Fourberass Posté(e) le 25 juillet 2005 Partager Posté(e) le 25 juillet 2005 (modifié) Salut les gens ! De retour de vacance, tout bronzé et le coeur chargé de bon souvenirs, je vous propose un nouveau texte. J'ai voulu adopter un style léger pour une petite histoire sans prétentions, j'espère que vous aimerez... Voici déjà un petit bout, pour introduire doucement l'histoire... LES COMPAGNONS DE LA COQUILLE DE NOIX : Prologue : Sous la pâle lueur de la pleine lune, la peau laiteuse de Frau Jessica Winter avait la blancheur de la porcelaine et ses grands yeux bleus, pareils à des saphirs, brillaient doucement. Ses longs cheveux blonds tombaient en cascade bouclée sur ses frêles épaules et sa bouche aux lèvres brillantes esquissait une moue mutine. Elle était semblable à une étoile : belle, mais froide et distance… Elle se tenait accoudée à la rambarde de son balcon haut perché et débordant de fleurs. Elle regardait d’un air dédaigneux la maigre silhouette qui se détachait dans l’obscurité du jardin en contrebas. La silhouette en question était celle de Limnus Von Tanenbaum. Sous la pâle lueur de la pleine lune, sa peau couverte de cicatrices d’acné avait la pâleur cadavérique d’un poisson sortit de l’eau trop longtemps, et dans ses yeux pareils à ceux d’un chien battu, il ne brillait aucune intelligence. Ses cheveux courts et gras étaient taillés au bol, une coiffure complètement démodée dans l’Empire depuis plusieurs décennies. Quand à sa bouche, elle était crispée en une grimace déconfite… Limnus était pendu aux lèvres de Frau Jessica, lesquelles murmurent d’un voix froide et hautaine : « Désolé Limnus, mais il est inutile de vous représentez sous mes fenêtres tant que vous n’aurez pas remplit les conditions que j’ai précédemment énoncées… » Cette déclaration avait frappée Limnus d’un puissant désarroi et sa silhouette, déjà pitoyable et voûtée, s’affaissa encore plus sous le coup du désespoir. Désemparé, il balbutia quelques paroles chargées d’une profonde détresse : « Mais..mais…Jessica, mon amour…C’est impossible…il faudrait un miracle pour cela ! » Elle agita faiblement la main d’un air dédaigneux et repris d’une voix lasse : « Et bien vous n’aurez qu’à adresser une prière à Sigmar…Maintenant partez ou je fais lâcher les chiens ! » Le pauvre Limnus poussa un profond soupir de déception et tourna tristement les talons. Jessica regarda s’éloigner son ombre pathétique avec un sourire narquois : « Avec ça, il me laissera tranquille pendant un moment… », se dit-elle. Puis elle quitta le balcon pour rejoindre sa chambre, ferma la porte-fenêtre et en tira les rideaux de satin d’un geste sec. Limnus, le cœur serré par la peine, se débattait vainement dans l’obscurité avec le lierre qui poussait sur le mur d’enceinte du jardin et qui lui servait présentement d’échelle improvisée. Il ne cessait de repenser avec désespoir à ce que venait de lui dire sa bien aimée Jessica, l’amour de sa vie, son unique soleil. Pour elle, il aurait vendu son âme aux dieux du Chaos, encore aurait-il fallut qu’ils en veuillent… « Hé bien… », se dit-il avec amertume alors qu’il s’écorchait les mains sur ce maudit végétal, « …me voilà dans de beaux draps. Comment vais-je bien pouvoir faire ? » Puis, comme ça ne coûtait rien, il adressa une prière à Sigmar pour qu’il lui vienne en aide… Modifié le 18 août 2005 par Fourberass Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Xédéos Posté(e) le 25 juillet 2005 Partager Posté(e) le 25 juillet 2005 J'aime plutot bien ton texte mais: Pourquoi c'est aussi court ? Je veux la suite!!! Sinon, plus sérieuseument, ton texte passe plutot bien, sauf au début où les descriptions sont un poil (que dis-je, un mili-poil) trop lourde, et une impression de paleur se fait un peu trop sentir. J'ai juste vu un trucs qui me chifonne ses grands yeux bleus, pareils à de saphirs je suppose que tu voulait dire "deux saphirs" Sinon, la suite est super bien, et la seule chose que je déplore est le manque d'info: que Jessica a demander à Limnus? Le résultat est que l'on a qu'une très partielle vue de ce qui se passe, et il en ressort un petit sentiment de frustration à la fin du récit. Sinon, bravo pour ce texte fluide et agréable à lire et qui sera facilement humoristique par la suite. Sur ce, bonne nuit. @+ Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fourberass Posté(e) le 26 juillet 2005 Auteur Partager Posté(e) le 26 juillet 2005 (modifié) Herbert Hauptmann jeta un regard soucieux par la fenêtre de la calèche qui cahotait dangereusement sur la grande route fort mal entretenue menant à Altdorf. Les arbres qui bordaient la voie s’étaient tintés les premières couleurs de l’automne qui se succédaient dans un flamboiement rouge, orange et jaune. Il aperçu ensuite les deux cavaliers qui accompagnaient la diligence dans un grand bruit de galop. Il frémit lorsqu’il sentit les premiers frimas de la saison s’infiltrer en sifflant à travers les vitres mal isolées de la calèche. Il s’enfonça un peu plus dans la banquette et dans le col de son manteau, puis il porta son regard sur le lourd volume qui reposait sur ses genoux. C’était un épais grimoire relié de cuir brun et usé, protégé par un lourd fermoir de cuivre à l’éclat passé. Il passa sa main sur la couverture et le doux contact du cuir le fit sourire de contentement. Il relut pour la énième fois les lettres dorées du titre qui ornait la couverture, évocateur de nombreux mystères et secrets inconnus : « Faune et flore sauvage dans la région du haut Reik, par le Doktor Zauberlitch, édition des Presses d’Altdorf » Herbert poussa un profond soupir et se souvint avec nostalgie de la fierté avec laquelle son vieux professeur, le Doktor Wolgang Klien, lui avait remit le saint volume avant qu’Herbert ne parte pour Altdorf afin de suivre de brillantes études d’histoire naturelle. Il s’était alors promis de toujours prendre soin de ce livre et de se montrer digne des espoirs que l’on avait placé en lui. Emergeant de ses pensées, il reporta son attention sur les compagnons de voyage qui partageaient avec lui la diligence à direction de la capitale. Tous s’étaient présentés lorsqu’il étaient monté à bord à la station de Pietersburg. Il y avait Frau Victoria Albretch, une énorme matronne engoncée dans une robe à corset deux fois trop petite pour elle. A ses côtés se tenait sa fille Kirsten, aussi maigre que sa mère était grasse. Son sourire niais laissant entrevoir ses dents de cheval, ce qui était loin de lui conférer l’air distingué que sa mère affichait en permanence. En face d’elles, et assis à côté d’Herbert sur la banquette, se trouvait Herr Marcus Bernhoff, un vieillard si malingre et si décati qu’il ne semblait tenir droit que grâce à son costume noir trop serré. Le vieux grabataire était passablement sourd ce qui, malheureusement pour Herbert, n’avait pas découragée Frau Albretch dans ses tentatives pour engager la conversation avec le vieux notaire. Elle avait donc hurlée des banalités sur le temps et la médiocrité de la route pendant plus de la moitié du voyage. Herbert, enfin, était pour sa part un jeune homme de petite taille et à la constitution approximative. De son visage maigre, encadré par des cheveux noir mi-long, émergeait un nez en bec d’aigle rehaussé par des yeux verts et perçants dans lesquels on pouvait lire un calme profond et une grande intelligence. Herbert n’étais pas particulièrement séduisant mais avait l’esprit vif bien que dénué de courage. Un parfait futur-universitaire en quelques sortes… Herbert était sur le point de se lancer dans un petit somme, lorsque soudain la diligence freina brutalement dans un grand bruit de fracas et de hennissements de chevaux. Les bagages des voyageurs, entassés dans des filets au-dessus des banquettes, furent projetés sur les têtes de leurs propriétaires qui pour la plupart étaient tombés à la renverse. Herr Bernhoff avait faillit être assommé par sa valise et la jeune Kirsten poussait des hurlements stridents car son opulente mère avait atterri sur son dos malingre et était sur le point de la faire mourir d’étouffement. Herbert était également tombé de la banquette et avait reçu le lourd bagage de Frau Albretch en pleine figure. Il se releva péniblement en étreignant fermement son traité d’histoire naturelle contre sa poitrine. Ce qu’il vit par la fenêtre de la calèche en se redressant lui arracha un cri de stupeur étouffé : Les deux cavaliers qui escortaient la diligence avaient disparu et un énorme tronc d’arbre barrait à présent la route. Mais plus inquiétant encore, une bande d’hommes cagoulés et en tenues de cuir émergeait des fourrées l’arme à la main. « Des brigands ! », pensa-t-il, « Nous sommes perdus ! » Herbert avala péniblement sa salive qui semblait s’être solidifiée dans sa gorge. L’un des bandits l’entraperçu par la fenêtre de la diligence et se mit à hurler des ordres : « Sortez de là les mains en l’air et en vitesse ! Et pas de coups tordus, sinon ça va chauffer pour vous ! » Derrière Herbert, les deux femmes se mirent à gémir et la plus jeune fondit en larmes, implorant Sigmar de leur venir en aide. Le vieux Bernhoff n’avait pour sa part rien entendu et se relevait difficilement en se plaignant de la qualité toujours plus médiocre des chauffeurs de nos jours… Herbert remua faiblement la tête et se lamenta intérieurement : « Hé ben…on est pas sortit de l’auberge… » Modifié le 21 août 2005 par Fourberass Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Caladai49 Posté(e) le 26 juillet 2005 Partager Posté(e) le 26 juillet 2005 Il y a un rapport entre les deux textes ? Parce que je trouve qu'il y a une très nette différence de style entre le premier et le second... Le premier, si j'ai bien compris, reprends volontairement les clichés du romantisme et les salis avec la description Limnus Von Tanenbaum, pour rendre l'atmosphère quelque peu malsaine... non ? En tous cas c'est comme ça que je l'ai ressentit, avec des descriptions angéliques et totalement dépassées du genre "ses yeux comme deux saphirs" suivis de "sa peau couverte de cicatrices d'acné"... J'ai bien aimé. Cela dit, tu aurais pu accentué encore plus ce contraste, en travaillant d'avantage ton texte... j'ai eu une impression de "en cours de chantier" en captant les effets que tu essayais de faire passer. Le second texte lui est d'un tout autre style, ce qui me laisse douter sur son rapport avec le premier... enfin il doit bien y en avoir hein mais c'est bien curieux de passer des clichés du romantisme à des descriptions plus fines, plus recherchées, à des détails concernant la mauvaise isolation des vitres de la voiture pa exemple. Des personnages plus travaillés je dirais aussi, au niveau de leur comportement notamment. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fourberass Posté(e) le 26 juillet 2005 Auteur Partager Posté(e) le 26 juillet 2005 Sinon, la suite est super bien, et la seule chose que je déplore est le manque d'info: que Jessica a demander à Limnus? Le résultat est que l'on a qu'une très partielle vue de ce qui se passe, et il en ressort un petit sentiment de frustration à la fin du récit. Il y a un rapport entre les deux textes ?Parce que je trouve qu'il y a une très nette différence de style entre le premier et le second... Tout s'explique avec la suite, qui arrive bientôt ... Je voualis un prologue assez court qui ira de pair avec l'épilogue, enfin vous verrez bien quoi... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fourberass Posté(e) le 26 juillet 2005 Auteur Partager Posté(e) le 26 juillet 2005 (modifié) A quelques distances de là Johan Wilhem dit « La Terreur », ou tout simplement " Terreur" pour les intimes, était en train de savourer un succulent marcassin à la broche en guise de déjeuner. Johan était un homme à la musculature puissante, haut de près de deux mètres avec des bras épais comme des troncs d’arbres. De plus, il était aussi velu que malodorant, ce qui n’était pas peu dire… Son visage aux traits taillés à la hache arborait un menton carré et proéminent, un nez puissant surmonté de deux yeux noir en amandes et d’un front simiesque. Ses cheveux étaient rasé à la façon des militaires partant en campagne et son menton mal rasé arborait une barbe de trois jours. Alors qu’il achevait de sucer les os de son festin il éructa bruyamment, signifiant ainsi qu’il venait d’achever son repas et qu’il était satisfait. C’est alors qu’il entendit un cri perçant de jeune femme résonnant dans le lointain. Il leva un sourcil intrigué puis tourna la tête dans la direction du cri, tendant l’oreille à l’affût du moindre bruit. Un nouveau cri retentit, étouffé cette fois-ci, ainsi que de grandes clameurs et des hennissements de chevaux. Plus de doute possible, quelque chose d’anormal se tramait non loin d’ici. Johan se leva, bien décidé à allez voir cela de plus près, avec un peu de chance il y aurait une bonne bagarre à la clef. Avec un sourire féroce, il s’empara de l’énorme épée bâtarde qui reposait sur un rocher non loin de là et la rangea dans son fourreau dorsal. D’un beau coup de pied bien placé il renversa un sceau d’eau sur les braises du feu de camp, puis se mit à courir vers la source du grabuge à grandes enjambées… Quelques minutes plus tard, Johan se tenait en embuscade derrières d’épaisses fourrées qui longeaient le bord de la grande route. Il observa avec attention la dizaine de bandits de grands chemins en train autours de la diligence à quelques mètres de lui. La plupart d’entre eux étaient armés de lourds gourdins ou de vielles épées, et deux autres brandissaient des arbalètes vers leurs malheureuses victimes : Le cocher, un gringalet, un vieillard, et deux bonnes femmes en pleurs… Ils avaient abattus les deux gardes du convois dont les corps transpercés de carreaux gisaient un plus bas sur la route. A présent, ils s’activaient à fouiller les voyageurs et leurs bagages puis à les dépouiller consciencieusement. Visiblement, ils étaient sur le point de repartir avec leur butin… Terreur se mit à sourire férocement. Les bandits n’étaient que dix et il avait l’avantage de la surprise. « Ca va saigner !!! », se dit-il. Il bondit alors hors de sa cachette avec l’agilité et la discrétion d’un félin. Un félin de près d’une tonne et hurlant comme un troll en charge… Il porta le premier coups avec une force formidable, tranchant en deux le premier bandit à l’arbalète au niveau du bassin. Le second brigand, soudain éclaboussé par le sang de son camarade, eu la tête tranchée avant même d’avoir eu de temps de se retourner. Le troisième malfrat, surpris par la soudaineté de l’attaque, eut tout juste le temps de donner l’alerte à se compagnons avant d’avoir le ventre transpercé par un coup d’épée… Herbert, les mains crispés sur son précieux volume, ne comprenait plus rien à ce qui se passait. Un féroce rugissement sortit d’on ne sait qu’elle monstrueuse poitrine avait fait sursauté tout le monde puis un instant après, l’un des bandit de l’autre côté de la diligence immobilisée avait poussé un hurlement de panique qui s’était tu subitement. A présent les brigand qui les mettaient en joue se regardaient avec incompréhension, visiblement surpris par ce qu’ils venaient d’entendre. Soudain, quelques bruits de lames qui s’entrechoquent résonnèrent derrière la diligence puis deux cris de douleurs furent suivit par de grandes gerbes de sang qui vinrent éclabousser le sol poussiéreux de la route. Le chef des brigands, prit de panique, ordonna à ses hommes de contourner le véhicule pour allez voir se qui s’y passait. Alors qu’ils allaient obéir, bien qu’avec une certaine réticence, un grand homme couvert de sang et armé d’une énorme épée chargea de derrière la diligence en poussant un puissant cri de guerre. D’un revers de sa lame il décapita le premier ennemi sur sa route, puis deux autres bandits armés d’épées se ruèrent sur lui engagèrent le combat. Frau Albretch et sa fille poussèrent un cri de joie en apercevant ce potentiel sauveur et se mirent à l’encourager énergiquement. Le vieux Bernhoff, qui en plus d’être sourd n’y voyait plus grand chose, se contentait de marmotter dans son coin en demandant faiblement quand est-ce que la diligence comptait repartir… Herbert lui, contemplait fasciné cette véritable force de la nature tout en muscle qui bravait allègrement ses dangereux hors-la-loi. Le combat faisait rage mais les deux malandrins avaient toutes les peines du monde à maîtriser leur terrible adversaire. La lame du géant décrivit un huit étincelant dans les airs et les deux brigands s’écroulèrent au sol tels des pantins désarticulés. Les deux bourgeoises poussèrent un grand cri de joie alors que de leur côté les bandits survivants, qui n’en menaient pas large, se mirent à soupirer de désespoir devant cette désastreuse vision. C’est alors qu’Herbert entendit un cliquetis métallique sur sa droite et vit que l’un des trois derniers bandits était en train de mettre en joue le guerrier avec son arbalète. Le sang d’Herbert ne fit qu’un tour et il réagit instinctivement en abattant son énorme livre sur la tête du tireur. Ce dernier, assommé par le poids de la science, vacilla et manqua son tir qui vint siffler à l’oreille de Terreur puis alla se perdre dans les frondaisons des arbres le long de la route. L’imposant guerrier, a la fois surpris et outré, se jeta sur bandit qui se remettait à peine de son coup sur la tête et l’éventra d'un large coup de son immense épée. Les deux derniers voleurs, complètement terrorisés par ce tueur qui semblait invincible, prirent leurs jambes à leurs cous et disparurent dans les sous-bois en emportant les fruits de leur larcin. Le calme revint soudain autours de la diligence, bien vite troublé par les applaudissements et les cris hystériques des deux bourgeoises qui se ruèrent vers le guerrier en évitant précautionneusement les flaques de sang par terre afin de ne pas souiller leurs beaux escarpins. L’énorme gaillard, qui essuyait son front du revers de sa main, accueillit les compliments avec un sourire satisfait : « Ho, merci monsieur ! Vous nous avez sauvé la vie !!! » Après s’être bien assuré que son livre était intact, Herbert s’avança timidement vers le guerrier, fasciné par son imposante musculature et la façon désinvolte avec laquelle il avait rossé ces manants. Ce dernier répondait aux compliments des deux femmes par d’étranges propos : « Bah ! C’était trois fois rien ! J’adore massacrer des ruffians après le déjeuner, ça m’aide à digérer… » Soudain un cri suraigu, semblable au grincement d’une vielle porte aux gonds rouillés, s’éleva derrière eux. Le vieux Herr Bernhoff, qui ne se rendait compte qu’à l’instant de ce qui venait de se passer, hurlait d’une voix chevrotante : « Mais ces gens viennent de partir avec mes bagages ! Il faut faire quelque chose ! Que quelqu’un les rattrapes !!! » Frau Albretch sursauta à son tour en poussant un petit cri étouffé, puis se tourna vers le grand guerrier et s’adressa à lui d’une voix désespérée : « Il a raison ! Ces voyous ont fuient avec nos bijoux et notre argent ! Rattrapez-les je vous en supplie, nous vous donnerons une grosse récompense ! » A l’évocation du mot « récompense », les yeux du guerrier se mirent à briller avec intensité. D’un geste brusque, il rangea son épée dans son fourreau dorsal puis s’exclama d’une voix puissante et enthousiaste : « C’est comme si c’était fait !!! » Brusquement, il se rua sur Herbert et lui agrippa fermement le poignet de son énorme main velue. L’espace d’un instant, Herbert cru avoir vexé l’immense guerrier et se demanda s’il n’allait pas lui mettre son poing dans la figure. Au lieu de cela, le guerrier le tira fermement par le bras et l’entraîna à sa suite alors qu’il s’élançait vers les bois à la poursuite des bandits. Herbert poussa un cri de surprise étranglé et le guerrier lui cria d’une voix enjouée : « Et toi tu viens avec moi !!! » L’instant d’après, ils s’engouffraient à toute vitesse dans les sous-bois sur les traces des deux voleurs en fuite. Herbert eu tout juste le temps d’entendre un « Bonne chance ! » hurlé par Frau Albretch puis il vit la diligence et la route disparaître derrière les arbres. Toujours trimballé par le guerrier tel un sac à patate, Herbert du faire tous les efforts possibles pour ne pas trébucher sur une des nombreuses racines ou sur les rochers qui encombraient le chemin. Puis à bout de souffle, il finit par crier au guerrier d’une voix hagarde : « Mais pourquoi m’emmenez-vous avec vous !?! » Sans cessez de courir, ce dernier tourna la tête et cria à son tour : « Tu m’as sauvé la vie p’tit gars ! Et il ne sera pas dit que Johan Wilhem dit « La Terreur » se montre un jour ingrat envers ses débiteurs ! » Herbert resta dubitatif face à cette réponse, mais il n’eut pas le courage de le contredire… Modifié le 21 août 2005 par Fourberass Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fourberass Posté(e) le 26 juillet 2005 Auteur Partager Posté(e) le 26 juillet 2005 (modifié) Lars Amadeus jouait quelques accords sur son luth d’un air distrait. Son beau visage ovale, à moitié dissimulé sous ses longs cheveux d’un blond cendré, affichait un air profondément mélancolique. Pour tout dire, il était plongé dans ses pensées et ses beaux yeux bleus regardait bien au-delà des barreaux de sa solide cage de bois et de cordes. Voilà plus d’une semaine que cette bande de brigands l’avait enlevé alors qu’il cheminait vers Altdorf. Dans un premier temps ils avaient eu juste l’intention de lui voler sa bourse, fort peu épaisse sois-dit en passant, et de la passer par le fil de leurs lames. Mais grâce à ses talents de beau parleur, Lars avait réussit à les convaincre que l’humble troubadour qu’il était pouvait, tout en restant leur prisonnier, les distraire grâce à ses talents de chanteur et de musicien. Voilà donc une semaine qu’il chantait et jouait pour le bon plaisir de ces gredins, jusqu'à ce qu’ils finissent un jour par se lasser de lui. Mais heureusement, il avait un plan… Il émergea doucement de ses pensées et focalisa son attention sur la petite clairière où étaient installés le campement les bandits : A quelques mètres de sa cage de bois, cinq brigands étaient rassemblés autours d’un feu de camps au-dessus duquel il faisaient griller des patates et des saucisses en attendant le gros de la bande, partit en expédition… Les douces odeurs de nourritures en train de cuire vinrent chatouiller les narines de Lars et lui donnèrent l’eau à la bouche. Il songea avec amertume que son repas à lui serait constitué de pain rassis et de restes de viande de la vielle. Mais il sourit en se disant que le déjeuner d’aujourd’hui serait bien plus agréable que d’habitude… Il laissa dériver son regard dans la clairière où étaient éparpillé les tentes des voleurs. De l’une d’entre elle émergea furtivement une jeune femme, habillée en paysanne et portant un plateau de bois dans les mains. Après avoir vérifié précautionneusement qu’aucun des voleurs ne l’avait aperçu, elle se dirigea d’un pas rapide vers la cage de Lars. Le visage de ce dernier s’illumina d’un large sourire lorsqu’il la vit lui adresser un coup d’œil discret. La jeune femme en question c’était Helga, la servante et femme à tout faire de la bande. Tout au long de sa détention, c’était elle qui avait apportée sa maigre pitance au pauvre Lars. Grâce à son physique avenant et à sa verve flamboyante, il était parvenu à la séduire en lui promettant une vie d’amour et d’aventures si elle parvenait à le faire évader. En fait, une fois dehors il avait plus l’intention de prendre la clef des champs que la femme de ménage…S’il avait du garder à ses côtés toutes les jeunes femmes à qui il avait promis monts et merveilles, il voyagerait avec une véritable cohorte de jouvencelles en pâmoison à l’heure qu’il était… Helga vint finalement s’agenouiller devant sa cage et tendit à Lars sa miche de pain noir et sa cruche d’eau. Puis, vérifiant qu’elle n’était toujours pas surveillée, elle sortit de sous son tablier la dague qu’elle venait de voler dans l’une des tentes du campement. Elle la tendit également à Lars qui s’en empara avidement puis s’en servit pour trancher méticuleusement les énormes cordes qui scellaient la porte de sa cage. « Dépêche-toi ! », lui murmurait-elle, « Si tu tardes trop ils vont s’apercevoir de quelque chose ! ». Lars, le front en sueur et le souffle haletant, s’acharnait frénétiquement sur les épais cordages. Heureusement pour lui la lame trouvée par Helga était tranchante comme une lame