Iliaron Posté(e) le 15 avril 2005 Auteur Partager Posté(e) le 15 avril 2005 (modifié) Pour faire plaisir à Guillaume de rochebrune qui n'a vraiment pas assez de travail et de choses à lire, je poste une suite (on va dire que pas de suite pendant deux semaines, ça m'aurait fait mal ). En fait je reprendrais rapidement les anciens chapitres, le peuple elfique s'appelle mainteant "Ath", et le château de Foy Skefoy (et plus Foy), mais ce sont des changements mineurs, qui se reprendront rapidement. Bonne lecture Chapitre IV : Enquête Le lendemain dans la matinée des membres de la tribu de Lyondri arrivèrent avec une vingtaine de sangliers. Les elfes les accueillirent de nouveau avec gaieté, heureux d’avoir échappé à la malédiction qui les poursuivait depuis ce vol. Ne pouvant les installer dans l’habitat, ils montèrent de nombreuses tentes dans la clairière, et apportèrent aux arrivants tous ce qu’ils demandaient. Kirla joyeux partit avec Kirla ramasser des fruits ; maintenant qu’ils avaient de la viande il leur fallait un assaisonnement, pensa-t-il. Ils partirent dans la matinée, prenant leurs arcs par prudence. Ils revinrent à la tombée de la nuit et galopèrent, surpris d’entendre des mélopées. Ils débouchèrent dans la clairière pour voir tous les elfes de la tribu en cercle autour du feu, chantant. Quelques elfes des deux tribus s’étaient joints au cercle, mais la plupart restaient en arrière en contemplant avec tristesse le bûcher. C’est alors que les deux Aths comprirent que c’était le jour de l’incinération des deux malchanceux veilleurs. Tellement absorbés par leur faim ils avaient oublié celle des autres ! Les deux sautèrent prestement à bas de leurs montures, posèrent arcs et fruits, et s’approchèrent du cercle sans y entrer, honteux de leur oubli. Les deux corps, enveloppés dans des draps blancs immaculés, furent descendus petit à petit dans le feu. La planche de bois se mit à noircir à mesure qu’elle s’approchait du feu, et les deux couvertures s’embrasèrent alors. La descente du treuil fut stoppée, et chaque elfe regardait leurs deux amis partir vers l’au-delà ; les deux Aths se balançant au gré du vent au bout du treuil. Soudain un craquement sinistre se fit entendre ; la planche soutenant les corps s’éventra et ces derniers tombèrent dans le feu. Lorsqu’il n’y eut plus une trace de tissu et d’os, les mélopées redoublèrent d’intensité, tâchant d’accompagner ces deux Aths dans leur voyage vers l’au-delà, à la quête de l’Esprit de la Forêt. Enfin, lorsque le feu ne fut réduit qu’à un état de cendres rougeoyantes, celles-ci furent transférées dans des pots de bois, puis la famille des victimes chevaucha dans la forêt, libérant les cendres au gré des endroits, pour que les deux elfes continuent de vivre en tant qu’un tout indivisible. Le soir même Imladrik rentra enfin au campement fulminant, mais triomphant. Il rangea avec rage sa monture dans l’écurie, suivi de ses quatre acolytes. Il monta l’échelle de corde, laissant parfois échapper des jurons à l’encontre des humains, et se dirigea vivement vers son appartement. Peu après, alors que tous les elfes étaient assemblés dans la clairière, se préparant à manger, il redescendit. Il se mit au centre des groupes, au niveau de l’ancien bûcher et s’écria alors. « - Mes amis, les humains ont tué de nos frères ! Ces êtres ont osé s’en reprendre à nous autres Aths. » Il dégaina son épée, et la tendit vers le ciel en direction des étoiles. « Ils ont osé s’en prendre à eux, et je les vengerais, dussé-je attaquer seul le duché de Mormundes. » Il rangea de nouveau son épée dans son fourreau, se força au calme, puis commença son enquête. « - Mais avant de décider de partir en guerre, laissez-moi vous montrer les actes ignobles de ces êtres. » Il serra ses poings, et continua : « Mes amis ci-présent et moi-même avons orienté nos investigations vers l’orée de la forêt, persuadés que seuls des hommes avaient pu commettre ce forfait. Nous sommes donc sortis de la forêt à la limite même entre ces deux territoires, Foy et Mormundes et au niveau de la Grand Voie, plus précisément la partie qu’ils ont construite après la guerre. Alors que nous hésitions à partir vers Skefoy, bien plus proche, nous avons vu approcher deux marchands qui venaient de Mor. Nous nous sommes cachés dans les bas-côtés, et avons attendu qu’ils passent. Ils discutaient librement, ne s’attendant à être épiés. Ils parlèrent de Mor, se congratulant à propos du festin. Ils s’étaient délectés de sangliers nouvellement tués, et pensaient même que notre tribu devait mourir de faim. Pitoyables êtres J’ai hésité à les tuer, mais ce n’étaient pas eux les principaux coupables, juste les bénéficiaires. En outre je ne comptais pas attirer l’attention par des actes irréfléchis. Nous nous sommes donc dirigés vers Mor, en longeant la Grand Voie. Chaque homme que nous avons entendu se félicitait à tue-tête du festin, même le lendemain dudit festin, ou tout du moins un jour après notre rencontre avec les marchands. Une fois que nous avons eu en vue Mor, nous avons été surpris. Nous nous attendions à un cloaque rempli d’être misérables, mais la première chose que nous vîmes fut deux obélisques, leur coupole d’or illuminant la nature environnante des rayons du soleil qu’elle capturait. Eblouis par ces étincellements féériques, nous avons continué notre marche. Une heure après nous pûmes voir la muraille. Le mur semblait avoir été poli de telle façon qu’aucun agresseur ne puisse par un quelconque moyen y trouver la moindre accroche. A une vingtaine de mètres au-dessus du sol était gravé dans ces robustes murailles l’insigne de Mormundes, un chevalier brandissant une longue lance de cavalerie. Du tranchant de cette lance émanait une lumière surnaturelle, symbolisant le courage de Mormundes. Jamais ils ne pouvaient s’égarer dans leurs quêtes, étant toujours guidé par un protecteur. Mais un protecteur sanguinaire il faut croire » Imladrik cracha à terre et reprit : « Au niveau du casque émanait un serpent, la mâchoire grande ouverte pour faire fuir les envahisseurs et aider le peuple de Mormundes. Ce serpent était représenté tout en fumée, comme s’il était le dieu tutélaire des Mormundiens, n’apparaissant que pour sauver son peuple. Mais cela ne les sauvera pas contre notre fureur » s’exclama-t-il en levant haut le poing. Il reprit plus calmement : « enfin nous sommes arrivés en vue de la porte, nous nous sommes cachés dans des arbres proches, et avons prudemment approché. Cette porte semble être indestructible, les battants construits à partir d’un vigoureux chêne; l’insigne de leur territoire étant reproduit sur les deux parties. De gracieux renforts en mithril apportent de surcroît autant en beauté qu’en solidité. Devant de telles protections, nous avons compris que le seul moyen d’entrer était soit de tromper la vigie en se faisant passer pour un chevalier, ou bien de l’ensorceler, le rendre amnésique et lui faire croire qu’ils étaient des amis, ou enfin de survoler les murailles. Nous avons été troublé par le génie créateur de ces êtres : nous pensions que seuls des elfes pouvaient imaginer et construire de telles œuvres, même si d’habitudes nous n’aimons pas travailler la pierre. Je croyais que la différence entre eux et nous autres, Aths, venait de nos pensées supérieures. Non, la réelle différence vient du cœur, ils ont le cœur sombre, toujours en quête de pouvoir de richesse et de pouvoir, et sont capables pour cela de réaliser des travaux colossaux. Tandis que nous, nous sommes purs, et ne tuons des animaux que pour survivre. Jamais nous n’oserions mettre fin à des vies humaines pour sauver la notre, ou pire juste pour vivre mieux. » il s’arrêta un instant, but, et enchaîna rapidement : « Durant la nuit Yengar et Talak se sont approchés de la muraille, se servant du couvert des ténèbres pour ne pas se faire repérer. Ils sont parvenus à se cacher chacun d’un côté de la route aux abords de la porte, et ont passé la nuit entière à écouter les conversations qui fusaient de l’autre côté, quelques ivrognes criant à tue-tête. Lorsqu’ils sont revenus vers moi à l’aurore, ils m’ont fait part de leurs nouvelles. » Il posa lentement son verre à terre, légèrement dépité. Il regarda les elfes assemblés autour de lui, aucun n’osant lui couper la parole. Devant ce silence, certains Aths commençaient à se demander quelles horreurs ils avaient bien pu découvrir, et quelques enfants de bas âge se mirent à sangloter. Il continua alors : « Mes pires soupçons quand à leur nature furent tous avérés. Ils retiennent prisonniers quatre hommes qui leur ont résisté, et les ont torturés sur la place publique durant le festin. Nous devrons les libérer et les congratuler de leur courage pour avoir résister envers et contre tout face à la tyrannie » il serra ses mâchoires de rage. « En outre un de leurs ingénieurs a mis au point une machine de guerre qui permet d’envoyer à distance de fines épées. Ils espéraient que cette astuce évite que nous tournions notre attention à leur encontre : ils pensaient que cela allait déclencher une guerre civile parmi nous pour savoir qui avait tué nos deux chers compagnons. Ils se sont servis de cette abomination pour tuer à distance nos deux amis, et ainsi propager les pires soupçons dans notre tribu. » en pleurs il se laissa tomber au sol, mais ne s’arrêta pas dans sa harangue. « Mais nous savons lorsqu’un cœur est pur, et cela nous a sauvé. Ils ont cru nous avoir volé et nous avoir affaibli, mais ils se trompent. Cela nous a uni de nouveau, nous étions seuls, mais maintenant nous sommes trois. » Il regarda implorant en direction de Kalith et Morath ; ces derniers approuvèrent silencieusement de la tête, et envoyèrent aussitôt quelques uns de leurs elfes partir chercher le reste de leur tribu. Imladrik se releva vivement, dégaina son épée, et cria à la tribu : « ces humains ont cru pouvoir usurpé notre existence, ils ont cru que nous étions faibles. Ils ont abusé de notre passivité, pensant que l’on serait tout autant lent pour une quelconque vengeance… Ils ne nous connaissaient pas. Lent est le chemin de la haine dans nos cœurs, mais rapide sera la vengeance. Une vengeance telle que jamais ils n’auront connu ! Maintenant mettons-nous en marche à l’encontre de cette ville corrompue par les vices humains. Montrons-nous de quel bois se chauffe un Ath. Pour la vengeance. » La tribu lui répondit par un cri désarticulé, un rugissement haineux qui ne s’était entendre un Loriath depuis des siècles. Il leur avait fallu des siècles depuis la dernière guerre pour reprendre les armes ; longue avait été leur patience, mais vive sera leur revanche. Depuis trop longtemps cette haine germait en eux, cette envie de meurtre qui avait corrompu les humains et déclenché la première guerre. C'est-y pas beau un tel discours, j'en pleurerais (de honte ). J'ai essayé de donner un peu de vie avec ses mouvements, mais je crains le pire. J'ai essayé aussi de créer une sorte de jeu de comédien, justement avec toutes ces actions. J'ai moins insisté sur les quatre compagnons, on va dire que ça se fera après. Il passe quand même le message. la phrase est longue car je ne comptais pas y revenir: je comptais trop sur ma fin, qui fait la prémonition de fin du monde . Sinon la fin est importante, même si, qui sait, eux aussi auraient-pu tourner du mauvais côté la dernière fois. Dans la suite, je vais quand même refaire le joli speech pour motiver les troupes racontant le passé, sinon je ne pourrais plus le caser, et ça fera un grand trou dans mon histoire. Iliaron, j'ai presque réécrit tout l'ancien récit. il ne me manque plus qu'un speech, une bataille, et la découverte de pensées EDIT: correction des fautes EDIT du 19/11/2005: changement mineur à la fin du discours Modifié le 20 novembre 2005 par Iliaron Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Petimuel Posté(e) le 15 avril 2005 Partager Posté(e) le 15 avril 2005 Quoi!? Une suite! Mais c'est ma mort, que tu veux! Bon, je vais voir ce que je peux faire, mais si je ne l'ai pas lu danns la nuit, je rentre chez ma mère, et ce sera donc pour mercredi prochain... GuyGui "au secours! le chat arrive, et je n'ai pas le temps de le carresser!" Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 17 avril 2005 Partager Posté(e) le 17 avril 2005 Bon commençons ! Première remarque, il y a un moment ou tu parles d'écurie pour les elfes Moi, j'imagine plus quelque chose de libre où les chevaux ne seraient pas enfermés en fait C'est plus en complementarité avec la nature. La deuxieme, c'est celle la Ils revinrent à la tombée de la nuit, surpris d’entendre des mélopées, galopèrent. En fait, relis la phrase, tu vera vite ou ca coince Peu après, alors que tous les elfes étaient assemblés dans la clairière, se préparant à manger, il redescendit, et se mit au centre des groupes, au niveau de l’ancien bûcher. Il s’écria alors. J'aurai mis quelque chose du genre : Peu après, alors que tous les elfes étaient assemblés dans la clairière, se préparant à manger, il redescendit. IL se mit au centre des groupes, au niveau de l’ancien bûcher et s’écria alors. les humains ont tué de nos frères Il manque un mot je crois ur les deux partie. Hop, en v'la une Pour le fond, je peux simplement dire que c'est pas mal ! La première partie developpe encore un peu la psychologie et l'autre c'est plus le moment ou tu vas mettre un talent d'orateur en avant. Tout cele permet de donner une plus grande cohesion a ton texte, ce qui est d'ailleurs un bon point positif ! Allez, suite ! @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Elgalen Posté(e) le 29 avril 2005 Partager Posté(e) le 29 avril 2005 J'ai tout lu depuis le tout début, donc aussi bien l'ancienne version que la nouvelle, et je dois te dire Bravo pour toutes ces améliorations. Je trouve que ton style s'est vraiment beaucoup amélioré, tes descriptions sont plus fréquentes et nous mettent bien dans l'ambiance. Et puis surtout félicitations pour avoir eu le courage de tout repredre, de réécrire complètement certains passages et d'en compléter d'autres. Pour parler du dernier chapitre que tu as posté, je trouve que le discours d'Imladrik est très réussi, on sent que ça vient de son coeur, que en tant qu'elfe il est tellement pur qu'il ne parvient pas à croire que des êtres vivants soient capables de telles atrocités et il compte sur la pureté de son peuple pour répondre à cet appel de désespoir. C'est pour moi un discours qui peut très bien marcher pour mener les elfes à la bataille. Il y a seulement une petite chose qui me parait un peu bizarre pour un discours: en pleurs il se laissa tomber au sol, mais ne s’arrêta pas dans sa harangue.J'imagine plutôt que pendant un tel discours le chef de la tribu doit se montrer fort pour persuader son peuple qu'ils vaincront. Je sais que cela permet de montrer à quel point il est touché par ces événements, mais ça l'affaiblit devant les yeux de tout le monde alors que l'on a déjà bien senti à quel point tout cela le touchait et alors qu'il est en train de prendre une décision pour laquelle il doit être fort.A part cela quelques remarques sur la forme: Jamais ils ne pouvaient s’égarer dans leurs quêtes, étant toujours guidé par un protecteur.guidésNous avons été troublé par le génie créateur de ces êtrestroublésmême si d’habitudes nous n’aimons pas travailler la pierre.d'habitudeNous devrons les libérer et les congratuler de leur courage pour avoir résister envers et contre tout face à la tyrannieavoir résistéEt puis deux icohérences: Kirla joyeux partit avec Kirla toujours en quête de pouvoir de richesse et de pouvoir Elgalen, qui a hâte de lire la suite améliorée Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Iliaron Posté(e) le 1 mai 2005 Auteur Partager Posté(e) le 1 mai 2005 (modifié) Pour les deux incohérences, effectivement. Je les ai remarqué un peu tard. Pendant les vacances j'ai tout relu et corrigé des fautes, ainsi qu'enlevé le principe de l'écurie. je mets petit à eptit sous Word (ça prend du temps quand même ). Sinon merci pour l'indication pour Imladrik, je suis bien content qu'il apparaisse aussi bien, et je vais de ce pas enlever le moment où il se laisse tomber à terre. Et aussi merci pour les fautes, il y a certains accords que je n'avais même pas remarqué . Iliaron PS: Je trouve que ton style s'est vraiment beaucoup amélioré, tes descriptions sont plus fréquentes et nous mettent bien dans l'ambiance. Et puis surtout félicitations pour avoir eu le courage de tout repredre, de réécrire complètement certains passages et d'en compléter d'autres. Merci beaucoup. C'est vrai que parfois c'est long, mais j'approche du but, j'approche de la fin de cette réécriture . ---------------------------------------------------------- Je n'ai pas commencé d'éditer la deuxième partie, ni mis sous Word d'ailleurs (mais c'est dans un classeur très bien écrit ), mais j'ai eu envie d'écrire un petit peu une suite. J'ai un tout petit peu dévié de ce que je voulais créer: je voulais écrire: "trois jours plus tard Kirla se révailla en entendant le son d'un clairon." et continuer ainsi, et ça a donné ce qui va suivre, qui est complètement différent du précédent récit (mais si je rajoute des parties bonus, comment je vais faire pour tout réécrire ). je me suis bien amusé, surtout pour le début . Ca m'a rappelé mon court récit, et c'est bien drôle toutes ces descriptions . Bonne lecture: Chapitre V : Préparatifs Le lendemain matin Kirla s’éveilla en sueur. Il s’étira et regarda ses mains, et constata angoissé que ses longs et gracieux doigts tremblaient. Il se maudit intérieurement de sa peur, par laquelle il avait déjà failli mourir sans Ilia, et se leva finalement. Il s’habilla, passant d’abord sa longue cape par-dessus ses épaules, puis la recouvrit de son armure. Enfin, il se vêtit d’une nouvelle cape de couleur marron, et se ceint d’une courte dague, son manche ornementée rassurant l’Ath. Il se dirigea vers le salon, où il engloutit rapidement son déjeuner, pour finalement sortir. Il marcha quelques temps parmi les herbes, leurs frottements sur sa peau au niveau des jambes le transporta dans des rêves d’allégresse. Il s’imaginait rester ici, en ce lieu béni, et de passer le reste de sa vie avec la nature enchanteresse. Ses yeux pourraient à loisir se régaler du jeu des rayons de soleil passant au travers du vert feuillage, tandis qu’il marcherait, ressentant avec délice la terre sous ses pieds et sentant le doux arôme de diverses plantes et fleurs envahir ses narines de milles arômes exotiques. Les oiseaux continueraient de siffloter allègrement, leurs douces mélodies l’accompagnant lors de chaque marche, et les insectes voleraient autour de lui en une auréole naturelle tandis qu’il dégusterait les fruits qu’offrait la Loriath à ses habitants. Cette vie, dont il avait l’impression de n’avoir jamais profité comme il aurait du, il sentait qu’il allait la perdre. S’il avait su que des êtres extérieurs à la forêt allaient dévaster ce lieu, il aurait profité de chaque journée avec amour, ne perdant son temps dans divers songes de passé avant la guerre. Lui qui avait passé tant d’années à s’imaginer la forêt avant ce désastre millénaire, il n’avait jamais pu profiter pleinement de ce don de vie. A la place de cette grâce approchait