Invité Elgalen Posté(e) le 10 juillet 2005 Partager Posté(e) le 10 juillet 2005 Je suis enfin de retour, ne t'inquiète pas, je n'avais pas oublié tes Sept compagnons pendant mon absence. Désolé à Inxi qui va avoir de la lecture (et à Elgalen aussi si elle rejoint de nouveau le post) En effet, ça a été long à rattraper, mais un grand plaisir. Je dois tout de même avouer que quand j'ai vu tout ce que tu as posté, je me suis dit: "Mais quel fou, il a encore tout réécrit... en un mois où je n'ai pas suivi" et j'admirais ta motivation. Mais je me suis aussi dit que je devais vite rattraper tout ce retard pour pouvoir poster, ce serait dommage que tu la perdes, ta motivation. Bonne lecture (je me mettrais presque à tutoyer le lecteur mais qui sait, peut-être ai-je des lecteurs anonymes qui ne se manifestent pas (espoir fou)) Espoir pas si fou que cela, moi j'ai lu Jeunesse, vie et déclin d'Imperator au fur et à mesure pendant des semaines avant de poster... justement parce que j'adorais. Pour en venir tout de même à ton récit, j'aime beaucoup les passages que tu as ajouté, ça étoffe encore plus et ça passe vraiment très bien. J'ai juste relevé quelques fautes, plus pour le principe, mais il y en a vraiment peu par rapport à la longueur de tes passages Yunka posé sa main sur l’épaule d’Ilia, avant de répondre :posaIls se précipiteront dans le piège, trop avide de sangavideslances acérées que devaient en ce moment même repousser le groupe Excelsior.devait (le sujet est le groupe Excelsior, pas les lances )« - Cette dague n’est pas la mienne ! » s’écria nerveusement Ilia en la rengainant « Elle appartient à Yunka » Etonné Kirla ne put empêcher un deuxième hoquet de surprise, avant de remarquer avec horreur du sang sur le fil de la lame. « - Où l’as-tu trouvé ? » cria-t-il paniqué trouvée (on parle toujours de la dague)Quelle surprise ils auront lorsque je ramènerais les cadavres ramènerai (toute la phrase est au futur)Sinon j'ai aussi beaucoup aimé ce passage: Regardant autour de lui, Kirla sentit peu à peu le dégoût monter en lui. Ils étaient assis dans un mélange de boue et de débris, comme une mare qui durant trop longtemps avait absorbé les déchets des hommes et qui maintenant les rejetait en un enduit visqueux. Le plancher au-dessus d’eux grouillait de vie, et des termites s’affairaient à ronger le bois. Quelques trous se faisaient voir, desquels l’on apercevait quelques points lumineux, des étoiles qui éclairaient cette nuit de ténèbres. A quelques distances de lui il apercevait quelques formes indistinctes. Intrigué, il se leva et s’en approcha, ne parvenant à distinguer de loin dans cette nuit les objets. Il découvrit alors avec horreur un lit ainsi qu’une table. Sur ce dernier meuble reposaient en équilibre un faible nombres d’ustensiles, cuillères rouillées, bols ébréchés et verres blanchis. Avec une terrible lucidité, Kirla comprit que des hommes vivaient en pareil lieu, une famille était entassée en un lieu aussi infâme… A peine était-ce mieux que les caniveaux ! Mais tout cela allait changer, cela devait changer ! En fait j'aime bien quand tu fais passer par ton récit des réfléxions sur la société, le comportement de certaines personnes... je trouve que faire passer des messages de cette manière rajoute beaucoup d'intérêt. Elgalen, épuisée par cette longue lecture, mais qui n'a qu'une hâte: que tu postes la suite Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Iliaron Posté(e) le 10 juillet 2005 Auteur Partager Posté(e) le 10 juillet 2005 Merci à vous deux : A Imperator Repensait... C'est une bête erreur de clavier (je devais être fatigué. En fait c'est "repensa", comme cela marque le début d'une action qui somme toute est courte (et ça sonne mieux à mes oreilles ) Sinon, la jeunesse, à l'époque, c'était plus 12 ans que 20... Ce doit déjà avoir été dit, mais à tout hasard je le remarque ici. On ne me l'a pas dit, mais là Kev a 16 ans et Pierre 15 ans. Mais ils ont encore une âme prête à être émerveillée par milles choses, et donc un fort esprit de découverte (découverte, pas aventure, nuance ) pour le moment je ne peux me contenter que de te montrer ces quelques fautes bien superficielles et de t'assurer que ton texte est un grand texte. C'est déjà pas mal . le début avec ces petites chamailleries, entre nous, je te l'envie. Confidence pour confidence, ton Jeunesse, Vie et Déclin, je te l'envie aussi . A Elgalen "Mais quel fou, il a encore tout réécrit... en un mois où je n'ai pas suivi" Je n'ai pas réécrit cette fois, j'ai rajouté des passages . j'admirais ta motivation Des gens extérieurs à ce forum m'ont montré les défauts qu'ils trouvaient, et donc j'ai essayé de les enlever, c'est tout . Pour en venir tout de même à ton récit, j'aime beaucoup les passages que tu as ajouté, ça étoffe encore plus et ça passe vraiment très bien. Ouff, je craignais que justement cela apparaisse trop rajouté. Pour les fautes corrigées, merci à toi aussi (et je remarque avec désespoir qu'une seule faute aurait pu être évitée par une autre relecture rapide, donc je crois que le Bescherelle remplira quelques siestes (pour être rapide pour déterminer les fautes dures ) En fait j'aime bien quand tu fais passer par ton récit des réfléxions sur la société, le comportement de certaines personnes... je trouve que faire passer des messages de cette manière rajoute beaucoup d'intérêt. Merci du compliment . mais qui n'a qu'une hâte: que tu postes la suite Ca va arriver, mais pas ce soir, je rentre juste du championnat national de cyclisme, et ça roulait assez fort. J'en ai même la flemme de lire les autres textes, je sens que je vais aller me reposer (mais excellent souvenir quand même ) Iliaron, c'est fatigant ces championnats mine de rien Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Iliaron Posté(e) le 12 juillet 2005 Auteur Partager Posté(e) le 12 juillet 2005 (modifié) Voilà, j'ai rédigé la suite . je ne sais pas ce que j'ai ces derniers temps, mais j'arrive à taper beaucoup de pages pour qu'au final il ne se passe vraiment pas grand chose (ahh, l'introspection des personnages ), donc l'attaque n'est toujours pas fini (mais un jour ça viendra, on approche quand même petit à petit B) ). Bonne lecture : * * * Le feu brûlait à chaudes flammes dans un réceptacle en pierre. La sève suintait des branches, se consumant en dégageant un arôme délicieux. Des ombres dansantes étaient projetées alentour, ombres que regardaient en ce moment même les deux vigies. Ils se tenaient debout, armes rangées dans leurs fourreaux, scrutant dans la nuit les moindres parcelles qu’éclairait le feu. « - Karl ? Tu crois qu’ils vont venir par ici ? » La question brisa le silence ambiant. Le deuxième soldat se tourna lentement vers son second, tout en arpentant de son regard les bâtisses proches. « - Malheureusement oui… Sûrement la contre-attaque des hommes de Foy, ou la vengeance des mercenaires. Les deux groupes auront chacun des raisons de libérer les prisonniers, alors garde l’œil ouvert. - Je ne l’espère pas » articula lentement le jeune soldat. « J’espère ne pas avoir à combattre. » Le deuxième homme arrêta un instant de pénétrer l’obscurité pour regarder son compagnon. Il n’avait pas vingt ans, et l’on percevait encore sur son visage les traits de l’enfance. Il était encore innocent, ne connaissant pas les affres de la guerre. « - Jean, tout se passera bien. Dès que nous voyons des ombres, l’on prévient la garnison et l’on rentre dans la prison nous protéger. - Il y a donc un risque… » Le jeune homme plongea son regard dans celui de son tuteur. Il y lut une grande compassion, et une peur qui dilatait dangereusement ses pupilles. « - Il y en a toujours un à la guerre. Mais notre quart est bientôt fini, nous allons bientôt pouvoir nous reposer. - J’ai hâte de revoir le soleil se lever, cette nuit est triste. Combien d’hommes ne tiendront pas jusque là ? - Je ne sais… Mais scrutons attentivement alentour, et nous le verrons. » Il se détourna aussitôt et porta son regard au Sud. Le jeune homme se tourna à l’opposé. Il percevait difficilement quelques cris indistincts, noyés dans une houle de râles atroces. Les cris étaient terribles, comme amplifiés par la distance qui le séparait du centre de la ville. Il sentait ses oreilles bourdonner de peur, et ses membres trembler de frayeur dans cette nuit de mort. De nouveau il se tourna vers son compagnon. « - Karl ? » L’homme hocha de la tête, signifiant qu’il écoutait. « - Je crois qu’après cette attaque j’arrêterais l’armée. Ca paye mieux que les autres travaux, mais je n’aime pas notre rôle. - Tu auras été un bon bougre, avec un cœur à la place de tes mains. Tu n’es pas fait pour ça, tu as raison… Ca me fera bizarre de devoir éduquer une personne irascible. - Désolé, mais je n’en peux plus de ce climat oppressant de mort. » Karl se tourna vers son ami et annonça d’un ton solennel. « - N’aies aucun regret quand à cela. Tu es le seul élève avec qui je me suis attaché, et je n’espère que ton bonheur. » Il continua amicalement : « Que compteras-tu faire une fois parti ? » Le jeune homme eut un instant d’hésitation, ne sachant s’il pouvait partager sa vie avec un soldat. Mais au-delà du soldat, cet homme était un ami, un des rares amis qu’il possédait. « - Tu peux ne pas me répondre si cela te gêne. - Aucunement. Je compte me marier à Valina, le salaire paiera la cérémonie. Depuis le temps que je le lui promets. - Elle sera contente. Et après ? - J’hésite, soit je m’installe dans cette ville et découvre au hasard les métiers. Soit je pars à l’aventure dans les plaines. » Il eut un sourire à cette pensée. « - Fais attention, les plaines ne sont plus si sûres. Des hommes disparaissent sans que jamais l’on ne découvre des ossements. Et les animaux ne mangent pas les cadavres. Depuis l’on ne reçoit que peu de nourritures. » Jean hocha silencieusement de la tête. « - La vie m’apparaît bien dure. Tant de risques… » Karl s’approcha alors de son ami, cessant sa tâche un instant. Il lui donna une tape amicale dans le dos. « - Mais je sais que tu passeras outre ces dangers. Je sens que tu vivras heureux. » Il leva les yeux au ciel, regardant la position de la lune. « Dans peu de temps nous serons enfin relevés. » Il reprit sa place et scruta légèrement à l’est. « - Si tu veux on en parlera demain, mais je n’aimerais pas être puni pour manquement aux ordres. » Jean émit alors un léger borborygme. « - Tout au plus un quart d’heure, et puis nous nous reposerons. » Un choc le fit se retourner. Il vit Jean appuyé sur le réceptacle de pierre « - Tiens bon et ne reste pas trop là. Tu vas avoir chaud à force. » Son ami glissa légèrement sur le côté, sa tête basculant en arrière. Karl courut alors pour le retenir, paniqué. « - Ca va aller ? Va te reposer si tu te sens mal, cela sera… » Sa voix mourut dans sa gorge lorsqu’il découvrit avec horreur deux flèches plantées dans le ventre de son compagnon. Des rêves d’une vie venaient de s’effondrer en une seconde. Des larmes roulèrent sur sa joue alors même qu’il hurla de toute sa rage. « - ON NOUS ATTAQUE ! TOUS A VOS ARMES ! » Une flèche vint le percuter de plein fouet dans son torse, lui extirpant un cri de douleur ; tandis qu’une seconde sifflait à proximité de son oreille. Considérablement affaibli, son sang s’écoulant en un fleuve ininterrompu de sa plaie, il s’écroula à terre, tenant toujours son ami dans ses bras. Une autre flèche lui arracha son épaule gauche. Sous l’effet de la douleur, il s’effondra de tout son long à terre, lâchant son ami qui roula sur sa gauche. Il vit les hommes de la garnison sortir au pas de course, arme au poing, se questionnant sur la cachette des ennemis embusqués. Une flèche vint percuter un des soldats, et sitôt les guerriers se précipitèrent vers l’origine du trait. Karl sentait son souffle partir peu à peu, et ses membres se refroidir sans que la proximité du feu ne les réchauffe. Sa tête se tourna vers celle de Jean. Ses traits étaient détendus, encore innocents. Seuls ses yeux bleus avaient changés, l’espoir ne rayonnait plus dans toute leur grandeur, il était terni à jamais. Et Valina qui allait espérer longtemps encore, découvrant par endroit le reflet de l’espoir, mais jamais elle ne verrait de nouveau ses yeux… Ses bras tombèrent mollement sur le côté, et son souffle s’arrêta. * * * L’obscurité la plus totale recouvrait les deux silhouettes furtives. Se mouvant d’ombres en ombres, de ruelles en sentes elles se déplaçaient sans bruit. Seules les bâtisses étaient témoins de ces mouvements, obscurs ventres qui chaque soir ingurgitaient un troupeau d’hommes pour les régurgiter le matin même. Soudain Yunka s’arrêta. Jurgas murmura à son oreille « - Nous y sommes? » Yunka approuva, avant de pointer du doigt une forme mouvante contre un mur. Jurgas la discerna et comprit que le brasier était à portée. Il sortit alors son arc. Yunka marmonna le plus silencieusement possible. « - Là nous aurons un bon angle de tir, et ils ne nous apercevront certainement pas. Reste de ce côté, je me place de l’autre. » Il se coucha alors à terre et rampa dans la boue environnante, s’efforçant de ne pas se salir ses mains pour tirer tout aussi bien à l’arc que d’habitude. Il se releva de l’autre côté et amena au niveau de son arme une flèche. Il se décala légèrement dans la lumière du feu pour apercevoir les deux gardes. Les flammes dessinèrent alors sur sa peau une arabesque de lumières, comme un tatouage mouvant. Ces derniers s’échangeaient, et discutaient comme des amis à la clairière. Parfait, cela n’en serait que plus simple. Il n’y avait donc aucun danger. Il suffirait que l’un d’entre eux se retourne pour ne voir d’où venaient les flèches. Il se mit à viser calmement le cœur de l’homme le plus jeune. Il arrêta soudain dans son mouvement. N’avait-il pas pensé que ces hommes étaient amis. Etaient-ils donc capables d’éprouver de telles sensations ? Les racontars des anciens Aths, ainsi que la mort de son père ne lui avaient-ils pas donnés des hommes des préjugés par trop hâtifs. Et lui qui s’apprêtait à tuer ces deux hommes, hommes qui étaient pour le moment pacifiques… et amicaux ! Etaient-ce donc les Aths qui allaient pour la première fois créer le mal ? Il entendit un léger tapotement. Il se tourna et découvrit Jurgas qui tapait légèrement dans le mur pour attirer son attention. Il fit un signe de la tête en direction des vigies pour demander quand ils allaient attaquer. Ils devaient attaquer, ils n’avaient aucune autre possibilité. Ces hommes ne pouvaient être si différents des autres : ils avaient grandi dans la pourriture. Tous des soldats sans cœur ni âme. Il releva la tête pour remarquer que les deux hommes s’étaient encore rapprochés durant leur conversation. Yunka fit un signe à son compatriote, lequel le suivit dans la boue. Un des deux hommes, le plus vieux, tapa alors l’épaule de son compère. Peu après il se détourna et s’éloigna légèrement. C’était l’instant rêvé, il ne devait le perdre. Il tendit la corde de son arc au maximum. Pourtant ces deux hommes semblaient avoir du cœur, et connaître ce noble sentiment qu’était