de rasoir et une minute plus tard, il était enfin libre. Helga poussa un petit cri de joie étouffé, mais alors que Lars allait pousser la porte de sa cage pour s’enfuir, de grands cris retentirent dans la clairière… Lars vit deux bandits du groupe parti en embuscade débouler dans la clairière en hurlant. Ils avaient les bras chargés de sacs et de valises, probablement le butin de leur dernier forfait. Ils étaient complètement à bout se souffle, comme s’ils avaient couru pour échapper à des démons du Chaos. Leur arrivé créa une grande agitation par mis les voleur restés au camp, qui se levèrent pour aller à la rencontre de leurs compères effrayés. Lars jura entre ses dents, ce soudain remue-ménage dans le campement réduisait à néant ses projets d’évasion. Une expression déconfite sur le visage, il fit signe à Helga de s’éloigner pour ne pas attirer l’attention sur eux. Elle fronça les sourcils et sembla hésiter à obéir mais Lars grogna et la congédia d’un geste agacé de la main. Elle s’éloigna finalement, la surprise et la colère se melant sur son visage recouvert de taches de rousseurs. En la regardant s’éloigner, Lars se dit qu’il profiterais de la première occasion pour prendre la poudre d’escampette en laissant ici le fardeau que serait Helga au cour de sa fuite. Lars reporta ensuite son attention sur ce qui se passait dans le campement et tendit l’oreille pour écouter ce que disaient les voleurs. Apparemment il était question d’un guerrier sortit tout droit de l’Enfer et qui avait surgit soudainement, faisant échouer l’embuscade en massacrant presque tout le monde. Les deux voleurs étaient semblait-il les deux seuls survivants et avaient réussi à s'enfuir avec le gros du butin. A présent, il exhortaient leurs compagnons à plier bagages et à quitter la clairière au cas où ils auraient été suivis. Lars écouta perplexe le récit des deux voleurs, puis se dit qu’il était peut-être grand temps de déguerpir… Terreur et Herbert se trouvaient en embuscade derrière d’épais buissons qui dominaient une large clairière en contrebas, où les brigands avaient établis un campement de fortune. Le pauvre Herbert était trempé de sueur et soufflait comme un bœuf. Il avait couru comme un dératé pour suivre le guerrier, qui lui avait galopé et enjambé les obstacles de la forêt avec une agilité et une vélocité hors du commun pour un homme de cette corpulence. Ils avaient suivis les traces laissées par les bandits en déroute et finit par trouver leur repaire au milieu des bois. A présent le grand guerrier, tapis derrière les buissons, observait les voleurs en train de plier bagages avec l’œil d’un prédateur ayant trouvé sa proie. Herbert vit un sourire mauvais se dessiner au coin de ses lèvres et ne put réprimer un frisson d’angoisse. Pour tout dire, il n’avait que très peu confiance dans cette homme et dans ses pulsions belliqueuses. Soudain, le guerrier se tourna vivement vers lui et s’exclama d’un ton féroce qui fit sursauter Herbert : « Allez on fonce dans le tas pendant qu’ils sont désorganisés ! Je passe devant !!! » Herbert, abasourdi par cette soudaine déclaration, le regarda d’un air médusé. Le guerrier venait de courir pendant un bon quart d’heure mais semblait en pleine forme et prêt à en découdre. Et le pire, c’était qu’il comptait sur Herbert pour venir combattre à ses côtés ! « Mais par Sigmar ! », pensa-t-il avec désarroi, « Qu’est-ce qu’il espère ? Que j’affronte ces types avec mon In-folio de trois cents pages comme seule arme !?! » Herbert voulu protester mais une lueur dans les yeux du guerrier le fit changer d’avis au dernier moment. Il préférait ne pas le contrarier, il ne put donc qu’acquiescer avec désespoir…Le guerrier dégaina alors son énorme lame et surgit hors des fourrées en poussant un cri de guerre furieux. Herbert, politesse oblige, le suivit docilement en essayant de se faire le plus discret possible… Modifié le 27 juillet 2005 par Fourberass Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Elgalen Posté(e) le 27 juillet 2005 Partager Posté(e) le 27 juillet 2005 (modifié) Un texte agréable à lire, assez fluide. Par contre avec trop de fautes, de conjugaison surtout: ses beaux yeux bleus regardaitregardaient fort peu épaisse sois-dit en passant soit-dit Lars avait réussit à les convaincre réussi autours d’un feu de camps camp le gros de la bande, partit en expédition parti la clairière où étaient éparpillé les tentes des voleurs éparpillées qu’aucun des voleurs ne l’avait aperçu, elle se dirigea aperçue Leur arrivé créa une grande agitation par mis les voleur arrivée [...] parmi [...] voleurs Lars se dit qu’il profiterais profiterait au cour de sa fuite cours qui avait surgit soudainement surgi Les deux voleurs étaient semblait-il les deux seuls survivants et avaient réussi avec le gros du butin. ne manquerait-il pas "avaient réaussi à fuir avec le gros du butin" ? Ils avaient suivis les traces laissées par les bandits en déroute et finit par trouver suivi [...] finirent ou avaient fini le grand guerrier, tapis derrière les buissons tapi Herbert voulu protester voulut Sinon j'aime beaucoup, c'est un style assez léger, qui se lit bien. Seulement pasrfois les descriptions sont un tout petit peu artificielles, essaie de les intégrer plus dans le récit, tu peux décrire le personnage alors qu'il agit, pas seulement passivement. Ce qui me chagrine aussi un peu, c'est que le prologue n'a pour l'instant vraiment aucun rapport et on commence déjà à l'oublier. Alors s'il doit faire écho à l'épilogue, il faudrait trouver un moyen pour nous le rappeler... Mais mis à part ces détails, l'histoire est captivante. Elgalen, qui plaint ce pauvre Herbert Modifié le 27 juillet 2005 par Elgalen Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Snikch, le maître de la nuit Posté(e) le 27 juillet 2005 Partager Posté(e) le 27 juillet 2005 A peu près la même remarque qu'elgalen, on ne voit pas le rapport entre le prologue et la suite du texte... Ca viendra probablement après, je suppose... Sinon ton texte est agréable à lire, bien que le changement de personnage pour ce qui est de la narration peut un peu gêner au début... Voilà j'attends la suite... @+ -=Snikch=- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fourberass Posté(e) le 27 juillet 2005 Auteur Partager Posté(e) le 27 juillet 2005 (modifié) Here come the suite ... Lorsqu’ils entendirent ce soudain vocifèrement, les voleurs se tournèrent comme un seul homme vers sa source. Ils furent stupéfaits de voir foncer sur eux un immense guerrier suivit d’un singulier petit personnage étreignant un épais grimoire contre sa poitrine. Les deux brigands survivant de l’attaque de la diligence, reconnaissant soudain l’ennemi, se mirent à pousser de grands cris de frayeur en le pointant du doigt. La panique s’empara alors de la bande de malfrats. En un instant, Terreur fut sur eux et d’un revers de sa lame il tua net le premier d’entre eux. Désespérés et dans l’impossibilité de se replier, les autres bandits se ruèrent sur lui dans l’espoir de le submerger sous le nombre des attaques. Mais même le surnombre ne semblait pouvoir calmer l’ardeur combattive de ce guerrier d’exception qui paraît chacune de leurs attaques avec une facilité déconcertante. Herbert n’avait pas une folle envie de combattre tous ces brigands à la fois et son esprit pragmatique se dit que le guerrier n’avait visiblement pas besoin d’aide. Il se tint donc sagement à l’écart de la mêlée et se contenta d’observer le combat. De son côté Lars Amadeus, qui n’avait rien manqué de la scène qui se déroulait dans la clairière, se dit que le moment était venu de dire adieu à la captivité. L’arrivée inopportune de ce dangereux guerrier lui offrait l’occasion parfaite pour quitter discrètement le campement. Il rangea soigneusement son luth dans sa sacoche, empoigna fermement la dague que lui avait donné Helga puis poussa la porte de sa cage de bois. Alors que les hurlements de rage et d’agonie des combattants résonnaient dans tout le campement, Lars se faufila discrètement au milieu des tentes vers le bosquet le plus proche. Plus que quelques mètres et il serait bientôt hors de danger, courant vers la liberté sous la relative sécurité des arbres… Mais soudain il s’immobilisa : il venait d’apercevoir à une dizaine mètres de lui l’un des membres de la bande en train de fouiller dans un grand sac pour en sortir une lourde arbalète qu’il braqua un direction de l’imposant guerrier toujours en train de ferrailler avec les autres voleurs. Le tireur hurla alors à l’attention de ses compères : « Ecartez-vous les gars !!! » Comprenant la signification de se soudain signal, tous les bandits en contact avec le guerrier s’écartèrent vivement pour laisser une ligne de mire dégagé à leur camarade. Terreur étouffa un juron entre ses dents lorsqu’il aperçu l’arbalète pointée sur lui : « Encore !!! », s’exclama-t-il avec dépit. Quelque chose en Lars le poussa à agir. Il se dit que cela pourrait être une bonne affaire de sauver la vie d’un aussi redoutable guerrier. Rapide comme l’éclair il lança sa dague vers le tireur en train d’ajuster son tir. La lame mortelle vint toucher le voleur en pleine gorge, lui arrachant un cri de douleur étouffé qui se mua en un gargouillement d’agonie. Le bandit s’écroula alors au sol sans même avoir eu l’occasion de tirer. A cette vue, Terreur poussa un grondement de joie féroce puis il reporta son regard vers les bandits restant qui avaient assistés, déconfits, à la mort de leur unique chance de vaincre le guerrier. Ils se mirent à pousser des cri de jeunes pucelles éffrayées lorsqu’il virent ce dernier brandire bien haut son énorme lame avec un rugissement de rage jubilatoire. Comprenant que tout était perdu, les malfrats tournèrent les talons et s’enfuirent à travers les bois. Terreur les poursuivit sur quelques mètres puis s’arrêta aux abords de la clairière, brandissant le poing et noyant les fuyards sous un flots d’insultes fleuries, condamnant leur manque flagrant de courage par un florilège de mots châtiés et percutants. Puis le calme retomba soudain dans la clairière. Les oiseaux en profitèrent pour se remettre à chanter sans être interrompue par des hurlements barbares et des cris de paniques stridents. Terreur cracha sur le sol devant lui et rangea son épée dans son fourreau dorsal avec un sifflement métallique sec. Puis tout en s’essuyant son front inondé de sueur, il se retourna vers la clairière ou s’avançaient les deux hommes qui venaient de lui sauver la vie dans la même journée. Herbert poussa un profond soupir de soulagement comme s’il avait retenu sa respiration tout ce temps. Il était satisfait que cette terrible histoire se termine enfin, il allait maintenant pouvoir reprendre sa route… Lars s’avança prudemment vers les deux hommes et les étudia attentivement du regard. Le petit homme ressemblait plus à un érudit qu’a un guerrier, d’ailleurs il n’avait pas prit part au combat. Peut-être un mage se dit-il. Puis il contempla le massif guerrier avec fascination. Quel puissance ! Quel rage ! Il se dit qu’il pourrait peut-être écrire une chanson avec tout ça, il verrait bien…En attendant, il était urgent d’établir le contact et de faire connaître ses intentions. « Holà messieurs ! Quel bonne fortune de vous avoir croisé ! Voilà plusieurs jours que j’étais l’otage de ces immondes malfrats et votre arrivé soudaine m’a sauvé à coup sur d’un inéluctable trépas ! » Le jeune homme lui adressa un léger sourire contrit et le guerrier se dirigea vers lui d’un pas conquérant avec un étrange rictus sur les lèvres : « Je sais pas ce que veux dire inéluctable mais je sais que toi aussi tu m’as sauvé la vie et cela, je t’en serais éternellement reconnaissant !!! » Il échangèrent une ferme poignée de main et Lars cru alors qu’il allait y laisser quelques phalanges. Puis Terreur lui administra une grande claque amicale dans le dos qui faillit projeter le barde sur le sol poussiéreux de la clairière. Lars fit une grimace de douleur qu’il tacha de changer en sourire aimable, puis il lui adressa un timide merci tout en massant son épaule endolorie. Le colossal guerrier se remit à tonitruer : « Je me présente! Moi c’est Johan Wilhem, dit « la Terreur » mais vous pouvez m’appelez