleste, scintillante de mille feux, qui s’étendait au dessus d’elle. Une nuit magnifique, se dit-elle avant que le sommeil ne l’emporte.

Linuath - Força Portugal

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Franchement pas mal ! J'ai hésité à lire ton passage parce que tu as tué mon orc ! Alors je savais pas si j'allais envie de continuer ^_^

Chance pour toi, j'ai lu ! Et j'ai bien aimé :D Deux nouveaux persos, dont l'explication du pourquoi du comment est plus que complete ! Les persos sont attachants et assez sexytants ( :D )

Allez, meme pas vu de fautes, voyons ce qui viennent faire dans l'histoire :D

@+

-= Inxi :D =-

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j'suis là j'suis là !

désolé mais en ce moment entre le stage, la coupe du monde et ma copine... ben c'est cho de trouver un temps pour écrire !

et comme je veux garder de l'avance par rapport à ce que je post..

breeeef

je post la suite quand même parce que je ne peux décemment pas laisse qqun qui aime mon histoire et qui en réclame la suite sans réponse !

donc la suite chers lecteurs !

PS Inxi des que j'ai le temps je post sur l'ascension d'un héros, promis !

Cela faisait peut-être une demi-douzaine d’heures qu’elle s’était endormie lorsqu’elle fut brusquement tirée de son sommeil. Ce n’était pas un bruit qui l’avait réveillé, pas même le vent car celui-ci était toujours absent. Elle aurait pu refermer les yeux et retourner à ses rêves mais elle ne le fit pas. Quelque chose, une sorte d’impression, l’empêchait de se rendormir. Elle se tortilla dans sa couverture pour faire face au ciel nocturne. Les étoiles brillaient toujours dans le firmament, comme des cendres incandescentes rescapées d’un gigantesque incendie céleste. Elle ne s’en rendit pas compte mais elle resta une heure, aussi immobile qu’une pierre à contempler ce spectacle silencieux. Un large croissant de lune montait paisiblement à l’horizon, éclairant de sa pâle lueur les montagnes.

Lorsque Lora sortit enfin de sa contemplation, elle voulut se rendormir mais elle savait avant de fermer les yeux qu’elle n’y parviendrait pas. Cela lui arrivait parfois et c’était bien pour ça qu’elle commençait à s’inquiéter. Car à chaque fois qu’elle avait eu ce genre de pressentiment, quelque chose était arrivé et pour la grande majorité des cas, il s’agissait plutôt de mauvaises surprises. Aussi elle se tourna aussi discrètement qu’elle put vers la silhouette sombre que dessinait Durgrim enroulé dans sa couverture.

_ « Durgrim ! Réveille-toi ! Durgrim ! » Murmura-t-elle d’une voix crispée, mais le nain n’eut aucune réaction.

_ « Bon sang Durgrim ! Réveille-toi ! » Insista la jeune femme en haussant légèrement la voix.

_ « Vas-y fais encore plus de bruit par Grimnir ! » Répondit enfin le dawi sur un ton sec mais qui resta malgré tout discret. « Moi non plus, j’suis pas tranquille » Ajouta-t-il en réponse à la question muette de Lora. « Ça sent pas bon si tu veux mon avis. » Lora acquiesça mais ne dit pas un mot de plus.

Ils restèrent couchés, sur le qui vive, encore une poignée de minutes qui passèrent pour des heures. Lora resserra sa prise sur la dague qu’elle glissait toujours dans sa couverture avant de dormir. Puis avec sa main droite, elle chercha à tâtons la garde de sa rapière. Durgrim, quant à lui, ne fit pas le moindre geste, ou du moins Lora n’en décela aucun.

Les seuls bruits qui leur parvenaient étaient ceux de la nuit, grillons, reinettes, le sourd hululement d’un hibou qui devait chasser non loin de leur campement, mais rien d’anormal. Lora avait une bonne vision nocturne et grâce à la lune, elle pouvait plus ou moins bien distinguer les alentours. Mais là non plus, elle ne décela rien.

_ « Boarf ! On f’rait mieux d’roupiller. » Lâcha soudain le nain d’une voix indifférente. « On s’fait du mouron pour rien, j’te l’dis moi. » Finit-il en reniflant bruyamment.