l’amitié. Et s’ils se trompaient, si parmi ce bourbier infect des hommes se trouvaient des exceptions qui avaient triomphé des vices ; ne les condamnaient-ils pas ainsi en étant aveuglé par la majorité, oblitérant cette minorité… Mais ils devaient accomplir leur devoir, et tuer les deux gardes. Non, il ne le pouvait. Un Ath doit certes accomplir ses devoirs, mais ne jamais répandre inutilement le mal. Il baissa alors légèrement son arc, de manière à viser seulement l’estomac en un point non dangereux. Sa flèche fusa dans l’air. Il avait réussi à allier cœur avec travail, songea-t-il avec satisfaction, juste avant de voir avec horreur la flèche de Jurgas se loger dans le cœur de l’homme. Il réprima difficilement un sanglot. « - Qu’y a-t-il ? » marmonna Jurgas. « - Rien », mentit-il, « c’est ma blessure à l’estomac. - Tu ne me l’as pas dit » s’étonna légèrement Jurgas. Yunka hocha de la tête en un geste d’excuse, voyant avec une horrible tristesse l’homme survivant s’adresser au cadavre, encore naïf de la tragédie. Percevant que Jurgas encochait une seconde flèche, il énonça précipitamment : « - Pas encore. Attends qu’il sonne l’alarme. » Jurgas hocha la tête. S’ils tuaient des hommes, autant que la diversion fonctionne, songea-t-il en une amère pensée. L’homme venait d’accourir vers le mort pour retenir le corps de tomber dans le feu ; Yunka découvrit sur son visage des larmes. Ainsi il s’était trompé. La mort de son père avait confirmée son aversion, mais son jugement avait été trop hâtif… Il aurait tant aimé mieux connaître ces deux hommes, et ainsi découvrir les réelles qualités morales de ces êtres. Mais il était trop tard… Un hurlement de rage retentit. Il était vraiment trop tard ! Il encocha alors une flèche tandis que celle de Jurgas partait déjà. Ce dernier jura un instant, sifflant : « - Mon angle de vue était mauvais. Ne le rate pas, le tien est meilleur. » Non, il ne pouvait toucher cet homme, cet être qui méritait la vie, qui méritait d’échapper à cet enfer ! Yunka tira alors sa flèche en faussant le tir. Lorsque le trait passa à quelque distance de l’homme, Jurgas jura. Aussitôt Yunka expliqua avec hypocrisie : « - Je n’avais pas prévu qu’il tomberait quand j’ai tiré. » Jurgas approuva en maugréant, encocha une nouvelle flèche, et visa soigneusement l’homme, avant de lâcher ce trait de la mort. C’était son deuxième mensonge de sa journée à un Ath. Pas de sa journée… non, de sa vie. Il devait se racheter ; qu’était le plus important ? Mourir en espérant dénicher de nouveaux cœurs purs, ou bien respecter la mission d’Imladrik. Assurément la deuxième solution, ce n’était pas sa faute s’il tuait des innocents, il obéissait à une mission ! Si, c’était sa faute, il le savait. Il n’avait tout simplement aucun choix possible, aucune issue plus enviable l’une que l’autre : toutes étaient entachées par le vice de certains hommes. Sa pensée s’arrêta alors que Jurgas s’énerva : « - Yunka, la garnison sort. Aide-moi donc. » Il décocha aussitôt une nouvelle flèche. Il devait arrêter de songer et agir, il n’était là que pour permettre de libérer quatre hommes injustement enfermés, quatre hommes au cœur généreux. La cause était noble, en soi c’était suffisant. Il encocha alors une flèche, qui alla se loger dans le cœur du soldat le plus bruyant et à l’aspect le plus couturé de diverses cicatrices. Il s’exprima alors rapidement à Jurgas : « - Attendons un instant encore qu’ils courent à notre rencontre. Après fuyons. Le but n’est pas de les tuer, mais de les éloigner de la prison, donc pas de risques inconsidérés : il faut les maintenir à l’écart le plus longtemps possible. - Mais s’ils sont morts ils ne risquent plus d’importuner nos frères », énonça précipitamment Jurgas en tirant un nouveau trait. « - Maintenant » rugit Yunka. Il s’enfonça alors dans diverses ruelles, percevant derrière lui les rugissements animaux des hommes. Une larme coula le long de sa joue. Et lui qui venait de tuer deux exceptions… Au moins n’aurait-il pas de pitié face à ces soldats-là. Mais justice allait bientôt être faite, bientôt allait-t-il mourir. Tout en courant, il encocha une flèche. Il s’arrêta brusquement, fit volte-face, et tira au jugé la première silhouette qui lui apparut. Un rire s’échappa des hommes lorsque la flèche atterrit dans un bouclier. Ces ricanements cessèrent aussitôt quand la précision de Jurgas tua l’homme au bouclier. Ces derniers beuglèrent alors comme des sangliers, s’élançant vers les deux elfes. Yunka s’élança dans une rue adjacente, évita de trébucher sur un tonneau éventré, puis continua sa folle cavalcade en compagnie de Jurgas. Tout en haletant durant la course, ce dernier articula difficilement : « - Enfin tu t’es… remis à… mieux tirer. » Yunka émit une vague confirmation, alors que les soldats à leurs trousses juraient et bavaient comme des animaux sauvages. La nuit allait être longue et périlleuse. Léger détail: au début les deux hommes sont dans la lumière (le feu), et les Aths dans l'obscurité. Quand Yunka vise les hommes, il passe lui aussi dans la lumière (car il est en vue du feu, donc éclairé par ce dernier), puis après ils sont tous dans l'ombre, hommes comme elfes. Sinon l'intrigue commence un poil à plus se relver, avec les mystérieux [censuré ] dans la plaine. Mais pas d'inquiétude, c'est relié à l'histoire de Kirla (j'évite au maximum de créer deux fils rouges, que des fils bleux je vous dis ) Sinon, j'espère que les sentiments ne sont pas trop lourds, mais j'essaye de montrer que dans la masse il y a l'unité, tous différents, et pourtant tous semblables en même temps (une des choses qui me passione, donc j'y passe quelques lignes ) Iliaron, qui est assez content de sa suite (auto-satisfaction, ça marche toujours ça ) Edit: correction des fautes, merci Inxi . Modifié le 19 novembre 2005 par Iliaron Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 13 juillet 2005 Partager Posté(e) le 13 juillet 2005 Des ombres dansantes étaient projetés Tite faute Les deux groupes auront chacun des raisons de libérer les prisonniers, alors garde l’œil ouvert Je compte me marier à Valina, le salaire paiera la cérémonie. Depuis le temps que je le lui promets Et à la fin de ces deux phrases, il manque la ponctuation !! Rien de bien méchant comme faute de forme dans l'absolu ! Sinon c'est pas mal ! J'aime bien ton recit et meme si parfois j'essaie de faire comme ca : donner de l'emotion a des adversaires des heros, c'est bien mieux reussi dans ton texte ! On prend bcp de pitié ! Donc c'est pas mal du tout ! Vivement la suite @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Elgalen Posté(e) le 13 juillet 2005 Partager Posté(e) le 13 juillet 2005 J'ai beaucoup aimé ce passage, tu as raison d'y passer du temps si c'est un sujet qui te tient à coeur. Par contre, c’est un peu trop naïf quand même comment Yunka plaint ces deux hommes. En fait, s’il est aussi sensible (car de toute évidence il l’est plus que Jurgas, qui pourtant est aussi un elfe), comment se fait-il qu’il n’ait jamais pensé qu’il pouvait y avoir des exceptions? Je trouve que le fait de découvrir l’existence de ces exceptions l’étonne trop, même en prenant en considération le fait qu’il ait été aveuglé par la mort de son père. Et puis bien que ce soit sympa de voir un elfe qui pense aussi et ne fait pas que remplir sa mission, à certains moments ils frise la déloyauté et je m’attendais à ce que Jurgas lui fasse une remarque, soit pour lui demander ce qui lui arrive (je sais, il le fait au tout début, mais ça ne me paraît pas suffisant), soit pour lui dire de se concentrer sur leur mission, soit pour lui reprocher ses mauvais tirs… Je trouve aussi que Yunka a le temps de penser à beaucoup de choses en si peu de temps, rempli d’action qui plus est, mais bon, parfois une pensée ne fait que nous effleurer l’esprit et on mettrait un paragraphe à l’expliquer, donc ce n’est pas vraiment gênant. Malgré ces petites choses (en fait les idées sont bonnes, tu en mets peut-être juste un peu trop et les personnages apparaissent moins naturels), c’est un passage bien réussi, donc tu as tout à fait raison d'en être "auto-satisfait" Elgalen Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Iliaron Posté(e) le 13 juillet 2005 Auteur Partager Posté(e) le 13 juillet 2005 D'abord les qualités : donner de l'emotion a des adversaires des heros, c'est bien mieux reussi dans ton texte ! On prend bcp de pitié ! Donc c'est pas mal du tout ! Merci beaucoup . Maintenant place aux problèmes : Je trouve que le fait de découvrir l’existence de ces exceptions l’étonne trop, même en prenant en considération le fait qu’il ait été aveuglé par la mort de son père. Attention, les Aths ne sont pas aussi bons que l'on pourrait le croire, ou tout du moins ils ont la rancune tenace . Disons que jamais durant toute sa vie (il a plus de 400 ans mine de rien ) on lui a présenté les hommes comme bons: la guerre de Loriath au tout début, chaque récit parlant des hommes a amplifié leur horreur, leur cynisme, leurs vices... Ce qui fait qu'il n'a même pas imaginé qu'il puisse y avoir des exceptions. Qui plus est pour sa toute première rencontre avec eux son père meurt, je pense que ça suffit pour qu'il haïsse les hommes. Bien entendu on peut penser qu'il n'est pas logique qu'il éprouve des sentiments à leur égard (ça ne l'est d'ailleurs pas réellement ), et il faudra que je le justifie quelque peu. Disons qu'avant de tirer il observe la situation, alors que Jurgas ne fait que viser. Et puis bien que ce soit sympa de voir un elfe qui pense aussi et ne fait pas que remplir sa mission, à certains moments ils frise la déloyauté et je m’attendais à ce que Jurgas lui fasse une remarque, soit pour lui demander ce qui lui arrive (je sais, il le fait au tout début, mais ça ne me paraît pas suffisant), soit pour lui dire de se concentrer sur leur mission, soit pour lui reprocher ses mauvais tirs… Je vais rajouter une ou deux remarques de Jurgas. Par contre, il ne remettra pas en cause les explications de Yunka, pas publiquement en tout cas (Yunka étant le "chef" de la mission). Enfin, je le ferais à un moment grommeler quand même ) Je trouve aussi que Yunka a le temps de penser à beaucoup de choses en si peu de temps, rempli d’action qui plus est, mais bon, parfois une pensée ne fait que nous effleurer l’esprit et on mettrait un paragraphe à l’expliquer, donc ce n’est pas vraiment gênant Oui, en une seconde c'est fou à tout ce que l'on peut penser. De plus là il se passe pas mal de temps quand même (on peut le chiffrer grâce au passage avec les hommes, ça équivaudrait avant la mort de Jean (le jeune) à une minute, et deux minutes jusqu'à la mort de Karl (le tuteur). (en fait les idées sont bonnes, tu en mets peut-être juste un peu trop et les personnages apparaissent moins naturels) C'est noté. Mince, moi qui veut les rendre naturels, mais en même temps bien montrer que la guerre est une tragédie... Va falloir que je bosse demain . Mais finissons par une note positive : c’est un passage bien réussi, donc tu as tout à fait raison d'en être "auto-satisfait" Je ne me trompe jamais (et merci beaucoup du compliment ) Iliaron Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Iliaron Posté(e) le 14 juillet 2005 Auteur Partager Posté(e) le 14 juillet 2005 (modifié) J'ai réécrit le passage qui posait quelques problèmes. déjà au début j'ai allongé le temps: par exemple Yunka pense beaucoup avant la tapde dans le dos, puis se remet à penser quand Karl se met à courir vers Jean, et non quand il le retient déjà. Ensuite, Jurgas maugrée à un moment, et j'ai aussi expliqué (enfin, tenté d'expliquer) le pourquoi du comment d'une telle haine pour les hommes. Et enfin la haine disparaît non pas car il pense tuer des hommes (car après tout il va en tuer beaucoup), mais car avant de tirer il observe les deux hommes. Si c'est mieux, j'édite mon premier message. Message édité Iliaron EDIT: correction des deux fautes (merci à Elgalen ) Je précise que je ne suis plus là pendant quinze jours. Modifié le 19 novembre 2005 par Iliaron Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Elgalen Posté(e) le 14 juillet 2005 Partager Posté(e) le 14 juillet 2005 Quelle rapidité! Cette nouvelle version me plaît beaucoup Selon moi tu as rajouté pile ce qu'il fallait, sans en mettre trop, personnellement les personnages me paraissent plus naturels comme ça (c'est normal que Jurgas maugrée un peu en voyant Yunka rater ses tirs, alors que d'habitude ça ne lui arrive pas). Je suis juste tombée sur deux fautes: des exceptions qui avaient triomphés des vicestriomphéles soldats à leur trousse leurs trousses (c'est toujours au pluriel, comme "à mes trousses")Enfin tu as parfaitement saisi quels éléments me manquaient et tu a modifié en conséquence, donc maintenant je trouve le passage très bien, mais ça ne reste que mon humble avis. Et merci aussi pour les explications complémentaires Elgalen Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Iliaron Posté(e) le 5 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 5 août 2005 (modifié) Voilà la suite, où je clos enfin ce chapitre qui représente juste 1/3 de mon récit actuel, et autant de page que l'ancien en entier . pour la suite, au début j'ai testé un... truc, mais je ne sais pas si ça embellit ou pas . Bonne lecture : * * * La brume recouvrait les rues, cachant du regard lunaire les horreurs qui se passaient dans les moindres rues. Les cris des combattants rivalisaient de cruauté avec la souffrance des agonisants. Parfois de vivaces reflets se faisaient apercevoir avant d’aussitôt disparaître dans un nuage pourpre. Dans toute cette agitation six êtres restaient de marbre, dagues dégainées et flèche encochée. Seule leur respiration trahissait la vie qui les animait toujours, vie marquée par l’angoisse d’une mort prématurée. Comme des statues ils se tenaient, attendant le moment opportun pour libérer leurs corps de leur stèle de boue et charger. Un râle de désespoir se fit entendre, transperçant la cacophonie ambiante d’une flèche d’amitié, avant de se transformer en hurlement de douleur. Les statues s’animèrent légèrement, les articulations blanchirent sous l’étreinte de leurs armes et un ou deux visages se tournèrent anxieux. Des bruits de pas hâtifs arrivèrent alors aux oreilles des Aths, des murmures à peine dissimulés les atteignaient. Rapidement l’endroit retrouva les bruits distants de combats intenses. Les six elfes s’animèrent au même instant et tous s’élancèrent à pas feutrés vers l’ouverture de la prison, avant de se coller à la paroi à quelques encablures de la porte. La troupe prit alors son ordre de combat. Girmion se glissa en tête, avec légèrement en retrait Hirion. Une seconde paire formée de Mundis et Zertis était chargée de pénétrer dans l’antre maudit lorsque les précédents auraient disparu de vue. Enfin, Ilia et Kirla fermaient ce groupe. Girmion ne put s’empêcher d’adresser une rapide prière à l’Esprit pour gagner courage, puis commença à s’avancer vers l’édifice. Le regardant agir, Kirla sentit de nouveau une peur atroce pulser dans ses