maintenant la cacophonie de la guerre, avec ses râles de douleurs, ses cris d’agonies, ses hurlements de terreur, ses claquements des arcs et ses tintements de l’acier contre l’acier, avec, comme accompagnement les craquements de maisons brûlées. Il sentait déjà la puanteur des cadavres, et voyait les Aths éparpillés, brisés, anéantis ramper difficilement à terre et implorer grâce. Il s’imaginait, lui, le ventre creux après des jours sans nourriture, se perdre parmi les corps, sortir sa dague et arracher avec faiblesse un morceau de chair d’un moignon, puis le porter à sa bouche mutilée et l’avaler grâce aux quelques dents qui lui resteraient. Noyé dans cet océan de désespoir, il ne vit pas Ilia s’approcher, qui l’aida à se relever. Alors vinrent les sanglots, qui ne se calmèrent que lorsqu’Ilia tapa amicalement dans son dos en lui suggérant de le suivre, puis lui montra deux épées en bois, qu’il venait de sculpter. D’une branche morte. Kirla leva les yeux vers ces objets honnis de la guerre, se questionnant comment Ilia pouvait avoir le fol espoir de blesser quelqu’un avec une arme si rudimentaire, lorsque ce dernier lui tendit la lame, et lui enjoint en un murmure : « - Entraînons-nous en prévision. Ne nous laissons pas abattre avant le moment fatidique, et préparons-nous pour pouvoir repousser efficacement les vagues de la peur. » Kirla se saisit de l’arme, essaya d’évacuer ses troubles prémonitoires, tout en parant le revers d’Ilia. Celui-ci enchaîna rapidement en levant vivement son arme, et en l’abattant vers Kirla, mais l’assaut fut stoppé à quelques centimètres du visage. Kirla contre-attaqua alors, feinta à gauche et attaqua par la droite. En déséquilibre, Ilia se jeta à terre et tendit l’épée pointe en avant, mais Kirla plongea par-dessus en frappant l’épée fortement, et après une rapide roulade, se releva. Il courut vers Ilia qui venait de reprendre son arme, et tenta un coup rapide, mais celui-ci fut paré de justesse. Entraîné par son attaque, il ne vit que tard l’arc que décrivait la lame d’Ilia, et sauta à terre à ses pieds, en protégeant son visage de son épée. Ses mains serrèrent son manche, mais il résista au choc. Il regarda son ami, qui semblait satisfait du duel. Il pensait que ce dernier allait l’aider à se relever, mais avec surprise il vit l’épée se lever au dessus de sa tête, sa lame se mélangeant aux rayons du soleil, puis s’abattre. Kirla eut le réflexe salvateur de rouler à terre, et l’arme alla s’échouer dans une touffe d’herbe. Alors, prenant appui sur une pierre, il se releva en un bond, fit une roulade, s’arrêta à quelques centimètres de la touffe, puis tendit sa lame vers le cou non protégé d’Ilia. Les deux se regardèrent dans les yeux, puis Kirla abaissa son arme, félicité par son compère : « - Tu vois, lorsque tu ne te débats pas avec tes hantises intérieures, tu es capable de très bien te battre. Réussis à te contrôler, et tu progresseras sans mal parmi les quelques ennemis qui s’interposeront face à toi. -Comment être sûr le jour de la bataille que mon attaque touchera, qu’elle ne sera pas parée, ou bien qu’un ennemi ne me sautera pas lâchement au cou par derrière ? Si j’échoue, si je réalise une seule erreur, je n’aurais pas d’autres chances. -La guerre est certes un entraînement où chaque faute est fatale, mais tu ne sera pas seul. D’autres Aths t’accompagneront, et si l’un commet une faute, les autres pourront parer le coup à sa place. Seul, tu n’auras aucune chance et seras encerclé, mais groupé, en faisant preuve de solidarité et en nous comportant comme des frères, nous pourrons vaincre. N’oublie pas qu’eux sont cupides, le vol l’a prouvé, et qu’ils préféreront laisser mourir un chevalier pour toucher sa paye, que l’aider dans son combat. Certes nous ne sommes pas plus forts qu’eux, ni mieux équipés, mais sur le champ du jugement, ce qui fait la différence entre des êtres, n’est pas le talent martial, mais l’entraide. Aucun guerrier seul, aussi excellent soit-il, ne peut survivre longtemps sans aide extérieure, alors qu’un groupe lié n’offre aucune brèche. Un Ath n’est pas seulement fort pour ses capacités martiales, il l’est tout autant, voire plus, pour son talent à être suivi et aidé par ses frères. - Ainsi, aussi puissant seront les ennemis, tu penses réellement que nos liens pourront vaincre leurs charges dévastatrices et leurs puissants coups. » Ilia hocha de la tête, sûr de lui. Il continua ensuite : « - Mais si jamais lors de leurs charges ils sont groupés, il est possible de les briser grâce à nos arcs. Leurs charges sont rapides, mais si jamais un des hommes de tête tombe, le cadavre pourra gêner les suivants, empêtrer les montures et désarçonner les cavaliers. Si nous parvenons à ainsi isoler les hommes du devant, même si nous ne parvenons à les anéantir par nos flèches, nous pourrons esquiver leurs charges, leur front étant réduit, et eux se retrouveront engoncés dans une lourde armure n’offrant que peu de possibilités d’attaque, encerclés par nos guerriers. Comment penses-tu qu’ils puissent survivre ? » Kirla ne sut que répondre, et suivit Ilia qui se dirigeait vers l’habitat. Après lui avoir demandé de rester dans la clairière, il monta. Quelques instants plus tard, il réapparut, et lança au sol cinq carquois. Il descendit, tendant une fois à terre un arc à Kirla. Ce dernier se saisit de son arc, qu’il attacha par habitude dans son dos. Ilia le mena durant quatre cents mètres à travers les arbres, avant de s’arrêter. Il parla alors : « - Nous allons simuler la charge d’un chevalier. Je te lancerai un disque de bois, qu’il faudra que tu touches en vol avant qu’il ne soit à moins de quelques mètres de toi : si près même la charge de la monture t’entraînera et te tuera. » Kirla avala difficilement sa salive à cette nouvelle, mais Ilia lui apprit rapidement : « si tu contrôles ton flot de peur, je pense que tu n’auras aucun mal : ce n’est pas comme un sanglier : c’est plus grand et la douleur ne les enrage pas et ne les fait pas accélérer » finit-il en riant. Kirla eut du mal à se moquer de cette mort qui l’avait frôlé, mais accompagna Ilia de son sourire. Kirla enchaîna ensuite : « si tu réussis bien aux entraînements, n’aies plus aucun souci : le disque sera bien moins grand qu’un homme, sûrement plus rapide, et ne te montrera que sa tranche. » Kirla acquiesça, et chercha des yeux le fameux disque. Ilia tendit son doigt vers une grande branche tombée récemment d’un arbre : « par contre, il va falloir tailler si tu veux t’entraîner. » Sans l’ombre d’une hésitation, Kirla sortit sa dague, et commença à attaquer la branche, la sève coulant à travers les entailles, embaument le travail. C’était bien là l’œuvre des hommes, pensa Kirla, la nature se meurt en prévision de l’attaque, souillée par l’entrée des assassins. Jamais cette branche n’aurait du tomber, si jeune… allait-il lui aussi s’écrouler si jeune, et être dépecé d’une telle manière ? « - Tu penses que la Loriath a senti les pas pollués des hommes ? » « - Je me posais aussi la question. Depuis ce vol de nombreuses choses étranges arrivent. » Kirla approuva ces dires. « - Une branche porteuse de tant de sève aurait dû vivre, et non tomber aussi vulgairement ! » « - J’espère qu’après l’attaque tout redeviendra normal. Je n’aimerai pas que tout change à cause d’un vol… Nous sommes liés à cette forêt, si elle meurt, nous le ressentiront. » « - Tu sens quelque chose ? » « - Non, c’est ce qui est anormal… La plupart des autres elfes n’ont même pas remarqué que la forêt est malade, ou alors c’est nous qui rêvons. » Kirla donna un coup dans la branche tombée, et fit remarquer le son qui s’en échappait. « - C’est bien réel. » « - J’aimerais que ça ne le soit pas… » fit-il pensif. Il reprit alors d’un ton plus jovial. « Mais n’essaie pas d’échapper à ton travail et sculpte cette branche. Une fois que nous serons vengés, les arbres le seront aussi. Ils vivront de nouveau, et mieux. Tout est la faute des humains… Ils devront payer ! Kirla sentait qu’il y avait quelque chose d’anormal… La forêt était malade avant même ce maudit vol. Dès leur chasse elle l’était… Mais il devait oublier… Chaque chose en son temps : après l’attaque il verrait bien si la forêt ne sera pas plus belle. Il se força à se concentrer à sa tâche, ce qui se fit étrangement rapidement, la perspective de l’entraînement occupant tout son esprit. Au bout d’une harassante heure, le disque fut prêt. Ilia s’en saisit, se mit à une centaine de mètres, puis le lança vers Kirla. Ce dernier vit le disque approcher, toujours plus proche. Ses doigts tremblaient, il s’imaginait voir un chevalier. Le disque entama ensuite sa descente, et s’approcha rapidement d’un Kirla tétanisé. Alors un cri retentit, et tous les sens de Kirla se réveillèrent. Il vit aussitôt l’orbe à hauteur de sa tête et à moins de cinq mètres. Alors, avec aucune peur dans ses membres, il plongea de côté, tandis que le disque alla atterrir une vingtaine de mètres plus loin. Ilia accourut, lui demandant si tout allait bien, et Kirla lui fit signe que oui. Ilia était indécis quand à continuer l’entraînement, mais il fut surpris de l’attitude de son ami, qui lui ordonna de ne pas douter. Cette peur venait de lui révéler un mystère longtemps caché : s’il parvenait à sortir de son état de peur, alors il était vivace, et il savait qu’il serait ainsi assez rapide pour ne pas être touché. Ilia lança avec force le disque, Kirla leva son arc et tira. La flèche passa au dessus du disque, et l’Ath dut de nouveau plonger. Après une demi-heure d’essais, alors que le soleil commençait à abdiquer une nouvelle fois en faveur de la lune, Kirla réussit à toucher le disque. Epuisés, les deux elfes arrêtèrent l’entraînement et se dirigèrent vers la clairière où se tenait la tribu, qui s’apprêtait à déguster des sangliers. Les deux compagnons s’accroupirent, en attendant qu’on leur serve leur part. Rassasiés, ils montèrent dans l’habitat et se dirigèrent vers leurs chambres. Avec la promesse de continuer l’entraînement le lendemain, Kirla s’endormit. Dans son âme un îlot était né, qui résistait vaillamment aux fracas des vagues de désespoir. Et ce roc grandissait à chaque heure d’entraînement. Tout au long du texte, il y a une longue métaphore filée: la mer de désespoir. je ne sais pas combien de fois j'y fais référence, mais au moins quatre ou cinq fois. Sinon pour le rêve, j'ai fait attention à mettre dans chaque les cnq sens: la vue, le toucher, l'odorat, l'ouïe et le goût. ca m'a d'ailleurs bien amusé . Pour la deuxième partie, je me demande si ça donne l'impression d'un combat effréné (et si c'est clair). par ontre, je n'ai pas trouvé beaucoup de synonimes, à part "lame", "épée" et "arme". j'ai cherché dans un dico des synonimes, mais je me vois mal mettre "estoc" ou "briquet" . De plus, pour l'arme, je me demande si "sculpté" est le meilleur terme, mais il ne les a pas fabriqué (dans la mesure où le bois était déjà là) Pour le discours, j'ai voulu montrer que les meilleurs guerreirs n'étaient pas surpuissants de par leur talent martial (et hop, un mythe de cassé au passage ), mais pour tous ceux qui les suivaient et l'aidaient: le meilleur guerrier au ponde n'aurait pu vaincre des royaumes et étendre son empire sur des milliers de km s'il n'avait été aidé . Si vous n'avez pas compris ça, alors il faudra que je le retravaille Enfin, je me demande si l'histoire du disque apparaît aberrante, car je voyais mal ilia revêtir une épaisse armure et foncer vers Kirla . Pour la suite, il va falloir que je finisse l'entraînement (mais ce sera rapide), puis le speech d'Imladrik juste avant de partir en marche pour motiver les troupes, puis le combat, si mon imagination ne me joue pas un tour et me force à taper autre chose que je ne voudrais sur le clavier (trois pages Word quand même ) Iliaron EDIT: correction des fautes (merci Elgalen ), et enlèvement de deux vies sur quatre (remplacé par: "ce lieu", et "cette grâce"). A la fin, j'ai remplacé le dernier "îlot" par "roc", je trouves que ça crée une gradation intéressante (vive Cyrano de Bergerac pour les connaisseurs ) Allez courage, si tu corriges ça tu froles la perfection Merci, ces encouragements font plaisir pour la suite. EDIT du 03/05/05: Remplacement de que décrivait la lame d’Ilia, et sauta à terre aux pieds d'Ilia par que décrivait la lame d’Ilia, et sauta à terre à ses pieds (un nom de personnage en moins )EDIT du 19/11/2005: modification du début du passage avec l'orbe. Modifié le 20 novembre 2005 par Iliaron Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 1 mai 2005 Partager Posté(e) le 1 mai 2005 Ben c'est pas mal ! Commencons par la longueur par c'est ce qui m'a motivé pour lire ! Ben il faudrait un peu près ca à chaque fois, la longueur est ni trop longue et ni trop court, cela nous permet de nous immerger totalement dans le passage. Il n'y a pas de fautes d'orthographes ce qui est assez impresionnant je dois dire, tu as fait un bon passage assez rigoureux. Les descriptions sont completes sans ralentir le texte. J'ai meme pas de petits retouches à te conseiller à part de faire passer tes persos pour un peu moins naifs Des fois c'est un peu gros ! Bon allez, lance voir la suite !! @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Elgalen Posté(e) le 2 mai 2005 Partager Posté(e) le 2 mai 2005 Ca fait plaisir une suite que l'on ne connaît pas encore (pendant assez longtemps les suites étaient des passages retravaillés, donc on cannaissait déjà l'histoire, mais ce n'est pas une critique, loin de là, je te félicite encore une fois de ton courage de tout reprendre). Pour répondre maintenant à tes questions, je te rassure, la métaphore filée passe très bien, les descriptions sont vraiment complètes sans être lourdes, en un mot agréables, même si je ne fais pas attention en lisant aux cinq sens, mais apparemment cette technique marche bien, du moins dans ton cas, je crois que tu as trouvé le truc. Sinon je crois que les trois synonymes "lame", "épée" et "arme" suffisent largement, je n'ai pas été frappée de répétitions à ce niveau-là. "Sculpté", à mon sens, va bien pour une arme en bois, car après tout, ce n'est pas une arme réelle, elle est justement en bois...je m'embrouille... Pour le disque, c'est en effet une meilleure idée que de faire foncer Ilia lui-même sur Klirla J'ai beaucoup aimé le message que tu nous a passé dans ce chapitre: que "Un pour tous et tous pour un" vaut bien plus qu'un "Chacun pour soi". C'est ce que j'en avais globalement retenu et je crois que ce n'est pas si éloigné de ton explication plus détaillée, mais je te laisse juger par toi-même. Sinon pour le fond c'est très bien aussi, globalement ça donne un texte très fluide et agréable à lire. Quelques fautes ont tout de même réussi à passer à travers ta relecture: Il s’habilla, passant d’abord sa longue cape par-dessus ces épaules, puis la recouvrit de son armure.ses épaulesIl s’imaginait rester ici, en ce lieu bénie, et de passer le reste de sa vie avec la nature enchanteresse.ce lieu bénitandis qu’il dégusterait les fruits qu’offraient la Loriath à ses habitants.qu'offrait la Loriath (eh oui, c'est la Loriath qui offre, ça c'est traître..)S’il avait su que des êtres extérieures à la forêt allaient dévaster cette viedes êtres extérieurss’imaginait, lui, le ventre creux après des jours sans nourrituressans nourritureTu vois, lorsque tu ne te débats pas avec tes hantises intérieurshantises intérieuresmais tu ne sera pas seul. D’autres Aths t’accompagneronsaccompagnerontSeul, tu n’auras aucune chance et sera encercléseras encercléce qui fait la différence entre des êtres, n’est pas le talent martiale, mais l’entraide.le talent martialnous pourrons esquiver leurs charges, leur front étant réduitsleur front étant réduitsi tu contrôle ton flot de peur, je pense que tu n’auras aucun maltu contrôlessi tu réussis bien aux entraînements, n’aies plus aucun soucisaucun souciJamais cette branche n’aurait du tombée, si jeune...tomberles deux elfes arrêtèrent l’entraînement et se dirigèrent vers la clairière où se tenaient la tribuoù se tenait la tribuEt puis deux remarques plutôt stylistiques: Cette vie, qu’il avait l’impression de n’avoir jamais profité comme il aurait duje dirais "dont il avait l'impression" Cette vie, qu’il avait l’impression de n’avoir jamais profité comme il aurait du, il sentait qu’il allait la perdre. S’il avait su que des êtres extérieures à la forêt allaient dévaster cette vie, il aurait profité de chaque journée avec amour, ne perdant son temps dans divers songes de passé avant la guerre. Lui qui avait passé tant d’années à s’imaginer la forêt avant ce désastre millénaire, il n’avait jamais pu profiter pleinement de ce don de vie.A la place de cette vie approchait maintenant ça fait un peu beaucoup de "vies", essaie peut-être au moins d'éviter trois fois "cette vie" qui est lourd, "vie" tout seul ne dérange pas tant que ça vu que c'est plus courtAllez courage, si tu corriges ça tu froles la perfection Elgalen, qui attend impatiemment la suite Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Iliaron Posté(e) le 4 mai 2005 Auteur Partager Posté(e) le 4 mai 2005 Groumf, toujours pas édité (ça attend bien sagement sans mon classeur sur la chaise juste à côté :'( ), mais j'avais envie de faire la suite. La vérité: j'aimerais réécrire le discours avant la suite, mais comme je n'arrête pas de prolonger, ça risque de me poser problème. Surtout que pour après, je me demande: d'abord discussion stratégiue et guerre de Loriath après, ou le contraire, ou bien seulement un (dans ce cas, la discussion stratégique je pense). Je pensais: le soir: discussion stratégique que les gens y pensent durant la nuit, et le matin: discours de loriath pour donner du coeur à la tâche et donner envie de tuer tous ces méchants hommes . Bonne lecture Le lendemain, Kirla se réveilla après l’aurore. Surpris que l’entraînement de la veille l’ait tant fatigué, il sauta hors de son lit, lorsque soudain il entendit le fracas d’épées luttant l’une contre l’autre. Calmant sa terreur, il se vêtit de son armure, jeta sans y faire attention sa cape sur ses épaules, puis pris son épée dans ses mains. Il sortit rapidement de sa chambre. Rien dans le couloir. Déstabilisé par un tel vide, il vérifia qu’il n’y avait pas de traces de lutte, puis continua. Furtivement, il se cacha ensuite derrière une partie du tronc principal. Il rangea son épée et sortit sa dague, plus pratique pour des combats dans des endroits exigus, pensa-t-il. Cette absence de cris de guerre le terrorisait plus que tout, comme si ses oreilles étaient soudainement incapables de percevoir l’horreur de la guerre. Il sortit vivement de sa cachette, et avança prudemment dans le couloir. Il scruta chaque veine du plancher, mais aucun indice ne put le renseigner sur l’attaque. S’approchant de l’entrée, il entendit distinctement des chocs métalliques, et n’osa descendre. S’imaginant Ilia en danger, il brava ces vagues terrifiantes et quitta l’abri du roc protecteur. Arrivé en bas de l’échelle de corde, il sortit prestement son arc et encocha une flèche, gardant pas la même occasion sa courte dague dans sa main gauche. Il avança le long du tronc soutenant l’habitat, percevant que le combat se passait dans la clairière. Alors qu’il allait enfin