Lora ne dit rien. Elle tenait toujours ses sens en alerte. Quelque chose les observait. Ou quelqu’un, corrigea-t-elle mentalement. Ses yeux bleus d’un bleu profond brillaient à la lueur du feu mourrant. Machinalement, elle rajouta la dernière bûche et raviva le foyer. Bientôt le léger crépitement des nœuds qui éclataient vint perturber le calme ambiant. Lora contemplait le bois qui se consumait dans les flammes orangées. Elle n’avait jamais aimé le feu, bien qu’elle appréciait sa chaleur, mais elle n’aimait pas sa flambée dansante. Elle ne pouvait pas décrire cette aversion, ni même l’expliquer, c’était ainsi. Par contre elle adorait l’eau et tout ce qui s’y rapportait. Elle se disait d’ailleurs que c’était pour cette raison qu’elle n’aimait pas le feu.

Puis elle plongea dans ses souvenirs. Alors qu’elle venait d’avoir huit ans, elle avait glissé et était tombée dans un court d’eau non loin de chez elle. Elle ne savait pas encore nager à cette époque, aussi elle aurait dû se noyer. Ce qui s’était passé était resté gravé dans sa mémoire : elle avait pensé si fort à sortir de l’eau et à ne pas se faire engloutir par elle que c’était précisément ce qui s’était passé. La rivière l’avait littéralement ramené à la berge en la maintenant à la surface. Lora n’avait jamais rien dit à sa mère ou à qui que ce soit, elle était déjà assez différente comme ça. Peu après cet incident, elle avait demandé à son oncle de lui apprendre à nager. La leçon ne dura pas plus d’une dizaine de minutes car à peine son professeur l’avait mise à l’eau qu’elle se mit à barboter comme un poisson. A plusieurs reprises au cours de son enfance, des événements similaires se reproduirent. Un jour de grande chaleur, la grange de la ferme avait pris feu. Sa famille tentait vainement de combattre l’incendie mais l’eau manquait cruellement. Alors elle avait souhaité aussi fort qu’elle put qu’il pleuve et soudainement, des nuages gris avaient envahi le ciel. L’instant d’après, il pleuvait des cordes et la grange fut sauvée. La famille remercia Sigmar toute la nuit pour ce miracle. Lora participa aux prières et se garda bien de dévoiler son petit secret. Une autre fois, alors qu’elle était presque adolescente, elle avait sut précisément où creuser lorsqu’il fallut construire un nouveau puit. Mais ce genre d’événements s’étaient raréfiés lorsqu’elle avait grandi pour ne plus être que des souvenirs, étranges certes, mais des souvenirs quand même.

Soudain le bruit de la roche contre la roche la sortit de ses pensées. Non loin, derrière elle, quelque chose avait fait rouler un caillou sur d’autres. Elle banda ses muscles tout en priant pour que son compagnon se soit réveillé. Puis elle se leva d’un bond, rejetant sa couverture de côté. Elle brandit sa rapière et sa dague dans la direction d’où était venu le bruit, le sang bourdonnait dans ses oreilles. Mais là où elle s’attendait à voir des gobelins ou d’autres créatures maléfiques, elle ne discerna qu’un loup-cervier qui s’enfuit à toutes jambes. Durgrim, qui s’était réveillé en sursaut, saisit son marteau runique et se leva à son tour en tournant sur lui-même, prêt à frapper. Mais lorsqu’il s’aperçut que rien ne menaçait, il se tourna vers Lora avec un air mauvais.

_ « Par la barbe d’mes ancêtres ! On peut savoir ce qui t’prend ? J’espère pour toi qu’t’as vu que’que chose, sinon ça va barder ! » Déclara sèchement le nain. Mais Lora ne bougeait pas, elle tenait toujours ses armes brandies, comme pour faire face à un ennemi invisible aux yeux du dawi. Ce dernier maugréa de paroles incompréhensibles où il était, entre autre, question de malédiction, de longues-oreilles et d’humains.

_ « Y a rien j’te dis ! Recouche-toi et ne m’réveille plus pas avant qu’l’aube pointe son nez par Grimnir ! » Continua-t-il sur le même ton mais la jeune femme restait toujours figée, comme si elle ne l’entendait pas.