veines. Qui parmi eux six sortiraient vivant de ce lieu contaminé ? Il regarda le premier couple d’elfes s’avancer lentement vers l’entrée, encochant une seconde flèche sur leur arc. Soudain les deux firent un bond face à la porte, déchargèrent leurs traits meurtriers, avant de se rabattre de chaque côté derrière les lourds battants. Une volée soutenue de pointes acérées traversa un instant après les ténèbres. Sans perdre un instant les deux Aths se jetèrent dans la salle, en décochant une dernière salve. Aussitôt le deuxième groupe courut et fut accueilli par des cris horrifiés. Kirla songea avec une certaine joie que les humains n’avaient pas prévu d’être confronté à d’autres Aths, et que cette estocade leur portait un coup au moral. Saisissant un signe discret d’Ilia, Kirla se prépara à apporter le coup final, oubliant pendant un instant toute peur alors que la fureur pulsait dans tout son corps. Bondissant à grandes enjambées vers l’ouverture, arc à la main, il découvrit alors un spectacle de duels meurtriers. Avec horreur il remarqua que les hommes se trouvaient supérieurs en nombre que les Aths ; même si quatre d’entre eux gisaient à terre, dont l’un d’eux tenait encore dans sa main la tête de Girmion. Avec un afflux de haine à cette vue, Kirla décocha sa flèche sur l’ennemi le plus proche, qui s’écroula sans bruit aux pieds du deuxième soldat. Surpris, son compagnon d’arme le regarda tomber sans penser à parer le coup de Zertis, et peu après il se trouva aux côtés du défunt homme. « - Merci » articula l’Ath rapidement en essuyant sa dague ruisselante du liquide pourpre. Il se dirigea alors vers le duel le plus proche où un robuste homme possédant un large cimeterre tenait tête à un Hirion esseulé. Ce dernier se tenait avec seulement un poignard, sa dague enfoncée dans le bouclier de son ennemi. Il ne pouvait que se baisser lors des coups furieux de l’homme et éviter de son mieux de se trouver sur le chemin de la lame. Sans hésitation, Kirla encocha une flèche avant de viser soigneusement l’homme. Au moment de tirer l’homme se releva en poussant un cri de douleur, une flèche dans l’épaule. Kirla décocha sa flèche qui alla se figer dans le casque, sonnant son porteur. Hirion jeta alors son poignard dans la gorge de l’être, pour le voir enfin s’effondrer, mort. Kirla jeta autour de lui des regards furtifs, pour découvrir que seuls deux hommes étaient encore debout. Visiblement ces derniers avaient compris leur posture désespérée, et ils jetèrent hâtivement leurs armes aux pieds des Aths, implorant leur pitié. Ilia se dirigea vers les survivants et les ligota fermement. Ils avaient donc réussi à pénétrer dans ce lieu malsain, il ne leur restait plus qu’à trouver les innocents. Hirion se baissa, récupéra sa dague avant de prononcer : « - Merci à tous ceux qui ont pris le risque de m’aider - Quand on peut aider » répliqua avec le sourire Mundis, tout en se frottant sa jambe ensanglantée. « - Et sauver » surenchérit Kirla. Une larme coula le long de la joue d’Hirion. « - Il a voulu me sauver et il est mort… » Tous savaient parfaitement de qui il parlait et regardaient avec tristesse Hirion. Ce dernier, essuyant sa joue et reniflant à travers ses pleurs, continua. « Il a voulu me sauver et il est mort… mort ! Mieux aurait valu que ce soit moi… » Il donna un coup rageur contre un des cadavres affalé le long d’un pilier, avant d’enfoncer profondément sa dague dans la tête de l’être. « Il est mort » hurla-t-il avant de s’écrouler. Kirla regarda brièvement ce qui avait causé la mort de cet homme. Au niveau de son cœur une fine dague était plantée. Regardant à sa droite, il découvrit le corps de Girmion, avec à ses côtés sa tête, mais à une dizaine de mètres de son arme… Quel sacrifice courageux… et désespéré ! Zertis prit alors la parole d’un ton compatissant. « - S’il s’est sacrifié pour toi, c’est pour te voir vivre, non pleurer. Regarde, tu es encore en vie, ce sacrifice t’as permis de toujours respirer, ne gâche pas son acte en cherchant toi-même la mort, ne gâche pas ce geste de profonde amitié. » Hirion approuva difficilement, puis, se relevant, questionna d’un ton faussement enjoué : « - On continue ? » « - Avant d’enfermer les deux survivants, j’aimerais que deux d’entre vous aillent inspecter l’étage. Je ne pense pas qu’il y ait des soldats, mais avant de descendre, évitons de nous faire rejoindre par nos arrières. Vous êtes prêts, Zertis et Hirion ? » questionna Ilia. Les deux hochèrent, avant que Zertis ne continue : « - Et que fait-on des cadavres ? - Je ne sais ce qu’Imladrik voudra en faire. Avec Kirla je vais les transporter dans ce coin » Il pointa du doigt l’endroit le plus proche de la porte. « En attente des instructions du chef » « - Et qu’est-ce que je fais pendant ce temps ? Tu m’as oublié de ton programme » prononça Mundis en mimant d’être mécontent, pour voir avec plaisir Hirion laisser échapper un léger rire, certes noyé par les pleurs, mais un rire qui prouvait la solidité de leur compagnon. « - Tu restes ici et te soigne. Même si l’on peut être content d’être arrivé jusqu’ici et de calmer la tension, il ne faut pas oublier ses blessures. » Il se dirigea avec Kirla vers le corps de l’homme ayant décapité Girmion. « - Tu penses qu’il y aura d’autres soldats gardant la cellule ? » Ilia leva légèrement les yeux avant de répondre simplement. « - Si les prisonniers sont si importants qu’Imladrik nous l’a laissé entendre, alors oui. - Mais au moins on est presque à la fin de notre tâche. » Il jeta à terre le corps tandis qu’Ilia approuvait silencieusement. Reprenant un autre cadavre, il continua : « J’espère que les autres groupes auront réussi leur travail. Car l’on a sauvé les hommes pour leur éviter les représailles du roi de cette ville, mais si c’est pour les avoir demain chargeant à travers cette porte… » Ilia laissa alors échapper un rire. « - Toujours aussi pessimiste. Pour te rassurer, dis-toi que la bataille, vu ce que l’on a aperçu, est bien partie. » Il lança à Kirla un large sourire. « - Au moins en me préparant au pire, je ne serais pas surpris » répliqua-t-il au tac au tac avec un ton ironique. Tout en jetant à terre le deuxième cadavre, Ilia mima d’être étonné. « - N’oublie pas que c’est moi qui t’aies préparé » finit-il avec un clin d’œil. « Maintenant que l’on a transporté les deux soldats en armure, je pense que ceux sans peuvent être traînés sans mal. Alors même que Kirla déposait le dernier homme dans le coin, Zertis et Hirion redescendirent. « - Rien dans cet étage. Ce n’est au final qu’une réserve d’armes rouillées, lourdes, mais dangereuses dans les mains de ces brutes » « - Parfait » se réjouit Ilia, alors même que Kirla imaginait se servir de ces armes en cas de siège de la prison. Il chassa rapidement ces funestes pensées de sa tête pour écouter son ami finir de parler. « Enfermons les deux soldats dans la cellule vide, et allons libérer les hommes. » « - On ne libère pas les autres hommes enfermés ici ? » questionna avec étonnement Hirion. « - Non, après. Si jamais la garnison qui poursuit Jurgas et Yunka revient, alors les prisonniers seront tués sans pitié. » Hirion approuva cette parole. « - D’ailleurs, pour être sûr d’opposer une certaine résistance, reste ici avec Mundis. » Il se tourna alors vers Zertis et Kirla. « Prêt pour la descente ? » Les deux hochèrent avant de suivre Ilia dans les escaliers en colimaçon. « - Attention à vous, restez discrets et ne vous faites pas entendre des gardes. Ca glisse fortement par ici. » Kirla regarda à terre les marches rongées par la mousse, comme si la pourriture des cachots s’étendait jusque là. « - Faites qu’ils soient encore vivants. Comment vivre plus de deux jours dans un lieu pareil ? » Zertis jeta un regard vers une grille de cachot à travers laquelle hurlait une bande d’enchaînés. Serrant les poings, il murmura avec une fougue contenue. « - Tu ne vis pas, tu dépéris. » « - Jamais je ne pourrais ! » « - Tu es un Ath, ce sont des hommes. Triste à dire, mais ce n’est pas forcément meilleur en haut. Ils s’y sont habitués avec le temps » finit-il d'un air sombre « - Attention à la marche, elle est brisée. Et dans cette descente, concentrez-vous à ne pas glisser, c’est tout, vous pourrez parler après » prononça d’une voix ferme Ilia. Kirla se tut aussitôt, essayant d’oublier de penser à autre chose qu’à cette descente. Il ne fallait pas glisser, c’était l’essentiel. Pourtant il ne pouvait s’empêcher de se demander qui étaient ces hommes, ces hommes dont il avait peut-être rêvé, dont il avait peut-être un lien. Il pria intérieurement qu’aucun des prisonniers ne s’appelle Richard ou Pierre, ce devait n’être qu’un rêve. Ce le devait… Il glissa alors légèrement sur une marche, et fut rattrapé par Zertis au moment où il allait basculer dans le vide. Surpris ce dernier s’étonna : « - Je t’avais prévenu que la marche glissait » Kirla honteux de s’être enfermé dans ses pensées se pinça les lèvres, avant de prononcer fébrilement : « - Je ne t’avais pas entendu. » « - Pas grave. L’important est que tu n’aies rien. » Ilia se retourna alors, un tic anxieux lui faisant battre les tempes. « Je vous en prie, faites attention. N’échouons pas à cause d’une chute. Reprends-toi Kirla, tout va bien se passer si tu le veux bien. » Ce dernier hocha piteusement de la tête. « - Continuons, mais redoublons de vigilance ! » Décidemment, il avait eu de la chance. Il se devait de se concentrer sur sa mission. S’il se fracassait le crâne en tombant, jamais il ne le saurait. Soudain Ilia se stoppa, et pointa sans bruit en contrebas. Là se voyait des reflets. Il y avait donc des soldats. De simples prisonniers n’auraient jamais accès à un tel luxe. Silencieusement les trois Aths dégainèrent leur dague de leur main gauche, puis, sortant leur arc, encochèrent une flèche. Ils descendirent les quelques marches les séparant de la lumière à pas feutrés, avant de s’arrêter de nouveau pour récupérer leur souffle. Peu après ils s’élancèrent hors de leur cachette, et chacun décocha une flèche. Deux des soldats s’effondrèrent à terre, tandis que le dernier, avec un hurlement pressé, se jetait sur son arbalète pour vider son trait, pointant directement sur Kirla, avant de tirer. Avec horreur, ce dernier vit la pointe se précipiter sur lui, comme au ralenti. Il tomba sans comprendre de côté, tandis que le trait allait frapper sans mal la paroi. L’homme dégaina alors sa rapière et s’élança vers les deux Aths à terre, son faciès déformé par un hurlement bestial. Il se figea soudainement dans sa course, avant de s’écrouler, la dague de Zertis en travers de sa gorge, du sang s’écoulant de la plaie. « - Juste à temps », ce dernier siffla victorieusement, avant d’aider Ilia à se relever. « Courageux de ta part de t’élancer, je ne comprends toujours pas comment tu as eu le temps » « - Il suffit d’être vivace » répondit Ilia avec le sourire. « Ca fait plaisir de se dire que notre travail est fini. Enfin ! » ajouta-t-il avec un soupir d’apaisement. Il aida alors Kirla à se relever. « - Tout va bien ? » Kirla hocha de la tête tout en le remerciant généreusement. « - Et maintenant libérons les prisonniers. » « - Voilà qui serait pas de refus » adressa d’un ton bourru un homme à la stature impressionnante. « - Il est vrai que si vous pouviez nous libérer rapidement » continua cette fois-ci un homme aux longs cheveux noirs. « - Car c’est pas qu’on moisit ici… » reprit le premier homme. « - Mais on peut rêver mieux » acheva un des troisièmes hommes. Les trois Aths se regardèrent surpris et heureux d’avoir accompli leur mission. Avec soulagement Kirla remarqua qu’aucun des quatre hommes ne ressemblait aux deux dont il avait principalement rêvé. Zertis, quand à lui, adressait une prière à l’esprit le remerciant de sa générosité, tandis qu’Ilia arpentait du regard la pièce exigu, tout en considérant avec une certaine réticence les quatre hommes. Libérer des hommes alors qu’ils venaient de se rendre compte de toute leur horreur, et certains de ses frères avaient péri sous ses yeux, contre eux. Et puis, pour lui, libérer des hommes, ce serait comme trahir sa mémoire. « - Les clefs sont accrochés au soldat qui a deux flèches dans le dos » lui apprit le quatrième homme. « On a eu tout le loisir de regarder cet objet de délivrance durant notre séjour ». Peut-être étaient-ils différents finalement… « - Alors ? » répliqua le premier homme. « Vous allez réussir à l’enfiler cette clef où il faut qu’on vous aide à ouvrir ? » Mais peut-être pas en fait… « - Arthur ! Ne parle pas comme ça à nos sauveurs ! » répliqua le troisième homme. « - Sinon ils peuvent très bien nous abandonner ici » répliqua avec le sourire le quatrième homme. « - On pourrait » répondit froidement Ilia en considérant la clef. On pourrait… » « - Mais vous n’allez pas ? » demanda anxieusement le quatrième homme avant de se mettre à genoux. « On vous en supplie, si vous saviez les tortures que l’on a enduré alors que l’on ne les a même pas attaqués, cette délivrance, c’est la deuxième chose qui nous tient le plus à cœur ! » Ainsi ils avaient du cœur… mais de toute façon il devait les libérer et accomplir les ordres jusqu’au bout. Ilia se dirigea alors vers la grille, et à la satisfaction des quatre prisonniers, leur ouvrit leur prison. « - Prenez cela comme une boutade » se força-t-il à sourire. « - Merci l’ami. » « - Mais pas encore de familiarité avec moi. » « - Alors merci beaucoup, homme, tu nous… » « - Et évitez plus que tout de me traiter d’homme ! » Sentant que la colère de son ami contre ces hommes ne mènerait à rien de bon, Kirla s’empressa de prendre la parole : « - Et quel est votre désir le plus cher ? » Avec un léger sanglot, le deuxième homme baissa la tête avant de répondre : « - Ce serait de retrouver un ami nommé… » « - KEV » s’écria l’homme nommé Arthur avant de s’élancer vers Kirla et de le compresser de toutes ses forces dans ses bras. « Si j’avais su que tu viendrais nous libérer ! Je n’aurais jamais cru nos liens d’amitié aussi fort. Et oui, c’est toi notre plus cher désir ! » Kirla força alors sur Arthur pour se dégager, et ce dernier surpris, questionna : « Quelque chose ne va pas ? » « - A mon avis », répliqua le troisième homme, « tu as déjà dû lui briser deux côtes, et il doit chercher un peu de respiration. On ne traite décemment pas comme cela ses propres amis » finit-il d’un ton emphatique avant de rire. « - Excuse-moi Kev » dit Arthur en libérant Kirla de son étreinte. « - Mon nom est Kirla » « - Arrête de rire, on t’a reconnu, mon bon vieux Kev. Toujours aussi blagueur à ce que je vois ! Tant mieux, t’as pas changé, Kev ! » « - Son nom est Kirla » reprit froidement Ilia. « Et il n’a que deux-cent ans, donc ne le traitez pas de vieux ». Les quatre hommes s’étouffèrent de rire, avant que celui-ci ne meurt dans leur gorge devant le regard sévère d’Ilia, surpris de Kirla et résigné de Zertis. « - Bon Dieu, on a dû manquer un truc là ! » Les trois Aths hochèrent de la tête. « - Je n’y comprends plus rien » Les elfes secouèrent de dépit leur tête en considérant les hommes comme