Terreur tout simplement !!! », hurla-t-il à l’attention de Lars et Herbert. « Et toi mon gars, c’est quoi ton nom ?», demanda au barde qui se tenait devant lui. « Mon nom est Lars Amadeus : auteur, compositeur, chanteur et musicien de renom ! Vous connaissez sûrement mon plus grand succès, « Les nobles dames du temps jadis ». Lars fut déçu de constater que Terreur le fixait d’un air peu convaincu. Il se tourna vers Herbert mais ce dernier ne semblait pas plus au courant. Terreur se tourna vivement vers Herbert et pointa un doigts inquisiteur dans sa direction : « Et toi p’tit gras !?! C’est quoi ton blaze ? » Il paru hésiter un instant, comme s’il venait subitement d’oublier son nom puis sursauta et se mit à bredouiller : « Heu…Herbert…Je m’appelle Herbert Hauptmann… » Terreur fit une moue réprobatrice puis reprit calmement : « Bon c’est pas grave, je continuerais à t’appeler p’tit gars… » Herbert fut profondément vexé mais tacha de n’en rien laissé paraître. Il se tourna alors vers ses deux compagnons et risqua une question : « Et maintenant, que faisons-nous ? » Terreur esquissa un sourire narquois puis se dirigea d’un pas décidé vers le tas de sacs et de bagages abandonnés par les brigands au cours de leur fuite. « Bien sur, suis-je bête ! », s’exclama Herbert, «Avec toutes ces émotions j’en avais complètement oublié le but de notre mission ! C’est pauvres gens vont êtres ravis de retrouver leur possessions… » « Et puis quoi encore !!! », l’interrompit Terreur, « Si ces gens voulaient tant récupérer leurs affaires y z'avaient qu’a se bouger la rondelle !!! » Il se redressa de toute sa stature, ses bras gigantesques chargés du butin des voleurs. Puis il sourit de toutes ses dents et s’exclama : « On va garder tout ça ! Ca nous rapportera plus que ce que ces bourgeoises emperlousées auraient bien voulu nous donner ! Tiens voilà ta part !!! » Il lança une bourse de cuir pleine de pièces d’or à Herbert qui l’a rattrapa par réflexe mais la laissa aussitôt retomber sur le sol, comme si elle avait été trop brûlante pour pouvoir la garder dans ses mains. Puis il jeta un regard dépité ver Terreur et dit d’une voix tremblante : « Mais…mais…c’est du vol ! » Terreur renifla de mépris puis se mit à farfouiller dans les sacs des voyageurs tout en grognant : « Mais non ! C’est la juste rétribution de notre action d’éclat…Et puis s’y on nous fait des problèmes, on dira que les voleurs se sont enfuient avec le butin ! » Il s’empara d’une poignée de bijoux qu’il vint fourrer dans les mains tendues de Lars « Tiens mon gars, voilà ta part ! Il ne sera pas dit que Terreur est un homme ingrat !!! » Les yeux de Lars se mirent à briller lorsqu’il contempla les colliers de perles, puis il reporta son regard vers le guerrier et se mit à sourire. Décidément ce garçon lui plaisait…De plus, contrairement à ce qu’il pensait au premier abord, il était loin d’être un brute sanguinaire et sans cervelle. Il disposait même d’un certain sens de l’honneur malgré une morale approximative. Lars se dit qu’il serait bon de voyager avec un allié de cette trempe… Il fourra les bijoux dans sa besace puis s’adressa à ses improbables complices d’un ton enjoué : « Dites moi mes amis, j’ai l’intention de me rendre à Altdorf dans l’espoir de trouver un généreux mécène. Que diriez-vous de cheminer en ma compagnie vers la capitale, si toutefois le cœur vous en dit ! » Terreur le fixa d’un œil torve tout en grattant son menton barbu. Il semblait réfléchir intensément, mais en fait, c’était juste sa barbe qui le grattait. Il se dit alors qu’il serait grand temps de la raser. Puis, émergeant de ses pensées, il se vit à vociférer : « C’est d’accord mon gars, j’te suis!!! Y’aura bien moyen de trouver du boulot à Altdorf !!! ». Puis il se tourna vers Herbert qui s’était fait tout petit dans son coin en espérant qu’on l’oublierais : « Tu viens avec nous bien sur !!!Hein p’tit gars !?! » Herbert fut prit de court par cette soudaine affirmation, ses yeux faillirent sortir de leurs orbites. Venir avec eux !?! Mais pourquoi faire bon sang ?!? Malheur à lui se dit Herbert, cette brute épaisse s’était prit d’affection pour lui et voulait le garder à ses côtés. Il faillit maudire Sigmar d’avoir croisé la route de ce guerrier puis il se ravisa soudain. Il regarda la bourse qui traînait à ses pieds et entrevit le scintillement des pièces d’or qui en débordaient. Puis il se mit à réfléchir : Avec cet argent il pourrait louer une chambre confortable dans les quartiers étudiants d’Altdorf plutôt que de loger dans une mansarde crasseuse sous les combles d’un quelconque taudis, le seul type d’habitation actuellement dans ses moyens. Puis il se dit que même s’il partait maintenant et rejoignait la diligence, il ne saurait mentir aux voyageurs qui lui demanderaient où étaient passé leur argent. Il aurait alors condamné Terreur à devenir un Hors-la-loi bon pour la potence, ce que le gaillard ne méritait tout de même pas... Enfin, il se dit que Frau Albretch et les autres devaient mener un train de vie aisée qui leur permettrait facilement de se passer de l’argent dont ils venaient d’être délesté… « Très bien ! », répondit-il finalement, « Je vous suivrais jusqu'à Altdorf, mais je dois dire que je ne cautionne pas notre action… » « On s’en fiche !!! », le coupa Terreur, « L’important c’est qu’avec cet argent, on va pouvoir se faire péter la panse dans la prochaine auberge !!! » Puis il explosa d’un rire gras et puissant qui résonna dans toute la clairière. Lars se mit à sourire. « Oui… », se dit-il, « Je crois que j’ai fait une bonne affaire en rencontrant ses deux là. Si je me débrouille bien, ils feront ma fortune… » Puis il vint poser une main affectueuse sur les épaules de ses nouveaux compagnons et leur adressa un sourire mielleux. « Alors c’est parfait mes amis ! En avant pour Altdorf ! Je vous régalerais de quelques unes de mes chanson pendant que nous cheminerons ! » Ils attrapèrent tous une brochette de saucisses grillées laissées à l’abandon par les voleurs puis se mirent en route en mastiquant bruyamment. Juste avant de quitter la clairière, Lars jeta un regard aux alentours puis se rendit compte qu’il avait oublié quelque chose : Helga ! Il scruta la clairière à sa recherche mais ne trouva pas trace d’elle. « Elle a dut être effrayé par Terreur et aura fuit sans demander son reste. Tant mieux ! », se dit-il. Puis il tourna les talons et rattrapa ses deux compagnons qui disparaissaient déjà dans les profondeurs de la forêt… Modifié le 21 août 2005 par Fourberass Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fourberass Posté(e) le 28 juillet 2005 Auteur Partager Posté(e) le 28 juillet 2005 (modifié) Pour ceux que ça interesse, je continu : Quelques temps plus tard, nos trois amis se retrouvaient en train de voyager à l’arrière d’une charrette de foin conduite par un vieux paysan qui avait aimablement accepté de les conduire à la capitale. Herbert était allongé sur une botte de foin, se lamentant en pensant qu’il pourrait être à bord d’une confortable diligence à l’heure qu’il était, et pas sur une charrette bringuebalante avec de la paille qui lui pique les fesses et un guerrier hurlant à tout bout de champs des chansons obscènes. En effet Terreur, pas du tout convaincu par les chants mélodieux que Lars avait commencé à entonner en cour de route, s’était mit en tête de leur chanter quelques classiques de son répertoire. Cela faisait donc une bonne heure qu’il braillait joyeusement à tu-tête « C’était qu’une pauvre fille de Halfling », « Mon pantalon est décousu » ou bien encore « Branle la Charlotte ». Lars de son côté, vexé d’avoir été interrompue dans sa superbe interprétation de « Sur la route d’Altdorf », s’était tassé dans un coin de la charrette en tentant désespérément de se boucher les oreilles avec les moyens du bord, du foin en l’occurrence. Puis il se consola en repensant aux bijoux qui dormaient au fond de sa sacoche. Le guerrier était peut-être un rustre, mais il avait fait sa fortune et Lars ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin. Puis il reporta son regard vers Herbert, un singulier personnage que le destin avait projeté brusquement sur le chemin de l’aventure. Il sourit en repensant au fait qu’il l’avait confondu avec un mage. Durant le voyage, les trois compagnons avaient fait plus ample connaissance et Herbert s’était présenté comme un simple étudiant en histoire naturelle ayant quitté son village natal de Willendorf pour venir étudier à l’université d’Altdorf. Puis c’était le guerrier qui avait raconté son histoire. Terreur avait longtemps servit comme mercenaire dans les armées du Reikland. Il avait fait la guerre contre à peu près tous les ennemis de l’Empire, mais d’après lui ses préférés restaient les orques, beaucoup plus coriace que les autres. Puis une sombre histoire avec ses supérieurs, dont il ne tint pas à révéler les détails, le força à quitter l’armée pour embrasser la vie de guerrier errant, sans cesse à la recherche de combat et de fortune. Puis ce fut au tour de Lars de leur conter un peu de son passé. D’après lui il avait voyagé dans tous les pays, de Kislev à l’Arabie, se produisant à la cour des nobles et des princes marchands. Sa dernière étape avait été la Tilée mais à cause d’une conquête mal placée, en l’occurrence la fille du Duc Amoretti, il avait dut fuir le pays en toute hâte avec des chasseurs de primes sur les talons. Depuis, il errait sur les routes de l’Empire à la recherche de l’inspiration pour son œuvre ultime, celle qui marquerait l’apogée de son art. Lars émergea de ses pensées lorsqu’il aperçu sur le bord de la route une borne kilométrique que la charrette venait de dépasser, indiquant qu’Altdorf ne se trouvait plus qu’à un kilomètre d’ici. « Parfait ! », se dit Lars en souriant, « Nous sommes bientôt arrivés… » Puis il se laissa aller contre une botte de foin et ferma les yeux en pensant à son prochain coup fumant… Une demi-heure plus tard, nos trois compagnons saluaient le vieillard en train de s’éloigner sur sa charrette à travers les rues pavées de Altdorf. Puis Terreur prit une profonde inspiration et s’exclama d’une voix tonitruante : « Et maintenant, trouvons une bonne auberge où nous pourrons dépenser notre argent honnêtement acquis en ripailles et beuveries !!! » Puis il éclata d’un rire gaillard et fit un clin d’œil à Herbert en lui administrant une grande claque dans le dos. Son chétif ami, qui avait faillit se briser en deux sous la violence du coup, ricana faiblement pour ne pas vexer le guerrier. Lars, qui connaissait bien Altdorf pour y avoir longtemps séjourné, entreprit alors de leur montrer le chemin d’une excellente auberge pas très loin d’ici. Le petit groupe se mit donc à arpenter les nombreuses rues de la capitale ou régnait une grande agitation malgré l’heure avancée. En effet, le soleil commençait à se coucher à l’horizon et teintait le ciel de volutes pourpres et or. La raison de cette activité fébrile apparut bientôt à nos amis alors qu’il s’engouffraient dans la Grand rue. En effet il se tenait actuellement en ville la grande foire automnale aux champignons, qui réunissait dans la capitale une foule importante venue de tout le Reikland pour l’occasion. Car la foire annuelle était également l’occasion pour de nombreux camelots de venir installer leurs étalages de marchandises en tout genre et une grande kermesse, célèbre pour son débit de boisson, avait lieu après la fin de la foire. Nos trois compagnons se frayèrent donc un chemin au milieu des nombreux étalages où s’étalaient de grands paniers d’osier remplis à ras bord de toutes sortes de champignons aux senteurs variées. Des marchands venus de tous les coins du Reikland criaient leurs slogans pour les passants, intrigués ou exaspérés, vantant la qualité de leurs chanterelles, cèpes, champignons d’Altdorf et autre bolet Satan. Terreur, plus intéressé par la bière que par les fongus, força Lars et Herbert à presser le pas. Les rues de la capitale étaient bondées de monde. Une foule bigarrée se bousculait pour venir voir les marchandises exposées, ou au contraire pour fuir la masse. De jolies jeunes filles en robes colorées voletaient aux milieu de la foule tel des papillons, riant et chantant. Des