_ « Sacré bon sang ! Tu m’écoutes oui ? »

_ « Par tous les dieux Durgrim, tais-toi ou je t’assomme ! » Murmura-t-elle enfin et ses paroles lui firent froid dans le dos par le ton qu’elle avait employé. Il resta silencieux, les sens aux aguets.

C’est alors qu’il vit une grande silhouette qui se découpait dans la lumière blafarde de la lune et des étoiles. Cette silhouette était debout sur un rocher qui les surplombait une quinzaine de pas en amont. Elle était immobile elle aussi. La pénombre masquait les traits de l’individu mais Durgrim n’eut pourtant aucun mal à reconnaître celui qui se tenait là.

_ « Par le sang de Khazâd ! Pas lui ! » Cracha-t-il dans un marmonnement rauque.

_ « J’ai bien peur que si. » Ajouta Lora d’une voix sombre. Le visage de Durgrim se figea dans une grimace de colère. Il se baissa vers son sac et attrapa sa hache de sa main libre.

_ « Ouais, et ben il a mal choisi son heure pour montrer son nez ! Cette fois-ci, on lui règle son compte et on en parle plus ! » Cette dernière réflexion avait été prononcée de vive voix et la silhouette y répondit par un rire sonore avant de prendre la parole.

_ « Ne t’avais-je pourtant pas prévenu de tenir ton molosse barbu en laisse ? » Dit-elle sur un ton espiègle en s’adressant à Lora ; c’était assurément une voix masculine. « A la prochaine menace qui sortira de sa bouche écumante, je jure qu’elle sera sa dernière ! » Continua-t-il en levant un poing protégé par un gant de soie noire.

Durgrim allait lui crier le fond de sa pensée mais Lora lui fit un signe brusque de la main qui tenait sa dague et ses mots s’étouffèrent dans sa bouche et il cracha une nouvelle fois en direction du rocher mais il garda néanmoins le silence. Le rire moqueur de la silhouette se fit de nouveau entendre.

_ « Bien, bien ! Voilà qui est mieux. Maintenant que la brute est muselée, nous allons pouvoir parler sérieusement. » D’un bond, elle sauta à bas du bloc de roche et la cape qu’elle portait claqua. « Le moins que l’on puisse dire, c’est que vous m’aurez donné de la peine. » Sa voix avait un drôle d’accent tranchant. La silhouette se rapprocha des deux compagnons et Lora prit une posture de défense. Le mystérieux individu s’immobilisa.

_« Allons, tu dois certainement te douter qu’au moindre de tes gestes menaçants, tu seras transpercée d’une dizaine de flèches et le nabot avec. Alors ne tente pas le destin et jette donc ces couteaux. » Déclara-t-il, sûr de lui. Lora hésita une seconde, le visage figé par la colère, mais elle finit par lâcher ses armes qui firent un bruit métallique en tombant sur le sol caillouteux.

_ « Bien ! Maintenant, dis à ton compagnon velu que si j’étais lui, je m’abstiendrais de faire ce à quoi il pense. » Lora se tourna vers Durgrim puis acquiesça, la mine sombre. Le nain émit un grondement guttural mais lâcha tout de même hache et marteau dans un bruit de ferraille.

_ « Que comptes-tu faire de nous Lognar ? » Dit la jeune femme d’un ton glacial tandis que la silhouette arrivait à son niveau et que son visage fut éclairé par la pâle lueur de la lune.

Ce visage, Lora ne l’avait que trop souvent vu. Lognar, l’être qu’elle devait le plus mépriser au monde se tenait devant elle. Il avait les cheveux aussi noirs qu’elle, avec des reflets d’un bleu sombre que tranchaient deux mèches d’un blanc éclatant. Une cicatrice barrait sa figure, de l’extrémité de l’œil gauche jusqu’à la commissure des lèvres mais ses traits restaient délicats. Il avait le teint blafard et des yeux gris dont les pupilles se rétrécirent en deux fentes cruelles lorsque la lumière vînt les frapper. Mais Lora n’affrontait pas son regard, elle savait que c’était inutile. Ce qu’elle fixait en revanche, c’était les oreilles de Lognar. Car ses oreilles se terminaient en pointe.

Tout comme les siennes.

Merci et à bientôt !