irrécupérables « - Mais ce n’est vraiment pas Kev ? Vous êtes sûrs ? » Les trois elfes se regardèrent, avant de nier ensemble. Kirla ne put malgré tout empêcher cette désagréable impression de déjà avoir entendu ces voix quelque part… avant. Il fallait qu’il sache, qu’il en ait le cœur net ! Maintenant que j'en suis là, je n'ai plus besoin que des révélations, et enfin je pourrais commencer l'histoire, du moins l'action (car on peut dire que l'histoire est quand même un brin entamée là ). Faut que je compulse mes fiches synthèses pour ne rien oublier Sinon, pour ce passage, que dire... ah oui que j'ai essayé à la fin de relâcher le ton (peut-être loupé), et de montrer la profonde amitié qui existe encore entre les quatre hommes, et enfin de montrer que Kirla doute, et est attiré vers les hommes pour savoir, alors qu'au contraire Ilia se met à les détester avant même de leur parler . Et pour la toute dernière phrase, je me demande si la supprimer ne serait pas mieux (j'aime bien finir sur le doute, mais je me dis que sinon on risque de moins bien sentir la différence entre Kirla et Ilia (mais vous inquiétez pas, j'ai déjà un zoli discours écrit entre eux deux, pour plus tard (disons un chapitre et demi, donc un mois peut-être ) Iliaron, ahlala, je me perds dans mon intrigue à force ! EDIT: merci des compliments Elgalen Modifié le 5 août 2005 par Iliaron Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 6 août 2005 Partager Posté(e) le 6 août 2005 C'est pas mal ! On arrive vers le moment ou je n'ai pas lu l'histoire !! Tant mieux enfin c'est tellement retravaillé de toute que j'ai deja perdu l'impression Il n'y a pas de fautes d'ortho ni de probleme quelconque sur la forme, donc garde bien ta rigueur au fur et à mesure !! Sinon pas grand chose à dire ! C'est du bon boulot et la liberation des prisonniers est bien mené et ammene du renouvau dans l'histoire ! Suite ! @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Iliaron Posté(e) le 7 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 7 août 2005 (modifié) Bon, j'ai continué sur ma lancée. Il m'a fallu plus de temps que prévu pour faire sortir Ilia et commencer les révélations (ce clavier me joue des tours, l'ignoble . Faut surtout pas que je le vende ) Par contre il se peut qu'il y ait des fautes, je me suis bien relu, mais étant fatigué, j'en ai corrigé de très grandes, mais craint d'en avoir laissé une ou deux (en un mot j'aurais limite été hors-charte si je ne m'étais pas relu ) Ah oui, avant la suite, une interrogation que je me posais: Remplacer: Et puis, pour lui, libérer des hommes, ce serait comme trahir sa mémoire. Par Et puis, pour lui, lui qui avait péri face aux rejetons de ces hommes, libérer des hommes, ce serait comme trahir sa mémoire. Comme je n'étais pas sûr que c'était clair avant. Sans (encore) plus attendre, voilà la suite: Chapitre VIII : Révélations « - Je ne peux le croire ! » s’insurgea avec colère Mav. « - Les hommes sont donc bien limités » répliqua avec cynisme Ilia « - Et vous alors ? Vous qui nous considérez avec mépris depuis une bonne dizaine de minutes, vous qui n’essayez même pas de nous écouter… » « - A quoi bon vous écouter » le coupa Ilia, « quand de vos paroles il n’y a rien à apprendre » « - Et des vôtres. Vous êtes bien beau avec vos belles « paroles », pour reprendre vos termes, mais pour l’instant, à part nous traiter avec dédain, vous ne nous avez rien montré de cette grandeur elfique dont vous vantez tant les mérites ! » « - Est-ce ma faute si vous êtes incapable de saisir son aura. A force de vivre dans un monde enivré par la corruption, vous ne pouvez plus sentir une chose saine. » « - Parce que vous êtes sain, vous » s’énerva Gontrand, « vous qui ne dégagez depuis votre rencontre que de la haine. « - Si nous avions su que la haine était si bonne, nous aurions dû nous plaire ici » continua avec fureur Geoffroy, « après tout, Malak n’étant qu’un pur xénophobe, ce ne peut qu’être un grand homme, comme vous. » « - Comment osez-vous me comparer à cette brute épaisse ? » tiqua Ilia en serrant fermement ses poings le long de sa dague. « - En vous parlant tout simplement. » « - Ou plutôt », reprit Mav, « en essayant de vous parler et en vous voyant perdre vos nerfs. » « - C’est que vous êtes incapable de converser convenablement » « - Car vous l’êtes ? » Gontrand laissa échapper un rire nerveux. « Si j’avais su que s’énerver était synonyme de discuter… Qu’est-ce qu’on apprend au contact d’une civilisation aussi évoluée que la votre… Je vois qu’en une trentaine d’années, vous avez bien changés. Difficile d’imaginer que certains de vos frères ont sauvé un homme ! » « - Cet homme était peut-être différent de vous et possédait des qualités, accepter d’avoir tort en est une, et discuter pour comprendre l’erreur une autre. » « - Mais on peut arrêter de converser si débilement, et vous montrer nos qualités » rugit Arthur en envoyant un fourreau d’épée à Gontrand tout en pointant une arbalète en direction d’Ilia, alors même que Zertis tendait au plus fort la flèche sur son arc. « - Arrêtez cela au plus vite ! » gronda Kirla en s’interposant entre les deux groupes, des gouttes de sueur coulant de son front. Il ne savait dans quelle galère il s’était mis, ni s’il devait croire les hommes, mais il devait empêcher la scène de devenir un massacre. Il devait savoir quel était son passé et quelle était son identité. Et pour cela autant les hommes qu’Ilia devaient être en vie. Et si Ilia tuait ces hommes, hommes qui avaient nécessité une telle attaque pour les sauver, jamais Imladrik ne permettrait aux survivants de Salvatus de pénétrer une nouvelle fois en Loriath. Même s’il était clément, ils se sentiraient trop impurs pour recevoir une pareille bénédiction. Sa vie ne devait basculer tragiquement aujourd’hui… « Arrêtons cette conversation qui ne peut que tourner au drame, et écoutons les dires de ces hommes. » Ilia maugréa, avant que Kirla reprenne de plus belle : « - C’est de moi qu’il est question, donc, je t’en prie, pour notre amitié, reste calme. Si tu les empêche de parler, jamais je ne saurais vraiment qui je suis et… » « - Mais tu es un Ath » le coupa Ilia, « Je me rappelle de toi quand tu était un tout petit Athi ! » « - Et… » reprit Kirla en forçant sa voix. « - Désolé, je ne voulais pas te couper » murmura en un souffle Ilia. « - Et jamais je ne pourrais être comme avant, avec tant de doutes en moi. Je préfère savoir… quel qu’en soit la vérité. » « - Tu es… plus courageux que moi pour une fois »le complimenta Ilia avec un sourire mélancolique. « - A t’entendre parler, on croirait qu’une solution t’apparaît pire qu’une autre » plaisanta Mav. Avant même que Kirla puisse s’excuser d’une telle méprise, Arthur répondit d’une voix sourde : « - Imagine qu’il soit comme l’autre » lança-t-il sous le regard haineux d’Ilia, « ça lui serait dur à accepter. » « - Arthur ? » lança d’une voix mielleuse Geoffroy. Le premier se retourna, lorsque le second éclata de rage : « - Maintenant que l’on a réussi à légèrement avoir une discussion saine, tu vas me faire le plaisir de te taire, surtout si c’est pour sortir de telles répliques qui nous permettent de résoudre totalement le problème présent. » Arthur bredouilla légèrement, alors Mav annonça, tentant de calmer l’atmosphère tendue : « - Ca me rappelle une discussion d’il y a un mois… » « - A part que la dernière fois c’était une blague » continua sombrement Geoffroy, « et que la dernière fois Pierre et Richard étaient là » A ces mots Kirla eut le souffle coupé et se retrouva décontenancé au milieu du cercle disparate d’hommes et Aths. « - Quelque chose ne va pas ? » demanda avec urgence Ilia Kirla secoua la tête. Ces noms, il les connaissait, il avait ri sombrement avec le premier, et apprit à tirer au second dans ses rêves. Non, ce n’était qu’une coïncidence. « - Tu es sûr ? Tu as l’air désorienté. » « - Non, juste que je… je me demandais si l’on arrivait enfin à parler normalement. » « - Tu es sûr » demanda avec insistance Gontrand, « que ta réaction ne provient pas de ces deux noms ? » « - Absolument… » « - Vraiment ? » Mav scruta avec insistance les yeux de Kirla pour y déceler la vérité, mais il se recula, surpris à son tour. « - Que se passe-t-il » questionna anxieux Kirla. « Qu’as-tu vu ? » « - Tes yeux ! » « - Quoi, ses yeux ? » demanda avec un ton agressif Ilia. « - Qu’ont-ils » « - Ils sont… enfin ils donnent une impression de vieillesse, d’infinie vieillesse que je n’ai vu nulle part ailleurs, comme si… comme si tu avais enduré tant d’épreuves que ton cœur avait vieilli prématurément, et qu’il était maintenant centenaire… » « - Son cœur a deux siècles » expliqua avec une certaine lassitude Ilia, « mais son corps aussi. » Arthur se saisit alors de Kirla, tourna sa tête, avant de le relâcher soudainement. « - Que lui avez-vous fait ? Parlez ! » « - Aucun mal » beugla Ilia. « Contrairement à vous qui le traitez sans soin. » Arthur s’apprêta à crier à qui mieux mieux lorsqu’un geste implorant de Kirla le fit s’arrêter. Il y eut alors un silence gêné durant lequel Kirla sentit tout le poids de nombreux regards, avant que Mav ne reprenne la parole d’une voix qu’il chercha à rendre la plus neutre possible : « - Pour résumer, depuis une vingtaine de minutes on est en train de se crêper le chignon au sujet de Kev… « - De Kirla » le reprit Ilia. « - Merci de cette précision » grinça Mav, « qui montre exactement le problème, donc on se chamaille comme des gosses en bas âges pour savoir si cet individu qui se tient ici avec nous dans cette salle est un homme ou un elfe, et donc s’il s’appelle Kev et Kirla » Kirla sentit l’espoir dans les paroles de Mav lorsque celui-ci appuya involontairement sur les mots « homme » et « Kev », mais il approuva comme les autres, tous sans exceptions cois par les motif de la dispute. « - Et vous pensez que crier et s’énerver va faire avancer le problème ? » Ilia s’avança légèrement, puis se tourna vers Kirla : « - Désolé mon ami d’autant m’être emporté, mais il faut que tu comprennes que de devoir passer de l’agresseur d’hommes au sauveur d’hommes est difficile. » « - Nous comprenons » trancha Mav comme un juge. Voyant qu’Ilia se retournait pour le regarder, il continua avec une voix qu’il força à être amicale. « - Maintenant si l’on se forçait à discuter calmement. Pas forcément comme des compagnons qui se connaissent depuis belle lurette, mais là Kev… pardon Kirla » corrigea-t-il devant le regard sévère d’Ilia, « n’a reçu aucune explication à tous ses doutes et ne se sent pas plus avancé qu’au début de l’explication. Je propose donc que, et nous autres humains, et vous Ilia, on parle de l’homme… de l’elfe… enfin de l’être qui est ici. Que l’on évoque chacun les moments que l’on aurait passé avec lui, et que l'on voit si ça rappelle à notre ami des souvenirs. Ca vous va ? « - A part que tu ressembles exactement à ces charlatans en train de présenter leur tour de passe-passe qu’ils appellent magie, ‘y a pas de problème pour moi » pouffa Arthur. « - Pareil pour moi » répondit Gontrand. « - Un de plus », surenchérit avec joie Geoffroy. « - Je déteste accepter les ordres d’hommes, ça m’est tellement… différent » siffla Ilia. « - Alors accepte ceux d’un ami. Si tu ne veux pas les écouter, ainsi soit-il, tu peux remonter, mais laisse-moi avec eux. Ce qu’ils ont à dire répondra sûrement à tous mes doutes. Imagine seulement qu’au final rien n’ait changé et que je sois comme avant. » « - Mais dans le cas contraire… » « - Dans ce cas tu auras la satisfaction morale d’avoir permis à un ami de retrouver pleinement sa mémoire, c’est déjà grand comme acte ! » « - Oui, mais… Cela fait tellement peu de temps que l’on a pu réellement se connaître, je n’apprécierais pas que tu partes pour toujours. » « - Ni que tu supporterais me voir chaque jour douter de mes origines et n’avoir plus goût à rien. Est-ce une vie que tu souhaiterais à un ami ? » « - Certes non. » « - Mais ne t’inquiète pas, même si je me sens après plus Kev que Kirla, on aura encore droit à d’autres conversations. » « - Les toutes dernières possibles… » « - Mais au moins tu parleras à un être sachant qui il est, connaissant son passé, un être vivant et joyeux. » « - Je l’espère… » « - Alors, tu restes ou pas ? » Ilia passa un instant à contempler Kirla, perdu dans ses réflexions. Il se tourna vers Zertis et lui annonça : « - Remonte aider les autres, on ne sait jamais ce qu’il peut leur arriver. » L’Ath hocha de la tête avant de disparaître dans les escaliers. Ilia reprit d’une voix plus saccadée, se forçant à contenir ses sanglots : « - Je remonte, ce qu’ils vont t’apprendre, si jamais tu… si jamais tu es… enfin tu me comprends…, ce qu’ils vont t’apprendre ne concernera alors que toi, et ce sera à toi de choisir de me le divulguer ou non. » Kirla hocha de la tête. Il imaginait la lutte intérieure de son ami se forçant à le laisser avec des êtres en qui il n’avait nulle confiance. Une lutte pour l’amitié… « - Merci » finit chaleureusement Kirla en lui serrant amicalement la main. « Tu es, et seras toujours un de mes meilleurs amis. Jamais ton souvenir ne disparaîtra de mon cœur dans tous les cas. » Ilia approuva avant de disparaître à son tour. Kirla se tourna alors vers les quatre hommes : « - Par quoi commence-t-on ? » « - Par le début, et ta rencontre avec le premier de nous quatre. A cette époque, si nous avions su ce que cette amitié allait amené comme ennui, alors on aurait… » plaisanta d’un ton bourru Arthur. « - Vous auriez ? »questionna Kirla « - … » « - Tu t’es fait avoir par ton propre trait d’humour » ria Geoffroy. « - On se serait doublement engouffré dans l’aventure au vu des bons moments qu’on a passé ensemble » jura-t-il avec une joie grandissante. Geoffroy laissa alors échapper son admiration, et l’applaudit en plaisantant « - La prison a grandi ton esprit, il faut croire. » « - T’as vu ça ! » Il donna une tape dans le dos de Geoffroy, ce qui valut à ce dernier de tomber à terre. « Excuse moi. Habitude de l’école militaire » grommela Arthur. « - Et qui donc aurais-je rencontré le premier ? » demanda Kirla en regardant Geoffroy se relever à distance prudente d’Arthur. « - Moi » répondit Mav en s’avançant vers Kirla. ce passage peut apparaître long, mais il ya presque la réponse de qui est Kirla dedans (bon, c'est sûr que pour moi, narrateur omniscient tout puissant que je suis , je n'ai aucun mal à voir les indices). Bref, il y a les arguments pour et contre en fait, suffit de deviner lesquels sont bons (comment ça absolument aucun ) Sinon, dans les autres choses importantes: on sent qu'entre Ilia et les hommes, le courant ne passe vraiment pas Kirla qui commence à se révéler et à un chouïa plus s'imposer sur Ilia L'amitié entre Kirla et Ilia encore forte Les prénoms qui rappellent des souvenirs de rêves (pas mal les coïncidences ) Dans mes interrogations: L'expression "à qui mieux mieux" est-elle française? Est-ce que la réplique de Mav pour calmer tout le monde n'est pas trop irréaliste (globalement je sais que je fais ça, (peut-être pour ça qu'on aime pas parfois discuter