surgir, tous les bruits cessèrent. Sa respiration fit de même. Nul cri de victoire, juste des essoufflements. Ensuite, il entendit une voix, et ne put s’empêcher de rire aux éclats : « - Souvenez-vous de ne jamais vouloir attaquer trop vite votre ennemi. Avant d’attaquer il faut toujours se protéger, quitte à devoir attendre un coup ou deux. C’est votre patience qui déterminera le résultat : attaquez ouvertement et vous ne pourrez parer, alors que si… » Comment avait-il donc pu craindre une invasion ? Surpris de son idiot pessimisme, il rangea ses armes et avança dans la clairière. Ilia vint alors vers lui heureux de le voir enfin levé. Imladrik regarda les deux, puis reprit ses explications. Les deux elfes se mirent face à face, tout en réalisant les enchaînements demandés. Ils perfectionnèrent leur défense en apprenant à parer avec la dague, tout en attaquant avec l’autre main de leur épée. Cela leur fut aisé, car chaque Ath savait combattre de leurs deux mains, mais rarement en même temps : se battre à deux armes leur avait toujours semblé lâche, mais cette technique pourrait leur assurer de survivre dans l’âpreté des combats. Ensuite, une fois que le soleil entama sa descente, les deux compagnons allèrent continuer leur entraînement au tir à l’arc, à la fin duquel Kirla sut encocher, tirer et toucher la cible avant qu’elle ne soit trop proche. Rassuré par sa performance, il alla prendre la place d’Ilia, la survie de son ami comptant autant que sa propre vie. Lui aussi réussit rapidement à toucher le disque, et les deux purent revenir à l’habitat avant la nuit. Arrivant à la clairière, ils remarquèrent qu’un éclaireur était en grande discussion avec leur chef. Ce dernier demanda aussitôt le repas, et les deux amis n’eurent que le temps de poser leurs affaires avant de redescendre dîner. Avant d’entamer le repas, Imladrik s’avança sur un rondin de bois et s’adressa à la tribu : « - Un éclaireur vient à l’instant de revenir et m’a apprit que la tribu de Gwaïwe arrivera rapidement. La tribu de Lyondri devrait elle-même débarquer sous peu. Hâtons nous de manger, que l’on puisse les aider dans toutes leurs tâches. » Sur ces paroles le sanglier fut rapidement servi, et les elfes dégustèrent avec rapidité. Kirla, se saisissant de l’os, sentit ses mains trembler de nouveau. Cette fois, ils allaient vraiment partir, cette réalité qui approchait se fit à l’instant plus réelle, plus présente, et envahissait son corps. Cet os qu’il tenait entre ses mains, un autre homme allait-il déguster un morceau similaire autour duquel serait sa chair ? Perdu dans ses pensées macabres, il avala avec difficulté cette viande. Le repas fini, chaque Ath resta dans la clairière, silencieux. Ilia fut le premier à braver ce silence, et commença doucement : « - Rappelle-toi les entraînements de ces deux jours passés, ne t’ont-il pas appris quelque chose ? - Que tout ceci n’était que de la fiction » répondit-il désespéré. « Que durant la bataille je tremblerais, ne pourrait tenir mon épée tellement elle me semblera lourde, et n’aurait plus aucune grâce dans mes gestes. Tout ceci m’a appris qu’une bataille était horrible et que nulle théorie ne survivait dans une bataille » finit-il en pleurs. Ilia ne fut nullement surpris de cette réponse, et enchaîna : « - Ce n’est pas cela que tu devais retenir en premier. Tu aurais du comprendre que je serais toujours à tes côtés, et resterais avec toi quoi que tu fasses. » Touché par une telle preuve d’amitié, il arrêta de se lamenter, laissant son esprit vagabonder librement, et en oublia par la même la menace qui approchait. Les vagues avaient fortement attaqué l’îlot mais ce dernier avait tenu, subsistant au milieu de cette furie comme un ultime espoir de vie. Durant la nuit Kirla fut réveillé par des cris stridents : Gwaïwe arrivait enfin. Surpris de s’être endormi, il alla à la rencontre des cavaliers alors même qu’atterrissaient une quarantaine d’aigles montés. Morath alla avec plaisir à la rencontre de sa tribu, prenant des nouvelles des derniers jours. Les nouveaux arrivants épuisés furent conduits dans l’habitat, chaque elfe d’Älthwe offrant sa chambre avec joie. Kirla accompagna un des chevaucheurs d’aigle, et rassasia sa vue de ses attributs vestimentaires. Sa longue cape marron voletait à ses arrières, reposant sur une autre cape plus courte de couleur orange. Il était ceint d’une large ceinture, auquel était accrochée une besace contenant de la viande pour son aigle, un fourreau de dague duquel l’on distinguait la gravure du manche : un aigle en position d’attaque, serres tendues vers l’avant, et un autre plus long d épée. En outre il fut sublimé par la flûte qui pendait du ceinturon, portant les marques affectives de l’aigle : un légère cassure du bois vers le milieu où l’oiseau avait du mordre un jour. Kirla continua ses observations, et s’intéressa à l’arc. Le carquois portait le même symbole que le manche de la dague, et l’arc, d’une longueur respectable, semblait pouvoir tirer à une grande distance. Entrant dans la chambre, l’homme jeta à terre le fourreau de son épée, puis détacha son carquois et demanda finalement où il pouvait poser sans gêner ses affaires. Kirla pointa du doigt un groupe de branches, puis sortit de l’habitat, redescendant dans la clairière. Ces elfes le fascinaient, tout dans leur habit traduisaient leur passion pour leur monture. En songe, Kirla souffla puis tendit sa main en arrière, où vint se frotter Talik. Il serra l’encolure de l’animal dans ses bras, puis, bercé par le doux tambourinement du cœur de l’animal, il s’endormit. Des bruits de sabots troublèrent ses rêves, et il fut tiré de son sommeil par une langue râpeuse qui lui caressa le visage. Il ouvrit les yeux pour se retrouver à quelques centimètres d’un cerf. S’aidant des bois pour se relever, il alla vers l’échelle de corde où était rassemblée Lyondri. Imladrik ensommeillée demanda aux rares elfes de sa tribu debout d’amener de la nourriture. Chacun s’exécuta, puis s’assit en compagnie des nouveaux arrivants qui dégustaient la viande, anéantis par leur journée de voyage. Kirla, sa tête emplie de questions, ne put retenir ce flot et se surprit à demander à l’Ath qu’il servait de nombreuses questions. « - Vous avez réussi à accomplir votre voyage en deux jours, vous avez été rapide. » Aussitôt il se maudit. Il ne savait comment s’y prendre et sa question lui semblait inintéressante. Il fut surpris par le tressautement qui secoua l’arrivant, lequel expliqua : « - La seule fois que j’ai voyagé, un autre Ath aussi jeune que toi m’avait posé la même question. Il lui avait fallu une demi-heure pour qu’il ose nous aborder sur l’élevage de nos cerfs. » Kirla sourit à l’elfe. Au moins il avait compris songea-t-il heureux. L’Ath continua : « - Pourtant, nous ne sommes les premiers à arriver ici. Tu n’as donc pas assouvi toute ta soif de connaissance avec ceux qui ont amené les sangliers ? » Kirla, étonné de n’y avoir pensé, s’en excusa aussitôt. Il entama, gêné : « - Nous avons nous aussi des cerfs, mais aucun ne me semble aussi imposant que les vôtres. Je ne lesavais pas observé auparavant, n’ayant imaginé qu’ils soient différents. Mais celui qui m’a réveillé m’a apparu robuste, fort et bien élevé. » L’elfe finit son morceau de sanglier, et lui annonça : « - N’as-tu donc pas entendu les histoires à propos de notre tribu ? » Kirla nia de la tête. « Aux abords de notre chêne principal nous avons une large clairière naturelle. Jamais des arbres n’y ont poussé, et nous pensons que dessous s’étend un cour d’eau souterrain. L’herbe y est très abondante, aucune voûte sylvestre ne cachant le soleil. De nombreux cerfs y vivent en troupeau, et ils sont habitués à notre proximité, ce qui les rend extrêmement dociles. Braves bêtes ! » Il souria, et continua : « Les cerfs que vous possédez proviennent de cette clairière. Ils vous ont été offerts après la guerre, mais le climat doit leur être différent, sinon ils seraient plus résistants et rapides » finit-il, l’amour de ces montures se lisant sur son visage. Kirla approuva silencieusement, puis aida l’elfe à monter sa tente et lui souhaita une bonne nuit. Surpris de n’avoir jamais ouï cette histoire, il se posa dans l’herbe, admirant les cerfs. Chaque tribu avait des qualités, et c’était ce mélange qui leur avait permis de vaincre la dernière fois. Pourquoi n’en serait-il de même dans quelques jours ? Envahi par ces heureuses pensées, il s’endormit. Pour le début, je venais de lire un passage de Karl Baker dans laquelle ils sont terrifiés dans la nuit par des yeux luisants, alors que la bête est empaillée. Si je n'avais été soudain inspiré je n'aurais rien écrit d'ailleurs (et j'ai du continuer, j'obéis à Inxi pour la longueur ) Pour l'entraînement, je risquais de faire des répétitions, et j'ai donc résumé vite fait. Pour le discours du repas, j'ai essayé de montrer l'amitié entre les deux, une amitié très importante de la part d'Ilia prêt à se sacrifier pour Kirla (vous saurez plus tard pourquoi, quand j'aurais décidé de commencer à révéler des indices ) Pour l'arrivée des aigles, un aigle, quand ça siffle, ça?? Je ne connais aps le terme exacte . Pour le chevaucheur d'aigle, je voulais tenter les longues descriptions. Comme je l'ai introdit, il va falloir que j'en parle durant la bataille . Pareil pour le chevaucheur de cerfs (en fait, la discussion, n'est-elle pas trop fade, à part la première question où c'est voulu) J'ai voulu, avec ces deux connaissances, montrer la curiosité de Kirla devant la nouveauté qui prend le pas sur toute autre chose, même la peur de la guerre (ne vous inquiétez pas, ça ne va pas durer ) En fait, Talik est le cheval d'Ilia, ça fait partie du seul passage de deux lignes transformé en réel paragraphe où j'introduis le cheval. Iliaron, faudrait que j'édite un de ces quatre quand même (bientôt ) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Elgalen Posté(e) le 5 mai 2005 Partager Posté(e) le 5 mai 2005 D'abord quelques remarques sur la forme, comme toujours... Fautes de frappe: gardant par la même occasion sa courte dague dans sa main gaucheJe ne les avais pas observés auparavant nous pensons que dessous s’étend un cours d’eau souterrain Fautes de conjugaison: puis prit son épée dans ses mainsUn éclaireur vient à l’instant de revenir et m’a appris Que durant la bataille je tremblerais, ne pourrais tenir mon épée tellement elle me semblera lourde, et n’aurais plus aucune grâce dans mes gestes. tout dans leur habit traduisait leur passion pour leur monture Et enfin, quelques fautes d'accord: Il était ceint d’une large ceinture, à laquelle était accrochée une besaceImladrik ensommeillé chaque Ath savait combattre de ses deux mains Un passage très réussi où tu montres bien à quel point Kirla est confus, un moment il est terrifié à l'idée de la guerre, le moment d'après il se sent rassuré... tu entres bien dans sa psychologie par divers événements, comme celui du tout début où tous ses sens sont en éveil alors qu'il ne s'agit que d'un entraînement. J'aime beaucoup comment tu nous montres que Kirla découvre beaucoup de choses concernant les elfes. En effet il vit avec eux, personne ne s'en étonne, et pourtant c'est étrange qu'il ne connaisse pas certaines légendes racontées de génération en génération... Je crois que tu sèmes là des indices pour la suite, dont je crois me douter un peu vu que j'ai lu la première version de ton texte, mais je vais laisser le suspens pour ceux qui seraient passés directement à la deuxième version. Elgalen, qui a hâte d'en savoir plus sur l'amitié entre Ilia et Kirla Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 5 mai 2005 Partager Posté(e) le 5 mai 2005 Je ne lesavais pas observé auparavant J'ai juste vu ce petit problème sur la forme sinon ca passe assez bien ! Il n'y a pas d'autres fautes génantes pour la lecture. Pour le fond, cette histoire de cerfs est toujours dure a prendre en compte, ca fait bizarre Mais t'inquiete, je m'y ferai Sinon, c'est un bon passage ou l'on apprend des choses un peu sur tout, sur le héros, les elfes et ce qui l'entoure comme avec l'entrainement par exemple. Donc vas y, j'attends une suite !! @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Iliaron Posté(e) le 16 mai 2005 Auteur Partager Posté(e) le 16 mai 2005 (modifié) je sais, je sais, je n'ai pas fini d'éditer, mais comme de toute façon je refais le début en ajoutant des sentiments personnels (et oui, une troisième fois), je devrais pas mal éditer encore ). Pour la suite, j'ai essayé dans l'exposition du plan d'attaque d'être le plus clair possible (pas de figures de style pour exposer un plan, faut que ça soit clair!!!), et le plus neutre aussi (j'imagine mal Imladrik entrecouper sa harangue de juron ) Le lendemain, se réveillant à l’aurore, il contempla de ses yeux mi-clos la clairière. A quelques mètres de lui dormait la tribu de Lyondri à même l’herbe, leurs capes mouillées témoignant de la rosée matinale. Il s’attarda sur les fourreaux étendus contre les Aths, ces mêmes étuis qui allaient bientôt être tachés de sang. Mais il se sentait prêt, et son esprit ne partit point dans de macabres élucubrations. Il leva son regard, et vit posés sur les branches supérieures des arbres les grands aigles tantôt dormir, tantôt se nettoyant les plumes, tantôt étirant leurs ailes pour décoller. Soudain, un des oiseaux majestueux s’envola et disparut derrière la voûte sylvestre. La liberté, quel bien précieux ; pouvoir s’envoler quand on le souhaitait, et partir où nos rêves nous menaient ! Mais il fallait se battre pour ce trésor. Kirla serra le manche de sa dague, puis se releva. Il partit alors se promener dans la forêt, humant les saveurs suaves de sève de pin, caressant les lapins qui continuaient à creuser leurs terriers en prévision de l’hiver, et profitant de cette dernière marche paisible avant la guerre ; ou bien, songea-t-il l’espace d’un instant, la dernière pour toujours. A cette pensée, il dégaina sa dague, et attaqua le vide, comme s’il attaquait une brume insidieuse et invisible, brouillard qui parvenait et repartait de son cerveau à son gré, comme les ressacs des vagues. Il se calma aussitôt, et se tint un instant encore, fendu en avant, pointe tirée, puis s’assit finalement. Jamais, non jamais il ne devait encore une fois paniquer. Pour sa vie, pour son père, et enfin pour Ilia qui avait sacrifié de son temps pour l’aider à lutter. Il se devait d’être fort : la guerre n’épargnait pas les faibles… Mais il ne fallait pas non plus être cruel, pas comme ces humains, pas comme ces sauvages ! Il se dirigea vers l’orbe, et caressa son profil, chaque entaille le rassurant : il avait réussi à toucher ce disque, pourquoi devrait-il donc paniquer pour de stupides chevaliers bien plus large ? Aussitôt une partie de son âme lui répondit d’abord murmurant, puis en criant : Car eux peuvent attaquer, eux sont cruels et ne connaissent pas de pitié. Cette voix s’intensifia en lui, et se mettait à hurler chacune de ses craintes : La guerre est un jeu de hasard. Un jour tu survis, le lendemain une flèche malheureuse signe ta mort. Que vaut-il mieux ? Mourir avec ses frères Aths pour une liberté que jamais plus tu ne connaîtra, ou fuir et vivre ? Alors qu’il sentait son courage s’écouler par une faille ouverte, une faille qu’il avait réussi à fermer si peu de temps auparavant, Ilia accourut joyeux vers lui. Sitôt cette peur disparut ; en présence de son ami il n’avait plus rien à craindre ; si l’un était touché, l’autre le défendrait, il en était persuadé. « - Je t’ai cherché partout au campement. Tu viens ? Le repas du midi est servi. » Surpris que le temps ait passé si vite, Kirla suivit son compagnon à travers les arbres, et surgit des arbres pour finalement voir la clairière noire de monde. Jamais il n’avait vu ensemble autant d’Aths ! Se rendant finalement compte des effectifs totaux des troupes, il s’assit rasséréné dans la clairière et attendit qu’on lui serve son plat. Il contempla avec joie les quatre centaines d’elfes, imaginant déjà les trois chefs trônant fièrement dans la ville, à un endroit surélevé, et lui les applaudir avec félicité. On lui servit son morceau de sanglier, qu’il mordit avec faim, puis une fois le repas fini, aida au rangement. Durant l’après-midi, chaque elfe s’échangea sur leurs cultures personnelles : chaque elfe savait grâce aux récits des éclaireurs l’environnement des deux autres tribus, mais nul ne connaissait les différences de culture. Ils s’échangèrent durant tout l’après-midi, apprenant parfois avec joie les premiers gestes des jeunes Aths, les Athis ; un elfe de Gwaïwe expliquant avec le sourire comment son fils s’était un jour agrippé désespérément aux plumes de son aigle alors que celui-ci décollait, pour le plus grand malheur de l’enfant. L’homme mima au mieux les gestes de son enfant, tant et si bien qu’Ilia et Kirla ne purent réprimer des rires. Kirla s’imaginait émerveillé, à juste vingt ans, décoller avec un aigle. Quelle frousse il aurait eu à cette époque ! Un Ath de Lyondri leur raconta de même comment leur tribu partait en balade en posant les bébés sur les ramures des cerfs. Lorsqu’on leur demanda comment leurs jeunes vivaient, Ilia expliqua brièvement que chez eux les elfes ne vivaient rien d’aussi excitant, mais apprenaient souvent à grimper aux arbres même sans s’aider de branches. Il fut surpris de voir que son entourage le regarda béat à l’idée de jeunes se hissant dans les arbres, puis comprit que pour lui ceci était normal, lui-même se rappelant avec nostalgie la première fois où il avait atteint une plate-forme sans s’aider de l’échelle de corde, mais pas pour eux. Le soir arriva trop vite selon Kirla, il lui semblait n’avoir discuté que quelques instants lorsque l’astre solaire disparut. Les elfes mangèrent en silence, puis Imladrik s’avança au centre de la clairière : « - J’espère que vous avez tous bien mangés, à partir de demain ne vous attendez plus à de si bons morceaux de viande. » Quelques hochements silencieux parcoururent l’assemblée, souvent teintée de regrets. Le chef n’en eut cure et continua : « - Avant que nous nous trouvions projeté dans l’attaque, je vais profiter de cette dernière soirée calme, où personne n’a ses pensées occupées aux nombres de flèches dans le carquois et au bon attachement des fourreaux à la ceinture pour… » Il regarda alentour pour remarquer que chaque Ath approuvait de la tête, puis reprit sa phrase : « - … pour vous exposer notre plan de bataille. Nous en avons discuté longuement avec Morath et Kalith, et avons décidé de nous tenir à un plan simple, de peur que s’il y a des imprévus notre armée se fasse décimer. Nous allons donc diviser notre armée en quatre groupes : le premier sera composé de tous les chevaucheurs d’aigle, et sera nommé Aglior et sera mené par Morath. Le deuxième, composé de tous les monteurs de cerfs se prénommera Rami et sera mené par Kalith. Le troisième, composé des elfes à chevaux nommé Excelsior sera dirigé par moi-même. Enfin, un quatrième groupe à pied d’un dizaine sera menée par le fils de Morath : Yunka. Le groupe sera appelé Salvatus. Comme chaque elfe a une monture, je vais vous annoncer la composition de ce groupe : Yunka, Hirion, Korna, Ilia, Glior, Kirla, Mundis, Zertis, Jurgas et enfin Girmion. » Les