groupes d’ouvriers encore couvert de la crasse de leur journée de travail se rendait à l’auberge en discutant fébrilement. Des patrouilles de gardes aux couleurs de la ville déambulaient dans les rues d’un air désinvolte. Des conteurs rassemblaient autours de leurs estrades quelques poignées d’auditeurs et toutes sortes de troubadours des rues tentaient de distraire les passants pour ramasser quelques pièces d’or. De nombreux colporteurs arrêtaient les gens dans l’espoir de leur vendre qui une amulette bénie, qui une pâtisserie aux amandes, ou encore de petits jouets de bois pour les enfants. Des stands de restauration ambulant se tenaient un peu partout et de bonnes odeurs de viande cuite au braseros embaumaient l’air aux alentour. Une véritable symphonie de sons, de couleurs et de senteur se jouait dans les rues en fête de la capitale. Lars laissait promener son regard sur chaque chose avec un léger sourire aux lèvres, se remémorant visiblement de bon souvenirs. Il se mit à fredonner « Il y a toujours un coin qui me rappelle… » en faisant un clin d’œil à deux jeunes filles qui se mirent à ricaner bêtement. Leurs beaux sourires disparurent lorsqu’elle aperçurent Terreur en train de les reluquer d’un œil lubrique, et s’éloignèrent au plus vite. Le guerrier semblait parfaitement à son aise dans les rues de la grande ville, ce qui n’était pas le cas du pauvre Herbert. Ce dernier, issu d’un modeste village, n’avait encore jamais vu une ville aussi immense et aussi imposante. Il suivait de près ses deux compagnons pour ne pas les perdre, et jetait des regards à la fois curieux et inquiets sur tout ce qu’il voyait. Un quart d’heure plus tard, le petit groupe arriva sur la grande place St-Sigismund avec son immense parc verdoyant en plein cœur de la ville. Ils n’étaient pas loin de l’université et du palais Impérial que Lars leur promis d’allez contempler plus tard. Terreur n’en avait que faire. Tout ce qui l’intéressait pour le moment c’était les nombreuses auberges qui bordaient la grande place et tout ce qu’elles avaient à offrir. Les trois compagnons passèrent devant une statue de marbre l’empereur Karl Franz sur son célèbre griffon Griffe mortelle, puis se dirigèrent vers la taverne de « La dague brisée ». Terreur poussa une grande exclamation de joie lorsqu’ils pénétrèrent enfin dans l’auberge. L’endroit était noir de monde à cause de la foire et presque toutes les tables étaient occupées par toutes sortes de clients bigarrés : marchands, hommes d’armes, mercenaires, jeunes bourgeois, étudiants, aventuriers… Des odeurs de viandes rôties, d’alcool, de sueur et de parfum bon marché flottaient dans l’air et une douce tiédeur emplissait l’atmosphère. Il régnait dans la salle un vacarme sans nom ou se mêlait les cris, le brouhaha des conversations et les bruits de vaisselle brisée. Lars interpella une jeune et jolie serveuses aux bras chargés de plateau couvert de consommations et lui demanda s’il restait une table de libre. Elle désigna du bout du menton une table où il restait de la place au fond de la salle. Lars la remercia d’un sourire charmeur et Terreur lui administra une bonne tape sur les fesses avant de se diriger vers le fond de la salle. Terreur, Lars et Herbert se frayèrent tant bien que mal un chemin à travers les consommateurs agglutinés. Terreur du jouer violemment des coudes et Herbert du humblement s’excuser à sa place auprès des clients excédés. Ils arrivèrent enfin à leur table ou siégeait déjà quelqu’un. C’était un jeune homme de petite taille, voûté au dessus de sa choppe de bière qu’il contemplait d’un air visiblement attristé. Son aspect était tout à fait singulier : sa peau était couverte de cicatrices d’acné et ses yeux étaient semblable à ceux d’un chien battu. Ses cheveux courts et gras étaient taillés au bol, une coiffure complètement démodée dans l’Empire depuis plusieurs décennies. Quand à sa bouche, elle était crispée en une grimace déconfite… Terreur vint lourdement s’affaler sur une chaise à côté de lui, ce qui arracha le jeune homme à ses sombres pensées et le fit sursauter. Puis il regarda avec crainte Lars et Herbert s’assoir à leur tour, comme s’il craignait qu’ils lui fasse du mal. Lars observa ce pathétique personnage visiblement effrayé avec une curiosité non dissimulé. De sa vie, il avait rarement vu un aussi piètre spécimen d’humanité, sans le moindre charme et visiblement pas plus malin que courageux. Néanmoins, quelque chose le poussa à aborder le pauvre gaillard : « Bonsoir mon ami ! Je me présente : je suis Lars, et voici mes amis Terreur et Herbert ! » Le jeune homme le fixa d’un air surpris particulièrement ridicule puis se mit à bredouiller : « Bonsoir…Euh…moi c’est Limnus…Limnus Von Tanenbaum … » « Un noble! »,se dit Lars, « Voilà qui est intéressant… » « Et bien quel triste mine ! », reprit le barde d’un ton compatissant, « Quel malheur vous accable donc pour que vous paraissiez si triste ? » « Ha mon ami ! Si vous saviez, une terrible catastrophe s’est abattue sur moi! », répondit le pauvre Limnus visiblement ravi que quelqu’un s’inquiète de son sort. Lars se surprit à esquisser un sourire. Quelque chose le fascinait chez ce pitoyable personnage. Il avait rencontré beaucoup de pigeons lors de ces nombreux voyages et il pressentait que l’homme en face de lui en était un de plus belle espèce. Il s’humecta les lèvres et reprit : « Pauvre homme ! Mais pourquoi ne pas en parler autours d’une bonne bière ? Je vous l’offre ! » Terreur se mit à grommeler : « Tu vas quand même pas offrir une bière à ce tocard… » Lars le coupa net d’un coup de pied dans le tibia et Terreur le foudroya du regard. Lars se tourna alors vers le comptoir et héla l’aubergiste : « Tavernier ! Quatre choppes de votre meilleur bière ! » Puis il reporta son attention vers Limnus : « Alors mon ami, racontez-moi tout… » Modifié le 28 juillet 2005 par Fourberass Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 6 août 2005 Partager Posté(e) le 6 août 2005 Bon bah c'est pas mal du tout !! Franchement, j'ai pas grand chose à redire en mal ! Enfin si mais je te le ditt après ! Commencons par la forme ! J'ai vu quelque fautes trainer notament sur l'accord à la deuxieme personne du singulier !!! Sinon, peu de fautes ! C'est bien. Apres le fond c'est pas trop mal non plus ! L'histoire tient la route mais j'ai deux remarques ! La première c'est que les evenements ont des liens un peu trop banclas, ca serait à preciser ! L'autre remarque c'est que to ntexte se veut serieux maius malgré ca, il y a un melange drole qui rend ton texte special !!! Voila tout @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fourberass Posté(e) le 6 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 6 août 2005 Juste comme ça au passage, je tiens à féliciter Hinxi-Huinzi qui à quand même lu tous les textes les uns à la suite des autres et à laisser une remarque sur chacun d'eux. Bel exploit ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fourberass Posté(e) le 11 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 11 août 2005 (modifié) Voici la suite, avec beaucoup de dialogues ... Quelques minutes plus tard, Lars et Herbert écoutaient le récit du pauvre Limnus avec plus ou moins d’attention tout en sirotant leurs choppes de bière d’Ambre. Terreur, affligé par tant de niaiserie et par l’aspect pitoyable de leur interlocuteur, avait plutôt concentré son attention sur la croupe généreuse de la serveuse qu’il observait d’un œil concupiscent. Pendant ce temps là donc, Limnus se lamentait auprès des oreilles attentives du barde qui daignait miraculeusement lui prêter attention : « Voyez-vous mon ami, j’aime Fraü Winter à la folie. Mon cœur et mon âme lui sont tout acquise mais malheureusement, elle me repousse sans cesse. » « Pas étonnant… », murmura malicieusement Lars. « Que dites-vous ? », demanda Limnus interloqué. « Non, je disais c’est affligeant… », rétorqua Lars d’un air détaché. « Ha bon ! Je disais donc, elle me repousse et pourtant je l’aime de tout mon être, chaque fibres de mon corps… » « Bon, fais nous la version abrégée !!! », gronda Terreur qui commençait à perdre patience. « Heu…pardon, excusez moi, je me suis emporté… », bredouilla confusément Limnus, « Donc hier au soir, ma bien-aimée m’a fixé un ultimatum. Elle m’a sommé de ne pas se représenter devant elle tant que je n’aurais pas remplis certains critères particuliers qui ferait de moi un époux idéal. Malheureusement pour moi, le défi qu’elle m’a lancé est impossible à réaliser et je suis terriblement navré… » Une grosse larme se mit à couler le long de la joue de Limnus et Herbert faillit l’imiter tant son récit était pathétique. Lars, qui était piqué au vif par cet étrange récit, relança avidement la conversation : « Mais quels sont donc ces critères qu’elle exige de vous ? » Limnus renifla bruyamment, bu une gorgée de bière pour calmer son chagrin puis reprit d’une voix chargé de tristesse : « Hé bien voilà : Pour l’amour de ma dulcinée je dois devenir dans les plus brefs délais un bretteur aguerri pour la protéger des manants, un homme cultivé pour séduire son esprit, mais aussi un fin poète qui saurait faire chavirer son âme par quelques paroles bien mises. Mais je ne pourrais jamais devenir tout cela, il faudrait un miracle…De plus, le marquis de Gariengurg revient bientôt à la capitale, et il a auprès d’elle tous les atouts dont je ne dispose pas… » Une lueur étincela soudain dans les yeux de Lars, une idée géniale venait visiblement de fleurir dans son esprit. Herbert pu presque lire dans ses pensées, et il n’aima d’ailleurs pas ce qu’il put y lire… Lars, le regard matois, saisit au vol l’occasion que Limnus venait de lui offrir : « Un miracle dites vous ? Comme vous y allez…Il vous suffirait de trouver des maîtres compétents qui pourrait vous instruire dans les domaines ou l’on vous demande soudain d’exceller… » Le pauvre Limnus poussa un profond soupir et hocha des épaules : « Malheureusement il n’est pas simple de trouver de bons maîtres, et surtout à bon prix… » Lars reprit d’un air compatissant : « Mais pourtant vous êtes noble. Vous devez bien posséder quelque fortune… » « Hé bien, c’est que ma famille n’est pas très riche. Lorsque mon père est mort, ma seconde belle-mère est partit avec le gros de sa fortune et un beau marchand de Marienburg. Actuellement je vis seul dans notre petite résidence d’Altdorf en compagnie de Gunther, mon vieux majordome… » Terreur se mit à pouffer de rire, sûrement à la pensée d’une quelconque blague de fort mauvais goût à propos de Limnus qui devait lui avoir traversé l’esprit. Lars lui donna un petit coup de coude discret dans les côtes et fit signe en souriant à son interlocuteur de reprendre son récit : « Je disais donc que je ne possède qu’un modeste pécule et je doute fort que quiconque veuille bien me prendre pour élève en échange d’une si maigre rémunération… » « Combien la rémunération ? », demanda innocemment Lars. « Ho, dans les deux cents couronnes d’or… », hésita Limnus. Lars, voyant là une nouvelle occasion de s’enrichir, n’hésita plus un instant : « Oui, mais c’était sans compter sur la générosité de gens désintéressés qui attachent plus d’importance aux bons sentiments qu’aux espèces sonnantes et trébuchantes ! » Terreur, vautré sur la table devant sa chopine vide, se mit à éructer bruyamment : « Ca existe des lascars comme ça ? » « Bien sur ! », répondit Lars. « Vous en connaissez ? », demanda Limnus le cœur plein d’espoirs. « Evidemment ! Puisque je parles de moi et de mes chers compagnons ! », s’écria Lars avec entrain. « Nous !?! », s’étonnèrent soudain les deux compagnons en question. « Bien sur ! », répondit Lars du tac au tac, « Quels genre d’êtres infâmes serions-nous si nous refusions assistance à ce pauvre Limnus ? » « C’est vrai? Vous accepteriez de m’aider ? », la voix de Limnus tremblait d’une joie inespérée. « Hors de quest… », Terreur fut à nouveau interrompue par un coup de pied de Lars dans sa rotule « Mais enfin nous n’avons… aïe !!! », les bredouillement gênés Herbert cessèrent net lorsque Lars lui écrasa durement le pied du talon de sa botte. « Mais bien sur… », reprit mielleusement le barde, « Nous ferons de vous un homme neuf en un temps record ! Néanmoins les humbles voyageurs que nous sommes doivent vivre eux aussi, c’est pourquoi quelque argent serait le bienvenu… », il se mit à toussoter, « Pourquoi pas deux cent couronnes d’or ?