avec moi, je suis soporifique ) mais est-ce que ça apparaît possible dans de telles conditions? Est-ce que la phrase: Je propose donc que, et nous autres humains, et vous Ilia, on parle de l’homme… de l’elfe… enfin de l’être qui est ici. Que l’on évoque chacun les moments que l’on aurait passé avec lui, et que l'on voit si ça rappelle à notre ami des souvenirs. Se comprend bien? Car j'ai vraiment un doute, et n'arrive à la reformuler d'une manière plus légère. Y a-t-il trop de fois le mot "ami" et ses dérivés? Je crois que c'est tout (un peu long comme interrogations, autant que le texte ) Iliaron, qui s'est bien amusé au début de la dispute EDIT: On arrive vers le moment ou je n'ai pas lu l'histoire !! Ne sois pas trop optimiste, comme chaque fois que je réécris je quadruple parfois le volume. Sachant que c'était le chapitre le plus long (faut voir que de trois pages pour l'attaque, ça en a pris 25 (cas extrème), j'espère pas pour les Révélations quand même . Il n'y a pas de fautes d'ortho ni de probleme quelconque sur la forme, donc garde bien ta rigueur au fur et à mesure !! Pas de problèmes, je relis à chaque fois, je sais que c'est embêtant de devoir relever les fautes . Sinon pas grand chose à dire ! C'est du bon boulot et la liberation des prisonniers est bien mené et ammene du renouvau dans l'histoire ! Ca risque quand même d'être le chapitre le plus proche de l'original, car je ne peux pas imaginer un passé différent, comme je m'en suis appuyé dessus. par contre j'essaiera dans la manière de parler de montrer la différence entre les personnages (ça va être dur quand même ) Modifié le 7 août 2005 par Iliaron Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 8 août 2005 Partager Posté(e) le 8 août 2005 La meilleure facon de gommer ses doutes, c'est de les supprimer par toi meme Donc si tu as peur qu'il y est un problème, supprime ou change l'objet de ce problème !! Donc ca, c'est pour tes interrogations ! Ensuite, pour la forme, c'est pas mal comme d'habitude ! Tu as l'air de bien te relire parce que j'ai vu aucune faute. Ton recit est fluide ce qui est un grand avantage ! Ensuite sur le fond, c'est vrai que le dialogue parait long mais il est aussi nécéssaire ! Donc tout ce que tu veux faire dans ce passage, tous les messages que tu veux faire passer, se voient parfaitement !! Sinon c'est du tout bon, et comme d'hab, j'attends la suite ! @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Iliaron Posté(e) le 10 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 10 août 2005 (modifié) Bon, le texte a un peu grossi, disons que les révélations juste de Geoffroy prennent autant que toutes celles de l'ancien récit : Bonne lecture (s'il y a des fautes, je me suis relu, mais pfiou, suis crevé. normalement il devrait y en avoir aucune, vu tout ce que j'ai enlevé déjà ) « - Et qui donc aurais-je rencontré le premier ? » demanda Kirla en regardant Geoffroy se relever à distance prudente d’Arthur. « - Moi » répondit Mav en s’avançant vers Kirla. « - Quand était-ce ? » « - Six ans. » Six ans… Il se souvenait bien de ce qu’il avait fait… Il avait mené sa vie habituelle d’Ath, mais jamais restant toujours en Loriath, toujours… Il secoua la tête. « - Jamais je ne suis sorti de Loriath à cette époque. » « - Normal, comme jamais à cette époque tu n’y es rentré. » l’informa Mav. « - Qu… Enfin, continuez l’histoire et racontez les circonstances. » « - A cette époque j’avais douze ans, et durant cette journée de septembre j’étais sorti de Skefoy pour… » Il entendit un vague murmure interrogatif. « - Skefoy ? » souffla silencieusement Kirla, réfléchissant. « - C’est le château où tu as vécu toute ton enfance, jusqu’à ton enlèvement. » Entendant un nouveau marmonnement, il continua aussitôt : « mais on t’en parlera en temps voulu si tu ne te souviens toujours de rien. Donc ce jour là j’avais emprunté sans l’accord de mon père son arc pour chasser une perdrix. Tu sais comme on est à cette âge-là : on voit une compétition où les meilleurs archers tuent sans mal les oiseaux, alors on s’imagine déjà meilleur qu’eux, ramenant une carriole de volatiles morts au château. » Il eut un rire teinté de nostalgie, avant de reprendre. « Inutile de dire que j’ai lamentablement échoué, et que tout un carquois de flèches a été utilisé pour me rendre compte que finalement je n’étais pas aussi fin tireur que je le pensais. Je suis quand même rentré chez moi, m’imaginant que tous les hommes alentours avaient admiré ma prouesse et que maintenant toutes les écoles militaires rêvaient de me recruter… Ah les rêves d’enfants, cette faculté à créer un monde est merveilleuse… Mais dure a été le retour à la réalité ! Me voyant rentrer avec l’arc et le carquois, ma mère s’est d’abord inquiétée de ce qui avait nécessité cette arme… avant de se rendre compte que le carquois était vide. Là mon père a baragouiné une sentence, impossible à comprendre à cause des postillons, et il me mit à la porte, arguant : « tu ne sais combien m’ont coûté ces flèches. Tu l’apprendras durant cette semaine hors du château ! ». Et il m’avait laissé là, seul au milieu des passants, comme un grain de sable le serait dans de la boue. Je n’avais plus qu’à survivre pendant une semaine pour payer ma dette. » « - Mais c’est immonde » s’insurgea Kirla « - Mais nous étions pauvres » expliqua Mav. Kirla émit un grognement montrant bien qu’il n’acceptait point de faire subir à un être si jeune une telle épreuve, ce qui provoqua cette constatation d’Arthur : « - Finalement ton « séjour » chez ces elfes t’auras au moins fait oublier c’te chose : la pauvreté et la survie. Va t’être dur ton retour… » « - Donc » reprit Mav en voyant Kirla ouvrir la bouche pour répondre, « le premier jour j’ai imaginé que je trouvais sans problème de la nourriture dans les buissons, et qu’à mains nues je me nourrirais de lapin, de renards, d’ours… tout ça avec ma poigne mirobolante d’enfant. Bref, avec tous ces actes que j’allais sans problèmes accomplir, mes parents se traîneraient par terre pour s’excuser de leur méprise, et me considéreraient comme leur digne enfant, tandis que le reste des hommes m’admirerait comme un Dieu. C’est donc en trottant gaiement hors du château que je suis partie, rêvant. Malheureusement ce rêve s’est effondré dès ma première faim… quelques heures après. Je me suis vite rendu compte que finalement, rêver de manger n’était pas assez pour se remplir la panse. Ma première nuit a été assez laborieuse, et à chaque hurlement de loup je frémissais, déjà il était sur moi et trop tard j’étais dévoré. » Il eut un rire fluet. « C’est donc transi que je m’étais réveillé le deuxième jour pour marcher ce que j’ai cru être des lieues, et me retrouver au moins plus loin que toutes les expéditions humaines jamais faites à ce jour. Mais je n’avais pas trouvé de nourriture, à part quelques fruits bien moins nourrissants que toutes les perdrix que mes flèches avaient tués en retombant – et qu’inutile de préciser je n’avais pu voir car c’était derrière la cime des arbres – et à la tombée de la nuit je me suis écroulé à terre. Le lendemain matin je me réveillai frais et dispo, pensant que dans une telle forme j’allais réaliser des miracles. Je me levai rayonnant, pour aussitôt retomber affamé. C’est là que tu interviens : quelques heures après alors que tu revenais de ta cueillette matinale tu me vis le long de la route, agonisant. Toujours rien ? » Kirla fit un geste résigné, haussant les bras avec impuissance. « - Alors tu m’offris le contenu entier de ton bissac, que je dévorais avec égoïsme. Repu, je levai enfin les yeux pour te demander… » il modifia sa voix pour la rendre aigue comme dans sa jeunesse : « "où qu’on est ? Dans le territoire maudit ou encore plus loin ? Et qui êtes vous ? Un de leurs enfants ?" Je me souviens encore de ton regard incrédule, qui se mua avec rapidité en un rire franc et gras. Alors tu avais pointé quelque chose dans la distance et j’avais aperçu la muraille du château… tout au plus j’avais fait un kilomètre, même si à l’époque mes rêves transformèrent cette banale réalité, affirmant que j’avais fait le tour de tout le continent pour finalement arriver de nouveau à mon point de départ. A ton regard lumineux je vois bien que des souvenirs reviennent » prononça-t-il avec une voix pleine d’espoir. « - Ca me rappelle juste mon enfance, quand j’avais grimpé à mon premier arbre. C’était un chêne très jeune, et j’avais passé la journée entière à ressasser mon exploit à mon père, contant que… je ne me souviens plus, mais ce devait être comme tes rêves, que le chêne était le plus grand de la forêt. Mais je ne me souviens plus du lieu, sûrement en Loriath. » Le visage de Geoffroy se fit lumineux alors qu’il supputait : « - Ou alors dans les environs de Skefoy, ta mémoire a pu être altérée mais il en reste des bribes par endroits. » « - Impossible ! Nous ne possédons un tel pouvoir ! » Argua Kirla. « Ne parle donc pas de ce que tu ne sais. » « - Excuse-moi… excuse-nous tous, mais il faut nous comprendre : nous avons rêvé te retrouver et aujourd’hui que tu te retrouves en face de nous, tu es amnésique ; tous nos rêves s’envolent… Nous aimerions tant que tu te souvienne vite de notre passé commun… Trop vite en fait, nous brusquons les évènements… J’ai oublié que l’on ne pouvait parler à un être comme à un objet, mais après tant de souffrances, de peines et de désespoir, se voir dresser devant notre rêve un mur invisible et impalpable, aussi infime soit-il et pourtant tellement résistant, nous est dur à accepter. Ce mur est ton amnésie, qui nous sépare de toi alors que nous ne sommes qu’à un mètre les uns des autres, et nous aimerions pouvoir le faire s’écrouler avec nos paroles, mais des paroles de haine à l’égard de ceux qui t’ont recueilli ne peuvent que le consolider. » Il s’agenouilla à terre. « J’ai cherché une solution qui m’apparaissait possible, mais je ne connais toute cette culture que tu as acquise durant ce mois passé… J’espérais trouver une solution simple à ton amnésie. » Troublé par la harangue de cet homme, Kirla fut un instant décontenancé par les sentiments que ce dernier avait réussi à susciter chez lui… Comme s’ils savaient faire autre chose que des atrocités, et que récupérer une amitié perdue était plus importante… Comme s’ils avaient du cœur… Cherchant à se remettre d’aplomb, il quémanda d’une voix chevrotante : « Peux-tu continuer l’histoire ? Nous allions rentrer dans le château. » « - Donc nous sommes rentrés dans le château, au rythme de mes aventures que je te détaillais. Tu avais dix ans à l’époque, et à défaut de me croire, tu compris mon message. Je rentrais heureux, et toi pensif, lorsqu’à peine la herse passée nous fûmes noyés sous un torrent inextinguible de diverses remontrances et punitions de mon père. J’avais encore quatre jours à purger dehors, et il n’était pas question que j’obtienne une remise de peine. C’est donc seul que tu étais allé voir tes parents, et tu étais rentré tout penaud, vide de fruits. » « - Mais comment peux-tu savoir, si tu étais hors de la muraille ? « - Je te rappelle que tu as été six ans durant un excellent ami, et inutile de dire qu’en six ans on peut déblatérer de nombreuses choses souvent insignifiantes, mais parfois importantes. Je l’avais jugé comme tel, et je m’en souviens donc. Tes parents t’ont alors grondé de ne rien ramener, et forcé à sortir de nouveau pour ramener de la nourriture. Si jeune et contraint à obéir à un tel ordre, tu t’étais révolté et me revoyant tu me giflas, perdu dans ton caprice. » « - Désolé » bégaya Kirla, surpris qu’il ait pu commettre un tel acte injustifié. « - Ce n’est rien, j’en ai reçu tellement d’autres par ailleurs » plaisanta Mav. « Et tu étais parti fulminant, décidant de faire payer le monde entier de cet acte. Tu avais donc cueilli des fruits, et tu les avais mangé, restant hors du château en espérant faire regretter leur acte à tes parents… A cet âge on s’énerve vite, mais on oublie encore plus vite. Tu m’avais aussitôt offert le reste de ta récolte, où cette fois-ci je piocha dedans avec une certaine parcimonie. Tu allas trouver de nouveaux végétaux, puis ta résolution selon laquelle tu devais rester hors du château durant des semaines s’écroula, et tu rentras au château, où tes parents accueillirent avec enthousiasme le bissac plein. Et chaque matin du reste de la semaine tu m’as offert de quoi me nourrir, et pendant que je mangeais cette nourriture, nous discutions des heures durant, et rapidement sommes devenus inséparables, comme deux doigts d’une même main. Tu avais perdu un bissac, mais trouvé un ami… un trésor que seul le hasard nous offre avec bonté. C’est là que l’aventure a commencé, c’est de ce groupe de deux que naîtra plus tard tous les liens de notre groupe. Ca revient ? » demanda-t-il avec un optimisme grandissant. « - Toujours pas » répondit résigné Kirla. « Mais vu ce que tu m’as conté, est-ce que j’espère que ça revienne ? Votre monde m’apparaît cruel, et seuls les moments d’amitié m’ont semblé… bons. « - Tu comprendras donc pourquoi nous recherchons avec tant d’ardeur à retrouver cette amitié. C’est le seul bonheur qui nous permet d’oublier notre piteuse existence un instant, peut-être le seul don que la vie offre… Un don ne se perd pas, c’est trop précieux, bien trop. » souffla avec douleur Geoffroy. « - Vous m’avez l’air différents des autres hommes… Je suis sûr qu’Imladrik tiendra à s’entretenir avec vous quatre, après tous les efforts consentis pour vous sauver. Peut-être pourrez vous vivre en Loriath, heureux. » « - Au vu de la réaction de ton ami, jamais ils nous considéreront comme les leurs, nous ne voulons déranger. « - Jamais ! » s’exclama alors Ilia. « Jamais je ne l’accepterai » « - Que ! » s’étonna Geoffroy voyant Ilia sortir de l’escalier. « - Bienvenue parmi nous cinq » grinça d’un ton noir Gontrand. « - Chaque homme qui est entré en Loriath n’a amené que la guerre, et un cortége de désespoir et de morts. Kirla, souviens-toi de la guerre de Loriath, et plus récemment du vol ! » « - Mais ces hommes sont différents ! » s’indigna Kirla. « - Leurs paroles corruptrices t’ont déjà charmé l’esprit ; remarque là le pouvoir destructeur de ces hommes qui avec de simples mots parviennent à conquérir ton cœur… et te faire croire toutes leurs balivernes. « - Mais si ces mots viennent de leur cœur ? » « - Il ne savent ce que c’est. Pour eux tout n’est que ruse… et vice » « - Ca commence à bien faire toutes ces accusations injustifiées » beugla Arthur, « car si vous voulez qu’on s’y mette, z’avez qu’à demander, et on pourra en sortir des choses sur vous… depuis qu’on vous a vu, on en a coltiné un bon nombre dans notre esprit. » « - Tu vois, leur masque tombe vite. Tu les vois tels qu’ils sont » répliqua Ilia. » « - C’est pas bientôt fini » tempêta Mav. On avait réussi à discuter de notre passé… » Ilia grogna avec méchanceté « … incluant peut-être le dénommé Kirla, et nous tenions à vérifier que ce soit lui. Si le problème ne tient que dans la formulation, prévenez-nous avant d’espionner aux cages d’escaliers. » « - Je n’ai aucune confiance en vous, et j’ai trop d’amitié envers Kirla pour le perdre sous une arme humaine. » « - Voilà bien le problème. Nous tous avons trop d’amitié envers cet êtres, et alors que l’on pourrait s’entendre, on se dispute pour savoir qui mérite le plus son amitié. » « - Et ce n’est pas comme cela que vous la gagnerez d’ailleurs » surenchérit Kirla. « - Vous êtes des hommes ! » « - Heureux que vous l’ayez constaté après tout ce temps » ironisa avec fureur Arthur. « - Et vous êtes un elfe, et qu’est-ce que ça change ? » questionna rageur Gontrand. « - Un elfe est pur de cœur, tandis qu’un homme est corrompu de nature. » « - Merci des préjugés xénophobes. » hurla Gontrand. « - Arrêtez-vous » crièrent alors Kirla et Mav. Kirla continua : « Ilia, si tu veux rester mon ami, alors accepte que ces quatre là me racontent leur… peut-être aussi mon histoire. » Ilia grommela, rougissant de honte. Mav se tourna alors vers ses trois amis : « les gars, si vous voulez que Kirla nous juge positivement, pas besoin de lui montrer nos pires travers »gronda-t-il avec force. Il s’arrêta un bref instant, avant de reprendre avec beaucoup plus de calme, et une certaine ironie dans la voix : « Geoffroy, c’est à ton tour de raconter ta rencontre. » Ilia est donc toujours aussi entété quand aux hommes, et trois personnalités se dégagent: Kirla qui devient intéressé, Mav qui veut que tout se passe bien, et geoffroy qui souffre à parler de l'amitié. Sinon l'oubli quand à l'enfance de kirla, ce n'est pas involontaire du tout Iliaron, crevé, et qui voulait n'écrire que 5 minutes (elles ont été intensives , et 18 fois plus longues que d'habitude ) EDIT: correction de la faute (elle m'avait échappé cette petite-là ) Modifié le 11 août 2005 par Iliaron Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Imperator Posté(e) le 10 août 2005 Partager Posté(e) le 10 août 2005 Bon, le texte a un peu grossi Je te le fais pas dire . Va en falloir du temps pour tout lire... Et encore plus pour faire une puissante critique. Impe. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 10 août 2005 Partager Posté(e) le 10 août 2005 tu me gifla, perdu dans ton caprice Bah c'est pas mal ! mise à part la faute que j'ai relevé au dessus, j'en ai pas vu d'autre alors Sinon, l'histoire est à la bonne taille Ni plus ni moins ! Donc je veux bien evidement une suite dans la quelle on aura enfin le denoument de cette "altercation entre les deux groupes" ! Donc ecris vite, ecris bien ( comme maintenant ) et donne nous donc une suite ! Parce que je suis en manque !!! @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Iliaron Posté(e) le 11 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 11 août 2005 (modifié) Comme hier, je voulais n'écrire que peu . mais là j'ai eu plus de mal, trois heures voire un peu plus pour pondre cette suite (par contre il y a pas mal d'indices à ne pas négliger, mais aucune réponses complètes ). je crois qu'il y a quatre ouvertures de réponses, dont une simple à trouver. Donc je veux bien evidement une suite dans la quelle on aura enfin le denoument de cette "altercation entre les deux groupes" C'est déjà écrit, mais ce sera pour la fin du prochan chapitre. Mais de qui seront formés les deux groupes? . Va en falloir du temps pour tout lire... J'imagine, mais comme je me dis qu'à la rentrée j'aurais plus de mal à écrire, alors je m'active. Et puis se dire qu'après tout ce temps on est presque à la fin de sa réécriture, ça motive bien . Et encore plus pour faire une puissante critique. Prends ton temps, au pire tu auras de quoi en faire une deuxième . Sinon, si un passage vous choque, ou si un comportement ou une répartie vous apparaît mauvais, si vous pouviez la citer que je passe par derrière et modifie si nécessaire . Bonne lecture : « Geoffroy, c’est à ton tour de raconter ta rencontre. » Ce dernier jeta un regard timide de Mav à Kirla, tout en scrutant l’expression maintenant impassible d’Ilia, avant de s’éclaircir la voix : « - Et bien, je n’interviens quand à moi que deux ans plus tard. A cette époque j’avais donc vingt ans, toi Kev… Kirla tu n’en avais que douze. Je venais de commencer mon métier d’artisan, et j’avais construit une douzaine d’arcs. Comme nous étions en début d’hiver, le duc Jules - duc de Skefoy donc - me demanda de chasser des cerfs. « - Mais comment pouvez-vous tuer des bêtes aussi pures ? » protesta Kirla « Un tel acte est… » « - … humain » finit Ilia avec sarcasme. « - Peut-être que vous nous considérez comme moins importants que des cerfs » commença Gontrand, voyant avec une certaine aversion Ilia approuver ses dires, pour la première fois songea-t-il amèrement. « Mais nous devons survivre, et l’hiver est toujours une période rude. Certaines de ses bêtes seraient mortes dans le froid, et leur dépouille n’aurait nourrie que les renards. » « - Jamais vous ne saurez, comme vous les avez tués avant. » « - Ce débat de différence de culture est très intéressant » ironisa Mav, sentant le poids du regard noir d’Ilia, imaginant des flèches sortir de ses yeux verts, « mais Geoffroy racontait sa rencontre avec Mav et Kev. » « - Qui est intéressé par une telle histoire ? » demanda sardoniquement Ilia. « - Moi » répondit simplement Kirla, faisant aussitôt cesser la colère d’Ilia. « - Alors » reprit Geoffroy, « Quelques instants plus tard, une dizaine de chasseurs vinrent frapper à ma porte, et nous sommes partis à cheval vers le Nord, là où nous étions les plus aptes à trouver d’importants troupeaux de cerfs. Oh désolé, ce qui est fait est fait ! » ajouta-t-il nerveusement à l’attention d’Ilia. « La chasse se passa bien, et je fus rassuré quand à mes débuts en tant qu’artisan : aucun des chasseurs n’eut à se plaindre de mes flèches. » Son ton devient alors passionné. « Je les avais toutes amoureusement effilées, polissant les pointes pour qu’elles pénètrent le plus aisément dans les chairs d’animaux, et… oui ? » demanda-t-il lorsqu’ Arthur toussa, sa voix reprenant son timbre usuel. « - Tu pourras parler de ton métier après, m’est avis. » Geoffroy s’empourpra légèrement, avant de reprendre : « - J’aime mon métier. » « - On avait remarqué » plaisanta Mav, « mais je pense que l’on n’a pas trop le temps. » « - Donc, comme je disais avant, la chasse fut excellente. Nous avons alors attaché des nattes derrière nos montures, avant d’y installer les cerfs, puis sommes rentrés au château. Une fois arrivés, nous devions monter les bêtes dans la salle du duc, et nous nous sommes mis en quête de trouver des badauds pour nous aider dans cette tâche. Vous en faisiez partis. Rapidement nous avons dépecé les animaux, puis chacun est monté avec une partie ; j’avais bien fait attention à vous donner les morceaux les plus petits. » Il pouffa légèrement : « malgré vos racontars, j’avais vite compris que vous ne faisiez qu’embellir la réalité en essayant de vous mettre en avant. Force m’a été de constater que finalement vous ne vous en êtes pas trop mal tirés, vous aviez l’habitude de vous trimbaler avec des vivres, et votre aide nous fut précieuse. Environ une heure après, alors que nous avions enfin fini de décharger les cerfs, l’un des conseillers du roi vint nous voir et nous ordonna de nous tenir prêt : le duc allait arriver pour offrir à tous ceux présents la nourriture qu’ils avaient mérité en échange de leur aide. Je me rappelle encore qu’à cette annonce vous vous êtes mis à piailler, et que toutes vos histoires se sont envolées : vous aviez peur de voir une personne si importante, et vouliez vous en aller, ne tenant finalement plus à vous faire remarquer. » Un sourire illumina un instant son visage, avant de s’assombrir aussitôt. « Je vous ai forcé à rester, plaisantant avec vous sur la soi-disant méchanceté du duc, en vous signifiant que finalement ses colères n’étaient qu’un mythe. J’ai vite déchanté… » Sa voix s’éteignit dans sa gorge, avant qu’il ne se ressaisisse. « A peine arriva-t-il que toutes les personnes ayant aidées à décharger mirent leur main sur le cœur, pendant que le duc nous scrutait du regard. Il se dirigea alors vers vous, vous foudroya du regard, avant de vous prendre tous les deux par les épaules, vous traitant de tous les noms possibles, de sales pauvres à voleurs de nourriture pour finir avec parricide, assassins de ma personne, avant de vous jeter dehors d’un fort coup de pied. » Il s’arrêta un instant, devant le regard interrogateur de Kirla : « - Je ne comprends pas vraiment ce qui a pris cet homme. Etait-il fou ? » Ilia voulut prendre la parole, mais devant le regard noir de Kirla, se tut. Geoffroy lui expliqua alors : « - Il ne pensait pas que des enfants puissent aider à décharger, et donc a pensé que vos parents vous avaient envoyés réclamer de la nourriture. Comme il était intimement persuadé qu’il la méritait après tout son travail – disons qu’il avait dû passer la journée à réfléchir à la meilleure façon de dépenser les impôts récoltés – il vous chassa, et finalement congédia tous les chasseurs, nous traitant de complices et autres joyeusetés, imaginant que l’on vous avait introduit à dessein. Oui, il est légèrement… égocentrique. Ensuite, en redescendant, je vous ai vu le long d’un mur, à sangloter, et j’ai fait mon possible pour vous réconforter, m’excusant sincèrement. » « - Mais pourquoi. Ce n’était pas ta faute ! » « - Je sais, mais je me sentais coupable de vous avoir forcé à rester. » Kirla hocha de la tête, saisissant parfaitement. « - Alors, ça te revient ? » Il souffla alors impuissant. « - Non, et pourtant ce n’est pas faute de vouloir. Mais comment pourrais-je être amnésique si je me souviens de mon passé ? » « - C’est bien là le problème, comme si tu possédais deux mémoires dans ton cerveau, deux mémoires distinctes… » « - Ou bien » supputa Ilia, se forçant à rester calme pour ne pas décevoir son ami, « vous vous trompez de personne, et ne le prenez pour celui que vous appelez Kev juste parce qu’il lui ressemble. Une simple coïncidence. » « - Une telle ressemblance est impossible. Et n’allez pas me dire que je ne sais plus reconnaître un ami, je suis persuadé que Kev est pareil, excepté les oreilles… enfin, il me semble, cela fait un mois que je ne l’ai vue » pensa avec un léger doute Geoffroy. « - Et pour que nous quatre aient la même impression, la coïncidence serait quand même vraiment… troublante » compléta Gontrand. « - Je cherche au plus profond de ma mémoire, et jamais je ne me rappelle vous avoir rencontré. Pourtant, un être aux courts cheveux bruns et ébouriffés, je m’en souviendrais » signifia Kirla en pointant Mav. « Encore, que ses yeux soient verts… De nombreux Aths ont une telle couleur d’yeux, mais tous possèdent de longs cheveux. » Il leva le bras droit, avant de le laisser retomber mollement à ses côtés, impuissant. Il se tourna alors vers Arthur. « Pareillement je me souviendrais d’un tel homme, il est bien plus grand que les elfes normaux, et encore plus large. L’image d’un tel mastodonte serait restée gravée dans ma mémoire ! » « - Merci d’la description Kev » dit-il en riant. « - Et puis, je me souviendrais d’une telle façon de parler, en Loriath tout le monde articule. » Cette remarque causa l’hilarité des trois autres hommes, et Gontrand donna une tape amicale dans le dos d’Arthur, le visage de ce dernier ayant viré au rouge. « - Tu es repéré. » « - C’est pour cela que tu ne viens pas de la Loriath, Kev, jamais là-bas tu n’aurais eu des amis comme nous » articula Arthur. Ilia murmura sans bruit un « heureusement », tandis que Kirla restait de marbre. Jamais il n’avait été confronté à une telle situation. Il avait beau dévisager chacun des hommes assemblés autour de lui, à remarquer toutes leurs particularités, il n’arrivait pas à se souvenir d’eux. Ses rêves lui avaient bien montrés des hommes, mais différents, l’un jeune aux yeux et cheveux noirs, et l’autre légèrement plus vieux aux yeux marrons et cheveux bruns. Mais ces deux hommes n’étaient pas en ce lieu. Qui était-il donc ? « - Continuez votre histoire ; c’est la seule manière que nous possédons pour me faire savoir qui je suis… Quelle est donc la personne que j’ai rencontrée par la suite ? Le mastodonte ? » demanda-t-il malicieusement, « ou l’autre, Gon… » « - Gontrand » finit ce dernier, des larmes ruisselant sur sa joue. « - Que se passe-t-il ? » « - A nous voir tu pourrais croire que nous n’avons été que cinq, mais en réalité nous avons été sept compagnons, les sept meilleurs amis du monde… » « - Nous étions lié comme les sept doigts d’une même main » surenchérit Arthur. A cette parole Ilia ria franchement, mais se ravisa rapidement. Le rire apparut comme improbable et distant, comme si un tel son ne s’était fait entendre dans pareil lieu, et l’écho fut rapidement absorbé par les parois, laissant là les six êtres, quatre pleurant, deux étonnés. « - Nous étions sept, mais nous sommes maintenant cinq » expliqua Mav, ravalant ses paroles. « Les deux autres ont été tués par des agresseurs inconnus, usant de flèches vertes. » A cette annonce Kirla se sentit pris de gêne et voila son carquois avec sa cape : toutes les flèches des Aths étaient vertes ! Ilia, quand à lui, resta de marbre, pensant intérieurement que les deux humains méritaient d’une façon ou d’une autre leur sort. Mais le dire revenait à sceller son amitié avec Kirla de façon irrémédiable, et il ne pouvait accepter de le perdre. Déjà qu’il avait agi bêtement en insultant les quatre prisonniers ! Il devait regagner la confiance de son ami, pour le protéger de ces hommes ; qu’il vive heureux, doublement heureux. « - Toutes mes condoléances », se força à prononcer Ilia. « - C’est rien, pouviez pas savoir » se lamenta Arthur. Mav prit alors une forte inspiration, avant de reprendre la parole : « - Les deux suivants sont donc les deux… » « - Comment s’appelaient-ils » demanda soudainement Kirla, pris d’un doute. Il se souvenait avoir scruter dans ses rêves deux yeux noirs, le jour de son cauchemar… Il n’y avait pas fait attention, mais dans les chimères qu’il avait eu des hommes, l’un avait les yeux noirs… Mav inspira une nouvelle fois avec force, mais ce fut Geoffroy qui dans un sanglot souffla avec faiblesse : « Pierre et Richard ». Kirla chancela alors, la parole avait été légère comme si elle avait été transportée par les plus légers sanglots, et pourtant elle venait de le frapper avec la force d’un cri. Son monde s’écroulait sous ses pieds, il basculait dans le néant, et il n’avait nul brin d’herbe, nulle racine à laquelle se raccrocher. Il dévalait la pente de son passé sans pouvoir s’arrêter, il accélérait encore et toujours. Allait-il être percuté par un rocher, rattrapé par un tronc ? Non, il accélérait encore. Soudain, aussi subitement qu’il glissait, il ne sentit plus rien. Comme s’il flottait. Alors, levant les yeux au ciel, il vit avec terreur la terre disparaître de vue à toute allure. Il n’avait plus aucune prise sur son corps. Il n’était entouré que par le vide. Il n’était plus qu’une goutte d’eau dans le désert : un mystère. * * * Gontrand secoua avec énergie le corps flasque entre ses mains, de nombreuses