deux amis se regardèrent, et se sourirent à l’idée d’être ensemble. « - Aglior devra survoler les murailles, atterrir derrière la porte renforcée, et l’ouvrir. Ceci fait ils devront harceler les hommes postés sur les murailles. Ceci est vital pour que les autres groupes puissent pénétrer dans la ville, et pour la mission de Salvatus. Sitôt la porte ouverte, Rami devra charger, sûrement contre une autre unité de cavalerie. » Un des Aths se leva, et Imladrik le laissa parler : « - Imaginons qu’en chargeant, eux nous dépassent en longueur grâce à leurs armes, et que nous nous fassions décimer comme nous nous battons qu’avec des épées. Qu’avez-vous prévu contre ce péril ? Morath s’avança légèrement, et pris la parole, d’un ton en retrait, froid : « - Je veillerais à ce que nulle lance ne puisse vous toucher avant que vous n’asseniez le premier coup. » Chaque elfe dévisagea le chef, surpris de cette promesse, et de son ton. Imladrik coupa ce silence en continuant à exposer son plan : « - Donc, comme je le disais, Rami charge à travers la porte. Une fois qu’ils ont passé cette porte, ils doivent se diriger le long des murailles et veiller à attaquer toute unité et à empêcher les renforts des casernes de sortir. Une fois que les hommes d’Aglior auront fini la mission, ils pourront participer à cette tâche et maintenir avec leurs arcs les troupes ennemies. Une fois Rami entrée dans la ville, Excelsior entre elle aussi au galop et se dirige vers le centre de la ville. Le but est de capturer leur chef, il doit se prénommer Malak d’après notre enquête, et ainsi de faire cesser tous combats. Ensuite, une fois qu’Excelsior a à son tour pénétré dans la ville, Salvatus entre à son tour. Leur mission est de délivrer les quatre prisonniers avant que les Mormundiens commencent à tous les éliminer. Nous ne savons pas où se situe précisément la prison, mais nous pensons proche de la muraille, Yengar et Talak, deux des Aths m’ayant accompagné, ayant perçu des gémissements du côté de la muraille ouest. Je vous entends déjà vous demander pourquoi libérer des humains. C’est vrai, pourquoi ? Alors que l’on va tuer les habitants de cette ville… Je n’aimerais commettre une injustice, la plupart des hommes sont certes belliqueux, corrompus, vicieux… comme ils nous l’ont démontré lors de la guerre de Loriath. Mais ces quatre-là semblent différents, torturés par notre véritable ennemi. Une fois sauvés, ils pourront nous apprendre les ruses humaines, et nous pourrons mieux nous défendre. Nous vivrons enfin en paix ! Mais pour cela, il faudra que chaque groupe se concentre sur sa mission. Ne l’oubliez surtout pas : pas d’action héroïque, mais de l’ordre dans nos actions ! Lorsqu’Excelsior aura accompli la sienne, quelques groupes de deux iront prévenir les autres groupes. Il est vital d’attendre que leur maudit roi soit capturé pour enfin considérer victoire comme acquise. Avez-vous tous bien compris votre rôle ? » Un silence se fit dans la clairière, durant lequel chaque elfe ressassa toute action à venir. Un elfe se leva alors : « - Comment, à part à nos montures, sauront nous précisément notre rôle ? je comprends l’action du groupe, mais j’imagine que tous les elfes du groupe auquel je ferais part, Aglior, descendra ouvrir la porte. » Imladrik approuva de la tête, puis annonça : « - Demain vers midi chaque Ath devra se concerter avec le meneur de son groupe, et l’organisation précise aura lieu. Je vous laisse la nuit pour bien comprendre le plan général, avant de vous énoncer le particulier. Si jamais vous avez des incompréhensions, exposez-les avant la bataille, ce ne sera pas entre deux coups d’épée que vous pourrez demander » finit-il en riant. Les elfes hochèrent de la tête, puis Gwaïwe se dirigea vers l’habitat, alors que Lyondri et Älthwé restait dans la clairière. Alors qu’il s’apprétaît à s’endormir, Kirla vit son père, et il se dirigea avec rapidité vers lui : « - Tu seras dans quel groupe ? » s’enquit-il. « - Avec Imladrik dans Excelsior. Je ne t’accompagne pas, je fais bien assez confiance à Ilia et aux autres pour te protéger. » Kirl donna une tape amicale à son fils, puis monta avec Imladrik dans l’habitat, eux deux n’ayant eu besoin d’offrir leurs chambres. Kirla alla ensuite se coucher, se demandant s’il faisait donc partie du groupe Salvatus car ce dernier ne serait pas confronté aux grands affrontements. Il s’endormit ensuite, rêvant qu’il pourfendait les envahisseurs avec célérité. Ce rêve avait, à défaut d’être réel, le mérite de le rassurer. Au début, je me suis dit que six pages de sentiments de crainte ce n'était pas assez, et qu'il fallait bien rajouter une couche par-dessus tout ça. Pour le plan, clair, net et pas concis du tout . (mais que va donc faire Morath??? Et pourquoi Kirla n'est pas avec Salvatus ???) En fait, que pensez-vous des noms des équipes (de l'idée, et aussi des noms proprement dits au pire, si un est horrible) Iliaron, la suite dès que j'ai édité les chapitres I et II de la Partie I EDIT du 19/11/2005: modification pour mieux expliquer le sauvetage des hommes. Modifié le 20 novembre 2005 par Iliaron Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Iliaron Posté(e) le 25 mai 2005 Auteur Partager Posté(e) le 25 mai 2005 (modifié) C'est la plus longue suite que je n'ai jamais posté. J'y ai passé chaque jour environ une heure depuis samedi (à l'origine elle devait être courte, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'inclure des éléments, comme après l'attaque le rythme va s'accélérer (normalement, rien ne me dit que le clavier me joue encore des tours). J'espère que cela rend bien (que je n'ai aps perdu moin temps ) J'espère que cela voue plais. Bonne lecture. Sachez que pour une fois ce chapitre ci est complet. Au passage je préviens que je vais faire un break d'un mois dans l'écriture (pas la lecture, même si à plus faible dose): le bac approche et mon oral est très loin dans le mois de juin , en plus beacoup d'autres événements se passent en ce mois de juin (en un mot, ce mois va être chargé ) Chapitre VI : Marche Le lendemain, chaque Ath fut réveillé par les trois cors de guerre de chaque chef de tribu. Très peu de temps après, la majorité des elfes partirent, laissant dans leur forêt adoré les rares trop vieux et quelques guerriers pour protéger les habitats d’une menace qui chaque jour se faisait plus imprégnante, entourant d’une touffeur infinie la Loriath. Ces derniers regardèrent le groupe de leurs frères s’en aller, adressant une rapide prière à l’Esprit pour qu’ils reviennent. Si le pire arrivait, les tribus seraient affaiblis et rapidement ravagés par les hommes. La guerre n’aurait alors servi qu’à accélérer leur mort. Là-bas se jouerait le destin de la Loriath; soit ce dernier favorable leur accorderait un répit que leurs héritiers devront un jour défendre, soit l’Esprit de la Forêt les rappellerait à lui pour un temps ou pour toujours. Kirla, avant de s’engouffrer à travers les ténèbres cachées de toute étoile par la voûte sylvestre, se retourna. Il contempla silencieusement cet arbre immense, cet habitat où il avait passé toute sa vie. Espérant intérieurement retourner en ce lieu inchangé par les affres de la guerre, il fit un dernier adieu aux rares Aths restés. Une vielle elfe lui rendit son signe, puis s’assit en cercle avec les autres restants et tous ensemble ils se mirent à prier. La progression de l’armée fut rapide en Loriath, et ils arrivèrent avant la nuit à la Grand Voie. Chaque elfe la considéra avec haine, symbole de l’avancée des hommes et du déclin de la Loriath, cette route avait été construite après la Guerre. Les trois commandants se consultèrent et décidèrent de stationner l’armée dans la protection qu’offrait les sous-bois, postant quelques éclaireurs tout autour de la Grand Voie pour être prévenu de toute intrusion. La nuit se passa sans problèmes majeurs, seuls quelques marchands avaient déambulés durant la nuit, et étaient passés sans remarquer la présence du campement. Les Aths se levèrent ensuite, et, alors qu’ils s’apprêtaient à partir, Imladrik leur ordonna de stationner un instant. « - Avant de combattre ces humains, j’aimerais que nous nous remémorions leur satrapie. Souvenez-vous de la guerre de Loriath, c’est elle qui nous enseigna la méfiance et les vices des hommes. Nous étions un peuple jeune à l’époque, l’Esprit venait de nous créer sur cette terre qui nous apparaissait clémente. Nous étions à cette époque vingt-deux tribus, toutes liées par des liens de sang, et formions un tout indivisible. Même si nous souffrions du manque de nourriture à quelques époques, jamais un des nôtres n’a tué une monture : ce que l’Esprit nous a donné, nous l’avons toujours protégé et chérit. Mais vint les sangliers, ce mal intestinal. » Il lança un regard haineux à travers les arbres en direction de la route. « Envoyés par les hommes. Des bêtes à leur effigie, rustres, primaires, féroces, cruels! Mais nous avons accepté, une rancœur croissant en nous, et nous avons traqué ces bêtes qui dégradaient notre lieu béni, et leur viande est venue finalement nous aider à survivre. Peu de temps après, alors que nous croyions que nous allions pouvoir continuer à chérir notre vie en ce paradis, ils attaquèrent. Ils nous ont dupés, après avoir introduit le mal en notre forêt, ils ont profité de notre jeunesse pour essayer de nous massacrer, nous, encore inexpérimentés dans l’art fatal de la guerre. Et pour quelle cause ! Même pas pour permettre à un peuple de mieux vivre, non, juste pour le pouvoir, ainsi que pour, comme me l’a appris mon grand-Ath, renforcer les nouveaux liens de paix entre les deux royaumes humains. » Ses yeux furent alors remplis de à cette pensée. « Quel gaspillage que cette guerre, ces peuples s’entredéchirent encore, espérant au bout trouver une vie meilleure que jamais ils n’auront, tout au plus se précipitent-t-ils dans les gouffres d’Althior, courant inconsciemment dans ces flammes maudites en croyant bâtir une vie. Ainsi ils nous ont déclaré la guerre pour soi-disant faire la paix et créer des liens d’amitié. » Il s’arrêta un instant, faisant parcourir sa main droite le long de son fourreau, ses doigts percevant chaque détail gravé, souvenir du passé. « Ils ont décimé les deux premières tribus, à cinq mille contre trois cents nos Anciens n’ont rien pu faire, et ont préféré mourir vaillamment dans des embuscades désespérés, décidés à faire payer ces êtres de leur sang pour leur folie. Nombreux furent les actes héroïques des Aths, mais pire fut la cruauté des hommes. Ces derniers piégèrent les elfes en brûlant la forêt, et achevèrent tous ceux qui fuyaient les nuages de vapeur ou qui tentaient d’éteindre le feu. Après cet acte de barbarie, ils avancèrent plus en avant dans notre territoire, brûlant tout derrière eux, et massacrant tout devant eux. Ils parvinrent à éliminer onze autres tribus, et nous croyions que l’heure de notre mort était parvenue. Lorsqu’ils arrivèrent devant la tribu de la Feuille Morte, chaque Ath s’attendait à une armée de deux mille personnes au moins, mais seulement mille homme arrivèrent, les autres tués par nos courageux frères. Alors que chacun se cachait pour tendre des embuscades, prêts à se sacrifier pour endiguer le flot humain, le soleil couchant éclaira l’habitat. Nous avons découvert avec haine que la forêt avait été dévastée, la tribu se situait avant au centre de la forêt, et à ce moment deux lieues tout au plus la séparaient de l’orée des bois. Lorsque l’aurore éclaira le champ de bataille de ses rayons blafards, après une nuit emplie d’embuscades, de cris, de sang, de morts, de cadavres et de terreur, nous découvrîmes que chaque homme avait été tué. » Il s’arrêta un instant, pensant à la suite de son dialogue, sentant les regards de chaque elfe de l’armée sur lui. Il ouvrit sa bouche, puis la referma, ne sachant plus que dire. Finalement, après un instant de réflexion, il continua : « Ici est mort mon arrière grand-Ath, ancien chef de tribu, ainsi que de très nombreux autres illustres frères et amis. Aucun de nous ici présent n’a vu l’horreur de cette guerre, mais le sacrifice de nos ancêtres a fait que nous puissions en entendre encore parler. » Chaque Ath assemblé hocha la tête, puis Imladrik reprit son discours. « - Alors que chaque survivant pensait avoir achevé cette guerre, et espérait semer de nouveau la vie parmi la forêt, des messagers de Lyondri et Gwaïwe arrivèrent quelques jours plus tard, dépenaillés et ensanglantés. La tribu de la Feuille Morte se divisa en deux groupes égaux, un se dirigeant vers Lyondri, et le deuxième vers Gwaïwe. Mon grand-Ath faisait partie du premier de ces groupes. En approchant de Lyondri chaque elfe abandonna sa monture pour se glisser discrètement derrière les rangs ennemis. Le début leur fut aisé, aucun homme ne s’était préparé à une attaque arrière, et les premières défenses furent repoussées et tuées avec facilité. Mais le masque de la surprise tomba bien vite, et les hommes opposèrent une farouche résistance, faisant à leur tour reculer les Aths présents. Alors que les elfes s’apprêtaient à mourir avec la certitude de la victoire proche, Lyondri chargea, dévastant les rangs ennemis avec aisance, et poursuivant chaque fuyard, les abattant tous dans leur folle course. Mais dans un ultime accès de folie, les hommes construisirent un chemin auxiliaire à leur Grand Voie préexistante qui passa à cinq lieues de l’orée du bois, distance qui a enfin était recouverte par les arbres après des siècles. C’est pour cela qu’un pacte fut signé entre nos trois tribus. Pour ne jamais l’oublier, la tribu de la Feuille Morte a ainsi été renommée du nom du pacte : Älthwe. Ceci pour nous souvenir du passé, pour ne jamais oublier qu’ensemble nous sommes plus forts que seuls. Ce pacte lie nos trois tribus par des liens aussi forts que ceux du sang versé et de l’espoir rendu, et j’espère qu’au cœur de la bataille aucun ne l’oubliera. Nous ne savons ce que sont devenus les six autres tribus survivantes trop éloignées de nous, mais nous devons nous battre pour toute la Loriath, pour perpétuer les actes de nos ancêtres. Rappelez-vous de ce passé, car vous allez combattre ces mêmes êtres qui ont affaibli nos anciens et les ont sauvagement attaqués. Ce seront eux, inchangés, toujours aussi déplorables et horribles dans leur cœur, même si leur apparence et leurs vêtements auront changé. N’oubliez jamais qu’à cette époque nous combattions sur deux fronts distants, et avons pourtant repoussé les hommes ; aujourd’hui nous serons trois sur un front commun. N’est-ce pas là un présage d’espoir et de réussite ? » Il se dirigea alors vers la Grand Voie, aussitôt suivi par l’armée enthousiasmée par son discours. La journée se déroula aisément, le groupe longeant la route sans jamais s’y aventurer, et les grands aigles les avertissant de tout intrus. Lorsque la nuit tomba Imladrik ordonna l’arrêt des troupes, puis un campement à distance de la Grand Voie fut monté. Chaque Ath essaya de s’endormir rapidement, ayant la certitude que le lendemain ou au plus tard le surlendemain, ils allaient combattre. Kirla, dans la tente avec les autres membres de Salvatus, écouta Yunka leur expliquer le résumé que lui avait donné Imladrik sur leur rôle. « - Nous allons pénétrer dans l’enceinte de la ville, et virer vers notre gauche le plus tôt possible. Nous devrons, tout au long de notre avancée, tirer profit de chaque cachette possible. Le moindre recoin pourra nous sauver la vie. S’il y a un groupe avec d’importants effectifs ennemis, nous devrons le contourner, il ne faut surtout pas engager un combat perdu à l’avance : notre but n’est pas de tuer mais de libérer. S’il n’y en a que deux ou trois, nos flèches pourront aisément en venir à bout. Une fois en vue de la prison, nous devrons essayer d’attirer les soldats à l’extérieur pour les tuer de nos flèches. Lorsque plus aucun ne sortira, nous nous avancerons prudemment, épée dégainée. Le premier elfe qui passera la porte devra avoir une flèche déjà encochée, car des hommes seront sûrement restés dans l’abri protecteur qu’offriront les murs. Si nous pouvons épargner des soldats, nous devrons les enfermer eux-mêmes dans les cachots qu’ils gardaient auparavant. » Il sourit à l’idée de ce renversement de destinée. « Après nous devrons trouver les quatre hommes, et les libérer. Ils sont notre priorité absolue, ainsi nous ne libérerons aucun autre prisonnier avant eux. Imladrik craint que les soldats ne passent leur rage procurée par la défaite sur ces innocents et les tuent. Nous avons besoin d’eux vivants, et toute cette guerre n’aura eu qu’une finalité de vengeance s’ils meurent. » Yunka regarda alentour dans la tente, et remarqua avec plaisir que tous hochaient la tête. Il avait craint que ceux-ci ne se rebellent à l’idée de considérer des hommes comme plus importants que d’autre, mais son groupe lui était soudé. « Une fois que nous les aurons sauvés nous pourrons délivrer tous les autres prisonniers tandis que quelques Aths resteront avec les prisonniers pour veiller à leur santé et les soigner de leur blessures du à la torture. Des questions ? » Un des Aths approuva de la tête, et questionna Yunka. « - Comment pourrons-nous reconnaître les hommes que l’on recherche ? » Yunka le considéra un instant, songeant à l’intelligence de la question. « - Zertis, nous pensons qu’ils seront les plus torturés, et surtout les mieux gardés. Ils se situeront sûrement dans des cachots situés en profondeur. Mais au moindre doute nous libérerons d’autres hommes et laisseront un Ath pour les protéger. » Les elfes autour de lui acceptèrent l’explication. Comprenant que tous avaient compris le plan, il ajouta : « - A la demande de Kirl, si jamais je meurs, alors Ilia deviendra votre meneur, et vous devrez lui obéir. En outre, si un Ath du groupe meurt, nous devrons essayer de le cacher de la vue de nos ennemis pour éviter qu’ils ne découvrent nos traces. De plus, nous devrons abandonner tous blessés graves, notre mission ne souffrira d’aucun délai » Kirla reprit alors conscience du danger de leur mission. Quels horribles imprévus que pourraient être la mort d’un de ses frères, et quelle difficulté cela leur serait de l’abandonner à son sort. Et si jamais c’est moi qui suis abandonné, pensa-t-il dans un éclair de terreur. Non, il devait se calmer, la peur n’amenait que la mort, comme le lui avait appris Ilia. Ilia ! Lui resterait avec lui coûte que coûte, il en était sûr. Il le suivrait partout, comme un ami. Mais pourquoi s’était-il donc autant lié d’amitié avec lui en si peu de temps ? Comment Ilia avait-il pu préférer sa compagnie à celle d’autres elfes de son âge ? Non, il ne devait pas non plus douter de son ami. Le doute aussi amenait la mort en son sillage. Il se devait d’être fort le jour de la bataille, fort et courageux. Alors qu’il s’endormait, une voix intérieur lui susurra : « et accompagné de nombreux Aths prêts à donner leur vie pour te protéger. Seul tu n’es rien. ». « - Kev, viens par là. Regarde ces fleurs irisées de jaunes. Ne sont-elles donc pas magnifiques ? Je suis sûr que mon père les aurait cueillies pour les accrocher dans notre maison, pour protéger du malheur. » finit Pierre en riant. Kev savait que cette joie n’était qu’un masque, qu’un voile qui cachait