Linuath - vous savez comment on appelle un esprit de la forêt qui tombe d'une branche ?

un lémure... :P

( Ben oui, il tombe parce qu'il est mûre..) :D

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Premiere remarque, essaye d'éviter le 'elle' quand on est presque sûr que l'individu est de sexe masculin. Parce que tu restes beaucoup dessus et quite à faire une surprise si c'est pas vrai, faudrait passer au 'il'

Sinon, je n'ai pas trop de remarque... C'est cool qu'on sache enfin qui elle est :clap: Enfin non, je suis pas content... Tu as tué mon orc.... Jchui déçu... Voila, je reboude :D Et tes gayzou d'elfes n'y changeront rien :P

Nan mais c'est toujours aussi bien ecrit ! Pas de remarque particuliere si ce n'est suite !!! :D

@+

-= Inxi =-

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bien le bonsoir

merci à vous deux !

pour le "elle" Inxi je parle de la silhouette, alors je met "elle"

C'est cool qu'on sache enfin qui elle est

qui ça ? de quoi ? :lol:

j'ai pas compris là

quant à la mort du grand Norque noir, faut pas dramatiser

fallait bien qu'un jour ou l'autre il aille rejoindre Gork Mork et ses ouailles!

manque de chance c'est arrivé plus vite que ce qu'il pensait

mais bon jusqu'à preuve du contraire c'est moi et pas l'orque qui décide de qui meurt quand

non mais l'orque il s'prend pour qui !

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C'est cool qu'on sache enfin qui elle est

qui ça ? de quoi ? :'(

j'ai pas compris là

Coucou, sur ce coup là je suis d'accord avec toi j'ai pas comprit sur qu'il veut dire non plus.

Et pis pour l'orque je pence qu'ils y en à plein dans tout le vieux monde ^_^

allez Au revoir

PS: j'ai eu le BAC avec mention put... lol

J'ai pas put résister il faller que ça sorte :lol:

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Cool on est tes plus beaux, intelligents et plus forts lecteurs...

Ou peut-être les seuls...lool

Nan les autres n'ont pas de claviers ou du moins ils ne savent pas s'en servir ou apprécier ton récit

Comme quoi .... !!! :)

bah sinon, ceux qui sont dans l'ombre lisent, mais ne se manifestent pas par manque de temps, d'intérêt, ou par peur de ne pas être utiles (tout a été dit : c'est très bien)

Donc bah on suit toujours ces aventures, même dans l'ombre.

Heureusement que tu es anonyme, heing ... :P sinon :P au fouet !

Modifié par apocalipse2
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Woaow !

une effusion de réponses xD !

bon allez la suite et fin du chapitre 8

(raaaaaaaa chui en retard :ermm: )

Lognar n’était pas humain bien sûr, c’était un elfe. D’aucuns disaient qu’il venait de par delà les mers, chassé des royaumes elfiques, exilé sur le Vieux-Monde, d’autres affirmaient qu’il avait été abandonné par ses parents sur le Vieux-Monde et élevé par d’honnêtes fermiers de la région. D’autres encore, prétendaient qu’il avait été trouvé dans son enfance sur un bateau elfique dont l’équipage avait été massacré par quelque mystérieux ennemi. Son passé était sujet à de nombreuses discussions à Marienburg où on le voyait le plus souvent. Un riche marchand avait même une fois, offert une forte récompense à qui découvrirait la véritable origine de Lognar. Nul ne sait ce qui arriva ensuite car le notable ne voulut jamais en parler, mais il avait retiré son offre le lendemain même et ne se montra plus qu’en de très rares occasions en public. La rumeur voulait que Lognar se soit introduit chez lui, la nuit venue, déjouant la surveillance des gardes, puis qu’il se soit glissé jusque dans sa chambre où il aurait menacé le marchand, une lame contre la gorge. Un tel exploit semblait impossible, mais après tout, ce n’était qu’une rumeur.

Quoi qu’il en soit, Lognar restait un personnage entouré de mystères plus ou moins sombres et il semblait décidé à ce que les choses restent dans cet état. Son principal gagne-pain consistait à traquer les fugitifs et les têtes mises à prix dans tout l’Empire. Il allait même jusqu’à travailler en Tillée lorsque les récompenses offertes faisaient du voyage une affaire rentable. Bien sûr, il trempait également dans de nombreuses affaires louches et il ne dédaignait pas vendre ses services comme mercenaires de temps à autres lorsque l’argent commençait à manquer. Toujours est-il que Lognar, grâce à ses nombreuses activités, parvenait à vivre confortablement, certains disaient même dans le luxe, dans la riche ville de Marienburg.