… » « Mais bien sur mon ami!!! », répondit Limnus avec enthousiasme, « Si vous m’aidiez à conquérir le cœur de ma dulcinée, je vous en serez éternellement reconnaissant !!! » «Parfait ! Je vous promets que dans trois jours, vous pourrez vous représentez devant votre tendre et chère la tête haute ! » « Trois jours !!! », s’écrièrent conjointement Terreur, Herbert et Limnus. « Tu te fous de not… », commença Terreur d’un ton véhément. « Très bien Limnus », l’interrompit Lars, « Je propose que nous nous retrouvions tous demain à l'aube au couvent des Carmélites. De là nous commencerons votre entraînement, et dans trois jours vous serez fin prêt à conquérir votre dame ! » Limnus semblait étonné mais réfléchissait intensément comme le dénotait ses sourcils froncés. Herbert le regarda avec consternation et se dit que si ce pauvre homme gobait tout ce que venait de dire Lars, c’est bien qu’il était le dernier des abrutis. Après une brève réflexion, un sourire confus se dessina sur le visage de Limnus qui tendit la main vers Lars et dit : « Très bien dans ce cas je vous fais confiance ! A demain donc ! Ho, si vous saviez comme je suis heureux, vous me sauvez la mise mes cher amis !!! » Herbert hocha légèrement la tête comme s’il acquiesçait et Terreur se frappa le font d’un air consterné. Lars quant à lui était tout sourire… « Je ne sais comment vous remercier mes amis… », dit Limnus qui ne pouvait contenir sa joie futile. « Tachez juste de ne pas oublier votre bourse… », dit Lars en le prenant par l’épaule, « A demain donc… » Et Limnus, qui ne se sentait plus de joie, quitta l’auberge d’un pas empressé, manquant plusieurs fois de se faire éborgner par des clients furieux qu’il venait de bousculer. Lars le regarda s’éloigner, un sourire triomphant au lèvres. Puis il se retourna Herbert et Terreur qui l’observait, qui d’un air de reproche, qui d’un air consterné. « Hé bien quoi ? Pourquoi vous me regardez ainsi ? », demanda malicieusement le barde. « Pourquoi as-tu roulé ce pauvre homme au cœur meurtri ? », demanda Herbert d’un ton indigné. « Pourquoi on perds notre temps avec ce connard ? », demanda Terreur d’un ton lassé. « Enfin les amis, deux cent couronnes c’est toujours ça de prit ! Et puis je ne sais pas, il y une sorte de force mystérieuse qui m’a poussé à lui parler. Quant à ce qui est de l’arnaquer, j’avoue que l’animal était trop tentant ! », répondit Lars d’un ton moqueur. « Quel cynisme… », grommela Herbert, « Et puis comment comptes-tu remplir ton contrat en si peu de temps ? Et pourquoi nous as-tu impliqués la-dedans ? » « Mais enfin mes amis, c’est évident ! », s’exclama Lars, « Chacun de nous aura pour mission de lui enseigner les rudiments d’une discipline, et vu l’ampleur de son ignorance, il sera aisé de lui faire croire sa formation achevé au bout de trois jours…Et ensuite on file avec son or ! » « Ca ne tiens pas debout ! », répliqua Herbert, « Il ne peut être bête au point de croire cela ! » « Tu parles, c’est une tafiolle et un abruti ce gars-là ! Il doit lui manquer quelques litres…Et puis moi je crache jamais sur de l’or ! », rétorqua Terreur dont la promesse d’espèces sonnantes et trébuchante avait ravivé l’intérêt. « Mais vous n’avez donc aucun scrupule à berner un homme meurtri par un amour impossible ? », s’étonna Herbert. « Pas vraiment… », répondirent de concerte le barde et le guerrier. Herbert poussa un profond soupir désabusé. C’est vrai que cet homme était un imbécile de première, et puis Herbert ne pouvait pas vraiment lutter face à ses deux camarades… « Très bien mes amis ! Voici mon plan… », chuchota Lars en se penchant vers ses compagnons d’un air comploteur. Modifié le 12 août 2005 par Fourberass Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 12 août 2005 Partager Posté(e) le 12 août 2005 Bravo Tout simplement génial C'est bien écris, prennant, j'ai vraiment pas de reproches à faire sur ce passage, sinon qu'il a une fin et que je suis obligé d'attendre une suite qui a l'air de pas être pour tout de suite Donc comme je le dis, une bonne forme : très peu de fautes, des phrases élégantes qui se laissent lire facilement. Que du bonheure Donc la forme, je suis pressé de savoir comment va se derouler l'apprentissage et voir le moment ou quelque chose ne va pas rentrer dans leur plan. Parce que je sais que c'est ce qui va arriver @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fourberass Posté(e) le 13 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 13 août 2005 (modifié) une suite qui a l'air de pas être pour tout de suite Comment ?!? mais je m'insurge !!! Le lendemain, au lever du jour, nos trois compères faisaient le pied de grue devant les larges portes de bois du couvent des Carmélites sur la grande place Albertegen. Dans la froideur matinale de ce début d’Automne, leurs souffles chauds se matérialisaient dans l’air sous forme de fumée blanche. Lars avait tenu à arriver en avance au rendez-vous et à présent, il donnait les dernières consignes à ses compagnons avant l’arrivée de Limnus : « N’oubliez pas ! Limnus ne doit jamais douter de ses capacités ! Nous devons tout faire pour le persuader qu’il est un élève de talent ! C’est à cette seule condition que nous remporterons la mise… » « Ouais c’est bon, on a compris… », rétorqua Terreur d’un ton maussade. Il ne s’était plus levé aussi tôt depuis qu’il avait quitté les armées du Reikland. « Je persiste à émettre quelques réserves quant aux chances de succès de cette mission… », annonça Herbert d’un ton sceptique. Une soudaine bise le fit grelotter et il s’enfouit alors un peu plus dans son lourd manteau, tel un petit rongeur se réfugiant dans son terrier. « Ne vous inquiétez pas mes amis, l’énergumène est trop bête pour soupçonner quoi que se soit… », annonça Lars sur de lui-même, « Ha tiens, le voilà qui arrive ! » En effet, la silhouette déguindée de Limnus Von Tanenbaum se profilait à présent au bout de la rue. Il avançait vers nos trois amis d’un air manifestement triomphant, la poitrine gonflé d’un orgueil tout neuf. Il avait un port presque altier et levait bien haut la tête, tant et si bien qu’il n’aperçut pas la dalle mal placée devant lui et trébucha violemment dessus. Lars, Herbert et Terreur furent si consternés par cette pathétique vision qu’il ne trouvèrent pas même la force d’en rire… Limnus se releva tant bien que mal en se drapant dans ce qui lui restait vaguement de dignité, puis fit un grand signe de la main dans leur direction. Nos trois compagnons lui rendirent son salut avec un sourire crispé aux lèvres et Lars lui fit signe d’approcher. Limnus vint à leur rencontre en se massant douloureusement le coude gauche puis leur adressa un sourire contrit : « Bonjour à vous mes amis ! Comme vous pouvez le voir, je suis fin prêt à recevoir votre enseignement et à affronter toutes les épreuves ! » Terreur se racla bruyamment la gorge et Herbert se mit à fredonner doucement en regardant ailleurs. Lars, qui se retenait d’éclater de rire, le prit par le bras et l’entraîna à sa suite : « Dans ce cas commençons sans plus attendre ! Nous avons décidé de débuter votre entraînement par le maniement des armes. Notre bon ami Terreur sera bien entendu votre professeur… » Limnus se mit soudain à pâlir lorsqu’il entrevit un sourire carnassier se dessiner sur les lèvres de l’immense guerrier. Il déglutit péniblement et acquiesça avec un large sourire forcé. « Ou m’emmenez vous ? », demanda Limnus alors que le groupe se dirigeait à présent vers la sortie de la ville. « J’ai pensé qu’un entraînement au grand air serait plus propice aux belles performances, c’est pourquoi nous nous dirigeons vers le bois des soupirs. », répondit Lars avec désinvolture, « C’est à la sortie de la ville, et puis ainsi nous serons tranquilles… » « Et personne ne pourra assister cette mascarade… », pensa Herbert avec amertume. Une heure plus tard, notre joyeuse bande se trouvait au centre d’une petite clairière verdoyante du bois des soupirs où résonnait le doux chant des merles. L’endroit était charmant et surtout il y régnait le plus grand calme. Néanmoins, le pauvre Limnus paraissait en proie à la plus grande appréhension et la belle confiance qu’il arborait le matin même semblait s’être volatilisée. La perspective de croiser le fer avec Terreur n’avait pas l’air de l’enchanter plus que ça…Ce dernier était en train de se préparer : il s’était délesté du lourd sac à dos qu’il portait sur ses épaules et était à présent en train de faire bruyamment craquer ses phalanges. Ce crissement d’os fit grincer des dents à Limnus, qui espérait que les siens ne seraient pas les prochains à craquer. « Bon ! On commence ou bien !?! », gronda soudain le guerrier qui perdait facilement patience. « Déjà !?! », s’exclama Limnus avec affolement. « Hé bien oui mon cher Limnus ! Vous devez être devenu un fin bretteur d’ici à se soir…Vous n’avez donc pas de temps à perdre ! », répondit Lars qui ricanait sous cape. «Un fin bretteur ? Avec Terreur comme maître ? », songea sceptiquement Herbert en repensant au funeste destin des brigands rencontrés deux jours plus tôt. Limnus acquiesça donc d’un air résigné et se prépara au pire… Terreur sortit une épée longue de son sac à dos et la tendit à Limnus qui dut agripper la poignée à deux main pour ne pas laisser choir l’arme, que sa force ridicule ne suffisait pas à soulever. Limnus contempla la lame de son épée d’un air déconfit, comme s’il cherchait à deviner le moyen de s’en servir… Lars et Herbert s’éloignèrent de la zone de combat et vinrent s’installer sur de gros rochers mousseux pour contempler le spectacle, qui promettait d’être hilarant. Terreur, l’air déterminé, vint se placer devant son adversaire et se mit en garde. Puis il cria à l’intention de son élève qui tremblait de tous ses membres : « Bon maintenant je vais t’attaquer, alors défends toi !!! » Puis, avec un puissant cri de guerre rageur, l’immense guerrier se rua sur Limnus en brandissant bien haut son épée. Ce dernier poussa un cri de terreur suraigu, laissa choir son épée sur le sol et tourna prestement les talons pour fuir en hurlant en direction des fourrées. Terreur, stupéfait par la réaction de son adversaire, stoppa net sa charge et l’observa disparaître dans les taillis. « Voilà une méthode peu orthodoxe… », ricana Lars. « Peu orthodoxe, certes, mais plus qu’efficace pour échapper au danger… », répondit Herbert d’un air pragmatique. « Hé ben… », se lamenta Terreur, « Je sens que la journée va être longue… » Quelques minutes plus tard, lorsque Terreur eu enfin retrouvé Limnus tapis et tremblant sous un buisson de bruyère, il le ramena par le col de la chemise pour le forcer à reprendre l’entraînement. Limnus se rependit en plate excuses sur son comportement et prétexta la surprise. Terreur, qui n’y prêta pas attention, reprit d’une voix menaçante : « Bon ! Maintenant je vais t’attaquer sur la gauche et tu vas devoir parer mon attaque avec ton épée ! Compris ? » « Heu…je crois… », répondit Limnus d’une voix peu assurée. Alors sans plus attendre, Terreur se rua sur Limnus et se fendit sur la gauche. Limnus poussa alors un couinement terrifié, se recroquevilla sur lui-même et cacha son visage avec la lame de son épée, comme s’il tentait de disparaître derrière. Une fois de plus le guerrier, consterné par tant de nullité, du stopper net son attaque et se mit à maugréer quant à la couardise de son élève qui tremblait comme une feuille derrière son épée. Lars eu toute les peines du monde pour ne pas éclater de rire et même Herbert, qui n’était pourtant guère courageux, ne put retenir un soupir de lassitude. « Ca va pas être simple… », maugréa Terreur qui se retenait de coller un coup de poing dans la figure de Limnus. « Pense aux deux cents couronnes ! », murmura Lars dans son dos. « Bon ! On reprends tout depuis le début ! », s’exclama-t-il soudain ragaillardi. Vers la fin d’après-midi, Limnus avait enfin réussit à assimiler les principaux mouvements d’attaques et de défenses de base. Terreur avait faillit perdre son calme plus d’une fois mais Lars