toute sa tristesse intérieure. Il ne savait que dire pour réconforter son ami, de nombreuses pensées se bousculant dans son esprit. Quoi dire ? Lui demander d’oublier ce passé révolu ? Non, cela était impossible, il le savait. On n’oublie pas aussi rapidement les êtres que l’on a chéris. Le consoler ? Perdu devant tant de choix, il répondit en désespoir de cause : « - J’en suis aussi sûr. » Soudain, Kev sentit une tape dans le dos. Se retournant, il découvrit Richard, ses yeux marron le scrutant avec insistance. Au bout de son frêle bras pendait un lapin ensanglanté. « - Regarde ce que je viens de chasser. Il m’aura fallu deux ans pour apprendre à chasser l’arc, deux ans depuis… Mais maintenant je sais chasser et … Rentrons, il commence à faire nuit. Kev savait ce que Richard aurait voulu dire, ce dernier se sentait enfin capable de se défendre, même de se venger. Il se tourna alors vers le château, se sentant écrasé par ses épaisses murailles. Pourquoi devait-il donc rentrer de nouveau dans cette prison ? Gontrand, se retournant vers lui, le héla. Il rejoignit alors ses six amis. Mieux valait être protégé durant la nuit ; cela ne faisait que deux ans après tout pensa-t-il avec regret. Soudain, Kirla s’éveilla en sueur au milieu de la nuit. Regardant autour de lui, il ne distingua que la toile de leur fine tente, et au travers de celle là quelques reflets lunaires sur les armes des éclaireurs. Il devait se calmer ! Tout ceci n’avait été qu’une chimère, rien de plus ! Comment pourrait-il donc avoir un lien avec ces hommes. Et qui étaient-ils d’ailleurs ? Quel était-ce château qu’il n’avait auparavant jamais vu ? Etait-ce donc les pensées d’une autre personne ? Ou bien les siennes ? Impossible ! Il essaya de se rendormir, mais il fut hanté par la vision de ces six êtres censés être ses amis. Il pencha sa tête de côté et vit clairement que son compatriote avait les oreilles sans lobes typiques des Aths. Oui, il ne pouvait qu’être un elfe, sinon il ne pourrait vivre en Loriath ! Non, aucun Ath n’aurait pu se tromper et le prendre pour un de ses semblables. Nullement rasséréné il ferma les yeux. Cela n’avait été qu’une hallucination. Sentant ses pupilles palpiter de sommeil, il songea alors : « et les hallucinations tuent aussi durant une bataille » Les elfes furent réveillés avant l’aurore par tous les éclaireurs. Imladrik comptait attaquer la ville avant la tombée de la nuit, ceci pour éviter que leurs ennemis puissent les découvrir et se préparer à la défense. Kirla se leva avec résignation en songeant à cette attaque si imminente, aida à ranger la tente, puis se mit en route. Au moment de la courte pause du midi, il s’assit à côté d’Ilia tout en dégustant les restes de sanglier et quelques baies. « - J’espère que les baies que l’on mangera à notre retour seront toujours aussi bonne. Cela fait depuis ma naissance que chaque journée je les ai mangées avec faim. » Ilia ne répondit pas, pensif. « - Enfin » se reprit alors Kirla, « depuis aussi loin que je me souvienne. » « - Non, depuis ton enfance. J’en suis sûr » lui répondit alors Ilia. Il continua alors vivement en interprétant mal le regard rassuré de son ami : « Je me rappelle avoir discuté avec ton père il y a une ou deux centaines d’années, qui te donnait à manger des baies, et tu lui souriais béatement » finit-il en souriant. Ainsi son rêve n’était qu’un rêve, nullement plus. Il était impossible que cela ait été la réalité. Ilia ne lui mentait pas, cela était certain. Il le questionna alors par curiosité : « - Et vous conversiez de quel sujet ? - D’une chasse aux sanglier. » Ses joues s’empourprèrent légèrement, et Kirla crut déceler une larme au fond de ses yeux. Ilia détourna le visage, puis se levant lui adressa : « Viens je crois que l’on y va. » Il s’éloigna alors et monta sur son cheval. Kirla sauta de même sur sa monture, puis suivit Ilia sans parler. Quelle erreur il venait de commettre. Il savait bien que sa première chasse avait été un désastre. Perdre un ami si jeune ! Quelle horreur cela avait du être. En comparaison lui n’avait vécu aucun événement impromptu, élevé avec joie dans le cocon familial. Il lui semblait que son père avait toujours veillé à son bonheur et avait toujours été présent avec lui durant toute sa jeunesse, plus qu’aucun autre père ne l’est pour son fils. Pourtant cela remontait tellement loin qu’il ne se souvenait même plus de ses premières décennies de vie, et n’avait aucune anamnèse de ses actions infantiles, juste quelques remontées de pensées floues. Il ne se souvenait d’aucune escalade d’arbres, d’aucunes chevauchées avec d’anciens amis. Il ne flottait dans ce néant plus que ce souvenir de tendresse de son père. Mais cela lui semblait normal, il arrivait encore à se souvenir de ses actions d’il y a cent ans, et nul doute que si d’importants événements lui étaient arrivés il se les remémorerait. Cela était normal. Cela devait être normal ! Sinon… Non, il ne devait pas avoir de doute, cela le tuerait lors de la bataille. Perdu dans une guerre intérieure de pensée, il n’entendit que peu les murmures d’étonnements qui parcouraient les rangs. Il leva cependant les yeux pour découvrir d’invraisemblables obélisques qui réfléchissaient la lumière solaire en de splendides arabesques dorées, les reflets lumineux traversant les environs en de multiples ponts chatoyants. Ces aqueducs de lumière se déversaient dans la nature, jouant parmi les feuillages en de riants éclats. Derrière ces murs se trouve l’ennemi ! Kirla eut du mal à le croire, illuminé par une telle beauté. Pourtant il allait attaquer ce palais dans quelques heures, avant même que les derniers rayons du crépuscule disparaissent de ces coupoles d’or. En tête de groupe, Imladrik accéléra légèrement l’allure afin d’être sûr de devancer la nuit. Avançant à travers les charmilles bordant la route, les murailles se dévoilèrent au détour d’un virage, splendides haies de pierre polies s’érigeant de la terre. Les miradors aux deux extrémités se fondaient dans cette masse uniforme, et n’avaient pas l’aspect guerrier et délabré de nombreux autres. Le symbole du royaume de Mormundes se détachait en de longs et fins galbes de mithril, tous travaillés avec précision. Un superbe chevalier, lance brandie, se tenait héroïquement au milieu des murailles. Il semblait comme illuminé de rayons divins, et sa stature évoquait celle d’un guide généreux, menant son peuple à travers toutes les épreuves. Les courbes de la sculpture étaient parfaites, s’inscrivant avec aisance sur le blanc du mur en de voluptueuses formes, de nombreuses arborescences et excroissances offrant l’impression que le cheval jaillissait de la muraille. Si chaque guerrier avait une allure si noble, comment pouvait-il croire que leur cœur soit si noir, alors que leur apparence était si lumineuse. Même le serpent qui apparaissait dans une brume de mithril foncé semblait enchanteur et chaleureux. Mais cela était un symbole de corruption, il le savait. Il devait oublier les apparences, et apprendre à évaluer ses ennemis à la pureté de leur cœur. Enfin, à l’approche du château chaque Ath put voir la porte, deux volets de chênes renforcés de la gravure de leur guide. Nulle barre de fer, nul clou ne dépassait du bloc de bois, comme si ces battants avaient surgi naturellement de la terre. Il n’y avait que du bois et une magnifique gravure. C’était par cette porte qu’il allait devoir s’élancer dans un instant, par cette ouverture qu’il s’enfoncerait dans les ténèbres de la ville. Alors qu’Imladrik s’arrêtait à distance du château pour lancer l’attaque, il entendit un tumulte intérieur étouffé par quelques cris. Cette muraille ne lui apparut plus que comme un voile pudique jeté autour d’une infamie avec le fol espoir de cacher toute l’horreur renfermée en ce lieu maudit. Mais ce voile allait être soufflé par les Aths. D’un regard noir il scruta la muraille, décelant derrière chaque pierre des signes de tyrannie. Ici derrière un bosquet quelques traces de sang, là-bas des éraflures au bas de la muraille, comme si un homme exilé avait tenté de revenir, au niveau de la porte une fine entaille se faisait voir dans la lance en mithril, un coup de hache sûrement, il percevait au loin des hurlements de soldats ainsi que quelques sanglots, et sentait l’odeur âcre de la fumée atténuée par la distance qui le séparait de ses lieux. Ses tempes se contractèrent de haine en découvrant l’abyme de noirceur de ces barbares, abyme qui allait être comblé par la pureté des Aths. Au début, j'ai voulu montrer l'importance de l'attaque (désolé du cliché de fin du monde ) Ensuite, j'ai voulu un peu continuer les pensées de kirla avant l'attaque et de ses doutes à propos cette fois de son identité. Sinon pour la description, pour les coupoles, j'étais inspiré, ça a été très rapide, pour le mur et l'emblême j'ai galéré comme pas possible, et pour la porte j'ai légèrement abandonnée (vraiment dur de faire des pages de description. Je dois avouer que j'ai d'un coup plus de respect pour ceux qui y arrivent). Dernier paragraphe: pensées profondes pour montrer qu'apparence et coeur est différent (si je n'oublie pas de le faire cela sera expliqué pourquoi Mor est si belle) J'en profite aussi pour dire que parmi tous les indices disséminés dans ce texte un de ceux-là peut vous faire comprendre la suite. je n'ai aps pu m'empêcher de le mettre, car j'avais peur que sinon cela apparaisse trop simple (même si je dissémine des indices depuis le début de la deuxième partie à hauteur d'un par chapitre, celui-là est plus important que les autres). Je ne dis pas lequel, j'ai déjà envie de voir s'il est trop exposé (vous pouvez m'envoyer des MP si vous pensez trouver, mais pas dans ce post au cas où qu'un lecteur ne découvre pas, pour lui laisser le suspense (et hop je me lance au passage des fleurs en me disant que mon récit est empreint de suspense ) Iliaron, un mois sans écrire va m'être dur, mais bon, au vu de mes notes de bac blanc en ne travaillant, ça me motive pour travailler . Modifié le 23 juin 2005 par Iliaron Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Iliaron Posté(e) le 6 juin 2005 Auteur Partager Posté(e) le 6 juin 2005 (modifié) Décidément je ne tiens pas en place . (Je plains Inxi qui à la fin du bac aura de la lecture, mais comme j'ai son accord ) Je voulais écrire toute l'attaque, mais bon, ce qui avant m'avait pris une demie page Word m'a ici pris quatre pages Word. Je crains que le chapitre de l'attaque en face trois ou quatre fois plus (ça dépendra bien sûr à quel point je décrirais l'action) Voilà donc le début de l'attaque, sachant qu'à la fin ils ne sont toujours pas entrés dans la ville . Bonne lecture: Chapitre VII : Attaque Imladrik s’écria alors de toutes ses forces à ses guerriers : « - Pour la liberté de notre peuple, pour notre survie et la survie des innocents enfermés à tort, attaquons cette ville. Soyez sans pitié envers ceux qui vous attaquent, mais épargnez tous ceux qui se rendent. Que ce jour reste gravé dans les mémoires comme le jour où un sombre danger aura disparu de ce monde. Ne vous laissez pas battre par la peur, soyez stoïques, et lorsque le soleil se lèvera, les reflets des obélisques seront des reflets d’espoir, et parcourront avec célérité les plaines environnantes, redonnant du bonheur aux peuples ignoblement asservis. Courageux frères, marquons cette nuit d’un trait sanglant et attaquons ! Que l’Esprit vous accompagne dans chacun de vos gestes » Il se tut alors, laissant sa troupe dans le silence. Aussitôt s’élancèrent dans un bruissement d’ailes la cinquantaine d’aigles montés, leurs plumes blanches se perdant dans le ciel crépusculaire hors de vue des mormundiens. Ainsi c’était enfin le moment, pensa froidement Kirla, toutes ses journées de crainte étaient enfin arrivées à leur terme, maintenant il allait devoir pleinement affronter sa peur, et la battre ou mourir. A sa droite Ilia lui fit un signe, et ils suivirent Yunka et se cachèrent dans les fourrés proches de la route. « - Nous allons devoir avancer le plus proche possible de la porte sans se faire voir. Rappelez-vous que notre mission repose entièrement sur notre discrétion. » Kirla scruta la centaine d’hommes sur la muraille, de nombreux parlementaient entre eux et s’esclaffaient, s’entraînaient à l’épée, insouciants de la mort qui volait vers eux en de grands battements d’aile. Heureusement que leur amour du pouvoir leur avait fait perdre tous dons naturels ; si les humains avaient eu une vue perçante, les aigles voleraient-ils encore ? Il regarda un groupe d’entre eux qui entouraient un jeune enfant, lui apprenant les rudiments du combat. Il voyait parfaitement un des hommes montrer comment tenir une épée, et deux autres mimant un duel. Quel peuple belliqueux, apprendre à donner la mort si jeune, avant même de savoir écrire. D’ailleurs, surenchérit-il, le saura-t-il jamais ? Soudain un des hommes leva les yeux et cria en un hurlement de terreur Il pointa de son bras des formes dans le ciel. Kirla leva vivement les yeux au-dessus du groupe pour voir avec plaisir les chevaucheurs d’aigles se précipiter à l’encontre des défenseurs perchés sur la muraille, toutes serres sorties. L’homme resta dans cette position lorsque le premier aigle l’atteignit dans sa descente en piquée, le projetant hors de la muraille en un cri d’horreur. Kirla sentit que Yunka était pris d’un tremblement en regardant les aigles attaquer la muraille, et il l’entendit même murmurer « allez, évite les tirs. Je t’en prie, survis ». Ne sachant que dire, il se tourna de nouveau vers la muraille lorsqu’un aigle miaula de douleur, avant de s’effondrer de tout son poids au bas de la muraille, laissant une traînée rouge sur la pierre polie. Kirla sentit la fureur monter le long de son corps, se répandant parmi son sang dans tous ses membres. Ses gestes se firent saccadés, essayant de lutter contre ce flot de haine à l’égard de l’ennemi qui venait d’abattre un des leurs. Il sortit lentement son arc, et monta son bras droit derrière son cou, voulant se saisir d’une flèche. Ilia lui attrapa alors son bras en lui lançant un regard sévère, puis lorsque les traits de son ami se firent triste, il lui murmura : « - Je sais que c’est dur, moi-même ressent cette même fureur, mais se faire repérer maintenant, avec tous les survivants encore sur la muraille, scellerait notre mort commune. Rappelle-toi, malgré toutes les épreuves que nous allons subir, nous devons rester furtifs. C’est certes ardu, mais la guerre est une entreprise ardue. » Livide, Kirla acquiesça sans un mot. Il devait apprendre à se maîtriser, mais jamais il n’avait été envahi par autant de sentiments contraires : la peur de l’ennemi qui le poussait à se cacher, et la haine de l’ennemi qui l’enjoignait de combattre quel qu’en soit le prix. Ce combat n’était pas encore le sien, il ne devait pas trahir ses frères, ni ces hommes enfermés à tort. Et, pensa-t-il, il devait savoir pour son rêve, il craignait ce qu’il allait découvrir dans ce cachot autant qu’il l’attendait impatiemment. Il ne pouvait mourir tant que son esprit était perturbé. Un jappement aigu perturba ses pensées, et levant les yeux il vit un aigle s’écrouler dans la ville, son chevaucheur chutant à ses côtés. Il entendit alors un choc sourd, et ferma les yeux, imaginant l’état des cadavres. Il entendit une plainte sourde derrière les murailles, un cri d’agonie qui s’arrêta brusquement. Avec une terrible certitude, Kirla comprit que l’Ath venait de se faire achever. Il rouvrit les yeux pour voir un trait de baliste s’élancer dans les airs, traversant à une folle vitesse la distance qui la séparait de sa proie, avant de s’enfoncer dans le corps d’un elfe, qui bascula silencieusement dans le vide. Son aigle poussa un sifflement aigu, et chargea les servants, en faisant basculer un hors de l’enceinte de la ville et attrapant le second à la tête, avant de le lâcher dans le vide. Kirla vit alors une dizaine d’aigles virer à l’intérieur de la cité en direction de la porte, avant de disparaître, cachés par les hautes défenses. Les survivants encore sur la muraille voulurent les viser, mais ils furent harcelés par une volée de flèches, avant que les aigles piquent à nouveau en leur direction, les décimant tous. Chaque membre du groupe Salvatus se regarda brièvement, heureux de l’erreur des humains. Heureusement qu’ils n’avaient pas continués à viser les aigles survivants ! Ils reportèrent leur attention vers la porte, ne voyant plus un aigle : tous étaient dans l’enceinte de la ville pour permettre l’ouverture de la porte. Les cris à l’intérieur étaient rageurs, et l’on percevait parfois un miaulement indiquant la blessure d’un aigle, ainsi que de nombreux râles d’agonies. Ils virent la porte s’ébranler légèrement, et ouïrent distinctement la cacophonie d’un duel derrière la porte. Ils percevaient le sifflement des épées, lorsque soudain ils entendirent un cri de douleur, aussitôt suivi d’un sarcastique hurlement de victoire. Ce dernier s’arrêta brusquement, et Kirla sentit que les portes avaient été heurtées. Préférant ne pas imaginer par quelle mort l’homme était mort, il scruta par l’interstice ainsi dégagé les combats, apercevant par moment un voile sombre ou un vêtement rouge passant devant, et à d’autres moments la rapide lueur de la lame d’une épée se faisait voir, souvent brisée en deux par une ombre se situant à mi-hauteur des portes. Deux aigles montèrent alors par-dessus les murailles, avant de plonger en direction des murailles. Quelques hurlements intestinaux se firent entendre avant qu’un macabre silence entoure l’arrivée des aigles. Ce dernier fut rapidement entrecoupé de cliquetis métalliques. La porte se referma alors. Kirla se tourna inquiet vers Ilia, lequel possédait le même regard d’incompréhension que lui-même. Un voile de terreur recouvrit les soldats attroupés à distance des murailles, les chevaux, sentant la nervosité de leur cavalier, se mirent à hennir avec peur, certains se cabrant presque, à peine retenus par leurs cavaliers. Un des cerfs enfonça ses bois dans un arbre, son cavalier ne parvenant plus à le maîtriser. Imladrik s’évertuait à faire des gestes pour calmer les bêtes, puis désespéré, il siffla de toutes ses forces, mais en vain. Il s’écria alors rapidement : « - Calmez-vous, si nous paniquons déjà, jamais nous ne pourrons combattre. Nos ennemis sont sûrement déjà au courant de notre présence ici, se doutant bien que les chevaucheurs d’aigle n’ouvrent pas les portes pour d’autres aigles. Ils ne pourront pas dormir clairement se sentant assiégés, et nous pourrons toujours les attaquer dans quelques semaines, nous nous possédons la nature pour nous nourrir, pas eux qui sont enfermés dans leurs propres défenses… » Un bruit se fit entendre au niveau de la porte, et tous tournèrent alors leur attention vers cette dernière. Les deux volets s’ouvrirent alors, dégageant la vue de l’intérieur de la ville, trois Aths exténués, l’un d’eux portant en ses bras un lourd battant en bois, celui-là même qui bloquait la porte pensa avec soulagement Kirla. Cette joie ne fut que brève, apercevant aux pieds des elfes moult cadavres de leurs frères, et de nombreux autres de gueux. Derrière eux se dessinait toute l’atrocité de la guerre, une meute de chevaliers les