Il était très certainement le meilleur des chasseurs de prime de la région, peut-être même de l’Empire, ce qui d’ailleurs lui avait valu quelques ennuis de la part de certains de ses rivaux, jaloux de ses succès. Mais jusqu’à présent, Lognar était parvenu à échapper à toutes les tentatives de ses concurrents de mettre fin à son existence. Pour tout dire, une poignée de chasseurs de prime, réputés parmi les plus impitoyables, avait d’ailleurs curieusement disparu peu après le deuxième attentat contre l’elfe. On supposa qu’ils étaient partis pour une autre province, peut-être un autre pays, où ils auraient une chance de récolter de plus grosses récompenses que les miettes que leur laissait Lognar. L’affaire en resta là et personne ne pensa à soupçonner l’elfe ou du moins, personne n’osa le dire.

Or, cette nuit là, en plein cœur des montagnes grises qui séparaient la Bretonnie de l’Empire, à des lieues du premier signe de civilisation, Lognar travaillait.

_ « Ce que je compte faire de vous ? Je t’estimais plus perspicace ! » Déclara-t-il dans un rire sec et moqueur. Il les savait à sa merci et il comptait bien savourer ce moment. Il s’approcha d’une grosse pierre plate et s’assit. « Tu dois bien avoir une idée, n’est-ce pas ? »

Le visage de Lora était toujours figé par la colère. Autant contre elle-même que contre l’elfe qui se tenait en face d’elle. Elle s’était crue à l’abri dans ces montagnes. Une journée de plus et ils auraient été en Bretonnie où Durgrim et elle auraient pu être hors d’atteinte. Mais ils n’avaient pas été assez rapides et maintenant ce satané chasseur de prime les avait trouvé.

_ « J’préfère crever plutôt que d’te faire gagner d’l’argent ! » C’était Durgrim qui avait répondu à Lognar.

_ « Allons, allons, très cher nabot ! Ne me tente pas ! Ta tête vaut son pesant de couronnes mais peut-être pas autant que le plaisir de te la couper. » L’elfe rit une fois de plus et le nain cracha à ses pieds.

_ « Tu n’en feras rien, nous avons trop de valeur. » La voix de Lora avait la chaleur d’un blizzard. L’elfe aux deux mèches blanches la regarda profondément dans les yeux.

_ « C’est vrai, tu as raison. A vous deux vous valez une coquette somme. Ce serait dommage de s’en priver. Je prendrais mon plaisir en vous regardant vous tortiller au bout d’une corde. » La gorge de la jeune fille se serra. Elle savait que Lognar ne plaisantait pas. C’était bien le sort qui leur était réservé si jamais l’armée impériale mettait la main sur eux. Elle tenta de gagner du temps.

_ « Peut-être que si tu nous livrais dans quelques semaines, la récompense serait plus grande. » L’elfe pouffa.

_ « Comme ça, vous auriez cent fois l’occasion et le temps de vous échapper ? Très peu pour moi fillette ! Tu me prendrais donc pour un amateur ? »

_ « Pas pour un amateur, pour un raté ! » Durgrim ne put réprimer un gloussement mais Lognar, lui, dans un geste fulgurant, se leva et frappa Lora du revers de sa main. La jeune fille, surprise, poussa un cri et tomba à la renverse sur le sol caillouteux. Le nain esquissa un geste vers l’elfe mais celui-ci avait déjà dégainé une longue lame et la pointait vers sa gorge.

_ « Tout doux le molosse, ou je t’ébarbe à froid. » Impuissant, Durgrim ne put que maugréer dans sa langue natale tandis que sa compagne se relevait en essuyant le sang qui s’était mis à couler de sa lèvre fendue.

_ « J’espère qu’à présent tu sauras tenir ta langue ! » Lui dit-il sur un ton suffisant. Puis il siffla en s’aidant de deux doigts et l’instant d’après, une quinzaine d’hommes sortirent des rochers alentours. Ils tenaient tous un arc ou une arbalète dans leurs mains et étaient tous armés d’une hache, d’une épée ou encore d’une masse.