l’avait fréquemment rappelé à l’ordre dans un louable souci d’éviter le carnage, et ainsi de perdre une généreuse rétribution. Le barde ne s’était pas lassé du formidable spectacle des piètres performances de Limnus et l’avait contemplé toute l’après-midi durant. Herbert, qui trouvait tout cela affligeant et dégradant au possible, avait préféré se plonger dans l’étude de son précieux volume : Faune et flore sauvage dans la région du haut Reik. L’entraînement finit, Terreur buvait à grands goulots à sa gourde d’eau fraîche et le pauvre Limnus, épuisé, soufflait comme un boeuf assis sur l’herbe tendre de la clairière. Lars, un sourire éclatant aux lèvres, se dirigea vers lui vint lui administrer une claque amicale sur l’épaule : « Félicitation mon ami, vous vous êtes débrouillé comme un chef !!! J’ai rarement vu quelqu’un manier l’épée avec autant de talent en si peu de temps !!! » Limnus, qui semblait en douter, le regarda d’un air interloqué : « Vous êtes sûr ? Il m’avait pourtant semblé, aux dires de monsieur Terreur, que… », bredouilla-t-il d’une vois mal assuré. « Bah ! Il est un peu rude vous savez mais il admire aussi vos prouesses ! N’est-ce pas Terreur ? », Lars adressa un clin d’œil insistant à l’intention du guerrier. « Oui bien sur… », articula péniblement ce dernier. « Pourtant j’ai l’impression de ne pas être vraiment au point… », insista timidement Limnus. « Mais si mon vieux ! Et pour vous le prouver, vous allez dès à présent affronter un véritable adversaire en chair et en os », s’exclama triomphalement Lars. « Ha bon ? », une lueur inquiète venait d’apparaître dans le regard de Limnus. « Allez mes amis ! Partons en quête d’un puissant adversaire pour que notre jeune élève puisse nous faire la démonstration de tous son talent !!! », s’écria le barde aidant Limnus à se relever, « Herbert, pourquoi n’irais-tu pas en éclaireur ? », demanda-t-il d’un air entendu. « Puisqu’il le faut… », maugréa Herbert à contrecœur. Puis, une fois son précieux livre rangé dans son sac à dos, il disparut dans les taillis en quête d’un "puissant ennemi"… Modifié le 13 août 2005 par Fourberass Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 13 août 2005 Partager Posté(e) le 13 août 2005 craquer se phalanges. comme un beauf Bon voilà pour les fautes que j'ai pu noter Il y en a pas beaucoup donc c'est vraiment bien écris ! On peut pas en dire autant de tout le monde ( moi notement ) Donc continues avec cette rigueur ! Sinon, j'ai une vague idée de ce qui vont rencontrer mais ca m'etonnerai que ce soit un puissant ennemi ou si s'en est un, ca m'etonnerai que ce soit lui qui le tue mais une belle mascarade Enfin bref, vu que la suite va etre dans longtemps, je profite ! Parce que tu es pas quelqu'un qui ecris vite ! si ? @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fourberass Posté(e) le 13 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 13 août 2005 (modifié) Enfin bref, vu que la suite va etre dans longtemps, je profite ! Parce que tu es pas quelqu'un qui ecris vite ! si ? Tu me cherches toi !?! Sinon, merci beaucoup pour tes critiques et tes encouragements, ça fait chaud au coeur merci ! Cinq minutes plus tard, Herbert revenait nonchalamment dans la clairière ou l’attendait le reste du groupe. Il se dirigea alors vers Lars qui lui murmura à l’oreille : « C’est bon ? Ils sont toujours là ? » « Oui, oui c’est bon. Mais tu es sur qu’il ne se rendra compte de rien ? », demanda Herbert qui n’était vraiment pas convaincu par le déroulement des évènements. « Ne t’inquiètes pas…L’important et qu’il ait l’impression d’avoir triomphé de l’ennemi. Tout dépend de l’interprétation… », répondit Lars d’un air dégagé. Puis le barde se tourna vers Limnus et s’adressa à lui d’un ton enjoué. « Mon cher Limnus, c’est votre jour de chance ! Herbert vient de m’informer que de redoutables adversaires résidaient dans la clairière voisine ! Une chance pour vous de faire la démonstration de vos talents ! » Limnus, le front suant et les jambes tremblantes, ne semblait visiblement pas à son aise : « Pas trop redoutable j’espère ? Ce n’est que mon premier combat et… » « Mais ne vous faîtes pas de souci, tout se passera bien ! Allez en avant ! Le soleil va bientôt se coucher et nous n’avons plus de temps à perdre ! », Lars semblait, lui, plus qu’enthousiaste. La petite troupe se mit donc en route. Limnus, qui traînait légèrement à l’arrière du groupe, fut vite remit dans le droit chemin sous les instances de Terreur qui le menaçait d’un bon coup de pied aux fesses. Quelques minutes plus tard nos quatre compagnons se trouvaient donc en embuscade dans les fourrées qui bordaient une nouvelle clairière, plus sombre que la précédente. A l’entrée d’une petite grotte qui occupait le sommet d’un monticule de terre au milieu de la clairière, s’ébattait une bande de petites créatures humanoïdes verdâtres. Ces immondes petites bestioles aux yeux jaunâtres et aux grandes oreilles pointues, se battaient entre elles à grands coups de champignons vénéneux en poussant de minuscules cris d’hystérie. On entendit soudain le bruit de la main de Terreur claquant sur son front puissant. Puis le guerrier vint murmurer à l’oreille de Lars : « C’est ça les redoutables adversaires que tu veux lui faire affronter : Un troupeau de Snotlings !!! » « Et bien quoi ? », répondit malicieusement Lars, « Ce sont des adversaires à sa mesure… » Herbert se dit en son fort intérieur que même lui pourrait battre d’aussi pitoyables créatures. Puis il constata avec surprise que Limnus se rongeait les ongles avec appréhension à la vue de ces petites créatures vertes. Il n’y avait donc aucune limite à sa couardise ? « Mais…qu’est ce que c’est que... que ces horreurs ?!? », balbutia-t-il confusément. « Des Snotlings !!! », déclara Lars triomphalement, « Ne vous fiez pas à leur petite taille et à leur aspect ridicule car se sont des créatures dangereuses et retorses ! Mais quelqu’un d’aussi valeureux que vous n’en fera qu’une bouchée !!! » « Vous en êtes sur ? », demanda-t-il avec espoir. « Allez plus de questions à présent ! », s’écria Lars, « Il faut vous jeter dans le feu de l’action ! Chargez l’ennemi le cœur léger et ne revenez que lorsqu’ils seront tous mort !!! ». Puis sur ce, il poussa brusquement Limnus en dehors des buissons. Ce dernier ce retrouva seul au milieu de la clairière face aux Snotlings, l’épée à la main dans une position tout sauf martiale. Soudain, les minuscules gobelinoïdes aperçurent l’humain tremblotant et la seule pensée qui traversa leurs esprits limités fut de se ruer sur lui pour l’attaquer. En écho aux mini-hurlements hystériques des Snotlings, retentirent les cris de frayeur de Limnus qui ne s’attendait pas à une telle réaction de la part de ces petites créatures. Il prit donc ses jambes à son coup et se mit à tourner en rond dans la clairière, poursuivit par la horde verte de petites bestioles braillardes. Lars et Terreur observaient la scène avec hilarité si bien qu’Herbert, qui lui avait conservé son sérieux, fut le seul à lui crier quelques encouragements : « Ne perds pas ton sang-froid Limnus ! Tu peux les battre si tu te concentres !!! » « Mais il sont trop nombreux !!! », hurla Limnus en proie à la plus grande panique. « Mais ils sont tout petits !!! », cria Herbert avec consternation, « Sois courageux et affronte-les !!! » Limnus, qui avait prit un peu d’avance sur ses adversaires peu endurants, prit son courage et son épée à deux mains pour finalement faire volte-face. C’est les dents serrées et les genoux tremblants qu’il accueillit la horde vociférante. Limnus porta un premier coup qui manqua largement sa cible, ce qui était sûrement du au fait qu’il fermait les yeux tant il avait peur. Les Snotlings se déversèrent sur lui tel une marée verdâtre et une fois leur ennemi à terre, ils se mirent à le tabasser copieusement à grands coups de brindilles et de champignons Tue-mouche. Limnus, hurlant de terreur, se roulait sur le sol dans le vain espoir de se débarrasser de ses minuscules agresseurs qui le mordait et le griffait frénétiquement. Alors que le pauvre appelait désespérément à l’aide, nos trois compagnons visiblement médusés observaient la scène avec stupéfaction. « Mais c’est qu’il va réussir à se faire tuer cette andouille !!! », s’exclama soudain Terreur. « Vous croyez qu’on devrait allez l’aider ? », demanda Herbert avec inquiétude. « Mais non… », répondit nonchalamment Lars, « Regardez ! Il vient de se relever ! » En effet, Limnus venait subitement de se redresser d’un bond alors qu’un Snotling lui mordait la fesse droite avec insistance. Il se mit alors à courir comme un dératé, la petite créature verdâtre toujours fermement accroché à son fond de pantalon. Un autre Snotling, juché sur son épaule lui mordillait avidement l’oreille et un troisième, agrippé à ses cheveux, lui frappait le crâne avec force coups d’os de mulot. « Enlevez-moi ça !!! Enlevez-moi ça !!! », hurlait Limnus en décrivant de grands moulinets dans l’air à l’aide de son épée. Complètement affolé par les méprisables êtres qui grouillaient sur lui, Limnus n’aperçut pas la grosse pierre qui avait eu la mauvaise idée de traîner sur sa route. Il trébucha dessus et après un vol planée magistrale, vint s’écraser la tête la première sur une grosse souche d’arbre stratégiquement placée juste à la suite de la pierre dissimulée. Limnus fut assommé par la violence du choc et sombra instantanément dans un profond comas. La horde verte en profita pour se jeter sur lui et en quelques instant il fut recouvert d’avortons gobelinoïdes en train de le rouer de tout petits coups de pieds. « Bon, là il faut faire quelque chose parce que même si ça leur prendra du temps ils finiront par en venir à bout… », dit Herbert d’un ton passablement lassé. « D’accord j’ai compris, j’y vais… », maugréa Terreur tout en quittant le couvert des buissons. Il dégaina ensuite sa lame dans un sifflement métallique et se mit à vociférer en direction du troupeau de Snotlings : « Hé les morveux !!! Venez voir par ici !!! » Les petites créatures reportèrent soudain leur attention vers l’immense guerrier, et leur cerveau uni-cellulaire les poussa immédiatement à attaquer cette nouvelle cible dans un concert cacophonique de piaillements hystériques. Quelques instants plus tard, un calme profond était revenu au sein de la petite clairière… Le sol devant Terreur était recouvert de petits morceau de corps plus ou moins identifiables. L’herbe était détrempé de sang et de sanie verdâtre, tout comme les semelles de Terreur qui avait prit un malin plaisir à piétiner ses adversaires. Puis d’un seul moulinet, il avait achevé la demi-douzaine de marmaille qui restait. A présent, Lars et Herbert s’astreignaient à réveiller le pauvre Limnus qui baignait dans une mare de sang vert. En effet, dans un souci de mise en scène Lars avait insisté pour qu’on le recouvre de sang de Snotling pour lui faire croire à sa victoire une fois sortie du comas. Quelques minutes plus tard, Limnus finit par émerger de sa léthargie en se massant douloureusement le crâne : « Ho, ma tête…Mais qu’est ce qui m’est arrivé ? », demanda-t-il en grognant de douleur. « Tout va bien Limnus ! », lui répondit Lars d’une voix rassurante, « Vous avez triomphé de vos adversaire avec brio ! Malheureusement l’un d’entre eux vous a assommé et vous êtes tombé dans les pommes juste au moment ou vous alliez en finir avec ces horribles créatures !!! » « C’est vrai ?!? », demanda Limnus incrédule, « Je les ais vraiment vaincu ? » « Evidemment qui d’autre ? », s’exclama Lars, qui fit discrètement signe à Terreur de ranger son épée maculée de sang vert. « Alors c’est donc vrai ? Je suis maintenant un grand guerrier !?! », s’écria Limnus la voix agitée d’un trémolo d’émotion. « Quiconque peut s’enorgueillir d’avoir vaincu les féroces Snotling peut se considérer comme tel !!! », insista Lars avec une mauvaise foi stupéfiante. « Hourra !!! », hurla Limnus en se redressant soudain. Le cœur gonflé de joie il se mit à chanter et à danser avec Herbert, qui avait le plus grand mal à cacher son malaise. Lars, quant à lui observait son œuvre d’un air satisfait. C’est alors que Terreur vint les rappeler à l’ordre : « Ho les gars ! Désolé d’interrompre