chargeait, piétinant les cadavres des hommes qui quelques minutes auparavant avaient été leurs amis. Sans espoir d’en réchapper et d’atteindre à temps leurs montures, les Aths encochèrent chacun une flèche, et tirèrent dans le groupe de leurs ennemis. Un chevalier fut désarçonné, tandis qu’un cheval s’écroulait à terre, ils cherchèrent fébrilement une nouvelle flèche dans leurs carquois, voyant avec terreur les chevaux se précipiter vers eux. L’un deux sauta alors de côté se collant contre la paroi du mur, et les deux autres restèrent au milieu, pétrifiés, voyant les quelques pas qui les séparaient des chevaliers se réduire à une vitesse fulgurante. Une flèche fut décochée, mais s’enfonça dans le bouclier du chevalier le plus proche. Les elfes furent alors balayés par les mormundiens, sans qu’un d’entre eux ne ralentisse, celui de tête levant haut son arme tachée du sang des Aths. Kirla perçut alors derrière lui le bruit de sabots, et se retournant il vit les cerfs s’élancer, chaque elfe ayant sorti leur rapière et la tendant en avant en direction de leurs ennemis. Les deux groupes se précipitaient l’un contre l’autre, chaque foulée rapprochant ces êtres de leur mort. Le bruit de la cavalcade se faisait toujours plus puissant, plus sévère et rude pour les oreilles. Les hommes avaient sortis leurs longues lances de cavalerie, malheureusement plus longues que les épées. Ils allaient transpercer avec facilité les Aths, répandant la mort lors de leur charge. Kirla se mit à trembler de rage à cette idée, mais remarqua alors que Yunka était pris de spasmes, et murmurait avec terreur « Je t’en prie, ne fais pas ça, ne le fais pas. » Puis, se retournant, il vit un aigle accomplir une arabesque, avant de se trouver derrière les cerfs. En quelques brefs coups d’ailes il les avait rejoint. Alors, Yunka, des larmes s’écoulant de ses yeux, se releva et cria de toutes ses forces : « - Noooon » L’elfe sur l’aigle fit un rapide signe désespéré à son encontre, lui enjoignant de survivre, avant de plonger vers les ennemis. Yunka regarda alors avec horreur l’aigle s’élever légèrement dans les airs, avant de piquer en direction des ennemis pour faire barrage aux lances et ainsi éviter la mort de tous les chevaliers. Soudain il hurla de nouveau de toutes ses forces, encochant à une vitesse folle une flèche et la décochant sur le cavalier le plus proche des cerfs, dont le cheval s’écroula mort. Il chercha avec rapidité une nouvelle flèche, espérant décourager son père de son entreprise. La flèche fit basculer de nouveau un autre chevalier à terre, mais ne ralentit pas la charge féroce. Alors qu’il cherchait avec désespoir une troisième flèche, il vit son père finir sa descente dans les chevaliers, avant d’être transpercé par de très nombreuses lances. Les chevaliers lancés à vive allure butèrent contre le cadavre et les premiers chevaux n’eurent le temps de sauter au-dessus de l’obstacle, et basculèrent sur le corps. Derrière certains ne parvenaient à décaler leur monture et chutaient à terre, d’autres écrasaient avec leurs sabots les blessés tandis que d’autres arrêtaient leur monture. Les cerfs en profitèrent, se décalèrent avec facilité pour charger de côté les hommes, leur arrachant des cris de supplication. Yunka s’élança alors avec rage vers ces hommes qui venaient de massacrer son père, voulant le venger. Il sortit vivement des fourrés, dégainant son épée et courrant de toutes ses forces vers l’ennemi. Ilia le suivit alors avec peur, enjoignant aux autres de le couvrir. Aussitôt huit flèches s’élevèrent dans les cieux, avant d’atterrir parmi les chevaliers survivants. Kirla reprit une nouvelle flèche, visa soigneusement un autre homme, puis tira, et vit alors l’homme s’affaisser lourdement sur sa monture. En un dernier bond, Ilia parvint à rejoindre Yunka et le plaqua au sol, se cachant parmi les hautes herbes. Il fit un signe et aussitôt le groupe Salvatus cessa de tirer pour regarder les derniers résistants se déposer les armes aux pieds de Kalith. Ce dernier ordonna à ses hommes de les lier, et s’avança vers Imladrik. Ce dernier lui demanda brièvement de les suivre une fois leur tâche faite et de protéger leurs arrières. Il opina, avant de se diriger vers ses blessés et de commencer à panser un Ath agonisant. Kirla vit le sang s’écouler le long du corps de l’elfe, avant qu’il n’expire finalement dans un dernier sursaut. Kalith poussa un cri de rage, avant de finalement remonter sur sa monture, de crainte que le groupe Excelsior tombe dans une embuscade : il sentait que le groupe Aglior avait encore un rôle à jouer, même si ce dernier devait être la vengeance des elfes tombés ce jour-là. Une cinquantaine de chevaucheurs le suivirent, quelques uns restant pour veiller sur les blessés et les soigner. Kirla s’avança vers Ilia, et sortit du couvert des fourrés. S’attendant à trouver Yunka à ses côtés, il fut surpris lorsqu’il remarqua qu’Ilia était agenouillé, des sanglots dans ses yeux. Sans un mot, il pointa en direction de l’aigle mort et de son cavalier : « - C’était Morath. C’est lui qui s’est interposé, lui qui s’est sacrifié… » Sa voix mourut dans sa gorge, et il se contenta de se lever et de se diriger vers Yunka. Ce dernier était prostré devant le cadavre de son père, sanglotant. « - Il me l’avait dit. Il me l’avait dit… Et je ne l’avais pas cru… Je n’avais pas décelé de la fatalité dans sa voix… Je n’ai pas su le sauver » finit-il avant que les pleurs le reprennent. Ilia se mit à terre et lui prit ses mains dans les siennes dans un geste d’amitié : « - Si tu le veux, tu peux rester proche de ton père ; je comprends ton besoin de rester proche de lui, de le chérir une dernière fois et de… » Sa voix s’étrangla dans ses pleurs, et il ne put continuer. Yunka se releva alors : « - Non, il est mort pour permettre la victoire. Il n’accepterait pas que sa mort entraîne la défaite. Il faut que j’honore son sacrifice, que je sois digne de lui, et permette la libération de ces innocents. Je n’ai pas envie de trahir sa dernière volonté ; jamais je ne me le permettrait, déjà que jamais je n’aurais dû céder à mes envies les plus primaires et tirer sur les chevaliers. » Il baissa les bras de désespoir, et se penchant, ramassa l’épée de son père. « Partons. Que cette épée accomplisse la volonté de mon père. » Il s’approcha alors de la porte, aussitôt suivi par le reste du groupe Salvatus. Cela ne doit pas être très passionnant, j'ai eu beaucoup de mal à en même temps décrire les sentiments des protagonistes, et l'action. Ce qui fait qu'au lieu de faire comme je l'espérais action+sentiments liés, ça a fait: action puis sentiments, puis action puis sentiments... Sinon, il n'y a là aucun indice pour la suite (l'épée n'a absolument rien de particulière, elle n'est là que pour symboliser l'attachement que Yunka avait pour son père). Je crois que c'est tout. Par contre, je crois que jusqu'au 28 je vais arrêter vraiment d'écrire, j'ai quelques oeuvres intégrales à relire . Iliaron, qui se sent presque motivé (motivé pour attendre le 18, jour de fin du bac ) Modifié le 23 juin 2005 par Iliaron Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Iliaron Posté(e) le 15 juin 2005 Auteur Partager Posté(e) le 15 juin 2005 Tant que j'y suis, vu qu'au point où j'en suis, un post de lus ou de moins d'affilée ne changera pas grand chose, j'ai écrit une courte suite durant un petit moment où je me sentais assez motivé (ça m'a quitté à la fin du passage bizarrement ). Voilà la suite (attention, bouchez-vous bien les narines ) Entrant dans la ville ils tournèrent aussitôt à droite. Kirla eut le temps de regarder l’allée principale de Mor. Ses mains se serrèrent de dégoût, apercevant de nombreux corps étendus, là des corps encore palpitants étaient agités de derniers soubresauts, vomissant du sang. Il ne put supporter la vision d’une dizaine d’aigles étalés dans la route, ou bien affalés sur un toit, leur cavalier mort pendant encore par les étriers. Il détourné les yeux de ce macabre spectacle pour suivre le groupe Salvatus. A peine avaient-ils fait une douzaine de pas que déjà ils entendirent des bruits de pas précipités. Ils se répartirent sans bruit en deux groupes, se cachant à l’angle de deux maisons opposés, tandis que couraient cinq mormundiens. Chaque Ath se cachait du mieux qu’il le pouvait dans l’ombre qui se répandait de la façade, et encochèrent par prudence une flèche. Heureusement pour eux, les hommes étaient trop occupés à arguer entre eux pour les remarquer : « - Mais pourquoi nous attaquent-ils ? Que nous leur avons donc faits ? » se lamenta un premier. « - Je te l’ai déjà dit, c’est à cause des prisonniers. Malak n’aurait pas du attaquer Foy, ils avaient des ressources inespérées ces hypocrites » le coupa un second « - Tu oses dire du mal de notre roi » beugla un troisième, tout en pourfendant l’homme coupable de part en part, puis il donna un coup de pied dans le corps sans vie pour le dégager de son épée. Le groupe des hommes s’arrêta aussitôt, tandis que l’homme reprenait ; « - Que tous ceux qui veulent encore dire du mal de notre roi le fassent maintenant ; nous n’avons nul besoin de traîtres. Si notre roi Malak a attaqué Foy, c’est qu’il disposait d’alliés précieux à cette époque. Ce sont eux les traîtres, eux qui nous ont trahi. Sales elfes, impossible de leur faire confiance. Ce sont eux qui ont du monter cette attaque et… » Sa parole s’arrêta aussitôt dans sa gorge, et sa phrase se tranforma en un gargouillis immonde. Surpris, l’homme regarda dans sa poitrine la flèche, un regard d’incompréhension se posant sur son groupe, avant de s’effondrer, mort. L’instant d’après, avant même que les autres hommes n’aient eu le temps de regarder d’où provenaient les flèches, une volée s’échappa de l’ombre et vint les transpercer. L’instant d’après, deux groupes d’elfes se faufilèrent dans les ombres des maisons, espérant s’approcher de la prison. Yunka murmura aux quatre autres elfes : « - Excusez-moi. J’aurais du rester calme, mais la mort de mon père, l’assassinat de l’homme et les paroles de l’autre, c’était trop. » Ilia lui nia ses torts, et ils continuèrent leur discrète approche. Kirla comprenait sans mal Yunka : perdre son père et mener juste après une mission d’une telle importance devait être dur à résister pour les nerfs. Lui-même avait senti la haine affluer dans son corps durant l’échange des hommes, et il commençait à défaillir à l’idée de combattre d’autres être de même acabit : sans cœur ni âme. Après quelques instants, ils arrivèrent au niveau d’une route auxiliaire de grande importance, qui rejoignait directement le centre de la ville. Ils se cachèrent cette fois dans les ténèbres d’une ruelle, observant vivement ce qu’il se passait sur la place principale. Quelques centaine d’hommes tout de rouge vêtu formaient un cercle de défense, luttant contre les aigles dans les cieux, les fantassins sur terre, et parvenant tant bien que mal à éviter les assauts répétés des montures elfiques. Kirla souhaita de tout son cœur que ce cercle soit brisé et que cette guerre se finisse au plus vite, pour pouvoir enfin rentrer chez eux dans leur douce et accueillante Loriath. Yunka jugea rapidement la situation, et estimant qu’il serait trop dangereux d’être aperçu, il ordonna de chercher un réseau de tunnels souterrains que les hommes, d’après Imladrik, appelaient égouts. Celui-ci fut rapidement déniché plus profondément dans la ruelle, et la dizaine d’Aths y pénétra alors. Sautant dans l’ouverture Kirla sentit en atterrissant de l’humidité envahir ses jambes, de même qu’une foultitude de désagréables odeurs envahir ses narines. Il demanda alors alarmé : « - Mais à quoi peuvent donc servir ces tunnels ? Qu’y jettent-ils donc ? » Il regarda la moue de dégoût des autres Aths, puis continua : « Comment peuvent-ils donc accepter de vivre au-dessus d’une telle horreur ? Ferment-ils leurs yeux depuis des décennies pour ne pas se soucier de telles immondices ? » Yunka lui répondit d’un air condescendant : « Les narines plutôt », avant de faire signe au groupe de le suivre : « Nous étions à l’est de la route. Nous devons donc nous diriger par ici, à gauche ». Il pointa son bras dans la direction qu’il signifiait. Une brume verdâtre flottait à quelques centimètres d’une eau de la même couleur, où croupissaient nombre détritus, certains circulaires faisant penser à des coupelles rouillées, d’autres rectangulaires rappelant la forme de tables dévorées par les termites, d’autres encore aux formes indescriptibles dont les elfes préférèrent éviter d’imaginer leur utilité d’antan. Les murs suintaient de lourdes gouttes d’eau, ou plutôt, pensa Kirla, d’un liquide maladif. Enfin à quelques endroits des ouvertures vomissaient en cascade la saleté, éclaboussant les alentours la où elles plongeaient. Les Aths remarquèrent avec un dégoût affiché que le liquide drainé était teinté en rouge, du sang de leurs ennemis, mais aussi de leur frère. Les traits de Kirla se tirèrent quand il songea que voir sa vie s’écouler par cet endroit n’était pas une mort digne d’un elfe. Un Ath méritait d’abreuver les arbres de son sang, et de permettre à la nature de renaître de ses scories. Aucun ne pouvait ainsi se répandre dans la saleté. Allaient-ils donc ainsi aller en Althior, cet endroit maudit dont peu d’elfes osent encore parler, et souffrir durant toute leur éternité ? Entendant la voix d’Ilia qui lui enjoignait de le suivre, il pataugea à sa suite parmi les déchets, essayant au mieux d’oublier sa condition en obstruant ses narines. Soudain, un bras surgit de l’obscurité l’attrapa par la manche, et le tira vers lui. Kirla surpris cria à l’aide, puis dégaina sa dague, ne tranchant que de l’air. Il entendit alors une voix chevrotante lui bégayer : « - S’vous-plaît msieur. S’auriez pas quelque chose à grailler ? Ne me tranchez pas, j’veux rien vous faire. S’vous-plaît, j’meurs de faim. Ici y a rien à mettre sous la dent, tout est sali. » Kirla considéra avec un haut-le-cœur l’homme qui se traînait à ses pieds. Il n’était habillé que de haillons, pourtant plus accueillant que l’homme difforme qui les revêtait. Il ne possédait plus qu’une jambe, et son moignon gisait dans les flots verdâtres. Sa bouche, ne laissant apparaître qu’une seule dent cariée, était horriblement ridée. Chaque gouffre de son visage était empli de saleté qui s’étaient successivement déposés sur son visage, lui donnant une apparence non humaine. Ses rares cheveux étaient tous emmêlés entre eux par des restes qui les avaient totalement décolorés, offrant un aspect cadavérique au mendiant. Enfin, son seul œil valide le fixait de sa pupille noire, l’autre n’étant plus qu’un abyme blanc, et Kirla aperçut même une larme perlait au coin de son œil, pour être aussitôt aspiré par les immondices. Il comprit de même la raison pour laquelle ils ne l’avaient pas repérés, il avait tant vécu parmi les immondices que l’homme était devenu pareil à eux, partageant sa douloureuse souffrance avec eux. « - Qui êtes vous ? » lança Kirla d’un air compatissant « - Un déchet de la société. » lui fut-il répondu. « - Mais pourquoi êtes-vous donc là ? » le questionna Kirla. « - Le roi – loué soit-il – ne m’a pas jugé digne de rester là-haut ». Le clochard accompagna sa parole d’un geste duquel il désignait la surface. Kirla comprit alors la parole de l’homme et fut pris d’une haine intense à l’égard des autorités de cette ville, qui plutôt d’aider les défavorisés les faisait disparaître de la surface. Troublé par ces pensées, il ne remarqua pas la poussée de l’homme au niveau de ses bottes, mais il entendit de nouveau : « - S’vous-plaît msieur ! Je v’s en supplie. » Il joignit alors ses mains en une silencieuse prière, seulement interrompue par les clapotements du groupe Salvatus pataugeant dans la mare de déchets. Se retournant, Yunka lui lança : « - Donne à manger à cet homme et viens. Nous ne pouvons perdre plus de temps. A la fin nous reviendrons le chercher. » Kirla lança alors à l’homme sa nourriture, et lui dit : « - En échange de cette nourriture, ne dites à aucun des soldats de votre roi, celui qui vous a à tort jeter ici, que nous sommes passés par ici. » L’homme approuva de la tête. « Bientôt vous reverrez le soleil » finit Kirla avec un optimisme forcé. « - Et les étoiles » bava le pauvre. Kirla lui lança un sourire feint, doutant que les Aths puissent si facilement libérer la ville, puis suivit ses amis qui sortaient enfin de ce tunnel empli de tant d’odeurs nauséabondes. L’un deux ne put s’empêcher de s’exclamer avec un certain soulagement : « - Enfin, l’air libre » « - Mais cet air est vicié des défauts des hommes » cingla Kirla avec un fort pessimisme. Voilà, en un mot: apparence horrible, mais il y a quand même un petit optimisme, tous les hommes ne sont pas viciés . Je me suis bien amusé à décrire le passage des égoûts, ça permet d'attendre un peu avant la prison (bon, plus qu'une embuscade, une anamnèse et quelques autres péripéties et enfin ils y arriveront dans cette prison ) Iliaron, faudrait que je les lise ces oeuvres intégrales Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité thursaz Posté(e) le 16 juin 2005 Partager Posté(e) le 16 juin 2005 Alors voila, je ne sais pas si c'est bien que je poste maintenant, ou si il vaudrait mieu attendre, mais j'ai décider d'écrire dès maintenant. Je suis arrivé sur la session il n'y à pas très longtemps, et je viens juste de découvrir ton récit. Je ne l'ai pas encore lu en entier, mais je vais m'y ateler assez rapidement. Pour le début, je trouve l'histoire très bien écrite, malgré quelques fautes de temps en temps, mais je ne vais pas y revenir dessus car tu as déjà reçut de nombreuses critiques. Je voulait cependant signaler qu'il y a un passage que j'ai adoré: Se dire que tout le monde a déjà du nous oublier, ou même pire, être content de notre mort est dur. Les hommes ont ce grand défaut : ils ont horreur de connaître leurs dangers et leurs défauts, et le simple fait que nous les découvrions les terrorisait. Ils préfèrent vivre naïfs, quitte à mourir un jour par manque de préparations, que survivre prévenus. Ils préfèrent aussi haïr les autres races, dont ils ne connaissent rien, que leurs homologues, qui ont leur même défaut, mais dont leur pire est cette soif de pouvoir. Cela avait peut-être fini par causer la perte de Foy. Le Roi des Mormundes était peut-être mauvais payeur, mais même sans les archers, il possédait une grande armée dévouée à sa cause, et qui allait à la guerre comme eux cinq allaient dans une taverne. Un peu de phylosophie quant à la nature humaine est très bien placée dans ton texte, j'adore ce passag. Seul problème: ou même pire, être content de notre mort est dur Une faute d'inatention surement. Sinon tu laisse dans ton premier post un message pour ceux qui veulent lire le texte amélioré, allez directement commencer à lire ici car j'ai tout recommencé pour mieux écrire Mais ici le texte commence par "ils se remirent en route", ce qui nous démontre que ce n'est pas le dèbut du texte. Es ce que tu pourrait nous faire passer le lien où tu as tout recommencé effectivement?? Bonne chance, j'espere que la suite du texte me reservera de bonne surprise quant à ton écriture..... A plus tard Thursaz PS : Merci.... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité ceylandir Posté(e) le 17 juin 2005 Partager Posté(e) le 17 juin 2005 chapeau! un recit très prennant, interressant et super bien... je trouve l'evolution de ton ecriture impressionnante et très bien unseul conseil continu comme ca! je trouve un seul defaut a ton texte mais c'est un avis personnel: les Aths font un peu "niait, naif "irrait peu etre mieux, un peu comme candide mais pas tout a fait. En fait c'est plus une impression. je sais pas si tu vois ce que je veu dire... en tout cas vivement la suite et continu ainsi c'est exellent... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Iliaron Posté(e) le 21 juin 2005 Auteur Partager Posté(e) le 21 juin 2005 (modifié) un recit très prennant, interressant et super bien... Merci beaucoup les Aths font un peu "niait, naif "irrait peu etre mieux, un peu comme candide mais pas tout a fait Ah, tu sais, la verdure, tout ça, ça rend gaga à force . Mais ne t'inquiète pas, les évènements vont un peu leur faire perdre cette niaiserie (un peu comme pour Candide d'ailleurs ), mais chut, je n'en dis pas plus . Iliaron, content ------------------------------------------------------------------------ J'ai avancé : le groupe Salvatus a, rendez-vous compte, traversé une rue! Ils y sont presque (vous remarquerez qu'ils n'ont toujours pas entendu les bruits des suppliciés, mais ça viendra... un jour ) Désolé à Inxi qui va avoir de la lecture (et à Elgalen aussi si elle rejoint de nouveau le post) Bonne lecture : Yunka fit alors un geste brusque à ses compagnons leur intimant le silence : une patrouille courrait dans le boulevard et passa sans les remarquer à quelques pas des Aths. Kirla réprima un léger « ouf » de soulagement, tandis que Yunka rangeait dans son carquois la flèche qu’il avait encochée. Il lança un nouveau signe et fut suivi des neuf elfes. Parvenant à la fin de la ruelle de l’autre côté du boulevard, ils débouchèrent sur une légère route auxiliaire. La terre remplaçait en cet endroit les pavés, et des sillons se dessinaient à sa surface où s’écoulaient de fins ruisselets de sang. Tétanisé, Kirla lança un regard circulaire pour finalement découvrir l’origine de la mare. Un Ath gisait à une vingtaine de mètres d’eux, la fontaine de sang qui sortait de sa blessure s’était déjà tarie et s’écoulait dans le sol. Il était couché à terre, une flèche surgissant de son abdomen en un macabre avertissement. Ses cheveux étaient mêlés à la poussière et au liquide rouge, dressant au dessus de son visage une couronne mortuaire. Ses yeux révulsés, engoncés dans ses orbites, exprimaient encore la terreur que l’Ath avait vécu lors de sa chute, ressassant en une terrible litanie sa vie passée, jusqu’au choc. Enfin, son cou formait un angle terrifiant et terminait ce terrible tableau. A peu de distance de là, un aigle aux couleurs éclatantes était couché à même le sol, un filet de sang s’écoulant d’une plaie à son visage. A ses pieds gisaient quatre hommes dont l’un, encore vivant, s’accrochait à la hampe de sa lance enfoncée dans une aile de l’oiseau. Soudain, Kirla se souvint de quelques nuits auparavant, alors qu’il conduisait un Ath de Gwaïwe dans sa chambre, s’émerveillant de l’équipement de son dernier et de l’amour pour sa bête. Il voulut s’élancer vers l’aigle, mais il fut retenu par Yunka qui le projeta en arrière, puis lui plaqua sa main droite sur sa bouche pour réprimer le cri de surprise. « - Tu dois accepter la mort de cet Ath et de son aigle. Tu ne peux rien faire. Si tu t’avances sur cette route, tu laisseras des traces qui interloqueront les futurs soldats. S’ils trouvent quelques mètres plus loin un de leurs guerriers éventré par une dague ou affalé contre l’aigle une flèche sortant de son dos, ils auront tôt faits de trouver le lien. » Il relâcha Kirla lequel approuvé, une larme dans ses yeux. Yunka lui posa amicalement sa main sur son épaule en signe d’amitié et de compassion, puis décréta : « nous sommes à la guerre et nous avons une mission. Nous ne pouvons nous dévier de celle-ci. N’oubliez pas la torture de ces hommes. Pour l’amour de l’Esprit, nous devons les délivrer. » Kirla eut une légère moue affligée, avant de pencher avec précaution sa tête hors des murs et regarder de nouveau la scène. L’homme était maintenant debout et essayait d’enfoncer la lance plus profondément dans l’aile. Il y eut un jappement de douleur et l’aigle s’éleva à un mètre du sol. L’homme surpris fut sonné par le manche de son arme et culbuta lourdement au sol avec un bruit mat. L’oiseau lui retomba sur son dos, déchirant de ses griffes les entrailles du soldat. Puis, avec un miaulement de douleur, il tituba vers son maître, et lui caressa sa tête avec son bec. Quelques instants plus tard l’aigle poussa un cri strident de tristesse avant de s’effondrer aux côtés de son maître, recouvrant le corps de l’Ath son aile non blessée, comme une dernière parure resplendissante. Malgré ses larmes, Kirla eut un léger sourire en pensant que l’amour de l’Ath pour sa bête était réciproque. Yunka s’avança alors hors de la ruelle, en leur demandant de ne pas le suivre. Silencieusement il commença à traverser la rue. Tous les Aths avaient préparé leurs arcs et à la moindre alerte une volée de flèche punirait les impudents. Arrivé à mi chemin, Yunka marcha sans le remarquer sur une ardoise et la brisa. Il s’arrêta brusquement et resta telle une statue figé au milieu de la route. Kirla serra fortement son arc, sentant une goutte de sueur couler le long de son front, mais cela ne put le déconcentrer. Yunka se remit en route, mais au bout de deux pas il y eut quelques bruits dans une rue parallèle. Alors, oubliant toute précaution, il se jeta dans la ruelle qui lui faisait face et dégaina sa dague. Il se tourna vers son groupe et leur intima du regard de se coller contre le mur et de n’agir que s’ils en recevaient l’ordre. Se plaquant contre la paroi, ils écoutèrent la cacophonie des hommes, les cotes de mailles tintant, les fourreaux frottant contre les vêtements et enfin il y eut un léger entrechoc de chaînes les unes contre les autres. Le bruit s’estompa de lui-même lorsque les mormundiens arrivèrent à distance de l’aigle. « - Qu’est ceci ? » lança l’un d’eux surpris. Il y eut un bruit sourd lorsqu’une boule métallique heurta le sol, et le cliquetis s’intensifia durant quelques courtes secondes avant de s’effacer. « - Leurs guerriers. Ils sont trop lâches pour nous affronter sur terre, alors ils volent. Mais c’était sans compter sur nos machines. » Il éclata d’un rire guttural et poursuivit. « Nos balistes ont fait leurs effets. » Il y eut un craquement sinistre et l’homme continua : « Quel beau bois que celui qui permet à ces flèches d’exister. C’est féerique » finit-il enfiévré par le sang. Il lança alors par-dessus son épaule le reste de flèche qu’il venait de briser, puis rugit d’un air impavide : « Allons les prendre par derrière ! » Il eut un rire sardonique, aussitôt suivi de ses congénères. Enfin ils s’élancèrent loin du groupe Salvatus. Sans perdre un instant, Yunka leur enjoignit de traverser, et ce fut Hirion qui s’élança le premier. Un instant après il fut suivi de Mundis, puis de Jurgas. Au moment où Glior se situait au milieu de la route, il y eut un bruit sourd au bout de la rue, comme le son d’une porte que l’on ouvre, aussitôt suivi d’une cacophonie sans nom. L’Ath retint dans sa bouche un hoquet de terreur lorsqu’une vingtaine de chevaliers débouchèrent des remparts et s’élancèrent en direction des combats qui se situaient au centre de la ville. Leurs sabots ferrés crissaient sur le sol, et le bruit du galop assourdissait les Aths. Un des hommes beugla : « - Regardez là, un égaré loin de ses troupes. Son aigle gît juste à côté de lui. Qu’il paye de son crime ! » Glior jeta un coup d’œil vers ses alliés, leur implorant du regard de ne pas l’aider et de mener à bien la mission. Alors même que les hommes chevauchaient vers lui au triple galop, il tira tranquillement son arme, ressassant en un terrible leitmotiv sa vie passée, sentant la mort s’approcher à grandes enjambées. Il rugit de toute sa rancœur : « - Pour la Loriath ! » avant de s’élancer une flamme maladive dans les yeux vers les hommes. Ses compagnons ne regardèrent pas le choc, espérant respecter sa mémoire en ne se faisant pas repérer et permettre ainsi d’accomplir la mission. Ils restèrent silencieux, écoutant avec fatalité leur frère courir avec vaillance à l’encontre de la mort elle-même. Puis soudain il y eut un rugissement, le bruit d’une branche qui se casse aussitôt suivi d’un cri d’agonie atroce. Le bruit de galop s’arrêta et un des hommes s’écria avec énervement. « - Cet être m’a brisé ma lance. Ca m’a déstabilisé et fait tomber. Il faudra qu’il paye pour ça. » La voix de l’homme était emplie de fureur. La réponse fusa : « - Assez. Nous n’avons plus le temps. Tu feras tout ce que tu veux à son cadavre, mais après. Maintenant allons-y, à part si tu te sens trop blessé pour cela. " L'homme eut un léger rire qui résonna pour les Aths comme le rire décharné de la mort elle-même. " - Ma jambe me tire, mais aucun cheval ne s’est appuyé sur moi. Ca devrait aller. Il faut que je me venge pour cette perte. » finit-il avec haine. « - Alors allons-y » suggéra un troisième. Le bruit de la cavalcade reprit son emprise, et les chevaliers passèrent devant les Aths, faisant souffler sur leur visage le vent macabre de la mort. Sans aucune prudence, les Aths se dirigèrent tous vers le corps, leurs larmes coulant en un inextinguible torrent et s’écrasant dans le sol. Zertis parvint à articuler : « - Nous devons le mettre à l’abri. Pour son courage, il mérite de rejoindre l’Esprit, ses cendres doivent être répandues dans la Loriath. » Yunka hocha et hissa sur ses épaules le cadavre. Il tituba durant quelques mètres, ivre de tristesse, avant de le cacher dans la ruelle. « - Nous reviendrons le chercher quand tout sera fini. » Il jeta un regard circulaire à son groupe, qui contemplait avec tristesse le trou béant dans la poitrine de cet être qui quelques instants auparavant leur avait parlé et était encore prêt pour une longue vie. Mais il avait été soufflé par la mort, cette mort qui était aussi tumultueuse que les flots d’un torrent, aussi sournoise que les vices des hommes, aussi rapide que la plus forte tempête, et aussi implacable que les montagnes. Cette mort qu’ils affrontaient en ce moment même. Yunka ravala un sanglot, et continua d’une voix étranglée : « - Pour sa mémoire, nous devons continuer notre œuvre. Nous ne devons pas faillir à notre promesse. Ne continuez plus pour ces hommes, mais pour notre ami, lui qui a égayé les festins, lui qui nous a aidé avec courage. Libérons ces hommes, et que la mémoire de Glior qui est mort pour permettre ce saint ouvrage traverse les âges et ne soit jamais oubliée. » Il s’agenouilla alors devant le corps de la victime, adressa une rapide prière à l’Esprit, puis se releva, implorant ses amis. Ses yeux bleus rappelèrent aux elfes les mêmes yeux de Glior qui pétillaient de vie quelques heures auparavant. Les elfes approuvèrent péniblement, puis se détournèrent du corps, non sans avoir jeté un ultime regard, espérant malgré la mortelle blessure voir leur ami se relever. Mais la mort était inéluctable, et l’on ne pouvait se relever après pareil affrontement. Et voilà, les Aths réalisent que le monde n'est pas idyllique . Au passage, et comme toujours, si un élément d'action ne va pas, dites-le, et si vous pensez que je devrais rajouter quelque chose, n'hésitez pas à me le faire remarquer (généralement j'ajoute dans ces cas-là ) J'espère ne pas avoir laissé passé de fautes, je me suis relu(heureusement, sinon il y aurait eu des perles à relever ) EDIT: Au passage, est-ce que cela vous semble abusé/tiré par les cheveux/incohérents/beaucoup trop simple/ou tout ce que vous voulez... que l'Ath mort soit celui que Kirla ait conduit à sa chambre. Car je pourrais donner facilement une explication (même si ça risque d'être un peu lourd): l'Ath voyant les hommes et voyant Salvatus décide de charger les hommes dangereux, mais se fait écharpé par une baliste avant (et l'aigle tue quand même les hommes )(surtout que j'aime bien le passage des mystérieuses machine de guerre, j'aime embobiner le lecteur (moi, sadique )) Ensuite, je pense que les Aths réussiront à atteindre la prison (déjà 10 pages Word qu'ils ont lancés l'attaque ) Iliaron, pas lent ces Aths pour un sou EDIT: j'ai rajouté ce passage: , recouvrant le corps de l’Ath son aile non blessée, comme une dernière parure resplendissante.Car il n'était pas logique que les chevaliers ne voient pas le cavalier. Modifié le 13 août 2005 par Iliaron Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 23 juin 2005 Partager Posté(e) le 23 juin 2005 un elfe de Gwaïwe expliquant en rire comment Je comprends pas avec le "en rire" il y a une petite retouche à faire je pense Quelle frousse il aurait eue à cette Je sais pas ce que c'est la conjugaison Mais je suis sur que c'est pas "eue" « Quel gaspillage que cette guerre, ces peuples s’entredéchirent encore, espérant au bout trouver une vie meilleure que jamais ils n’auront, tout au plus se précipitent-t-ils dans les gouffres d’Althior, courant inconsciemment dans ces flammes maudites en croyant bâtir une vie.Ainsi ils nous ont déclaré la guerre pour soi-disant faire la paix et créer des liens d’amitié. » Finit pas son discours dans le paragraphe suivant aussitôt suivi par l’armée enthousiasmé par son discours. suivi par l'armée, enthousiasmée par son discours. Je plains Inxi qui à la fin du bac aura de la lecture, mais comme j'ai son accord Mais non, j'ai pris grand plaisir ! Il y a un endroit ou il manque un point mais j'ai oublié de relever puis désespéré il siffla de toutes ses Virgule Je voulais juste aussi faire une petite remarque sur la description assez crade de l'homme J'ai bien aimé quoi silence. Une Majuscule, precision, il manque des trucs la Bon sinon ton texte est très bien ! Ca me rappelle le début mais c'est normal C'est vraiment bien écris et on voit bien qu'au fur et à mesure tu t'ameliores. Tu as du talent et sait l'exploiter !!! J'en veux encore @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Iliaron Posté(e) le 23 juin 2005 Auteur Partager Posté(e) le 23 juin 2005 Je comprends pas avec le "en rire" il y a une petite retouche à faire je pense "avec le sourire" ne va-t-il pas mieux ?? Je sais pas ce que c'est la conjugaison Mais je suis sur que c'est pas "eue" aurait eu Finit pas son discours dans le paragraphe suivant Arrg, c'est le passage de Word où je ne saute pas de lignes (je préfère écrire comme ça, ça me gêne d'en sauter) au forum qui est parfois délicat . suivi par l'armée, enthousiasmée par son discours. Je suis d'accord pour le "e". par contre pour la virgule, non: je trouve que le groupe "armée enthousiasmée" va bien ensemble, alors que si je mets la virgule, cela référerait au sujet de la phrase, donc à Imladrik, or là ça se réfère à l'armée, qui n'est pas le sujet de la phrase mais juste de la proposition subordonnée encadrée d'une part d'une virgule, et de l'autre par un point. (ouh laa, c'est chaud à expliquer ) Mais non, j'ai pris grand plaisir ! Merci Il y a un endroit ou il manque un point mais j'ai oublié de relever Je ne le retrouverais que quand je relirais mon texte alors (pendant mes vacances à la mer du 15 au 30 juillet donc ) Mais peut-être que lorsque j'ai copié sur le forum, si c'était à la fin d'un post, alors il se peut qu'elle n'ait été copiée. Sinon Virgule Je suis d'accord. Majuscule, precision, il manque des trucs la Tiens, j'avais oublié une ligne lors du transfert Word ==> Forum . Bah, ça coulait de source, non . Au passage j'ai modifié la phrase, comme je modifie d'abord par Word, je ne voyais pas ce qu'il manquait : Yunka fit alors un geste brusque à ses compagnons leur intimant le silence : une patrouille courrait dans le boulevard et passa sans les remarquer à quelques pas d’eux. Je voulais juste aussi faire une petite remarque sur la description assez crade de l'homme J'ai bien aimé quoi Je prépare quelque chose d'un poil plus gore pour sa libération, mais l'humour risque d'être trop noir: Avec une voix déchiré par des sanglots il parvint à énoncer:"- Enlevez votre pied de là, vous marchez sur mon ami" Kirla s'empressa d'obéir à la demande, puis essayant de calmer les pleurs de l'homme, s'excusa: "- Je suis désolé, mais je ne l'avais pas vu". puis, se tournant là où devait se trouver l'autre homme, articula: " Mais n'ayez pas peur de moi, osez-vous montrer. Je ne vous ferais aucun mal" Percevant un sanglot, il se tourna à nouveau vers le mendiant: "- Il a été jeté à cause de moi dans ces égoûts... Il avait essayé de me sauver des soldats de Malak, en arguant que j'étais innocent. Comme il a tiré son épée, il a été punie de la même façon que moi... Je me rappelle encore, quand à la surface nous jouions à la balle. Nous nous étions juré de ne jamais s'abandonner. Et voilà où à amener sa promesse: ce n'est plus qu'un cadavre décomposé..." Il éclata alors en sanglot, et secoua sa tête frénétiquement, possédé par les larmes. Kirla le retint, essayant de l'apaiser par tous les moyens. Enfin Ilia vint l'aider en empêchant les gestes brusques de l'homme, puis ils emmenèrent l'hommes hors de ces funestes égoûts. (au passage, ce n'est qu'un premier jet non relu avec sûrement de très nombreuses fautes. Mais comme tu as l'air d'aimer les choses gores. Et au passage, je n'ai pas fait le passé du clochard, peut-être qu'il aura été jeté pour rien, c'était juste pour écrire ce bout d'histoire pour t'allécher . Ca me rappelle le début mais c'est normal Ca te rappelle le début dans quel sens??? Dans le sens où j'ai reécrit le début ?? Dans le sens où les hommes sont tout aussi bons et généreux qu'au début?? Ou dans le sens où tiens, des passages rappellent les sept amis . (ou alors, mais au vu de tes commentaires ça n'ets aps ça, que j'écris aussi mal qu'au début ) C'est vraiment bien écris et on voit bien qu'au fur et à mesure tu t'ameliores. Tu as du talent et sait l'exploiter !!! Merci, merci. c'est surtout que je fais patienter mon écrit (par exemple 'attaque est lancée depuis, en nombre de lignes, bien plus longtemps que la dernière fois, et pourtant ils ne sont pas arrivés: je fais durer l'action (enfin, je me plais à penser que j'y arrive)) J'en veux encore Alors, entre le 28 juin: bac oral; le 5 juillet le dentiste, le 10 juillet une course et le 15 juillet départ en vacances . je devrais bien réussir à écrire jusqu'à la rencontre des amis (mais à la fin des révélations ça va me faire un récit d'une centaine de pages si ça continue, j'en suis à 60 en Verdana taille 12 ) Iliaron Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Iliaron Posté(e) le 6 juillet 2005 Auteur Partager Posté(e) le 6 juillet 2005 (modifié) Bon, je reprends mon récit après une certaine pause car j'étais un poil démotivé (manque de réponses (merci Inxi ) et autres), mais aujourd'hui, ô bonheur, l'inspi m'est revenu (et merci au passage au sondage de love xtc ) Bonne lecture (je me mettrais presque à tutoyer le lecteur mais qui sait, peut-être ai-je des lecteurs anonymes qui ne se manifestent pas (espoir fou )) Arrivés au bout de la ruelle, Yunka explora discrètement