_ « Voilà bien la preuve de ton courage ! » Dit sèchement Lora en regardant la bande armée sortir de l’ombre. « Nous crains-tu donc tant ? Ou bien es-tu si couard qu’il te faille quinze hommes pour venir à bout de deux malheureux voyageurs ? » L’elfe se contenta de la foudroyer du regard avant de lancer à ses hommes :

_ « Ficelez-moi ça ! Et solidement ! Faites les nœuds au-dessus des articulations et bâillonnez-les. Que je n’ai pas à entendre leurs gémissements jusqu’à Marienburg ! » Les mercenaires allaient s’exécuter lorsque Lognar les arrêta d’un geste. Il s’approcha de Lora et lui dit :

_ « Mais avant ça, je vais te demander de te soulager de tous tes petits accessoires. La route est longue et ça t’encombrerait. » Il se fendit d’un sourire narquois auquel la jeune femme ne répondit pas. Elle sortit des recoins de sa tunique tout un éventail de couteaux et de dagues de lancer ainsi qu’une arbalète de poing. Le tas d’armes tranchantes à ses pieds aurait fait pâlir plus d’un assassin.

_ « Allons Fillette, ne me fais pas perdre mon temps. Ne me force pas à aller chercher le reste moi-même. » Lora jeta à contrecœur trois autres lames dans un bruit de ferraille et cette fois-ci, Lognar sembla satisfait. Il fit un signe à ses hommes de s’approcher.

Une poignée de minutes plus tard, Durgrim et Lora gisaient au sol, les mains fermement liées dans le dos, reliées à un nœud coulant qui enserrait leur cou. Comme l’avait ordonné l’elfe, leurs jambes étaient ligotées au dessus des genoux par de la grosse corde ainsi qu’au dessus de leurs chevilles par des chaînes. Ils ne pouvaient bouger sans resserrer l’étreinte du nœud autour de leur gorge. Les soldats les avaient également bâillonnés de chiffons crasseux.

Lognar partit d’un rire sombre lorsqu’il posa le regard sur ses deux prises littéralement recouvertes de cordes et de chaînes.

_ « Bien ! Si malgré ça vous parvenez à vous libérer, je veux bien être pendu ! » Il éclata d’un rire sauvage, rapidement imité par toute la troupe. Les deux captifs furent amenés jusqu’à un chariot tiré par deux mules où ils restaient sous bonne garde. Lognar avait peut-être parut confiant mais il savait ces deux-là plein de ressources, aussi comptait-il bien jouer la carte de la prudence. Surtout qu’il avait réussi à leur mettre la main dessus avant l’armée impériale. Le commandant Von Draussdorf allait y mettre le prix. L’elfe en était assez convaincu pour se permettre de faire des projets. Avec l’argent, peut-être pourrait-il s’installer en Tilée ? Ou en Estalie ? il n’aurait que l’embarras du choix. Un intense rictus de satisfaction naquit sur ses lèvres. D’ici trois jours -quatre, tout au plus- il serait un elfe riche.

Linuath -

Modifié par Linuath
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Donc deux parties dans ce texte :

La première où l'on va développer le passé ( meme si on ne saura pas grand chose au final ) du méchant n'elfe. Donc je dirai ca reste mysterieux et donne plus de poids à ses paroles sur la suite du texte. Si le but est le fait de pas l'aimer, tu n'y es pas encore arrivé ^_^ J'adore les méchants :ermm: D'ailleurs, je VEUX revoir mon orc !!!! <_<

Et la deuxieme partie ou ils sont saucissonés ! Je vois pas comment ils peuvent sortir de là car même Neldirage avait pas été autant attaché :crying: !! Allez suite !

@+

-= Inxi =-

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Je vois pas comment ils peuvent sortir de là car même Neldirage avait pas été autant attaché

mouahahahaha

oui mais Nedi n'est qu'un "vulgaire" humain !

^_^

bon certes il sait se battre... et il a quelques pouvoirs magiques... et il est général... et il a des amis ches les elfes commes ches les nains... et c'est un parchemin anti-magie ambulant...

bon OK c'est pas un humain ordinaire faut lui concéder <_< !

Rassure toi Inxi, je lis toujours ses aventures mais comme j'ai pas mal de passages de retard (en gros 50 pages word...) ben ça prend du temps à mettre à jour :ermm:

Linuath -

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