larmes inondant son visage. Arthur se jeta alors sur Kirla et le gifla de toutes ses forces. Rien. Pas un frémissement ! « - Laissez-moi faire » jura alors Ilia. « Il s’est juste évanoui, pas besoin de le maltraiter ! » Il dégagea sans façon Gontrand, puis mettant la main sur le front de son ami, ferma les yeux. Il recula aussitôt en arrière, chancelant un instant, avant de tomber. Le choc avait été plus puissant qu’il ne l’avait imaginé. Se relevant, il vit que Kirla clignait des yeux. « - Où suis-je ? » « - Dans le paradis terrestre… sous terre. » plaisanta Ilia, heureux de voir l’Ath de nouveau conscient. « - Que m’est-il arrivé ? » « - Rien, tu t’es juste évanoui après l’annonce des deux morts » prononça Ilia avec une voix qu’il força à rendre sincère. Geoffroy s’accroupit alors aux cotés des deux elfes, murmurant : « - Quand j’ai dit les noms des deux hommes morts, alors tu t’es fracassé à terre. Ces deux noms te rappelaient-ils quelque chose ? Un souvenir lointain ? Une récente anamnèse de ton subconscient ? « - Oui » répondit Kirla avec une voix terrifiée, « j’ai connu deux hommes se prénommant de la même façon dans mes rêves. » « - Enfin ! » s’exclama joyeusement Arthur. « - Impossible ! » tiqua Ilia avec peur. « - Comment ça ? » angoissa Geoffroy. « - Des rêves… si j’avais su qu’ils étaient mon passé… » « - Te souviens-tu de tout maintenant ? » questionna Gontrand « - Toujours pas ; l’annonce m’a juste créé ce choc dans mon esprit, comme si elle m’autorisait à accéder à une partie qui avant été protégée, mais je ne parviens à l’atteindre. « - Tu y arriveras avant de remonter à l’air pur. Maintenant que l’on sait que tu es Kev, ta mémoire reviendra à un moment ou à un autre, c’est obligé, comme l’autre mémoire n’est qu’une fausse » se réjouit Gontrand. « - Kirla, ceci est impossible. Comment ce fait-ce que moi je me souviens de toi en tant qu’Athi ? » demanda avec justesse Ilia. « - Je ne sais, et n’ait pas envie de savoir ! Maintenant je n’ai plus qu’un vœu, retrouver ma vraie mémoire, et enfin savoir qui je suis vraiment. Je n’en pouvais plus de m’interroger sur ma vraie personnalité. Il est horrible de ne savoir qui l’on est, et en pensant à notre passé se demander s’il nous appartient. Manifestement ce n’était pas le mien »soupira-t-il avec joie. Ilia ravala ses arguments, sentant qu’à partir de cet instant il aurait de plus en plus de mal à garder son amitié avec l’Ath. Celle-ci avait commencé à fuir à cause de sa haine, mais cette révélation changeait tout. Kirla allait-il encore le considérer comme un ami ? Ou comme un étranger ? Décidemment, la réalité lui échappait, et il ne pouvait trouver une accroche sur ce flux en perpétuel mouvement qu’était la personnalité de Kirla. En fait j'ai menti, il y a une réponse: celle-ci qui remonte au tout début: rassurant Mav et Kev et s’excusant pour ce vieil incident, expliquant rapidement qu’il ne savait pourquoi il s’était tant emporté. Maintenant on sait pourquoi il rassure Iliaron Modifié le 13 août 2005 par Iliaron Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 12 août 2005 Partager Posté(e) le 12 août 2005 Ben c'est pas mal du tout !! Bon j'ai pas vu de fautes, en tout cas elle n'entrave pas la lecture Donc c'est du tout bon, relis toujours autant Sinon pour le fond bah c'est pas mal aussi ! Je commencais a me demander quand il allait avoir des "flashs" Bon donc je veux une suite et que tout le monde reste ami Je sais, j'ai une vision naive @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ecthelion Posté(e) le 12 août 2005 Partager Posté(e) le 12 août 2005 J'ai l'impression de lire un "Bourne Identity" version fantastique. Pas mal du tout, je viens de tout lire en deux heures, alors pour les petits détail, je ne vais pas chipoter. Mais en tout, très bien, juste deux ou trois répétitions et tournures un peu lourdes. J'attend la fin avec avidité. Ecthelion Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Imperator Posté(e) le 12 août 2005 Partager Posté(e) le 12 août 2005 Beaucoup à dire, mais un peu fatigué pour ça... Tout d'abord, je n'ai pas lu ton récit dans des conditions optimales, ce qui a peut-être altéré mon jugement. Ensuite, un fait très important, par pitié édite les morceaux plutôt que de les remettre par la suite. Ta méthode allonge considérablement la lecture, perd le lecteur et m'a sorti de l'immersion déjà partielle qui était la mienne. Le pire à ce niveau est ce long passage qui relate le départ de l'aventure, lorsqu'ils jouent avec le bilboquet et que les deux compagnons se font tuer par des flèches vertes, et ce au beau milieu du récit sans que rien ne le rattache à l'action en cours, ni rêve ni pensée. Ensuite quelques remarques hâtives. J'ai beaucoup aimé le départ, jusqu'à ce qu'on en arrive aux elfes et à leur vie, avec ces histoires de sangliers. Là, j'avoue que j'ai dû me forcer un peu pour lire. Le style était bon, les phrases jolies, mais au final je n'accrochais pas, tout cela me semblait tout à fait étranger, mais étranger sans éveiller ma curiosité. Le coup de cet appareil à lancer des épées dont on a, par la suite, plus entendu parler et qui semble n'être qu'une solution de facilité (mais peut-être est-ce plus probablement ce que tu avais prévu, mais insuffisamment développé), m'a achevé. Finalement, l'arrivée des autres tribus a réveillé mon intérêt, ne serait-ce que par les chevaucheurs d'aigles qui avaient l'avantage de m'inviter au rêve. Peut-être est-ce là le signe de ce qui me posait problème, que tes elfes n'aient, jusqu'à cet instant, jamais paru à mes yeux autrement que comme des humains, et des humains bien faibles d'ailleurs puisqu'une journée de jeûne est capable de les couper de toute force. Peut-être aussi le manque de transition? Il faudrait voir ce point... Mais ce qui m'a enfin vraiment raccroché au récit et permis de m'immerger à nouveau fut l'apparition de ce rêve qu'a eu Kirla. Enfin je retrouvais ce qui m'intéressait avant tout, l'aventure des sept compagnons. Que n'as-tu pas parlé de ce lien plus tôt, ne serait-ce que par quelques fines allusions, et m'aurait permis de bien plus vite m'intéresser... La bataille en elle-même ne m'a pas parue rès vivace, peut-être parce que j'ai passé le principal de ma lecture sur ce point à me demander quelles étaient exactement les forces en présences. Particulièrement parce que l'infanterie semblait n'être composée que de dix elfes, ajoutée aux cinquante aigles,ne restait plus qu'un nombre aléatoire mais certes peu élevé de chevaucheurs. En face, par contre, ce sont des milliers d'hommes qui semblent siéger, mais dans une cité qui doit être fort grande. Bref, je n'épiloguerais pas là-dessus, puisque de toute manière je ne m'intéressais surtout qu'à Kirla. Toutefois deux derniers points: - je n'ai pas compris l'objectif d'Imladrik... Voulait-il faire un raid, libérer les hommes et s'enfuir, ou réussir à tuer tout les humains? Dans ce second cas, comment comptes-il réussir avec sa poignée de soldats? - Mais pourquoi donc ce sauvetage est-il important pour les elfes? C'est sur ce second point que j'insisterais... Tout au long je n'ai cessé de me demander: - mais pourquoi ne les ont-ils pas tués ou fait rançonner? - pourquoi les elfes peuvent-ils bien s'y intéresser au point de faire une pareille expédition... - en quoi ça peut bien les déranger que des hommes torturent d'autres hommes? Je sais qu'on parle d'êtres injustement torturés et emprissonés, mais ces excuses me paraissent bien faibles. S'il s'était s'agit d'elfes, j'aurais compris, mais un homme reste un homme, et le réflexe d'Ilia semble confirmer mes dires. Les prisonniers n'ont aucun lien connu avec les elfes, les elfes n'ont aucune raison de mourir pour eux... Attaquer les humains oui, mais libérer ces êtres... Enfin la confrontation. J'avoue avoir beaucoup apprécié toute la partie dès l'entrée dans la prison. Les dialogues sont bien faits, les interventions sympatiques et intriguante, le mystère est bien mené et très instructif. C'est sans doute sur cette partie, ainsi que le départ, que j'ai été le plus à même d'apprécier le texte, le scénario. (car au final c'est bien le scénario que je mets en cause). Enfin, un petit détail, mais tu sembles confondre sans arrêt les nom d'Ilia et de Kirla, au point que j'en ai été perdu. J'aurais dû garder en mémoire la phrase la plus significative, mais je tenais à te présenter celle-ci: un elfe tuer quelqu’un de son peuple ; cela était abject et inhumain. Non, c’était impossible que des elfes s’abaissent à des actes humains. J'aurais plutôt dit qu'un elfe qui tue quelqu'un de son peuple, c'est abject et justement plus qu'humain ... Mais tu dois me trouver dur, et dur je le suis . Sans doute trop car en vérité, je le sais, j'ai passé une heure à lire sans y faire attention, et bien que parfois j'aie lâché le texte, ça a été pour m'y replonger de plus belle. Donc au final, je serais bien injuste en disant que je ne l'ai pas apprécié . Du reste, j'aime aussi énormément la manière dont tu humanises les elfes en faisant ressortir ce qu'ont de mauvais les préjugés et la xénophobie. C'est une morale que tu mets bien en évidence et d'une manière très naturelle. De même, l'épisode des deux vigiles que l'elfe voudrait ne pas tuer m'a presque ému, dans le sens où tu avais pris le temps de nous les présenter, qu'ils m'étaient devenus amicals et que comme pour l'elfe j'ai eu de la peine à les voir mourir. Au fond tu as réussi à guider mes pensées en me faisant d'abord prendre en amitié les futurs morts pour mieux me les faire regretter et par la même me sentir lié à l'elfe qui, comme moi, les regrette. Bref, c'est vraiment un beau coup dont j'espère retenir d'ailleurs le principe . Là du reste, je n'ai qu'une chose à te dire, et c'est: mes félicitations , car tu m'as bien mené . Que dire d'autre? Malgré tout ce que j'ai pu avoir à lui reprocher, ton histoire s'est montrée pleine de surprises, et d'une morale qui n'a pu que me toucher, tout au long du récit. Au final je dirais simplement que j'espère trouver le temps (mais c'est plus une question de volonté, volonté de sortir du néant) pour lire une suite qui, j'en suis sûr, ne saurais tarder. Je t'ai fais des reproches, des reproches que je crois fondés, ou tout du moins qui transcrivent les impressions profondes que j'ai eu tout au long de ma lecture, mais acceptes tout de même mes félicitations pour un texte cohérent et au final très bien mené . Imperator, il me faut lire la saga dela francesca à présent... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Iliaron Posté(e) le 13 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 13 août 2005 (modifié) Et bien, une telle critique, même s'il y a des défauts, fait plaisir. Ca me permettra d'avancer dans mon écriture . Si tu veux je te répondrais pour ces passages là en MP En fait tu as trouvé le point faible de mon intrigue, je ne te dirais pas lequel, mais si tu relies tous les défauts que tu as montré, il n'y a qu'une (enfin deux) personnes invoquées. Ce qui fait que je ne peux répondre à la plupart de tes questions... par pitié édite les morceaux plutôt que de les remettre par la suite OK, je vais de ce pas supprimer de mes messages . Le pire à ce niveau est ce long passage qui relate le départ de l'aventure, lorsqu'ils jouent avec le bilboquet et que les deux compagnons se font tuer par des flèches vertes, et ce au beau milieu du récit sans que rien ne le rattache à l'action en cours, ni rêve ni pensée. Je ne comprends pas... Ah si je comprends, c'est un passage que j'avais repris et totalement réécrit . mais au final je n'accrochais pas, tout cela me semblait tout à fait étranger, mais étranger sans éveiller ma curiosité Intéressant à noter, il faudra que j'insiste alors sur la haine qu'a Ilia de voir les sangliers, puis qu'il regarde avec misère Kirla car... (mais peut-être est-ce plus probablement ce que tu avais prévu, mais insuffisamment développé), Je ne comprends pas le "insuffisamment développé": tu veux dire que je ne parle pas assez du mécanisme... Le coup de cet appareil à lancer des épées dont on a, par la suite, plus entendu parler et qui semble n'être qu'une solution de facilité Faudra que je le reprenne, car de ce vol dépend une grande partie de l'intrigue, et c'est surtout de cet appareil (peut-être qu'il faudra que je le change alors, des lanceurs d'épée ) Peut-être est-ce là le signe de ce qui me posait problème, que tes elfes n'aient, jusqu'à cet instant, jamais paru à mes yeux autrement que comme des humains, et des humains bien faibles d'ailleurs puisqu'une journée de jeûne est capable de les couper de toute force. En fait les elfes sont naïfs et faibles, mais moralement forts (normalement, normal que Kirla soit plus faible (tiens, là aussi faudra que j'insiste dessus), mais il est aussi normal qu'à des moments il soit fort, c'est par vague (je lâche immodéremment des indices là ) Que n'as-tu pas parlé de ce lien plus tôt, ne serait-ce que par quelques fines allusions, et m'aurait permis de bien plus vite m'intéresser... J'ai fait une fine allusion pourtant... peut-être un peu trop fine. Faudra vraiment alors que j'insiste dessus: Kirla s’éveilla en sursaut. Il regarda, terrifié, autour de lui, puis se rallongea. Il repensa à ce cauchemar : il lui semblait qu’il venait d’être ramené ici à l’instant, mais il était toujours dans le même lit, D'ailleurs je suis en train de le modifier un peu, de lui adjoindre quelques yeux noirs et autres... Particulièrement parce que l'infanterie semblait n'être composée que de dix elfes, ajoutée aux cinquante aigles,ne restait plus qu'un nombre aléatoire mais certes peu élevé de chevaucheurs. En face, par contre, ce sont des milliers d'hommes qui semblent siéger, mais dans une cité qui doit être fort grande. Tu sous-estime le nombre d'elfes, et augmente celui des hommes (il ne faut pas oublier qu'avant ils ont combattu Foy, et s'ils sont encore là, c'est parce qu'ils ont perdu (ahh, malak s'est fait avoir par le grand méchant, et s'est laissé guider par le bout de son nez bien large ) En somme: 60 chevaucheurs d'aigle, plus de 100 chevaucheurs de cerfs et autant de chevaux, juste le groupe Salvatus à pied (pour aller dans la prison). - je n'ai pas compris l'objectif d'Imladrik... Voulait-il faire un raid, libérer les hommes et s'enfuir, ou réussir à tuer tout les humains? Dans ce second cas, comment comptes-il réussir avec sa poignée de soldats?- Mais pourquoi donc ce sauvetage est-il important pour les elfes? Sigh, faut que je revoie son discours pour le rendre important. Sinon une partie de réponses: les elfes ont été volés, et réclament vengeance. La nourriture est dans cette ville Mor, et donc ça suffit aux Aths pour attaquer. Le sauvetage est juste... même pas une solution de facilité en plus, mais ça permet de retrouver les compagnons, puis plus tard vous découvrirez pourquoi ils ont réellement été sauvés (en fait dans mon texte il y a peut-être trop d'interrogations ) - mais pourquoi ne les ont-ils pas tués ou fait rançonner?