les environs. Le reste du groupe Salvatus se cacha alors dans une cave pour ne pas se faire repérer des hommes. Regardant autour de lui, Kirla sentit peu à peu le dégoût monter en lui. Ils étaient assis dans un mélange de boue et de débris, comme une mare qui durant trop longtemps avait absorbé les déchets des hommes et qui maintenant les rejetait en un enduit visqueux. Le plancher au-dessus d’eux grouillait de vie, et des termites s’affairaient à ronger le bois. Quelques trous se faisaient voir, desquels l’on apercevait quelques points lumineux, des étoiles qui éclairaient cette nuit de ténèbres. A quelques distances de lui il apercevait quelques formes indistinctes. Intrigué, il se leva et s’en approcha, ne parvenant à distinguer de loin dans cette nuit les objets. Il découvrit alors avec horreur un lit ainsi qu’une table. Sur ce dernier meuble reposaient en équilibre un faible nombres d’ustensiles, cuillères rouillées, bols ébréchés et verres blanchis. Avec une terrible lucidité, Kirla comprit que des hommes vivaient en pareil lieu, une famille était entassée en un lieu aussi infâme… A peine était-ce mieux que les caniveaux ! Mais tout cela allait changer, cela devait changer ! Yunka revint alors et leur enjoignit de le suivre. Ils coururent derrière lui, traversèrent vivement le carrefour, jusqu’à ce qu’il s’arrête et leur explique hâtivement : « - J’ai repéré la prison, elle est toute proche » Il fit un vague signe du bras en pointant à sa droite. Jurgas commençait déjà à se lever pour se diriger dans la direction ainsi donnée, mais le bras de Yunka en redescendant força l’Ath à rester collé au mur. « - Ils possèdent toute une garnison pour la défendre. Une vingtaine d’hommes au vu du vacarme qu’ils faisaient. Et j’ai perçu aussi une vague lueur dans un bâtiment, j’imagine que des guerriers sont postés autour de cette prison pour en interdire l’accès. Ces hommes, ils ont deviné notre plan ! » pesta faiblement Yunka. « Il faudra faire diversion. Jurgas, toi qui étais si empressé d’en finir, acceptes-tu de faire un long détour par ces ruelles-ci, puis d’attirer quelques hommes à l’opposé du reste du groupe ? » L’Ath hocha vigoureusement de la tête, avant de se relever. Yunka gémit légèrement, et Ilia l’aida à se mettre debout. « - Merci… Ne m’attends pas, dès que des hommes partiront, force cette maudite prison. Attends juste un signe de ma part quand vous serez en place, patiente jusqu’à ce que les hommes surpris disparaissent, et attaque. Cours contre ces abominations, et élimine-les. Que l’Esprit accompagne tes flèches et ta lame. » Ilia approuva silencieusement, avant de murmurer : « - Te sens-tu assez fort pour cette diversion ? Repérer les lieux t’a épuisé, je peux te remplacer. » Yunka posa sa main sur l’épaule d’Ilia, avant de répondre : « - Ca devrait aller. Au fond, nous n’avons qu’à utiliser la stupidité de ces hommes. Ils se précipiteront dans le piège, trop avides de sang qu’ils en oublieraient leurs tâches. Et puis… » Yunka se mit à se diriger vers Jurgas. « - Et ? » reprit Ilia. « - Mon père aurait aimé que je prenne une telle décision. Se sacrifier pour les autres… Mourir comme lui, en héros, ce n’est plus que l’ultime but de ma vie. « Il se tourna alors vers son ami de diversion. « Prêt à en découdre avec ces hommes ? » questionna-t-il avec un entrain simulé. Les deux disparurent alors au détour d’une ruelle. Ilia resta un instant figé de tristesse, n’imaginant pas revoir ces deux Aths vivants. Ainsi le destin de la mission lui incombait, et il devait sauver ces quatre hommes… Quelle ironie, eux qui avaient soufferts durant des siècles à cause de ces hommes, ils en sauvaient, des griffes même de gens de leur espèce. Il se mit alors en marche, aussitôt suivi de six autres Aths Ils durent s’arrêter peu après à une intersection. Deux chemins de terre se rejoignaient en cet endroit, l’un semblait partir de la muraille et se perdre au centre de la ville, tandis que le second faisait le tour de l’enceinte des murailles, celui qu’ils devaient suivre. Quelques bâtiments au teint décrépi et à la charpente calcinée surplombaient la route à prendre. Des vitres brisées gisaient éparses dans la boue, comme autant de lances acérées que devait en ce moment même repousser le groupe Excelsior. Ilia s’élança prestement à travers le croisement, disparut au coin d’une maison, puis reparut quelques instants plus tard, et revint en courant vers eux. « - La voix est libre, chaque fois que je prononce votre nom, vous allez à l’angle de cette maison et vous vous cachez du mieux que vous le pouvez. La maison est pour l’instant libre. » Il reprit sa respiration, avant de prononcer lentement : « Hirion » Aussitôt un Ath traversa la route. Kirla en profita pour s’approcher d’Ilia. « - Korna » Il prit alors la parole en prononçant d’une voix rapide : « - Qu’as-tu découvert là-bas ? » Ilia se tourna surpris vers lui, avant d’égrener : « - Mundis » Il reprit plus bas : « Je te rassure, je n’ai vu aucun homme vivant. » « - Que veux-tu dire par « vivant » ? » demanda paniqué Kirla. « - Je signifie que… Zertis… que j’ai vu, enfin, découvert… » « - Quoi ? » s’empressa de questionner son ami « - Un cadavre d’homme au travers de la route » « - Sûrement un des restes de la société, tu as bien vu comment ils se traitent entre eux. Je veux dire… » « - Girmion » s’écria Ilia « - Je veux donc dire que l’homme a dû être tué par un de ses congénères. Il n’y a nul souci à avoir… Enfin, je n’espère pas… » « - Ne te cache pas derrière un voile de courage, au fond de toi tu es terrorisé. Et cela est normal au vu de l’endroit que nous foulons, nous qui sommes habitués à la verdure de la Loriath, nous pourrions croire être en Althior ! » Althior, songea Kirla. L’enfer qu’ils avaient eux-mêmes prénommé d’une telle manière ! « J’essaie juste de ne pas augmenter cette peur par des jugements hâtifs. N’est-ce pas toi qui me l’a enseigné ; ne pas céder à une peur primitive ? » Ilia hocha doucement, avant de reprendre : « - Mais là ce n’était pas une fausse peur. » prononça-t-il avec un ton ténébreux. Il continua avec un courage forcé : « Viens ils nous appellent. » Il disparut alors de la ruelle pour s’engouffrer dans celle opposée. Kirla maugréa, commençant à sentir une vague d’angoisse attaquer ce roc sur lequel il avait réussi à se maintenir depuis l’attaque. Il rejoignit finalement les autres. Ils continuèrent leur avancée jusqu’à arriver en vue de la prison, qui se situait hors de portée de voix de leur sente. Là Ilia se mit à jeter des regards paniqués tout autour de lui, tenant de sa main droite le manche de sa rapière. Kirla sentant son ami céder oublia un instant sa peur pour aider son ami à endiguer la sienne. « - Tu vois, il n’y avait aucun cadavre. Tu as dû avoir une hallucination sous l’emprise de la peur. » « - Justement, cela n’est pas pour me rassurer… le cadavre aurait dû être là ! » « Mais si cela n’était qu’un… » Il hésita un instant. « Qu’un rêve, une vile chimère. » Il vit Ilia s’agiter encore plus, et commencer à suer à grosses gouttes. Son ami tournait frénétiquement en rond sous le regard éberlué du groupe Salvatus qui prenait aussi peur. Ilia dégaina alors sa dague, avant de l’amener au niveau des yeux de Kirla. « - Et ça, qu’est-ce ? » « - Une dague » répondit légèrement surpris et déstabilisé Kirla. « - C’en est une, mais encore ? » « - A quoi joues-tu donc? Réponds moi. » Kirla commença à sentir s’effondrer sous ses pieds le roc et il se sentait s’enfoncer dans le fracas des vagues de terreur. Ilia tira alors une seconde dague. Kirla ne put réprimer un hoquet de surprise et s’exclama : « Mais tu n’avais qu’une dague au début de l’attaque ! » « - Cette dague n’est pas la mienne ! » s’écria nerveusement Ilia en la rengainant « Elle appartient à Yunka » Etonné Kirla ne put empêcher un deuxième hoquet de surprise, avant de remarquer avec horreur du sang sur le fil de la lame. « - Où l’as-tu trouvée ? » cria-t-il paniqué « - Dans mon rêve » Il dégaina alors une large rapière. « Et cette épée appartenait à l’homme. » Ici aussi du sang s’écoulait sur le fer. En un éclair de pensée Kirla saisit toute l’horreur de la diversion : Yunka était blessé à mort ! Mundis tout aussi abasourdi rugit avec une certaine colère. « - Nous sommes plantés là discutant haut et fort de notre malheur sans même songer à attaquer cette maudite prison ? Au lieu d’accomplir notre devoir nous parlons ; n’est-ce pas paradoxal pour des Aths chargés d’une telle mission ? » « Mais vous êtes un peuple étonnant. » Kirla eut un troisième hoquet de surprise, et, se retournant découvrit un homme, haut de taille, portant à sa ceinture un large fourreau, habillé d’une épaisse armure et coiffé d’un robuste casque. Il avança au travers de l’embrasure d’une porte, dégaina sa colichemarde et d’un revers envoya les deux armes d’Ilia se planter dans le mur opposé. L’homme s’escamota alors aux côtés d’Ilia et frappa du plat de son épée l’elfe, qui fut projeté quelques mètres plus loin. « - Un de moins » marmonna-t-il avec un plaisir sadique, avant de reprendre : « Vous êtes étonnant, vraiment incroyable. Vous êtes les seuls êtres au monde que j’ai rencontrés qui êtes assez fous pour attaquer Mor. Mais pis encore, vous prenez le temps de discutailler en route. Vous avez bien de la chance d’être hors de portée de paroles de la garde de la prison. » Il éclata d’un rire maladif. « Quelle surprise ils auront lorsque je ramènerai les cadavres de sept envahisseurs. Aucune de vos lames ne peut traverser mon épaisse armure. » Il rugit légèrement de plaisir en finissant « Et quelle prime je vais avoir ». Il se tendit en avant, transperçant de sa lame Korna, qui s’écroula à terre, du sang s’écoulant de son ventre. Kirla dégaina alors sa dague et son épée, avant de tenter de parer le deuxième coup de l’homme. La large épée de ce dernier fit sauter la dague des mains de Kirla. « - Tu ne peux rien contre la fureur de ma colichemarde. Vos armes maigrelettes n’ont aucune puissance à côté. Vous n’êtes pour moi qu’un amusement, un vulgaire divertissement. » Il s’effondra alors en un dernier soupir, mort, du sang s’écoulant légèrement de sa bouche. Son épée rebondit sur le sol et retomba aux pieds de Kirla. Surpris, ce dernier jeta un regard au cadavre, puis à l’arme, et enfin à l’endroit où plus tôt se trouvait cet être terrifiant… Cet être dont la stature lui avait fait ressurgir de sa mémoire des souvenirs cachés, et un visage lui était même apparu, celui d’un homme lui aussi de haute stature à la grande force et aux longs cheveux noirs… Non, lui aussi était victime d’hallucinations ! Pourtant, songea-t-il, Ilia avait vu juste… « - Je me suis dit que tu aurais besoin d’aide. J’ai craint que tu ne trouves tout seul la faille malgré l’entraînement que je t’ai offert » s’exclama heureux Ilia. « Il faudra aussi que je remercie Yunka pour le prêt de sa dague. Kirla eut un léger sourire en découvrant le bonheur de son ami qui venait d’écarter de leur chemin un danger supplémentaire. Peu importait le futur proche, être encore vivant était une joie importante. « - Mais » s’exclama-t-il alors en faignant d’être outré, « cela est lâche de frapper par l’arrière ». « - D’accord » répliqua du tac au tac Ilia non sans laisser apparaître à la commissure de ses lèvres un sourire, « la prochaine fois je te laisserai te débrouiller seul et gagner à la loyale. » Il se pencha, arracha la dague du cou de l’homme, essuya vivement le sang sur sa cape, lança un regard rayonnant à Kirla, puis se tourna joyeusement vers le reste du groupe Salvatus. Il découvrit avec stupeur Girmion qui se lamentait « Pourquoi lui. Mille fois j’aurais préféré mourir à sa place. » Il voulut le consoler en lui expliquant qu’il valait mieux que cet homme, lorsqu’il découvrit à ses pieds le corps raide de Korna. Il serra alors ses poings, se maudissant que son évanouissement ait duré bien trop longtemps. Ces hommes allaient payer, le fautif avait déjà payé, mais tous devaient payer. Tous ! Et dire qu’ils allaient devoir libérer ce fléau et l’héberger en Loriath. Tous étaient pourris dans leur cœur, et ils allaient en sauver pensant que si le corps est torturé, le coeur ne peut que s’en sortir grandi. Il prononça alors avec peine : « - Cachons-le. Nous viendrons récupérer son corps quand ce cauchemar sera fini. Je vous le promets, ils auront droit à des funérailles de héros, lui, Glior, ainsi que tous ceux qui vont tomber lors de cette libération. Je le jure. » Il se releva et lança un regard empli de haine vers cette prison. Il distinguait deux hommes qui se réchauffaient proche d’un feu, horrible bûcher qui devait si le besoin se faisait sentir servir à attiser la parole des prisonniers dans d’horribles souffrances. Ces deux hommes seraient donc les premiers à payer leur dette de sang. Pour la mort de Korna, je me suis dit que contre un grand adversaire il fallait quand même des morts (ne vous inquiétez pas, ils les libéreront quand même, mais... ) Sinon pour le coup dans le dos, j'ai toujours trouvé un peu stupide le courage de polichinelle de certains héros qui juste devant la mort ramassent l'épée de l'adversaire avant de la leur rendre pour continuer le combat, et dire à la fin "j'ai gagné car comme j'ai été sympa, et bien mon advbersaire a eu moins de coeur à m'attaquer" alors que le susdit adversaire pourrait être mort depuis une heure . Sinon, au point de vue du style, les trois hoquets de surprise ne sont-ils pas un peu lourd? Faudrait-il que je les supprime??? (je m'y suis attaché, amis si c'est immonde ) Iliaron, qui aura du mal à se lever à 7h30 demain EDIT: correction de la faute (comment ais-je pu ne pas la voir durant ma relecture ) Modifié le 10 juillet 2005 par Iliaron Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Imperator Posté(e) le 7 juillet 2005 Partager Posté(e) le 7 juillet 2005 je me mettrais presque à tutoyer le lecteur mais qui sait, peut-être ai-je des lecteurs anonymes qui ne se manifestent pas (espoir fou )) Ah,l'espoir... l'espoir nous fais vivre . Nous parlions justement de toi avec une amie qui me louait ta persévérance, et moi qui m'affligeait de te savoir si peu de retour. Malheureusement, je n'ai pas encore tout de suite le temps de m'attarder sur ton texte (du moins pas aujourd'hui), mais peut-être demain, si le temps se maintient (maussade, terne, et vide de toute vie). En tout cas, je veux juste te dire qu'on n'oublie pas l'écrivain . Imperator, pourquoi les plus grands sont-ils les plus dénigrés? B) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 7 juillet 2005 Partager Posté(e) le 7 juillet 2005 pour le prêt de sa daqueKirla eut u Voila les deux trucs que j'ai trouvé ! Faute de frappe et il manque un point ! Dans l'absolu bien de rien important ! Sinon le passage est pas mal du tout. Ma seule remarque concerne en fait le début ... En fait, tu as trouvé le probleme dans la remarque de l'homme plus tard : il parle au lieu d'agir ... Je pense qu'ils peuvent parler mais pas autant ! On dirait un véritable salon de thé là ! Je pense qu'ils pourraient plus parler par gestes par exemple !! Mais sinon j'ai pas grand chose à dire ! Ton recit se lit avec une facilité déconcertante ! C'est du beau boulot alors te décourages pas !! @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Iliaron Posté(e) le 7 juillet 2005 Auteur Partager Posté(e) le 7 juillet 2005 Ma seule remarque concerne en fait le début ... En fait, tu as trouvé le probleme dans la remarque de l'homme plus tard : il parle au lieu d'agir ... Je pense qu'ils peuvent parler mais pas autant ! On dirait un véritable salon de thé là ! Je pense qu'ils pourraient plus parler par gestes par exemple !! Avant de poster, j'ai vérifié quand même si ce n'était pas trop long . Pour le passage de Yunka, il est assez essentiel, de plus ils sont dans une ruelle à l'abri des hommes. Il leur explique ce qu'il a vu, et si on le lit rapidement (comme il le prononcerait dans une attaque), ça ne prend pas plus de quarante secondes. Mais je vient de le préciser (dès que j'aurais édité ) Pour le second apssage où ils traversent la route: 30 secindes, ce qui ne m'apparaît pas énorme, en se disant qu'une vingtaine de secondes est occupée par la traversée des elfes. Mais j'ai fait passer une aprole en pensée, ce qui était plus logique (car Ilia n'allait pas expliquer ce qu'était Althior, donc ce n'est plus dans le discours (5 secondes de parole d'économisé ) Et le passage avec la dague, je l'ai un peu modifié en supprimant une courte répartie d'Ilia: "Une dague. Et il me répond une dague" Pour la réplique de l'homme, j'aime imaginer qu'il prenne son temps et se délecte de la peur de ses ennemis. En fait le mot "colichemarde" a-t-il posé problème? En fait, pour expliquer, quand je suis absolument paniqué, je n'ai pas toujours envie d'expliquer ma pensée ce qui fait que je peux m'énerver facilement et prendre un peu les gens à côté de moi pour des imbéciles (mais il faut vraiment que je sois extrèmement paniqué, sinon je suis quand même plus sociable ) comme si le fait de le dire rendait la chose rééelle, mais comme s'il fallait aussi que les gens comprennent, mais que je n'explique pas (c'est un chouïa compliqué ) Nous parlions justement de toi avec une amie qui me louait ta persévérance, et moi qui m'affligeait de te savoir si peu de retour. C'est trop Malheureusement, je n'ai pas encore tout de suite le temps de m'attarder sur ton texte (du moins pas aujourd'hui), mais peut-être demain, si le temps se maintient (maussade, terne, et vide de toute vie). Jamais je n'aurais cru autant apprécier les nuages . Iliaron Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité thursaz Posté(e) le 7 juillet 2005 Partager Posté(e) le 7 juillet 2005 Oula, sa va être long de rattraper le retard sur ce récit. Mais ne t'inquiète pas, je l'apprécie. Je vais donc me débrouiller pour le lire assez rapidement... A+ thursaz Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Imperator Posté(e) le 9 juillet 2005 Partager Posté(e) le 9 juillet 2005 (modifié) . Bon, je ne m'arrêterais pas là, mais comme je sais que je vais l'oublier par la suite, je voulais juste préciser que: furent frappés d’un fou rire, où même Kev honteux de son échec adhéra. On dit: d'un fou rire auquel même Kev, honteux de son échec, adhéra... Simple détail, mais au début du texte ça fait mauvaise impression. Impe, sais pas si j'arriverai à tout lire ce soir... Il repensé aux jeux d’adresse Repensait... Sinon, la jeunesse, à l'époque, c'était plus 12 ans que 20... Ce doit déjà avoir été dit, mais à tout hasard je le remarque ici. Pour le reste, je commencerai la page 3 demain ou plus tard, car il m'arrive trop souvent de m'assoupir. Mais dors et déjà je peux t'assurer que l'histoire est fort bien montée et que le style est très bon. En gros, ça va demander une étude approfondie pour améliorer ce qui peut l'être. Impe, on verra ce qu'on peut faire, pour le moment je ne peux me contenter que de te montrer ces quelques fautes bien superficielles et de t'assurer que ton texte est un grand texte. ps: le début avec ces petites chamailleries, entre nous, je te l'envie. Modifié le 9 juillet 2005 par Imperator Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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