votre menuet mais la nuit va tomber et y serait temps de rentrer en ville ! » « Notre ami à raison ! Ne nous attardons pas dans les parages, Sigmar seul sait ce qui pourrait nous surprendre ! », approuva Lars en ramassant ses affaires. « Sait-on jamais…On risquerait de croiser un gobelin… », dit Terreur qui se mit à ricaner discrètement en compagnie d’Herbert. Le petit groupe se remit donc en route et quitta la clairière où l’obscurité commençait déjà à jeter son voile. Alors que nos quatre compagnons s’éloignaient à travers le sous-bois, la voix inquiète de Limnus résonna soudain dans les taillis : « Heu…dites…C’est dangereux un gobelin ? » Modifié le 13 août 2005 par Fourberass Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 13 août 2005 Partager Posté(e) le 13 août 2005 Lol ! Pas mal du tout !! Bon pas de fautes d'ortho de trouvées ce coup ci ! C'est du bon boulot Tu melanges les différents registres ce qui permet de bien mettre en evidence les caractères de tes persos ! Bon sinon j'adore le fond ! Me font bien rire ! C'est vraiment interessant de voir comment il va se debrouiller Ensuite, je verai bien quelque chose du genre : Il traine la patte et se fait surprendre par un gob et il le tue ! Enfin bref ! D'ici la, j'ai le temps de voir vu comment tu écris ! Parce que la, tu avais deja ecris la suite donc ca compte pas ! Parce que ta reputation d'escargot, tu l'as pas volé @+ -= Inxi, taquin =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Skuik Posté(e) le 13 août 2005 Partager Posté(e) le 13 août 2005 Très bon récit ! L'intrigue est captivante et les personnages sont attachants (surtout Limnus qui m'as bien fait rire ). En plus, on lit ça très facilement. Encore bravo et...la suite, vite ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fourberass Posté(e) le 13 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 13 août 2005 (modifié) Merci à tous pour vos encouragements, ça fait bien plaisir ! Voici donc (après une attente interminablement longue ...), la suite ... Le soir même Lars, Herbert et Terreur se trouvaient attablés tous les trois autours d’un festin de sanglier rôti, dans la salle commune de l’auberge du Cochon pendu. Ils étaient d’autant plus heureux de se rassasier que le repas était offert par l’avance que Limnus avait insisté pour leur verser en récompenses de services rendues. Après un quart d’heure de jérémiades et de remerciements, ils avaient réussit à se débarrasser de l’encombrant jeune noble, puis avait fait le tour de la ville pour trouver une auberge disposant de chambres libres. Ce n’avait pas été chose aisée à cause de la foire aux champignons qui attirait toujours énormément de gens en ville, mais après une heure de recherche ils avaient enfin pu dénicher un établissement non complet et surtout, convenable… A présent, après la journée qu’ils venaient de passer, ils n’aspiraient à rien d’autre qu’un bon repas, une chopine et un lit moelleux pour se reposer. Heureusement pour eux, l’auberge du Cochon pendue disposait de tout le confort nécessaire en plus de jolies serveuses et d’une ambiance chaleureuse. Au fond de la vaste salle trônait une énorme cheminée dans laquelle brûlait un considérable tas de bûches et qui diffusait dans toute la pièce une agréable chaleur. De nombreux clients et toute une ribambelle de gamins s’était rassemblés près de l’âtre pour écouter les histoires d’un vieux conteur à la longue barbe blanche. Dans un coin de la taverne, une demi-douzaine de nains à l’aspect bourru, grommelaient entre eux autours d’énormes pintes de bières des montagnes du bord du monde. A la table voisine, un groupe d’ouvriers passablement éméchés jouaient aux cartes leur paye de la journée, tout en reluquant les serveuses du coin de l’œil et en échangeant des commentaires graveleux. C’est au milieu de cette sympathique ambiance que notre petit groupe de joyeux drilles, festoyaient et méditaient leur plan d’action du lendemain. En effet, ils avaient donné rendez-vous à Limnus dès le lendemain à l’aube et si la journée d’aujourd’hui s’était bien déroulée, ils devaient encore s’assurer que tout irait bien lors de la prochaine étape… « Bon, Herbert, se sera à toi d’assurer la prochaine étape… », déclara Lars d’un air détaché alors qu’il sirotait sa choppe de bière. « Moi !?! Pourquoi moi ? », s’insurgea Herbert qui ne se résolvait toujours pas à tromper lui-même ce pauvre Limnus. « Parce que nous avons tiré à la courte paille avec Terreur et tu as eu la plus courte, c’est logique… », rétorqua le barde avec un petit sourire narquois. « Et j’étais où moi lorsque vous avez tiré à la courte paille ? », répliqua Herbert d’un air mécontent. « Ho c’est bon !!! Tu vas pas faire ton bébé, non !?! », rugit furieusement Terreur. Herbert, qui ne supportait pas les confrontations, finit par céder mais se mit à grommeler dans la mousse de sa bière. « Bien, je disais donc demain tu prends charge notre bon Limnus et dans le courant de la journée tu fais de lui un homme érudit… », continua Lars d’un air désinvolte. « Oui, je pense qu’une journée ne sera pas de trop pour lui inculquer la science universelle… », répondit Herbert d’un ton sardonique. « Je ne te demandes pas de faire de lui un homme de science, il faut juste qu’a la fin de la journée il se sente plus intelligent… », rétorqua Lars d’une voix agacée. « C’est sur que ça va pas être une mince affaire !!! », ajouta Terreur qui explosa d’un rire rauque résonnant dans toute la salle commune de la taverne. Une fois que tous les consommateurs eurent reportés leurs regards ailleurs, Herbert se pencha vers Lars et reprit : « Le problème c’est que mon domaine de prédilection, c’est les sciences naturelles. Alors à part la reproduction des batraciens dans les étangs de la Drakwald… » « Mon bon Herbert, tout est une question de mise en scène. Tout dépends de la façon dont tu présentes les informations. », expliqua posément Lars, « Il suffit qu’il ait l’impression que ce que tu lui enseigne est d’une importance primordiale et c’est dans la poche !!! » « Hum, c’est facile pour toi qui est un acteur et un arnaqueur de première », se renfrogna Herbert, « Mais moi je ne suis pas doué pour tromper les gens, d’autant plus que je n’en ais pas une folle envie… » « Tu préférerais retourner voir Fraü Albretch pour lui rendre ses bijoux ?… », demanda Terreur avec un grand sourire narquois. Herbert finit sa bière d’un seul trait puis se leva d’un air calme et posé : « Bon la journée risque d’être longue demain, si on allait se coucher ? » Une heure plus tard toute la petite troupe dormait d’un profond sommeil, confinée dans l’obscurité d’une petite chambre du premier étage de l’auberge du Cochon pendu. Toute ? Non, car à la faveur de l’obscurité, Lars se redressa sur son lit et jeta un regard furtif aux alentours. Herbert dormait paisiblement dans le lit d’en face. Terreur, vautré sur un matelas à même le sol, ronflait à en faire trembler les fondations tout en étreignant fermement son épée à deux mains comme l’aurait fait un enfant avec un ours en peluche. Lars, encore en chemise de nuit, quitta discrètement son lit comme il l’avait fait de nombreuses fois en abandonnant hâtivement des jeunes filles assoupies au milieu de la nuit. Avec la subtilité d’un félin, il se dirigea sans un bruit vers la petite table de bois qui occupait le nord-est coin de la chambre. Il trouva, entassé à côté du meuble, les sacs de voyages de la bande dans l’un desquels il se mit à fouiller discrètement. Quelques instants plus tard il en sortit un petit carnet de voyage, une plume et une fiole d’encre noir. Il disposa le tout sur la table et sous la pâle clarté lunaire qui se diffusait à travers la fenêtre toute proche, il se mit à griffonner rapidement quelques lignes de peur d’être surpris. La langue en coin et la sueur au front, il alignait les mots avec une satisfaction manifeste, une lueur étrange brillant au fond de ses yeux. Lorsque soudain… « Et, mais qu’est ce que tu fous là toi ?!? », demanda Terreur d’une voix gutturale. Lars sursauta soudain en poussant un cri de stupeur étouffé. Il se retourna vivement et aperçut l’énorme silhouette de Terreur qui s’était discrètement glissé dans son dos. Car en effet, si Lars possédait un indéniable talent pour se faufiler discrètement dans les ombres, des années de vie dans l’armée avaient octroyées à Terreur un sixième sens pour repérer les rôdeurs nocturnes, même en dormant profondément. Dans la lueur blafarde de la lune, le guerrier avait une apparence des plus inquiétante : Sa peau était d’une pâleur cadavérique et ses yeux bouffis laissait presque douter qu’il était vraiment éveillé. Le plus inquiétant restait l’énorme lame qu’il tenait à la main et qui brillait doucement sous la faible clarté de l’astre lunaire. Lars fut soudain prit d’une profonde angoisse et se demanda si en cet instant, Terreur n’allait tout simplement pas l’abattre d’un revers de lame pour l’avoir surpris debout en pleine nuit… « On peut savoir ce que tu fais ? », insista Terreur avec une voix d’outre-tombe. « Rien, rien je t’assure ! Va donc te rendormir… », répondit Lars en dissimulant le cahier derrière son dos. Le guerrier, qui ne bougeait pas d’un pouce, ne semblait pas convaincu par son explication. Lars réfléchit à toute vitesse, puis reprit : « En fait, je faisais les comptes pour m’assurer que le partage du butin était équitable ! Pas facile de diviser deux cents par trois…Mais tout va bien rassure-toi, le compte est bon… » Terreur acquiesça d’un signe de tête, lui qui savait à peine compter jusqu'à vingt : « Je suis pas très bon en calcul mental. Pour ce genre de choses, je te laisse faire… » Puis, sans demander son reste, il fit demi-tour et retourna vers sa couche d’un pas pesant. On aurait presque put croire qu’il était somnambule. Lars poussa un profond soupir de soulagement puis rangea discrètement le petit carnet dans le sac. Puis il retourna rapidement se glisser dans ses draps, s’abandonnant tranquillement aux doux bras de la déesse Morphée… Toute la nuit il rêva d’or et de jolies filles… Modifié le 13 août 2005 par Fourberass Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 13 août 2005 Partager Posté(e) le 13 août 2005 (modifié) tout irais bien lors de la prochaine étape… On aurait presque put Voilà les deux fautes que j'ai pu noter Donc ca fait pas beaucoup et j'ai pas de remarques précises sur la forme Sur le fond, je dirai pourquoi il a si peur parce que c'est pas net et on comprend pas sa reaction et donc cette partie du texte !! Voila c'est tout ! Mais t'as pris ton temps ! Heuresement que je t'ai motivé sinon ca avancerait pas ! Et puis c'est qu'une coincidence que tu post si vite ! Parce que les prochains passages ... on les aura pour noel hein dit ? @+ -= Inxi, =- Modifié le 13 août 2005 par Inxi-Huinzi Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fourberass Posté(e) le 13 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 13 août 2005 Sur le fond, je dirai pourquoi il a si peur parce que c'est pas net et on comprend pas sa reaction et donc cette partie du texte !! Et tu n'es pas prêt de la comprendre, car cette scène s'inscrit dans une histoire sur le long terme. L'auteur se comprends et c'est déjà ça ! Voila c'est tout ! Mais t'as pris ton temps ! Heuresement que je t'ai motivé sinon ca avancerait pas ! Et puis c'est qu'une coincidence que tu post si vite ! Parce que les prochains passages ... on les aura pour noel hein dit ? Sort de derrière ton écran et viens me le dire en face !!! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Skuik Posté(e) le 14 août 2005 Partager Posté(e) le 14 août 2005 De nombreux clients et toute une ribambelle de gamins s’était rassemblés près de l’âtre pour écouter les histoires d’un vieux conteur à la longue barbe blanche. Ca me rappelle quelque chose... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fourberass Posté(e) le 14 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 14 août 2005 Ca me rappelle quelque chose... C'était un peu fait exprès ...T'inquiètes je t'ais réservé des droits d'auteur !!! Fourberass, content de son coup B) ... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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