- pourquoi les elfes peuvent-ils bien s'y intéresser au point de faire une pareille expédition... - en quoi ça peut bien les déranger que des hommes torturent d'autres hommes? C'est le vol qui a nécessité l'expédition (pour des hommes les elfes ne seraient pas partis) Pour les deux autres questions: l'ennemi de mon ennemi est mon ami (mais bon, c'est pas toujours vrai non plus ) En fait, pour le premier tiret, tu parles des elfes envers les hommes, ou des hommes envers les hommes? Pour la première question, ce serait car un elfe ne tue pas non plus pour tuer, et la deuxième: Malak aimerait bien pouvoir dénicher les plans secrets de Foy pour l'attaquer et gagner (ah cette soif de pouvoir ) Attaquer les humains oui, mais libérer ces êtres... Je peux répondre par MP? Enfin, un petit détail, mais tu sembles confondre sans arrêt les nom d'Ilia et de Kirla, au point que j'en ai été perdu. Slash (bruit de fouet ). Pour la peine tu reliras encore une fois tout ton texte! (par contre si tu pouvais indiquer environ le chapitre que j'y prête attention.) J'aurais plutôt dit qu'un elfe qui tue quelqu'un de son peuple, c'est abject et justement plus qu'humain Bien dit! Va falloir que j'arrive à inclure cela sans rendre le tout lourd . Du reste, j'aime aussi énormément la manière dont tu humanises les elfes en faisant ressortir ce qu'ont de mauvais les préjugés et la xénophobie. C'est une morale que tu mets bien en évidence et d'une manière très naturelle. Merci De même, l'épisode des deux vigiles que l'elfe voudrait ne pas tuer m'a presque ému, dans le sens où tu avais pris le temps de nous les présenter, qu'ils m'étaient devenus amicals et que comme pour l'elfe j'ai eu de la peine à les voir mourir. Au fond tu as réussi à guider mes pensées en me faisant d'abord prendre en amitié les futurs morts pour mieux me les faire regretter et par la même me sentir lié à l'elfe qui, comme moi, les regrette. Bref, c'est vraiment un beau coup dont j'espère retenir d'ailleurs le principe . Là du reste, je n'ai qu'une chose à te dire, et c'est: mes félicitations , car tu m'as bien mené . Content que le passage dont je suis le plus fier, d'autres que moi l'apprécient Au final je dirais simplement que j'espère trouver le temps (mais c'est plus une question de volonté, volonté de sortir du néant) pour lire une suite qui, j'en suis sûr, ne saurais tarder. Le temps de faire le tri dans ce post-ci, et de reprendre un peu ce que tu as dit. mais acceptes tout de même mes félicitations pour un texte cohérent et au final très bien mené Merci encore De toute façon pour les révélations, pour garder un peu de suspense, c'est fini pour maintenant et reprendra un peu plus tard (hihihi, personne ne saura le tout début de l'intrigue (sauf ceux ayant lu le premier récit ) Iliaron, on a débusqué mon intrigue (bravo à toi Impe ) PS à Ecthelion J'ai l'impression de lire un "Bourne Identity" version fantastique. Oups, je ne connais pas J'attend la fin avec avidité. Et bien, tu risques de pouvoir attendre car mon récit est assez loin de la fin (mais elle approche de toute façon quand même, mais ce n'est pas à la fin du chapitre que ça finit, loin de là. EDIT à tout le monde: en relisant je sens que je vais rajouter des éléments d'intrigue dans la partie "elfique", de manière à améliorer le récit et l'attention du lecteur Modifié le 13 août 2005 par Iliaron Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Imperator Posté(e) le 13 août 2005 Partager Posté(e) le 13 août 2005 (modifié) J'ai trouvé un des passages: A cette annonce Kirla se sentit pris de gêne et voila son carquois avec sa cape : toutes les flèches des Aths étaient vertes ! Kirla, quand à lui, resta de marbre, pensant intérieurement que les deux humains méritaient d’une façon ou d’une autre leur sort. Mais le dire revenait à sceller son amitié avec Kirla de façon irrémédiable, et il ne pouvait accepter de le perdre. Y a un Kirla de trop... Et un Ilia qui manque . Mais franchement, ça peut être déroutant. Quant à l'intrigue, effectivement on commence à s'en rendre compte. Pour les raisons d'attaquer les humains, j'insistais sur le fait que de par ta façon de le raconter et de tout miser sur salvatus, on dirait que la principale raison est de sauver les humains. Pour les elfes (peut-être par pour Imladrik,mais bon), c'est loin d'être une raison. Au contraire il vaudrait mieux pour Imladrik d'en parler un minimum, un peu en secret...Enfin, c'est mon avis. Question transition: Il se retourna alors, regardant les corps sans vie être jetés dans une fosse. Quel sort macabre les attendait donc dans la demeure de ce roi méprisant ?Kirla s’éveilla en sursaut. Il regarda, terrifié, autour de lui, puis se rallongea. Il repensa à ce cauchemar : il lui semblait qu’il venait d’être ramené ici à l’instant, mais il était toujours dans le même lit, et rien n’avait bougé. Honteux d’avoir cédé à la panique à cause d’un rêve, il se rendormit. Effectivement, la fatigue aidant je n'avais pas vu ce lien... Du reste, j'étais justement en train d'y penser (sous la douche) à cette idée de rêve pour faire la transition. Une petite différence tout de même, c'est qu'une transition se doit de marquer un lien clair. Ici on termine une action avec une phrase relativement peu dynamique et soudain on passe à un réveil en sursaut. Franchement, ça ne colle pas. Essaie plutôt de faire une fin où on a l'impression que le type va se faire tuer, et soudain le réveil en sursaut. Là on sentira le lien, et en plus on sera doublement intéressé. D'un part par ce nouvel être qui semble lié au sort des sept compagnons (qui semble, tu parles ), et d'autre part à la question de savoir si oui ou non l'autre se sera fait tuer et ce qu'il sera advenu de lui... Bref, de quoi maintenir un certain suspens. Pour la machine à lancer des épées, c'est juste qu'elle apparait en une phrase et disparait aussitôt pour résoudre une énigme à peine entamée. Si on avait eu un long monologue d'un elfe se demandant comment ça avait été possible, et fouillant dans les possibilités, et au milieu de cela l'idée vite oubliée du lancé de couteau (oublié de par la force qu'il aurait fallu avoir, ou que sais-je), l'arrivée de cette machine aurait été déjà mieux vue . Reste qu'il est plus simple pour les hommes de faire empenner des flèches de couleur verte pour aller tuer les guetteurs et jeter l'opprobe. À voir si tu comptes refaire intervenir ta fameuse machine (ce peut être un beau coup de théâtre...). Impe, en passant... ps: (par contre si tu pouvais indiquer environ le chapitre que j'y prête attention.) ma quote provient du dernier chapitre... par contre je crois que tu as confondu durant plusieurs chapitres du texte...J'ai même cru à des lapsus révélateurs, ou un signe... Modifié le 13 août 2005 par Imperator Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Iliaron Posté(e) le 13 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 13 août 2005 (modifié) Mais franchement, ça peut être déroutant. J'imagine... Honte sur moi . Pour les elfes (peut-être par pour Imladrik,mais bon), c'est loin d'être une raison. Au contraire il vaudrait mieux pour Imladrik d'en parler un minimum, un peu en secret...Enfin, c'est mon avis. Pas bête. Par contre, lors de l'attaque, je centre sur Salvatus car Ilia et Kirla sont dedans. Essaie plutôt de faire une fin où on a l'impression que le type va se faire tuer, et soudain le réveil en sursaut. Là on sentira le lien, et en plus on sera doublement intéressé. D'un part par ce nouvel être qui semble lié au sort des sept compagnons (qui semble, tu parles ), et d'autre part à la question de savoir si oui ou non l'autre se sera fait tuer et ce qu'il sera advenu de lui... En fait, au prix qu'a payer Malak, il ne va pas tuer les prisonniers . Et puis pour le réveil en sursaut, on suivait avant les pensées de Geoffroy, alors que là on se réveille dans la tête de Kirla (le récit de Kev étant avec les elfes et Mälthion. Pour la machine à lancer des épées, c'est juste qu'elle apparait en une phrase et disparait aussitôt pour résoudre une énigme à peine entamée.Si on avait eu un long monologue d'un elfe se demandant comment ça avait été possible, et fouillant dans les possibilités, et au milieu de cela l'idée vite oubliée du lancé de couteau (oublié de par la force qu'il aurait fallu avoir, ou que sais-je), l'arrivée de cette machine aurait été déjà mieux vue Merci de l'idée . À voir si tu comptes refaire intervenir ta fameuse machine (ce peut être un beau coup de théâtre...). Hum hum hum, je ne dirais rien, juste qu'on apprendra quand même de manière plus clair le déroulement du vol, mais après. J'ai même cru à des lapsus révélateurs, ou un signe... Et crois-moi ou pas, je relis toujours en plus Iliaron PS: j'avais pensé à un nettoyage complet du tout premier récit, pour rendre un peu de l'ordre. Qu'en penses-tu (et que pensent aussi mes autres lecteurs d'ailleurs, car maintenant que j'ai quasiment atteint la fin des réécritures.) (je demande déjà voir si c'est possible, je pense que oui (et s'il faut laisser par exemple le premier post, pas de problème, je mettrais comme ça la carte du pays) PPS: et merci d'avoir passé tout ce temps sur cette critique Modifié le 13 août 2005 par Iliaron Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Imperator Posté(e) le 13 août 2005 Partager Posté(e) le 13 août 2005 (modifié) Par contre, lors de l'attaque, je centre sur Salvatus car Ilia et Kirla sont dedans. J'suis pas contre. Par contre, au regard des autres elfes, c'est avant tout le gros des troupes qui doit être de première importance. Quant au discours, autant qu'il parle de la vengeance, etc... Bref, je te fais confiane pour tout mettre en ordre. En fait, au prix qu'a payer Malak, il ne va pas tuer les prisonniers .Et puis pour le réveil en sursaut, on suivait avant les pensées de Geoffroy, alors que là on se réveille dans la tête de Kirla (le récit de Kev étant avec les elfes et Mälthion. Je sais... Mais rien n'empêche que l'esprit de Kev ait suivi ses compagnons un instant avant de réintégrer son nouveau corps (enfin, explication que tu voudra, qu'importe? ). L'important est de montrer ce lien. Or quoi de plus normal qu'un lien de cause à effet? Le mec sent pointer une menace mortelle (même si elle ne se réalise pas), et l'autre se réveille en sursaut. Du reste, as-tu déjà lu Bob Morane? C'est pas une source de haute littérature, mais à de nombreuses reprises le héros semble s'être fait tué alors qu'il a simplement été "assomé/drogué/ébloui/ ce que vous voudrez...". Je te propose la même chose, mais en moins fort. Par exemple, faire se terminer la chose par un coup de poing magistral avec ruée des soldats pour lui règler son compte (d'abord ruée, puis soudain voit le coup de poing arriver, grande douleur, trou noir et réveil en sursaut). Après, c'est normal que le grand manitou ait calmé ses troupes. Le mec n'aura pas été tué, on reste dans la logique des choses et on a notre lien... Remarque, si tu trouves un autre lien évident, j'ai rien contre . Et crois-moi ou pas, je relis toujours en plus Je n'en doute pas une seconde. Tu remarquera d'ailleurs que je n'ai fais aucune remarque sur l'orthographe, et ce simplement, en y repensant, parce que ça m'était sorti de la tête puisque rien n'était venu me rappeler cet aspect-là. En un mot comme en mille, j'ai jamais eu à m'en soucier tout au long du récit, et y a pas à dire c'est agréable. Un exemple à suivre, un exemple que je devrais suivre .... Hum hum hum, je ne dirais rien, juste qu'on apprendra quand même de manière plus clair le déroulement du vol, mais après. Tant mieux... PS: j'avais pensé à un nettoyage complet du tout premier récit, pour rendre un peu de l'ordre. Qu'en penses-tu (et que pensent aussi mes autres lecteurs d'ailleurs, car maintenant que j'ai quasiment atteint la fin des réécritures.) En effet je ne vois pas l'intérêt de les garder. Perso je me contente simplement de faire une copie de mon fichier Word avant de modifier. Du coup j'ai la version 1.0, 1.1, 1.2, 2.0 lorsque je reprends du départ... etc de mon texte. Mais je ne présente jamais que la version finale . Et puis... Faire disparaître deux ou trois pages de ton récit peut aider à donner du courage aux lecteurs . Parce qu'au final c'est moins long qu'il n'y parait. ps: à ce sujet, si tu veux, tu peux simplement rouvrir un nouveau sujet avec l'ensemble de ton texte final, mettre un lien vers ce nouveau sujet dans celui-ci et m'envoyer un PM pour me demander de fermer ce sujet...(ce que je ferais). Une sorte de remise à neuf . Et ce sera plus simple que de tout effacer. (sans parler du problème des commentaires). PPS: et merci d'avoir passé tout ce temps sur cette critique Dix minutes à tout casser, c'est bien peu de choses ... J'aurais voulu faire plus développer, mais ces temps j'ai vraiment les idées ailleurs, et ça bloque tout. Impe, à moitié dans le néant, à moitié dans le cirage Modifié le 13 août 2005 par Imperator Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Iliaron Posté(e) le 13 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 13 août 2005 Je sais... Mais rien n'empêche que l'esprit de Kev ait suivi ses compagnons un instant avant de réintégrer son nouveau corps (enfin, explication que tu voudra, qu'importe? ). L'important est de montrer ce lien. Or quoi de plus normal qu'un lien de cause à effet? Je vais essayer, comme ça ça donnera toujours un chouïa de suspense en plus... Mais par contre, entre le moment où Malak part du campement avec ses prisonniers, et le réveil de Kirla, il se passe quand même deux ou trois jours ( ), mais je vais essayer de donner l'impression que . as-tu déjà lu Bob Morane? Non un exemple que je devrais suivre .... Tu ne fais que peu de fautes quand même ps: à ce sujet, si tu veux, tu peux simplement rouvrir un nouveau sujet avec l'ensemble de ton texte final, mettre un lien vers ce nouveau sujet dans celui-ci et m'envoyer un PM pour me demander de fermer ce sujet...(ce que je ferais). Une sorte de remise à neuf . Et ce sera plus simple que de tout effacer. (sans parler du problème des commentaires). Oui, mais je pense que ça e fera perdre du temps pour la suite, car je ne vais pas poster tout le récit d'un coup... Je préfèrerais à la limite effacer les messages en trop de ce post (je peux commencer déjà par effacer les miens, sauf le premier (ça me permettra une présentation, et si j'efface, j'efface le sujet qui va avec ). Que ce qui a été fait n'ait pas à être refait . Dix minutes à tout casser, c'est bien peu de choses Alors tu tapes plus vite au clavier que moi . Iliaron, qui va avoir du pain sur la planche (et j'ai pas encore fini mon Feist ) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ecthelion Posté(e) le 13 août 2005 Partager Posté(e) le 13 août 2005 "Bourne Identity" c'est "La mémoire dans la peau" je crois. Le héros est amnésique, et ça lui revient pas flashs... Bon, jattendrais le temps qu'il faudra pour lire la fin, elle m'intrigue vraiment. J'attend le prochain bout impatiament. Ecthelion Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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